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SOUL
ASYLUM
/ • .
iu r «
M ü n o o .4 . 1Q 00
p lu s î THE POSIES, TOOL, PETER FRAM PTON, G LENN HUGHES, NINA HAGEN,
PROOLAIMERS, YOUSSOU N'DOUR, THE CHOICE, fl/lUTHA'S DAY OUT, BAREFOOT
SERVANTS, LONBKENT, ...
MUSEA
l£SCLAÎ5IQUESDUfimJR Nouvel album de Christian DECAMPS & Fils “MT
ü —
Production iMUSEA- 68 La Tincliolte 57117 Retonfey Fax 87 36 64 73
Distribution: MSI- La Bastide, Castel Amouroux Baudrin, 47250 BOUGLON Fax: 53 93 54 66
édito
-S E S is S S :»
Pas de label indépendant parmi ces nQUS a servl ces dernières annees.
et défendre des valeurs autres que ce. eg m usicaies vont s’équilibrer,
Cela signifie que les * « « « trQp d.orages sonores et anarch.ques,
que le public, finalem ent, P peut-être moins a pogoter.
cherche à nouveau a s evader P
Tr0is années de grunge plein pot, ça é p u is e !
- Thierry Busson -
Remerciements sincères à :
Tania (EMI) / Zaïa (Phonogram ) / Sophie (Musidisc) / M ichel (Squatt) / Patricia (MSI) / Elise (BMG) / Nathalie (Chrysalis) / Laurence (Colum bia) /
Rose Hélène et Patricia (Epie) / Lorianne (Polydor) / Noémie et Duduche (Mélodie) / Emelyne (Blue Silver) / Carine (France Inter) Juliette (Sony Edi
tions) / Jacky C holey / Alain R obert (Musea) / Patrick Estienney Marri' Maguy / "Rêve de Fer" / Virginie / Jean-Christophe Brûlé / “Occase 53" /
Josette, Jeanne & Philippe / Pascal, et tous les autres....
M erci a u x lecteurs q u i o n t participé au concours du n °3 et bravo a u x gagnant(es) dont les nom s suivent : La P L V + 1 p hoto dédicacée de M arillion :
François A n d u ja r (69) / Une p h o to dédicacée de M arillion : Philippe G uinam ant (59), M anuel Julvez (77), Bertrand Boudier (37), Jean-Jacques Berry
(64), Sylvie Chabbert (78), Janique H ira l (33), A lain M uller (69), Jean-M ichel G ioanni (06), H enri Seguin (95), Thiery G ourdon (26), D om inique Lan-
dois (06), Khem thip C hantharangsy (77), D aniel G arnier (07), M lle G entais (77), Véronique Salam and (33), Benoit Lefebvre (59), Sylvie Dubernard
(60), C hristelle C hirigoni (06), Laurent Ricordeau (75).
ROCKSTYLE Magazine
2, Allée des Glaïeuls
25000 Besançon
Tél : 81 53 84 51 I N T E R V I E W S
Fax : 81 60 72 38
Directeur de publication, de la g m m
Rédaction & Rédacteur en chef
Thierry Busson
Rédacteur en chef adjoint A la m b ic 6 - T h e P r o c la im e r s 7 -
Hervé Marchon
Secrétaire de Rédaction
A rte m u s P h ile m o n e - Youssou N 'D o u r 8
Nicolas Gautherot
Rédaction : WBÊÊÊ
Marc Belpois
R (s) \v/ (s) 1 <i\ l( Ü (o) Ifll
Henry Dumatray
Thomas Granier
Laurent Janvier
L o n e K ent 9 - O c to ber P r o jec t 10 -
Ombeline T he C h o ic e 11 - B lack B u d d h a S a r a b a n d 12 -
PYT
Jean-Philippe Vennin
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Tél : 81 53 84 51
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ABONNEMENTS G le n n H u g h e s 20 - Z Z I op 24
Rockstyle / Service abonnement
2, Allée des Glaïeuls S o u l A s y lu m 40 - A n g e 44 -
25000 Besançon
IMPRIMERIE
Imprimerie de Champagne
52000 Chaumont
DISTRIBUTION
NMPP
❖ 21 SLAM STREET *
Encore un joke band ? Flea (RED
HOT CHILI PEPPERS), Al Jour-
gensen (MINISTRY) et Gibby
Haynes (BUTTHOLE SURFERS)
dans de nouvelles aventures avec
en prime (chant, guitare ?) le beau
JO HNNY DEPP. Ca promet !
❖ G L A D T O S E E YOU 4-
Le fan-club de G A L A A D a pour
nom “Le Mendiant". On y adhère
pour la petite somm e de 60frs à
- C HR ISTO PHE JA C Q U E U N (Claviers et com positeur du groupe) - On a l’année, histoire de recevoir le
monté le groupe en 1974. On a répété pendant 7 ans et on s’est forgé ‘zine trimestriel, le m erchandising
une réputation dans notre région (Grenoble) en assurant les prem ières (“m archandise prom otionnelle ",
parties de HENRY COW, M AGM A ou VAN DER GRAAF. Et puis une nuit restons français ! Merci, M ister
de 1982, un paysan a mis le feu à la maison qui nous servait d’habitation M inister A llgood !). Adresse : "Le
et de studio. Tout a été détruit. Et ce q u ’il y a de tout à fait étonnant, c ’est M endiant", c/o Didier Parcollet, leur, imprimerie, papier glacé, for
que dix ans plus tard, à une semaine près, quasim ent à la sortie de notre Route de la Petite Joux, 74520 mat A5) : Yes, Kerrs Pink, Pink
prem ier album, la foudre est tombée sur la m aison de ce paysan et lui a Valleiry-France. Floyd, Pendragon, Asturias, Hallo-
crevé un tympan. Bon, ça ne me rendra pas croyant, mais je me dis qu’il ween, Christian Décamps, 40
y a une vague justice céleste que les am ateurs de rock progressif adore ♦ SK ATE FIGHTING MAN * chroniques disques, des nouvelles
ront. MIKE MUIR (chant, SUICIDAL de la scène japonaise et italienne,
TENDENCIES, INFECTIOUS etc. Pas d’interviews mais des
Ah bon, vous vous revendiquez de ce genre ? G ROOVE) s’en prend violem ment tonnes d ’infos, ce qui en fait le
Non, je ne sais pas... En fait, on joue de la musique pour le plaisir. On n’a à RACE AGAINST THE M ACHI com plém ent logique de Rockstyle
aucune cible au départ. C ’est vrai que notre culture est progressive mais NE dans le dernier album pour tous ceux qui veulent fouiller
nos sources sont digérées et il en ressort forcément autre chose. Je ne d ’INFECTIOUS GROOVE. Motif : un peu plus ce style musical. Un
saurais pas trop classer notre musique. La Fnac non plus d'ailleurs (rires) \ un peu facile de critiquer les m ust I “ H a rm o n ie ” - 35Frs (port
grosses corporations quand on a inclus) à :Jean-Claude Granjeon -
P o u r q u o i v o u s ê tr e r e fo r m é s ? E n v ie de r e c o n n a is s a n c e ? un contrat chez Sony I Plus de 15, avenue du Béarn - 33127 Mar-
Revanche sur le passé ? détails dans l’interview de tignas-sur-Jalle - France.
Il n’y a pas eu de reformation puisqu’il n’y a pas eu de séparation. Il y a ROBERT TRUJILLO (basse) à
dix ans, on ne s’est jam ais dit que c’était fini. Le groupe a vécu mais en paraître dans RS n°5. + CONVENTION *
pointillés. C ’est une histoire d ’amitié qui continue en fait. "L A VIE EN R O C K ” (95 bd Jean
M AREE NOIRE * Rostand - 45800 Saint Jean de
Mais le geste n ’est pas gratuit p ou r autant. Il y a bien un but quel Split annoncé de THAT PETROL Braye - Tél. : 38.55.24.13) organi
conque à A LAM BIC ? EMOTION, victim es de l’équation se sa prem ière covention du
Oui, se faire plaisir, se faire un im mense plaisir. Plaisir de la musique, de fatale bon succès critique/m au disque le dim anche 22 mai de 10h
jouer ensem ble mais avec le but de faire au m oins cinq album s et de vaises ventes. Attention amis lec à 19h à la salle des fêtes de Saint
faire de la scène après le troisièm e que l’on prépare déjà. Etre reconnu, teurs, ne nous refaites pas le Jean De Braye en présence de
ça m ’est com plètem ent égal. Le principal, c’est de se faire plaisir et de même coup avec KING ’S X... Christian Décamps (chanteur de
continuer notre histoire d ’amitié. ANGE) qui dédicacera ses
4- 21st JU M P SUITE ♦ oeuvres.
Est-ce q u'il n ’y a pas un paradoxe entre le chant en Russe, langue JO HNNY DEPP, le décidemm ent
gutturale et rude et une m usique revendiquée com m e étant m élo prolixe jeune éphèbe loser a été * AU THEATRE CE SOIR... *
dique ? vu en studio avec SHANE Me Naissance quasi-im m inente du
Non, le Russe est une langue qui monte beaucoup dans l’utilisation des GOW AN et son nouveau groupe, fan-club français de DREAM
fréquences. Il y a le Français qui est très réduit, puis l’Anglais, l’italien et THE POPES, avec au menu, THEATRE. En attendant, le sym
le Russe qui m ontent très haut. Et puis, Rita, chanteuse d ’opéra, est quelques parties de guitare de pathique Stéphane Auzilleau vous
quand-m êm e la seule chanteuse que j ’ai rencontré en 1 0 ans qui arrive à l’acteur qui nous tente peut-être invite à parcourir les deux pre
chanter toutes les harm onies que je lui écrit. une nouvelle carrière ? miers numéros du fanzine “Your
Majesty", entièrem ent consacré au
P our term iner : sur la pochette du CD, il y a un pistolet et une rose... ❖ MORT D’UN ZINE 4- groupe américain (qui n’est pas,
GUNS & ROSES, alors ? Disparition d ’un des fers de lance comm e l’a décrit un “collègue” de
En fait, on a tous une haine de toutes les du rock progressif français en la la presse hard, le m eilleur groupe
guerres. Nous som m es très engagés personne de VA R IA qui met la clé du monde... Il n’y a pas de
- DISCOGRAPHIE contre ça même si ce n’est qu’à notre sous la porte. On regrettera ce meilleur groupe du inonde, bor
petit niveau. C’est donc un signe, un fanzine à la présentation soignée del...Ca n’existe pas I) Bon, je
"N u m é ro D eux" clin d ’o e il aux a n n ée s h ip p ie s, une et au contenu souvent très inté m ’énerve... Revenons à M ajesty :
(H élios/M S I-1992) espèce de naïveté, de jeunesse : une ressant. Jetez-vous vite sur les écrivez à Stéphane Auzilleau -1 ,
^ H y b rid a " (H élios/M SI-1993')^J rose qui barre la route à un pistolet. numéros 10 à 15, encore dispo rue des Verchères - Appt 1114-
nibles en petite quantité avant 69120 Vaulx - en- Velin - France
* GOODBYEW EEN* Les P E T SHOP BOYS disent que le look est un ingrédient n écessai
Michael Kiske, le bellâtre à la voix re, voire capital, de la m usique pop. Apparem ment, vous n ’êtes pas
d’or, s’est finalem ent barré d ’HEL- de cet avis ! (Ndr : Cheveux courts, jeans propres et lunettes intello
LOWEEN. Qui le rem placera ? : le look des PROCLAIM ERS est un anti-look !)
(...Euh, et p o urquoi pas Bruce Dic- - Craig - Ca dépend de la musique que tu fais. Des gens comm e VAN
kinson ? Moi, j ’dis ça...en passant, MORRISON s’habillent avec leurs vêtem ents de tous les jours. Les PET
quoi...) SHOP BOYS, comme DAVID BOWIE, ont
ce côté trè s th é â tra l, ils d o n n e n t de
♦ AVRIL, LA REVANCHE * véritables spectacles scéniques, mais f - D IS C O G R A P H IE -
SAM STONER "UFOM Reformation illico de SYD BAR- il n 'y a a u c u n e c h a le u r d a n s le u r "Sunshine On Leith" (BMG-1988)
CD single 4 titres RETT. Eh ben, non I Poisson m usique : e lle est froid e , lo in ta in e . "H it The H ig h w a y "
(MSI-1994) • • • • O d ’avril I (J ’a i réussi, j ’ai Notre musique n’est pas comm e ça. I (C lvysalis - 1993)
réussi... Yaouh II!)
s u r “ W e ’ ll be th e s a m e ".
C ’est un groupe qui m’a fait Pourquoi vou loir tou cher les noirs am éricains avec une m usique
v ra im e n t fla s h e r q u a n d je venant d ’aussi loin, alors que leur m usique est a vant tout le rap,
les ai vu en concert. expression de leurs quartiers ?
Parce que c’est étonnant que les blacks ne connaissent pas la musique
En revanche, le deuxièm e a frica in e . C ’est un m ilie u trè s fe rm é qui a une im age d é p a s s é e de
CD, avec tous ces cuivres, l’Afrique qu’il faut réviser. La musique est un bon moyen. Les rythmes
c ’e s t c a r r é m e n t le g ro s africains sont beaucoup plus riches que ceux du rap et peuvent être aussi
rock U.S. à la JO E J A C K entraînants.
SON...
Ouah I Juste la form ation alors ! C’est sûr qu’il a des cuivres aussi, lui Tu as d it q ue la m u s iq u e
(rires) était le pétrole de l ’Afrique.
Bon, c ’est sûr que t’as des influences, tu peux pas y échapper. Et pour Penses-tu que ce continent
moi, JACKSO N... c ’est JOE, hein, pas un autre (rires), ça fait partie des p e u t s o rtir du s o u s -d é v e -
références quoi. Les in flu e n ces que j'a i sont très am é rica in e s : JO E lo p p e m e n t g râ c e à la
JACKSO N, bien sûr, mais aussi OINGO BONGO, un groupe américain musique ?
aussi qui m alheureusem ent n'est pas trop connu en France... O u i, la m u s iq u e e s t u n e
Est-ce q u ’au moment où le grunge et le rap, sans parler de la techno, Tu veux produire des artistes africains ?
envahissent tout, tu ne te sens pas un peu décalé ? J ’aimerais mettre en place des structures de production, de concerts pour
Moi, j’ai fait 6 ans de baluche, tu vois. Et le premier qui dis que ça s'entend, que les jeunes musiciens restent en Afrique. Je veux que les Africains tra
je sors de son Rockstyle pour lui mettre un coup de boule (rires). Quand tu vaillent et gagnent leur vie en Afrique.
fais du bal, tu t’aperçois que tu joues vraiment de la musique qui te gonfle,
et le grunge, je suis désolé, ça me gonfle. C’est le côté” nouvelle vague” qui Et ton projet de label. Où en est-il ?
m’énerve un peu, le côté bourgeois blasé qui s’habille avec les haillons de Il est en stand by. Il faut trouver la personne m otivée qui puisse s ’en
la grand-mère pour aller faire le beau dans les rave-parties. Ces gens-là, occuper pour récupérer le plus d'artistes africains pour une redistribution
c’étaient les premiers à se foutre de la gueule des baba-cools. Et ils sont des choses. Je pense q u 'on va y a rrive r d ’ici un ou deux ans. Si ça
sapés comme eux I Et le rap, euh... Ca ne me plaît pas beaucoup. Il parait marche bien, j’irai voir mon ami PETER GABRIEL pour lui dem ander de
que c’est la poésie de la rue, moi je trouve ça carrément malsain. Moi, je me laisser quelques artistes africains pour mon label. Je suis sûr qu’il
crèche en cité : quand j’arrive chez moi, j ’ai envie de voir autre chose à la sera d ’accord. Il pourra s'occuper des choses ethniques, traditionnelles.
télé. J'ai envie de voir Mme Peel à la télé : à poil ! (rires) et sans décodeur,
tu vois, plutôt que de voir des mecs parler à tout vibure sur un tempo mer- En développant autant les structures m usicales (un studio à Dakar,
dique pour te dire "Là où tu crèches mec, c'est de la merde !”. Tu vois, j'ai création de la SA P R O M - Société A fricaine de Productions M u s i
juste à éteindre la télé pour m'en rendre compte avec le bruit que font les cales - q ui loue du m a té rie l de co n c e rt et q ui p ro d u it des s p ec
voisins, alors bon ça va I Finalement, j'estime ne pas être décalé musicale tacles, création du p rem ier festival de St Louis, etc.), tu vas d eve
ment. Vraiment pas, au contraire. Plus ce n ir l ’é q u iv a le n t de BO B M A R L E Y au
s e ra m e rd iq u e , p lu s on fe ra de la S énégal ?
' - DISCOGRAPHIE - musique chargée d'une autre énergie, Ah oui I! Je te jure que le prem ier jour ' - DISCOGRAPHIE-
où on tente de créer une énergie positi où je su is re n tré d a n s m on s tu d io
Pour com m ander les CD ou ve . N o u s on e s s a y e de d o n n e r la pour enregistrer, j'ai pensé à lui. BOB ROCKSTYLE vous conseille
se renseigner sur le groupe : pêche à ceux qui viennent nous voir en M ARLEY est mon exem ple. Je veux "Immigrés"
53, rue d'Arenes concert sans leur faire subir un d is faire plein de choses pour l'A frique. (Celluloïd/M élodie-1983)
25000 Besançon cours complètement... horrible. Un peu Je m 'en sens responsable. Je ne sais "Set " (Virgin-1990)
81 81 12 15 d'am our, de com préhension, de to lé pas si je peux fa ire a u ssi bien que ^The Guide" (Columbia- 1994)J
rance, d'harmonie... (rires) I BOB MARLEY, mais j'essaye.
Que ceux qui connaissent VIOLET HOUR lèvent le doigt... Il n'y en a pas beaucoup
! Et c ’est dom mage, car ce groupe su btil, avant de se faire rem ercier par son
Proiect
label, nous avait délivré un excellent premier album. Comme celui de OCTOBER
PROJECT. Et la com paraison n ’est pas gratuite car ce groupe américain oeuvre
dans le même style que feu-VIOLET HOUR. Et avec le même bonheur, ce qui n’est
pas rien...
- Rencontre avec le groupe, moins Julie Flanders ! - (par Ombeline)
cja ë liq u e !
notre musique. C o m m en t av e z-v o u s c h o is i votre p ro d u c
- EM IL F A D LE R (cla vie rs)- C ’est le m ois où teur ?
tout se m eurt et nous som m es tous obsédés - M A R Y - Nous avons été p résentés à une
par la mort !
<£t a u x É t a t s - U n i s , kyrielle de producteurs, et notre choix s’est arrê
té sur Glenn Rosenstein. Il nous a donné un
Et votre pochette en noir et blanc, l ’enfant
qui se cache la tête dans un sac en papier, nous sonnons son puissant. Il a apporté une influence différen
te parce q u ’il a pro d u it b e aucoup de heavy-
c e ltiq u e !"
c ’e st ju s te une p ho to que vous aim iez, ou metal. Il nous a dit que nous étions un groupe
une im ag e q u i re p ré s e n te q u e lq u e cho se q u ’il a urait détesté dans sa je u n e sse I II est
p ou r vous ? aussi très perfectionniste et nous a empêché
- DAVID- D'abord on aimait la photo ; en plus, d’être indulgents avec notre propre musique.
e lle re flè te b ie n n o tre m u s iq u e : d rô le et
som bre à la fois. Quels sont vos projets les mois qui suivent ?
- M A R Y - On fait la tournée de promotion. En
Votre m u siqu e se situ e e ntre la p o p et le fa it n o u s a v o n s fa it la p re m iè re p a rtie de
classique... CRASH TEST DUMMIES. Il est question que
- M ARIN A - J ’ai eu une form ation classique, nous fassions aussi celle des INDIGO GIRLS -
Emil aussi. Je pense que cela s ’entend dans ça nous plairait bien - ou celle des CRANBER-
notre musique, dans le fait que nous mettions RIES. Vous les connaissez ?
les m élodies au prem ier plan, au contraire de
pas m al de g ro u p e s q ui c o n s tru is e n t le u rs
- DISCOGRAPHIE - Non.
chansons sur quelques accords. - EMIL - Ce que j’aime dans la France, c ’est
“O ctober Project” qu’à chaque fois qu’un groupe est super connu
Ne vous s e n te z-v o u s p a s un p eu à l ’é cart (Epic/Sony-1994) d ans le m onde e n tie r, il e st in co n n u en >
dans le m onde m usical américain, parce que France ! <£<
The Choice est un duo belge. Mais par n ’im porte quel duo : il est question ici
d ’entreprise fam iliale, le frère et la soeur engagés dans le même com bat pop.
Mélodies subtiles, voix veloutées et esprit rom antique, The Choice a des atouts
pour convaincre. Et leur prem ier album , le crista llin “ The Great Subconscious
C lub” , en est la parfaite illustration. Brin de causette (beaucoup) avec la douce
Sarah et (un peu) avec Gert Bettens...
(par Nicolas Gautherot)
Où que vous soyez, quoique vous fassiez, vous qui parcourez distraitem ent ces
lignes, rendez-vous au calme pour lire attentivem ent cette interview d ’un groupe
Buddha plein de talent que vous vous devrez un jo u r ou l’autre d ’écouter. Formé il y a
quatre ans autour de EVE (chant et textes) et de EDOUARD PAPAZIAN (guitare,
claviers et m usique) avec JEROME BOULET (batterie), CHARLES MOUSSARON
(percussions) et GWENAEL DAMMAN (basse), BLACK BUDDHA SARABAND sort
de l ’o rd in a ire avec sa m u siq u e c o u le u r K a s h m ir : ce tte ré fé re n c e p o u r les
Sart <and influences orientales, les guitares pour l’esprit rock et le génie zeppelinien pour
les arrangem ents travaillés. BBS : tro is initiales plus que prometteuses.
- Rencontre avec le groupe - (par H ervé Marchon)
Q uand vous avez créé le groupe, quel était d ’être tout de suite U2 I
votre but ?
- ED O U AR D - Faire ce que l'on Vous êtes en train d ’e n re g is tre r
v o u la it v ra im e n t s a n s p e n se r votre deuxièm e album. Com m ent
du tout à ce que les m aisons sera-t-il ?
de disques allaient en penser. - E D O U A R D - Je p e n s e q u e ce
F aire n o tre m é la n g e de to u s sera plus moderne. Il y aura plus de
le s tr u c s q u ’on a a im é : la rythm ique par rapport au prem ier.
m u s iq u e o rie n ta le p o u r m oi Ca fera plus gro u p e , je crois. Ca
p a rc e q ue je s u is A rm é n ie n , sera plus affirm é. Enfin, je ne sais
S IS T E R S O F M E R C Y , T H E p a s p a rc e q u e je n ’a rriv e pas à
CULT, LED ZEPPELIN, etc, et juger notre prem ier album. Bon, on
KATE BUSH pour Eve. va reprendre sans doute des chan
- EV E - Dès le début, on a eu so n s de ce p re m ie r a lb u m p a rce
une dém arche qui était de faire q u ’elles ont évolué. C 'e st m arrant
tout dans notre coin, à la ca m d'en faire une deuxièm e version.
pa g ne , en in d é p e n d a n ts . On - C H A R LE S - Les chansons n'ont
e s t p a rti s ’ is o le r et on s ’e st pas vieilli mais leur traitem ent, oui.
construit notre délire. Au bout A cause des lim ites techniques du
de deux ans, on a à peu près p re m ie r e n re g is tre m e n t. D onc on
trouvé ce qu’on voulait. reprend celles qu'on préfère.
- E D O U A R D - C ’est su p e r
d ’ê tre to u t se u l p a rce que tu Quand sortira-t-il ?
fais ce que tu as envie de faire - EDO UARD - Peut-être au mois
sans prêter attention à ce qu ’il m ai. On e st en p o u rp a rle rs ave c
y a à côté. Tu en ressors forcé des m aisons de disques qui a im e
ment un truc très personnel. raient qu'il soit prêt pour la tournée
N IN A H A G E N d o n t on a s s u re la
Et ça d o n n e q u o i, s e lo n p re m iè r e p a rtie en E u ro p e . Du
vous, au bout du com pte ? photo : Pierre Terrasson coup, on se retrouve à devoir faire un album
- ED O UAR D - De l’orientalo-bab... en un m ois au lieu de tro is co m m e p ré vu .
- E V E - .... m y s tiq u o -p s y c h é d é liq u e . (rire C'est pas évident.
général).
Vous com m encez à avoir du succès. C ’est
Pourquoi av o ir sorti un CD autoproduit en un rêve ?
1992 ? - EV E - C'est génial.
" Q u 'o n d o i'm e a u x
- E D O U A R D - On s a va it q u ’on ne s ig n e ra it - EDO UARD - C'est génial si tu prends le recul
pas en France parce q u ’on chante en Anglais nécessaire, de pouvoir parler avec les autres
et p a rc e q u 'o n se fo u t de la m o d e . A lo rs g r o u p e s la p o s s i b ilité de ce qui vient d ’arriver. Parce que tu peux
l'album, c ’était le moyen d’exister tout seul. vite te com plaire à croire que tu existes, que tu
- EVE - C ’était aussi pour faire un pied de nez d 1a p p r e n d iAe Ie u r as l’im pression d ’être “q u e lq u ’un” . Nous, on
aux m aisons de disques. s’exclut volontairem ent de tout ça com m e on a
- E D O U A R D - Et ça a bien pris puisque ça m é tiê i* s a n s le u r to u jo u rs fa it, tout com m e on n’a ja m a is fa it
nous a perm is de sig n e r avec un label a lle aucune concession.
m and, d ’être d is trib u é aux E ta ts-U n is entre - EVE - Ce n'est pas une image d'Epinal, mais
autres, et surtout d ’être signé par Sony E d i d e m a r v d e vK d ' ê t i Ae on vit un co n te de fées d e p uis q u a tre ans,
tions. Alors m aintenant, les gens nous sautent depuis q u ’on est tous ensem ble. On vit à la
dessus avec deux ans de retard. On est en + o u t d e s u ife cam pagne, on travaille à notre rythm e. On a
!"
pourparlers avec des m aisons de disques et toujours cru inconsidérém ent dans le groupe,
e lle s ne so n t pas to u te s fra n ça ise s. Ca me LA2 c ’est évident. J ’ai toujours su que c’est avec lui
ferait trop plaisir de signer à l’étranger ! que j’allais faire ma vie.
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ne d ’âge de ses membres et son environnem ent d ’origine. Sur tout cela, le chan
teur MIKAL MOORE réagit, encore apparemment tout étonné de ce qui lui arrive...
(par Jean-Philippe Vennin)
"3 e n 'a i j a m a i s
m usiciens. M ais on s ’est aperçu que c ’était
O UT ? Un rejet total de vos origines ?
im possible de faire un groupe de rap com m e
J ’écris tous les textes et j ’y m ets ce qui ne va
ça ! Et on est devenus un groupe de métal, ce
rien a tte n d u ,
pas. Ca tourne beaucoup autour de la guerre,
qui était quand m êm e beaucoup plus proche
la p o litiq u e , la re lig io n ... La re lig io n , on ne
de notre son !
e t j e n 1a t t e n d s rien
s’acharne pas dessus. On ne la rejette pas en
elle-m êm e, m ais en tant q u ’organisation. Le
La fo rm a tio n é ta it -e lle c e lle q u ’e lle e s t
? problèm e, c ’est q u ’elle est directem ent liée à
a u jo u rd ’h ui
N o n , je s u is le s e u l m e m b re d ’o rig in e du
groupe.
d es É ta ts-U n is." la politique.
Ton p è re e s t p a s te u r , je c ro is . Tu n ’as
P e u x -t u n o u s p r é c i s e r l ’â g e d e s c in q
jam ais eu de p ro blèm es avec lu i ?
Non, aucun. La religion, je ne suis pas fonda
m em bres actuels ?
m entalem ent contre.
Je suis le plus vieux, j ’ai 22 ans. L’autre chan
te u r, B ric e (S T E P H E N S ) en a 19, C h u c k
Tu disais p a rle r dans tes textes de tout ce
(SCHAAF, guitare) et Rod (M O FFITT, ba tte
q u e tu re je tte s . C o m m e n t p e r ç o is -tu la
rie), 16. Et J e ff (M O R G A N , b a s s is te ) a 17
société am éricaine en ce m om ent ? Votre
ans.
p ub lic doit être assez jeune, alors pen ses-
tu que les je u n e s sont écoutés ?
Et c o m m e n t les m e m b re s s u c c e s s ifs se
sont-ils ren con trés ? Etiez-vous des m u si
Non, les jeunes n’ont pas le droit de s’e xp ri
ciens ou des copains d ’enfance ? mer. Leur avis n’est absolum ent pas pris en
com pte. Je cro is que la so cié té a m é rica in e
Tu sa is, à B a te s v ille , il y a q u e lq u e ch o se
est dans un grand trouble actuellem ent, elle
c o m m e 9 .0 0 0 h a b ita n ts . T o u t le m o n d e
part vraim ent dans une m auvaise direction.
connaît tout le m onde. Nous étions potes, et
to u s m u s ic ie n s . T o u s le s m e m b re s de
P ourquoi ?
M U T H A ’S DAY O U T jo u a ie n t dans d ’au tre s - DISCOGRAPHIE - Chacun ne voit que son intérêt. Les gens ne
groupes avant.
se respectent pas entre eux. Et com m e ils ne
“My Soul Is W et” te re sp e cte n t pas, tu ne les re s p e c te s pas
R e v e n o n s -e n à la m u siq u e. Q ue lle s s o n t
les influences reconnues, alors ? (Chrysalis-1993) non plus. Je n’ai jam ais rien attendu, et je ,
n’attends rien des Etats-Unis. ç, iS
FAITH NO MORE a été une grosse influence.
Question d ’attitude : une pochette “ a rty” et classieuse qui noie un peu le poisson,
un nom référentiel et une production somptueuse de clarté et d ’énergie, voici les
Barefoot
Servants
ingrédients d’un premier album qui fait très mal et confirm e ce retour en force du
blues. A joutons à cela un line-up prestigieux et l’on com prendra que nous nous
sommes intéressés à ces “ Servants aux pieds nus” . Conversation au pied levé
avec BEN SCHUTZ, guitariste pince-sans-rire.
(par Nicolas Gautherot)
La p o c h e tte de ce p re m ie r On re m a rq u e s o u v e n t q u e
albu m est très in h a b itu e lle le s d e u x g u it a r e s é ta ie n t
p o u r un g ro u p e de b lu e s . p hysiqu em ent séparées s u r
Vous v o u le z d o n n e r u ne c h a q u e e n c e in te , c e q u i
autre image à cette musique a c c e n tu e e n c o re vos d eu x
? style de je u très différents...
D ’une c e rta in e fa ç o n . N ous Oui (rires).
v o u lio n s q u e lq u e c h o se qui
attire l’oeil. Sans nous renier (N d r : G r r r ... j ’y a r r i v e r a i
mais sans être affublés dès le quand mêm e...) Ok, alors qui
d é p a rt de to u s le s c lic h é s est l ’hom m e à la G ibson et
h a b itu e ls du g e n re , ce q u i qui est l ’hom m e à la F en der
n o u s p e rm e ttra p e u t- ê tre 7
d 'a ttire r des auditeurs p oten B ie n vu ! ( R ire s ) J e s u is
tiels guidés par la curiosité. De l’homme à la Gibson. Pas sur
p lu s , n o u s ne s o m m e s p a s tout l’album, mais il ne faut pas
s e u le m e n t un g ro u p e de le dire parce que j ’ai m a in te
blues, m ais aussi un groupe nant un contrat avec Gibson...
de ro c k au s e n s la rg e du En fa it, je p o ssè d e pas m al
term e, qui joue parfois (N d r : d ’autres guitares, mais j ’ai to u
souvent I) le blues... jo u rs p ré fé ré jo u e r s u r u n e
G ib so n . Et ce son c o m p lè te
Tu veux dire que vous vou bien celui de John.
le z é v it e r le c a rc a n d ’un
genre trop strict ? Ce qui élimine une des m es
Bien sûr, nous som m es très q u e s tio n s : je p e n s a is te
orientés vers le blues, mais on dem ander si B A R E FO O T
p ré fè r e a p p e le r ça de la SERVANTS est un vrai g ro u
musique organique : nous mettons en commun pe ou un projet sans avenir ?
to u te s n o s r a c in e s b lu e s et to u te s c e s Si c’est un vrai groupe ? Bien sûr que c ’est un
m u s iq u e s que n o u s a v o n s é c o u té ou jo u é vrai groupe I Nous voulons être encore là dans
auparavant et cette com binaison propose à la quelques années, avec deux ou trois album s
fois un aspect rétro et une ouverture sur le pré de plus sous le bras...
sent. C'est pas juste un groupe rétro et nostal
gique !
"B ie n sûr, n o u s A propos du nom du groupe : c ’e st inspiré
évidem m ent p a r "Ail along the w atch to w er”,
som m es très
Justem ent, com m e p ou r la pochette, le son m ais vous pensiez à l ’original de D YLAN ou
e t la p ro d u c tio n s o n t m o d e rn e s e t trè s à la reprise d ’HEN DRIX ?
directs...
o r ie n té s v e r s le
Ca vient plutôt de la chanson de DYLAN. Mais
O uais ! On voulait que ce soit une calotte en d ’après les gentlem en de chez Epie, il existe
p le in e tro n c h e ! V ra im e n t en p le in e fa ce ! d ’innombrables reprises d ’”AII along the w a tch
(rires) Une façon d ’annoncer clairem ent la cou
leur : nous voilà, on ne triche pas I Nous vou b lues, m a is on to w e r” . M ais c ’est une histoire m arrante. On
m ’a p p e lle au m ilie u de la n u it, il é ta it tro is
lions ce genre de son : très sauvage, fidèle aux
traditions mais très intense. p r é f è r e a p p e l e r çà heures du mat' à New-York, je me sors péni
blem ent du lit pour répondre et c’était John :
d e la m u s iq u e
“J ’ai trouvé LE nom I Je viens de l’entendre à
En fa it, l ’a lb u m d o n n e p a r m o m e n ts la radio !” En fait, le titre de travail de l’album
l ’im p r e s s io n d ’un b o e u f d a n s un c lu b é ta it “ B u tc h e r S h o p ” . C ’e st d e v e n u B A R E
privé...
C ’est vrai. Tu as rem a rqu é ce tte co m p licité
o r g a n i c ju e ,. FOO T SE R V A N TS pour g a rder les in itia le s,
B.S. John a entendu la chanson de DYLAN. Et
entre nous. C'était très spontané. L’album fut quel nom génial ! Les mêmes initiales (rires) et
entièrem ent enregistré dans mon studio, chez c’est très hum ble, ça nous décrit com m e les
moi. Avant l'enregistrem ent, nous avons monté serviteurs du blues. Et en plus on a un titre tout
le groupe et l'album a com m encé à mûrir, la trouvé pour le deuxième album : “ Barefoot S er
m usique a évolué grâce à cette com plicité et vants II” I (Eclats de rires).
cette spontanéité dont je te parlais.
L ’idée est géniale ! Je n ’y avais pas pensé !
A propos, qui est le p rincip al com positeur (N dr : La phrase entière de la chanson de
du groupe ? DYLAN est “Barefoot servants too... ” H!)
John et moi. Il écrit la m usique et je lui passe Hé hé ! C’était prévu I (rires)
les paroles, parfois l’inverse, nous travaillons
comme une équipe. Il y a sur l’album quelques - DISCOGRAPHIE - Des concerts sont-ils prévus ? En France ?
titres qui sont plutôt les enfants de John et cer Eh bien, sans doute au mois de juillet, pour une
tains que je revendique, mais tout est crédité à “Barefoot Servants” petite tournée européenne. Je ne sais pas si
nos deux noms. (E pic/S ony-1994) nous passerons par la France. Je l’espère ! >
(Peter entre dans la pièce, m e serre la main, chose que je changerais, ce serait ça : après
avise le lit et se précipite dessus. Il s'allonge “Frampton Cornes Alive I", je n’aurais pas enre
su r le dos et croise les m ains : g is tré d ’a lb u m to u t de su ite .
T out a com m encé quand J'aurais attendu deux, trois ans
j ’avais quatre ans. Ma mère... que les choses se tassent. Car
(Il se re d re s s e ) O h, vo u s à l’époque, des gens se sont
n’êtes pas la psychanalyste ? dit : “Eh, mais on peut se faire
Je suis désolé ! (Il rit de ce rire du fric sur le dos de ce mec !
é n o rm e , h o m é riq u e , a d m i (Il p re n d un a ir so u rn o is ) On
rable. P eter m e raconte com peut se faire BE AU C O U P de
m ent la veille, lors d ’une bala fric !” (Il rit). Et moi j ’étais naïf,
de en voiture avec son m ana parce q u ’en tant qu ’artiste, je
ger, il a été bloqué p a r les su p pensais moins au fric qu’à mon
porters du PSG qui célébraient art... m ais il y a v a it d ’a u tre s
le u r victoire s u r le s C ham ps- gens pour penser à ma place I
E lysé e s.) On est so rtis de la Alors au lieu que ma carrière
voiture, on a pris une photo : soit guidée par ma créativité,
“Ca c'est moi devant l’Arc de e lle a é té c o m p lè te m e n t
Triom phe” et on s’est barré en d é to u r n é e p a r c e s g e n s
vitesse I (Il rit). cupides qui vo u la ie n t se faire
de l’argent. Ils ont pris plus que
Q u e l e ffe t ça fa it de re v e n ir le u r p a rt, ils “ c o m p ta ie n t
a p rè s c in q a n s d ’a b s e n c e ? devant le miroir” (Peter se lève
Ca ne fa it pas v ra im e n t cinq e t va d e v a n t la g la c e . Il fa it
ans. En 86, j ’ai s o rti l’album s e m b la n t de p a r ta g e r d e s
“ Prém onition” , puis je suis parti b ille ts de b a n q u e ) “ Un p o u r
en tournée. En 87, j ’ai fait la moi, un pour moi, un pour moi,
tournée avec BO W IE. En 89, un p o u r m oi !” ( Il é c la te de
j ’ai fait un autre album, “W hen rire). Je me suis rendu compte
AN The Pieces Fit" qui est sorti de to u t ce fric q u ’ils a v a ie n t
seulem ent aux Etats-Unis. En d é to u rn é , et il y en a v a it un
90, j ’ ai d é c id é de fo rm e r un g ro u p e . J ’ ai gros paquet.
c o n ta c té S T E V E M A R R IO T T (N d r : e x -
HU M BLE PIE, lui aussi), nous avons bossé un E st-ce q u e tu ve ille s a u jo u rd ’h u i à ê tre p lu s
peu ensemble. Nous étions prêts à partir sur la lib r e , m o in s à la m e r c i d e s m a is o n s d e
route, mais Steve est reparti quelques jours en d is q u e s ?
A n g le te rre et il e st m o rt d a n s un tra g iq u e De m es d é b u ts a ve c H U M B L E PIE ju s q u ’à
in c e n d ie . En 91, je me s u is ren d u co m p te
q u ’ave c le groupe ça ne m arch e ra it pas. Je " j e t a i s naïf, 1984, j ’étais chez A&M Records. J'ai eu de très
bonnes relations avec eux, ils étaient à mes
voulais partir en tournée, m ’am user un peu. Et
c e tte to u rn é e de 92 a d é p a s s é m es e s p é p a r c e q u 'e n t a n t côtés, ils ont construit ma carrière. Ce n'était
pas "Tu fa is un a lb u m , ce n ’est pas un hit,
q u 'a r t i s t e , je p e n s a i s
rances, j ’ai découvert q u ’il y avait encore un salut” . Le label suivant, Atlantic, j’ai fait deux
public pour moi, des gens qui voulaient me voir album s avec eux et c’était “On attend de voir
et entendre ma musique, ça faisait du bien I Ca ce qui se passe". Et si rien ne se passait, ils
m’a donné confiance et je me suis dit que si je
pouvais sortir un bon album, le public suivrait. m oins a u fric q u ' à rem ettaient l’argent dans leurs poches : c’est
ce qui est arrivé. Une très mauvaise expérien
m a is il y a v a it
titre ? maison de disques, un peu comme une famille
J ’a i s ig n é a v e c u n e n o u v e lle m a is o n de - ça me semble incroyable que je puisse dire
d 'a u t r e s g e n s p o u r
disques, R elativity, c’est com m e un nouveau du bien d’une maison de disques - ils ont les
d é p a rt p o u r m oi. Je n ’a v a is ja m a is a p p e lé mêmes idées que moi, ils m’ont aidé à recons
d’album "Peter Frampton" jusqu’à présent. Cet truire ma carrière, ils veulent autant d ’album s
album, c’est moi, c’est celui qui sonne le plus
com m e moi d e p uis "W ind Of C h a n g e ” , mon p e n s e r à m a p l a c e !" que je pourrai leur en fournir, ça fait plaisir.
Tout ce que je leur ai dem andé, ils l’ont fait
prem ier album solo. J u sq u ’à mon album live im m édiatem ent; tout ce q u ’ils m ’ont proposé,
(N dr : "Frampton Cornes Alive !" 1976, plus de j ’étais d ’accord. Ce n’est plus uniquem ent de
dix m illions d ’exem plaires vendus), tout avait fric, c’est aussi une histoire de confiance.
évolué graduellem ent... ou stagné (rires), mais
toute la musique que j ’écrivais me plaisait. Elle Tu c o m p t e s p a r t i r e n to u r n é e a v e c c e t
n’était pas dictée par les exigences du public. a lb u m ?
Puis “ Fram pton Cornes Alive !” est sorti et a J’aimerais vraiment faire une tournée avec cet
rencontré un succès énorme. Et là c’est deve album mais il faut attendre de voir s’il se vend
nu : “Attends deux secondes, q u ’est-ce qu’ils bien dans les différents pays. La dernière fois
veulent maintenant ?” J ’ai cessé d ’écrire pour que j ’ai fa it une to u rn é e so lo ici, c ’é ta it en
m oi. Je me s u is e n g ag é su r une m au va ise - DISCOGRAPHIE - 1977. M ais la dernière fois que je suis venu,
v o ie . Je ne c h a n g e ra is rie n à ma vie si je c ’é ta it avec D AV ID BO W IE en 1987. Je ne
devais recom m encer, les choses ont bien tour "Peter Frampton" vo u d ra is pas attendre dix ans entre chaque
né finalement, sinon je ne serais pas assis là. (Relativity/Sony-1994) tournée, et si je ne me pointe pas bientôt, >
J ’ai beaucoup appris de mes erreurs. La seule ça va faire encore dix ans !
q u ' u n cj ro u p e a d u
- M ike - M usicalem ent, on évoluait d iffé re m anglais reste m uet !
ment. Nous avions besoin de ce changem ent - Ken -C ’est pas traduisible... un nom qui ne
p o u r c o n s e rv e r une a tm o s p h è re c ré a tiv e ... v e u t rie n d ire ... un peu s tu p id e I M a is ça
pour nous co m m e p o u r lui. A p ré se n t, il se
sent bien : il a son groupe, il écrit des chan s u c c è s lorsq u 'il a sonne bien.
f a n s à l'e x té r ie u r
c o m m e N IR V A N A , S O U N D G A R D E N o u
“F r o s t in g On T h e B e a t e r ” e s t - i l v o tre PEARL JAM ?
Jon est l ’un des ingénieurs de son de cet Q uelle a été votre réaction lorsqu e R ING O
album . E st-il qualifié p o u r ça ? - DISCOGRAPHIE- STARR vous a dem andé s ’il p o u va it jo u e r
- Ken - Ca n’était pas com m e être ingénieur l ’une de vos chansons ?
officiel I Tu n’as pas forcém ent besoin d ’aller “Frosting On The Beater’ - Ken - On s ’est dit : “My God ! On doit être les
à l’école pour être ingénieur. Ca signifie sim (RCA/BM G-1994) nouveaux BEATLES !” Non, sincèrem ent,
plem ent q u ’il a e n re g istré ce rta in e s choses, on pensait que c’était une blague.
Hagen
tim idité feinte et d ’un dévouement naïf à ses bonnes causes - slalomera lourde
ment autour des questions de cette interview. Aux J.O. de l’esquive et du délire,
elle est sans doute médaille d ’or. En déversant de ses lèvres grassem ent rougies
un flo t volubile de paroles le plus souvent sans queue ni tête, la Diva devint vite
l’objet d ’un traitem ent inspiré de la pochette de son dernier album mais amélioré
d ’un bon bâillon. On se calme !
(par Hervé Marchon)
photo : B. Kuehenstedt
a p p o r t é un livre
la terre car les forces guerrières de l’im périalis Ecoute, j ’ai déjà raconté 36.000 trucs là-des
me, l’e m p o iso n n e m e n t de la terre, les trous sus aujourd'hui et je me dem ande pourquoi je
paiK<ze, q u e tu e s un
dans la couche d ’ozone, la guerre - ah non, ça n'ai pas le droit à une conférence de presse.
je l'ai déjà dit -, toutes les industries, et en par Bon alors, la dé m o cra tie est u tilisé e par les
ticulier l’industrie pharm aceutique, qui essayent politiciens (N dr : Eh oh, stop là ! Je ne l ’a i pas
de nous e m p o iso n n e r, ... euh... tu peux me
répéter la question ? b r a v e j o u r n a lis te posée, ma question !) non pas pour faire de
nouvelles lois qui pourraient protéger la planè
q u e to u t le m o n d e a
resser. C’est d ’ailleurs le cas de notre dernière th é ra p e u tiq u e " à l ’a id e d ’au tre s s u p p o rts
vidéo "Prison Sex” , à propos des abus sexuels com m e la peinture ou la sculpture ?
sur les enfants. Pour certains c’est déprimant, P ersonnellem ent, je n’ai pas ces talents. En
donc ils ne ve u le n t pas y penser. Ca arrive
pourtant tous les jours et ça doit être dit. Plus p a r fo is d e s e n v ie s revanche, Adam sculpte et peint tous les jours.
Il l’a d ’ailleurs fait pendant des années, avant
les gens en parleront, plus nous é vo luerons
vers un monde meilleur. d e m e u r tr e , même de jouer dans un groupe. C ’est l’un de
ses m oyens pour exprim er ses sentim ents. Il
a i m 'a r r iv e p a rf o is
est responsable de presque tout le travail a rtis
E s t-il v ra i q ue J a m e s (le c h a n te u r) s ’e s t tique et de nos vidéos.
q uelque fois trouvé à deux doigts de tuer
physiquem ent q u e lq u ’un ? d 'ê t r e te lle m e n t N ’a v e z -v o u s ja m a is l ’e m b a r r a s s a n te
e n c o le re ... "
Je p e n se q ue to u t le m on d e a p a rfo is des im p re s s io n d ’ê tre u tilis é à d es fins c o m
envies de m eurtre. Il m ’arrive parfois d’être te l l ^ m erciales ?
lem ent en colère... par exemple contre certains Non, parce que nous gardons un contrôle sur
a g isse m e n ts du gou vern e m e n t. M ais on est tout ce qui nous concerne. C ’est notre travail
te lle m e n t im p u is s a n t que la se u le ch o se à artistique qui sert à la promotion. Et nous fa i
faire, c’est évacuer toute cette haine. Moi, je le s o n s n o s v id é o s e t n o s c o u v e r tu r e s de
fais en jouant de la batterie. TOOL est ma th é d isques. Beaucoup de g ro u p e s n ’ont aucun
rapie qui me donne un ticket pour de m eilleurs contrôle.
h o riz o n s . Et nous a vo n s to u s les q u a tre la
même vision des choses. Pourquoi votre d ernier m orceau “Disgusti-
p a te d ”, est num éroté “69" s u r le com pteur
R O N A L D VIN CEN T, un p h ilo s o p h e a m é ri digital, alors q u ’il n ’y a que 10 m orceaux ?
cain, a p araît-il influencé TOOL. Peux-tu me Parce que "Disgustipated” est une chanson qui
résum er sa pensée... - DISCOGRAPHIE- devait être séparée du reste de l'album. Entre
Dans son livre “A Joyful Guide To Lachrym olo- elle et l’avant dernière, il y a successivem ent
gy” (l’étude des larmes) il développe d ’intéres "Undertow" 60 num éros. Il se passe une seconde entre
santes réflexions sur l’utilisation que l’on peut (Ariola/BMG-1993) ch a q u e n u m é ro . D onc 60 s e c o n d e s en >
faire de se n tim e n ts négatifs à des fins posi- tout... d f
L ’actualité de GLENN HUGUES, c ’est ce nou Je ne peux pas dire, je ne sais pas. Je n’ai "3 e veux Cjue. les cjens
sach ent que je suis, je
vel album, “From Now O n ”. Puisque tu es en jam ais aucune idée de ce que je ferai dans le
pleine promotion, allons-y ! Q u ’en dire ? futur. Je m ’a rrê te au m om ent p ré se n t, sans
Eh bien, c’est un disque de chansons que j ’ai
com posé l’été d e rn ie r pour la plupart, su r la
penser à la suite avant l’heure.
pense, le meilleur
route lors de la dernière tournée. Et je crois que
c ’est un bon album, et que mes fans l’apprécie
Q u ’e s t-c e q ue ça t ’in s p ire de v o ir D E E P
P U R P L E e t B L A C K S A B B A T H , p e u t-ê tre cKahteui1 blanc vivant
ront I W HITESNAKE, continuer ou recom m encer à
faire des albums, de la scène...
a ctu e 11e in e nt'1
Tu p a rle s de n o u v e a u x titres, m a is il y a Tu sais, pour moi leur musique est vieille, fati
égalem ent des reprises, notam m ent celle de guée. J ’aim e encore bien ces g ro u p e s m ais
“B u rn ” de DEEP PURPLE, s u r le CD... p o u r m oi le s g a rs de D E E P P U R P L E , p ar
Il n’y a qu’une reprise, celle de DEEP PURPLE. exe m p le , d e vra ie n t se fa ire plus c o n te m p o
Tout le reste est nouveau. rains, plus actuels. Leur m usique ne change P ré v o is -tu de te c o n s a c re r à d es a lb u m s
pas vraiment, elle ne bouge pas d ’un pouce et solo, ou as-tu des pro jets de ou avec des
Et les deux m orceaux co-signés avec PA T ne fa it pas du to u t vib re r. C ’est pa re il p o u r groupes ?
THRALL, d ’où viennent-ils ? B LA C K S A B B A T H ou W H IT E S N A K E . C ’est Ce que je sais, c ’est que je ne rejoindrai plus
L’un date de 1983, lors de ma co lla b o ra tio n vieux, tout ça... jam ais un groupe à succès. Je ferai sans doute
avec Pat. Le deuxième est un nouveau. un disque avec TRAPEZE, mais rien d ’autre.
Te verrais-tu retourner a u jo u rd ’hui dans un
E t p o u rq u o i le c h o ix d ’a v o ir ré e n re g is tré de ces groupes s ’ils te le dem andaient ? Avec TRAPEZE ?
“B u rn ”, dans une version qui ne diffère pas Non. A bsolum ent pas. M êm e pour beaucoup O u i, on va re fa ire d e s c o n c e rts d è s c e tte
énorm ém ent de la prem ière, et qui en garde d ’argent. année, en vue d ’un album live. On se retrouve
surtout l ’esprit ? la se m a in e p ro ch a in e à N ew Y o rk, p o u r un
J ’avais très envie de la faire, et depuis un bon Tant q u ’on y est, que penses-tu du départ de h o m m a g e à R AY G IL L E N . (N d j : 9 fé v rie r.
moment. C’est tout. R IC H IE B LA C K M O R E de D EE P P U R PLE et L ’interview a été réalisée prem ière sem aine de
de son rem placem ent p a r JO E SATRIANI ? février.)
Qui sont les musiciens qui t ’accom pagnent ? Joe est un très grand guitariste. Richie... n’est
D es S u é d o is . D e u x m e m b re s d ’ E U R O P E : pas aussi bon que lui, mais il a une personnali Q uand et avec qui ?
D AVE H O L LA N D et
JO H N LEVEN à la basse et MIC M IC H AELI té très forte. M alheureusem ent, il est malade. tous les autres ?
aux claviers, qui a un peu participé à l’écriture. Ce gars n’est pas du tout heureux. As-tu déjà Tous les anciens mem bres. DAVE HO LLAND
Et puis HEMPO HILLDEN à la batterie, TH O vu une photo de lui sur laquelle il sourit ? et les autres.
MAS LAR S SO N et ERIC BO JFELD aux g u i
tares. Euh... Mais pas de nouvel album en p rojet ?
Moi non. En studio, non. Live seulement.
Continueras-tu à travailler avec eux dans le
futur ? Quel regard portes-tu sur ta carrière et tes Penses-tu que G LENN HUGUES ait vraim ent
Non. Je change sans arrêt, je dois changer tout c o lla b o ratio n s à de n o m b reu x g ro up es et un p u b lic à lu i, d es vrais fan s de p a r le
le temps en fait, tu sais. projets ? m onde, ou e s t-il surto u t l ’ancien ch a n te u r
Je crois qu’elle n’est pas mal. J ’ai de bons sou d ’une paire de groupes m ythiques ?
Un véritable artiste solo, quoi... ve n irs co m m e m on c o n c e rt à P itts b u rg , en Je c ro is que m es fa n s so n t to u t a u to u r du
Oui, je dois toujours repartir de zéro, pour trou ju illet l’année dernière, qui fut fantastique. Je m o n d e . P e u t-ê tre en p a rtie g râ c e à D E E P
ver de nouvelles idées. Et travailler avec des pense que mon nouvel album aussi est fantas PURPLE, c’est vrai.
gens différents, qui me poussent. J ’évite ainsi tique et je crois que cette année va être une
la routine. très grande année pour moi. Et puis, pendant Retournons la question, alors : crois-tu que
des années on n’a plus trop parlé de moi mais les gens savent, en général, que tu fus le
Penses-tu que cet album m arque un retour à l’an dernier je suis revenu et les gens ont su chanteur de PUR PLE et de SA B B ATH ?
une m usique qui te tient plus à coeur, après que GLENN HUGUES était de retour et m ainte Je ne sais pas, et ce n’est pas très important.
ton expérience blues ? nant tout le monde sait que GLENN HUGUES Je crois que tous me connaissent très bien et
L’album de blues est très bon, mais le dernier e st q u e lq u 'u n de s é rie u x . Et je ve u x q u ’ils a d o re n t m a v o ix . C e q u ’ils v e u le n t, c ’e st
est davantage un album de GLENN HUGUES. sachent que je suis, je pense, le meilleur chan m’entendre chanter. Alors, c’est ce que je Jy *
Ce q u ’il c o n tie n t est p lu s lib re , p lu s a c c ro teur blanc viva n t a ctu elle m e n t (N dj : !?!), en fais !
cheur... même temps que je les remercie pour leur aide.
- DISCOGRAPHIE -
Quels sont les sujets que tu abordes dans J ’ai com me l ’impression que tu n ’aim es pas
ces chansons ? trop p arler du passé...
(Safari-1977)
Je parle de la foi, la culpabilité, la peur, l’amour Non. Je crois que le passé est le passé. Il est ‘Play Me O ut”
et l’honnêteté. J ’ai toujours parlé de ça. Du cou derrière nous maintenant, alors... Je n’ai pas eu ‘Blues” (R oadrunner-1993)
rage, de la bonté aussi. que des bons m om ents, des bons souvenirs ‘From Now On” (Roadrunner-1993)
alors je préfère ne penser qu’au futur.
M êm e sur "B lues” ? - Avec BLACK SABBATH :
M oins. M ais c ’était un projet à part dans ma Alors parlons de l ’avenir. Quel sera-t-il pou r “Seventh Star” (Vertigo-1986)
carrière, même s’il a été très bien accueilli. Tout toi ? •A v e c DEEP PURPLE :
le monde me disait de le faire, et j'en avais très Beaucoup de travail. Je vais bosser très dur. Et “ Burn” (Purple-1973)
envie. Mais ce n’était pas un véritable album de je veux aussi jo u e r devant le public français “Storm bringer” (Purple-1974)
GLENN HUGUES. que j’aime beaucoup. J ’espère que cela se fera
“Corne Taste The Band” (P u rp le -1975)
Penses-tu que tu enregistreras un deuxièm e en juin ou en juillet de cette année. Peut-être
album de ce genre dans le futur ? cinq concerts, par là...
/ ‘Made In Europe” (P u rp le -1 976)/
CO NCOURS MARILLION
Nom : ___________________ Prénom : __________
A dresse :
Code postal : Ville :
R é p o n s e n°1 R é p o n s e n°2 :
Ç a nous a demandé,
de notre énergie. Un soir, on a laissé un type pêcher dans l’océan.
nous rejoindre sur scène, et on a défié les lois
de la physique, parce que 3 + 1 font 4, ce qui
fa it plus, et ce s o ir-là 3 + 1 d o n n a it un son beaucoup d e réflexion ! Vous ne s a v ez ja m a is s u r q uo i vous allez
to m b e r, u ne c h a u s s u re ou un p o is s o n !
moindre !!! (rires).
- D U S TY - Billy s’est pointé, il a débranché la
(rires)" (rires).
- B IL L Y - Je suis tom bé sur un tas de chaus
guitare du type, et le son est devenu plus gros sures à la radio la sem aine dernière !!! (rires).
!!! (rires).
P o u r q u o i a v o ir la is s é to m b e r le s titr e s
C ’était qui ? m exicains p o u r vos album s ?
- DU S TY - On l’dira pas I C’est aussi un ami et - D U S TY - Notre prem ier album s’intitulait “ZZ
on ne voudrait pas se fâcher. Mais il s’est m on T O P ’s First Album ” ! (rires). Ca nous a dem an
tré compréhensif, il ne nous en a pas voulu. On dé beaucoup de réflexion I (rires). Les titres
le dit toujours, jouer à trois, c ’est ce qu’on pré m exicains, “Très H om bres” , “ Deguello” , “ Fan
fère. Ce soir-là, on regardait autour de nous, il da n go ” , on a juste pensé que ça collait bien
y a quelques chose qui cloche... (il fait m ine de La m oustache de DALI est aussi intéressan aux album s. Puis il y a eu les titres en “ r” :
débrancher un fil) Ah I Nous y voilà I ... Blague te que votre barbe ! “A fte rb u rn e r", “ E lim in a to r” , “ R e c y c le r” ... la
n° 3 I (rires). - D U S T Y - Et presque aussi longue ! (rires). période "r".
Vous avez aussi jo u é avec ERIC CLAPTO N Y a -t’ll un artiste en p articulier qui vous aie Et “Antenna ” ?
un soir. Il ne vous ressem ble pas trop : il est donné envie d ’être m usicien ? - D U S TY - C ’est une nouvelle période I (rires).
sérieux, concentré... - DU S TY - J ’ai comm encé à chanter à huit ans. - B IL L Y - Le pro ch a in , on le fa it à V ie n n a !
- D U S TY - Je ne sais pas, ce m ec est plutôt Je ne sais pas combien de décisions capitales (rires). Ca dégénère...
marrant. (Il montre Billy) Je les ai surpris tous on prend à l’âge de huit ans. Tu sais, l’idée
les deux en train de jouer aux dés, à discuter d’être autre chose que musicien ne m’a jam ais Q u ’e s t-c e q ue vous v o u d rie z é c o u te r au
des stratagèm es du jeu de dés, c’était assez effleuré. Aussi, je me nourrissais de tout ce que m om ent de m o u rir ?
drôle. j ’é c o u ta is , et si tu me d e m a n d e s si j ’ai été - B ILLY - Peut-être “Slightly Drunk" de JIM MY
- BILLY - Je le trouvais sérieux jusqu’à ce qu’il influencé par untel ou untel, je répondrai proba RODGERS.
vienne backstage et dise," ok, vous venez jouer blement oui à tous. Ca fait partie des caracté - D U S TY - (Il réfléchit) J ’aim erais entendre...
?" On a dit : “jouer quoi ?" On n’a rien préparé ! ristiques du musicien, tout digérer. Je sais que s’ouvrir les portes du paradis !!! (rires).
et il a dit Q u ’est-ce que vous pensez d ’un ce n’est pas la réponse que tu attends (rires)...
shuffle en si, “Sweet Home Chicago" ? Ca ne passe pas à la radio...
- D U S T Y - A la fin du c o n c e rt on a ja m m é V o us a v e z jo u é a v e c H E N D R IX e t le s - D U S TY - (Rires) Oui, c ’est quoi ce groupe
ensemble sur cette chanson. STONES... R egrettez-vous les sixties et les ???
- B IL L Y - C ’était marrant. seventies, comme c ’est la mode aujourd’hui? &
- DU S TY - C ’était intéressant. - D U S TY - Les sixties étaient une période for
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to u t un c o u ra n t"
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RICHARD WRIGHT et NICK M ASO N sont toujours restés en retrait, même si
WRIGHT a eu une opportunité de mener la barque au moment du départ de SYD BAR-
RE'I’T. Mais son caractère doux a préféré laisser les tracas à d’autres et s ’éclipser
devant les personnalités plus fortes. On lui doit, entre autres, le superbe “Great gig in
the sky” et de grandes parties de “Shine on you crazy diamond 1-9”. Alors qu’il aurait
pu reprendre sa place au sein du groupe lors de la tournée “Delicate Sound Of Thun-
der”, il a préféré rester sous contrat plutôt que prendre sa part de contraintes, sortant de
sa retraite dorée en Grèce pour 200 dates entre 87 et 89.
0 (Jean-Manuel Esnault) 0
- NICK MASON
MASON est plus un alibi pour GILMOUR dans le nouveau PINK FLOYD qu’un
musicien à part entière. Doublé sur scène, on voit bien qu’il fait de la présence,
reconnaissant lui-même qu’il préfère payer un batteur plutôt que travailler la parties
les plus dures (de nombreux batteurs sont venus faire des sessions sur "The Wall” et
“Final Cut”), il n’a brillé qu’au temps de “A Saucerful O f Secrets”.
(||) {Jean-Manuel Esnnull) Qy
D - SYD BARRETT - ©
Début 66 , le jeune SY D BARRETT est reçu à
Camberwell, la crème des Art-schools, assez éloi
gnée des Beaux Arts français puisque les étudiants
ont une grande latitude pour développer leur capa
cité artistique, sans parti-pris didactique. C’est dans
ce m ilieu p ropice à l ’exp érim en tation q u ’il
découvre le psychédélisme (et l’acide, il faut bien le
dire !) et la culture classique dont il retiendra
notamment Shelley et Byron. Dès les premiers 45T, fa n ta s tiq u e ,
il apparait clairement comme le leader du groupe,
MASON, WRIGH T et WATERS étant quasiment c 'e s t c e q u e je p e n s e
réduits au rôle d’accompagnateurs, géniaux certes,
mais simples musiciens tout de même. Hélas, les s in c è re m e n t.
expérim entations en tout genre (premiers light- OU, a u fa it, leq u e l
shows, concerts en quadriphonie, enlisement dans
un rôle contraignant et usage de plus en plus incon d 'e n tr e vous e s t P in k
trôlé du LSD) et la pression du star-system précipi ("Hâve jA Cicjm'" - 1975)
tent l’inévitable : Syd pète les plombs et fugue à la
sortie du premier album ! Le magicien de Cambrid
ge reparaît bientôt mais son état physique et mental © ©
se dégrade et pendant la première tournée LIS en
67, il est souvent rem placé. En janvier 6 8 , le
FLOYD contacte DAVID GILMOÜR pour secon
der Syd : en avril, il quitte officiellement le groupe,
lessivé par les tournées et la pression médiatique
(euh... et l’acide !). On peut retrouver les traces de
cet essoufflem ent dans le pourtant superbe “Jug-
band blues”, son dernier titre pour le FLOYD.
Après un an de retrait total passé en villégiature 0 - ROGER WATERS - <Z
chez GILMOUR et chez sa mère, il sort son pre Lorsqu’il a franchi la porte de la suite d’un grand Hôtel parisien donnant sur la place de la Concorde,
mier album solo “The Madcap Laugh” en 69. Il je me suis demandé comment ce type avait pu rater une carrière de basketteur. Un géant dans la vie
nous démontre que même sans les artifices “psy mais aussi dans son art : la musique. Dire qu’il fut l’un des moteurs du Floyd dès le début est juste,
ché” de production, le talent simple et dépouillé est mais affirmer que le groupe lui doit ses meilleures années est le moindre des hommages que l’on doit
au rendez-vous. L’éponyme “Barrett” de 70 nous lui rendre. La fameuse trilogie “Dark Side”, “Wish You Where Here”, “Animais” lui doit tant... sans
offre un génie fatigué mais revenu d’une partie de parler de “The Wall”. Mais ce jour là, il devait me parler d”’Amused To Death”, qui venait alors de
ses errances passés, plus concis et bien plus cohé naître. Etait-ce sa stature, les cheveux un peu blanchis et les rides marquées sur son visage, laissant
rent, toujours assisté du FLOYD aux manettes. percer un regard très clair, toujours est-il que Waters, dès le début, imposait le respect.
Beaucoup plus tard sortira “Opel”, sympa mais très On m’en avait tellement dit sur lui, sur son ego surdimensionné, sur sa rudesse avec certains journa
anecdotique, ultime témoignage discographique de listes qu’il invitait vivement à prendre la porte avant la fin espérée de l’interview... Mais ROGER
ce météore brûlé trop tôt par les feux de la rampe. WATERS n’est définitivem ent pas un personnage rigide ; droit (dans tous les sens du terme)
Alors tant pis pour la légende, SY D BARRETT conviendrait davantage. La franchise, il connaît bien, même si cela doit lui faire du tort. Les autres
n’est pas un dem i-dieu du rock, m ais un être membres du Floyd en revanche, il ne connaît plus. Mieux valait alors ne pas lui en parler. Lui parler
humain, sans doute plus doué pour écrire des titres de l’impact qu’il avait eu sur bon nombre de musiciens et plus généralement sur toute une génération
audacieux et intemporels que pour gérer une carriè ? Pourquoi pas, d’ailleurs, Roger en était parfaitement conscient. L’homme ne masque pas sa fièrté,
re de rock-star. “Wish you were here” : on les com c ’est son meilleur moyen de rester en harmonie avec lui même. L’équilibre fragile, le passage dans
prend ! Sans lui, rien ne sera plus jamais pareil ! les années 70, l’esprit du flower power, puis la gloire venue dès “Dark Side”, il les a digérés en
J) (Nicolas G aiitherot) © expulsant littéralement un “The Wall” rédempteur et auto-analytique. Car, c ’est un homme bon à la
base, et profondément humain. C’est pour cela qu’il ne méprisera jamais quelqu’un qui ne lui aurait
donné aucune raison de le faire. Attention, pas d’effusions, de viles flatteries “commerciales”, ça il
ne sait pas le faire non plus. Il reste dans son rôle, entier, répond aux questions avec une franchise et
une assurance parfois désarmantes. Oui, il admet que “Radio K.A.O.S” n’était pas à la hauteur de
son talent. Non, il n’a pas renoncé à être enfin reconnu pour ce qu’il est vraiment, c ’est à dire l’un
des musiciens les plus importants de l’ère contemporaine. Pourtant, sans le nom de PINK FLOYD, il
se plante avec une régularité flagrante et injuste. Car chez qui est l’âme aujourd’hui ? Chez Gilmour
et son cochon gonflable, ou dans le sourire malicieux du singe albinos du clip de “What God Wants”
? Pas de doute, si elle existe toujours, c ’est que Waters la détient, comme avant. Puisqu’il n’a pas fini
de courir après une reconnaissance légitime que la presse anglaise (particulièrement vache avec lui
comme elle l’est d’ailleurs avec tous ceux qui ont réussi un quelconque moment de leur vie) ne lui
accordera probablement jamais, alors il nous reste certainement de beaux moments à passer avec sa
musique. Mais pouvoir l’approcher ne fait qu’accentuer ce que l’on peut éprouver en écoutant son
oeuvre. Il est certainement tel que vous l’avez imaginé, si vous aimez ce qu’il dit avec sa musique.
Parce que quand on a la chance de rencontrer un maître, on le sait. Même intuitivement on le ressent.
El la dernière poignée de mains, le dernier “Thank you, hope to see you soon” ouvrent une porte vers
ailleurs. Mais on a conscience d’avoir rencontré un homme exceptionnel... Et c ’est difficile de faire
partager cela à d’autres ensuite.
© (H enry D um atray) Q)
T l\e D a r k S id e
------- « # o o o ---- ©@@oo- •0033-
O f T l\e M o on
(6 /Ml -1973)
— O O G O O ------
Le d is q u e q u i a
“fait” PINK FLOYD.
Ou qui a le plus fait
pour sa popularité.
Car m u sicalem ent,
on ne peut pas dire En s 'a s s o c ia n t a ve c RON Un g ra n d d is q u e . P lu s de Com m ent foirer lam entable
que c ’est sur GEESIN, PINK FLOYD perd v in g t a n s a p rè s , on re s te m e n t ce q u e “ M o re ” a v a it
l’album au triangle quelque part un peu de sa encore sidéré par la qualité de réussi. S ch ro e de r, la issa n t
p e rs o n n a lité p ro p re . M ais la production, a vant-gardiste une totale liberté au groupe,
que le groupe attei
b o n , ne s o y o n s p a s tro p (les FLO YD ont toujours été p e rm e t au g ro u p e de
g n it son s o m m e t.
m e s q u in , si "A to m H e a rt les p re m ie rs à se se rvir des s ’ e n g lu e r d a n s le m an q u e
M ais il fut num éro M o th e r" ("L a V a c h e ", en nouvelles technologies), p ré d'inspiration : PINK FLOYD
1 F ra n c e I) en nA'ensgt le p
tearre
s unet cise et enrobée. “ Echoes” , du a la tê te a ille u r s , et p o u r
aux E tats-U nis (où disque essentiel dans la car haut de ses vingt m inutes et c a u s e : il e s t en tra in de
il était encore classé dans les charts dix ans plus rière du G rand Rose, c ’est des poussières, devient rapi peaufiner “The Dark Side Of
tard), et vendu à la pelle partout ailleurs : en Fran é g a le m e n t q u 'il tâ to n n e , dem ent le morceau référentiel The M oon” . La superbe intro
ce, seul “Les m arquises”, chef-d ’oeuvre d ’un Brel certes habilement, entre les de PF, son “2001” musical, sa “O bscured by clouds-W hen
agonisant parvint à battre ses chiffres de vente, e rr a n c e s c o s m iq u e s du q u ê te in itia tiq u e p la n a n te . you’re in...” sera quelquefois
quatre ans plus tard ! Produit par ALAN PARSON, passé et la perfection m élo D is q u e -p h a re de la p é rio d e jouée en concert, dans des
il fut com posé en groupe mais les textes étaient diq u e de ce qui va su ivre. p r é - ” D a rk S id e ", “ M e d d le ” v e rs io n s m a g is tr a le s , et
Un honnête disque de tran a u jo u rd ’ hui e n c o re fa it les “ M u d m e n ” et s e s v o ix t r i
tous signés W A TER S . Q u o iq u ’il en soit, la face
sition, en somme... beaux jo u rs des fum eurs de b a le s fo n t du P E T E R
cachée de la lune co n tien t q uelqu es in c o n to u r
(T.B.) marijuana et continue d ’a gré G A B R IE L a va n t l’h e u re . A
nables et le FLOYD lui réservait encore une place menter les soirées interlopes part ça, le disque le m oins
de choix dans ses concerts de 88/89. des partouzeurs mondains. intéressant du groupe.
(J.P.V.) (T.B.) (T.G.)