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II.1 Introduction :
Les systèmes automatisés sont de plus en plus complexes et doivent répondre à des enjeux
majeurs de sureté de fonctionnement afin de garantir leurs bons fonctionnements. Ainsi, l’élaboration
de méthodes de diagnostic devient primordiale dès la phase de conception du système afin de
connaître à chaque instant son état de fonctionnement.
Les méthodes de diagnostic des défaillances utilisées dans les différents secteurs industriels
sont très variées. Leur principe général consiste à confronter (Comparer) les données relevées au cours
du fonctionnement réel du système dynamique avec la connaissance que l’on a de son fonctionnement
nominal. La forme, sous laquelle se présente la connaissance sur le système, conditionne les
différentes méthodes utilisées pour le diagnostic.
Variable «a»
m1(t) r1(t)
Capteur 1
Résultat
(Capteur en
r2(t) défaut)
m2(t) Vote
Capteur 2 Comparaison
Logique
r3(t)
m3(t)
Capteur 3
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USTHB/FEI Cours Diagnostic 2eme année Master AIP/AS
Le comparateur compare les trois signaux m1(t), m2(t) et m3(t) mesurés respectivement par
les trois capteurs et délivre respectivement trois signaux appelés "Résidus" r1(t), r2(t) et r3(t) donnés
par les équations suivantes :
Les signaux résidus obtenus r1(t), r2(t) et r3(t) sont ensuite binarisés par une opération de
seuillage (r(t)=1, présence de défaut/r(t)=0, absence de défaut), le fait de dépasser un seuil critique
présente des risques sur le fonctionnement du système. A travers une table de signature, un vote
logique fournit suivant les valeurs des résidus une information conforme ou erronée (Capteur en
défaut).
La redondance matérielle possède plusieurs avantages tels que la fiabilité et les bonnes
performances. En revanche, celle-ci impose de nombreuses contraintes de coûts, de poids et
d'encombrements, du fait des composants additionnels, ainsi qu’un champ d’application strictement
limité aux défauts de capteurs.
Dans ce cas les connaissances utilisables reposent sur le savoir d’experts et sur un ensemble
de données issues de l’installation à surveiller correspondant aux divers modes de fonctionnement.
Suivant ce type d’approche, on retrouve l’ensemble des méthodes basées sur l’intelligence artificielle.
L’intelligence artificielle est une branche de l’informatique qui traite la reproduction par la
machine de certains aspects de l’intelligence humaine. Dans cette catégorie, nous retrouvons toutes
les méthodes basées sur l’IA :
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Lorsque les observations sont de type numérique, l’approche par reconnaissance des formes
peut être employée sur des problèmes complexes tels que le nucléaire, l’industrie automobile, les
réseaux téléphonique, où la modélisation du procédé est souvent difficile à mettre en œuvre. D’un
point de vue général, l’approche par reconnaissance des formes consiste à déterminer à quelles formes
un objet observé est similaire, ou autrement dit, à quelle classe d’objets connus il peut être associé.
La forme est représentée par un ensemble de paramètres ou attributs caractéristiques qui peuvent
être numériques ou symboliques. La méthode regroupe l’ensemble des méthodes permettant la
classification automatique d’objets, suivant leur ressemblance par rapport à un objet de référence,
c'est-à-dire, de décider à quelle classe d’objets connus, l’objet observé, appelé également forme, doit
être affecter.
D/ Logique floue :
La logique floue est une théorie mathématique, qui tient compte des incertitudes et permet
une fusion des informations. L’approche floue s’appuie sur la construction d’un dispositif, appelé
système d’inférences floues, capable d’imiter les prises de décision d’un opérateur humain à partir des
règles verbales traduisant ses connaissances relatives à un processus donné. Trouver une relation
mathématique entre un défaut et ses symptômes s’avère souvent difficile. Cependant, en s’appuyant
sur leur expérience, les opérateurs humains sont capables de déterminer l’élément défaillant qui est à
l’origine des symptômes observés. Ce type de savoir peut être exprimé à l’aide des règles de la forme
: « SI condition ALORS conclusion ». Où la partie condition contient les symptômes observés et la partie
conclusion comporte l’élément défaillant. Ainsi le problème de diagnostic est considéré comme un
problème de classification. Le vecteur des symptômes du classificateur, élaboré à partir des grandeurs
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mesurées sur le système, peut être vu comme une forme, qu’il s’agit de classer parmi l’ensemble des
formes correspondant à un fonctionnement normal ou non.
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entrées et les sorties du système) sur une fenêtre d’estimation. Ces équations s’appellent des RRAs
(Relations de Redondance Analytique). La génération de telles relations permet d’engendrer des
résidus. Si ces résidus sont nuls, les mesures sont cohérentes par rapport au modèle, le système est
déclaré sans défaut. Cette méthode permet de détecter et de localiser les défauts d’actionneurs et de
capteurs.
L’architecture générale du système FDI basé sur le modèle est donnée par la figure ci-dessous :
Défauts
Commandes Mesures
u(t) y(t)
Système
Actionneurs Capteurs
Physique
Modèle
Mathématique
-Génération de résidus
Composant en défaut
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