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Dispensé par :
Dr. DEUTOU NKENGWOU ZACHARIE
PLAN DU COURS :
L’emprunt indivis peut être définit comme un contrat qui lie un prêteur à un emprunteur
et donc le thème porte sur les éléments suivants :
(1 + 𝑖 )𝑛 − 1
𝐾 (1 + 𝑖 )𝑛 = 𝑎
𝑖
R2
Le montant de la dette contracté (du capital prêté) est égale à la valeur actuelle (valeur à
l’origine) des annuités assurant le service de l’emprunt.
1 − (1 + 𝑖 )−𝑛
𝐾=𝑎
𝑖
On remarquera que les règles 1 et 2 traduisent l’équivalence entre la somme prêté d’une part,
et les annuités versées par l’emprunteur d’autre part, équivalence écrit à la date n (règle 1) et
l’équivalence à la date 0 (règle 2).
R3
La dette encore vivante après paiement de l’annuité de rang p est égale à la différence entre la
valeur acquise à la date p par la somme prêté, et la somme des valeurs acquises, à cette même
date, par les p annuités déjà versées.
(1 + 𝑖 )𝑃 − 1
𝐷𝑃 = 𝐾 (1 + 𝑖 )𝑃 − 𝑎
𝑖
R4
La dette encore vivante (ou dette résiduelle, ou dette non encore amortie) après paiement de
l’annuité p est égale à la somme des valeurs actuelles exprimées à cette même date p, des (n-p)
annuité à venir.
1 − (1 + 𝑖 )−(𝑛−𝑝)
𝐷𝑃 = 𝑎
𝑖
R5
𝐴𝑛 = 𝐴1 (1 + 𝑖 )𝑛−1
𝐾x𝑖
𝑎=
1 − (1 + 𝑖 )−𝑛
Applications diverses
A1
Une entreprise emprunte sur 4 ans 200 000 F. Elle s’engage à payer au prêteur à la fin de chaque
année l’intérêt simple de sa dette au taux annuel de 8,5% et à en bloc à la fin de la quatrième
année le montant de l’emprunt. Entre temps, elle se constitue un fond d’amortissement (Sinking
fund) qu’elle place à la fin de chaque année à intérêt composé au taux de 8,5% telle que à
l’expiration de 4 ans, elle puisse faire face au remboursement du capital emprunté.
1.
(1+𝑖)𝑛−1 𝑉0 𝑖
𝑉0 = 𝑎 𝑎= (1+𝑖)𝑛−1
𝑖
a = 44 057,5
3) Preuve
A2
Une personne souhaite emprunter une somme de 330 000 F, son budget ne lui permet pas de
rembourser plus de 25 000 F par mois. Dans cette condition combien de mensualité doit-elle
prévoir pour rembourser cet emprunt consenti au temps mensuel de 0,8%, le premier versement
ayant eu lieu un mois après l’encaissement des fonds.
Solution
1−(1+𝑖)−𝑛
𝑉0 = 𝑎
𝑖
n = 14 mensualités
CHAPITRE II: EMPRUNTS OBLIGATAIRES
L’obligation est un titre de créance au point de vue du souscripteur (qui lui donne le
droit de percevoir les intérêts et son nominal), à contrario, c’est un titre de dette au point de vue
de l’émetteur (qui lui donne l’obligation de payer les intérêts et de rembourser le nominal). Il
s’agit en fait un moyen de placement pour le souscripteur et un moyen de financement pour
l’émetteur.
Les modalités d’émission de l’obligation vont dépendre des conditions du marché c’est-
à-dire premièrement de la loi de l’offre et de la demande et deuxièmement d’élément
d’arbitrage, qui est celui de l’intérêt.
La durée : c’est le temps au bout duquel toutes les obligations sont remboursées ;
La valeur nominale (Vn) : c’est la valeur inscrite sur le titre (valeur faciale de
l’obligation) et qui constitue la base de calcul de l’intérêt ; elle est unique pour toutes
les obligations d’un même emprunt ;
Le prix d’émission : c’est le prix payé par les obligataires lors de la souscription (somme
effectivement payé par l’obligataire pour l’achat d’une obligation). Il est généralement
inférieur à la valeur nominale (pour attirer les souscripteurs). Dans ce cas on parle de
l’émission en dessous du pair, lorsque la valeur nominale est égale à la valeur
d’émission, on parle d’émission au pair ;
Le prix de remboursement (VR) : C’est le montant que la société paiera à l’obligataire
par obligation lors du remboursement (somme versée par l’emprunteur au moment du
remboursement de l’obligation). Lorsque la valeur de remboursement est égale à la
valeur nominale, on parle de remboursement au pair, et lorsque la première est
supérieure à la seconde, on parle plutôt de remboursement au-dessus du pair. La
différence entre le prix de remboursement et le prix d’émission est la prime de
remboursement.
Prime d’émission : c’est la différence entre la valeur nominale et la valeur d’émission
Prime de remboursement : C’est la différence entre la valeur de remboursement et la
valeur d’émission. Elle représente une charge pour l’entreprise.
Le taux d’intérêt nominal (i) ou le taux coupon (taux facial) : c’est l’engagement de
paiement périodique des intérêts (la rémunération de l’obligation), il permet de calculer
le montant de l’intérêt (coupon) ;
Le taux actuariel : c’est le taux qu’obtiendra un investisseur, s’il décide d’acheter une
obligation et décide de le conserver jusqu’à l’échéance (il peut être donné ou calculé).
Ce taux est égal au taux du coupon lorsqu’un emprunt obligataire est émis au pair et
remboursé au pair ;
Le nombre d’obligation (N) ;
Le montant total de l’emprunt obligataire : il s’obtient par le produit du nombre
d’obligation émis et de la valeur nominale d’une obligation ;
Les modalités de remboursement (remboursement in fine, remboursement constant et
remboursement par annuité constant).
Le taux de revient d’un emprunt obligataire (r) : il s’agit du taux de revient à l’émission.
Ce taux est égal au taux coupon si le remboursement est fait au pair et, est égal au ratio
entre le coupon et le prix de remboursement ;
Le coupon (C) : c’est l’intérêt relatif à une obligation, qu’il s’obtient par le produit entre
la valeur nominale d’une obligation et le taux d’intérêt nominal (taux coupon).
La date de souscription : c’est la date de règlement de l’achat de l’obligation par le
souscripteur.
La date de jouissance : c’est la date à partir de laquelle les intérêts commencent à courir.
Tableau d’amortissement des emprunts obligataires
n-1 Cn-2 = Nn-2 * VR Nn-2 * C mn-1 * VR an-1= mn-1 * VR + Nn-1 = Nn-2 - mn-1
Nn-2 * C
n Cn = Nn-1 * VR Nn-1 * C mn * VR an= mn * VR + Nn- Nn = Nn-1 - mn
1 *C
Nn = Nn-1 - mn=0 d’où Nn-1 = mn ; an = mn * VR + mn * C= mn(VR + C)
En cas d’annuité constant, nous avons les formules suivantes relatives à l’emprunt
obligataire
Un emprunt obligataire est émis. Modalités de cet emprunt : Montants (10 000 000), divisé en
10 000 000 obligations de valeur nominale 1, taux d’intérêt annuel 10%, amortissement en 5
échéances annuelles constantes.
Thème 2
TAF :
1) En considérant que les intérêts sont payés annuellement et que le remboursement se fait
une seule fois à la fin de la cinquième année.
2) En considérant que le nombre d'obligations remboursées chaque année est constant.
3) En considérant que le remboursement se fait par annuité constante.
Thème 3
LA SA ALIM émet le 1/1/N, un emprunt obligataire divisé en 10000 obligations de valeur
nominale 10000, taux 9% émises à 10000 et remboursable à 11250 en 6 ans par annuités
théoriquement constantes.
De toutes les décisions i\ long terme prises par l'entreprise, l'investissement est
certainement la plus importante ; car c'est une décision de nature stratégique qui engage l'avenir
de l'entreprise. Une mauvaise orientation peut condamner la survie de la société. En effet,
l'investissement est un choix irréversible qui nécessite des fonds substantiels. C'est pourquoi,
des outils d’aide à la décision basés sur l'application de techniques quantitatives sont proposés
afin de permettre une meilleure évaluation de la décision d'investissement.
Les critères de choix d'investissement sont nombreux, et cela d'autant plus que
l'environnement dans lequel se situe le décideur est soit certain (cas de ce chapitre), soit
aléatoire, soit indéterminé (risqué). Apres avoir rappelé la dimension de l'investissement, nous
niions présenter les différentes méthodes de choix à la disposition d'un investisseur.
1.1. Définition
Toute décision de dépense qui conduit à l'acquisition d'un actif en vue de l'obtention
d'un flux de liquidités ultérieur et ayant pour but d'accroître la richesse des propriétaires de
l'entreprise, constitue un investissement.
Cette finalité n'exclut pas que l'opération d'investissement puisse avoir des buts plus
spécifiques augmentation de la productivité, diversification des activités, amélioration des
conditions de travail, mais on supposera que toutes ces opérations particulières concourent à
terme à l'accroissement du patrimoine des propriétaires de l'entreprise. Comptablement, sont
considérés comme investissements l'ensemble des actifs immobilisés acquis par l'entreprise et
figurant aux immobilisations (incorporelles, corporelles, financières). Cette définition reste très
restrictive ; une définition financière plus large s'impose. « Investir c'est mettre en œuvre
aujourd'hui des moyens financiers pour, au travers des activités de production et de vente,
générer des ressources financières sur plusieurs périodes ultérieures. L’investissement est
constitué non seulement par les actifs immobilisés mais aussi par les besoins en fonds de
roulement d’exploitation qui représentent en fait des besoins permanents.
Cette définition intègre forcément la notion de risque. Pourront donc être considérés
comme des investissements des dépenses susceptibles de dégager des recettes supplémentaires
ou de permettre d'économiser des coûts (publicité, recherche, formation du personnel...)»
Le plan comptable classe les investissements en fonction de leur destination dans les
immobilisations. Trois classes sont définies : investissements incorporels, corporels et
financiers.
/
L'investissement de productivité : les investissements de productivité visent à réduire
les coûts unitaires ou à augmenter les niveaux de production, ils se combinent
généralement avec l'investissement de remplacement.
Cette classification est fondée sur le degré de dépendance entre les projets d'un
programme d'investissement. On peut distinguer les projets dépendants, les projets
indépendants, les projets mutuellement exclusifs,
a- Les projets dépendants sont des projets complémentaires dont la réalisation de l'un
exige au préalable la réalisation des autres.
c- Les projets mutuellement exclusifs sont des projets dont la réalisation de l'un d'entre
eux rend impensable la réalisation des autres : l'adoption de l'un entraîne automatiquement le
rejet de l'autre.
Les cash-flows sont le résultat de prévisions de chiffres d'affaires, des différents coûts
d'exploitation et des impôts. Ils sont dégagés de façon continue tout au long d'un exercice.
Afin de simplifier les calculs, on considérera qu'ils sont dégagés en fin d'exercice. Ils
sont aussi calculés en tenant compte de la fiscalité (IS, TVA...)
Exemple : Soit un projet d'investissement comportant des matériels pour 160 000
FCFA
(HT) amortissables linéairement sur 5 ans. La TVA est totalement récupérée. Les
prévisions d'exploitation relatives à ce projet sont les suivants (en milliers de FCFA) :
Années 1 2 3 4 5
Chiffres d'affaires 210 240 267 216 189
Charges variables 100 120 130 110 94
Les charges fixes, hors amortissements sont évaluées à 44000 et sont supposées rester à
ce niveau pendant les 5 années. L'impôt sur les sociétés est au taux de 30 %. Calculer les cash-
flows de ce projet.
A la fin de la durée de vie, les biens ont une valeur résiduelle. Cette valeur est à prendre
en compte pour le choix des projets.
Elle est égale à la valeur vénale nette des impôts sur les plus values. Elle doit être ajoutée
au cash flow de la dernière année du projet.
Ces méthodes considèrent que le cadre de décision est reconnu et que l'avenir est
prévisible. Elles comparent la dépense initiale aux recettes attendues dans -les années à venir.
Mais cette comparaison doit se faire à la même date, en général, la date 0. La technique
d'actualisation (traduction économique de la valorisation du présent par rapport au futur)
permettra notamment de comparer des projets d'investissement h durée de vie différente.
Toutefois, il convient de choisir un taux d'actualisation qui est lié à des facteurs
subjectifs (attentes et exigences de l'investisseur) et objectifs (coût de capital, rentabilité des
actifs ,..)
𝟏−(𝟏+𝒊)−𝒏
En cas de cash-flows constants, VAN = -I0 + CF * [ ] + VR(1+i)-n
𝒊
La valeur actuelle nette mesure l'avantage absolu susceptible d'être retiré d'un projet
d'investissement. Elle dépend donc de l'importance du capital investi dans le projet Elle
constitue :
□ Un critère de sélection entre deux projets, sera retenu celui dont la VAN est la plus forte.
Application 1
Un investissement de 150 000 FCFA procure des recettes nettes de 50 000 FCF par an
avec une durée de 5 ans et un taux d'actualisation de 15%. Cet investissement est-il rentable ?
Application 2
La société CAFER envisage d’augmenter ses capacités de production. Elle dispose d'un
projet d'extension des unités de production. Ce projet doit permettre d'assurer une rentabilité
sur 5 ans. La direction exige un taux d'actualisation minimal 12%. Le taux de L’IS est de 30%.
En milliers ce FCFA 1 2 3 4 5
Investissement 1 000
BFE supplémentaire 96 19
Le taux interne de rentabilité TIR est le taux pour lequel la valeur actuelle nette est nulle.
Autrement dit, c'est le taux qui rend égaux le montant de l'investissement et les cash- flows
induits par ce même investissement.
Le TIR constitue :
□ Un critère de rejet pour tout projet dont le TIR est inférieur au taux d'actualisation -
planché requis par l'investisseur.
□ Un critère de sélection entre deux ou plusieurs projets pour retenir le projet dont le TIR
est le plus élevé.
Remarque
Si le TIR est égal au taux d'actualisation, le projet est neutre à l'égard de la rentabilité
globale de l'entreprise. Par contre, si le TIR est inférieur, la réalisation du projet entraînera la
chute de la rentabilité globale de l'entreprise.
Lorsque plusieurs projets sont en compétition, l'application des deux méthodes peut
parfois conduire à des conclusions différentes. La VAN est une fonction décroissante du taux
d'actualisation. Les VAN de deux projets se coupent en un taux-pivot pour lequel les VAN sont
égales. Le croisement des courbes provient du fait que les échéanciers des cash-flows sont
différents. Le choix dépendra des objectifs de l'investisseur. Celui ayant des besoins de-
trésorerie privilégiera les investissements générant des flux de trésorerie les plus immédiats. Au
contraire, l'investisseur n'ayant pas des besoins de trésorerie privilégiera une rentabilité
meilleure mais plus éloignée.
Il mesure le profit induit par un franc du capital investi. Il mesure l'avantage relatif
susceptible d'être retiré d'un projet d'investissement. Il constitue un critère de rejet pour tout
projet dont l'indice est inférieur à 1. Pour deux ou plusieurs projets, sera celui dont l'indice de
profitabilité est le plus élevé.
∑𝒏
𝒕=𝟏 𝑪𝑭𝒕 (𝟏+𝒊)
−𝒏 + 𝐕𝐑(𝟏+𝐢)−𝐧
IP = 𝑰𝟎
Il correspond au délai au bout duquel le montant cumulé des cash-flows actualisés est
égal au montant du capital investi ; c'est le délai le plus court possible. Il constitue un critère de
rejet pour tout projet dont le DRC est supérieur à la norme fixée par l'entreprise. Au niveau de
la comparaison entre deux projets, sera retenu celui dont le DRC est le plus court.
L'utilisation du DRC en tant que critère de sélection n'est valable que pour des projets à
durée de vie identique.
N.B
Lorsque des projets ont une durée de vie différente, les critères utilisés précédemment
deviennent non pertinents En effet, 1’hypothèse sous-jacente à l'utilisation de ces critères est
que les cash-flows dégagés par 1’Investissement sont capitalisés (réinvestis au fur et à mesure
de leur sécrétion.