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LE DOCUMENT UNIQUE DE

DELEGATION

1
Document Unique de
Délégation

• Un document qui permet de définir les


responsabilités : civiles - pénales

• Des dirigeants pleinement conscients de leur


périmètre de responsabilité, dotés de moyens
matériels et humains leur permettant d’assumer
leur responsabilité

• La protection apportée par la garantie


d’assurance

2
L’organisation judiciaire
française
ORDRE JUDICIAIRE
ORDRE ADMINISTRATIF

CIVIL PENAL

COUR DE CASSATION
CONSEIL D’ETAT

COUR D’APPEL
COUR ADMINISTRATIVE
COUR D’ASSISES
TRIBUNAL DE GRANDE
INSTANCE
TRIBUNAL
CORRECTIONNEL TRIBUNAL
ADMINISTRATIF
TRIBUNAL D’INSTANCE
TRIBUNAL DE POLICE

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LA RESPONSABILITE CIVILE

DEFINITION

• C’est le lien juridique qui unit l’auteur d’un


dommage, appelé responsable, à la victime.

Responsable  Victime

La responsabilité civile, c’est l’obligation légale, pour


toute personne physique ou morale, de réparer les
dommages causés à autrui.

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LA RESPONSABILITE CIVILE

Elle peut trouver sa source :

• dans la faute ou dans le fait des autres dont on


a la garde : c’est la responsabilité délictuelle
et/ou quasi-délictuelle.

• dans l’exécution d’un contrat. C’est la


responsabilité contractuelle.

• Les responsabilités contractuelle et délictuelle


ne se cumulent pas, elles sont alternatives.

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LA RESPONSABILITE CIVILE

CONDITIONS DE LA RESPONSABILITE CIVILE :


• La Responsabilité Civile est engagée lorsque trois
éléments sont réunis :
– la faute du responsable,
– le préjudice subi par la victime,
– un lien de causalité entre la faute et le préjudice.

LA REPARATION :
• La réparation intervient, en général, sous forme de
dommages et intérêts.

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LA RESPONSABILITE CIVILE
DELICTUELLE

• La victime est un tiers, n’ayant aucun lien de droit


avec l’association ou la personne physique auteur
du dommage.

• La Responsabilité Civile sera de nature délictuelle ou


quasi délictuelle.

• Obligation pour toute personne physique ou morale


de réparer les dommages causés par :

– ses propres actes (maladresse, négligence, inobservation


des règlements …), articles 1382 et 1383 du Code Civil.

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LA RESPONSABILITE CIVILE
DELICTUELLE

• Le fait des personnes dont on doit répondre :


– Les parents du fait de leurs enfants mineurs : art. 1384-4
du Code Civil,
– Les employeurs du fait de leurs salariés : art. 1384 – 5 du
Code Civil,
– Les instituteurs du fait de leurs élèves : art. 1384 – 6 et 8
du Code civil.
– Depuis 1991, la Cour de Cassation a étendu la portée
de l’article 1384 – 1 du Code Civil en posant le principe
de responsabilité d’une association du fait de ses
membres dès lors qu’elle se voit confier l’organisation
et le contrôle à titre permanent du mode de vie de
ces derniers (Arrêt BLieck).

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LA RESPONSABILITE CIVILE
DELICTUELLE

• Le fait des choses qu’on a sous sa garde :


article 1384 -1 du Code Civil.

• Le fait des animaux qu’on a sous sa garde :


article 1385 du Code Civil.

• Du fait des bâtiments : article 1386 du Code Civil.

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LA RESPONSABILITE CIVILE
DE L’ETABLISSEMENT
La responsabilité civile de l’établissement du fait des personnes
accueillies

Avant 1991, les associations qui accueillaient des personnes atteintes


de handicap mental ou physique n’étaient responsables que des
fautes commises dans la surveillance.

• Principe (Cass. Pl. 29/03/1991 – Centres éducatifs du Limousin /


Blieck) : présomption de responsabilité pour les établissements :

– qui ont accepté la prise en charge de la personne accueillie,

– qui ont les moyens d’organiser et de contrôler le mode de vie


de la personne prise en charge,

– qui peuvent exercer ce contrôle de façon permanente.


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LA RESPONSABILITE CIVILE DE
L’ETABLISSEMENT

Mineurs ou Majeurs placés dans un


établissement de handicap,
physique ou mental sur la base d’un
contrat.

L’établissement n’est responsable de plein droit des dommages


causés à des tiers que pendant les périodes durant lesquelles il
exerce effectivement sur le mineur ou majeur son pouvoir de
surveillance et de contrôle.
(Cass. 2éme Civ -25/02/1998 – Cass. Crim. 15/06/2000 Nicolas X).

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LA RESPONSABILITE CIVILE
CONTRACTUELLE

• La victime est un résident ou un membre de l’association


(bénévoles, salariés, dirigeants, résidents, personnes
accueillies…).

• La loi du 2 janvier 2002 formalise encore plus le contrat


passé entre l’établissement du handicap physique ou
mental et la famille.

• La Responsabilité Civile sera a priori de nature


contractuelle.

• Les Collectivités sont tenues au respect de prudence et


de diligence dans l’organisation des activités

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LA RESPONSABITE CIVILE
CONTRACTUELLE

Cette obligation peut revêtir deux formes :


• Obligations de moyens
– L’association doit assurer la sécurité des personnes prises en
charge et doit tout mettre en œuvre pour éviter la
survenance d’accident,
– Il appartient à la victime de rapporter la preuve du
manquement de l’association à ses obligations.

Ainsi la victime pourrait reprocher à l’association :


– un défaut d’organisation,
– une faute de surveillance,
– une erreur d’appréciation du risque encouru,
– une absence de conseil

13
LA RESPONSABILITE CIVILE
CONTRACTUELLE

• Obligations de résultat
 L’association est tenue de réparer les
conséquences dommageables de tout accident.

 La victime n’a pas à apporter la preuve d’un


manquement de l’association à ses obligations.

L’obligation de résultat est présente notamment :


– en matière de transport,
– en matière d’intoxication.

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LA RESPONSABILITE CIVILE
CONTRACTUELLE

La Responsabilité Civile de l’association à l’occasion de


dommages subis par les personnes accueillies
• Un régime particulier pour certains types d’établissements
(ESAT…)
– Application de la législation sur les accidents du travail
La victime peut mettre en cause l’établissement :
• en cas de faute intentionnelle de l’employeur,
• en cas de faute inexcusable de l’employeur.
• Règles applicables pour les autres établissements
– Tentative des tribunaux pour étendre la jurisprudence
Blieck.
– Mais la Cour de Cassation a décidé que les
établissements n’étaient tenus qu’à une obligation de
moyens
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LA RESPONSABILITE PENALE

• Définition
– C’est l’obligation pour un individu qui a transgressé une
règle de supporter les peines et sanctions prévues par les
lois et règlements en raison d’une infraction précisément
définie du Code Pénal.
Responsable  La Société
• La faute commise doit nécessairement répondre à une
définition légale d’infraction.

Responsabilité pénale des Responsabilité pénale des


personnes physiques personnes morales
(depuis le 01/03/1994)

La responsabilité pénale des personnes morales n’exclut pas celles des personnes physiques.

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LA RESPONSABILITE PENALE

• La responsabilité pénale des Personnes Morales


– Les Personnes Morales peuvent encourir des sanctions
pénales à l’occasion d’infractions commises, pour leur
compte, par leurs dirigeants ou représentants.

• Quelles sont les infractions pour lesquelles la responsabilité de


l’association peut être retenue ?
– En matière de crimes et délits contre les personnes :
• Homicide involontaire, violences involontaires,
• risque de mort causée à autrui.
– En matière de crimes et délits contre les biens :
• abus de confiance, organisation frauduleuse
d’insolvabilité,
• destructions, dégradations de biens,
• atteintes aux systèmes informatiques

17
LA RESPONSABILITE PENALE
• Dans quelles conditions la responsabilité pénale de
l’association pourra t-elle être engagée ?
– L’infraction a été commise par :
• les organes de l’association (Conseil d’Administration,
Assemblée Générale, bureau, congrès…),
• les représentants de l’association (les représentants légaux, les
salariés disposant d’un large mandat ou d’une importante
délégation de pouvoir, les dirigeants de fait).
– L’infraction a été commise pour le compte de l’association

• Les sanctions appliquées en matière de


responsabilité pénale des associations
• Amendes.
• Confiscation de biens.
• Placement sous surveillance judiciaire.
• Dissolution.

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LA RESPONSABILITE PENALE

• La responsabilité pénale des dirigeants et du personnel de


l’association
– Principe
• La responsabilité de l’association et celle des
personnes physiques peuvent se cumuler.
• Comme tout citoyen, un directeur d’établissement
peut être mis en cause devant une juridiction
répressive s’il a commis une infraction dans l’exercice
de ses fonctions.
• C’est souvent du fait d’accidents graves subis par
des personnes accueillies.

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LA RESPONSABITE PENALE

• Dans quels cas les dirigeants et le personnel d’un établissement


peuvent-ils être déclarés responsables pénalement ?

– S’ils ont volontairement porté atteinte à l’intégrité physique


d’une personne prise en charge.

– Si du fait de son imprudence ou de sa négligence, une


personne accueillie a subi ou causé un dommage :
• Le manquement à l’obligation de surveillance peut
constituer l’infraction d’homicide involontaire.

- Une loi récente est venue toutefois assouplir la législation en


vigueur : la loi Fauchon relative aux délits non intentionnels.

20
LA RESPONSABILITE PENALE

PRINCIPAUX MOTIFS DE POURSUITE DANS LES


ETABLISSEMENTS MEDICO-SOCIAUX

•Le non-respect des règles d’hygiène et de


sécurité (les chutes, l’incendie…).

•La distribution de médicaments.

• La non information de mauvais traitements.

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LA RESPONSABILITE PENALE

• Conditions de la responsabilité pénale des dirigeants


 Une évolution récente : la Loi Fauchon (10 juillet 2000)
- Pourquoi cette loi ? Pour protéger les décideurs publics
face à l’augmentation des procédures pénales, y
compris dans les situations où ils n’étaient pas
directement impliqués.
- Les infractions visées : les fautes non intentionnelles
(homicides et blessures involontaires – mise en danger de
la vie d’autrui).
- Si causalité directe entre la faute commise par le
dirigeant et l’accident : une faute simple suffit.
- Si causalité indirecte entre faute et accident : nécessité
d’une faute qualifiée , c’est-à-dire grave consistant à
avoir violé de façon manifestement délibéré la loi ou le
règlement ou avoir exposé autrui à un risque d’une
particulière gravité que l’on ne pouvait ignorer.

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LA RESPONSABILITE PENALE
ET LA DELEGATION DE POUVOIR

• La délégation de pouvoir est l’acte par lequel le délégant


transfère au délégataire une partie de ses pouvoirs.
• La délégation de pouvoir a pour effet de transférer la
responsabilité pénale du délégant.
• La délégation peut s’exercer en matière d’hygiène, de
sécurité, de gestion, etc …
• Le délégataire doit avoir un niveau élevé de
responsabilité et bien maîtriser les techniques qu’il doit
appliquer.
• La délégation doit être écrite et être précisément définie.
• La délégation doit s’accompagner de l’allocation des
moyens (matériels et humains) pour exercer la
responsabilité déléguée.

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LA RESPONSABILITE
DES DIRIGEANTS ET MANDATAIRES
SOCIAUX

Une responsabilité particulière liée à la gestion des associations

• Il s’agit d’une responsabilité définie en droit par le Code Civil et par la


jurisprudence du droit des Sociétés.
– Principe posé par les articles 1991 et suivants du Code Civil : le dirigeant doit
répondre, à l’égard de l’association, des fautes de gestion commises dans le
cadre du mandat qui lui a été confié.

• Qui est concerné ?


– Les dirigeants de droit : Président – Vice - Président – Trésorier – Administrateur.
– Les dirigeants salariés disposant d’un mandat de gestion ou d’une délégation de
pouvoir sur la gestion de l’association.
– Mais aussi ceux qu’on pourra qualifier de dirigeants de fait alors qu’ils n’ont pas de
mandat formel.
Sont potentiellement visés : les Directeurs, les responsables comptables

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LA RESPONSABILITE
DES DIRIGEANTS ET MANDATAIRES
SOCIAUX

• Le régime de responsabilité
– Le principe : une responsabilité fondée sur la faute
• Le dirigeant n’est donc pas garant par principe des obligations
qui pèsent sur l’association.
• Le dirigeant répond à la fois de son dol (intention de nuire à
l’association) mais aussi de ses simples fautes de gestion.
• Bien entendu, le lien de causalité entre le préjudice subi par
l’association et la faute doit être établi.

• Les conséquences
– Le dirigeant engage sa responsabilité personnelle.
– Les conséquences pécuniaires pèseront sur son patrimoine
personnel.
– En cas de décès, les sommes s’inscriront au passif de la succession
– Si procédure de redressement ou liquidation judiciaire, le Tribunal
peut étendre la procédure au dirigeant (action en comblement du
passif).

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LA RESPONSABILITE
DES DIRIGEANTS ET MANDATAIRES
SOCIAUX

• La responsabilité des mandataires sociaux à l’égard des tiers

– Le principe : le dirigeant agissant pour le compte de


l’association, c’est cette dernière qui doit réparation des
dommages causés aux tiers.

– Mais ! La Cour de Cassation, en 2003 puis en 2004, a


considéré que la responsabilité du dirigeant peut également
être recherchée par les tiers si trois conditions sont réunies
lorsque :
• le dirigeant a commis une faute intentionnelle,
• d’une particulière gravité,
• et incompatible avec l’exercice normal des fonctions
sociales.

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LA RESPONSABILITE DES
DIRIGEANTS ET MANDATAIRES
SOCIAUX

• 3 principaux types d’agissements engagent la


responsabilité du dirigeant
– L’inobservation des dispositions législatives ou
réglementaires.
– La violation des statuts.
– Une faute commise dans la gestion.

• Exemples concrets
– Fausse déclaration fiscale.
– Pratique commerciale déloyale.
– Irrégularités comptables.
– Engagement contractuel téméraire (irréfléchi).
– Prise de risques anormale dans les placements financiers…

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La protection apportée par le
contrat d’assurance

• L’objet de la garantie d’assurance : se


substituer à l’auteur du dommage ou à celui
tenu de le réparer.

• La garantie se doit de protéger la personne


morale mais également les dirigeants au
regard des responsabilités propres qu’ils
peuvent encourir.

• L’exception des condamnations pénales qui ne


peuvent être couvertes.
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La protection apportée par le
contrat d’assurance
 La notion de projet associatif

Assurer le projet associatif permet de garantir


l’ensemble des acteurs, y compris ceux visés
par le DUD et les délégations de pouvoirs au
regard des responsabilités propres qu’ils
peuvent encourir.
Avantages :
- Interlocuteur (assureur) unique
- Eviter les « vides de garanties » (trous de
garanties)
- Absence de conflits d’intérêts entre assureurs
- Approche globale tarifaire plus avantageuse
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La protection apportée par le
contrat d’assurance

 Quelques points de vigilance sur les garanties


accordées

- Les bénéficiaires (tous les acteurs, tous les


dirigeants, les participants ponctuels).
- Les évènements pris en charge (périls
dénommés, tous risques sauf, Resp.Civile -
Défense, Défense Pénale toutes causes…)
- Les montants de garantie (Resp.Civile, Frais de
Défense Pénale).

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