Egalité professionnelle entre les hommes et les femmes 

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L’écart de salaire moyen entre les hommes et les femmes en équivalent temps
plein, secteur privé et public confondus, était toujours de 19% en 2014. C'est un
des indicateurs qui met en lumière la nécessité de continuer à agir en faveur de
l'égalité professionnelle pour que les femmes et les hommes aient les mêmes
droits et chances dans le monde du travail, notamment en termes d'accès à
l'emploi de conditions de travail, de formation, de qualification, de mobilité, de
promotion, de conciliation des temps et de rémunération. L'inégalité de
rémunération n'est que la partie émergée de l'iceberg des inégalités
professionnelles qui persistent entre les hommes et les femmes. Depuis 1972,
l'Etat met en place des mesures et des lois pour endiguer ces inégalités. Mais
pour y parvenir c'est à chacun d'être conscient des mécanismes en jeu.
Par exemple, l'écart moyen de salaire peut notamment s'expliquer par la
différence entre les parcours professionnels des femmes et des hommes. Le
parcours professionnel des femmes est caractérisé par des ruptures,
majoritairement pour raison familiale, par le recours à des contrats précaires et le
travail à temps partiel subi ou choisi
Les femmes ont plus de mal à progresser dans leur carrière. Elles accèdent moins
aux postes qui impliquent des prises de décision et de responsabilité. On appelle
ce phénomène le plafond de verre. A l'inverse, les hommes ont tendance à être
encouragés à toujours progresser, indépendamment de leur envie réelle de
prendre des responsabilités. On appelle ce phénomène le plancher de verre. Le
refus d'une promotion peut parfois engendrer la stigmatisation du travailleur.
Comment peut-on expliquer cette tendance ?
Depuis l'entrée massive des femmes dans le monde du travail à partir des années
1950, la répartition traditionnelle des rôles dans la famille et les stéréotypes sur
lesquels elle repose n'ont pas beaucoup évolué même si de plus en plus
d'hommes expriment le désir de s'occuper de leurs enfants et de la vie familiale.
A l'image du modèle familial, l'organisation du travail évolue lentement. Et si la
conciliation des temps de vie privée et professionnelle n'est pas prise en compte,
on peut retrouver, par exemple, des inégalités lors du recrutement. Entre la
réalité de leurs obligations familiales et le poids des stéréotypes, les femmes
n'auront pas forcément la même chance que les hommes se disqualifiant parfois
elles-mêmes intériorisant le manque d'ambition qu'on leur prête. Les hommes
quant à eux n’oseront pas forcément faire valoir leurs éventuels besoins de
souplesse sur les horaires par exemple pour aller chercher un enfant à l'école.
Dans le monde du travail, on retrouve aussi une répartition sexuée des métiers,
calquée sur les stéréotypes et clichés, des qualités dites naturelles des hommes et
des femmes indépendamment de leurs compétences réelles. L’INSEE reconnaît 87
familles professionnelles au sein desquelles se répartissent l'ensemble des
métiers. Près de la moitié des femmes en emploi se concentrent dans seulement
12 familles professionnelles sur ces 87. Cette non mixité des métiers affecte
l'équilibre du marché du travail car la nature des métiers pratiqués n'est pas la
même. Cela génère des inégalités en termes de rémunération, d'accès à l'emploi
et même de sécurité au travail. Ainsi tout est lié et l'égalité professionnelle pour
les hommes et les femmes est encore à conquérir. C'est à vous de jouer.