Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
laarabi|k ari m
Économie
Sociologie
Science politique
Regards croisés
Karim LAARABI
' $
laarabi|k ari m
& %
Table des matières
Partie I ÉCONOMIE
3
TABLE DES MATIÈRES
B Le chômage structurel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
B Comment la crise se transmet à l’économie réelle : les différents canaux de transmission . . . . . . . . . 121
Partie II SOCIOLOGIE
Sciences éconimques et sociales Tale 4/335
TABLE DES MATIÈRES
ÉCONOMIE
9
Chapitre 1
Quels sont les sources et les défis de la
croissance économique ?
11
CHAPITRE 1. QUELS SONT LES SOURCES ET LES DÉFIS DE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE ?
-Comprendre que le progrès technique est endogène et qu’il résulte en particulier de l’innovation.
-Comprendre comment les institutions (notamment les droits de propriété) influent sur la croissance
en affectant l’incitation à investir et innover ; savoir que l’innovation s’accompagne d’un processus de
destruction créatrice.
-Comprendre qu’une croissance économique soutenable se heurte à des limites écologiques (notam-
ment l’épuisement des ressources, la pollution et le réchauffement climatique) et que l’innovation peut
aider à reculer ces limites.
Question 4 : Quels sont les facteurs qui ont pu contribuer à une telle croissance ?
Question 6 : A l’aide du texte , définissez les termes suivants :croissance, expansion, développe-
ment.
Question 7 : Comment mesure-t-on la croissance économique ?
Question 8 : Distinguez « prix courants » et « prix constants » (respectivement « en valeur » et «
en volume »).
Rappel de 2nd
-Le PIB (Production intérieur brute) permet de mesurer l’ensemble des biens et ser-
vices produit sur un territoire (généralement un pays) au cours d’une période (généralement
un an). Il existe plusieurs façons de le calculer, on peut par exemple ajouter la somme des
VA, cela permet de ne pas comptabiliser plusieurs fois les mêmes productions. Cet indica-
teur quantitative présente l’avantage de synthétiser des productions très variées, en effet
en un seul chiffre on agrège une multitude de biens et services très hétérogènes (voiture,
médicaments, alimentation, services etc.). Il intègre les productions marchandes et non-
marchandes.
-La croissance La croissance est le taux de variation de la production d’une année à
l’autre. Par exemple quand on dit "en 2018 la croissance a été de 2%",cela signifie qu’en
2018 la production a augmenté de 2% par rapport à l’année précédente. Cela veut dire que
la quantité de biens et services produites a augmenté de 2% car on élimine la hausse des
prix, pour ne conserver que l’augmentation réelle du PIB.
-Le pib par habitant
Le pibne dit rien sur la richesse du pays, car la richesse d’un pays doit être rapportée au
nombre d’habitants pour avoir du sens. Ainsi le pib/hab permet de calculer la production
par habitant. C’est un indicateur utile pour faire des comparaisons entre pays, à condition
de tenir compte du niveau de vie des pays. Il faut alors convertir le pib/hab dans une
monnaie commune qui prend en compte le niveau de vie, il s’agit du Pib/hat PPA (parité
pouvoir d’achat).
-L’évolution du pib sur du long terme
Quand on parle de croissance cela fait référence à une augmentation soutenue de pib sur
une longue période. Les révolutions industrielles ont entrainé une forte accélération de la
croissance à partir du XVIIIème siècle, tous les pays n’ont pas profiter de cette croissance
de la même façon. Les trente années qui ont suivies la seconde guerre mondiale ont été
marqué par un taux de croissance très fort en France, ensuite à partir des chocs pétroliers
la croissance a fortement ralentie.
L e pib fr an çai s était d' envir on 2500 milli ar d s d' eur os en 2018
L e pib p ar h abitant en fr an ce était d' envir on 38000 eur os en 2018
1%
3%
5%
8%
10 ans 20 ans
TCAM
Question 10 : Avec une calculatrice essayer de retrouver le TCAM exacte. Pourquoi est-ce faux de
dire que le TCAM est de 1% ?
à faire du travail et du capital les deux sources essentielles de la croissance. Expliquer la croissance
économique par l’action conjointe des facteurs de production requiert d’avoir recours au concept de
fonction de production. La fonction de production est une relation établie entre la production et les
quantités de facteurs mises en œuvre pour obtenir cette production.
Si Y est la production et K et L les facteurs de production, la relation s’écrit :
Y = f (K , L)
important en quantité (les économistes disent en volume) que celui de 1896. Il est clair que, même
en organisant à merveille le travail, en pourchassant le moindre temps mort, en accélérant autant
que possible les cadences, l’évolution de la seule force de travail ne permet pas d’expliquer cette
croissance considérable de la production. Il a fallu un autre facteur : l’accumulation de capital (l’in-
vestissement). Déchiffrer l’économie, Denis Clerc, 2011.
+ + =
1 hectare 1 cheval 1 travailleur 2 tonnes de blé
+ + =
2 hectares 2 chevaux 2 travailleurs 4 tonnes de blé
Le modèle néoclassique de la croissance. La croissance économique est définie comme une aug-
mentation durable de la production par tête. La représentation de la croissance implique la re-
présentation de la production, celle-ci est modélisée par une fonction de production, qui décrit la
correspondance entre les facteurs de production. Prenons l’exemple d’un agriculteur, qui utilise une
année de son temps, un hectare de terre et un cheval pour produire un tonne de blé. La fonction
production F s’écrira alors :
2 Tonne de blé = F (1 année de travail, 1 hectare de terre, 1 cheval)
Si notre agriculteur cède la ferme à ses deux enfants, la nouvelle fonction de production sera la
suivante :
4 Tonne de blé = F (2 année de travail, 2 hectare de terre, 2 chevaux)
Dans cette nouvelle situation, le produit a augmenté par rapport à la période précédente, il y a eu
croissance de l’économie. Le doublement du produit provient d’un doublement de la main-d’œuvre
et du capital utilisés, l’augmentation du produit s’explique par celle de la quantité de facteurs mis
en œuvre dans la production.
Les grandes questions économiques et sociales, Pascal Combemale (sous la direction), 2009
L a fon cti on d e pr odu cti on e
st dite à r en d em ent d' éc
h elle con stant, c' es
t
la pr odu cti on au gm ente d an s le
s m êm e
s pr op orti on s qu e l au gm entati on d e
s
l autr e r e
ste fixe la dyn ami qu e n' e
st p a s la m êm e.
capital double mais que la main d’œuvre reste constante. Un agriculteur doté de deux chevaux ne
produira en général pas deux fois plus qu’avec un seul cheval. Le capital est donc de moins en moins
productif lorsque sa quantité par tête augmente.
Les grandes questions économiques et sociales, Pascal Combemale (sous la direction), 2009
+ + =
1 hectare 1 cheval 1 travailleur 2 tonnes de blé
+ + =
2 hectares 2 chevaux 1 travailleur 3 tonnes de blé
+ + =
4 hectares 4 chevaux 1 travailleur 4 tonnes de blé
Question 21 :Expliquez la loi des rendements factoriels décroissants. Donnez des exemples.
L’investissement de productivité, qui remplace les travailleurs par des machines (on dit qu’il sub-
stitue le capital au travail), augmentent la productivité des travailleurs restants deux façons :
-Si le nombre de travailleurs et la durée du travail restent constants, toute augmentation de la pro-
ductivité du travail se traduira par une hausse de la production. Ainsi, si la production augmente de
10%, 100 travailleurs qui produisaient chacun 1000 unités par an, soit une production totale de 100
000 unités dans l’année, vont produire maintenant 110 000 (1100 × 100) pour une durée du travail
inchangée.
-La hausse de la productivité va diminuer le temps de travail nécessaire pour réaliser un produit.
Ainsi, s’il fallait une heure de travail pour réaliser un produit, il ne faudra plus que 30 minutes si la
productivité double. Le coût de production unitaire va donc diminuer . Si le marché est concurrentiel,
cette baisse du coût va se répercuter sur les prix ce qui va rendre les entreprises plus compétitives.
La demande devrait augmenter et les entreprises devraient produire plus.
Enfin, un investissement brut rajeunit le stock de capital fixe, ce qui accroît son efficacité car les
nouveaux équipements ont également incorporé le progrès technique. Ainsi, le remplacement d’un
vieil ordinateur par un ordinateur de nouvelle génération améliore l’efficacité du système productif
car ce dernier a plus de puissance et de fonctionnalités. L’investissement de remplacement, appelé
aussi amortissement, est favorable à la croissance car il rajeunit le capital fixe.
SES Massena
Question 22 :Pourquoi les pays qui connaissent une croissance rapide ont-ils des taux d’investisse-
ment élevés ?
Question 23 :Résumez en quelques lignes (sans détailler) comment l’accumulation du capital en-
tretient la croissance.
Q=f(K ;L).
Ce modèle repose sur deux hypothèses principales :
-1ère hypothèse : Les rendements factoriels sont décroissants. Ceci signifie que lorsque l’on augmente
les quantités d’un facteur (exemple, le nombre de travailleurs) sans augmenter l’autre facteur (le
capital), la production de chaque salarié supplémentaire (rendement ou productivité marginale) va,
au départ, être plus élevée grâce à une meilleure division du travail jusqu’à un point de saturation à
partir duquel il y a trop de travailleurs dans l’atelier. Ensuite, les rendements deviennent décroissants
ce qui revient à dire que la production va augmenter de moins en moins vite. Ainsi, si on suit cette
idée, la croissance de la production ne peut tendre que vers un « état stationnaire » (Ricardo) et
tous les pays vont peu à peu converger vers cet « état stationnaire ».
-2ème hypothèse : Les rendements d’échelle sont constants. Dans ce cas on augmente dans la même
proportion les deux facteurs de production (un doublement de la quantité de travail et de la quantité
de biens d’équipement, par exemple). Si la production augmente au même rythme que les facteurs
(elle doublera dans cet exemple), on dira que les rendements d’échelle sont constants. La croissance
est extensive. Elle dépend uniquement de l’augmentation de la quantité des facteurs. Si, en revanche,
la production augmente plus vite que la quantité de facteurs (elle triple, par exemple), on parlera de
rendements d’échelle croissants. La croissance devient intensive c’est-à-dire qu’elle repose en partie
sur l’augmentation de la productivité des facteurs.
D’ où vient la croissance par tête ?
Du montant de capital technique investi, répond dès 1956 Robert Solow : machines, équipements,
infrastructures, logiciels. Toutefois, quand on augmente le capital par tête, certes la production aug-
mente, mais pas de façon proportionnelle. Les rendements sont décroissants, parce que ceux-qui se
servent des machines n’ont que deux bras et une tête ajouter un deuxième ordinateur à celui que
j’utilise déjà ne me permettra pas de multiplier par deux mon apport productif.
À force d’augmenter le capital par tête, vient un moment où la production par tête finit par ne plus
guère progresser. Mais tant que ce niveau n’est pas atteint, un investissement supplémentaire est
générateur de croissance économique. Par conséquent, entre deux pays, celui qui investit plus connaît
aussi une croissance économique plus rapide, ce qui explique les phénomènes de « rattrapage» des
pays qui ont commencé leur croissance économique plus tardivement que les autres.
Toutefois, le modèle de Solow aboutit à la conclusion que la croissance économique par tête devrait
en à peu se ralentir, puis s’annuler. Or, ce n’est pas ce qui est observé.
C’est pourquoi Solow a mis en scène un troisième facteur, le progrès technique, en plus du travail
et du capital. Un facteur un peu particulier, puisqu’il accroît l’efficacité productive des deux autres,
un peu comme la levure accroît le volume du gâteau. Bien qu’il permette de produire plus, il n’ap-
partient à personne ("il tombe du ciel") et il n’y a donc pas besoin de le rémunérer. D’où le terme
de facteur exogène donné à ce progrès technique, qui est aussi une « mesure de notre ignorance»,
puisqu’on lui attribue ce qui, dans les gains de productivité, ne peut être imputé ni à l’accroissement
du travail ni à celui du capital (résidu).
D. charpentier, “Les origines de la croissance” , Alternatives économiques, hors-série n° 57, juillet
2003.
Question 24 :Comment appelle-t-on la production par tête ? A quel concept correspond son aug-
mentation ? Pourquoi parler de "résidu" ?
Question 25 :Quel est le rôle du progrès technique dans le raisonnement de Solow ?
garda l’île. Elle était composé d’une borne de terre dont la quantité était telle qu’un homme seul ne
pourrait jamais la cultiver tout entière. Cette année, Robinson a décidé de semer. L’an prochain, la
récolte lui permettrait de vivre et de semer de nouveau. Il avait cependant un souci : quelle quantité
de blé devait-il semer ? Et combien pouvait-il en garder pour sa consommation ?
Robinson décida de planter une certaine proportion de blé. Les premières années, celui-ci augmenta
rapidement. En maintenant constante la proportion du stock qu’il plantait, Robinson consommait,
plantait et récoltait toujours plus.
Il se rendit cependant compte que son stock de blé s’accroissait de moins en moins vite. C’est que
plus la quantité de grain semé était élevée, plus le rendement de chaque grain était faible. Un jour,
il s’aperçut qu’il n’avait plus d’intérêt à accroître la quantité de grain semé. La quantité de grain
semé se stabilisa ainsi que les quantités produites et consommées.
Un matin, Robinson rencontra le perroquet. Ce qu’il avait d’abord considérer comme un simple
compagnon de jeu s’avéra une aide précieuse. Ce perroquet avait manifestement été en contact avec
les plus grands savants et les cultivateurs les plus experts. Chaque jour il transmettait à Robinson
un peu du savoir appris auprès d’eux. Et Robinson pouvait ainsi améliorer l’efficacité de son travail.
Un jour le perroquet disparut. Au bout de quelques années, la production se stabilisa de nouveau.
Robinson comprit alors qu’en étudiant ses expériences passées et en procédant à de nouvelles expéri-
mentations, il pourrait à nouveau améliorer l’efficacité de son travail. Mais une telle étude prendrait
du temps qu’il ne pourrait pas utiliser à produire du blé. Cela lui donna un second souci : quelle part
de son temps allait-il consacrer à son savoir-faire ?
Les nouvelles théories de la croissance . Dominique Guellec et Pierre Rallec
Question 33 : Pourquoi dans un premier temps la quantité de blé augmente de moins en moins
vite ? Que représente le perroquet dans cette fable ?
1. La loi de Moore a été exprimée en 1965 par Gordon E. Moore (des trois fondateurs d’Intel). Constatant que la « complexité des
semi-conducteurs proposés en entrée de gamme » doublait tous les ans à coût constant depuis 1959, date de leur invention, il postulait
la poursuite de cette croissance (en 1965, le circuit le plus performant comportait 64 transistors).
Question 40 :À partir des deux documents rédiger un paragraphe pour synthétiser les différents
processus ?
n’est donc pas la destruction qui porte la création de richesse, mais les innovations qui engendrent
ce double mouvement et participent à la dynamique du capitalisme.
La question de l’innovation L’innovation est à la fois source de croissance (recherche & déve-
loppement, renouvellement des structures de production, progrès technique, internationalisation des
activités) et facteur de crise (obsolescence des anciennes innovations, disparition des industries tradi-
tionnelles, augmentation du chômage). C’est ce que Schumpeter résume par la formule « destruction
créatrice ». Les crises ne sont pas des accidents. Elles font partie de la logique interne du capitalisme.
Elles sont de ce fait salutaires et nécessaires au progrès économique (régénération du système). Elles
sont un signe d’adaptation du système au changement. Le mouvement « destruction-création »
obéit à cette logique et fonctionne par phases (cycle économique). Les innovations radicales ou
majeures arrivent souvent au creux de la vague dépressionniste, dans la mesure où la crise bouscule
les positions acquises. La crise ouvre ainsi la voie à de nouvelles idées, à de nouvelles opportunités.
Inversement, en situation de stabilité économique, l’ordre économique et social freine les initiatives,
ce qui limite le flux des innovations et donc prépare le terrain pour une phase de récession, puis de
crise. Mais pour J. Schumpeter, la logique "destruction-innovation" ne peut être permanente, ce qui
tend à remettre en cause la durabilité du système capitaliste.
Dans la théorie de Schumpeter, l’entrepreneur innovateur est l’agent économique indispensable au
fonctionnement du système. Généré par l’innovation, il agit comme une incitation à prendre des
risques. Sans son apport (imagination créatrice), le système économique s’enlise et limite le déve-
loppement des activités. Mais dès que le progrès technique devient l’affaire de spécialistes, alors le
travail de l’expert remplace celui de l’innovateur, et l’innovation fait place à la routine.
www.rse-magazine.com/Joseph-Schumpeter-ou-la-destruction-creatrice.html
Question 41 :Expliquez le processus de destruction créatrice. Que signifie les innovations en grappes ?
Donnez des exemples.
• Absence de système juridique compétent et crédible permettant de garantir le respect des contrats
liés aux échanges commerciaux et financiers
• Absence d’institutions financières efficaces
Question 45 :Expliquez pourquoi dans un cas il s’agit d’un cercle vertueux et dans l’autre cas d’un
cercle vicieux ?
Daron Acemoglu et james Robinson définissent les institutions comme les règles qui conditionnent
les incitations économiques des individus, ainsi que les perspectives et opportunités qui s’offrent à
eux. Ils distinguent en particulier les "institutions inclusives" des institutions "extractives" 2 . Les
institutions inclusives préservent les droits de propriété et le respect des contrats, et elles mini-
misent les restrictions à la liberté et à l’opportunité de créer et d’innover, ce qui stimule l’épargne,
l‘investissement, et le progrès technique, donc la croissance à long terme d’un pays. Au contraire,
les institutions extractives freinent et inhibent l’innovation car elles ne garantissent pas les droits
de propriété ou bien elles imposent des barrières à l’entrée 3 qui protègent les intérêts acquis, mais
2. Les institutions sont qualifiées d’inclusives lorsqu’elles favorisent la participation des citoyens aux activités économiques en tirant le
meilleur parti de leurs talents et de leurs compétences. Offrir à toute la population accès à la santé et à l’education constitue un exemple
d’institution inclusive. Par opposition, les institutions sont extractives si elles favorisent certaines couches de la société au détriment de
toutes les autres. Par exemple, si le pouvoir politique n’est pas suffisamment contrôlé, il peut accorder des avantages sous la forme de
monopole légaux à ces proches ou ceux qui le soudoient.
3. Obstacles qui empêchent l’entrée de concurrents sur le marche. Elles permettent aux firmes en place de bénéficier de rentes.
4. Un pays en rattrapage est un pays dont l’économie n’a pas encore diffusée les technologies les plus avancées, sa croissance repose
essentiellement sur l’imitation.
5. Ce sont les pays qui disposent des technologies les plus avancées et dont la croissance repose essentiellement sur l’innovation
Question 52 :Quel constat peut-on faire ? Dans quel sens se fait cette relation ?
Question 54 :Quel lien peut-on établir entre R&D publique et R&D privée ?
Question 55 :Comment l’état peur soutenir le progrès technique ?
des rendements décroissants ne s’applique pas à la connaissance. Une même connaissance peut-être
utilisée par un nombre quelconque d’agents simultanément, contrairement à un élément du capital
de capital physique (une machine). Un agriculteur ne peut utiliser simultanément un nombre indéfini
de chevaux, alors qu’il peut tirer tout le parti d’un tracteur plus moderne, incorporant tout le savoir
existant dans ce domaine technologique. De plus chaque nouvelle connaissance ouvre la voie à des
découvertes ultérieures, ouvrant la possibilité de nouvelles techniques, de nouvelles technologies de
(exemple : l’invention du transistor a permis au bout du compte l’invention du téléphone portable et
ainsi de suite).Un processus persistant, auto-entretenu, d’accumulation de la connaissance est donc
possible qui entraîne à son tour l’accumulation des autres facteurs et donc la croissance.
Les grades questions économiques et sociales. Sous la direction de Pascal Combemale. 2009
Question 57 :Faites un schéma qui montre les aspects cumulatifs et auto-entretenus de la crois-
sance.
pays européens, comme la France. Sous la Restauration, les ouvriers du Languedoc se soulevèrent
contre la « grande tondeuse » mécanique qui avait fait son apparition dans les ateliers textiles.
Plus tard, à Paris, ce sont les ouvriers du livre qui se révoltèrent contre les presses mécaniques. Ces
exemples rappellent que l’adoption de nouvelles technologies ne se fait pas sans heurts et sans coûts.
D’un côté, le progrès technologique peut conduire à l’essor de nouveaux produits et services
qui se substituent aux anciens. D’un autre, l’adoption de technologies de remplacement, comme la
robotisation, remplace du travail par du capital. Dans le premier cas, la nouvelle production peut
entraîner une augmentation de la demande de travail dans le secteur qui produit les variétés du
nouveau produit, et une diminution de la demande de travail dans celui qui produit les variétés
obsolètes. Dans le second cas, celui de la robotisation, des emplois peuvent tout de même être créés
si les coûts de production baissent et font ainsi augmenter la demande pour des produits devenus
relativement moins coûteux dans les secteurs qui la mettent en place. L’effet net de la robotisation
dépendra alors de l’ampleur comparée de l’effet de substitution qui diminue l’emploi et de l’effet
d’expansion qui l’augmente.
Si le progrès technologique a des effets ambigus sur l’emploi, il est clair en revanche qu’il en mo-
difie la composition en privilégiant certaines spécialisations et qualifications au détriment d’autres.
L’une des hypothèses privilégiées dans les études récentes est celle d’un progrès technologique biaisé
en faveur des tâches non répétitives, qui requièrent de la créativité, l’analyse et la résolution de
problèmes, telles que les tâches intellectuelles. On assisterait ainsi d’un côté au déclin des emplois
fondés sur des tâches répétitives et routinières, c’est-à-dire celles suivant un ordre procédural bien
défini, peu à peu remplacées par les ordinateurs et les robots, et de l’autre à l’essor des emplois
reposant sur des tâches intellectuelles ou manuelles . La diffusion du progrès technologique réduirait
donc la demande de travail de ceux employés à ces tâches routinières, le plus souvent des opéra-
teurs sur machines et des employés de bureau classés dans les professions à salaire intermédiaire. Au
contraire, le progrès technologique, complémentaire des tâches cognitives non routinières réalisées
par des travailleurs très qualifiés (directeurs, ingénieurs, chercheurs) et occupant des professions à
très hauts salaires, en accroîtrait la demande et, par conséquent, la rémunération. Quant aux tâches
manuelles, caractérisées par une combinaison de mouvements moteurs précis, elles sont encore dif-
ficilement remplaçables par les machines ou les ordinateurs. La diffusion du progrès technologique
n’aurait alors que très peu d’impact sur ces emplois manuels (services aux personnes, construction,
etc.), le plus souvent situés en bas de l’échelle des salaires. Ainsi, dans le cas d’un progrès techno-
logique biaisé en faveur des tâches non répétitives, les emplois à faible et haut niveaux de salaires
augmenteraient par rapport à ceux fondés sur des tâches répétitives progressivement automatisées.
Ce mécanisme de polarisation du marché du travail a été mis en lumière par plusieurs études réali-
sées . À l’inverse des emplois fondés sur des tâches répétitives, dont la part décline, les professions
intellectuelles à hauts salaires et celles manuelles à bas salaires connaissent une forte croissance
relative. Ainsi, la part du nombre d’heures travaillées des cadres administratifs et celle des ingénieurs
et cadres techniques augmentent . À l’autre bout de l’échelle des salaires, on observe également une
augmentation de la part des heures travaillées des trois grandes catégories socioprofessionnelles les
moins rémunérées : celle des employés de commerce, des personnels des services directs aux parti-
culiers et des ouvriers non qualifiés de type artisanal. Cela illustre bien la polarisation de l’emploi en
France.
A faire à la maison
Faites une recherche sur le rapport Meadows de 1972, le rapport Brundtland de
1987 et le apport Stern de 2006
décennies. Cette projection est conditionnée par les hypothèses du scenario de référence concernant
la croissance économique : les émissions augmentent à l’échelle mondiale en raison de l’accroisse-
ment des activités économiques et de la demande en énergie, en particulier dans certains pays en
expansion rapide comme l’Inde et la Chine. Selon les projections, les émissions des oxydes d’azote
(NOx), et d’ammoniac (NH3) devraient connaître une augmentation particulièrement soutenue. Ces
fortes variations tiennent à l’accroissement projeté de la demande de produits agricoles et d’énergie
(transport et production d’électricité, compris). Les émissions de carbone noir (CN), de monoxyde
de carbone (CO), et de composés organiques volatils (COV) devraient, elles aussi, s’accroître. Les
émissions de dioxyde de soufre (SO2) devraient commencer par diminuer, avant de repartir à la
hausse après 2030. Cette baisse initiale tient aux politiques publiques actuelles qui rendent obliga-
toire la désulfuration des gaz de combustion même dans certains pays en développement (avant tout
dans le secteur de l’électricité). Cette tendance s’inverse, à terme, sous l’effet de l’augmentation
continue de la demande en énergie qui fait croître les émissions. La légère diminution des émissions
de carbone organique (Corg) s’explique par la diminution des émissions imputables à la demande
d’énergie des ménages par suite des progrès technologiques concernant l’efficacité énergétique, mais
aussi la consommation de carburants moins polluants et le remplacement des feux ouverts alimentés
à la biomasse par des dispositifs utilisant de l’énergie plus propre.
Les enfants exposés aux nitrates développent des retards de croissance. Le rapport prend l’exemple
de l’azote pour illustrer ce lien. Cet élément chimique est utilisé en tant qu’engrais dans les cultures.
Une fois répandu, il se déverse dans les rivières, les lacs et les océans où il se transforme en nitrates.
Les premiers touchés sont les enfants qui, exposés aux nitrates, peuvent développer des problèmes de
croissance et de développement cérébral compliquant leur évolution vers l’âge adulte et leur capacité
ensuite à subvenir seuls à leurs besoins. Le rapport est alarmant à ce propos : "Chaque kilogramme
d’engrais azoté supplémentaire par hectare est susceptible de relever dans une proportion pouvant
aller jusqu’à 19% le niveau de retard de croissance chez les enfants".
La salinité des sols diminue la productivité agricole. Par ailleurs, l’agriculture est fortement affec-
tée par la mauvaise qualité de l’eau. Les rendements agricoles diminuent fortement sous l’effet des
sécheresses et de l’augmentation de la salinité de l’eau. Conséquence : "la quantité de nourriture
que l’humanité perd chaque année à cause des eaux salées permettrait de nourrir 170 millions de
personnes", concluent les auteurs.
ALICE VITARD ECONOMIE , L’USINE AGRO , ENVIRONNEMENT , PRODUITS AGRICOLES
29/12/2019
Question 65 : Quels est le problème soulevé ? Pourquoi les pays du sud sont les plus concernés par
ce problème ? Faites un lien avec la croissance endogène.
Selon une étude, un degré Celsius supplémentaire se traduirait par 8,5% de croissance en moins.
Le récent prix de la Banque de Suède (l’équivalent du Nobel d’économie) attribué à William Nord-
haus, a remis en lumière, à l’heure où le GIEC met une nouvelle fois en garde la planète sur les risques
du réchauffement climatique, l’intérêt d’étudier l’impact du changement climatique du point de vue
de la science économique. Dans un article récent du réputé Journal of Economic Perspectives, So-
lomon Hsiang et Robert E. Kopp démontrent que les économistes doivent accompagner, plus qu’on
pourrait le croire, les climatologues dans l’analyse et la gestion du changement climatique. Mais
que disent les chercheurs en sciences économiques sur les effets du climat ? Jusqu’à présent, les
économètres analysaient les séries statistiques climatiques (températures par exemple) et tentaient
d’établir des liens avec des indicateurs économiques pour bâtir des prévisions. Quant aux travaux
de Nordhaus, ils visaient à évaluer le bienfait de certaines politiques d’atténuation en matière de
bien-être économique.
Olivier Damette, Entre changement climatique et croissance économique, des liens très étroits No-
vembre 2018, The conversation.
Question 66 : Quels sont les causes possibles du réchauffement climatique ? Pourquoi peut-on
établir une relation entre le réchauffement climatique et activités économiques. Quelles sont les
conséquences économiques du réchauffement climatique ?
Question 68 : Citez des exemples d’innovations qui permettent de limiter les externalités.
L’enrichissement des populations dans les pays développés s’accompagné généralement d’une de-
mande d’un environnement plus sain. (Renforcement des normes pour une amélioration de la qualité
de l’environnement dans certains domaines). Ce constat a conduit à formuler l’hypothèse suivante :
la croissance serait nocive pour l’environnement dans les premiers stades du développement ; puis,
au-delà d’un certain seuil de revenu par habitant, la croissance entraînerait une amélioration de la
qualité de l’environnement. Simon Kuznets en 1955, avait envisagé une corrélation entre la réduc-
tion des inégalités de revenu et le niveau du PIB/habitant, selon une même forme de courbe en
U inversé. Cela explique l’emploi fréquent dans la littérature économique de l’expression « courbe
environnementale de Kuznets ». Cette affirmation repose sur l’idée que l’environnement serait un
« bien supérieur », c’est-à-dire un bien dont la demande augmente avec le revenu (à l’instar de la
santé ou des loisirs).
Si la dégradation de l’environnement finit par entraver la production, alors la demande de politique
environnementale n’émanerait plus seulement des citoyens, mais aussi des entreprises. . . La Chine
en est un exemple.
Mais globalement, cette théorie ne fonctionne plus, et sur ce point le constat du rapport du Pro-
gramme des Nations Unies pour l’Environnement (2016) est alarmant et bouleverse notre perception
des enjeux. Depuis 1990, il n’y a eu que peu d’amélioration de l’efficacité mondiale des matières
premières. En fait, l’efficacité matière a commencé à décliner dans les années 2000. L’économie
mondiale a désormais besoin de plus de matières premières par unité de PIB qu’il n’en fallait au
tournant du siècle, en raison du déplacement de la production des pays aux économies de matériaux
efficaces comme le Japon, la Corée du Sud et l’Europe, vers des pays aux économies de matériaux
beaucoup moins efficaces comme la Chine, l’Inde ou encore l’Asie du Sud-Est. En clair, le découplage
relatif entre croissance du PIB et consommation de ressources tant espéré, s’est globalement inversé
dans le mauvais sens depuis les années 2000.
www.fondation-2019.fr/lexique/courbe-environnementale-de-kuznets/
Question 69 : Expliquez cette courbe. Que peut-on en conclure ?
durabilité) de la croissance. Des positions sont diamétralement opposées, le débat se déroule princi-
palement entre ceux qui croient à une assez substituabilité entre capital naturel et capital produit,
et ceux qui refusent cette substituabilité, au moins pour un certains nombres d’actifs naturels.
– La soutenabilité faible considère qu’existent plusieurs types de capitaux, notamment le capital
naturel, le capital humain et le capital physique. Ces trois types sont substituables. Cette conception
repose sur un certain optimisme et sur une confiance dans la capacité du progrès technologique à
répondre aux défis écologiques. Ainsi, les biens environnementaux ne méritent pas une attention
particulière et le développement sera dit durable si l’on peut définir un stock de capital agrégé qui
reste au minimum constant. Il est alors possible d’épuiser complètement une ressource naturelle si
celle-ci est remplacée par davantage d’éducation (augmentation du capital humain), d’hôpitaux, ou
de biens marchands.
– La soutenabilité forte, conteste au contraire la substituabilité des trois types de capitaux. Elle met
l’accent sur la spécificité du capital naturel et sur la nécessité de mettre en place des contraintes
dans la gestion de ce capital. Par exemple, il faut limiter le prélèvement des ressources naturelles
à leur capacité de régénération, il faut limiter l’émission de produits polluants à la capacité d’ab-
sorption de la nature et il faut limiter le prélèvement des ressources non renouvelable en fonction de
la possibilité de les remplacer par des ressources renouvelables. Cette seconde approche se montre
sceptique à l’égard du recours aux mécanismes de marché comme moyen de gestion du capital natu-
rel. La marchandisation risquant au contraire de conduire à une utilisation excessive des ressources
naturelles. La soutenabilité forte soutient la nécessité de maintenir constants soit le stock de capital
naturel, soit seulement certains d’entre eux, le capital naturel « critique ». A. Beitone, C. Dollo, E.
Buisson-Fenet, Economie 2012.
Question 70 : Expliquez la différence entre les deux conception ?
écologiques et économiques, pour soutenir la thèse d’une décroissance inévitable. Décroissance qui
serait la seule solution au réchauffement climatique, à la dégradation de la biodiversité et à l’épui-
sement des ressources naturelles.
On a oublié que ce même Rapport a aussi et surtout mis en lumière le rôle du progrès technique
et de l’innovation dans le développement durable : « deux concepts sont inhérents à cette notion :
le concept de ‘besoins’, et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il
convient d’accorder la plus grande priorité, et l’idée des limitations que l’état de nos techniques et
de notre organisation sociale imposent sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins
actuels et à venir ».
Dans cette conception du développement durable, les besoins des générations présentes et futures
ne sont donc pas limités par le stock de ressources naturelles, mais par l’état des techniques destinées
à en tirer parti. Il ne s’agit pas seulement de mettre l’accent sur les limites de la capacité de la planète
à répondre aux besoins, mais plutôt de pointer la capacité des hommes et des techniques. Dans cette
logique, l’amélioration de l’état des techniques, à travers l’innovation, permettrait de répondre aux
besoins.
Les innovations environnementales ou éco-innovations (c’est-à-dire les procédés, les produits, les
techniques et les modes d’organisation nouveaux compatibles avec une démarche écologique) doivent
être au cœur de la stratégie de développement durable. Par la mise en place de prescriptions, lois,
normes et règles visant à inciter les entreprises à innover en matière environnementale, l’instrument
règlementaire a été jusqu’à présent le mode action privilégié par les pouvoirs publics.
Règlementer pour des innovations vertes ?
Depuis l’émergence et l’importance croissante des préoccupations liées au développement durable,
les économistes se sont interrogés sur les types de règlementations écologiques les plus à mêmes
de stimuler la performance environnementale des entreprises. Certains de leurs travaux ont eu un
impact réel sur les politiques publiques environnementales : la taxe carbone, le marché d’émissions
de carbone, les normes de produits sont autant d’instruments de politique environnementale dont
l’efficacité est soulignée par les économistes. Pourtant, ces derniers ont tendance à omettre le lien
par lequel chaque politique conduit à améliorer la performance environnementale des firmes. De fait,
ils considèrent que la mise en œuvre des innovations environnementales proviendrait uniquement de
la mise en place de règlementations environnementales !
Les entreprises réagissent aux régulations environnementales en adoptant des innovations incré-
mentales, c’est-à-dire des modifications mineures de leurs produits ou procédés. Celles-ci corres-
pondent à des innovations de type « end of pipe » (en bout de chaîne), correspondant à un contrôle
de la pollution ex post, à travers la mise en place, par exemple, de filtres à air qui réduisent les
émissions polluantes. De telles innovations ont un modeste effet positif sur l’environnement, mais
elles ne peuvent être considérées comme l’alpha et l’oméga d’une réelle transition écologique, et
n’épuisent pas l’objectif central du développement durable.
Les entreprises ont tendance à faire un usage stratégique de la règlementation. On observe no-
tamment que, simultanément à l’adoption de pratiques plus vertes, elles ont cherché à améliorer leur
image de marque en adoptant une communication adéquate. Par exemple, de nombreuses marques
de liquide vaisselle ont communiqué sur leurs pratiques plus respectueuses de l’environnement, alors
que celles-ci n’étaient qu’une mise en conformité obligatoire par le durcissement de la règlementation
européenne en 2004 sur les détergents et produits d’entretien.
Dans le modèle traditionnel de production et de consommation linéaire, les matières premières
sont extraites, transformées, consommées et jetées. A l’opposé, le modèle de l’économie circulaire
vise à « boucler la boucle », pour faire en sorte que les biens et services soient produits tout en
limitant la consommation et le gaspillage des matières premières, de l’eau et des sources d’énergie. En
France, sa mise en place est désormais un objectif officiel de la politique publique suite à l’adoption,
le 17 août 2015, de la Loi de transition énergétique pour la croissance verte.
En termes de pratiques organisationnelles et environnementales, la mise en place du modèle
de l’économie circulaire passe par l’amélioration de la prévention des déchets, par un ensemble
de mesures au niveau de la conception, de la distribution et de la consommation du bien ; mais
aussi par une gestion de ces déchets qui les réinjecteraient dans le cycle économique, en favorisant
la réutilisation et le recyclage. Les effets positifs sur l’environnement de ce type de modèle sont
nombreux et notables. Une des implications majeures provient du fait qu’il permet de découpler
progressivement la croissance économique de la consommation de matières premières.
Sur la base des connaissances actuelles, nous pouvons tout de même conclure que l’innovation
peut venir au secours de l’environnement, une diffusion massive d’innovations environnementales est
nécessaire ; pour ce faire, une évolution profonde des pratiques des firmes est désormais à rechercher.
SIMON NADEL, Quand le progrès technique améliore l’environnement 2017
Question 71 : Comment le progrès technique peut contribuer à lutter contre les externalités néga-
tives ? Selon vous faut-il relativiser cette idée ? Donnez des exemples.
49
CHAPITRE 2. LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL ET DE L’INTERNATIONALISATION ?
La mondialisation au quotidien
Adam Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, 1776
Question 6 : Pourquoi, selon Adam Smith, les individus ont-ils intérêt à échanger entre eux ?
Question 7 : Dans ces conditions, quelle peut-être la conséquence d’une « répartition de la pro-
duction » ?
Question 8 : Expliquez ce qu’est la spécialisation pour une nation. Comment peut-on expliquer la
spécialisation d’un pays ?
Vidéo à visionner
Question 9 : Qu’entend-on par « gain à l’échange » ? Si les deux économies n’échangent pas, com-
bien faut-il d’hommes-années pour que chaque pays dispose d’une unité de vin et d’une unité de
drap ? Complétez la partie 1 du tableau.
Question 10 :D’après la théorie d’Adam Smith, il y aura-t-il spécialisation dans ce cas ? Dans quelle
production le Portugal et l’Angleterre ont-ils intérêt à se spécialiser ? Compléter la partie 2 du tableau
de manière à ce que la production totale soit de 2 unités de vin et de 2 unités de draps. Concluez.
gladesh
Prenez l’exemple du commerce entre les Etats-Unis et le Bangladesh. Les Etats-Unis importent
beaucoup de vêtements du Bangladesh –des chemises, des pantalons, etc. Cependant, rien dans le
climat ou les ressources du Bangladesh ne le prédispose particulièrement à coudre des chemises. En
fait, il faut moins d’heures de travail pour produire une chemise aux Etats-Unis qu’au Bangladesh.
Pourquoi alors acheter des chemises du Bangladesh ? Parce que les gains à l’échange dépendent
des avantages comparatifs, et non pas des avantages absolus. D’accord, il faut moins de travail
pour produire une chemise aux Etats-Unis qu’au Bangladesh. Autrement dit, la productivité d’un
travailleur bengali qui produit une chemise est inférieure à celle de son homologue américain. Mais
ce qui détermine l’avantage comparatif n’est pas la quantité de ressources utilisées pour produire un
bien mais le coût d’opportunité de ce bien –ici la quantité d’autres biens à laquelle il faut renoncer
pour produire une chemise. Et le coût d’opportunité d’une chemise est plus faible au Bangladesh
qu’aux Etats-Unis. Voilà comment cela fonctionne : les travailleurs bengalis ont une productivité
faible comparés aux travailleurs américains dans la production de chemises. Les travailleurs bengalis
ont même une productivité plus faible que celle des travailleurs américains dans les autres secteurs.
Dans la mesure où la productivité du travail dans bengali dans des secteurs autres que la production
de chemises est très faible, produire une chemise au Bangladesh, même si cela nécessite beaucoup
de travail n’implique pas de renoncer à la production de grandes quantités d’autres biens. C’est le
contraire aux États-Unis : une productivité très élevées dans d’autres secteurs (comme les biens de
haute technologie) signifie que produire une chemise aux Etats-Unis, même si cela ne nécessite pas
beaucoup de travail, implique de sacrifier beaucoup d’autres biens. De sorte que le coût d’oppor-
tunité de la production d’une chemise est inférieur au Bangladesh par rapport aux Etats-Unis. En
dépit de sa productivité plus faible, le Bangladesh a un avantage comparatif dans la production de
vêtements, même si les Etats-Unis ont un avantage absolu.
Paul Krugman, Microéconomie,2009
Bernard Bernier, Yves Simon, Initiation à la microéconomie, 2009
Question 14 : Lequel de ces deux pays dispose d’un avantage absolu dans la production de che-
mises ? De biens de haute technologie ? Justifiez votre réponse.
Question 15 :Pourquoi les États-Unis ont-ils intérêt à laisser la production de chemises au Bangla-
desh ?
férences de productivité de la main d’oeuvre. Si cette explication n’est a priori pas sans fondement,
le commerce international reflète aussi, sans doute, d’autres différences internationales. Par exemple,
la France, l’Italie et l’Espagne sont les trois premiers exportateurs mondiaux de vin. Même si les
vignerons de ces pays méditerranéens ont probablement une productivité assez élevée, il est plus
raisonnable d’expliquer leurs performances à l’exportation par la nature du climat et des sols. Une
explication réaliste du commerce international doit donc prendre en considération, non seulement la
productivité du travail, mais aussi les différences de disponibilité des autres facteurs de production
comme la terre, le capital et les ressources naturelles.
Charles-Albert Michalet, Qu’est-ce que la mondialisation ? 2004.
Question 16 :Qu’est-ce que les dotations factorielles ?
Question 17 :Reformulez la théorie des avantages comparatifs en fonction de la dotation facto-
rielle, et donnez des exemples.
Question 18 : Comment peut-on expliquer la spécialisation internationale (DIT) à partir des dota-
tions factorielles et technologiques ?
La théorie des avantages comparatifs expliquent relativement bien l’ancienne division interna-
tionale du travail, jusque dans dans les années 1960 les pays du sud exportaient des biens agricoles
alors que les pays du nord exportaient des biens manufacturés. Ensuite la théorie des dotations
factorielles (HOS) expliquent relativement bien la division internationale du travail des années
1980, où les pays fortement dotés en travail se spécialisent dans les productions nécessitant main
d’œuvre abondante et faiblement payée (filiale atelier). Mais cela n’explique pas les échanges
entre pays similaires.
horizontal de produits similaires de « variété » différenciée (par exemple des voitures de même
catégories et de même ordre de prix), le commerce de produits différenciés verticalement qui se
distinguent par leur qualité et leurs prix (par exemple les exportations italiennes de vêtement de luxe
et les importations de vêtements de basse qualité) et la spécialisation verticale de la production qui
se traduit par le commerce de produits similaires à différents stades de production. Le commerce
intra-branche horizontal permet aux pays qui disposent de mêmes facteurs de production de béné-
ficier d’économie d’échelle en se spécialisant sur des créneaux spécifiques. Le commerce vertical de
produits différenciés peut refléter différentes allocations de facteurs de production, en particulier en
matière de qualification de la main d’œuvre ou de coûts fixes élevés en recherche et développement.
La spécialisation verticale de la production entre les pays peut provenir d’avantages comparatifs, par
exemple utiliser des travailleurs non qualifiés dont le coût est bas pour des tâches d’assemblage ou
du personnel spécialisé pour la recherche et développement.
OCDE, Perspectives économiques, 2002.
Question 23 :Décrivez les trois types de commerce intra-branche évoqués dans le texte.
Question 24 : Pourquoi la qualité des produits est un facteur important dans les échanges entre
pays ? Donnez des exemples.
Question 26 : Comparez l’évolution des données de la France et de l’Allemagne. Quels liens peut-
on établir entre les exportations et la compétitivité d’un pays ?
secteur d’activité ou l’ensemble des acteurs économiques d’un pays à faire face à la concurrence.
Être compétitif seulement sur les prix de vente permet éventuellement de gagner une bataille, mais
pas toujours la guerre. En misant sur la qualité de ses produits ou de ses services, une entreprise
accroît sa compétitivité.
De même, ses investissements dans la recherche et le développement engendrent, par la suite, des
gains de compétitivité. La capacité d’adaptation aux demandes spécifiques des clients est le plus
souvent un atout compétitif décisif. Quand Airbus remporte face à Boeing un important contrat, le
prix n’est pas, loin de là, le seul élément qui a joué en sa faveur. Si la compagnie aérienne cliente
a finalement choisi l’avionneur européen, c’est souvent parce que ce dernier a mieux répondu au
cahier des charges : nombre de sièges pour les passagers, consommation de kérosène. . .
La compétitivité traduit plus généralement la capacité d’une économie ou d’une entreprise à faire
face à la concurrence étrangère.
https ://www.economie.gouv.fr/facileco/competitivite
Question 27 :Expliquez la notion de compétitivité.
Question 31 : Listez ce qui relève de la compétitivité prix et hors-prix. Comparez l’attractivité des
USA, de la France, du Japon et de la Chine.
Question 32 : Distinguez coût horaire et coût salarial unitaire. Peut-on dire qu’un coût horaire
élevé est un problème ? Présentez le document. Que peut-on en conclure ?
Question 33 : Que signifie une hausse du coût salarial unitaire. Quels problèmes posent la baisse
de compétitivité d’un pays ?
reposent sur cette fragmentation et la circulation de la production entre les entreprises situées dans
différents pays. Les entreprises se spécialisent dans une partie du processus de fabrication : elles ne
produisent plus l’intégralité d’un bien.
Les progrès technologiques, notamment dans les transports, l’information et les communications, et
la réduction des obstacles tarifaires et non tarifaires au commerce ont simplifié les possibilités pour
les firmes de produire à l’étranger et de décomposer (fractionner) leurs processus de production. En
plus de la technologie, les principaux « moteurs » de la chaîne de valeur mondiales sont :
-les dotations en facteurs de production (travail peu qualifié, travail qualifié, capital, ressources na-
turelles) ;
-la taille et l’accès au marché ;
-la situation géographique des pays et leurs infrastructures commerciales ;
-la nature et stabilité des institutions.
Les chaînes de valeur mondiales (CVM) transforment le commerce mondial. Elles contribuent à l’ac-
croissement de la productivité des firmes multinationales qui répartissent la conception des produits,
la fabrication des pièces, l’assemblage des composants et la commercialisation des produits finis dans
le monde entier. Ce « made in world » (« fabriqués dans le monde ») offrent de nouveaux débouchés
à certains pays en développement qui peuvent participer à la production de produits complexes par
la production de pièces simples ou leurs assemblages, et donc de diversifier leurs exportations.
Les chaînes de valeur mondiales (CVM) interrogent à la fois la manière de comptabiliser la création
de valeur. La participation des pays aux CVM invite à réinterpréter les statistiques du commerce
extérieur. Il ne s’agit plus seulement de comptabiliser la valeur totale des biens importés et exportés
mais, puisque les pays importent des produits intermédiaires pour les incorporer à leurs exportations,
il s’agit de calculer le contenu en valeur ajoutée locale des exportations (ou la part de la valeur
ajoutée sectorielle permettant de satisfaire la demande finale).
Source : www.Melchior.fr
Question 34 : Qu’est-ce que l’internationalisation de la chaîne de valeur ? Quelles en sont les consé-
quences ?
Question 35 : Relevez les facteurs qui déterminent la fragmentation internationale de la chaîne de
valeur ? Quel est le problème soulevé dans le dernier paragraphe ?
Question 36 : Que signifie cette courbe ? Comment a évolué la chaîne de valeur ? Pourquoi une
firme comme Apple n’assemble-t-elle pas ses produits ?
Question 37 : Quel lien peut-on établir avec l’attractivité du pays ?
écossaises au temps d ’Adam Smith étaient pauvres non parce qu’elles manquaient de ressources
(mêmes si elles en manquaient) ou de talents (dont l’abondance était douteuse aussi), mais parce
qu’elles étaient isolées : aucun port, pas de chemins de fer (ils n’existaient pas encore), de mauvaises
routes. Sans commerce, la production ne pouvait espérer s’élever au niveau permis par la technolo-
gie ; sans commerce, même la technologie, d’ailleurs, ne développait pas pleine-ment son potentiel.
Adam Smith avait raison sur ce point, et son argumentation reste vraie. Les grandes industries mon-
dialisées comme l’aéronautique, les télécommunications et l’énergie ont besoin de marchés mondiaux
pour fonctionner efficacement. Ce genre d’efforts ne peut être reproduit à l’échelle d’un pays ; la
tentative de le mener à l’intérieur de frontières nationales protégées est potentiellement vouée à
l’échec, car le marché intérieur est trop réduit et sa demande insuffisante. Les prix seraient trop
élevés, la qualité trop mauvaise, l’innovation trop lente. Aucune grande industrie technique limitée
au territoire d’un seul Etat ne peut concurrencer pleinement un rival habitué à l’emporter dans les
échanges mondiaux. Les Soviétiques ont essayé avec l’aéronautique civile et les Brésiliens avec les
ordinateurs : ça n’a pas marché.
James K. Galbraith, L’État prédateur,2009.
Question 38 : Pourquoi chez Adam Smith le gain à l’échange suppose-t-il un élargissement du
marché ? Pourquoi l’accès à des marchés plus vastes permet-il de réaliser des économies d’échelle ?
Question 39 : Pourquoi le développement des échanges internationaux est-il favorable aux consom-
mateurs et aux producteurs ?
Question 41 : Comment expliquer que la mondialisation permet une baisse des prix de la consom-
mation ?
A faire à la maison
Tracez une courbe de l’offre et de la demande en situation d’autarcie, puis
la même chose en situation de libre échange (hausse de l’offre). Rédigez un
paragraphe explicatif.
Question 42 : Pourquoi les pays du sud se spécialisent surtout dans les productions intensives en
travail ? Quel est l’effet de la hausse de la demande de travail sur les salaires ? Montrez qu’il y a
bien convergence des niveaux de vie.
investissements croisés entre pays à hauts revenus. Identifier les pays gagnants de la mondialisation
est une tâche d’autant plus délicate que les performances économiques d’une nation dépendent de
multiples facteurs. D’une manière générale, les facteurs internes (qualité des institutions, système
social), ainsi que le progrès technologique, jouent un rôle au moins aussi important que l’ouverture
au commerce et aux investissements internationaux. L’ouverture extérieure est une condition qui
n’est pas suffisante pour atteindre une forte croissance économique. Certains pays ouverts à la mon-
dialisation, mais spécialisés uniquement dans la production et l’exportation de matières premières
sans création de valeur ajoutée sur leur propre sol, peuvent perdre à la mondialisation (c’est le cas
notamment de la plupart des pays d’Afrique subsaharienne au cours de la période 1980-2005).
Dominique REDOR, http ://www.constructif.fr
Question 45 : Pourquoi les pays du Nord peuvent gagner davantage que les pays du Sud ?
Question 48 : Comparez l’évolution de la part du revenu détenue par les 10% les plus riches à celle
détenue par les 50% les plus pauvres en Inde. Que peut-on en conclure ?
Le libre échange est une doctrine économique prônant la liberté de circulation des biens,
services et capitaux entre les pays. Cela est illustré par la célèbre formule de Vincent de Gournay
« laissez faire, laissez passer ». Il permet notamment une allocation optimale des ressources à
l’échelle de la planète conformément aux approches classiques (Smith, Ricardo) et néo-classiques
(théorème HO).
Par opposition au libre échange, le protectionnisme vise à interdire ou limiter les importations
de biens et services afin de protéger les entreprises et activités nationales de la concurrence étran-
gère. Les politiques protectionnistes peuvent prendre différentes formes :
- le protectionnisme tarifaire : droits de douane (les produits importés sont frappés ad valorem
ce qui augmente le prix des produits importés et favorise donc la demande intérieure de produits
domestiques), les crédits d’impôt pour les entreprises exportatrices (ce qui diminue leurs coûts de
production en abaissant leur pression fiscale), des crédits à l’exportation à taux d’intérêt faibles
(ce qui diminue leurs coûts de production en abaissant le coût de l’emprunt), la réduction du
taux de change (ce qui baisse le prix des produits exportés exprimé en devises et augmente la
compétitivité prix des produits domestiques), etc.
- le protectionnisme non tarifaire : mesures de contingentement (quotas), recours à la législation
sur les normes techniques, les normes sanitaires, les normes environnementales (les normes per-
mettent de protéger le consommateur, l’environnement, etc. mais peuvent aussi constituer des
moyens détournés pour empêcher les produits étrangers de pénétrer sur le territoire), etc.
qui ont été réalisées sans respecter les droits minimums des travailleurs définis par l’Organisation
Internationale du Travail (ces droits sont la liberté d’association, l’interdiction du travail forcé, l’in-
terdiction du travail des enfants et l’absence de discrimination sur le lieu de travail, y compris la
discrimination fondée sur le sexe). Dans la pratique il est difficile d’identifier les productions qui n’ont
pas respecté ces règles et les pays aux coûts salariaux très faibles, conséquence d’une main-d’oeuvre
surabondante, sont souvent accusés de dumping social alors que leurs exportations reflètent leurs
avantages comparatifs.
Source : http ://eduscol.education.fr
Question 51 : Listez les raisons susceptibles de favoriser la mise en place de mesures protection-
nistes
Les partisans de la protection des industries naissantes avancent que si la firme installée est étran-
gère, le gouvernement devrait établir une protection tarifaire temporaire sur les biens du segment
concerné. Cela permettrait aux producteurs nationaux d’entrer sur le marché et de rattraper leur
retard pendant la période de protection. Une fois le retard rattrapé, le gouvernement devrait lever la
protection et permettre une concurrence « non faussée » entre producteurs étrangers et producteurs
nationaux.
www.contrepoints.org
Question 52 : Expliquez ce qu’est le protectionnisme éducateur.
à intervenir plutôt que d’être le seul à ne pas le faire, mais où tout le monde se porterait mieux si
personne n’intervenait. Ainsi, si les gains obtenus par le biais d’un interventionnisme soigneusement
ciblé sont faibles, le meilleur moyen d’éviter une guerre commerciale est de continuer à faire du
libre-échange le noyau de tout accord commercial.
D’après Paul R. KRUGMAN, La Mondialisation n’est pas coupable, 1998
Coluche, « Le Chômeur »
75
CHAPITRE 3. COMMENT LUTTER CONTRE LE CHÔMAGE ?
Question : Selon vous qu’est-ce qui peut expliquer la différence entre la situation en France et en
Allemagne ?
Questions : Comment définir le travail ? Qu’est-ce que l’emploi ? Rappelez ce qu’est un marché
(des biens et services). Sur le marché du travail, qui représente l’offre ? la demande ? En déduire une
définition du marché du travail.
Question 1 : Qui fait partie de la population inactive ? Un chômeur est-il actif ou inactif ? Qui fait
partie de la population active ? Définissez les notions suivantes : chômage, taux de chômage ? Quelle
est la différence entre taux de chômage et taux d’emploi ?
Question 3 : Par quelle méthode les deux organismes Pôle-Emploi et BIT comptabilisent-ils les chô-
meurs ? Comparez les définitions du chômage au sens du BIT et au sens de Pôle Emploi catégorie
A. Donnez un exemple de chômeur BIT qui ne le serait pas au sens de Pôle emploi et inversement.
Comment peut-un expliquer les écarts entre le nombre de chômeurs dénombrés par le BIT et le
nombre de ceux dénombrés par Pôle emploi ?
La définition et la mesure du chômage est complexe et extrêmement sensible aux critères retenus. En
effet, les frontières entre emploi, chômage et inactivité ne sont pas toujours faciles à établir (exemple
d’un étudiant qui travaille quelques heures par semaine...). Le Bureau international du travail (BIT)
a cependant fourni une définition stricte du chômage, mais qui ignore certaines interactions qu’il
peut y avoir avec l’emploi (travail occasionnel, sous-emploi), ou avec l’inactivité : en effet, certaines
personnes souhaitent travailler mais sont « classées » comme inactives, soit parce qu’elles ne sont
pas disponibles rapidement pour travailler (deux semaines), soit parce qu’elles ne recherchent pas
activement un emploi. Ces personnes forment ce qu’on appelle un « halo » autour du chômage. Ce
« halo » est calculé par l’Insee à partir de l’enquête Emploi.
www.insee.fr
Question 5 : Expliquez cette notion et expliquez pourquoi elle est importante pour comprendre la
situation des individus face à l’emploi ?
inactifs. L’Insee recense les personnes sans emploi qui déclarent dans l’enquête Emploi souhaiter
travailler, qui ne sont pas considérées comme chômeurs mais comme inactives au sens du BIT, car
ne satisfaisant pas au moins à l’un des deux autres critères (recherche active et disponibilité dans les
deux semaines suivant l’enquête). À la frontière du chômage et de l’emploi, (la catégorie de sous-
emploi) regroupe, selon la définition du BIT, toutes les personnes pourvues d’un emploi salarié ou
non, qu’elles soient au travail ou absentes du travail, et qui travaillent involontairement moins que
la durée normale du travail dans leur activité, et qui sont a la recherche d’un travail supplémentaire
ou disponibles pour un tel travail durant la période de référence .
Jérôme Gautié. Au-delà des chiffres de l’emploi et du chômage, Idées économiques et sociales, n°
l85, mars 2016.
Question 7 : Quelle est la différence entre halo du chômage et sous-emploi ? Quelle est la part du
chômage effectif est sous-estimé par la définition du chômage BIT selon les données chiffrées ?
Question 8 : Quelles sont les conséquences de la fin des Trente Glorieuses sur l’emploi ? Distinguez
emplois typique, atypique, précaire. À l’aide du graphique, commentez la phrase en gras.
Le taux d’activité correspond à la part de la population active (en emploi ou au chômage) dans
la population totale en âge de travailler (15-64 ans), le taux de chômage est la part des chômeurs
dans la population active et le taux d’emploi est la part des actifs occupés dans la population
totale en âge de travailler.
L’INSEE mesure le chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) : sont comptabilisées
les personnes de 15 ans ou plus, n’ayant pas eu d’activité rémunérée lors d’une semaine de
référence, disponibles pour occuper un emploi dans les 15 jours et qui ont recherché activement
un emploi dans le mois précédent.
Question 9 : Quel est le taux d’emploi des femmes en 2018 ? Calculez son évolution depuis 1990.
Quelles sont les catégories de la population les plus exposées au chômage ? Comment peut-on ex-
pliquer selon vous l’évolution des taux d’activité par âge depuis 1990 ?
Question 10 : Quelles sont les catégories les plus touchées par le sous-emploi ? Quel est le taux de
croissance du halo du chômage entre 2007 et 2018 pour les hommes et pour les femmes ?
Document 12 :
Question 13 : Présentez le document puis expliquez l’intérêt de cet indicateur (chômage de longue
durée).
Document 14 :
Question 14 : Expliquez les deux valeurs entourées. Y a t-il une corrélation entre le taux de chô-
mage et le taux d’emploi ? Peut-on parler de causalité ?
L’équilibre emplois-ressources :
L’équilibre emplois ressources est une équation comptable qui permet de comprendre que
la production dans un pays est égale à la consommation plus les investissements, les
exportations, les variations de stocks et moins les importations.
PIB + Importations = Consommation finale + FBCF (Formation brute de capital
fixe) + Exportations + ou - variations de stocks
La partie de gauche représente les ressources et la partie de droite les emplois .
PIB = Consommation finale + FBCF + Exportations + ou - variations de stocks
- Importations
La consommation plus les exportations plus la FBCF (investissement) représentent la
demande globale, la variation d’une des composantes peut entraîner des fluctuations de
l’activité économique.
Keynes raisonnait en économie fermée mais, en économie ouverte, la demande effective est com-
posée dela demande des ménages (consommation)des entreprises et de l’État (investissement) mais
aussi de la demande extérieure (exportations).
Pour l’INSEE, le sous-emploi correspond à la situation d’individus en emploi souhaitant travailler
davantage. Au sens de Keynes, le sous-emploi est une situation où une partie des individus souhai-
tant travailler et prêts à travailler au salaire du marché ne trouvent pas d’emploi : il s’agit d’un
chômage involontaire. Il parle d’équilibre de sous-emploi pour montrer que le niveau de la demande
effective peut être durablement inférieur au niveau de production qui assurerait le plein emploi de
la main-d’œuvre disponible.
Question 17 : Qu’est-ce que Keynes appelle la demande effective ? Étant donné le schéma suivant,
comment justifier l’existence d’un équilibre de sous-emploi ? Quel peut être le rôle de l’État pour
lutter contre le chômage keynésien ?
Question 19 : Pourquoi la hausse du coût des facteurs de production dégrade-t-elle les conditions
de l’offre ? Expliquez pourquoi les chocs de l’offre et de la demande négatifs peuvent expliquer le
chômage conjoncturel ?
Question 20 : Quelles sont les composantes de la demande effective (ou demande globale) ? Quelle
est l’origine du chômage selon Keynes ? Montrez comment la variation de la demande affecte le ni-
veau de chômage.
Quelle relation pouvons-nous attendre entre chômage et PIB réel ? Les travailleurs ayant un emploi
produisent des biens et services, au contraire de ceux qui sont au chômage. Tout accroissement du
chômage devrait donc induire une baisse du PIB réel. Ainsi, il y a une relation nette entre les
variations de l’emploi et le taux de croissance du PIB : une forte croissance conduit a une forte
hausse de l’emploi, parce que les entreprises embauchent pour produire plus. Arthur Okhun, le
premier économiste à énoncer et interpréter cette relation négative entre chômage et PIB, lui a
donné son nom : la loi d’Okhun. Gregory Mankiw, Macroéconomie,2019
L’output gap (ou écart de production) correspond à la différence entre le PIB observé d’un pays et
son PIB potentiel une année donnée. Lorsque la conjoncture économique est dégradée (par exemple
en cas de consommation trop faible des ménages), le PIB observé est plus faible que le PIB potentiel :
on parie alors d’output gap négatif. Les facteurs de production ne sont pas en plein emploi et il se
crée du chômage conjoncturel.
3. L’économie néoclassique désigne un courant de l’analyse économique, né a la fin du XIXème siècle, qui considère que le travail est
une marchandise comme n’importe quelle autre et que son prix ne résulte que de la confrontation entre offre et demande sur le marché
du travail.
Question 22 : Quelle est la situation des USA en 1951 ? Expliquez la loi d’Okhun. Pourquoi il s’agit
de chômage conjoncturel ?
B Le chômage structurel
-Un coût du travail trop élevé ?
la situation d’individus qui refusent de travailler au salaire que fixe le marché) ou transitoire (une
période d’ajustement est nécessaire pour que la modification des salaires réels permette le retour a
l’équilibre). Un chômage involontaire durable ne peut provenir que de dysfonctionnements du marché
du travail qui se manifestent par une rigidité (à la baisse en particulier) du salaire. L’existence de
syndicats (pour faire pression sur les salaires), celle d’un salaire minimum, d’allocations chômage,
de conventions collectives... sont autant de freins, de rigidités qui empéchent les mécanismes de
marché de jouer leur rôle équilibrant.
Patrick Pourcel Le chômage, 2016.
Question 24 : Pourquoi l’offre de travail est-elle une fonction croissante du salaire ? Pourquoi la
demande est-elle une fonction décroissante du salaire ? Que se passe-t-il si le coût du travail est
plus élevé que le salaire d’équilibre ? Quelles sont les différentes causes du chômage pour les auteurs
néoclassiques ?En quoi le salaire minimum peut-il être un frein à l’emploi ?
Question 27 : Décrivez à l’aide des analyses de Keynes, l’impact d’une hausse des salaires sur le ni-
veau de l’emploi. Quels sont les trois effets principaux de la hausse du coût du travail sur l’entreprise ?
Quelles sont les conséquences possibles d’une baisse du profit des entreprises sur l’investissement ?
Montrez que le smic a des effets à la fois positifs et négatifs.
Le chômage structurel peut s’expliquer par des difficultés a mettre en relation l’offre de tra-
vail des chômeurs et la demande de travail, les emplois vacants. Ces problèmes d’appariement
proviennent d’inadéquations spatiales et de qualifications ainsi que de frictions sur Ie marché du
travail. Ils empêchent l’adéquation, temporaire ou durable, de l’offre et de la demande de travail.
Document 28 : Le chômage d’appariement
Le chômage structurel peut être expliqué par le processus d’appariement entre l’offre et la demande
de travail. Ainsi, des chômeurs peuvent ne pas trouver de travail alors que des entreprises disposent
d’emplois vacants. La courbe de Beveridge offre une représentation graphique de la relation négative
entre le taux de chômage et le taux d’emplois vacants. L’économie connaît un flux permanent de
création et de destruction d’emplois. Mais le problème d’appariement des travailleurs et des emplois
n’est pas instantané. La position sur la courbe est un indicateur de la situation conjoncturelle de
l’économie : lorsque la conjoncture est bonne, le chômage est faible et le taux d’emplois vacants est
élevé ; inversement lors d’une conjoncture défavorable. La courbe renseigne aussi sur le fonctionne-
ment du marché du travail. Ainsi un éloignement de la courbe de l’origine indique une dégradation
de l’adéquation entre l’offre et la demande de travail : pour un même taux d’emplois vacants, il y a
un taux de chômage plus élevé.
Pierre-Andre Corpron, Économie, Sociologie et Histoire du monde contemporain,2018
Question 28 : Cherchez un synonyme du terme appariement dans le texte. Faites une phrase avec
les points A et B pour montrer la relation que la courbe de Beveridge met en évidence. Laquelle des
deux courbes représente une situation plus favorable ? Justifiez a l’aide des points A et C. Expliquez
la phrase soulignée a l’aide du graphique.
besoin ou le budget avaient disparu avant que le poste ne soit pourvu ; et 53 000 restaient à pour-
voir l’année suivante. Les offres non pourvues faute de candidats adéquats sont un indicateur clair
d’un décalage structure de compétences ou de localisation géographique entre l’offre et la demande.
Pourtant, il se peut que des candidats appropriés existent, mais que les recruteurs n’aient pas pu
ou su les identifier, ou bien qu’ils n’aient pas réussi à les attirer. Symétriquement, il se peut que les
chômeurs ne soient pas informés de toutes les offres auxquelles ils pourraient prétendre ou que les
conditions des offres a pourvoir ne leur conviennent pas. Le problème provient alors d’ un manque
d’information.
Alexandra Roulet, Améliorer les appariements sur Ie marché du travail, 2018.
Question 29 : Relevez les sources d’inadéquation. En quoi l’inadéquation entraîne des difficultés
sur le marché du travail ?
vail : le laps de temps entre la démission d’un emploi et l’acception d’un nouveau poste correspond
à une activité de prospection des différents postes.
Emmanuel Combe, Précis d’économie, 2014
Question 30 :Donnez un exemple d’information imparfaite sur le marché du travail pour le de-
mandeur d’emploi. Qu’est ce que le chômage frictionnel ? Pourquoi une indemnisation chômage
généreuse peut-elle allonger la durée de recherche d’emploi ? En quoi ce chômage peut-il être consi-
déré comme du chômage volontaire ?Comment Pôle Emploi peut-il contribuer à réduire ce chômage
frictionnel ?
ploi. De cette manière, l’employeur achète également la paix sociale, c’est une forme de compromis.
Un autre but du salaire d’efficience est d’attirer les meilleurs éléments de la population active (ceux
qui ont un salaire de réserve plus élevé que celui d’équilibre).
Salaire d’efficience, site de SES de l’académie Aix-Marseille.
L’aléa moral est un type d’asymétrie d’information qui intervient après la signature du contrat, lors-
qu’une des parties peut changer son comportement car il est protégé contre le risque. La sélection
adverse correspond à un problème de sélection sur le marché du fait de l’absence d’information. Une
des deux parties est tenue dans l’ignorance de la qualité exacte du bien ou du service propose sur le
marché.
Question 32 : Quel critère de la concurrence pure et parfaite l’aléa moral remet-il en question ?
Quelle forme prend-il sur le marché du travail ? En quoi la hausse du salaire au-dessus du salaire
d’équilibre est-elle une solution au problème de l’aléa moral ? Analysez la dernière phrase du texte
pour expliquer en quoi le salaire d’efficience permet aussi délimiter la sélection adverse sur le marché
du travail. Pourquoi le salaire d’efficace peut expliquer le chômage ?
En 2012, Louis Gallois, président du conseil de surveillance de PSA Peugeot-Citroën, a remis un rap-
port intitulé « Pacte pour la compétitivité de l’industrie française », connu sous le nom de « rapport
Gallois ». La proposition la plus importante voulait créer un « choc de compétitivité » en diminuant
d’environ 30 milliards d’euros les cotisations sociales pesant sur les salaires inférieurs à trois fois
et demie le Smic. À la suite du rapport Gallois, le premier ministre a mis en place le CICE (Crédit
d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) qui, via un mécanisme effroyablement complexe de crédit
d’impôt, vise à abaisser les charges des entreprises uniquement sur les salaires inférieurs à deux fois
et demie le Smic, et non sur les salaires inférieurs à trois fois et demie le Smic comme le préconisait
le rapport Gallois. Mais 2,5 au lieu de 3,5 change passablement la donne pour le secteur industriel,
dont beaucoup de salariés sont payés entre deux fois et demie et trois fois et demie le Smic. [. . . ]
Hélas pour Louis Gallois, le consensus de la recherche économique est sans ambiguïté : afin d’obtenir
un maximum de créations d’emplois, les abaissements de charge doivent être concentrés au voisinage
du salaire minimum, c’est-à-dire sur les travailleurs peu qualifiés dont le taux de chômage est élevé.
Et certainement pas sur les salaires sensiblement éloignés du Smic qui sont les plus fréquents dans
le secteur industriel. Baisser les charges sur les hauts salaires des employés qualifiés, dont les taux
de chômage sont faibles, se traduit essentiellement par un accroissement de leurs salaires.
D’après Pierre Cahuc et André Zylberberg,Le négationnisme économique. Et comment s’en débar-
rasser ,2017.
Question 33 : Faites une phrase avec la donnée pour la France en 2013. Comparer cette donnée
à celle de l’Allemagne. Peut-on dire que le coût salarial est trop élevé en France ? Peut-on réduire le
coût du travail en France sans baisser les salaires ? Par quels mécanismes les politiques d’allègement
du coût du travail peuvent-elles réduire le chômage ? Pourquoi est-il pertinent de ne pas avoir re-
tenu les préconisations du rapport Gallois dans la mise en œuvre de ce type de politique en France ?
Quelles sont les limites de l’allègement de charges sociales ?
Question 34 : Qu’est-ce qu’un effet d’aubaine ? Une trappe à bas salaire ? Pourquoi cela peut en-
gendrer des inégalités ? Est-ce toujours favorable à l’emploi ?
visant a le rendre plus flexible. Ils n’en ont pas eu besoin puisque le marché du travail étasunien est
considéré comme l‘archetype du marché flexible et en tous les cas, l’un des plus flexibles des pays de
l’OCDE : les entreprises peuvent y ajuster rapidement et a faible cotit leurs effectifs et les salaires
lors d’un choc de PIB ; les travailleurs y sont réputés relativement mobiles, n’hésitant pas à changer
d’emploi, y compris en passant par la case chômage et en acceptant de changer de lieu de résidence.
Le salaire minimum y est peu élevé ; la couverture par des conventions collectives ne concerne que
les travailleurs représentés par un syndicat, soit 12,3% des salaries au total, mais seulement 7,4%
dans le secteur privé. Ces caractéristiques structurelles du marché du travail étasunien font qu’en
général, le taux de chômage y est relativement faible, à l’exception des périodes de récession éco-
nomique ou les ajustements sont quasi-instantanés et de grande ampleur, amortis par un système
d’assurance chômage contracyclique, bien que sélectif et peu généreux. La grande récession et ses
prolongements ne font pas exception à cette règle, le taux de chômage y a plus que doublé entre
janvier 2007 et octobre 2009, pour atteindre 10% à son pic et repasser début 2016 sous le seuil de
5%, ce qui distingue les États-Unis de la plupart des autres pays industrialisés, notamment en Eu-
rope. Et la réduction du nombre d’heures travaillées consécutives à la crise s’est fait principalement
par des suppressions d’emplois, plutôt que par une réduction de la durée du travail pour les salariés
en poste, un autre trait distinctif caractéristique de la grande récession aux États-Unis.
Catherine SAUVIAT, Flexibilité et performance.2016
Convention collective : Accord écrit, signé entre les organisations représentant les travailleurs
(syndicats) et les employeurs ou leurs organisations représentatives.
Question 38 : Quelles sont les caractéristiques d’un marché du travail flexible ? Montrez que le
marché du travail est peu rigide aux États Unis. Quels avantages et inconvénients présente un mar-
ché du travail flexible ?
D’où le vote des lois pour assouplir le code du travail, développer la formation professionnelles,
étendre l’assurance chômage aux démissionnaires et indépendants et contrôler plus strictement les
chômeurs. Ce qui n’est pas nouveau : François Fillon en 2005, Nicolas Sarkozy en 2007, la vantaient
déjà.
Sauf qu’au Danemark, la réforme a été engagée avec l’accord des partenaires sociaux alors qu’en
France plusieurs syndicats s’opposent frontalement à une remise en cause du contrat de travail. Le
gouvernement n’a d’ailleurs pas osé remettre en cause le CDI. Par ailleurs le poids des syndicats
danois n’est pas le même qu’en France. Les relations avec le patronat sont marquées en outre au
Danemark par une confiance mutuelle : près de 70% des salariés danois sont syndiqués contre 8%
en France, selon l’OCDE.
Si le travail partiel - subi ou volontaire - est légèrement supérieur au Danemark (25% contre 20%
en France), les salaires y sont aussi beaucoup plus élevés : un salarié danois à plein temps perçoit en
moyenne 260.000 couronnes danoises (35.000 euros) par an, avant impôts. Par ailleurs, la formation
« tout au long de la vie » au Danemark est considérée comme la plus performante en Europe après
la Suède, un atout indispensable pour assurer l’adaptabilité des salariés dans un pays désormais
confronté à des pénuries de main-d’œuvre.
20 Minutes avec AFP 29/08/18
-La formation permet d’améliorer les appariements : le rôle positif des institutions.
Question 40 : Quel lien peut-on établir entre la formation et productivité des travailleurs ?
Question 41 : Quelles sont les difficultés du système éducatif français ? Comment le dédoublement
des classes de CP et CE1 peut-il contribuer à la croissance de long terme et à la réduction du
chômage ? Selon vous, pourquoi le dédoublement des classes de CP et CE1 peut-il contribuer à
améliorer la productivité et l’employabilité des futurs actifs ?
Question 43 :Distinguez les politiques actives des politiques passives. Pourquoi le RMI créait des
trappes à inactivité ? Comment la prime d’activité encourage-t-elle à la reprise d’emploi ?
Document 44 :Des plans de formation pour lutter contre l’inadéquation des compé-
tences
Question 44 :Pourquoi le plan d’investissement cible-t-il les jeunes et les moins qualifiés ? Pour-
quoi former les demandeurs d’emplois ? Pourquoi le CPF inclut-il aussi les salariés ayant un emploi ?
Comment les deux dispositifs peuvent-ils limiter le chômage structurel ?
-Deux demi-journées d’accompagnement intensif avec Pôle emploi dans les quatre premières se-
maines qui suivent l’inscription à Pôle emploi.
-Nouvelles aides concrètes pour répondre à une offre d’emploi, par exemple, des aides à la garde
d’enfants.
-Accompagnement dédié pour les travailleurs précaires en alternance entre chômage et emploi avec
prestations particulières confiées à des opérateurs privés (ouverture le week-end et le soir).
-4000 agents mobilisés (arrêt de la diminution des effectifs, modernisation de Pôle emploi et recru-
tement de 1 000 agents supplémentaires).
Ministère du travail, 2019
Question 45 :Pourquoi a-ton associé individualisation de la prise en charge et contrôle ?
107
CHAPITRE 4. COMMENT EXPLIQUER LES CRISES FINANCIÈRES ET RÉGULER LE SYSTÈME FINANCIER ?
Question : Selon vous qu’elles sont les points communs entre ces deux crises économiques ?
A La crise de 1929
Document 1 : Les crises ont changé de nature depuis le XIXe siècle
L’existence de crises économiques est bien antérieure à la révolution industrielle, cependant les crises
ont changé de nature avec le développement du capitalisme. Sous l’Ancien Régime, les crises tradi-
tionnelles ont un caractère aléatoire : elles sont déclenchées par une pénurie alimentaire due à des
accidents climatiques ou historiques (guerres...), suivie par une forte hausse des prix agricoles due
à la sous-production. Les revenus sont alors absorbés par les dépenses alimentaires, ce qui prolonge
la crise dans les autres secteurs, où la demande s’effondre. On parle également de crises d’auto
subsistance ou de crises frumentaires (de "froment", principale céréale alimentaire). [...] Ces crises
persistent jusqu’au milieu du XIXe siècle, à travers les crises mixtes, qui débutent dans l’agriculture
comme les crises traditionnelles, et se prolongent dans l’industrie. Les crises modernes ou industrielles
deviennent fréquentes à partir du milieu du XIXe siècle, et présentent des caractéristiques opposées
aux crises traditionnelles, puisqu’elles se traduisent par une surproduction industrielle qui entraîne
une chute des prix. Dans un premier temps, le ralentissement économique entraîne une crise finan-
cière (faillite des banques, krach boursier), car les comportements spéculatifs accentuent les effets
des variations de la conjoncture. Les mouvements internationaux de capitaux favorisent ensuite la
diffusion internationale de la crise d’une place financière à l’autre. La crise de 1929 marque l’apogée
des crises de surproduction, mais son ampleur et sa durée ont renouvelé l’interprétation des crises.
[...] Le passage d’une économie d’endettement, fortement encadrée par l’État, à une économie de
marchés financiers, selon l’expression de J. Hicks au milieu des années 1980, a augmenté le risque
de crises boursières et financières, en raison de la forte progression de la spéculation.
A. Beitone, et alii . Aide-mémoire, 4e édition, 2009
Question 1 : Pourquoi peut-on dire que l’on est passé de crises de sous-production à des crises de
surproduction ? Qu’est-ce qui distinguent les crises d’ancien régime des crises contemporaines