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Partiel entre le 13 et le 18 décembre : 3 cas pratiques sur 3 points de cours (contrat de société, clause
léonine, société en formation, société non personnalisée, liquidation de la société, droit de vote, cité
de société, l’associé, le dirigeant, convention de vote / pas AJU) 1h par cp, rédiger sous forme de
syllogisme de façon claire et structurée, identifier les Fdmt de juridique applicables, les appliquer et
conclure : dire qui est dans son droit et qui ne l’est pas. Bien agencer sa copie : propre et espacée
Exemple société créée de fait ou en participation : prouver existence d’une société créée de fait :
rappeler chaque élément du contrat : preuve du contrat (1962, affectio societatis)
21/09/21021
Réf : Hypercours, LGDG, Droit des sociétés Cozian Viandier Deboissy, Dalloz collection précis : Droit
commercial société commerciale Philippes Merle
Le droit de société est comme un arbre en toile de fond on a toujours le droit des obligations et
aussi des contrats. Un avocat des affaires doit être spécialisé en droit des contrats (fusion /
acquisition< gérer les contrats de vente des actions : acheter des parts etc.) qualité formelle d’un
juriste : la clarté, être simple
MICHEL JEANTIN<<Le droit des sociétés ne peut être réellement compris que grâce à une référence
constante au droit des obligations qui en constitue non seulement le fondement du droit des sociétés
mais encore la sève qui irrite les ragots jusqu’au plus éloignés>>
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Cours de droit des sociétés L3 – M. Barillon Clément 2021/2022 – Lys-alyne Bandama
INTRODUCTION .
Il n’y a pas de code officiel des sociétés, le code de société est une invention des auditeurs =
regroupement de textes du code civil, code commerces et autres codes spéciaux + jurisprudence.
Pas d’existence juridique
Le code civil a été créé en 1804. Le nombre de texte qui concernait les sociétés est très faible. Au
début du 19eme sicle il y a très peu de texte qui parle des sociétés. 1804 code civil très peu de texte
concernant les sociétés, début du 19 e on faisait de la société un sous-produit < contrat parmi les
contrats. 1807 : code des commerces 650 articles, 30 concernent les sociétés, à l’époque il n’existait
que 3 sociétés, on se méfie des sociétés et des commerciaux.
Aujourd’hui multitude de textes avec parfois un système de renvoi dans les codes < résultat exemple
2017 une loi vient réformer le droit des sociétés : loi de simplification clarification actualisation du
droit des sociétés mais le législateur a supprimé une opération dont on avait besoin pour un renvoi,
ajout d’une nouvelle opération crée sans le vouloir < trop de textes cela pose de grosses questions et
difficultés pour maitriser et réformer.
Le droit des contrats : On constate aussi que le droit de sociétés fonctionne beaucoup sur le droit des
contrats. Le droit des sociétés fonctionne beaucoup sur le droit des contrats, laissé à la libre volonté
des parties.
La réforme du droit des sociétés par la loi Pacte Loi n° 2019-486 du 22 mai 2019
24 juillet 1867 : première grande loi : on supprime l’autorisation du gouvernement pour les
sociétés anonymes
24 juillet 1966 : elle est considérée comme la plus grande loi
4 janvier 1978
La loi est très inspirée des besoins de la pratique, en 2019 le législateur dresse une liste de la
pratique, besoins de la vraie vie.
De moins en moins la contrainte en droit des sociétés passe par la loi. La contrainte pénale ne
fonctionne plus exemple dans les sociétés cotées il y a un « code » de bonne conduite < on joue sur
le regard des autres qui eux sont transparents et appliquent le code, les sociétés veulent être plus
concurrentielles que les autres.
Autre exemple 2019 loi pacte Bruno Le Maire introduit un concept surréalise dans le code civil : les
société peuvent se créer une raison d’être (gagner ou économiser de l’argent en réalité le bénéfice)
mais ce rapport a Europe tellement d’importance que cela a été ajoutée dans le code civil yaourt >
améliorer la santé de la population problème tous les groupements veulent se créer une raison
d’être < besoin de placer la société en tant que telle partie prenant de la vie en Société, on crée une
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justification sociétale. Les sociétés peuvent se doter d’une raison. Le besoin de placer la société
comme une partie prenante de la vie en société. On crée une justification sociétale.
Ce n’est plus seulement la loi qui fait le droit des sociétés, dans la vie des affaires les contraintes
pénales sont dépassées.
En 2019 une étude a montré qu’en cas de crise les sociétés s’en sortent mieux avec une femme à la
tête femme meilleur rapport au risque en situations de crises, plus empreintes aux nouvelles
technologies.
Il n’y a pas de code officiel des sociétés, le code de société est une invention des auditeurs =
regroupement de textes du code civil, code commerces et autres codes spéciaux + jurisprudence.
Pas d’existence juridique
Le droit de société est dans le code civil et le code de commerce. Le droit commun à toutes les
sociétés dans le code civil et dans le code de commerce. Le droit est spécial des sociétés
commerciales mais aussi les sociétés civiles. Ce droit commun est prévu aux articles 1932 à 1944-17
du code civil. Dans le code de commerce y’a des règles spécifiques à chaque forme de société
commerciale.
A partir de 1945 ce sont des règles associables aux sociétés civiles. L’article
1834 du code civil : « Les dispositions du présent chapitre sont applicables à toutes les sociétés s'il
n'en est autrement disposé par la loi en raison de leur forme ou de leur objet ».
II- La société
Article 1832 du code civil « La société est instituée par deux ou plusieurs personnes qui
conviennent par un contrat d'affecter à une entreprise commune des biens ou leur industrie en vue
de partager le bénéfice ou de profiter de l'économie qui pourra en résulter. »
Elle peut être instituée, dans les cas prévus par la loi, par l'acte de volonté d'une seule personne.
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Dans une société chacun apporte au pot commun quelque chose. (Savoir-faire de l’argent les
transport…)
Statut : Le contrat de société appelé les statuts. Source dictionnaire juridique : « Employé au pluriel,
le mot "statuts", désigne les dispositions conventionnelles qui règlent d'une part, les rapports entre
les membres associés des sociétés civiles ou commerciales ou d'une association et d'autre part les
rapports des associés à l'égard des tiers par le truchement de la personne qu'ils ont créé. On dira ou
on écrira, "les statuts de la société X donnent au gérant le pouvoir d'engager le personnel. »
L’association :
La société se distingue aussi du groupement d’intérêt économique dont le but en particulier est de
faciliter ou de développer l’activité économique de ses membres.
Il y a au moins 3 intérêts :
Intérêt financier : exemple mise en commun des moyens « on est plus fort à plusieurs »
Intérêt juridique : protection des p en situation plus faible
Intérêt patrimonial : Avec la société on transmet une part sociale. Il y’a aussi une séparation
entre le patrimoine de la société et le patrimoine personnel.
On s’est interrogé si la société est un contrat ou une institution car en droit on aime les qualifications
précises. Cette interrogation entraîne des conséquences
En 1904 on disait que la société est un contrat aujourd’hui on a dit que la société est une institution.
Elle va acquérir la personnalité morale, elle va avoir un patrimoine. Au départ c’était un contrat
maintenant c’est une institution. Elle débute avec des personnes qui se mettent des moyens en
communs puis établissent un contrat de société, la société va acquérir une personne morale et un
patrimoine, ce qu’un contrat ne peut pas avoir, c’est de ce fait une institution.
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Pour la jurisprudence, la société est bien plus qu’un contrat, c’est une institution (corps social
dépassant les volontés individuelles)
Art 1842 du code civil « La personnalité morale existe à compter de son immatriculation, par
inscription au registre du commerce et des sociétés (RSS) »
La société à risque limité Les sociétés à risque illimités les associés risquent de perdre leur
apport et en plus on peut aller rechercher tout ce qui va marquer dans leur patrimoine
personnel.
La société à responsabilité limitée les associés ne risquent rien d’autres que de perdre leur
apport
(Sociétés en commandites)
- Sociétés civiles
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Loi du 11 juillet 1985, une société peut être constitué par l'acte de volonté d'une seule
personne. La première société qui a pu être unipersonnelle ( cad constituée par l'acte de
volonté d'une seule personne)
C’est la SARL qui est constitué par une seule personne qui est l'EURL( entreprise
unipersonnelle à responsabilité limité) .
Dans un second temps, par une loi du 12 juillet 1999 qui crée la société par actions
simplifiée unipersonnel.
Donc une personne qui crée une société tout seul donc évidemment pas de contrat de
société parce que c'est une manifestation unilatérale de volonté qui est destiné à créer des
droits. L'acte juridique unilatéral :
Art 1100-1 « Les actes juridiques sont des manifestations de volonté destinées à produire des effets
de droit. Ils peuvent être conventionnels ou unilatéraux. Ils obéissent, en tant que de raison, pour
leur validité et leurs effets, aux règles qui gouvernent les contrats. »
La chambre civile qui dit que l'acte juridique obéit en tant que de raison aux dispositions qui
régissent les contrats .
S'il existe deux formes sociales qui peuvent être créés sans contrat cela marque un déclin de
la thèse contractuelle du droit des sociétés.
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Se rétracter avant la
levée de l'option ? avant la réforme la réponse est oui mais après la réforme la réponse
est non
La loi nouvelle peut s'appliquer aux promesses antérieures à son entrée en vigueur? si la
promesse unilatérale est conclue avant la réforme de 2016 ,et bien on ne peut plus se
rétracter . Et donc la Cour de cass a décidé de modifier cette disposition jurisprudentielle.
La loi nouvelle peut s'appliquer dans un contrat antérieur dans trois cas = effets
légaux du contrat , le juge peut modifier la jurisprudence antérieure d'un contrat
antérieur pour le mettre en œuvre avec la loi nouvelle. L'acte juridique obéira,
sous réserve des adaptations nécessaires, aux règles de formation de contrat .
Art 1128 du code civil ; « Sont nécessaires à la validité d'un contrat :1° Le consentement des parties ;
2° Leur capacité de contracter ;3° Un contenu licite et certain. »
Les conditions générales du contrat de société sont communes à tous les contrats.
1) Le consentement
Le consentement ne doit pas être vicié par l'erreur, le dol et la violence. L'expression du
consentement dans le droit de sociétés va s'exprimer par la signature et va se concrétiser
par la libération de l'apport (= le fait d'effectuer son apport à la société )
2) La capacité
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Non sauf s'il est émancipé (art 413-1 et suivants du code civil). Donc deux options
- Il n’est pas émancipé : c'est son représentant qui signe et agit pour son
compte.
Dans les SNC, tous les associés sont commerçants ( c'est la règle ) par
détermination de la loi donc il devait avoir la capacité commerciale.
Le mineur peut-il être commerçant ?
Art 413-8 du code civil et la disposition est reprise par l'art L.121-2 du code
commerce le mineur ne peut être commerçant que s'il est émancipé et s'il a été
autorisé par le juge à être commerçant .
D’une part, l'objet du contrat de société c'est la mise en commun d'apport art 1832 code civil )« La
société est instituée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat d'affecter à une
entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de partager le bénéfice ou de profiter de
l'économie qui pourra en résulter. Elle peut être instituée, dans les cas prévus par la loi, par l'acte de
volonté d'une seule personne. Les associés s'engagent à contribuer aux pertes. »
L’objet social
L’objet social est l'activité que se propose de réaliser la société.
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société avait pour objet social était d'exploiter le fonds de commerce journal de
Doullens. Et donc le dirigeant d'une SARL, un jour, vend le fonds de commerce et là
un associé dit qu'on ne peut pas à nous seul de modifier l'objet social car y a que les
associés qui peuvent le modifier. L'associé dit que l'objet social de la société est
d'exploiter le journal donc si le journal vendu pad d'objet sociale.
La Cour de cass dit que quand le gérant vend le fonds de commerce dont
l'exploitation constitue l'objet de la société cela revient à modifier l'objet social, ce
qui relève de la compétence des associés.
L'objet doit être licite et certain
Art 1833 code civil « Toute société doit avoir un objet licite et être constituée
dans l'intérêt commun des associés. La société est gérée dans son intérêt social,
en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son
activité. »
Licite ça veut dire que l'activité de la société doit être conforme au droit et au
bonne mœurs . Cette condition licite est reprise par l'art 1833 du code civil ,
toute société doit avoir un objet licite .
Le dirigeant lorsqu’il exécute l'objet social il doit prendre en compte les enjeux
sociaux et environnementaux et le dirigeant , depuis la loi PACTE , doit prendre en
considération les enjeux sociaux et environnementaux exemple : est ce qu'il doit
prendre des voitures électriques ou au diésel pour ces employés.
L'objet certain incite que l'objet soit déterminé. Par exemple : l'exploitation d'une
activité de voiture de transport avec chauffeur ( VTC), ça c'est un objet qui est
moyennement déterminé.
En principe ;
Art 1832 code civil « La société est instituée par deux ou plusieurs personnes »
Deux personnes suffisent pour créer une société. Mais certaines sociétés se voit imposer
par la loi un nombre supérieurs d'associés.
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2- Les apports
Il existe en droit français plusieurs types d'apports que les associés peuvent fournir lors de la création
de la société dont notamment en numéraire et en nature.
L'ensemble de ces apports constitue le capital social. En échange de ces apports, les associés
reçoivent des titres de la part de la société, sous la forme de parts sociales ou d'actions.
La répartition du capital entre les associés et sa constitution est fixée par les statuts de la société.
(source internet)
Art 1832 code civil « La société est instituée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un
contrat d'affecter à une entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de partager le
bénéfice ou de profiter de l'économie qui pourra en résulter. Elle peut être instituée, dans les cas
prévus par la loi, par l'acte de volonté d'une seule personne. Les associés s'engagent à contribuer aux
pertes. »
L'obligation pour les associés est prévue par l'art 1832 cciv, l’obligation on pour tout associé
d’effectuer un apport est prévue par la loi .
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La doctrine ajoute que l'apport c'est un élément fondamental pour obtenir la qualité de
l'associé .
L'article 1843-2 alinéa 1 cciv
« Les droits de chaque associé dans le capital social sont proportionnels à ses apports lors de la
constitution de la société ou au cours de l'existence de celle-ci. Les apports en industrie ne
concourent pas à la formation du capital social mais donnent lieu à l'attribution de parts ouvrant
droit au partage des bénéfices et de l'actif net, à charge de contribuer aux pertes. »
Prévoit que les droits de chaque associé dans la société sont proportionnels à ces apports .
Autrement dit on prend le ratio des apports et ça nous donne les droits de vote, les droits aux
dividendes que l'on va appliquer dans la société. Il y a trois types d'apports :numéraire , en nature, en
industrie
a- L’apport en numéraire
Dans les sociétés par actions , il y a les SA , les SCA et les SAS on nous dit que lors de la
souscription on doit obligatoirement libérer -cad transmettre les fonds- au moins la moitié
de l'apport et on nous dit que le surplus intervient en une ou plusieurs dans un délai max de
5 ans donc la libération dans les sociétés par actions . Cad que la société va fonctionner avec
la moitié de ce qui lui est promis de lui donner .
b- L’apport en nature
L’article 1843 -3 alinéa 2 « Les droits de chaque associé dans le capital social sont
proportionnels à ses apports lors de la constitution de la société ou au cours de
l'existence de celle-ci. Les apports en industrie ne concourent pas à la formation du
capital social mais donnent lieu à l'attribution de parts ouvrant droit au partage des
bénéfices et de l'actif net, à charge de contribuer aux pertes. »
Les apports en nature sont réalisés par la mise à disposition effective des biens et il
est prévu que la libération de l'apport en nature est immédiate .
c- L’apport en propriété
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Usufruitier ( personne qui a un droit sur une chose composé de usus et fructus).
d- L’apport en jouissance
La loi nous dit que lorsqu'il est en jouissance , l'apporteur est garant envers la société
comme un bailleur envers sont preneur
Qu'est-ce qu'un bailleur doit à un preneur ? Il doit remettre un bien conforme à sa destination et
donc il faut transmettre un bien en état convenable et une obligation d'entretien du bien et on ne le
retrouve pas quand on fait un apport en usufruit .
La pleine propriété ça veut dire qu'on garde plus que la nul propriété
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immobilier)
e- L'apport en usufruit
Art 578 code civil et suivants « L'usufruit est le droit de jouir des choses dont un autre a la
propriété, comme le propriétaire lui-même, mais à la charge d'en conserver la substance. »
Cette pratique a enterré l'apport en jouissance. Dans cet apport l'apporteur conserve la nulle
propriété . L'apport ne peut pas durer plus de 30 ans car l'art 619 code civil dit que l'usufruit consenti
à une personne morale ne dure que 30 ans.
Source Legal vision : Traditionnellement, ce type d’apport est considéré comme la situation
intermédiaire entre l’apport en propriété et l’apport en jouissance.
Par ailleurs, l’apporteur en usufruit retrouvera pleine propriété de son bien après dissolution de la
société.
f- L’apport en industrie
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Apport en industrie : Lorsqu’un associé effectue un apport en industrie, cela signifie qu’il met son
savoir-faire, ses compétences ou son travail au service de la société. À l’inverse de l’apport en
numéraire ou de l’apport en nature, l’associé n’apporte pas un bien matériel mais des qualités
humaines. En contrepartie de l’apport en industrie, l’apporteur acquiert la qualité associée.
La spécificité de l’apport en industrie est qu’il s’agit d’un apport qui ne peut pas être libéré
immédiatement, d’autant que la réalisation de l’apport dépend du bon vouloir de l’associé. Il est
donc très difficile d’évaluer et de chiffrer l’apport avant son exécution.
Les apports en industrie doivent obligatoirement être mentionnés au sein des statuts de la société.
La mention doit préciser la description de l’apport, l’étendue des droits de l’apporteur, la durée de
l’apport, la contrepartie de l’apports, les obligations de l’apporteur, etc.
Il est possible de recourir à l’apport en industrie dans les sociétés les plus courantes. Il peut
notamment y avoir des apports en industrie en SAS, des apports en industrie en SARL ou encore des
apports en industrie en SCI. Toutefois, en pratique, l’apport en industrie reste très peu utilisé.
À noter: si une première personne réalise un apport en numéraire et qu’une seconde réalise un
apport en industrie, la société est nécessairement composée de deux associés. L’apporteur en
industrie bénéficie de la qualité d’associé. La société ne sera donc pas unipersonnelle. Source Legal
start
C'est l'apport d'un savoir-faire ou de connaissance techniques . L'idée c'est que l’associé va apporter
ce qu'il sait faire pendant tout le temps où il est associé donc tant qu'il fait son apport en industrie il
est associé .
Mais il n'est pas autorisé dans toutes les sociétés, il est dans les sociétés qui s'intéressent à
la personne humaine et pas aux capitaux mais il est possible dans les sociétés civiles , dans
les SNC , les SARL et dans les SAS ( depuis une loi de 2008 ). La somme des apports
constitue le capital social .
La loi a dit à 1843-2 alinéa 2 cciv « Les apports en industrie ne concourent pas à la formation
du capital social mais donnent lieu à l'attribution de parts ouvrant droit au partage des
bénéfices et de l'actif net, à charge de contribuer aux pertes. »
Les apports en industrie ne concourent à la formation du capital mais donnent lieu à
l'attribution de part sociale aux partages des bénéfices au boni de liquidation (= c'est à la fin
de la vie de la société et qu'on a tout vendu) et il a le droit de vote. Donc c'est une société
normale mais son apport n’est pas pris en compte dans le capital social.
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L’exécution d’apport entraine une exécution forcée. Cette inexécution diffère selon les sociétés par
action ou dans d’autres sociétés
Dans les sociétés par action l’apporteur qui n’aurait pas apporté son apport en temps voulu est privé
de son droit de vente et de son droit de dividende. Soit l’associé devient gentil et libère son apport
donc il recouvre ses droits de société mais à l’inverse il reste rongé par le mal. Dans ce cas il pourra
être déchu de sa qualité d’actionnaire au terme de la procédure de destitution
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Un mois au moins après cette mise en demeure restée sans effet, la société poursuit, sans aucune
autorisation de justice, la vente desdites actions.
La vente des actions cotées est effectuée en bourse. Celle des actions non cotées est effectuée aux
enchères publiques. L'actionnaire défaillant reste débiteur ou profite de la différence. Les modalités
d'application du présent alinéa sont déterminées par décret en Conseil d'Etat. »
Le droit commun envisage cette hypothèse L’associé devient débiteur des intérêts de la somme et de
son apport du et non versé, plus des dommages intérêts. Le même texte prévoit la procédure sous
astreinte.
4- L’affectio societatis
Un critère qui n’existe pas formellement dans l’article du code civil. Il est dégagé par la doctrine et
consacrée par la jurisprudence. C’est obscur et pas neutre car il a l’autorité et la légitimité très
ancienne.
En 1977 y’a une circulaire relative au vocabulaire juridique (15 sept 1977) qui ose de remplacer le
mot affection societatis par intention de s’associer en revanche la JP du 03 juin 1986 l’affection
societatis a été définie comme supposant que les associes collaborent de façon effective à
l’exploitation d’une entreprise commune sur un point d’égalité participant au bénéfice comme a
L’affectio societatis est un élément spécifique et obligatoire du contrat de société. Il s’agit plus
précisément de l’élément volontaire ou intentionnel de la société.
La jurisprudence est constante pour dire qu’il ne peut y avoir de société sans volonté de s’associer.
Elle a pu donner des définitions de cette notion d’affectio societatis à travers plusieurs décisions.
Ainsi, l’affectio societatis serait :
La “volonté de se grouper pour mettre en valeur et gérer un patrimoine” (Cass. Com., 15
mai 1974, n° 72-12.797) ;
La “volonté de collaborer activement et de manière intéressée et égalitaire” (Cass. Civile.
1ère, 1er oct. 1996, n° 94-19.530) ; ou encore
La “volonté non équivoque de tous les associés de collaborer ensemble et sur un pied
d’égalité à la poursuite de l’œuvre commune” (Cass. Com., 3 mars 2021, n° 19-10.693).
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Les composantes de l’affectio societatis qui se dégagent de ces différentes formulations sont donc la
volonté de collaborer et une perspective commune intéressée. On retrouve cette dernière
composante
A l’article 1833 du Code civil qui dispose que “toute société doit […] être constituée dans l’intérêt
commun des associés”.
On peut retenir que l’affectio societatis désigne la volonté de travailler ensemble, et sur un pied
d’égalité, sur un projet commun dans le but de réaliser des bénéfices.
Toutefois, cette définition peut sembler idéaliste dans le sens où elle ne correspond pas toujours à la
réalité. Par exemple, si j’achète quelques actions d’une multinationale avec mes économies dans le
but de diversifier mes revenus, je ne suis pas animé par la volonté de collaborer activement et de
manière égalitaire à un projet commun. Peut-être que je souhaite simplement récupérer quelques
dividendes et revendre mes actions pour faire une plus-value. A ce moment-là, on ne peut pas dire
que j’ai l’affectio societatis.
C’est pourquoi la jurisprudence retient de plus en plus une définition plus souple et plus réaliste de
l’affectio societatis, telle que “la volonté d’union et l’acceptation des aléas” (Cass. Com., 19 févr.
1991).
L’affectio societatis : utilité
D’abord, l’affectio societatis permet de déterminer si la qualification de société doit être
retenue dans des cas où les parties n’ont pas exprimé clairement leurs intentions. Les juges
doivent en effet rechercher, à travers le comportement des parties, si elles se sont
comportées comme des associés ou non (et donc si l’affectio societatis est présent dans
l’espèce dont ils sont saisis).
On peut imaginer des contrats qui se rapprochent du contrat de société mais qui ne se
confondent pas avec. Par exemple, la société se distingue du contrat de travail avec
intéressement aux bénéfices car le lien de subordination, et donc l’absence d’affectio
societatis, exclut la qualification de société. De même, l’affectio societatis permettra
également de distinguer la société de l’indivision ou encore du prêt avec participation aux
bénéfices.
Précision importante : la disparition de l’affectio societatis en cours de vie sociale n’est pas
une condition suffisante de dissolution de la société pour justes motifs. En effet, la disparition
de l’affectio societatis ne peut fonder une dissolution pour justes motifs que si la mésentente
se traduit par une paralysie de la société (Cass. Civile. 3ème, 16 mars 2011).
05/10/2021
A/ la vocation au bénéfice
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Historiquement une société s’est constituée pour 4 ans, 4 ans plus tard on vend tout, la société
s’arrête :
Le bénéfice : 1832 code civil, le bénéfice est ce qui distingue le bénéfice de l’association (loi 28 juillet
1901) l’association n’étant constituée au terme de la loi « dans un but autre ». La différence entre la
société et l’association est le partage des bénéfices. Une association peut être à but lucratif.
1914 créer une société pour faire des économies : avoir des locaux communs secrétaire commun La
Cour de cass dans un arrêt de ses chambres réunies le 11 mars 1914 arrêt Caisse rurale de Manigod.
Attendu que l’expression bénéfice a le même sens dans les deux textes et s’entend d’un gain
pécuniaire ou d’un gain matériel qui ajouterai à la fortune des associés. A l’issu de cet arrêt le fait de
faire des économies n’est pas faire un bénéfice et ne peut pas justifier la création d’une société.
En 1918 on ajoute une nouvelle finalité à la société, on ajoute à l’article 1832 « une société peut être
constituée pour réaliser un bénéfice ou une économie » société civile de moyen (exemple cabinet
de médecin) ces sociétés sont chroniquement déficitaires < frais personnels, frais d’entretien etc.
l’argent est dépensé pour les dépenses communes
Désormais : le bénéfice peut être distribué annuellement art L232-11 du code de commerce. A la fin
de l’exercice (à la fin de l’année : 30 septembre, 31 décembre ou 30 juillet), on réunit une assemblée
générale ordinaire, on décide notamment de l’affectation du bénéfice, 3 options :
- Mise dans le rebord à nouveau : Rien : on dit qu’on dira l’exercice suivant
- Mise en réserve : On garde l’argent dans la société
- Mise en distribution du bénéfice : répartition entre les associés en fonction de leur part, et
le bénéfice mis en distribution à chaque associé en fonction de sa part sociale s’appelle un
dividende
§1/ la perte
La perte : art 1832 alinéa 3 code civil « les associés s’engagent à contribuer aux pertes » ce ne sont
pas les pertes comptables = qu’on constate en fin d’exercice quand il y a eu plus de charges que de
produits, autrement dit quand on a plus dépensé au cours de l’exercice que l’on a encaissé. Celles
dont il est question n’apparaissent qu’à la fin de la vie sociétale, plus précisément qu’au terme de la
liquidation de la société. En d’autres termes, comme les juges l’expriment souvent : Cass com 3 mars
1975 < ce n’est qu’au jour de la liquidation « que les pertes comptables deviennent des pertes
sociales ».
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Cours de droit des sociétés L3 – M. Barillon Clément 2021/2022 – Lys-alyne Bandama
Pertes sociales : Définition par le tribunal de commerce de Vannes le 27 avril 1973 : « il ne peut y
avoir du point de vue juridique de véritable pertes sociales auxquelles un associé soit tenu de
contribuer que si le capital est réellement entamé, ce qui ne peut s’apprécier à l’occasion de chaque
exercice annuel, mais seulement en cas de liquidation de la société. Il n’est pas possible de dégager
une notion de pertes sociales sur un seul exercice annuel s’il n’a pas été établi que le capital de la
société a été entamé. »
Les pertes traduisent une diminution totale ou partielle des sommes affectées par les associés au
capital social, elles n’apparaissent qu’au moment de la liquidation. Les dettes en revanche désignent
la face passive des obligations liant la société à des tiers, comme le remboursement d’un crédit. Les
sociétés ont des dettes tout le temps
La contribution aux pertes : Le risque est illimité, tout ce qui n’a pas été payé en cours de vie sociale
forme les fameuses pertes sociales auxquelles les associés sont tenus de contribuer en proportion de
leurs apports/ part (art 1844-1 code civil).
L’idée est qu’à la fin de la liquidation s’il reste des sommes à payer, les associés prennent en charge
ces sommes en fonction de leur part sociale.
La Cour de cass rappelle régulièrement que les dettes (obligations souscrites par la société au cours
de la vie sociétale) concourent à la formation des pertes. Toutes les dettes impayées au cours de la
vie sociales deviennent des pertes.
Dans ces sociétés la loi nous dit art 1857 code civil « à l’égard des tiers, les associés répondent
indéfiniment des dettes sociales » on ne parle plus des pertes mais des dettes exemple si la
société ne paie pas sa mensualité de crédit à la banque, la banque peut se tourner vers les associés
en cours de la vie sociale
Immense sécurité pour les créanciers et énorme contrainte pour les associés
§1/ distinction
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- Concerne les rapports entre les associés et les tiers créanciers aux associés
- Exigible en cours de vie sociale < obligation < lien de créance
Les SA, SARL et SAS pour l’essentiel, à chaque fois principe art 1832 alinéa 3 < le principe est que les
associés s’engagent à contribuer aux pertes de façon illimité, mais on a créé les sociétés à risque
limité
La loi nous dit L223-1 SARL, L225-1 SA, L227-1 SAS : les associés ne supportent les pertes qu’à
concurrence de leur apport, on ne peut pas leur demander plus que leur apport. >> à la
liquidation ils ne récupèrent pas leur apport puisqu’il n’y a plus d’argent mais on ne peut rien leur
demander de plus
Pas d’obligation aux dettes (SI), on ne leur a rien demandé au cours de leur vie sociale
Art 1844-9 alinéa 1 code civil « après paiement des dettes et remboursement du capital, le partage
de l’actif est effectué entre les associés à proportion de leur part sociale » Si on n’a pas fini de
payer les dettes, pas de remboursement des apports pour les associés
La contribution aux pertes : principe > Devoir remettre de l’argent dans la société quand la
liquidation montre qu’on n’a pas tout payé, exception > dans les sociétés à risque limité ils ne
remettent l’argent qu’en fonction de leur apport
L’apporteur en industrie : Si la société éprouve des pertes l’associé en industrie aura travaillé pour
rien.
L’apporteur en usufruit, il a toujours l’abusus, s’il ne perçoit pas de bonnet de liquidation à la fin, on
considère que la valeur de son usufruit ne lui aura pas été rémunéré
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Cours de droit des sociétés L3 – M. Barillon Clément 2021/2022 – Lys-alyne Bandama
aura récupéré toutes les parts dans le bénéfice > c’est interdit. En hommage à cette hauteur, on a
dit que les clauses qui notamment visent à attribuer l’intégralité du bénéfice à un associé sont des
clauses du lion, clauses léonines
Clauses léonines prévues et rigoureusement interdites (réputées non écrites à l’art 1844-1 code civil)
12/10/21
On peut assimiler au risque de vendre moins cher ses titres au fait d’être exonéré de pertes et donc
aux clauses léonines < tentative de l’avocat, c.cass embarrassée
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La Cour de cassation
Chambre des requêtes 16 janvier 1867 : C.cass dit que les promesses de rachat à prix minimum
garanti sont sanctionnables sur le terrain des clauses léonines parce qu’il n’y a pas lieu de distinguer
entre les statuts et les pactes extrastatutaires < mais c’est faux ce n’était pas une bonne analyse la
doctrine la critique, la Cour réagit
Chambre commerciale 15 juin 1982 dit que ces promesses sont valables parce qu’elles sont en
dehors de statuts cela à préparé
Cass com 20 mai 1982 Bowater ces promesses sont valables car elles sont en dehors des statuts et
visent à assurer « moyennant un prix librement convenu la transmission de droits sociaux ». C’est
l’arrêt le plus convaincant. (Aucune théorie du juste prix en droit français)
Cass com 10 janvier 1989 arrêt Jallet La Cour confirme l’arrêt précédent
Cass com 1992 Pour valider ces promesses la cour utilise dans un arrêt cass com 1892 le critère de
l’équilibre des conventions
Cass com 24 mai 1994 chaque partie pouvait déclencher une vente ou un achat = promesses
croisées, la Cour dit que c’est équilibré et elle valide
Cass com 16 novembre 2004 critère systématiquement retenu aujourd’hui, double critère adressé
aux banquiers : bailleur de fonds (comme s’il prête de l’argent car est sûr de récupérer sa mise) et
opération d’investissement (si les actions montent il les garde)
Cass com 22 février 2005 : le banquier peut se faire racheter ses titres à prix minimum dans une
fenêtre = entre deux dates (2 et 3 ans) donc elle valide critère de la fenêtre d’exercice
Cass com 27 septembre 2005 : double critère du bailleur de fonds et de l’opération d’investissement
Dans toutes les décisions systématiquement la cour a validé ces promesses depuis la
jurisprudence Bowater mais elle change ses critères en permanence. On ne sait pas quel est
le bon critère aujourd’hui, la Cour cherche à éviter la critique
Cour d’appel 3 juillet 2012 cette clause n’est pas une clause léonine « elle ne fait aucunement l’aléa
social auquel le nouvel actionnaire est soumis, l’exonération de l’actionnaire entrant de la totalité
des pertes abnéguées n’est donc pas démontrée, et la clause critiquée n’apparaît pas léonine »
Cour d’appel 7 février 2013 la cour reconvoque le critère du bailleur de fonds et de l’opération
d’investissement
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Mais toutes les décisions conduisent à la même conclusion : les promesses de rachat à prix
minimum garanti sont valables en droit français. Sauf qu’avec le dernier critère on n’est pas sûr
de ce qui se passe : si celui qui bénéficie de cette promesse n’est pas un banquier ou un
investisseur que se passe-t-il ? la doctrine est divisée
- Prémunie contre le risque de dépréciation de la valeur des titres mais pas contre la
contribution aux pertes
- La solution ne vaut que pour des banquiers qui sont des faux associés, cette solution ne
serait pas valable pour de vrais associés. Mais un arrêt valide ces conventions entre associés
La Cour cherche par tous les moyens de valider car ce n’est pas une contribution aux pertes
D’autres clauses moins connues sont très importantes et tout autant interdites
Elles sont interdites par la loi mais seulement dans les sociétés commerciales
Clauses d’intérêts : Somme qui nous est versé de façon récurrente en rémunération de la mise à
disposition d’une somme d’argent
Pourquoi :
Art 232-15 alinéa 1 ccom interdit dans les société commerciales le versement d’une somme
fixe aux associés, un dividende fixe (pour les société commerciales)
Si on est sûr de percevoir une somme tout le temps même en cas de perte < met la société en
danger < l’associé échappe au risque de contribuer aux pertes
Donc dans les autres sociétés, notamment civiles la Cour de cass semble interdire le versement
d’un dividende fixe sur le fondement de la prohibition des clauses léonines.
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Art 1884-10 alinéa 1 code civil la nullité de la société ne peut résulter que de la violation de
l’article 1832 alinéa 1 et 1833 alinéa 1 ou de l’une des clauses de nullité du contrat (de droit
commun, le contrat de société est un contrat)
I- Domaine de la nullité
2 séries de causes
Art 1828 code civil : toute violation prévue par l’article le rend nul
Objet statutaire est illicite, < elle le dit sanctionné par la nullité du contrat, on applique le
droit commun des contrats
La loi ne dit rien mais les juridictions ont à plusieurs reprises sanctionné l’illicéité d’objet réel par la
nullité de la société de personne
Juges du fond et solutions très anciennes car se sont des cas d’école, on ne trouve pas ce
contentieux
SARL et sociétés par actions :le rapport avec le droit de l’Union Européenne , ces sociétés à la
différence de toutes les autres sont pour certains aspectes saisis par une directive européenne
2017/1132 du 14 juin 2017 < elle limite les cas de nullité d’une société par action ou d’une SARL,
l’article 11 : l’objet doit être illicite pour qu’il y ait nullité mais on ne sait pas quel objet
CJCE 13 novembre 1990 arrêt Marleasing la nullité pour illicéité de l’objet ne vise que l’objet
statutaire
Cass com 10 novembre 2015 objet statutaire licite mais qui dans les faits était constitué en vue
d’opération de chantage ne peut pas être annulé. Mais il y a d’autre sanctions
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Cours de droit des sociétés L3 – M. Barillon Clément 2021/2022 – Lys-alyne Bandama
a- Défaut d’apport
Dans la directive de 2017 le défaut d’apport n’est pas visé parmi les cas de nullité, la directive vise
juste le défaut d’indication de l’apport donc le défaut d’apport ne devrait pas conduire à la nullité
mais la cour de cass dit qu’à défaut d’apport la société est fictive et donc nulle affront à la CJE et à
la directive
Civil 3e 8 janvier 1975 : La société est considérée comme fictive donc nulle
c- Défaut de vocation au résultat
Clause léonine < sanction : elle est non écrite (=/ nulle) elle est imprescriptible car réputée
inexistante. A la diff de l’apport et de l’affectio societatis une clause qui prive un ou plusieurs associés
sur droit Europe résultat est réputée non écrite
Sans l’impulsion des directives européenne, le législateur cherche à éviter qu’une action en nullité
puisse être menée à son terme donc il consacre une série de mécanismes de sauvetage, introduit
une prescription réduite et s’efforce d’éviter son instrumentalisation par des tiers. 4 textes à franchir.
Pourquoi restreindre la société Société : crédit bancaire, bail, salarié etc.
Art 1844 -11 : possibilité de régularisation du contrat de société jusqu’au jour du jugement
Art 1844 -12 : mécanisme de l’extinction forcée de l’action en nullité < on identifie quelqu'un
susceptible d’agir en nullité contre la personne, ce mécanisme permet de mettre en demeure le
demandeur de l’action en nullité et de lui dire d’agir dans un délai de 6 mois à peine de forclusion =
ils ne peuvent plus jamais agir permet d’éteindre le feu avant qu’il prenne
Art 1844-13 : délai obligatoire avant de prononcer la nullité : le tribunal saisi de la demande peut
fixer un délai pour couvrir = régler les nullités, le tribunal ne peut pas statuer moins de deux mois
après l’assignation
Art 1844-14 : prescription triennale : la nullité est éteinte 3 années après le jour où elle est encourue
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Cours de droit des sociétés L3 – M. Barillon Clément 2021/2022 – Lys-alyne Bandama
Art 1844-16 code civil : mécanisme de protection des tiers de bonne foi : la nullité n’est par
principe pas opposable au tiers de bonne foi = le tiers qui ignorait le défaut d’apport ou
d’affectio societatis
Art 1844-15 code civil : abs de rétroactivité « lorsque la nullité de l société est prononcée
elle met fin sans rétroactivité à l’exécution du contrat » < mécanisme de protection très
important pour les tiers
Partiel peut être un cas pratique sur les clauses léonines : comprendre les critères de tous les arrêts
et bien les étudier
Art 1835 code civil : « les statuts doivent être établis par écrit »
- 1 pour la société
- 2 pour le greffe
- 1 pour l’administration sociale
- SARL art R223-1 ccom et SNC R221-1 ccom un original par associé
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Cours de droit des sociétés L3 – M. Barillon Clément 2021/2022 – Lys-alyne Bandama
- Pour les actionnaires d’une SA SAS art R224-1 dit qu’ils ne reçoivent ni original ni copie
- Les associés de société civile reçoivent une copie certifiée conforme décret du 3 juillet 1987
78-704 art 31
A ces statuts est annexé ce que l’on appelle l’Etat des actes accomplis pendant la période de
formation.
Art 1839 cciv « si les statuts ne contiennent pas toutes les (…) tout intéressé peut demander en
justice que les statuts soient corrigés »
Art 1840 cciv Les fondateurs et premiers dirigeants sont solidairement responsables du préjudice qui
résulte de statuts inexactes/ incomplets. L’action contre les fondateurs et les dirigeants se prescrit
par 10 ans à compter (1840-3 à voir)
Art 1835 civ : La raison d’être. Prévoit pour toutes les sociétés la possibilité de stipuler une raison
d’être = le motif, la raison pour laquelle la société est constituée elle détermine le sens de la gestion
de la société et en définit l’identité et la vocation, cette raison d’être guide l’action du dirigeant si elle
est stipulée dans les statuts. Nouvel enjeu auquel tous les groupements veulent s’adonner :
prendre une direction sociétale
__________________________________________________
La société ne peut pas conclure un contrat car elle n’a pas de personnalité juridique donc l’associé va
conclure au nom de la société et après la société va reprendre le contrat.
Avant 1966 la naissance de la personnalité morale coïncidait avec la conclusion du contrat de société.
Depuis la loi de 1966, l’acquisition de la personnalité morale a été retardée (cass com 10 février
2021) à la date d’immatriculation de la société. Conséquence immédiate rappelée plusieurs fois par
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Cours de droit des sociétés L3 – M. Barillon Clément 2021/2022 – Lys-alyne Bandama
la ccass; Une société en formation (avant son immatriculation) ne peut accomplir aucun acte elle-
même.
Ce sont forcément les associés qui vont devoir agir pour le compte de la société en formation. Le
régime de la ccl des actes est double :
- Un régime de droit commun : qui s’applique à toutes les sociétés(art 1843 du code civil et
art6du décret n78704 du 03 juillet 1978)
Le principe est posé par l’art 1843 du code civil. Les personnes qui ont agi au nom d’une société en
formation.
Exemple : personnes solidaires et un créancier la solidarité joue entre le débiteur et le créancier mais
pas entre débiteurs.
Si la société ne reprend pas l’acte une fois immatriculé ce sont les associés qui seront toujours tenus
de l’acte.
Lors de la période de la formation de la société il est très important de na conclure que des contrats
qui visent à préparer l’activité future. Il ne faut surtout pas débuter l’activité.
1) Le domaine de la reprise
Acte conclu pour le compte ou au nom d’une société entraine une nullité absolue pour défaut de
capacité (cass com 10 fev 2021) ;
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Cours de droit des sociétés L3 – M. Barillon Clément 2021/2022 – Lys-alyne Bandama
Il faut distinguer selon le moment et le moment où se fait la reprise. On va d’abord parler de :
Ce n’est pas l’immatriculation qui va déclencher la reprise mais autre chose. Il faut distinguer selon
l’acte qui a été convenu avant la signature du statut ou après.
(Hypothèse assez courante), l’acte devrait être mentionné dans ce qu’on appelle état des actes
accomplis pour le compte de la société en formation et il doit être annexé au statut.
Dans ce cas-là les personnes qui vont conclure l’acte devront disposer d’un mandat express et spécial
donné dans les statuts ou par acte séparé mais signé par tous les associés. Dans un arrêt du 01 juillet
2008 la cc n’a pas dit que le mandat pouvait être postérieur à la conclusion du contrat. Le mandat
doit donc être précis
Les règles de reprise précédentes n’ont pas été respectées donc il reste une ultime possibilité. Pour
en décider en assemblé que la société reprendra un ou plusieurs actes déterminés à condition que
l’acte soit accompli par le compte. Ce mode de reprise est un mode subsidiaire.
La CC a depuis des années a écarté l’idée des reprises implicites des actes conclus pendant la période
de formation. Elle a montré son attachement au respect rigoureux des techniques par ex cass com 13
décembre 2011.
3) Effets de la reprise
Lorsque l’une ou l’autre de ces formalités a été respectée l’immatriculation (le vote à l’assemblée)
emporte reprise des engagements par la société et libération des personnes ayant agi pour son
compte et ces actes seront<<réputés avoir été dès l’origine contracté par celui-ci>>
La société devient contractante à la place de ceux qui ont agi. Elle devient rétroactive et contractante
et les personnes qui vont agir sont rétroactivement libérées.
En l‘absence des reprise, les personnes qui ont agi demeurent tenus d’honorer l’acte non repris et ni
les associés ni le contractant ne pourront se retourner contre la société.
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Cours de droit des sociétés L3 – M. Barillon Clément 2021/2022 – Lys-alyne Bandama
Depuis quelques années la ccass a admis que les clauses de substitutions puissent être efficacement
introduites dans l’acte conclu par les fondateurs. C’est une clause par laquelle on dit que le
contractant pourra se substituer un tiers dans l’exécution du contrat. Les fondateurs concluraient
donc un acte mais anticiperaient l’idée que leurs associés les trahiraient. Donc ils indiquent une
clause indiquant que les fondateurs pourront se substituer le fondement nouvellement constitué. Les
jp :
- 15MAI 2012
- 24 JUIN 2015
- 15 SEPT 2015
- 21MARS 2018
Art 832 du code civil qui dit qu’on acquière la personnalité morale par son immatriculation. La clause
dit que porteur de statuts disposera de tous les pouvoirs pour procéder à l’immatriculation.
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Cours de droit des sociétés L3 – M. Barillon Clément 2021/2022 – Lys-alyne Bandama
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Cours de droit des sociétés L3 – M. Barillon Clément 2021/2022 – Lys-alyne Bandama
Elle n’est pas immatriculée donc pas de dénomination, ni de siège social ni de personnalité juridique
ni de nationalité.
Il n’existe pas de conditions de forme autrement dit un écrit n’est pas forcément nécessaire mais on
rédige des statuts. On rédige des conditions de formes applicables à tous les contrats c’est donc
paradoxal.
L’article 1872 cciv règle donc la question. Il y’a plusieurs apports dont
- Le 1er consiste à dire qu’on met en disposition une somme d’argent ou d’un bien dont
l’accusé restera propriétaire.
- Le 2empe apport consiste à rendre le bien ou la somme d’argent apporté indivis entre tous
les associés.
- Le dernier type d’apport convient de transférer tous les apports au profit d’un seul associé et
on convient<<qu’il sera à l’égard des tiers propriétaires des biens qui acquière en vue de la
réalisation des parts sociales>>
- L’ordre interne
- L’ordre externe
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Cours de droit des sociétés L3 – M. Barillon Clément 2021/2022 – Lys-alyne Bandama
Un ensemble fictif portant. La Ccass a mis la possibilité à l’associé de céder les droits qu’il tient du
contrat de société cad elle a mis la possibilité de céder les parts d’une société en participation (cass
com 15MAI 2012). Ce principe vient d’être confirmé par la 3e chambre civile du 21 janvier 2121.
La société en participation est une société qui ne sera pas immatriculée, organisation qui fonctionne
comme une société mais qui n’est pas immatriculé pour
26/10/21
Pour une société immatriculée, elle a une personne juridique c’est simple. Mais quand elle n’a pas de
personnalité juridique comment en prouver l’existence ? les tiers n’ont pas connaissance des statuts
qui ne circulent qu’entre les associés.
Quel serait l’intérêt pour un tier de démontrer l’existence d’une société en participation derrière le
cocontractant? < Question de solvabilité, autant de débiteurs qu’il y a d’associés car société a risque
illimité < associé indéfiniment responsable des dettes de la société. < Créer autant de lien
d’obligation à son égard qu’il n’y a d’associés parce qu’ils sont tous indéfiniment responsables des
dettes de la société. Responsabilité solidaire ou conjointe ? il faut regarder l’objet de la société en
participation, si c’est une société commerciale la responsabilité est solidaire. On peut demander le
paiement pour le tout au plus solvable des associés même s’il n’a pas signé le contrat.
On a les statuts dans les mains < pas possible d’après la loi une société en participation est
discrète l’art 1872 code civil pose une règle d’organisation des rapports entre les associés et
les tiers : il pose un principe et des exceptions. Par exception, on peut aller rechercher ceux
qui ont agis en qualité d’associé et l’immixtion
Les règles du droit des contrats ne suffisaient pas pour engager les autres associés dans les liens
contractuels s’ils n’avaient pas conclu.
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Cours de droit des sociétés L3 – M. Barillon Clément 2021/2022 – Lys-alyne Bandama
On applique les mêmes règles que pour une société personnalisée mais sous les annotations
nécessaires . Juridiquement la dissolution est à la société ce que la mort est à la personne physique :
fin de la personnalité juridique : il faut traiter le patrimoine.
1) Pourquoi
La série des cas de droit commun (cf à la fin du cours). S’appliquent à toutes sociétés.
S’appliquent les articles 1832 et suivants du code civil exemple refuser le droit de vote à un
associé <1844 code civil
Lors de la dissolution les dettes sont transformées en pertes, les associés de la société à risque
illimités paient
Art 1872-2
SEP à durée indéterminée, tout associé peut à tout moment notifier aux autres associés sa
volonté de procéder à la dissolution < forme de dissolution unilatérale, provoquée par un associé
2) Ce qui se passe
Sinon apparaît une dette non payée, on recherche les associés au titre de leur obligation de
contribution aux dettes, ils prennent en charge la dette subsistante
(S’il reste de l’argent ), il est réparti à proportion des parts de chacun pour la société.
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Cours de droit des sociétés L3 – M. Barillon Clément 2021/2022 – Lys-alyne Bandama
Il faut qu’on ait purgé tous les contrats avant de pouvoir établir un quasi-contrat.
- Situation de fait, il n’y a pas de contrat il peut y avoir un quasi-contrat. S’il y a eu des apports
< société créée de fait qui aurait pour objet l’entretien d’un immeuble avec 2 associés. Ils ont
l’affectio societatis. Apport en nature de la concubine : le bien, apport du concubin : apport
en industrie et numéraire < ils n’ont pas l’intention de créer une société
Dans les deux cas : existence prouvée de la société crée de fait : séparation = dissolution verse les
apports, boni de liquidation < couper en deux tout l’enrichissement, valeur de la maison depuis le
débat du concubinage, moitié de l’augmentation de la valeur du bien
Un seul art dans le cciv sur la société créée de fait. Condition contestataire est nulle.
Art 1873 cciv, les dispositions de la société en participation s’appliquent à la société crée de fait
Exemple :
Ce texte fonctionne par renvoi : société créée de fait est une création jurisprudentielle mais affinée
par la doctrine dans son souci de créer des catégories identifiées qui servent au bien de la pratique, 3
conceptions doctrinales :
- Société stricto sensu : société immatriculée mais qui a été annulée (mais aucune réalité
théorie ni pratique, traité par le jeu des restitutions sans rétroactivité)
- Société crée de fait : société non immatriculée qui s’ignore
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Cours de droit des sociétés L3 – M. Barillon Clément 2021/2022 – Lys-alyne Bandama
- Société devenue de fait : 1e Ch. civil Ccass 13 décembre 2005 : société arrivée à son terme,
pas prorogée mais qui aurait continué de fonctionner. Devenue société de fait : perdu la
personnalité juridique, les statuts continueraient de régir les rapports entre les associés. On
peut s’interroger sur son existence car a deux reprises la ccass a admis 2 fois au moins la
prorogation tacite d’une société, cela contredirait cette solution, accepte la
réimmatriculassion.
La société de fait jamais n’est jamais établie par un acte de société, pas d’acte fondateur ? La preuve
e son existence diffère selon que la charge de la preuve pèse sur un associé (hypothèse des
concubins) ou d’un tiers. La jurisprudence sur ce point est absolument constante :
En sa qualité de partie au contrat de société doit démontrer chacun des critères du contrat de
société séparément = il faut démontrer chaque élément du contrat de société, apport, affectio
societatis, vocation aux résultats.
On facilite la preuve, on applique la logique de l’art 1872-1 cciv : il suffit de démontrer que les
associés ont agi en qualité d’associé au vu et au su des tiers. Démontrer l’apparence. Ccass Ccom
8 juillet 2003 : l’apparence d’une société créée s’apprécie globalement indépendamment de
l’existence de chacun de ses éléments.
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I- Les prérogatives
II- Les obligations : contribution aux pertes, obligation aux dettes
III- Les droits des associés
I- Les prérogatives
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Cours de droit des sociétés L3 – M. Barillon Clément 2021/2022 – Lys-alyne Bandama
Il y a quelques années on ne voyait l’associé que comme un créancier. Boni, apport, dividendes.
A évolué dans les années 80 avec les nationalisations < l’associé est propriétaire.
Les théories de droit dans biens acceptent-elles la théorie de la propriété des créances ?
- On peut la vendre
- Figure à l’actif du patrimoine
Conseil constitutionnel
16 janvier 1982 consacre la qualité de propriétaire de l’associé lors des grandes vagues de
nationalisation. Les associés ont droit a une juste et valable indemnité comme tout propriétaire
expropriée art 17 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen
CEDH
9 juillet 1986 reconnaît que tout associé est propriétaire de ses parts sociales et de ses actions
Cour de cassation
Cass com 15 juin 1975 considère l’associé comme un propriétaire de part sociale ou d’action
Conseil d’Etat
26 juillet 1978
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Cours de droit des sociétés L3 – M. Barillon Clément 2021/2022 – Lys-alyne Bandama
Art 1844 al 1er TOUT associé a le droit de participer aux décisions collectives
Aucune exception pour y porter atteinte. C’est LE droit fondamental, sacrosaint. Pourtant ce droit n’a
jamais été défini par la jurisprudence. C’est une situation ubuesque.
Mais la jurisprudence distingue clairement le droit de participer et le droit de voter donc le droit de
voter n’est pas inclus dans le droit de participer. 2 preuves :
- Il existe des associés qui ont le droit de participer sans voter : nue-propriété
- 9 février 1999 arrêt ccom ccass, Château d’i ? : « tout associé a le droit de participer aux
décisions collectives ET de voter » .
Arrêt confirmé par au moins 2 autres décisions :
Cass com 23 octobre 2007
9 juillet 2013
Loi 19 juillet 2019 Mohammed Soligny reconnaît le droit de participer aux décisions collectives à tout
usufruitier de part social ou d’action. Or grand débat : l’usufruitier est-il un associé ? grande
ambiguïté. Toutefois c’est à partir de la qualification que l’on réduit un régime et pas le contraire.
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Cours de droit des sociétés L3 – M. Barillon Clément 2021/2022 – Lys-alyne Bandama
Ce droit est attaché à la qualité de l’associé. Seul l’associé peut voter. Tendance contemporaine.
Seuls les associés peuvent exprimer u vote en assemblée à peine de nullité de cette dernière.
- Vote par correspondance possible dans les SA, SAS si les statuts le prévoient etc. mais pas
dans les SARL
- Vote par procuration : donner mandat
- Vote par écrit :exemple SAS, peut être prévu par les statuts exemple acte unanime
Tendance qui montre que le droit de vote n’est pas inexorablement lié à la qualité d’associé
2- Cas de suppression
Possible en droit français des sociétés que dans les cas prévus par la loi, la loi ne le dit pas elle-même
c’est la ccass :
- 9 février 1999
- 23 oct. 2007
- 9 juillet 2013
Les statuts ne peuvent déroger à ces dispositions que dans les cas prévus par la loi.
Exemple :
23 oct. 2007 et 9 juillet 2013 Un associé majoritaire : clause dans les statuts qui organise l’exclusion
d’un associé : l’associé dont l’exclusion sera discutée ne votera pas sur son exclusion. La ccass
tranche on ne peut exclure un majoritaire sans son consentement
Le droit de vote ne peut être supprimé que dans les cas prévus par la loi
C’est un droit d’ordre public (ne peut pas être supprimé par le contrat)
Mais il y a des cas de suppression assez nombreux donc ce n’est pas un droit fondamental.
- Actions de préférence :
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Dans les sociétés par action on peut accorder plus de droits (de vote, aux dividendes, droit
prioritaire au boni de liquidation). Préférence négative aussi : accorder moins de droits L.228-
11 actions de préférence « avec ou sans droit de vote », on peut avoir des actions sans droit
de vote
- Le nu-propriétaire :
Art 1844 cciv et L.225-110 ccom pour les sociétés commerciales
= Propriétaire dépourvu d’usus et de fructus
Il peut se voir priver du droit de vote parce que la droit le dit, l’usufruitier vote pour les
décisions concernant l’affectation des bénéfices en revanche le nu-propriétaire vote pour
tout le reste < dont les décisions de modification des statuts. Toutefois la loi dit sauf clauses
contraires, disposition supplétoire
Cass com 4 janvier 1994 De Gaste confirmé par plusieurs arrêts par la suite, jurisprudence De
Gaste : « si on peut supprimer le droit de vote du nu-propriétaire, on ne peut en revanche
jamais lui retirer le droit de participer aux décisions collectives ».
9/11/21
Evolution en ce sens
Lgt considéré le droit de vote comme un droit sacré, on ne pouvait jamais priver un associé de son
pouvoir délibératif, conséquence on est lgt resté hostile aux conventions de vote. > Comment
considérer un droit comme étant fondamental dès lors que par convention on peut contrôler ce droit
pour un ou pls associés ?
Conventions de votes : conventions par lesquels un associé oriente avec d’autres son droit de vote
au sein de la société.
Peut-on renoncer à un droit d’ordre public ? Oui lorsqu’il est né, acquis (Ccass).
Mais après une intervention législative par un décret-loi 31 août 1937 < gouvernement dans un
premier temps plus le gouvernement = ordonnance (avant la 4 e république) : sont nulles et de nul
effet dans leurs dispositions principales ou accessoires les clauses ayant pour objet ou pour effet de
porter atteinte au libre exercice du droit de vote dans les assemblées générales de sociétés
commerciales.
Aujourd’hui ce texte est abrogé par la loi de 1966 et il reste une prohibition (mal connue) :
Art L242-9 ccom : Le trafic de droit de vote dans les sociétés commerciales : pratique interdite par
l’article L242-9 du code de commerce qui punit de 2 ans d’emprisonnement et de 9000 euros
d’amendes le fait de « se faire accorder, garantir ou promettre des avantages pour voter dans un
certains sens ou ne pas participer au vote, ainsi que le fait d’accorder, garantir ou promettre ces
avantages ». Pour les sociétés commerciales.
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Pour le reste conclure une convention et se mettre d’accord sur le sens d’un vote dans une
assemblée est licite.
En 1990 un professeur de droit écrit un article de critères de validité des conventions de votes :
Michel Gentin Jurisprudence évolue à partie de 1966 :
a- L’abus de majorité
En assemblée pourcentage de droit de vote en fonction des apports, peut être aménagé par une
clause contraire sauf clause léonine 1844-1 cciv, jurisprudence en dessous
Exemple : Dans les statuts pour modifier les statuts il faut une majorité des2/3 et pour approuver
l’exercice il faut une majorité simple et 2 associés détiennent ensemble 70% des droits de vote et 4
associés détiennent ensemble les 30 % restant. Dans ces cas, ceux qui peuvent seuls ou ensemble
adopter la décision sans les autres : en l’espèce les 2 associés qui détiennent les 70% sont appelés :
Les associés majoritaires.
Si l’un avait 55% et l’autre 15%, celui qui a 55 est majoritaire dans l’assemblée ordinaire mais pas
dans l’assemblée extraordinaire.
Un associé majoritaire : celui qui peut imposer sa volonté en assemblée aux autres. Il peut décider
seul.
Abus de droit : un droit détourné de sa finalité, de sa fonction sociales (hors droit de société).
Arrêt Clément Maillard : abus de droit. La montgolfière suppose de raser la clôture du voisin. Le
voisin fait ériger des pieux, la montgolfière s’écrase. Ccass dit qu’on ne peut pas abuser du droit de
propriété.
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L’abus de majorité sort du champ du droit de vote. L’abus du droit se situe hors du droit donc le
fondement est extracontractuel
Dans une société, les décisions se prennent à la majorité (sauf statuts contraires) car le principe
majoritaire est un gage d’efficacité (on ne peut pas être tous d’accord dans une assemblée,
compliqué d’avoir une unanimité). Mais se pose la question de la protection des minoritaire et la
question de l’abus du pouvoir < abus de droit. « Toute personne qui est détenteur d’un pouvoir est
tenté d’en abuser » Montesquieu. La loi ne protège pas des abus mais la théorie de l’abus de droit
suffit, la jurisprudence l’amène en droit de société
Chcom ccass 18 avril 1961 Piquard-Schumann : pose 2 critères cumulatifs. La décision doit avoir été
prise :
Souvent La ccass répond ne relève qu’un seul critère. Elle ne répond qu’à la question qu’on lui pose.
Elle n’est pas obligée de reprendre les deux critères si elle n’est pas saisie d’un problème sur les
deux. La Cour n’a jamais entendu abandonner l’un de ces critères.
Exemple :
Augmentation du capital social dans le seul but de réduire la participation des minoritaires
dans la société. En sachant que la société va recevoir une très importante somme d’argent.
Civil 3e 8 juillet 2015.
b- Sanction
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Des dommages et intérêts aux majoritaires < engager leur responsabilité civile
extracontractuelle
Minoritaire :
- Celui qui a une participation minoritaire dans la société – pas très utile
- Celui qui peut bloquer une décision, associé titulaire d’une minorité de blocage
Sans avoir été défini, l’abus de minorité est identifié pour la première fois dans un arrêt de la CA de
Besançon le 5 juin 1957. A partir de là on discute du critère.
Dans la majorité des situation, abus caractérisé par l’opposition du minoritaire en assemblée
empêchant l’adoption d’une délibération essentielle.
Mais la doctrine distingue à côté des blocages en assemblée = abus négatifs, tous les comportements
tels que la multiplication des questions écrites, harcèlement judiciaire des majoritaires = abus
positifs.
d- Sanction
Abus positif :
1) Arrêt de la Chcom ccass 9 mars 1993 arrêt Flandin : un an après la définition elle édicte la
sanction : le juge ne peut se substituer aux organes sociaux donc il ne peut pas prononcer de
force l’adoption de la délibération mais il peut nommer un mandataire aux fins de
représenter les minoritaires défaillants à une nouvelle assemblée et de voter en leur nom
dans le sens des décisions (le mandataire à une consigne de vote) conformes l’intérêt social
mais ne portant pas atteinte à l’intérêt légitime des minoritaires.
Nomination d’un mandataire chargé de voter à la place des minoritaires dans l’intérêt social
mais pas contre les minoritaires
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Ccass 2017 : le juge ne peut pas prononcer de force l’adoption de la délibération bloquée par les
minorités
Garder le bénéfice
- Le mettre en réserve = garder durablement dans la société. Il faut une décision
exceptionnelle de distribution si on veut le distribuer. (=comme un livret A)
- Mettre en report à nouveau = en assemblée on dit qu’on reporte, le sort du bénéfice est
laissé en suspens on se prononcera l’année suivante, toutes les sommes seront intégrées
dans le bénéfice l’année suivante, on peut le distribuer très facilement (= comme laisser sur
un comte courant)
Distribuer le bénéfice
L202-11 code de commerce = le bénéfice de l’exercice moins les pertes des années précédentes,
moins les sommes à mettre en réserve en application de la loi ou des statuts, plus le report à
nouveau.
S’il reste de l’argent on peut distribuer ; L232-12 alinéa 3 délit de distribution de dividendes fictifs,
infraction pénale qui engage la responsabilité civile du dirigeant et du commissaire aux comptes
Pas de définition dans les sociétés civiles mais c’est la même logique ; on peut distribuer que s’il reste
quelque chose à distribuer
Ccass Chcom 18 décembre 2012 : Les bénéfices ne deviennent des dividendes qu’au moment de la
décision de mise en distribution des bénéfices, avant les dividendes n’ont aucune existence juridique.
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« Les bénéfices réalisés par une société ne participe de la nature des fruits que lors de leur
attribution sous forme de dividendes, lesquels n’ont pas d’existence juridique avant la constatation
de l’existence de sommes distribuables par l’organe social compétant (RGO) et la détermination de la
part attribuée à chaque associé… »
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