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CHAPITRE

2 Nombres complexes
et trigonométrie

A. Les nombres complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66

B. Représentation géométrique – Affixe – Module – Argument . . . . . . . . 67


1. Image d’un complexe – Affixe d’un point, d’un vecteur . . . . . . . . . . . . . 67
2. Module . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
3. Nombres complexes de module 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
4. Argument d’un nombre complexe non nul . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
5. Applications géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72

C. Racines d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74


ièmes
1. Racines n d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
ièmes
2. Racines n de 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
3. Racines carrées d’un nombre complexe – Équation du second degré . . . . . . . . 76

D. Trigonométrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
1. Lecture du cercle trigonométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
2. Formules de trigonométrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

E. Exponentielle complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84

Méthodes : L’essentiel ; mise en œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86

Énoncés des exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99

Solutions des exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102

65
Chapitre 2 : Nombres complexes et trigonométrie

A. Les nombres complexes


L’ensemble R2 des couples de nombres réels est muni d’une addition et d’une multiplication
définies par :
  
;(a, b) ∈ R2 , ; a ′ , b′ ∈ R2 , (a, b) + a ′ , b′ = a + a ′ , b + b′
 
(a, b) × a ′ , b′ = aa ′ − bb′ , ab′ + ba ′
✎ (1) Ou les complexes. Muni de ces opérations, R2 est noté C. Ses éléments sont les nombres complexes. ✎ (1)
Le nombre complexe (0, 1) est noté i et, pour tout réel a , on convient d’identifier le nombre
✎ (2) Les égalités complexe (a, 0) et le réel a . ✎ (2)
(x,0)+(x ′ ,0)=(x+x ′ ,0)
(x,0)(x ′ ,0)=(xx ′ ,0) mon- Pour tout (a, b) ∈ R2 , on a (a, b) = (a, 0) + (0, 1)(b, 0) = a + ib.
trent que l’injection R→C,
x→(x,0) transporte les opé- Définition 1
rations. Étant donné z ∈ C, il existe un unique couple (a, b) ∈ R2 tel que z = a + ib.
a + ib est la forme algébrique du nombre complexe z ,
a est la partie réelle de z , notée Re(z ),
✎ (3) Noter que la partie b est la partie imaginaire de z , notée Im(z ). ✎ (3)
imaginaire est un nombre
réel.
Propriété 1
Dans C les opérations sont les suivantes :
  
(a + ib) + a ′ + ib′ = a + a ′ + i b + b′ ,
  
(a + ib) a ′ + ib′ = aa ′ − bb′ + i ab′ + ba ′
En particulier, i 2 = −1.

Propriété 2
Un nombre complexe est réel lorsque sa partie imaginaire est nulle :
z ∈ R ⇐⇒ Im(z ) = 0.
✎ (4) Les imaginaires purs Un nombre complexe de partie réelle nulle est dit imaginaire pur : ✎ (4)
sont les complexes de la
z ∈ i R ⇐⇒ Re(z ) = 0.
forme ib, avec b réel. L’en-
semble des imaginaires purs
est noté i R. Dans les deux propriétés suivantes, z , z ′ , z ′′ sont des complexes quelconques.
Propriété 3
L’addition dans C est
commutative : z + z ′ = z ′ + z ;
 
associative : z + z ′ + z ′′ = z + z ′ + z ′′ .
0 est élément neutre : z + 0 = z .
(5)
✎ Ces propriétés se z = (x, y) admet un opposé, noté −z , qui est (−x, −y) : z + (−z ) = 0. ✎ (5)
démontrent en utilisant la
forme algébrique.
Propriété 4
La multiplication dans C est
commutative : zz ′ = z ′ z ;
 
associative : zz ′ z ′′ = z z ′ z ′′ ;

distributive sur l’addition : z + z ′ z ′′ = zz ′′ + z ′ z ′′ .
1 est l’élément neutre : 1z = z .
✎ (6) a≠0 ou b≠0. Si z ≠ 0, il existe z ′ ∈ C tel que zz ′ = 1 ; z ′ est unique et s’appelle l’inverse de z .
✎ (7) Ces propriétés se démon-
trent en utilisant la forme al-
Pour z = a + ib ≠ 0 ✎ (6) cet inverse, noté 1/z ou z −1 , est :
gébrique. 1 a b
= 2 2 −i 2 2
. ✎ (7)
a + ib a +b a +b

66
Représentation géométrique Affixe – Module – Argument

C’est pour résumer l’ensemble de ces règles de calculs que l’on dit que (C, +, ×) est
✎ (8) Les règles de calcul un corps. ✎ (8)
dans C sont les mêmes que
dans R.
Définition 2
Soit z un nombre complexe, z = a + ib avec a et b réels.
(9)
✎ La conjugaison est On appelle conjugué de z le nombre complexe a − ib, noté z. On a z = z . ✎ (9)
l’application z°z . C’est une
involution.
Propriété 5
1  1 
Étant donné z ∈ C, on a : Re(z ) = z + z et Im(z ) = z−z .
2 2i
On a donc z ∈ R ⇐⇒ z = z et z ∈ i R ⇐⇒ z = −z.

Propriété 6
Opérations et conjugaison
Pour tous complexes z1 , z2 :
 
z1 z1
(10) z1 + z2 = z1 + z2 ✎ (10)
, z1 z2 = z1 × z2 et, pour z2 ≠ 0, = .
✎ Et z1 −z2 =z1 −z2 . z2 z2

B. Représentation géométrique
Affixe – Module – Argument
− →
→ −
Le plan orienté 3 est muni d’un repère orthonormé direct 5 = O, i , j .
Pour x et y réels, M (x, y) désigne le point de coordonnées (x, y).
L’ensemble des vecteurs du plan est noté 9.

1. Image d’un complexe – Affixe d’un point, d’un vecteur


Définition 3
(11)
✎ Les points d’affixe L’affixe du point M (x, y) est le nombre complexe x + iy, noté zM . ✎ (11)
réelle sont ceux de l’axe −
→ −
→ −

(O,− →i ), appelé l’axe réel. L’affixe du vecteur u = x i + y j est le nombre complexe x + iy, noté z−
→. u
Ceux d’affixe imaginaire
pure sont les points de l’axe


(O, j ), appelé l’axe imagi-
Définition 4
naire pur. L’antécédant M (z ) d’un complexe z , par la bijection 3 → C, M ° zM , s’appelle l’image z
✎ (12) Cette bijection per- dans le plan complexe 3. ✎ (12)
met d’identifier 3 et C. On
écrira M (z). L’antécédant d’un complexe z , par la bijection 9 → C, −

→ , s’appelle l’image vectorielle
u ° z−
u
de z .

Propriété 7
−→ −

Pour tous vecteurs u et v , on a : z−
→ = z− + z− .
u +−
→v →
u →
v
Pour tous points A et B, on a : z−
→ = zB − zA .
AB

67
Chapitre 2 : Nombres complexes et trigonométrie

✎ (13) Théorème 1
y Interprétation géométrique de l’addition
M ′ (z+a) −
→ −

Étant donné un vecteur u d’affixe a , la translation de vecteur u transforme le point M ,
→u
− d’affixe z , en le point M ′ , d’affixe z ′ = z + a . ✎ (13)

L’écriture complexe de t−→ est z = z + a .
u
M (z)
Étant donné un point A(a ) et un réel k non nul, l’homothétie, de centre A et de rapport k ,
O x −−→ −→
transforme le point M en le point M ′ tel que : AM ′ = k AM .
Son écriture complexe est z ′ = a + k (z − a ).

Théorème 2
Interprétation géométrique de la conjugaison
✎ (14)
→

y
M (z)
La réflexion sOx , d’axe O, i , transforme le point M , d’affixe z , en le point M ′ , d’affixe
z ′ = z . ✎ (14)
L’écriture complexe de sOx est z ′ = z .
O x

Théorème 3
M ′ (z) →

✎ (15)
L’écriture complexe de la réflexion sOy , d’axe O, j , est z ′ = −z .
✎ (15) L’écriture complexe de la symétrie, de centre O , est z ′ = −z .
y

M −z M (z)

x 2. Module
M (−z)

M z Définition 5
−→
Étant donné z ∈ C, d’image M , le module de z est k OM k. Il est noté |z |.



✎ (16) L’affixe de AB est Théorème 4
b−a .
La distance entre deux points A et B, d’affixes a et b, est AB = |b − a |. ✎ (16)
y # : |z−a|=r

Théorème 5
A Soit a un nombre complexe et r un réel strictement positif. On note A l’image de a .
L’ensemble des images des nombres complexes z tels que :
D : |z−a|<r |z − a | = r est le cercle # de centre A et de rayon r ,
O x
|z − a | < r est le disque fermé ✎ (17) D de centre A et de rayon r ,
✎ (17) Le cercle # est |z − a | < r est le disque ouvert ✎ (18) de centre A et de rayon r .
inclus.
✎ (18) Le cercle # est
exclus. Propriété 8
Expressions du module
Pour tout complexe z = a + i b, a et b réels :
√ p
✎ (19) zz=(a+ib)(a−ib) |z | = a 2 + b2 , |z | = zz . ✎ (19)
=a 2 +b2 .

Remarques
1 ) Si z est réel, |z | n’est autre que la valeur absolue de z .
En particulier, pour tout complexe z , on a z = |z | si et seulement si z est un réel positif.
2 ) Pour tout complexe z , on a |z | = 0 si et seulement si z = 0.
Propriété 9

✎ (20)

|a|< a 2 +b2 et Pour tout complexe z , on a : |Re(z )| < |z | et |Im(z )| < |z |. ✎ (20)
|b|< a 2 +b2 .

68
Représentation géométrique Affixe – Module – Argument

Propriété 10
Module d’un quotient, d’un produit
Pour tous complexes z et z ′ , on a :

1) zz ′ = |z | × z ′ ,
2) si z ≠ 0
′ ′
1 1 z z
= = pour tout n ∈ Z, z n = |z |n . ✎ (21)
✎ (21) On procède par z |z | z |z |
récurrence en convenant que ′ 2     2
z 0 =1. ☞ 1) On a zz = zz ′ zz ′ = zz z ′ z ′ = |z |2 × z ′ .

z′ z′
2) Si z ≠ 0, z ′ = z = × |z |.
z z

Théorème 6
Inégalité triangulaire

Étant donné deux complexes z et z ′ , on a z + z ′ < |z | + z ′ avec égalité si et seulement si
z = 0 ou s’il existe un réel positif l tel que z ′ = lz .

☞ On calcule :
2 2   
|z | + z ′ − z + z ′ = zz + 2 zz ′ + z ′ z ′ − z + z ′ z + z′

✎ (22)
Avec la propriété 9. = 2 zz ′ − Re zz ′ > 0 ✎ (22)

On obtient l’inégalité triangulaire puisque les réels |z | + z ′ et z + z ′ sont positifs.
Si z = 0, l’inégalité est une égalité.

Si z ′ = lz , avec l ∈ R+ , il vient z + z ′ = |1 + l| |z | = (1 + l) |z | = |z | + z ′ .
zz

✎ (23) Avec la remarque 1) Si |z | + z ′ = z + z ′ et z ≠ 0, on a zz ′ ∈ R+ ✎ (23) donc z ′ = lz avec l = ∈ R+ .
suivant la propriété 8. |z |2

✎ (24) 3. Nombres complexes de module 1


y

U
z Définition 6
L’ensemble des nombres complexes de module 1 est noté U.
O 1 x U est l’ensemble des affixes des points du cercle trigonométrique.

z= 1 Propriété 11
z
1
Soit z un nombre complexe. On a z ∈ U ⇐⇒ = z . ✎ (24)
(25) z

Remarque
U eiu
U est stable par produit et passage à l’inverse.
u
1 Définition 7
O x
−u Exponentielle d’un nombre imaginaire pur
e−iu =eiu = 1iu Pour tout réel u, on pose eiu = cos u + i sin u. ✎ (25) ✎ (26)
e
i
p
✎ (26) e 2 =i , eip =−1,
Propriété 12
p √
i 
e 4 = 2 (1+i). U = eiu ; u ∈ R . ✎ (27)
2

✎ (27) Lorsque u parcourt


l’intervalle [0,2p[, le point Propriété 13
M (cos u,sin u) décrit # donc Pour tous réels u et u′ , on a :
eiu décrit U. ′
eiu = eiu ⇐⇒ u ≡ u′ [2p]. ✎ (28)
✎ (28) En particulier
eiu =1 ⇐⇒ u≡0[2p].
69
Chapitre 2 : Nombres complexes et trigonométrie

Théorème 7
Pour tous réels u et u′ , on a :
′ ′ 1
ei(u+u ) = eiu eiu , e−iu = iu = eiu ,
e
n
pour tout n ∈ Z, en i u = eiu , (formule de Moivre).

☞ ′
On a eiu eiu = (cos u + i sin u) cos u′ + i sin u′ , et en développant, il vient :
′  
eiu eiu = cos u cos u′ − sin u sin u′ + i cos u sin u′ + sin u cos u′
Les formules d’addition en trigonométrie donnent alors :
′   ′ ′
✎ (29) On obtient les autres eiu eiu = cos u + u′ + i sin u + u′ , c’est-à-dire eiu eiu = ei(u+u ) . ✎ (29)
formules avec ei0 =1 et en
procédant par récurrence.
Formulaire 1
✎ (30) C’est une relecture Formule de Moivre ✎ (30)
de la formule eniu =(eiu )n .
Pour tout réel u et pour tout entier relatif n :
(cos u + i sin u)n = cos(n u) + i sin(n u).
(31)
✎ Avec la propriété 5. Formules d’Euler ✎ (31)
e
iu
+ e−iu iu
e −e
−iu
Pour tout réel u, cos u = et sin u = .
2 2i

4. Argument d’un nombre complexe non nul


Définition 8
Soit z un nombre complexe non nul, d’image M .
→d
− −→
✎ (32) M (z) Toute mesure u de l’angle orienté i , OM s’appelle un argument de z . ✎ (32)
 
On écrit arg z ≡ u 2 p .
O u
x
Propriété 14
  
Pour tout réel u, arg eiu ≡ u 2 p .

Propriété 15
Pour un nombre complexe non nul z , on a :
   
z ∈ R∗+ ⇐⇒ arg z ≡ 2 p , z ∈ R∗− ⇐⇒ arg z ≡ p 2 p ,
p 
z ∈ i R∗ ⇐⇒ arg z ≡ p .
2

Propriété 16
z
Pour tout z ∈ C, z ≠ 0, les arguments de z sont ceux de .
(33)
|z |

M (z)

☞ Pour z ≠ 0, notons M et N les images de z et z/ |z |. On a :
N e iu
−→ −→ →d
− −→ →d
− −→  z  
OM = |z | ON donc i , OM ≡ i , ON 2 p ✎ (33) c’est-à-dire arg z ≡ arg 2p .
u |z |
O 1 x

70
Représentation géométrique Affixe – Module – Argument

(34)
✎√ Si z=a+ib on a Propriété 17
r = a 2 +b2 et u est défini
modulo 2p par
Forme trigonométrique d’un complexe non nul
cos u= √ a , Pour tout nombre complexe non nul z , on a :
a 2 +b2  
sin u= √ b . z = reiu avec r = |z | et u ≡ arg(z ) 2 p . ✎ (34)
a 2 +b2

Exemple 1 Soit a et b des réels avec (a, b) ≠ (0, 0).


En écrivant le nombre complexe a + ib sous forme trigonométrique a + ib = A eiw , il vient :

a cos u + b sin u = Re eiu A e−iw = A cos(u − w).
√ a b
On a A = a 2 + b2 et w est défini modulo 2p par cos w = p et sin w = p .
2
a +b 2 a + b2
2

Théorème 8
Pour des nombres complexes non nuls z et z ′ , on a :
✎ (35)
 
z ′ = z ⇐⇒ z ′ = |z | et arg z ′ ≡ arg z 2 p ,
u+p z  
z ′ = z ⇐⇒ z ′ = |z | et arg z ′ ≡ − arg z 2 p ,
O u  
−u x z ′ = −z ⇐⇒ z ′ = |z | et arg z ′ ≡ p + arg z 2 p . ✎ (35)
−z |z|
z
Propriété 18
Pour des nombres complexes non nuls z et z ′ , on a :
 ′
   z  
arg zz ′ ≡ arg z + arg z ′ 2 p et arg ≡ arg z ′ − arg z 2 p .
z
   
☞ Posons r = |z |, r′ = z ′ , u ≡ arg z 2 p et u′ ≡ arg z ′ 2 p .
′ ′
′ ′ z r ′
On a alors z = reiu et z ′ = r′ eiu , donc zz ′ = r r′ ei(u+u ) et = ei(u −u) .
z r
Ainsi, u′ + u est un argument de zz ′ et u′ − u est un argument de z ′ /z .

Corollaire
 
Pour des nombres complexes non nuls z et z ′ , on a arg z ′ = arg z 2 p si et seulement si
z ′ /z est un réel strictement positif.
✎ (36)
eiu 1+eiu

O u Propriété 19
u 2p 1
2

2 Soit u un réel. On a : ✎ (36)
−eiu 1−eiu u iu u iu
1) 1 + eiu = 2 cos e 2 et 1 − eiu = −2i sin e 2 ;
0<u<p 2 2


2) 1 + eiu = 2 cos u et 1 − eiu = 2 sin u ;
2 2

   u 
✎ (37) Si u≡p 2p on a
Si −p < u < p alors arg 1 + eiu ≡ 2 p ; ✎ (37)
2
1+eiu =0.  u p 
(38)
  Si 0 < u < 2p alors arg 1 − eiu ≡ − 2 p . ✎ (38)
✎ Si u≡0 2p on a 2 2
1−eiu =0.
iu iu −iu  iu iu −iu 
☞ 1) On factorise 1 + eiu = e 2 e 2 + e 2 et 1 − eiu = −e 2 e 2 − e 2 et on conclut
avec la formule d’Euler.
2) Les formules concernant les modules découlent de 1).
u u
Quant aux arguments, on a cos > 0 lorsque −p < u < p et sin lorsque 0 < u < 2p.
2 2

71
Chapitre 2 : Nombres complexes et trigonométrie

Exemple 2 Soit n > 1 un entier et t un réel.


n + 1 
  n
X 1−e i(n+1)t sin t int
ikt 2
Pour t 6 ≡ 0 2 p , on calcule e = it
= e 2 .
k=0
1−e t
sin
2
On a donc :   
 n+1 si t ≡ 0 2 p

 n + 1 
n
X  nt
cos kt = sin t cos  
 2 2 si t 6 ≡ 0 2 p
k=0 
 t

sin
2
et :   
 0 si t ≡ 0 2 p

 n + 1 
n
X  nt
sin kt = sin t sin  
 2 2 si t 6 ≡ 0 2 p
k=1 
 t

sin
2

5. Applications géométriques
Propriété 20
Étant donné des points A, B, C, D avec A ≠ B et C ≠ D , d’affixes respectives a , b, c , d , on a :
 
d
−→ −→ d−c  
AB, CD ≡ arg 2p .
b−a

☞ Avec la relation de Chasles, on a modulo 2p :


d −c
d
−→ −→ d −→ d −→  
AB, CD ≡ −
→i , CD − −
→i , AB ≡ arg z− → ≡ arg
→ − arg z− .
CD AB b−a

Définition 9
Étant donné un point A et un réel u, la rotation de centre A et d’angle u est la transformation
du plan, notée rotA,u ainsi définie :
✎ (39) M′ rotA,u (A) = A,
si M ≠ A, alors M ′ = rotA,u (M ) où M ′ est le point tel que
−→d−−→′   
u M AM ′ = AM et AM , AM ≡ u 2 p ✎ (39)

A
Théorème 9

✎ (40) Écriture complexe d’une rotation


′ iu
z =a+e (z−a) Soit A un point du plan, d’affixe a , et un réel u.
L’écriture complexe de la rotation de centre A et d’angle u est :
rotA,u : z ′ = a + eiu (z − a ) ✎ (40)
u z

a ☞ Soit M (z ) un point du plan et M ′ z ′ son image par rotA,u .
Si z = a , on a z ′ = a .
 
z −a
′ z a AM ′ ′ ′
z −a −→d −−→  
Si z ≠ a , on a ∈ U car = et arg ≡ AM , AM ′ ≡ u 2 p
z−a z−a AM z−a

z −a
donc = eiu .
z−a
Dans les deux cas, z ′ = a + eiu (z − a ).

72
Représentation géométrique Affixe – Module – Argument

Propriété 21
Alignement de points
Des points A, B et C, avec A ≠ C, d’affixes a , b, c , sont alignés si et seulement si :
c−b
est réel.
c−a

c−b
☞ Si B = C, les points A, B, C sont alignés et
c−a
= 0 est réel.
Si B ≠ C, A, B, C, sont alignés si et seulement si :
d
−→ −→  
AC, BC ≡ 0 p ,
c−b   c−b
c’est-à-dire arg ≡ 0 p ou encore est réel.
c−a c−a

Propriété 22
(41)
✎ On procède comme Orthogonalité ✎ (41)
pour la propriété 21.
Soit A, B et C, avec A ≠ C, des points d’affixes a , b, c .
−→ −→
1) Les vecteurs AB et AC sont orthogonaux si et seulement si :
c−b
est imaginaire pur.
c−a
2) Si B ≠ C, les droites (AC) et (BC) sont orthogonales si et seulement si :
c−b
est imaginaire pur.
c−a

Propriété 23
✎ (42) L’angle de deux droites Soit $ et $′ deux droites sécantes en A.
$1 et $2 est défini modulo p
Il existe deux droites D, et deux seulement, passant par A et telles que :

→d → →
− d 
par $ ,$ ≡ −
u ,−

u [p] d   
, D = Dd
1 2 1 2
$ , $′ p ✎ (42)
où −

u1 et −

u2 dirigent $1 et
$2 . Ces droites s’appellent les bissectrices des droites $ et $′ .

→ −
→ −

Elles sont orthogonales et dirigées par les vecteurs u ± u ′ où −
→ ′
u et u sont des vecteurs
′ (43)
unitaires dirigeant $ et $ . ✎
✎ (43)

→ −
→ −

D2
☞ ′
Soit u et u ′ des vecteurs unitaires dirigeant $ et $′ , d’affixe eiu et eiu , et d un vecteur
$′ dirigeant une droite D passant par A.
d −→ → −
− → 


u −−


u −

u
′ D1 En utlisant la relation de Chasles, on a −

u , d ≡ d , u ′ p si et seulement si :


u +−

u

d−→ 1 − d → p
− h i
A −
→ $ −

u, d = →
u , u′ .
u 2 2
Cela montre qu’il existe deux droites solutions et deux seulement et qu’elles sont orthogo-
nales.
✎ (44) Avec la propriété 19. d→′ 
−  
Par ailleurs, on a −
→ ′
u , u ≡ arg ei(u −u) ≡ u − u′ 2 p et : ✎ (44)
d − →′  iu
e +e
iu ′
 u′ −u   (45)
✎ (45)
 Selonle signe de


u ,−

u + u ≡ arg

≡ arg 1 + ei(u −u) ≡ p ✎
iu 2
cos u′ −u .
e
2
d − →  u′ −u p   (46)
(46)


u ,−
→ ′
u − u ′ ≡ arg 1 − ei(u −u) ≡ − p ✎
✎ Selon le signe de
 2 2
sin u′ −u .
2

73
Chapitre 2 : Nombres complexes et trigonométrie

C. Racines d’un nombre complexe

1. Racines n ièmes d’un nombre complexe


Définition 10
✎ (47) Pour n=2, on parle Soit z un nombre complexe et n un entier naturel avec n > 2. ✎ (47)
de racine carrée et, pour ième
n=3, de racine cubique. Une racine n de z est un complexe Z tel que Z n = z .

Théorème 10
(48) ièmes
✎ 0 est l’unique racine Tout nombre complexe non nul admet exactement n racines n . ✎ (48)
ième
n de 0.
 
☞ Soit z ∈ C∗ ; posons r = |z | et u ≡ arg z 2 p .
ièmes
✎ (49) z étant non nul, ses On cherche les racines n de z sous la forme Z = reia avec r > 0. ✎ (49)
ièmes  
racines n sont non L’égalité Z = z se traduit par rn = r et n a ≡ u 2 p , donc par :
n
nulles.
√ u h 2p i
r= n
r et a ≡ .
n n
√ i u+2kp
En posant Zk = n
re n , l’égalité Zk ′ = Zk se traduit par :

u +2k p u +2k p  
= 2p c’est-à-dire k ′ = k [n ].
n n
ièmes
Les racines n de z sont donc les n nombres complexes deux à deux distincts Zk ,
0 < k < n − 1.

Définition 11
ièmes
L’ensemble des racines n de 1 est noté Un .

Propriété 24
ièmes
Racines n d’un nombre complexe non nul
(50) ième
✎ Si r=|z| et Soit z un nombre complexe non nul et Z0 une racine n de z .
  √
iu
ièmes (50)
u≡arg z 2p , Z0 = n re n est Les racines n de z sont les Z0 u où u décrit Un . ✎
ième
une racine n de z.
 Z n Z
☞ L’égalité Z n = z s’écrit Z n = Z0n ou
Z0
= 1 c’est-à-dire
Z0
∈ U.

2. Racines n ièmes de 1
Théorème 11
n 2ikp o
(51) ièmes
✎ (51) Relire la démons- ✎ L’ensemble des racines n de 1 est Un = e n ;0 < k < n − 1 .
tration du théorème 10 et
utiliser la formule de Moivre. 2ip  k
En posant vn = e n , on a Un = vn ;0 <k < n − 1 .

Remarque
L’ensemble Un est stable par produit et passage à l’inverse.

74
Racines d’un nombre complexe

Propriété 25
ièmes
Les images des racines n de 1 sont les sommets d’un polygone régulier à n côtés dont
le centre de gravité est O .

v3n v2n

vn
2p
u= u
n
O 1

vn−1
n

vn−2
n

☞ En notant, pour tout entier relatif, Mk l’image de vkn , on a Mn = M0 et on calcule :



p
(52) Mk−1 Mk = vkn − vk−1
n = vk−1
n vn −1 = |vn − 1| = 2 sin ✎ (52)
✎ Avec la propriété 19. n
ce qui montre que les côtés du polygone M0 M1 . . . Mn−1 M0 ont même longueur.
Le centre de gravité de ce polygone est l’isobarycentre des sommets, c’est le point d’affixe :
n−1
1X 1 vnn −1
z= vkn = = 0.
n n vn −1
k=0
√ √
2ip 1 i 3 1 −i 3
Exemple 3 On pose j = e 3 ;j=− +
2 2
2
et j = − −
2 2
.

i
j −j2

−1

p/3
−1 1 1
O

j2 −j
−i

U2 = {1, −1}
U2 = {1, −1}
U3 = {1, j, j2 }
U4 = {±1, ±i }
On observe l’inclusion U2 ⊂ U4 et la U6 = {±1, ±j, ±j2
factorisation On observe les inclusions U2 ⊂ U6 et
 :   U3 ⊂ U6 et les factorisations :
z4 − 1 = z2 − 1 z2 + 1 .  
6 2 4 2
z −1 = z −1 z +z +1
 
= z3 − 1 z +1
3

75
Chapitre 2 : Nombres complexes et trigonométrie

Exemple 4 Avec (−2)3 = −8, on voit que −2 est une racine cubique de −8. Les trois racines cubiques de
√ √
−8 sont donc −2, −2j, et −2j2 , c’est-à-dire −2, 1 − i 3 et 1 + i 3.

Exemple 5 Construction d’un pentagone régulier à la règle et au compas


2ip 
On pose v = e 5 donc U5 = 1, v, v2 , v3 , v4 .
On observe que, pour z ∈ U5 \ {1}, on a : v
5
z −1 U5
0= = z 4 + z 3 + z 2 + z + 1,
z−1 v2
1 1 J
donc avec x = z+ , il vient :
2 z
1 1
0 = z2 + z + 1 + + 2
z z 1
 1 2  1 A I O B
= z+ + z+ − 1 = 4x 2 + 2x − 1
z z
Il en découle, avec z = v puis avec z = v2 ,
2p 4p
que cos et cos sont les racines du trinôme v3
5 5
2
4x + 2x − 1 ; on a donc :
v4

2p 4p 1 2p 4p 1
cos + cos = − et cos × cos =− .
5 5 2 5 5 4
4p 2p
En notant A et B les points d’affixes cos et cos et I leur milieu, on a donc :
5 5
1 1
zI = − et OA × OB = − .
4 4
Notons # le cercle de diamètre [A, B] ; il rencontre Oy en un point J . On a :
1   1
✎ (53) Avec le théorème de − = OA × OB = OI + IA OI − IA = OI 2 − IA2 ✎ (53) = −OJ 2 donc OJ = .
4 2
Pythagore.
On obtient une construction du pentagone régulier dont les sommets sont les racines cinquièmes
de 1 en traçant le cercle centré au point I d’affixe −1/4 et passant par le point J d’affixe i/2. Ce
cercle coupe Ox en A et B et les tangentes en ces points fournissent les 4 éléments de U5 \ {1}.

3. Racines carrées d’un nombre complexe


Équation du second degré

3.1 – Calcul des racines carrées sous forme algébrique


Soit z = a + ib, avec a et b réels, un nombre complexe non nul.
Si b = 0, z = a est réel et ses racines carrées sont :
√ √
a et − a si a > 0
√ √
i −a et − i −a si a < 0
( 2 2
x −y =a
Si b ≠ 0, l’équation (x + iy) = z s’écrit
2
2xy = b
Dans certains cas, une solution évidente apparaı̂t. Par exemple, si z = −3 + 4i , le système s’écrit :
( 2 2
x − y = −3
xy = 2
une solution évidente est x = 1 et y = 2. On conclut que les racines carrées de −3 + 4i sont 1 + 2i
et −1 − 2i .

76
Racines d’un nombre complexe

S’il n’y a pas de solution évidente, on remarque que l’équation (x + iy)2 = z donne aussi
√ √
x + y2 = a 2 + b2 , en comparant les modules. Alors x 2 − y2 = a et x 2 + y2 = a 2 + b2
2
√  √ 
donnent x 2 = 1/2 a + a 2 + b2 et y2 = 1/2 − a + a 2 + b2 , ce qui permet de déduire
|x | et |y|.
De plus, le signe de xy étant celui de b, x et y ont le même signe si b > 0 et de signe contraire si
b < 0.
Ce raisonnement par analyse fournit deux solutions possibles et il s’agit bien des deux racines
carrées de z puisque l’on sait qu’elles existent.

3.2 – Équation du second degré


Méthode
✎ (54) Les équations du second
degré à coefficients réels sont On considère l’équation : ✎ (54)
connues. La méthode est la (E) : z ∈ C, az 2 + bz + c = 0, avec (a, b, c ) ∈ C3 et a ≠ 0.
même pour le traitement des
 
b 2
2
b − 4ac
équations à coefficients com-
plexes. Cette équation s’écrit aussi z ∈ C, z + − 2 = 0.
2a 4a
2
b − 4ac
 d 2
(55) Soit d une racine carrée ✎ (55) de b2 − 4ac . Alors on a 2 = .
✎ N’importe laquelle 4a 2a
des deux.
−b−d −b+d
Les solutions de (E ) sont : et .
2a 2a
Définition 12
Étant donné l’équation (E), le nombre D = b2 − 4ac en est le discriminant.
En posant b = 2b′ , le nombre D′ = b′2 − ac est le discriminant réduit.

En utilisant le calcul fait en préambule, il vient :


Propriété 26
b
a ) Si D = 0, l’équation (E) admet une racine double qui est z0 = − . ✎ (56)
✎ (56) On a alors 2a
2 2
az +bz+c=a(z−z0 ) .
b ) Si D ≠ 0, soit d une racine carrée de D, l’équation (E) admet deux racines distinctes qui
✎ (57) On a alors −b−d −b+d
az 2 +bz+c=a(z−z1 )(z−z2 ). sont z1 = et z2 = . ✎ (57)
2a 2a
d
Avec d′ = racine carrée de D′ , ces formules deviennent :
2
− b′ − d′ − b′ + d′
z1 = , z2 = .
a a

Propriété 27
Deux complexes z1 et z2 (distincts ou non) sont les racines de (E) si et seulement si :
b c
z1 + z2 = − et z1 z2 = .
a a
−b−d −b+d
✎ (58) Dans le cas d’une ☞ Que D soit nul ou non ✎ (58) , les racines sont z1 =
2a
et z2 =
2a
.
racine double z0 =− b , la 2 2 2
2a b b −d b −D c
somme des racines est 2z0 Donc z1 + z2 = − et z1 z2 = 2 = 2 = a
.
2a 4a 4a
et le produit est z02 .   
La réciproque résulte de l’identité z − z1 z − z2 = z 2 − z1 + z2 z + z1 z2 .

Cas particulier : a, b, c réels


D = b2 − 4ac > 0, on retrouve le classique trinôme à coefficients réels.
√ √
D = b2 − 4ac < 0, les racines carrées de D sont i −D et −i −D.
p p
− b − i −D − b + i −D
Les solutions de (E) sont donc : et .
2a 2a
Ce sont alors des nombres complexes conjugués.

77
Chapitre 2 : Nombres complexes et trigonométrie

Exemple 6 Soit l’équation (E ) : z 4 − (5 − 14i )z 2 − 2(5i + 12) = 0.


Les racines de (E ) sont les racines carrées des racines du trinôme t 2 − (5 − 14i )t − 2(5i + 12).
Celles-ci sont t1 = −2i et t2 = 5 − 12i car t1 + t2 = 5 − 14i et t1 t2 = −10i − 24.

Les racines carrées de −2i sont ± 2e−ip/4 c’est-à-dire 1 − i et 1 + i .
Les racines carrées de 5 − 12i sont les complexes x + iy tels que x 2 − y2 = 5 et xy = −6,
x = 3 et y = −2 vérifiant ces égalités, les racines de 5 − 12i sont 3 − 2i et −3 + 2i .
En conclusion, les racines de (E ) sont 1 − i , 1 + i , 3 − 2i et −3 + 2i .

Exemple 7 Pour tout réel u, les racines du trinôme z 2 −2z cos u+1 sont eiu et e−iu car eiu + e−iu = 2 cos u
et eiu e−iu = 1.

D. Trigonométrie
y 7

1. Lecture du cercle trigonométrique


T
M est un point du cercle trigonométrique #, d’affixe
d −→ 
eiu où u = −
→i , OM 2 p .
Ses coordonnées sont :
x = OH = cos u et y = OK = sin u. AT =tan u
M
p  sin u eiu
Si u 6 ≡ p , la droite (OM ) coupe la tangente 7 K
2
à # au point A(1) en un point T .
Par le théorème de Thalès, on a :
AT OA sin u
= donc AT = . u+p u H A
HM OH cos u
O cos u 1 x

Définition 13
p sin u
✎ (59) tan p = √1 ,
Pour tout réel u tel que u 6 ≡ [p], on pose tan u = . ✎ (59)
6 3
2 cos u

tan p =1, tan p = 3.
4 3
Propriété 28
i p ph
La fonction tan est p-périodique, impaire et strictement croissante sur l’intervalle − ,
2 2
avec : lim tan u = −∞ , lim tan u = +∞. ✎ (60)
u→− p u→ p
(60) 2 2
✎ Par lecture du cercle
trigonométrique. Lorsque u u>− p u< p
i h 2 2
décrit − p , p , le point T
2 2 Propriété 29
décrit 7 de bas en haut.
p 1
Pour tout réel u tel que u 6 ≡ [p], 1 + tan2 u = . ✎ (61)
✎ (61) Avec 2 cos2 u
cos2 u+sin2 u=1.

78
Trigonométrie

1.1 – Angles associés


L’écriture complexe de rot0,p/2 est z ′ = iz . Cela
permet de placer facilement sur # les points
d’affixe ±e±iu et ±i e±iu et d’en déduire les ieiu ie−iu D : y=x
formules exposées dans les deux formulaires ci-
après. On observe diverses symétries par rapport −e−iu eiu
aux axes, à la droite D : y = x , par rapport à O .
u
En particulier, les points d’affixes eiu et i e−iu
sont symétriques par rapport à D, donc : u
p 
cos − u = sin u
2
p 
sin − u = cos u.
2
Et, pour n ∈ Z : −eiu e−iu
cos(u + n p) = (−1)n cos u
−ieiu
sin(u + n p) = (−1)n sin u. −ie−iu

Formulaire 2
 p  p
cos u + = − sin u , sin u + = cos u
2 2
cos(−u) = cos u , sin(−u) = − sin u
cos(u + p) = − cos u , sin(u + p) = − sin u
p  p 
cos − u = sin u , sin − u = cos u
2 2
 3p  3p  
cos u+ = sin u , sin = − cos u
u+
2 2
cos(p − u) = − cos u , sin(p − u) = sin u
 3p   3p 
cos − u = − sin u , sin − u = − cos u
2 2

Formulaire 3
p
Pour tout réel u tel que u 6 ≡ [p] :
2
tan(u + p) = tan u.
p
Pour tout réel u tel que u 6 ≡ [p] :
2
p  1 p
 1

✎ (62)
En particulier, deux
tan −u = et tan +u =− . ✎ (62)
2 tan u 2 tan u
droites de pentes m et m ′
sont orthogonales si et seu-
lement si mm ′ =−1. 1.2 – Équations et inéquations
Soit a un réel tel que −1 < a < 1.
y
Il existe un unique réel a tel que a = cos a et
0 < a < p.
Les solutions de l’équation
  cos x = a sont les cos x>a
réels x tels que x ≡ a 2 p ou x ≡ − a 2 p .
Les solutions de l’inéquation cos x < a sont les a
réels x pour lesquels il existe k ∈ Z tel que : O −a
x
a + 2k p <x < 2 p − a +2k p.
cos x<a
Les solutions de l’inéquation cos x > a sont les
réels x pour lesquels il existe k ∈ Z tel que :
− a +2k p <x < a + 2k p.
x=a

79
Chapitre 2 : Nombres complexes et trigonométrie

Soit a un réel tel que −1 < a < 1.


y
Il existe un unique réel a tel que a = sin a et sin x>a
p p
− <a< . y=a
2 2
Les solutions de l’équation
  sin x = a sont
 les
 p−a
réels x tels que x ≡ a 2 p ou x ≡ p − a 2 p . a
O x
Les solutions de l’inéquation sin x < a sont les −a−p
réels x pour lesquels il existe k ∈ Z tel que :
sin x<a
− a − p +2k p <x < a + 2k p.
Les solutions de l’inéquation sin x > a sont les
réels x pour lesquels il existe k ∈ Z tel que :
a + 2k p <x < p − a + 2k p.

Soit a un réel.
y 7
Il existe un unique réel a tel que :
p p
− <a< et tan a = a . y=a
2 2
Les solutions de l’équation tan x = a sont les
tan x>a
réels x tels que x ≡ a[p]. tan x<a
Les solutions de l’inéquation tan x < a sont les
réels x pour lesquels il existe k ∈ Z tel que :
p
− + 2k p < x < a + 2k p ou a+p a
2
O x
p
+ 2 k p < x < a + p + 2 k p.
2
Les solutions de l’inéquation tan x > a sont les
réels x pour lesquels il existe k ∈ Z tel que :
p tan x>a tan x<a
a + 2k p <x < + 2k p ou
2
3p
a + p + 2k p <x < + 2 k p.
2

2. Formules de trigonométrie
2.1 – Formules d’addition
Soit a et b des réels. Pour établir la relation ei (a+b) = eia eib , on a déjà utilisé :
cos(a + b) = cos a cos b − sin a sin b et sin(a + b) = sin a cos b + sin b cos a .

En remplaç ant b par −b, on obtient deux autres formules.

Formulaire 4

cos(a + b) = cos a cos b − sin a sin b, sin(a + b) = sin a cos b + sin b cos a

cos(a − b) = cos a cos b + sin a sin b, sin(a − b) = sin a cos b − sin b cos a

p sin x
tan x est défini, pour tout x 6 ≡ [p] par tan x = .
2 cos x
p sin(a + b)
Étant donné a et b réels, a + b 6 ≡ [p], on a tan(a + b) = .
2 cos(a + b)
sin a cos b + sin b cos a
Il vient alors tan(a + b) = .
cos a cos b − sin a sin b
p p
Si on a de plus a 6 ≡ [p] et b 6 ≡ [p], alors il vient cos a cos b ≠0 et on divise le numérateur
2 2
et le dénominateur par cos a cos b.

80
Trigonométrie

Formulaire 5
p p p
Pour a 6 ≡ [p], b 6 ≡ [p] et a + b 6 ≡ [p], on a :
2 2 2
✎ (63) Avec b=p/2−a ,
on a tan b=1/ tan a , donc tan a + tan b
tan a tan b=1. tan(a + b) = . ✎ (63)
1 − tan a tan b
p p p
✎ (64) On change b en −b Pour a ≡ [p], b 6 ≡ [p] et a − b 6 ≡ [p], on a :
2 2 2
dans la formule précédente.
tan a − tan b
tan(a − b) = . ✎ (64) ✎ (65)
✎ (65) Si a−b=p/2[p] on 1 + tan a tan b
a tan a tan b=−1.

2.2 – Duplication de l’argument


Dans les formules d’addition, le cas particulier a = b donne
Formulaire 6
sin 2a = 2 sin a cos a
✎ (66) En utilisant cos 2a = cos2 a − sin2 a , ou ✎ (66) cos 2a = 2 cos2 a − 1 ou cos2 a = 1 − 2 sin2 a
cos2 a+sin2 a=1.
2 tan a
tan 2a = . ✎ (67)
✎ (67) Avec a 6 ≡ p/2[p] et 1 − tan2 a
a 6 ≡ p/4[p].
Expression de sinu, cosu, tanu en fonction de tan (u/2)
p 1
On sait que, pour a 6 ≡ [p], on a = 1 + tan2 a . Il vient alors :
2 cos2 a
2 tan a 2
sin 2a = 2 tan a cos2 a = et cos 2a = 2 cos2 a − 1 = − 1.
1 + tan2 a 1 + tan2 a
Formulaire 7
  u
✎ (68) Dans les formules Pour u 6 ≡ p 2 p ✎ (68) on pose t = tan et on obtient :
2
ci-dessus, on pose u=2a .
2t 1 − t2 2t p
sin u = 2, cos u = , tan u = avec aussi u ≠ [p].
1+t 1 + t2 1 − t2 2
Exemple 8 Équation a cos x + b sin x = c .
a , b, c sont des réels avec (a, b) ≠ (0, 0).
a ) Avec les formules d’addition
c
L’équation s’écrit cos(x − a) = p , où a est un réel tel que :
a 2 + b2
a b
cos a = p et sin a = p .
a2 + b2 a2 + b2

Si |c | > a 2 + b2 , l’équation n’a pas de solution.
√  
Si |c | < a 2 + b2 , les solutions sont les réels x tels que x ≡ a ± b 2 p , où b est un réel
c
tel que cos b = p .
a 2 + b2
p
Le calcul explicite de cos x et de sin x s’obtient après celui de sin b = 1 − cos2 b en
utilisant les formules d’addition.
b ) Avec l’angle moitié
 
Si les réels x tels que x ≡ p 2 p ne sont pas solutions (a + c ≠ 0), on ramène l’équation à
un équation du second degré en posant t = tan(x/2). L’équation obtenue est :
(a + c )t 2 − 2bt + (c − a ) = 0,

son discriminant réduit est D = a 2 + b2 − c 2 .
Si D′ < 0, il n’y a pas de solution.
Si D′ > 0, l’équation en t admet une ou deux solutions t1 et t2 , on résout ensuite les
équations :
x x
tan = t1 et tan = t2 .
2 2

81
Chapitre 2 : Nombres complexes et trigonométrie

2.3 – Conversion de sommes en produits


Formulaire 8
Pour tous réels a , b,
1 
cos a cos b = cos(a + b) + cos(a − b)
2
1 
sin a sin b = cos(a − b) − cos(a + b)
2
1 
sin a cos b = sin(a + b) + sin(a − b)
2
1 1 + cos 2a 1 − cos 2a
✎ (69) On les obtient direc- sin a cos a = sin 2a , cos2 a = et sin2 a = . ✎ (69)
2 2 2
tement à partir des formules
de duplication.
☞ Ces formules s’obtiennent à partir des formules d’addition. On peut aussi utiliser les formules
d’Euler. Par exemple :
e
ia
+ e−ia eib + e−ib 1  i(a+b) 
cos a cos b = = e + ei(a−b) + e−i(a+b) + e−i(a−b)
2 2 4
1 
et il vient cos a cos b = cos(a + b) + cos(a − b) .
2

Les formules inverses : conversion de sommes en produits peuvent se déduire des précédentes
par le simple changement de variable : p = a + b, q = a − b.
Formulaire 9
Pour tous réels p et q :
p+q p−q
cos p + cos q = 2 cos cos
2 2
p+q p−q
cos p − cos q = −2 sin sin
2 2
p+q p−q
sin p + sin q = 2 sin cos
2 2
p−q p+q
sin p − sin q = 2 sin cos .
2 2
Ces formules s’obtiennent aussi avec les factorisations :
p+q p−q p+q p−q
i i
eip + eiq = e 2 × 2 cos et eip − eiq = e 2 × 2i sin .
2 2

2.4 – Linéarisations
1) Pour linéariser des expressions du type cosn u ou sinn u, on utilise les formules d’Euler.
En posant z = eiu on a 2 cos u = z + z −1 et 2i sin u = z − z −1 .
En utilisant la formule du binôme de Newton, il vient :
n  
X n
X  
n n
2n cosn u = z n−2k et (2i )n sinn u = (−1)k z n−2k .
k k
k=0 k=0
On regroupe alors les termes correspondant aux indices k et n − k , en distinguant les cas où n
est pair et où n est impair.
Si n = 2p − 1 est impair, il vient :
p−1 
1 X 2p − 1   
cos2p−1 u = z
2p−1−2k
+ z 2k+1−2p
22p−1 k=0
k

p−1 
1 X 2p − 1 
= p−1
cos(2p − 1 − 2k )u
4 k
k=0

82
Trigonométrie

1
p−1
X   
2p − 1
sin2p−1 u = (−1)k z
2p−1−2k
− z 2k+1−2p
(2i )2p−1 k=0
k

p−1
(−1)p−1 X  
2p − 1
= p−1
(−1)k sin(2p − 1 − 2k )u
4 k
k=0
Si n = 2p est pair, il vient :
 
2p
1 X 2p  
p−1  
p
cos2p u = z
2p−2k
+ z 2k−2p +
22p k=0
k 22p
" p−1 n
#
1 X  o  
2p 2p
= 2 cos(2p − 2k )u +
4p k p
k=0
 
2p
1
p−1
X    (−1)p
2p p
sin2p u = 2p
(−1)k z
2p−2k
+ z 2k−2p + 2p
(2i ) k (2i )
k=0
" p−1 n
#
(−1)p X   o  
k 2p p 2p
= 2 (−1) cos(2p − 2k )u + (−1)
4p k p
k=0

2) Pour linéariser des expressions du type cosp u sinq u, on peut :


linéariser cosp u et sinq u, développer le produit des sommes obtenues ; il vient une somme de
termes du type cos a cos b ou sin a cos b que l’on linéarise à leur tour ;
p q
écrire, toujours avec z = eiu , 2p (2i )q cosp u sinq u = z + z −1 z − z −1 , développer et
procéder à des regroupements de termes ;
observer des simplifications en utilisant des formules de trigonométrie.

2.5 – Transformation de tan(nu), cos(nu), sin(nu)


Soit n un entier naturel normal. Pour tout réel u, en utilisant la formule du binôme, il vient
n  
X n
e inu
= (cos u + i sin u) = n
cosn−k (i sin u)k .
k
k=0
En séparant la partie réelle et la partie imaginaire, on déduit :
X  
n
cos n u = (−1)< cosn−2< u sin2< u
2<
0<<< n
2
X  
n
sin n u = (−1)< cosn−2<−1 u sin2<+1 u.
2 < +1
0<<< n−1
2

p
Si u 6 ≡ [p] on obtient, en factorisant par cosn u :
2
X  
n
cos n u = cosn u (−1)< tan2< u
2<
0<<< n
2
X  
n
sin n u = cosn u (−1)< tan2<+1 u.
2 < +1
0<<< n−1
2
On en déduit la propriété suivante.

83
Chapitre 2 : Nombres complexes et trigonométrie

Propriété 30
Pour tout entier naturel non nul et pour tout réel u tel que :
p p
u 6≡ [p] et n u 6 ≡ [p]
2 2
X  
n
(−1)< t 2<+1
2 < +1
0<<< n−1
2
on a : tan(n u) = X   où t = tan u.
n 2<
(−1)< t
2<
0<<< n
2

2t 3t − t 3 4t − 4t 3
Exemple 9 tan(2u) = 2
, tan(3u) = 2
, tan(4u) = .
1−t 1 − 3t 1 − 6t 2 + t 4

Définition 14

La suite des polynômes de Tchebycheff Tn n>0
est définie par :
(
T0 (z ) = 1, T1 (z ) = z
;n > 1, Tn+1 (z ) − 2z Tn (z ) + Tn−1 (z ) = 0.

Propriété 31
(
cos(n u) = Tn (cos u)
Pour tout entier naturel n , on a : ; u ∈R, ′
n sin(n u) = sin u Tn (cos u).

☞ La première formule s’obtient par une récurrence à deux pas en notant que, pour tout entier
n > 1, on a : ; u ∈R, cos(n + 1) u + cos(n − 1)u = 2 cos u cos n u.
La seconde formule s’obtient par dérivation de la première.

Exemple 10 On calcule les premiers polynômes de Tchebycheff et les polynômes dérivés.



 T0 (z ) = 1

 



 T (z ) = z 
 cos 2u = 2 cos2 u − 1
 1 
2
T2 (z ) = 2z − 1 donc cos 3u = 4 cos3 −3 cos u

 


 3 

 T3 (z ) = 4z − 3z cos 4u = 8 cos4 u − 8 cos2 u + 1

 4 2
T4 (z ) = 8z − 8z + 1
 ′ 

 T2 (z ) = 4z 
 sin 2u = sin u(2cosu)
  

T3 (z ) = 12z − 3
2
donc sin 3u = sin u 4 cos2 u − 1

 
 
 
T4′ (z ) = 32z 3 − 16z sin 4u = sin u 8 cos3 u − 4 cos u

E. Exponentielle complexe
Définition 15
(70)
✎ z
e est aussi noté Pour tout complexe z , on pose ez = eRe(z) ei Im(z) . ✎ (70)
exp(z).

Propriété 32
Pour tout complexe z , ez est non nul, avec :
z   
e = eRe(z) et arg ez = Im(z ) 2 p .

84
Exponentielle complexe

Propriété 33
Pour tous complexes z et z ′ :
′ ′ 1
ez+z = ez ez z = e−z .
e

☞ Avec z = x + iy, z ′ = x ′ + iy′ où x , x ′ , y et y′ sont réels, on calcule :


′ ′ ′ ′ ′ ′
ez+z = ex+x ei(y+y ) = ex ex eiy eiy = ez ez .
1
Avec e0 = 1, on déduit z = e−z .
e

Propriété 34
Pour tous complexes z et z ′ , on a :
✎ (71) 2ipZ={2ikp,k∈Z}.

ez = ez ⇐⇒ z − z ′ ∈ 2i p. ✎ (71)

☞ On a les équivalences suivantes :


′    
ez = ez ⇐⇒ ez−z = 1 ⇐⇒ Re z − z ′ = 0 et Im m − m ′ ≡ 0 2 p .

Propriété 35
Soit a un nombre complexe et l’équation (E ) : ez = a , z ∈ C.
1) Si a = 0, (E ) n’a pas de solution.
2) Si a ≠ 0, les solutions de (E ) sont les nombres complexes :
<n |a | + i (arg a + 2k p), k ∈ Z.

☞ Le premier point résulte du fait que, pour tout z ∈ C, ez ≠ 0.


Si a ≠ 0, on les équivalences :
z Re(z)  
e = a ⇐⇒ e = |a | et Im z ≡ arg(a ) 2 p
⇐⇒ Re(z ) = <n |a | et il existe k ∈ Z tel que Im z = arg a + 2k p .

85
Chapitre
Chapitre22: :Nombres
Nombrescomplexes
complexesetettrigonométrie
trigonométrie

Mét h o d es L’essentiel
I. Calculs et équations dans C
Conjugué d’un nombre complexe
✔ Si l’on veut calculer un module
on peut penser à l’expression |z |2 = zz qui est souvent plus efficace que
|z |2 = a 2 + b2 , a = Re(z ), b = Im(z ).
✔ Si l’on veut traduire que z est réel
on peut écrire z = z .
✔ Si l’on veut traduire que z est imaginaire pur
on peut écrire que z = −z .
→ Voir Mise en œuvre, exercices 1, 3, 16 et 18
a
✔ Si l’on veut rendre réel le dénominateur dans un quotient
b
on peut multiplier a et b par b.

Forme algébrique ou trigonométrique ?


✔ Si l’on veut travailler dans un contexte additif
on peut utiliser la forme algébrique.
✔ Si l’on veut travailler dans un contexte multiplicatif
on peut utiliser la forme trigonométrique (ou exponentielle).
→ Voir Mise en œuvre, exercices 2, 14 et 15
✔ Si l’on veut calculer la valeur exacte du sinus ou du cosinus d’un angle u
on peut comparer les deux formes d’un nombre d’argument u.
ièmes
✔ Si l’on veut calculer les racines n d’un nombre complexe
on peut utiliser sa forme trigonométrique.
→ Voir Mise en œuvre, exercice 8

Équations à coefficients réels ou complexes


Si les coefficients d’une équation algébrique sont réels, les racines sont réelles ou deux à
deux conjuguées.
Si les coefficients de deux équations sont deux à deux conjugués, les racines de l’une
sont les conjuguées de celles de l’autre.
→ Voir Mise en œuvre, exercice 6
✔ Si l’on veut résoudre une équation du second degré
on peut penser à sa forme canonique ou utiliser son discriminant.
→ Voir Mise en œuvre, exercices 4, 6 et 7
✔ Si l’on veut résoudre une équation de degré 3 ou plus
on peut chercher une racine apparente réelle, ou une racine imaginaire pure.
→ Voir Mise en œuvre, exercice 5

86
Méthodes

Mét h o d es
II. Application à la trigonométrie
✔ Si l’on veut
Méthodes calculer une somme de fonctions trigonométriques
on peut l’interpréter comme partie réelle ou imaginaire
 d’une somme géo-

métrique à l’aide de cos n u = Re einu ou sin n u = Im einu .
→ Voir Mise en œuvre, exercices 9 et 11
✔ Si l’on veut linéariser une expression trigonométrique
on peut utiliser les formules d’Euler ou
mettre en œuvre les formules trigonométriques élémentaires.
→ Voir Mise en œuvre, exercice 10
✔ Si l’on veut exprimer cos nx ou sin nx en fonction de cos x ou sin x
on peut utiliser les polynômes de Tchebycheff.
→ Voir Mise en œuvre, exercice 12

III. Nombres complexes et géométrie


Dans les applications géométriques, le plan est rapporté à un repère orthonormal direct
− →
→ −
O, e1 , e2 .

Questions d’alignements, d’angles


✔ Si l’on veut traiter une question portant sur des points A, B, C...
on peut penser à les repérer par leurs affixes a , b, c .
✔ Si l’on veut exprimer que A, B, C distincts sont alignés
c−b
on peut écrire que est réel.
c−a
→ Voir Mise en œuvre, exercice 20
✔ Si l’on veut exprimer que ABC est rectangle en C
c−b
on peut écrire que est imaginaire pur.
c−a
→ Voir Mise en œuvre, exercice 21

Transformations géométriques
✔ Si l’on veut effectuer une translation de vecteur −

u , d’affixe a

on peut penser à la représentation complexe z ° z + a .


✔ Si l’on veut effectuer une homothétie de centre V, d’affixe v et de rapport k
on peut penser à la représentation complexe z ° v + k (z − v).
✔ Si l’on veut effectuer une rotation d’angle a et de centre V, d’affixe v

on peut penser à la représentation complexe : z ° v + eia z − v .
→ Voir Mise en œuvre, exercices 13, 17, 18 et 19

87
Chapitre et
Chapitre 2 : Nombres complexes 2 : trigonométrie
Nombres complexes et trigonométrie

Mise en œuvre
Ex. 1
(3 + 2i )(1 + i )
Calculer les parties réelle et imaginaire de a) (3 + 2i )2 (2 − i ) b) .
1−i

Solution Commentaires
a) (3 + 2i )2 = 9 + 12i + 4i 2 donc (3 + 2i )2 = 5 + 12i . Ensuite, Développement d’un carré, et i 2 =−1.

(5 + 12i )(2 − i ) = 10 − 5i + 24i − 12i 2 , donc (3 + 12i )(2 − i ) = 22 + 19i . En développant.


2
1+i (1 + i )
b) = . En multipliant par le conjugué du dénomi-
1−i (1 + i )(1 − i )
nateur.
1+i
Il vient alors = i . Pour achever, i (3 + 2i ) = −2 + 3i . (1+i)2 =2i et |1−i|2 =2.
1−i

Ex. 2
√ 9
Calculer 1 + i 3 .

Indications
Utilisation de la forme trigonométrique et de la formule de Moivre.

Solution Commentaires
q
√ √ 2
Le module du nombre z = 1 + i 3 est 12 + 3 , c’est-à-dire 2. La forme trigonométrique est adaptée au
langage multiplicatif, et, en particulier, aux
√ calculs de puissances.
z 1 3 p √
On a donc = +i , et z a pour argument. cos a= 1 , sin a= 3 .
|z | 2 2 3 2 2

i p3 9 9 3ip
Ainsi z = 2e , et il vient z = 2 e . Formule de Moivre.
√ 9
Avec e3ip = −1, on obtient 1 + i 3 = −512. cos 3p=−1 et sin 3p=0.

Ex. 3
2+z
z étant un complexe différent de 1, calculer les parties réelle et imaginaire de Z = .
1−z

Indications
On rend réel le dénominateur en multipliant par le conjugué de ce dénominateur.
Il serait bien long de passer trop vite aux parties réelles et imaginaires.

Solution Commentaires
(2 + z )(1 − z )
On a Z = . On multiplie numérateur et dénominateur
(1 − z )(1 − z )
par le conjugué 1−z de 1−z .

(1 − z )(1 − z ) = 1 − z − z + zz = 1 − 2x + x 2 + y2 = (x − 1)2 + y2 Avec z=x+iy, x et y réels.


(2 + z )(1 − z ) = 2 − 2z + z − zz = 2 − x − x 2 − y2 − 3iy.
2 − x − x 2 − y2 3y
Finalement, Re(Z ) = 2 2 , Im(Z ) = −
.
(x − 1) + y (x − 1)2 + y2

88
Méthodes

Ex. 4
Équations du second degré
Résoudre dans C les équations du second degré :
(E1 ) 2x 2 − 10x + 13 = 0, x 2 − 2x cos u + 1 = 0 avec u ∈ R donné.
(EMéthodes
2)

Indications
La forme canonique est préférable à l’utilisation du discriminant.

Solution Commentaires
13
1) L’équation (E1 ) s’écrit aussi x 2 − 5x + = 0, c’est-à-dire : Le discriminant (réduit) n’est pas indispensable.
2
 2   
5 1 5 i 5 i
x− + = 0 ou encore x − − x− + = 0. A2 +B 2 =(A+iB)(A−iB).
2 4 2 2 2 2
5−i 5+i
Les solutions sont donc et .
2 2
2) x 2 − 2x cos u + 1 s’écrit aussi (x − cos u)2 + 1 − cos2 u ou :
(x −cos u)2 +sin2 u, ou encore (x −cos u+ i sin u)(x −cos u+− sin u).
Les racines de (E2 ) sont cos u + i sin u et cos u − i sin u. ou encore eiu et e−iu .
′ 2 ′ 2
Autre solution : D = cos u − 1, soit D = (i sin u) . avec le discriminant (réduit) D′ =− sin2 u.

Les racines de (E2 ) sont cos u + i sin u et cos u − i sin u c’est-à-dire eiu
et e−iu . Notons que, si sin u = 0, il y a une racine double cos u.
u = 0 (2p), cos u = 1, u = p (2p), cos u = −1.

Ex. 5
Une équation de degré 3
Soit le polynôme à coefficients réels P (x ) = x 3 − 6x 2 + 13x − 10.
1) Calculer P (2) et en déduire une factorisation de P (x ).
2) Calculer les racines (complexes) de P (x ).

Indications
Pour une équation de degré 3, on cherche une solution «apparente».
Solution Commentaires
3 2
1) P (2) = 2 − 6 × 2 + 13 × 2 − 10 = 8 − 24 + 26 − 10 donc P (2) = 0.
Effectuons alors la factorisation de P (x ) par x − 2. P(x), à coefficients réels, est factorisable par x−d
Il existe a , b, c réels tels que si et seulement si P(d)=0.
3 2 2
x − 6x + 13x − 10 = (x − 2)(ax + bx + c ). L’objectif est de se ramener à un produit de facteurs
du premier ou du second degré.

(x − 2)(ax 2 + bx + c ) = ax 3 + (b − 2a )x 2 + (c − 2b)x − 2c donne Par identification.


a = 1, b − 2a = −6, c − 2b = 13, −2c = −10,
d’où a = 1, b = −4, c = 5. Ainsi, P (x ) = (x − 2)(x 2 − 4x + 5).
2) x 2 − 4x + 5 = (x − 2)2 + 1 montre que x 2 − 4x + 5 n’a pas de racine On peut aussi calculer le discriminant (réduit) :
réelle. 2 est donc la seule racine réelle de P (x ). D′ =−1.

(x − 2)2 + 1 = (x − 2 − i )(x − 2 + i ) montre que les racines complexes A2 +B 2 =(A+iB)(A−iB).


de x 2 − 4x + 5 sont 2 − i et 2 + i .
Dans C, les racines de P (x ) sont 2, 2 − i et 2 + i .

89
Chapitre
Chapitre 2 :2Nombres
: Nombres complexes
complexes et et trigonométrie
trigonométrie

Ex. 6
2 2
Résoudre l’équation : z ∈ C, 2z 2 − 3z + 2 + z 2 − 3z + 2 = 0.

Indications
On factorise avec l’identité remarquable a 2 + b2 = (a + ib)(a − ib).
On est alors ramené à deux équations du second degré à coefficients conjugués.

Solution Commentaires
2 2
On factorise 2z 2 − 3z + 2 + z 2 − 3z + 2 en : De la forme a 2 +b2 .
2
 2

(2 + i )z − 3(1 + i )z + 2(1 + i ) (2 − i )z − 3(1 − i )z + 2(1 − i ) .
(E1 ) : (2+ i )z 2 −3(1+ i )z +2(1+ i ) = 0 a pour discriminant D = (1−3i )2 . D=9(1+i)2 −8(1+i)(2+i) donc
2 D=−8−6i=1−6i−9=(1−3i)2 .
Ses racines sont z1 = 1 + i et z2 = (2 + i ).
5
(E2 ) : (2 − i )z 2 − 3(1 − i )z + 2(1 − i ) = 0 est la conjuguée de (E1 ). Leurs coefficients sont conjugués.
Ses racines z3 et z4 sont les conjuguées de z1 et z2 .

Ex. 7
Soit u un réel tel que |u | < p. Calculer les module et argument de chacune des racines de l’équation :
z ∈ C, z 2 − 2z (cos u + i sin u ) + 2i sin u (cos u + i sin u ) = 0.

Indications
Pour le discriminant (réduit) utiliser z 2 − 2eiu z + 2ieiu sin u = 0. Pour mettre les racines sous forme de
u u u u
produits, utiliser 1 − cos u = 2 sin2 , 1 + cos u = 2 cos2 et sin u = 2 sin cos .
2 2 2 2
Solution Commentaires
′ 2iu iu
Le discriminant réduit est D = e − 2ie sin u = 1. D′ =eiu (cos u−i sin u)=1.
Les racines sont z1 = cos u + i sin u − 1 et z2 = cos u + i sin u + 1.
 
2 u u u u u u
z1 = −2 sin + 2i sin cos = 2i sin cos + i sin . 1−cos u=2 sin2 u .
2 2 2 2 2 2 2
    u 
p u u u−p i sin u = sin u , i 
Pour −p < u < 0, arg 2i sin = − donc z1 = −2 sin , 2
e 2 = 1, u .
2 2 2 2 2 2
 
u u+p
et pour 0 < u < p, z1 = 2 sin , .
2 2
 
u u u u u u
z2 = 2 cos2 + 2i sin cos = 2 cos cos + i sin , 1+cos u=2 cos2 u .
2 2 2 2 2 2 2
 
u u
d’où z2 = 2 cos , .
2 2

Ex. 8
2i p
On pose, comme il est usuel, j = e 3.

Soit z un nombre complexe tel que z = jz 2 , calculer le module |z | de z .


Déterminer les solutions de l’équation z ∈ C, z = jz 2 .

Indications
Mise en œuvre de j, racine cubique de 1.

90
Méthodes

Solution Commentaires
Analyse

De z = j z 2 , on déduit |z | = |j| |z |2 donc |z | = |z |2 , ce qui donne |z | = 0 Avec z =|z|.
ou |z | = 1. Ainsi les solutions de z = j z 2 sont à rechercher parmi les Les nombres eia sont les complexes de mo-
Méthodes
nombres 0 et eia . dule 1.
Synthèse On utilise arg z=− arg z
0 est solution évidente de l’équation. et arg zz′ =arg z+arg z′ .
Par ailleurs, étant donné a réel, eia est solution si et seulement si :
2p
e−ia = ei 3 e2ia .
p
c’est-à-dire si et seulement si e3ia = e−2i 3 , ou encore : En multipliant les deux membres par eia ,
2ip
2p il vient e3ia e 3 =1. L’égalité d’arguments
il existe k ∈ Z tel que 3a = − + 2 k p.
3 est définie à un multiple entier relatif de
2p 2k p 2p près.
Les solutions sont donc celles d’arguments a = − + , ce qui donne,
9 3
2p 4p 10p
modulo 2p, trois valeurs distinctes pour a : − , et .
9 9 9
2p 4p 10p
En conclusion, les solutions sont : 0, e−i 9 , ei 9 et ei 9 .

Ex. 9
Résoudre l’équation x ∈ R, sin x + sin 2x + sin 3x = 0 (E ).

Indications
Deux méthodes sont possibles :
1 ) transformer la somme sin x + sin 2x + sin 3x en produit,
2 ) calculer cette somme en utilisant les exponentielles complexes.

Solution Commentaires
1) Première méthode
Les formules de transformation des sommes en produits donnent :
sin x + sin 3x = 2 sin 2x cos x
donc sin x + sin 2x + sin 3x = sin 2x (1 + 2 cos x ).
Ainsi l’ensemble 6(E ) des solutions de (E ) est constitué des réels x qui
1
vérifient sin 2x = 0 ou cos x = − , ce qui donne :
2
     
2p 2p kp
6(E ) = + 2k p / k ∈ Z ∪ − + 2k p / k ∈ Z ∪ /k ∈ Z
3 3 2
   
2k p kp
soit aussi 6(E ) = /k ∈ Z ∪ /k ∈ Z .
3 2
2) Deuxième méthode
sin x + sin 2x + sin 3x est la partie imaginaire de eix + e2ix + e3ix . L’objectif est encore de transformer cette somme
eix + e2ix + e3ix est la somme de trois termes en progression géomé- en un produit.
trique. Raison eix et premier terme eix .
La raison eix est égale à 1 quand x ≡ 0 mod 2p. Il est immédiat que D’abord, on élimine le cas particulier où la raison
tous ces réels sont solutions de (E ). vaut 1.
3ix
e −1 q3 −1
Quand x 6 ≡ 0 mod 2p, on a eix + e2ix + e3ix = eix ix a+aq+aq2 =a
q−1
quand q≠1.
e −1
x x x  x x x 
e3ix − 1 = e3i 2 e3i 2 − e−3i 2 et eix − 1 = ei 2 ei 2 − e−i 2 . On se met en situation d’utiliser les formules
d’Euler.

91
Chapitre
Chapitre 2 :2Nombres
: Nombres complexes
complexes et et trigonométrie
trigonométrie

3i x 3x
e 2 sin
ix 2ix ix 2ix 3ix 2ix 2
Avec e x
=e , il vient alors e + e +e =e x . Calcul sur les exposants
i
e 2
sin et eia −e−ia =2i sin a.
2
3x
sin 2x sin
La partie imaginaire de e + e ix 2ix
+e 3ix
est donc 2 . Avec e2ix =cos 2x+i sin 2x .
x
sin
2
Dans ce deuxième cas, les solutions sont les réels tels que x ≠ 2k p, k ∈ Z, Pour x≠2kp, on a x ≠kp, donc sin x ≠0.
2 2
3x
et sin = 0 ou sin 2x = 0.
2
2k p kp
Il s’agit des réels avec k entier non multiple de 6, et avec k Il apparaı̂t que cette deuxième méthode est
3 2
entier non multiple de 4. bien plus pénible que la première : une parfaite

Comme on a vu dans le premier cas que les nombres 2k p, k ∈ Z, sont connaissance des formules usuelles de trigono-

solutions, on retrouve métrie ne doit pas être considérée comme un


 :   
2k p kp luxe dont on peut se passer.
6(E ) = /k ∈ Z ∪ /k ∈ Z .
3 2

Ex. 10
Linéariser cos2 x sin3 x .

Indications
Deux méthodes : les formules d’Euler ou les formules élémentaires de trigonométrie.

Solution Commentaires
1) Première méthode, formules d’Euler ix −ix ix −ix
cos x= e +e , sin x= e −e .
2 2i
 2  3
2 3 e
ix
+ e−ix e
ix
− e−ix
cos x sin x =
2 2i
1 2 
=− 5 e2ix − e−2ix eix − e−ix
2 i
1 
=− 5 e5ix − e3ix − 2eix + 2e−ix + e−3ix − e−5ix Comme prévu, il s’agit essentiellement d’un calcul
2 i" # algébrique, avec, en début et en final, l’appel aux
1 e5ix − e−5ix e
3ix
− e−3ix ix
e −e
−ix
formules d’Euler.
=− 4 − −2
2 2i 2i 2i
1
=− (sin 5x − sin 3x − 2 sin x ).
16
2) Méthode trigonométrique
1 1
cos2 x sin2 x = sin2 2x = (1 − cos 4x ). cos x sin x= 1 sin 2x et
4 8 2
1 sin2 x= 1−cos 2x .
On a donc cos2 x sin3 x = (sin x −sin x cos 4x ), et on conclut avec : 2
8
1 
sin x cos 4x = (sin 5x − sin 3x ). sin p cos q= 1 sin(p+q)+sin(p−q) .
2 2

Ex. 11
Somme trigonométrique
n
X n
X
Calculer Cn = cos(x + k a) , Sn = sin(x + k a).
k=0 k=0

Indications
Former Cn + iSn et distinguer eia = 1 et eia ≠ 1.

92
Méthodes

Solution Commentaires
n
X n
X n
X
i(x+ka) ix ika
1) Cn + iSn = e =e e . Cn +iSn = cos(x+ka)+i sin(x+ka).
k=0 k=0 k=0

eika k∈N est une suite géométrique. De premier terme 1, de raison eia .
Méthodes
2) Premier cas, eia = 1 a≡0 mod(2p).
ix
Cn + iSn = (n + 1)e , Cn = (n + 1) cos x , Sn = (n + 1) sin x .
3) Deuxième cas, eia ≠ 1. a6 ≡ 0 mod(2p).

i (n+1) a i (n+1) a −i (n+1) a a


n
X sin(n + 1) n
X
e 2 e 2 −e 2 in a 2 i(n+1)a
eika = =e 2 . eika = e ia
−1 .
ia ia −i a a e −1
k=0 e 2 e 2 −e 2 sin k=0
2
  sin (n+1)a   sin (n+1)a
na 2 na 2
Cn = cos x+ , Sn = sin x+ . En identifiant parties réelles et parties imaginaires
2 sin
a 2 sin
a
2 2 des deux membres.

Ex. 12
3 + 4i ième
Montrer que, pour tout n ∈ N∗ , n’est pas une racine n de 1.
5

Indications
Raisonner par l’absurde et utiliser les polynômes de Tchebycheff.
Solution Commentaires

3 + 4i
On a = 1 ; posons 3 + 4i = eiu .
5 5
3 + 4i
Supposons ∈ Un . Alors cos n u = 1.
5
Or Tn (cos u) = cos n u où Tn est le polynôme de Tchebycheff de degré n .
Les formules : 
 T0 (z ) = 1

T1 (z ) = z


Tn+1 (z ) = 2zTn (z ) − Tn−1 (z )
prouvent que les coefficients de Tn sont des entiers, et que le coefficient
dominant vaut 2n−1 .
n−1
X
En écrivant : Tn (z ) = 2n−1 z n + ck zk , ck ∈ Z, on obtient :
k=0
n−1
X k n−k
2n−1 3n = 5n − ck 3 5 ,
k=0

ce qui apporte une contradiction car 2n−1 3n n’est pas multiple de 5.

Ex. 13
z+i
Étant donné z ∈ C \ {2i }, on forme Z = .
z − 2i
1 ) Déterminer l’ensemble (E1 ) des images des nombres z tels que Z soit réel.
2 ) Déterminer l’ensemble (E2 ) des images des nombres z tels que Z soit imaginaire pur.
p
3 ) Déterminer l’ensemble (E3 ) des images des nombres z tels que Z ait pour argument.
2

93
Chapitre
Chapitre 2 : Nombres
2 : Nombres complexes
complexes et trigonométrie
et trigonométrie

Solution Commentaires
1) Z = Z se lit (z + i )(z + 2i ) = (z − i )(z − 2i ), z ≠ 2i , soit z + z = 0, a
b
= c
d
équivaut à ad=bc , bd≠0.
z ≠ 2i , c’est-à-dire z imaginaire pur différent de 2i .
L’ensemble (E1 ) est donc l’axe des ordonnées, sauf le point (0, 2).
2) Z + Z = 0 se lit (z + i )(z + 2i ) + (z − i )(z − 2i ) = 0, z ≠ 2i , soit : z est imaginaire pur si et seulement si z+z=0.
2zz − 4 + i (z − z ) = 0, z ≠ 2i Avec x=Re z et y=Im z.
c’est-à-dire x 2 + y2 − y − 2 = 0, (x, y) ≠ (0, 2), ou encore :
 1 2 9
x2 + y − = , (x, y) ≠ (0, 2).
2 4
 1 3
(E2 ) est donc le cercle # de centre A = 0, , de rayon privé du
2 2
point B = (0, 2).
p
3) arg Z = équivaut à Re Z = 0 et Im Z > 0.
2
2 2
(z + i )(z + 2i ) x + y − y − 2 + 3ix
Avec Z = = , on voit que (E3 )
|z − 2i |2 |z − 2i |2
est caractérisé par x 2 + y2 − y − 2 = 0 et x > 0. Il s’agit donc de la On remarque que la condition x > 0 donne z ≠ 2i .
partie de # constituée des points d’abscisses strictement positives.

Ex. 14
Étant donné x et y réels, on considère les nombres complexes
z1 = x − 4 + i (y + 5), z2 = x + 4 + i (1 − y) z = x + iy et son image M = (x, y) dans le plan.
1 ) Pour quel point M a-t-on z1 = 3z2 ?
2 ) Déterminer et représenter l’ensemble $ des points M tels que z1 − z2 soit réel.
3 ) On note A le point d’affixe −2i . Montrer que z1 z2 est imaginaire pur si et seulement si |z + 2i | = 5.
En déduire l’ensemble # des points M tels que z1 z2 soit imaginaire pur.

Solution Commentaires
1) z1 = 3z2 équivaut à x − 4 + i (y + 5) = 3(x + 4) + 3i (1 − y)
( (
x − 4 = 3(x + 4) 2x = −16
soit : c’est-à-dire Deux nombres complexes sont égaux si et seule-
y + 5 = 3(1 − y) 4y = −2 ment si ils ont même partie réelle et même partie
 
1 imaginaire.
Le point qui correspond à la solution est M = −8, − .
2
2) On a z1 − z2 = −8 + i (2y + 4).
z1 − z2 est réel si et seulement si 2y + 4 = 0, c’est-à-dire y = −2. Un complexe est réel lorsque sa partie imaginaire
L’ensemble $ est la droite d’équation y = −2. est nulle.
3) La partie réelle de z1 z2 est (x − 4)(x + 4) − (y + 5)(1 − y). Avec a , b, c , d réels, la partie réelle de
(a+ib)(c+id) est ac−bd .
z1 z2 est donc imaginaire pur si et seulement si Un complexe est imaginaire pur si et seulement si
(x − 4)(x + 4) − (y + 5)(1 − y) = 0, sa partie réelle est nulle.
soit si et seulement si x 2 + y2 + 4y − 21 = 0, c’est-à-dire :
x 2 + (y + 2)2 = 25, Une somme de carrés de deux réels fait penser au
ou encore |x + i (y + 2)|2 = 25, soit |x + i (y + 2)| = 5. carré du module d’un nombre complexe.
−→
z +2i = z −(−2i ) est l’affixe du vecteur AM , donc |z + 2i | = 5 équivaut
à AM = 5. L’ensemble # est le cercle de centre A et de rayon 5.

94
Méthodes

Ex. 15
Rotation dans le plan complexe
Le plan est rapporté à un repère orthonormal direct (O, −

u ,−

v ).

1 ) Calculer les module et argument du nombreMéthodes
complexe a = 3 − i ; marquer son image A.
p
2 ) On considère la rotation 5 de centre O et d’angle . Soit f l’application qui, à l’affixe z de M , associe
4
l’affixe z ′ de M ′ = 5(M ). Exprimer f (z ) à l’aide de z .
3 ) Construire l’image B de A par la rotation 5. Déterminer l’affixe b de B sous forme algébrique puis sous
forme trigonométrique.
p p
4 ) Déduire des calculs précédents les valeurs exactes de cos et de sin .
12 12

Indications
p p p p
Les valeurs de cos et de sin peuvent s’obtenir à partir de celles de cos et de sin ou en
12 12 6 6
p p p
remarquant que = − . L’objectif est ici de mettre l’accent sur une rotation.
12 3 4

Solution Commentaires
√ 2
1) On a |a |2 =√ 3 + (−1)2 , donc |a | = 2. L’argument a de a est défini
3 1 p √
par cos a = et sin a = − c’est-à-dire a = − (à 2p près). cos p = 3 , sin p = 1 .
2 2 6 6 2 6 2

p 2
2) On a f (z ) = ei 4 z = (1 + i )z Faire une rotation de centre O et d’angle p ,
2 p
4
«c’est multiplier» par ei 4 .
3) B est sur le cercle de centre O ,
−→ −→ p
de rayon OA et (OA, OB) = .
√ 4 −

v
2 √ B
b= (1 + i )( 3 − i ) p
2
√ 12
2 √ √  O −

u p
= ( 3 + 1) + i ( 3 − 1) p 4
2 √ √ √ √ 6
6+ 2 6− 2
donc b = +i .
2 2 A

ip −i p i p−p
Par ailleurs, b = e 4 × 2e 6 donc b = 2e c’est-à-dire
4 6
 
i p p p
b= 2e 12 ou b = 2 cos + i sin . Forme trigonométrique de b.
12 12
√ √  √ √ 
6 2 6 2 p p
4) L’égalité + +i − = 2 cos + 2i sin Par identification des parties réelles et imaginaires
2 2 2 2 12 12
√ √ √ √ des formes algébrique et trigonométrique.
p 6+ 2 p 6− 2
donne alors : cos = et sin = .
12 4 12 4

Ex. 16
Identité du parallélogramme
2 2  2 
Montrer que, pour z et z ′ complexes, on a : z + z ′ + z − z ′ = 2 |z |2 + z ′ .
En déduire que, dans un parallélogramme ABCD , la somme des carrés des diagonales est égale à la somme
des carrés des côtés : AC2 + BD 2 = AB2 + BC2 + CD 2 + DA2 .

95
Chapitre
Chapitre22: :Nombres
Nombrescomplexes
complexesetettrigonométrie
trigonométrie

Solution Commentaires
2
Développons z + z ′ : |z+z′ |2 =(z+z′ )(z+z′ ).

z + z ′ 2 = zz + zz ′ + z ′ z + z ′ z ′ .
z+z ′ =z+z ′
De même, en remplaçant z ′ par −z ′ , il vient :

z − z ′ 2 = zz − zz ′ − z ′ z + z ′ z ′ . −z ′ =−z ′ .

2 2 2
On en déduit z + z ′ + z − z ′ = 2 |z |2 + 2 z ′ c’est-à-dire : En additionnant les deux égalités précé-

z + z ′ 2 + z − z ′ 2 = 2 |z |2 + z ′ 2 . dentes.

Soit a , b, c , d les affixes de A, B, C, D .


−→ −→ −→ −→
On a AD = BC et AB = DC. ABCD est un parallélogramme.
Avec les affixes, cela s’exprime par d − a = c − b et b − a = c − d . −

aff (AB)=b−a .
Posons z = d − a = c − b et z ′ = b − a = c − d .
Alors z + z ′ = c − a et z − z ′ = d − b. On a donc :
|c − a |2 + |d − b|2 = |d − a |2 + |c − b|2 + |b − a |2 + |c − d |2 Avec l’égalité établie au début.
c’est-à-dire AC2 + BD 2 = AB2 + BC2 + CD 2 + DA2 .

Ex. 17
Soit A, B, C, D quatre points du plan orienté. Sur les côtés du quadrilatère ABCD , on construit les triangles
isocèles rectangles APB, CQB, CRD , ASD tels que :
       

→ −
→ −→ −→ −→ −→ −→ −

PB, PA = p/2 , QB, QC = p/2 , RD, RC = p/2 , SD, SA = p/2 .
Montrer que PQRS est un parallélogramme.

Solution Commentaires
L’objectif est de montrer que [PR ] et [QS] ont le même milieu. Le plan est rapporté à un repère orthonor-
Soit p, q , r , s les affixes respectives de P , Q, R , S. mal direct (O,−

e1 ,−

e2 ).


→ −
→ −

L’affixe du milieu K de [PR ] est (1/2)(p + r ). OK= 1 (OP+OR).
2
Celle du milieu J de [QS] est (1/2)(q + s).

→ ip −

Montrer que PQRS est un parallélogramme revient donc à montrer que : Aff ( PA )=e 2 Aff( PB).
p + r = q + s.
Soit a , b, c , d les affixes respectives de A, B, C, D .

→ −

PA se déduit de PB par la rotation 5 de centre O et d’angle p/2 ce qui se
traduit par : a − p = i (b − p).
Donc p(1 − i ) = a − ib, d’où 2p = (a − ib)(1 + i ).

Finalement, p = (1/2) a (1 + i ) + b(1 − i ) . On multiplie les deux membres par 1+i .

−→ ip −→
De même :  aff (QC)=e 2 aff (QB)
q = (1/2) c (1 + i ) + b(1 − i ) p
−→ i −

 Aff (RC)=e 2 Aff (RD)
r = (1/2) c (1 + i ) + d (1 − i ) −→ ip −

 Aff ( SA)=e 2 Aff (CD).
s = (1/2) a (1 + i ) + d (1 − i )
Avec les expressions des affixes p, q , r et s, il vient :
1 
p+r = (a + c )(1 + i ) + (b + d )(1 − i )
2
1 
et q + s = (a + c )(1 + i ) + (b + d )(1 − i )
2
donc p + r = q + s et PQRS est un parallélogramme.

96
Méthodes

Ex. 18
Le plan est rapporté à un repère orthonormal direct (O, −
e→ −

1 , e2 ).
Étant donné un point M d’affixe z , on considère le point M ′ d’affixe z 3 .
, M ′ et A (d’affixe 1) soient alignés.
Déterminer l’ensemble des points M tels que MMéthodes

Solution Commentaires
1) Remarquons tout d’abord que l’alignement est réalisé dès que deux
des points A, M ou M ′ sont confondus.
A = M lorsque z = 1.
M = M ′ lorsque z = z 3 , c’est-à-dire z = 0, z = 1 ou z = −1. z(z 2 −1)=0.

A = M ′ si et seulement si z 3 = 1 c’est-à-dire z = 1, z = j ou z = j 2 .
√ √
En conclusion deux des points A, M et M ′ sont confondus si et seulement j=− 1 +i 3 , j2 =− 1 −i 3 .
2 2 2 2
si : √ √
1 3 1 3
z = 0 ou 1 ou −1 ou − +i ou − − i •
2 2 2 2

2) Si M n’a pas l’une des affixes rencontrées ci-dessus, les points A, M et


M ′ sont distincts.
3
z −1
Ils sont alors alignés lorsque le nombre est réel, c’est-à-dire si
z−1
z 3 −1 =z 2 +z+1.
et seulement si z 2 + z + 1 est réel. z−1

z 2 + z + 1 = x 2 − y2 + x + 1 + i (2xy + y) montre que z 2 + z + 1 est Avec x=Re z et y=Im z.


1 $
réel lorsque y(2x + 1) = 0 c’est-à-dire y = 0 ou x = − .
2
Notons que les cinq points rencontrés dans les cas particuliers sont sur j
1
les droites $ et D d’équations respectives x = − et y = 0.
2
En conclusion, 6 est exactement la réunion de $ et de D. D
−1 O 1

j2

Ex. 19
Soit A le point d’affixe 1, B celui d’affixe −1. Déterminer l’ensemble (E ) des points du plan tels que :
−→ −→ p
(MA, MB) = .
3

Indications
−→ −→ z−b
Étant donné A, B et M , deux à deux distincts et d’affixes respectives a , b et z , on a MA, MB = arg .
z−a

Solution Commentaires
Pour tout M d’affixez , différent
 de A et de B, on a : On applique la propriété rappelée.
z+1 −→ −→
arg = MA, MB .
z−1
 
−→ −→
p z+1 p 
On a donc MA, MB = si et seulement si arg = arg ei 3 .
3 z−1

97
Chapitre
Chapitre22: :Nombres
Nombrescomplexes
complexesetettrigonométrie
trigonométrie

z + 1 −i p
Ceci équivaut à e 3 est réel strictement positif. Pour traduire cette condition, il faut envisa-
z−1
Soit z = x + iy, avec x et y réels. Il vient alors : ger la forme algébrique de ce nombre.
2 2
z+1 x + 1 + iy (x + 1 + iy)(x − 1 − iy) x − 1 + y − 2iy
= = =
z−1 x − 1 + iy (x − 1)2 + y2 (x − 1)2 + y2

−i p 1 3
puis, avec e 3 = −i , il vient :
2 2
  √ 
z + 1 −i p 1 √ √ 2 3
e 3 =  x 2 + y2 − 2 3y − 1 − i 3 x 2 + y2 + y−1
z−1 2 (x − 1)2 + y2 3

La condition caractéristique se lit alors : Partie imaginaire nulle et partie réelle stric-

2 2 3
2
√ tement positive.
x +y + y − 1 = 0 et x 2 + y2 − 2 3y − 1 > 0
3

ou encore :

2 3
x 2 + y2 + y − 1 = 0 et y < 0. y<0 s’obtient par différence membre à mem-
3
En écrivant bre des relations établies.
√  √ 2
2 2 2 3 2 3 4
x +y + y−1=x + y+ − ,
3 3 3

2 2 2 3 Ce cercle est symétrique par rapport à l’axe
on voit que l’ensemble d’équation x + y + y − 1 = 0 est le cercle #
3
 1  2
des ordonnées.
de centre V = 0, − √ et de rayon √ .
3 3
y

B O A x

V
p
3

L’ensemble (E ) est donc l’arc de cercle contenu dans le demi-plan d’équa-


tion y < 0.

98
Exercices

Exercices
Niveau 1 Ex. 8
n
X 1 p
Réduire la somme Cn = k
cos k .
Dans les applications géométriques, le plan est muni 2 3
k=1
d’un repère orthonormal direct (O, −
e→ −

1 , e2 ).
Ex. 9
Calculs dans C En étudiant le quotient de
1 √ √ 
6 + i 2 par 1 − i ,
2
Ex. 1 7p 7p
calculer les valeurs (exactes) de cos et sin .
12 12
Résoudre dans C :
Ex. 10
1 ) z 4 + (3 − 6i )z 2 − 2(4 + 3i ) = 0 ( E1 ) ;
Résoudre les équations suivantes.
√  √
2 ) z 6 + (2i − 1)z 3 − 1 − i = 0 ( E2 ) . 1 ) cos 2x + 10 − 3 sin x + 5 3 − 1 = 0.
Ex. 2 2 ) 3 sin2 x + 8 sin x cos√x + 4 cos2 x = 0.
3 ) 3 sin x + 5 cos x = 4 2.
Résoudre : z ∈ C,

z − 2i
3 
z − 2i
2 
z − 2i
 Transformations planes
+ + +1 = 0 (E ).
z + 2i z + 2i z + 2i Ex. 11
On considère
√ l’homothétie h de centre A(3, −1), de
Ex. 3 rapport − 2 ; la rotation r de centre B(0, 2), d’angle
Soit u réel, 0 < u < p et z = − sin 2 u +2i cos2 u. 3p −→
; la translation t de vecteur BO . On considère l’ap-
4
Déterminer les module et argument de z . Déterminer u plication composée s = t ◦ r ◦ h . Déterminer le point V
pour que z et z − 1 aient le même module. tel que s(V) = O .

Ex. 4 Ex. 12
Soit A, B, C des points d’affixes a , b, c .
Soit l et u deux paramètres réels, l ≠ 0. Calculer le 1 ) Montrer que :
module et l’argument des racines de l’équation : ABC est équilatéral direct si et seulement si
z ∈ C, z 2 − 2(l cos u + i sin u)z + l2 − 1 = 0. a + jb + j 2 c = 0,
ABC est équilatéral si et seulement si
Ex. 5 @ a 2 + b2 + c 2 = ab + bc + ca .
Déterminer les parties réelle et imaginaire des racines 2 ) On suppose le triangle ABC direct.
de l’équation : Soit P , Q, R tels que les triangles CBQ, ACR et
BAP soient équilatéraux directs.
z ∈ C, (−4 − 2i )z 2 + (7 − i )z + 1 + 3i = 0. U , V , W étant les centres de gravité de ces tri-
angles, montrer que UVW est équilatéral direct.
Trigonométrie
Ex. 6
p
Calculer cos
p
et sin . En déduire une expression Niveau 2
p √ 8p
8
√ 8
simple de 2+ 2+i 2− 2 . Ex. 13
1 ) Pour u ∈ [0, p], résoudre l’équation (E ) :
Ex. 7 @ z ∈ C,
Soit u ∈ R, 0 < u < p. Calculer module et argument des z 4 + 2z 2 (1 + cos u) cos u + (1 + cos u)2 = 0.
4
X
racines de l’équation : n
  2 ) Pour n ∈ N, calculer zk où zk , 1 < k < 4 sont
u u k=1
z ∈ C, z 2 1 + tan2 + 4iz tan − 4 = 0.
2 2 les racines de (E ).

99
Chapitre 2 : Nombres complexes et trigonométrie

Ex. 14 Ex. 19
Réduire les sommes : Soit l’équation z ∈ C, z 3 − 2z 2 + 2(2 − 3i )z − 20 = 0.
n  
X 1 ) Montrer qu’elle a une racine z0 ∈ i R.
n
cos(x + ky),
k Calculer les deux autres racines, z1 et z2 .
k=0
n   2 ) Déterminer le barycentre G des points A, B et C
X n
(−1)k cos(x + ky). d’affixes respectives z0 , z1 et z2 .
k Déterminer l’ensemble des points M du plan tels
k=0

Ex. 15 que −MA2 + MB2 + MC2 = 36.

Soit n ∈ N \ {0, 1}, {zk , 0 < k < n − 1} l’ensemble Ex. 20


des éléments de Un et {Ak , 0 < k < n − 1} l’ensemble Étant donné u ∈ R et n ∈ N, n > 2, réduire la somme :
des images dans le plan complexe des nombres zk . n−1
X 
(n − k ) cos (k + 1)u .
Déterminer l’ensemble des points M du plan tels que :
k=0
n−1
X −−→ Ex. 21
1) MAk = n , 
Étant donné une famille zi 1<i<n de n éléments
k=0
n−1
X de C∗ , donner une condition nécessaire et suffisante
2
2) MAk = 2n . pour que :

k=0 Xn X n

z k = |zk |.
Ex. 16
k=1 k=1
Étant donné n ∈ N, n > 2, résoudre l’équation :
Ex. 22
n−1
X cos kx Résoudre l’équation (E ) :
x ∈ R, = 0.
k=0
cosk x x ∈ C, (1 + x )2n = (1 − x )2n

Ex. 17 et calculer le produit des racines non nulles.

1 ) Résoudre dans C l’ équation (E ) : z 8 + z 4 + 1 = 0. Ex. 23


8 4
2 ) En déduire la factorisation de z + z +1 en produit Déterminer l’ensemble des points M du plan complexe,
de polynômes réels du second degré. d’affixe z tels que les points A, M et M ′ soient alignés,
A étant le point d’affixe 1 et M ′ celui d’affixe 1 + z 2 .
3 ) Retrouver ce résultat en remarquant que :
X 4 + X 2 + 1 = X 4 + 2X 2 + 1 − X 2 ,
Ex. 24
et Sur un quadrilatère ABCD , on construit des triangles
X 4 − X 2 + 1 = X 4 + 2X 2 + 1 − 3X 2 . isocèles rectangles A′ BA, B′ CB, C′ DC et D ′ AD , de
sommets A′ , B′ , C′ , D ′ tels que, comme écrits, ils soient
Ex. 18 @
de sens direct.
Étant donné a ∈R, déterminer les racines quatrièmes de :    
Montrer que A′ C′ et B′ D ′ sont orthogonaux et ont
2 
z = 8a 2 − 1 + a 2 + 4ia 1 − a 2 . même longueur.

100
Exercices

Indications

Ex. 13 Ex. 20
n
X
Équation bicarrée de discriminant simple. i(1−k)u
Ramener le calcul à celui de la somme ke .
Distinguer n pair et n impair. k=1
n
X
Ex. 14 1−k
n   Pour v ∈ C, v ≠ 1, calculer kv en utilisant la
X n
Commencer par montrer que cos(x + ky) est k=1
k n
X
k=0

iy n
dérivée de x ° xk.
la partie réelle de eix 1 + e .
k=0
Pour la seconde somme, une remarque simple permet
Ex. 21
de se ramener à la première.
Il s’agit de prouver que l’égalité a lieu si et seulement
Ex. 15 si les zk ont tous même argument. La condition est
Utiliser l’isobarycentre G des Ak , pour exprimer les évidemment suffisante.
n−1
X n−1
X n−1
X
−−→ 2 −−→ Pour la condition nécessaire, examiner le cas n = 2 puis
sommes MAk et MAk en fonction de GAk .
procéder par récurrence pour :
k=0 k=0 k=0
Sn+1 = z1 + z2 + . . . + zn + zn+1 .
Ex. 16
en remarquant que Sn+1 = Sn + zn+1 .
p
x ≡ mod(p) est à écarter. Ex. 22
2
ix  2n
e 1+x
Distinguer les cas x ≡ 0 mod(p) et ≠ 1. 1 ) Se ramener à = 1.
cos x 1−x
Ex. 17 (n − k )p kp
2 ) Utiliser cos = sin .
1 ) Avec le changement d’inconnue défini par z = Z , 2n 2n
on est ramené aux racines quatrièmes de j et de j. Ex. 23
2 ) Dans la décomposition dans C, regrouper les fac- Exprimer que arg(z − 1) ≡ arg z 2 mod(p)
teurs relatifs à des racines conjuguées. ou que z 2 = l(z − 1) avec l ∈ R.
 
3 ) X4 + X2 + 1 = X2 + X + 1 X2 − X + 1 .
Ex. 24
Ex. 19 Exprimer, par exemple, que A′ est l’image de A par une

1 ) Poser z = iz0 , avec z0 ∈R. Factoriser par z − iz0 similitude de centre B et établir une égalité liant les
pour se ramener à une équation du second degré. affixes de A′ , B′ , C′ et D ′ .

101
Chapitre 2 : Nombres complexes et trigonométrie

Solutions des exercices

Niveau 1
Ex. 1

1 ) En posant u = z 2 on se ramène à l’équation E1′ : u 2 + (3 − 6i )u − 2(4 + 3i ) = 0.

D = (3 − 6i )2 + 8(4 + 3i ) = 5 − 12i = (3 − 2i )2 , les solutions de E1′ sont donc −3 + 4i et 2i .

De −3 + 4i = 1 + 4i − 4 = (1 + 2i )2 et 2i = (1 + i )2 , on déduit alors les quatre solutions de E1 :
1 + 2i , −1 − 2i , 1 + i , −1 − i .

2 ) En posant u = z 3 , on se ramène à l’équation E2′ : u 2 + (2i − 1)u − 1 − i = 0.

D = (2i − 1)2 + 4(1 + i ) = 1, les solutions de E2′ sont donc −i et 1 − i .
−i p p 2p
Avec −i = e 2, l’équation z 3 = −i donne trois solutions, de module 1 et d’arguments − mod .
6 3
√ −i p √ p 2p
Avec 1−i = 2e 4 , l’équation z 3 = 1−i donne trois solutions, de module 6 2 et d’arguments − mod .
12 3

Ex. 2
z − 2i
L’équation (E ) équivaut à z ≠ −2i , Z = , Z 3 + Z 2 + Z + 1 = 0.
z + 2i
Z 3 + Z 2 + Z + 1 = 0 se lit (Z + 1)(Z 2 + 1) = 0, et donne donc Z = −1 ou Z = i ou Z = −i .
z − 2i 2i (1 + Z )
z ≠ −2i , Z = équivaut à z (1 − Z ) = 2i (1 + Z ), soit aussi à Z ≠ 1, z = .
z + 2i 1−Z
On en déduit que les solutions de (E ) sont 0, 2 et −2.

Ex. 3
p p
On a z = 2i cos u(cos u + i sin u). Pour u = , on a z = 0 ; dans la suite on prend u ≠ et il vient :
2 2
p p
pour 0 < u < , |z | = 2 cos u et arg z = + u,
2 2
p p
et pour < u < p, |z | = −2 cos u et arg z = − + u.
2 2
z et z − 1 ont même module si et seulement si zz = (z − 1)(z − 1), soit z + z = 1, ou encore −2 sin 2u = 1, ce qui,
11p 7p
avec 0 < u < p, donne u = ou u = .
12 12

Ex. 4
Le discriminant réduit de l’équation est D′ = (l cos u + i sin u)2 + 1 − l2 = cos2 u − l2 sin2 u + 2i l sin u cos u.
Il vient ainsi D′ = (cos u + i l sin u)2 .
Une racine est z1 = l cos u + i sin u + cos u + i l sin u c’est-à-dire z1 = (l + 1)(cos u + i sin u).
De même, l’autre est z2 = (l − 1)(cos u − i sin u).
On a |z1 | = |l + 1|, arg z1 = u si l + 1 > 0 ou arg z1 = u + p si l + 1 < 0,
et |z2 | = |l − 1| avec arg z2 = −u si l − 1 > 0 ou arg z2 = − u +p si l − 1 < 0.

102
Exercices

Ex. 6 √ √
p p 1 2 p 2+ 2 2 p 2− 2 p p
Avec cos = sin = √ , il vient cos = et sin = d’où, avec cos > 0 et sin > 0 :
4 4 2 8 4 8 4 8 8
p 1 p √ p 1 p √
cos = 2 + 2 et sin = 2 − 2.
8 2 8 2
p √ p  
√ p p i p
On en déduit 2 + 2 + i 2 − 2 = 2 cos + i sin = 2e 8 , puis :
8 8
p √ p √ 8
2+ 2+i 2− 2 = 28 eip = −256.

Ex. 8
n
X 1 p
En posant Sn = sin k , on a :
k 3
k=1
2

!k 1 ip ! 1 in p
3 −1
n
X 1 ik p
n
X 1 ip e 3 1 in p ne
2 2 .
Cn + iSn = e 3 = e 3 = n e 3 −1 =
2k 2
1 ip 2 −i p
k=1 k=1 e 3 −1 1 − 2e 3
2
 
−i p √ 1 1 np 1 np 1 np
Comme 1 − 2e 3 = i 3, il vient Cn + iSn = √ n cos 3 − 1 + i n sin 3 d’où Cn = n √ sin .
i 3 2 2 2 3 3

Ex. 9
1 √ √  √ √
6 + i 2 et 1 − i sont de module 2. En factorisant 2, on obtient alors :
2
√  √ √ 
1 √ √  √ 3 i √ ip √ 2 2 √ −i p
6+i 2 = 2 + = 2e 6 et 1 − i = 2 −i = 2e 4
2 2 2 2 2
i 5p
d’où le quotient q = e 12 .

1 √ 1 √ √ 
En travaillant avec les formes algébriques, on obtient q = √ ( 3 + i )(1 + i ) = √ 3 − 1 + i ( 3 + 1) .
2 2 2 2
√ √
5p 3−1 5p 3+1
On en déduit cos =√ et sin = √ .
12 2 2 12 2 2
√ √
7p 5p 7p 1 − 3 7p 1 + 3
En notant que =p− , il vient cos = √ et sin = √ .
12 12 12 2 2 12 2 2

Ex. 10
√  √
1 ) Avec t = sin x et cos 2x = 1 − 2t 2 , l’équation s’écrit 2t 2 − 10 − 3 t − 5 3 = 0.
√ 2 √ 2 √
On calcule D = 10 − 3 + 40 = 10 + 3 , donc les racines du trinôme sont 5 et − 3/2.
Les racines de l’équation posée sont donc les réels :
p 4p
− + 2k p et + 2k p où k est un entier relatif quelconque.
3 3
p
2 ) Les réels + k p, k ∈ Z, ne sont pas solution de l’équation. Avec t = tan x , celle-ci s’écrit 3t 2 + 8t + 4 = 0.
2
2
Les solutions de l’équation sont donc les réels tels que : tan x = −2 ou tan x = − .
3
5 3 4 1
3 ) Avec des réels a et b tels que cos a = √ , sin a = √ , cos b = √ et sin b = √ , l’équation s’écrit :
34 34 17 17
cos(x − a) = cos b.
Ses solutions sont les réels x tels que x ≡ a ± b[2p]. Avec « = ±1, ce sont les réels x tels que :
√ √ √ √
10 2 − 3 « / 2 6 2+5«/ 2
cos x = et sin x = .
17 17

103
Chapitre 2 : Nombres complexes et trigonométrie

Ex. 11
−→
L’affixe de BO est −2i ; la translation t est définie par z ° z − 2i .
L’homothétie h a pour représentation complexe :

z°3−i − 2(z − 3 + i ).
La rotation r a pour représentation complexe :
1 √ √ 
z ° 2i + ei3p/4 (z − 2i ) = − √ (1 − i )z + 2+ 2 + 2 i.
2
On en déduit que, par la composée s = t ◦ r ◦ h , le point M d’affixe z a pour image le point M ′ d’affixe z ′ tel que :
√ 
z ′ = (1 − i )z − 2 + 4 + 3 2 i .
On a s(V) = O si et seulement si l’affixe z de V vérifie :
√ 
(1 − i )z − 2 + 4 + 3 2 i = 0.
√ 
2− 4+3 2 i
Alors z = donne enfin :
1−i
3 √  1 √ 
z= 2+ 2 − 3 2 + 2 i.
2 2

Ex. 12
1 ) Le triangle ABC est équilatéral direct si et seulement si A est l’image de C par la rotation de centre B et
ip
d’angle p/3. Avec e 3 = −j2 , cela s’écrit a = b − j2 (c − b), c’est-à-dire a + jb + j2 c = 0.
Le triangle ABC est équilatéral si et seulement si ABC ou ACB est équilatéral direct, c’est-à-dire si :
 
a + jb + j 2 a + j 2 b + jc = 0 ou encore a 2 + b2 + c 2 = ab + bc + ca .
2 ) Les triangles PBA, BQC et ACB sont équilatéraux directs, donc :


 p + jb + j 2 a = 0

2
b + jq + j c = 0


 2
a + jc + j r = 0

Par addition, il vient 3 u + jv + j2 w = 0, ce qui montre que UVW est équilatéral direct.

Niveau 2
Ex. 13

1 ) Les racines de (E ) sont les racines carrées des solutions de l’équation E1 :
Z ∈ C, Z 2 + 2Z (1 + cos u) cos u + (1 + cos u)2 = 0.

Le discriminant réduit de E1 est D′ = (1+cos u)2 (cos2 u−1) = −(1+cos u)2 sin2 u dont d = i (1+cos u) sin u
est une racine carrée. Les solutions de (E1 ) sont donc :
Z1 = −(1 + cos u)(cos u + i sin u) et Z2 = −(1 + cos u)(cos u − i sin u)
u u
c’est-à-dire Z1 = 2i 2 cos2 eiu et Z2 = 2i 2 cos2 e−iu .
2 2
Remarquer que ce résultat reste valable dans les cas particuliers où D′ = 0 c’est-à-dire pour u = 0 ou u = p. En
effet, pour u = 0, on obtient Z1 = Z2 = −2 et pour u = p, Z1 = Z2 = 0.
Il s’ensuit que les solutions de (E ) sont :
√ u iu √ u −i u
z1 = i 2 cos e 2 , z3 = −z1 , z2 = i 2 cos e 2 , z4 = −z2 .
2 2

104
Exercices

4
X
2 ) Si n ∈ N est impair : z3n = −z1n et z4n = −z2n , donc zkn = 0.
k=1
On étudie alors le cas où n est pair : n = 2p.
√ u iu
Soit zk = 2Tk où T1 = i cos e 2, T2 = −T1 , T3 = −T1 , T4 = T1 .
2
 2p
  
2p 2p 2p 2p 2p 2p
T1 + T2 + T3 + T4 = 2 T1 + T1 = 4 Re T1 .

u ipu
  u
Avec T12p = (−1)p cos2p 2p
e , il vient Re T1 = (−1)p cos2p cos pu d’où on déduit :
2 2
2p
X 2p u
zk = (−1) 2
p p+2
cos2p cos pu.
2
k=1

Ex. 14
cos(x + ky) est la partie réelle de ei(x+ky) = eix eiky , donc :
n  
X n  
X
n n ix iky
cos(x + ky) est la partie réelle de e e .
k k
k=0 k=0
En utilisant la formule du binôme, il s’ensuit que :
n  
X n n
cos(x + ky) est la partie réelle de eix 1 + eiy .
k
k=0
y y y y iy n y i ny
i i −i
On a 1 + eiy = e 2 e 2 +e 2 = 2 cos e 2 d’où il résulte 1 + eiy = 2n cosn e 2 .
2 2
 
ny
n y i x+ 2
La partie réelle de eix 1 + eiy est donc celle de 2n cosn e c’est-à-dire :
2
y ny
 
2n cosn cos x + .
2 2
k
En notant que (−1) cos(x + ky) = cos(x + ky + k p), il suffit de remplacer y par y + p dans la formule précédente.
   
y p y n y p y
On a cos + = − sin , d’où cos + = (−1)n sinn .
2 2 2 2 2 2
 
y p
Pour cos x + +n , il faut distinguer n pair et n impair.
2 2
   
p p
En effet, cos u + 2p = (−1)p cos u et cos u + (2p + 1) = (−1)p+1 sin u.
2 2
En conclusion,

pour n pair, n = 2p, on a :


2p  
X 2p y
(−1)k cos(x + ky) = (−1)p 22p sin2p cos (x + py),
k 2
k=0

pour n impair, n = 2p + 1, on a :
!
X
2p+1
2p + 1

k p 2p+1 2p+1 y y
(−1) cos(x + ky) = (−1) 2 sin sin x + (2p + 1) .
k 2 2
k=0

105
Chapitre 2 : Nombres complexes et trigonométrie

Ex. 15
n−1
X n−1
X
−−→ −−→
1 ) O étant l’origine du repère, zk est l’affixe de OAk , donc zk est l’affixe de OAk .
k=0 k=0
n−1
X n−1
X −−→ −

Puisque zk = 0 , OAk = 0 et O est l’isobarycentre des Ak , 0 < k < n − 1, il s’ensuit que :
k=0 k=0
n−1
X −−→ −→
MAk = n MO .
k=0

n−1
X −−→
La condition MAk = n s’écrit donc OM = 1.

k=0
L’ensemble des points M vérifiant 1) est le cercle G de centre O et de rayon 1.
n−1
X n−1
X
2 2 2
2 ) On a MAk = nMO + OAk .
k=0 k=0
n−1
X n−1
X
2 2
Puisque |zk | = 1 on a OAk = n et la condition MAk = 2n se lit OM 2 = 1.
k=0 k=0
L’ensemble des points M vérifiant 2) est à nouveau le cercle G.

Ex. 16
n−1
X  
cos kx p
La fonction fn de R dans R, définie par fn (x ) = , est définie sur Dn = R \ + k p /k ∈ Z .
cosk x 2
k=0
n−1
!k
X e
ix
Pour tout x dans Dn , on a fn (x ) = Re .
cos x
k=0
ix
e
On a = 1 si et seulement si x ≡ 0 mod(p), et alors fn (x ) = n . Les réels k p, k ∈ Z, ne sont donc pas solution.
cos x
ix   p
e
Pour ≠ 1, c’est-à-dire x ≡ 0 mod(p) (et aussi x ≡ mod(p)), on a :
cos x 2
inx
!k e
n−1
X ix 1−
e cosn x cosn x − cos nx − i sin nx
= ix = .
k=0
cos x e − i sin x cosn−1 x
1−
cos x
sin nx
Il s’ensuit fn (x ) = . Les solutions cherchées sont donc les réels :
sin x cosn−1 x
 
k  p
x = p, x ≡ 0 mod
n 2
k
c’est-à-dire x = p avec k entier relatif tel que 2k ∉ n Z.
n

Ex. 17

1 ) Les solutions de (E ) sont les racines quatrièmes des solutions de E1 : Z 2 + Z + 1 = 0 c’est-à-dire les racines
quatrièmes de j et j2 = j.
 
p +k p
2i p i
6 2
Avec j = e 3, les quatre solutions de z 4 = j sont e , 0 < k < 3, c’est-à-dire :

ip i i2p −i 7p i −i 5p 5p p
e 6,e 3 ,e 6 =e 6 et e 3 = e 3.

106
Exercices

Sachant que j2 = j, les solutions de Z 4 = j2 sont les conjuguées des précédentes. On a ainsi trouvé les huit
solutions de (E ).
2 ) D’après 1), on a :
z8 + z4 + 1 =
        
i p −i p 2i p −2i p 5i p −5i p i p −i p
z −e 6 z −e 6 z −e 3 z −e 3 z −e 6 z −e 6 z −e 3 z −e 3

donc en effectuant les produits des facteurs conjugués :


! ! ! !
8 4 2 p 2 2p 2 5p 2 p
z +z +1= z − 2z cos + 1 z − 2z cos +1 z − 2z cos +1 z − 2z cos + 1
6 3 6 3
 √   √  
= z2 − z 3 + 1 z2 + z + 1 z2 + z 3 + 1 2
z −z+1 .

2  
3 ) On a X 4 + X 2 + 1 = X 2 + 1 − X2 = X2 + 1 + X X2 + 1 − X (1).
 
En appliquant (1) pour X = z , il vient z + z + 1 = z + z + 1 z − z 2 + 1 .
2 8 4 4 2 4

On a donc, toujours d’après (1) :


  
z8 + z4 + 1 = z2 + z + 1 z2 − z + 1 z4 − z2 + 1
et il reste à factoriser z 4 − z 2 + 1.
2
En écrivant z 4 − z 2 + 1 = z 4 + 2z 2 + 1 − 3z 2 = z 2 + 1 − 3z 2 , il vient :
√  √ 
z4 − z2 + 1 = z2 + z 3 + 1 z2 − z 3 + 1
et finalement :
  √  √ 
z8 + z4 + 1 = z2 + z + 1 z2 − z + 1 z2 + z 3 + 1 z2 − z 3 + 1 .

Ex. 19

1 ) z = ia , a ∈ R, est solution si et seulement si 2a 2 + 6a − 20 + ia 4 − a 2 = 0 ; c’est-à-dire :
2a 2 + 6a − 20 = 0 et a (a − 2)(a + 2) = 0.
Alors a = 2 convient, d’où la solution : z0 = 2i .
On factorise z 3 − 2z 2 + 2(2 − 3i )z − 20 par (z − 2i ) et on obtient :

z 3 − 2z 2 + 2(2 − 3i )z − 20 = (z − 2i ) z 2 − 2(1 − i )z − 10i .
L’équation z 2 − 2(1 − i )z − 10i = 0 a pour discriminant réduit :
2
d′ = (1 − i )2 + 10i = 8i = 2(1 + i ) .
Les racines de cette équation sont alors z1 = 3 + i et z2 = −1 − 3i .
1  2
2 ) L’affixe de G est z + z1 + z2 , c’est donc .
3 0 3
 
− |z − 2i |2 + |z − 3 − i |2 + |z + 1 + 3i |2 = 36 se développe en zz − 2 z + z − 4i z − z = 20 c’est-à-dire :
avec x = Re z et y = Im z , (x − 2)2 + (y + 4)2 = 40.

C’est une équation cartésienne du cercle de centre A = (2, −4) et de rayon 2 10.

Ex. 20
n−1
X n−1
X
Cn = (n − k ) cos(k + 1)u est la partie réelle de Sn = (n − k )ei (k+1)u .
k=0 k=0
n−1
X n
X
En posant v = eiu et n − k = <, il vient Sn = (n − k )vk+1 = <vn−<+1 soit aussi:
k=0 <=1

107
Chapitre 2 : Nombres complexes et trigonométrie

n
X 1−k
Sn = vn kv
k=1
(rappelons que k et < sont des variables muettes).
n
X n (n + 1) n (n + 1)
Pour v = 1, c’est-à-dire u ≡ 0 mod(2p), on a Sn = k= donc Cn = .
2 2
k=1
  n
X
1 k−1
Pour v ≠ 1, on a Sn = v P n
où on a posé P (x ) = kx .
v
k=1
n
X n+1
k x −1
On remarque alors que la fonction P est la dérivée de Q définie par Q(x ) = x = donc :
x −1
k=0
n+1 n
nx − (n + 1)x + 1
P (x ) = .
(x − 1)2
−1
nv −(n + 1) + vn
Il en résulte Sn = 2 .
v−1 −1
 2  2
2 −i u i u u u
Avec v = eiu , il vient v−1 −1 = e−iu e 2 −e 2 = e−iu − 2i sin = −4e−iu sin2 , puis :
2 2
−iu
 (n+1)iu

n 1−e + 1 − eniu iu
n e −1 +e −e
iu
Sn = = .
−iu 2 u 2 u
4e sin 4 sin
2 2
n (cos u − 1) + cos u − cos(n + 1)u n cos u − cos(n + 1)u
D’où finalement Cn = soit aussi Cn = − + .
u 2 2 u
4 sin2 4 sin
2 2

Ex. 21 n
X X n

Nous allons montrer que l’on a zk = |zk | si et seulement si les zk ont même argument.

k=1 k=1
1 ) Notons que, si les zk ont même argument u, on a zk = |zk | eiu , d’où :

Xn X n X n
iu
zk = e |zk | = |zk |.

k=1 k=1 k=1
2) Soit n = 2.
  2 2
La condition |z1 + z2 | = |z1 | + |z2 | équivaut à z1 + z2 z +z = |z1 | + |z2 | + 2 |z1 | |z2 |, c’est-à-
 1 2
dire z1 z2 + z2 z1 = 2 |z1 | |z2 | ou encore 2 Re z1 × z2 = 2 z1 z2 c’est-à-dire z1 z2 ∈ R+ .
Enfin z1 z2 ∈ R+ équivaut à arg z1 = arg z2 .

Hypothèse de récurrence
n
X X n

Si uk = |uk |, alors les nombres uk ont même argument.

k=1 k=1

Xn+1 X n+1 Xn

Supposons zk = |zk | et posons Z = zk . On a :

k=1 k=1 k=1

Xn+1 X n n+1
X

zk < zk + |zn+1 | < |zk |,

k=1 k=1 k=1
donc :
n
n+1
X X n+1
X

| zk | < zk + |zn+1 | = |Z | + |zn+1 | < |zk |.

k=1 k=1 k=1

108
Exercices

On en déduit alors :
Xn X n

(1) zk = |zk |

k=1 k=1
(2) |Z + zn+1 | = |Z | + |zn+1 |.
n
X
Notons que, les zk étant non nuls, il vient |Z | = |zk | ≠ 0, donc Z ≠ 0.
k=1
(1) et l’hypothèse de récurrence donne : pour 1 < k < n , les zk ont même argument u.
De (2), on déduit que Z et zn+1 ont même argument.
n
X
Or Z = zk admet u pour argument, donc les zk , 1 < k < n + 1, ont tous même argument.
k=1
La propriété annoncée est donc héréditaire, et elle est vraie pour tout n > 1 d’après le principe de récurrence.

Ex. 22
 1 + x 2n
1 ) 1 n’est pas solution de (E ), l’équation équivaut donc à x ∈ C \ {1}, = 1 c’est-à-dire x ∈ C \ {1},
1−x
1+x i kp
 i kp
 i kp
= e n , −n + 1 < k < n ou encore à x ∈ C \ {1}, x e n + 1 = e n − 1, −n + 1 < k < n .
1−x
i kp
e n −1
Il n’y a pas de solution pour k = n ; les solutions de (E ) sont xk = , − n + 1 < k < n − 1, soit encore :
i kp
e n +1
i kp
 i kp −i kp

e 2n e 2n − e 2n kp
xk =
i kp
 i kp −i kp
 = i tan 2n , − n + 1 < k < n − 1.
e 2n e 2n + e 2n

2 ) Le produit des racines non nulles de (E ) est :


Y n−1
Y
kp kp
Pn = i tan = tan2 .
2n 2n
1<|k|<n−1 k=1
n−1
Y n−1
Y  
kp (n − k )p (n − k )p p kp kp
Avec cos2 = cos2 et cos = cos − = sin ,
2n 2n 2n 2 2n 2n
k=1 k=1
il vient en conclusion, Pn = 1.

Ex. 23
−−→′ −→
AM et AM colinéaires se traduit par z 2 multiple réel de z − 1.

A, M et M ′ sont colinéaires si et seulement si il existe l réel tel que z 2 = l(z −1) (1). De (1), on déduit z 2 = l z −1

d’où z 2 (z − 1) = z 2 z − 1 .
 
On a donc z − z zz − z − z = 0 ce qui a lieu lorsque :
y
z=z (M appartient à l’axe des réels) ou
2
|z | − 2 Re(z ) = 0 c’est-à-dire x 2 + y2 − 2x = 0 (avec
z = x + iy, (x, y) ∈ R2 ) (M appartient au cercle # passant N (z 2 ) M ′ (1 + z 2 )
par O et de centre A = (1, O )).
 
Réciproquement, si z 2 (z −1) = z 2 z −1 le nombre z 2 z − 1
est réel, donc z 2 est multiple réel de (z − 1). L’ensemble cher- M (z )
ché est donc la réunion de l’axe réel et du cercle #.
u
Remarque : pour M (z ) sur #, on a : z = 1 + eiu d’où : u/2
O A x
u iu u #
z = 2 cos e 2 et z 2 = 4 cos2 (z − 1).
2 2

109
Chapitre 2 : Nombres complexes et trigonométrie

Ex. 24

A′ se déduit de A par la similitude de centre B , d’angle p/4 et de rapport 1/ 2. Soit a, b, c, d, a ′ , b′ , c ′ , d ′ les
affixes respectives de A, B, C, D , A′ , B′ , C′ , D ′ dans le plan rapporté à un repère orthonormal direct.
1 ip
On a a ′ − b = √ e 4 (a − b)
2
1 D
soit a ′ − b = (1 + i )(a − b), D′
2
de même
1 C′
b′ − c = (1 + i )(b − c ),
2
1
c ′ − d = (1 + i )(c − d ),
2
1
d ′ − a = (1 + i )(d − a ). A
2
On en déduit que : C
1 
a ′ − c′ = (b − d )(1 − i ) + (a − c )(1 + i ) , p/4 B
2
A′
1 
b′ − d ′ = (b − d )(1 + i ) + (c − a )(1 − i ) .
2 B′
On remarque alors que a ′ − c ′ = −i (b′ − d ′ ). L’égalité des modules donne A′ C′ = B′ D ′ .
d−−→
−−→ p    
L’égalité des arguments donne (D ′ B′ , C′ A′ ) = − mod(2p) et donc l’orthogonalité de A′ C′ et B′ D ′ .
2

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