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ECA/SRO-EA/ICE/2011/07

Original: English
NATIONS UNIES
COMMISSION ECONOMIQUE POUR L’AFRIQUE

Bureau Sous‐Régional pour l’Afrique de l’Est 

07

15ème Réunion du Comité Intergouvernemental d’Experts

(CIE)

Thème : “Pour un Développement durable de l’Industrie Touristique en Afrique de l’Est”

Djibouti, République de Djibouti

21—24 Février 2011

  RAPPORT INTERIMAIRE SUR LA MISE EN ŒUVRE DES


PROGRAMMES REGIONAUX ET INTERNATIONAUX,
NOTAMMENT LE NOUVEAU PARTENARIAT POUR LE
DEVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE (NEPAD), LES
OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE
DEVELOPPEMENT (OMD)
B.P 4654, ET
Kigali, Rwanda. D’AUTRES
Tel: +250 0252 586548/49 INITIATIVES
Fax: +250 0252 586546 - Courriel : easrdc@uneca.org
SPECIALES DANS LA SOUS-REGION
 

P.O. Box 4654, Kigali, Rwanda. Tel: +250 252 586548/49 Fax: +250 252 586546 - E-mail : easrdc@uneca.org
 
Abréviations et sigles

AfT Aide pour le commerce

AMCF4D Conférence ministérielle africaine sur le financement pour le


développement

AMESD Surveillance de l’environnement en Afrique pour le


développement durable

APE Accord de partenariat économique

ASS Afrique sub-saharienne

BAD Banque africaine de développement

CAFRAD Centre africain de formation et de recherches administratives


pour le développement

CAE Communauté de l’Afrique de l’Est

CEA Commission économique pour l’Afrique

CER Communauté économique régionale

CEWARN Mécanisme d’alerte précoce et de réponse aux conflits

CIRGL Conférence intergouvernementale sur la Région des Grands


Lacs

CIT Coalition internationale pour l’accès à la terre

CLIMDEV Programme Climat pour le Développement en Afrique

CODESRIA Conseil pour le développement de la recherche en sciences


sociales en Afrique

COI Commission de l’Océan indien

COMESA Marché commun de l’Afrique orientale et australe

FAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et


l’agriculture

FIDA Fonds international de développement agricole

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GA-SRP/OMD Groupe d’apprentissage des pays africains sur les stratégies de
réduction de la pauvreté et les objectifs du millénaire pour le
développement

ICPAT Programme de renforcement des capacités de l’IGAD contre le


terrorisme

IGAD Autorité intergouvernementale pour le développement

MAEP Mécanisme africain d’évaluation par les pairs

MCR Mécanisme de coordination régionale

NCTTCA Autorité de coordination du transport en transit du Couloir Nord

NEPAD Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique

OIG Organisation intergouvernementale

OMD Objectifs du Millénaire pour le développement

OSIWA Initiative pour une société ouverte en Afrique de l’Ouest

OSSREA Organisation pour la recherche en sciences sociales en Afrique


orientale et australe

ONUDC Office des Nations Unies contre la drogue et le crime

ONUDI Organisation des Nations Unies pour le développement industriel

ONU-Habitat Centre des Nations Unies pour les établissements humains

PNUAD Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement

PNUD Programme des Nations Unies pour le développement

SRP Stratégie de réduction de la pauvreté

TEC Tarif extérieur commun

UA Union africaine

UNESCO Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la


culture

UNICEF Fonds d’urgence des Nations Unies pour l’enfance

ZLE Zone de libre échange

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I. INTRODUCTION

1. En 2002, l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies a adopté


le Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) comme cadre
dans lequel la communauté internationale, y compris le système des Nations Unies,
canaliserait son appui au développement de l'Afrique. À cet égard, le système des
Nations Unies a élaboré une structure globale au niveau mondial, régional et national
pour soutenir l'initiative et assurer le maximum de résultats. En tant qu'organe
régional de l'Organisation des Nations Unies, la Commission économique des
Nations Unies pour l'Afrique (CEA) s'est vu confier la responsabilité de la
coordination de l’appui des Nations Unies au NEPAD aux niveaux régional et sous-
régional (résolution 57/7 de 2002 de l'Assemblée générale). À cette fin, le
Mécanisme de consultation régionale (MCR) a été créé en 2002 dans le but de
coordonner tous les organismes des Nations Unies et les organisations travaillant en
Afrique en appui au NEPAD et la CEA en fut désignée le coordinateur. Sur la base
des priorités du NEPAD, des groupes thématiques ont été créés dans le cadre du
MCR. Ces groupes ont fait l'objet d’une reconfiguration continue afin de soutenir
efficacement la mise en œuvre du NEPAD. Il existe actuellement neuf groupes
thématiques :

ƒ développement des infrastructures, la CEA ;


ƒ gouvernance, coordinateur, le PNUD ;
ƒ agriculture, sécurité alimentaire et développement rural, coordinateur, la
FAO ;
ƒ environnement, population et urbanisation, coordinateur, ONU-Habitat ;
ƒ développement des ressources humaines, emploi et VIH/SIDA,
coordinateur, l’UNICEF;
ƒ science et technologie, coordinateur, l’UNESCO ;
ƒ plaidoyer et communication, coordinateur, le Département des affaires
politiques (DAP) de l’ONU ;
ƒ Paix et sécurité, convoqué par le Département des affaires politiques
de l’ONU ; et
ƒ industrie, commerce et accès aux marchés, coordinateur, l’ONUDI.

2. En ce qui concerne la performance de l'Afrique en matière de mise en œuvre


des OMD, des enquêtes récentes menées par l'Organisation des Nations Unies et
d’autres organisations ont montré que malgré les efforts importants réalisés en
matière de réforme des politiques publiques, une grande majorité des pays africains
n'atteindront pas ces objectifs d'ici à 2015. La troisième partie du rapport met en
évidence le degré de réalisation des OMD, qui reste préoccupant dans de nombreux
pays d'Afrique de l’Est. Dans le cadre du programme du NEPAD, les pays de
l’Afrique de l’Est reconnaissent la nécessité de la paix et de la sécurité comme
condition préalable au développement durable.

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D'importantes initiatives à cet égard ont été réussies dans la sous-région, notamment
par l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et la Conférence
intergouvernementale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) qui sont plus que
jamais résolument engagées dans le règlement pacifique des conflits dans plusieurs
pays.

4. L'objectif global de ce rapport est d'informer les États membres de la CEA


dans la sous-région du soutien de l'ensemble du système de l’ONU à l'UA et au
programme NEPAD au cours de l'année 2010. Le rapport présente également les
principaux résultats du MCR et souligne des questions et des recommandations sur
la mise en œuvre du programme pluriannuel dans cette sous-région.

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II. ACTIVITES MENEES DANS LE CADRE DU PROGRAMME DU NEPAD

2.1 Gouvernance

2.1.1 Le statut de pays ayant adhéré au MAEP

En 2010, la CEA a entrepris un certain nombre d'activités en appui au


Mécanisme africain d’évaluation des pairs (MAEP) et au Forum africain de la
gouvernance (FAG). En étroite collaboration avec la CEA et la Banque africaine de
développement (BAD), le Programme des Nations Unies pour le développement
(PNUD) a fourni des services de consultation de haut niveau et a régulièrement
participé aux réunions du Comité directeur du NEPAD, des chefs d'Etat et de
gouvernement ainsi qu’au Forum pour le partenariat avec l’Afrique (FPA). Le PNUD,
la CEA et la BAD ont également fourni une contribution financière, des services de
consultation à l'appui du Secrétariat du MAEP pour la mise en œuvre du processus
du MAEP dans de nombreux pays. A ce jour :

• vingt-neuf pays membres de l'UA ont adhéré au processus du MAEP. Ce


sont l'Algérie, l’Angola, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, Djibouti,
l’Égypte, l’Éthiopie, le Gabon, le Ghana, la République du Congo, le
Kenya, le Lesotho, le Malawi, le Mali, la Mauritanie, Maurice, le
Mozambique, le Nigeria, le Rwanda, Sao Tome & Principe , le Sénégal, la
Sierra Leone, l’Afrique du Sud, le Soudan, le Togo, la République-Unie de
Tanzanie, l'Ouganda et la Zambie

• quinze de ces 29 pays ont lancé le processus en autorisant des missions


de soutien et des missions de soutien de suivi : Algérie, Bénin, Burkina
Faso, Ethiopie, Ghana, Kenya, Lesotho, Mali, Maurice, Mozambique,
Nigeria, Rwanda, Afrique du Sud, République-Unie de Tanzanie et
Ouganda.

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• quatorze sur ces quinze pays ont achevé le processus du MAEP, c’est-à-
dire tous les pays qui précèdent, sauf l’Éthiopie.
Sur les quatorze pays précédents, treize (Algérie, Bénin, Burkina Faso,
Ghana, Kenya, Lesotho, Mali, Mozambique, Nigeria, Rwanda, Afrique du
Sud, Ouganda et Maurice) ont désormais terminé le processus d’examen
du MAEP et ont subi l’évaluation des pairs chefs d'État.
• Djibouti, la Tanzanie, la Zambie et la Sierra Leone ont reçu la première
mission de soutien aux pays et ont ainsi commencé le processus d'auto-
évaluation.

Le PAN est le résultat principal du processus d'examen par les pairs. Selon les
directives du MAEP, le but principal du PAN est d'identifier les domaines de
gouvernance qui doivent être améliorés et de mobiliser les efforts du pays pour
mettre en œuvre les changements nécessaires afin d’améliorer son état de
gouvernance et de développement socio-économique. Etabli sous forme de matrice,
le PAN présente (i) les priorités de gouvernance du pays, (ii) les activités à
entreprendre pour s'attaquer aux insuffisances identifiées, (iii) le coût et le calendrier
de chaque activité, et (iv) les responsabilités de chaque acteur (gouvernement,
parlement, société civile et secteur privé) dans la mise en œuvre du programme.
Ainsi, le PAN a des implications majeures pour les systèmes nationaux de
planification des pays participants du MAEP.

2.1.2 Atelier sur l’harmonisation du Programme d’action national (PAN) du


MAEP et d’autres plans nationaux en un Cadre commun de dépenses à moyen
terme (CDMT)

Conformément à leurs mandats respectifs en tant que partenaires stratégiques dans


la mise en œuvre du mécanisme du MAEP, la CEA et le Centre régional du PNUD
pour l'Afrique orientale et australe ont organisé, les 29 et 30 septembre 2010 à
Kampala, en Ouganda, une réunion très suivie avec d'éminents experts issus de
pays ayant achevé le MAEP.

La Réunion d'experts avait pour objectif premier de partager les expériences


nationales en évaluant les liens entre les PAN et les stratégies nationales de
développement ; ensuite d’analyser le processus d'établissement des coûts et des
instruments de financement nationaux, en particulier le budget et le Cadre de
dépenses à moyen terme (CDMT) ; et enfin, de valider les conclusions et
recommandations du rapport de synthèse des partenaires stratégiques.

La Réunion d'experts intervient à un moment crucial pour le processus du MAEP.


Pour la CEA et le PNUD, la réunion a été un processus d'apprentissage. Elle a été
l’occasion pour les experts nationaux du MAEP de relever les principaux défis
rencontrés dans les différentes phases du MAEP-PAN en partageant des
expériences nationales concrètes et riches et de proposer des outils et moyens
concrets qui feront du PAN un document crédible et opérationnel pour le
développement socio-économique national.

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La crédibilité et la durabilité de l’ensemble du processus du MAEP reposent sur son
intégration complète dans le système national de planification. Les experts ont
également évalué les liens existant entre MAEP-PAN et les plans nationaux de
développement ainsi que les liens entre les PAN et le budget annuel dans le
contexte du Cadre de dépenses à moyen terme (CDMT). En outre, la réunion a
permis aux participants de valider les conclusions et recommandations des études
de cas réalisées par les partenaires stratégique du MAEP en se concentrant sur le
même sujet.

Certaines questions communes ont émergé des exposés et des discussions, à savoir
la nécessité de donner plus de temps aux pays pour établir efficacement les coûts du
PAN, le manque de liens directs entre les PAN et les stratégies de développement
nationales, l’approfondissement du cadre de suivi et évaluation pour améliorer le
suivi de la mise en œuvre du PAN, la codification du PAN dans le CDMT pour
exploiter les données en vue de sa mise en œuvre, la pertinence d'avoir des projets
d'infrastructure dans le PAN en soulignant que le MAEP est un instrument de
gouvernance, la vulnérabilité du PAN, étant donné qu’un grand nombre de pays
africains sont fortement tributaires des ressources extérieures. Enfin, les panélistes
ont souligné la nécessité d'impliquer les acteurs non publics dans la mise en œuvre
du PAN car le MAEP n'est pas la responsabilité du gouvernement seul.

Dans le contexte de la forte dépendance de la plupart des pays participants du


MAEP vis-à-vis des bailleurs de fonds, il est évident que le succès de la mise en
œuvre du PAN dépend de la couverture des fonds supplémentaires nécessaires. À
cet égard, une session spéciale axée sur la mobilisation des ressources et les
déficits de financement pour le PAN sera organisée : ressources publiques et privées
internes ou externes ? Ceci est crucial pour le respect des principes généraux du
NEPAD et du MAEP.

2.2 Infrastructure pour le développement

2.2.1 Transport

2.2.1.1 Réunion régionale sur le Plan directeur de l’infrastructure du Couloir


Nord

En septembre 2010, la CEA (BSR-AE) a participé à cette réunion organisée par


l’Autorité de coordination du transport en transit du Couloir Nord (ACTTCN) à
Kinshasa, en RDC. Le fait saillant de cette réunion très suivie a été le lancement et
les délibérations sur le Plan directeur de l'infrastructure du Couloir.

L'un des objectifs principaux de l'étude du Plan directeur de l’infrastructure du Couloir


Nord est de coordonner le développement de l'infrastructure pour les différents
modes de transport dans le couloir afin de recommander des résultats rentables.
L'étude visera également à préparer un plan d'investissement en infrastructure
prioritaire pour trouver le juste équilibre entre le surinvestissement et la redondance
dans l'utilisation éventuelle des ressources au cours du cycle de vie des différents
projets d'infrastructure.

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Le plan directeur de l’infrastructure du Couloir Nord comprendra :

1) l’analyse socioéconomique des pays membres du couloir ;


2) l’analyse de la demande actuelle en matière de transport ;
3) l’estimation de la demande de transport générée par le
développement économique du Couloir Nord ;
4) la projection de la demande de transport à l’horizon 2030.

Le plan directeur couvrira tous les systèmes de transport du couloir, y compris les
routes, les chemins de fer, les ports, les ports intérieurs et les cours d'eau, les
oléoducs, les passages frontaliers, les ports secs et les terminaux multimodaux. Les
réformes institutionnelles du secteur des transports et la faisabilité des projets les
plus prioritaires figureront parmi les principaux faits saillants du plan directeur de
l’infrastructure du Couloir Nord conclu.

2.2.1.2 Réunion régionale sur la liaison des ports aux couloirs de la Région
Afrique de l'Est

Les ports, à l’instar de nombreux autres sous-secteurs du transport, sont confrontés


aux nouveaux défis de la mondialisation et de la libéralisation du commerce qui les
obligent à se conformer à l'évolution du contexte commercial. Ceci exige une
flexibilité de gestion, alors que la plupart des ports de l’AGPAEA sont des structures
publiques statiques ayant peu ou pas de participation du secteur privé. Compte tenu
de ce scénario statique, le BSR-AE a fourni un appui technique et en ressources à
l’AGPAEA pour élaborer un certain nombre de programmes reliant les ports aux
couloirs. Une étude sur les possibilités d'investissement dans les ports AGPAEA
avec une plus grande participation du secteur privé, qui a couvert dans sa première
phase six États membres de l’AGPAEA, vient d'être conclue. La deuxième phase de
l'étude couvrant les autres États membres de l’AGPAEA débutera l'an prochain. Un
des principaux résultats de l'étude conclue sera l'amélioration des initiatives
africaines intra-commerce et d'intégration régionale. La CEA a organisé
conjointement avec l’AGPAEA un atelier sur «la liaison des ports aux couloirs de la
Région Afrique de l’Est » à Mombasa, au Kenya, du 23 au 25 novembre 2010. Le
principal résultat de l'atelier était la formation du Groupe de travail permanent du
couloir régional. Ce groupe de travail réunit les experts et acteurs des ports et
couloirs de transport en transit d’Afrique orientale et australe.

2.2.1.3 Assemblée annuelle 2010 du SSATP – Kampala, Ouganda (18–21


octobre 2010)

La CEA a soutenu et participé à l’assemblée générale annuelle 2010 de SSATP qui


s’est tenue à Kampala, en Ouganda. Cette assemblée, qui regroupait des délégués
de presque tous les pays africains et au-delà, avait pour thème – Faisons avancer
l’Afrique : des politiques de transport pour la croissance et l'intégration. Les ministres
des Transports des Etats membres du SSATP ont étudié et lancé l’examen de la
performance des politiques de transport et les stratégies pour l'avenir du SSATP.

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Suite aux élaborations en cours du Programme de développement des
infrastructures en Afrique (PIDA) entreprises conjointement par la Commission de
l'UA, la BAD, la CEA, les CER et notant également la contribution du Partenariat UE-
Afrique pour les infrastructures sur la mise en œuvre des projets continentaux et
régionaux, la table ronde ministérielle a affirmé et recommandé les points suivants:

1. Renforcement des systèmes nationaux permettant de mesurer la


performance des politiques de transport et des mécanismes de rapport
annuel aux différents groupes d'acteurs du transport ;
2. Renforcement des capacités et amélioration de la visibilité des
coordonnateurs nationaux dans leur rôle de promotion de politiques de
transport de qualité grâce aux principes du SSATP et aux bonnes
pratiques ;
3. Extension de l'élaboration des politiques de transport au continent africain
par le Cadre de l’Union africaine ;
4. Renforcement de l'intégration régionale par les échanges commerciaux et
la facilitation des transports ;
5. Renforcement des capacités en matière de gestion des bases de données
du transport ;
6. Intégration des questions transversales, notamment le genre, le
changement climatique, le VIH/SIDA, la sécurité routière et la gouvernance
dans les politiques et programmes de transport.

2.2.2 TIC, science et technologie

Plusieurs réunions ont été organisées concernant les questions suivantes :


2.2.2.1 Libérer le potentiel de la science, de la technologie et de l’innovation
pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement au Rwanda”.

Conformément aux principes du NEPAD, afin de promouvoir l'application des S&T


pour la croissance économique et la réduction de la pauvreté, en vertu du Cadre
UNE ONU, le Gouvernement du Rwanda, à travers son ministère de l'Éducation, en
collaboration avec l'UNESCO, l'Équipe pays des Nations Unies et la CEA, a facilité
un atelier de deux jours, les 21 et 22 janvier 2010 sur le thème «Libérer le potentiel
de la science, de la technologie et de l'innovation pour atteindre les Objectifs du
Millénaire pour le développement au Rwanda ».

L'atelier a réuni des scientifiques, des chercheurs, des universitaires et bien d’autres
acteurs de toutes les parties et de tous les secteurs du pays pour faire le point des
activités STI, des réalisations, des impacts sur les OMD et principalement pour
identifier les actions concrètes et les mesures simples que le Rwanda a utilisées et
peut potentiellement utiliser pour permettre aux STI de contribuer à la réalisation des
OMD et d'autres aspirations nationales de développement décrites dans la
Déclaration de Vision 2020.

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Pour soutenir le développement continu de la science, des innovations, des
nouvelles technologies, du transfert des technologies, une meilleure interaction
université-industrie et des produits orientés vers le marché au Rwanda, les
participants ont salué la nécessité d’élaborer « la Stratégie d'innovation nationale du
Rwanda (RNIS) » et la création de l’environnement favorisant l'innovation, comme
par exemple la création du Conseil des STI et du Fonds de dotation pour l’innovation
au Rwanda (RIEF).

2.2.2.2 Sommet COMESA : Maitriser la science et la technologie au profit du


développement

Le QUATORZIEME sommet de l’Autorité du Marché commun d’Afrique orientale et


australe (COMESA) s’est tenu à Lozitha Palace, dans le royaume de eSwatini
(Swaziland), du 31 août au 1er septembre 2010 sous le thème : Maîtriser la
science et la technologie au profit du développement.

Le Sommet a souligné l'importance critique de la science et de la technologie et a


fait des propositions concrètes comme la création de parcs technologiques, la
mise en place d'un Fonds de formation et de perfectionnement en TIC ainsi que
l'élaboration d'un programme commun en TIC pour le COMESA afin d'initier les
jeunes aux TIC à un âge précoce. Il s’est également engagé à mettre tout en
œuvre pour s'assurer que les programmes scientifiques et technologiques sont
appliqués comme convenu.

Le Sommet a fait certaines recommandations telles que :


• la mise en place d’un cadre institutionnel pour maitriser la science et la
technologie au sein du COMESA ;
• la création, par les États membres, de comités scientifiques et techniques et
d’un Bureau consultatif au plus haut niveau du gouvernement ;
• la création, par le Secrétariat, d'un poste de Conseiller en science et
technologie;
• l’instauration, par les États membres, d'un prix annuel de l'innovation pour
reconnaître les réalisations exceptionnelles en sciences, technologie et
innovation ;
• l’adoption, par les États membres, d’un cadre stratégique pour maîtriser la
science et la technologie ;
• l’harmonisation et la coordination du cadre des politiques au niveau du
COMESA, l’élaboration et l'adoption de plans directeurs et de plans pour tirer
parti des connaissances technologiques, maitriser la science et la technologie
et mobiliser les ressources nécessaires.

2.2.2.3 Réunion du groupe de travail de la CAE sur les cyberlois

Pour mettre la mise en œuvre des politiques de TIC au service du développement


économique et de l’intégration régionale, surtout dans la région Afrique de l'Est, le
BSR-AE a, en collaboration avec la CNUCED, facilité l'atelier de trois jours tenu du
15 au 17 juin 2010 sur le Groupe de travail de la CAE relatif aux cyberlois, à Kigali.

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L’assemblée a également examiné les progrès accomplis par les États partenaires
de la CAE dans la préparation et l'adoption des cyberlois. Les États membres ont
déjà réalisé des progrès significatifs.

L’assemblée a discuté de la prochaine phase de mise en œuvre des cyberlois dans


les Etats partenaires de la CAE. Une attention particulière a été accordée aux
questions relatives aux droits de propriété intellectuelle, la concurrence, l’e-imposition
et la sécurité de l'information.

Atelier de validation relatif à l’évaluation des impacts des TIC sur le


changement climatique en Afrique de l’Est

Le BSR-AE a entrepris une étude sur «l'évaluation des impacts des TIC sur les
changements climatiques en Afrique de l'Est ». L'étude analyse et identifie l'impact
des TIC sur le changement climatique en Afrique de l'Est. Elle donne un aperçu du
rôle des TIC dans le cadre plus large des efforts déployés par la communauté
internationale pour mettre en œuvre le Protocole de Kyoto et examiner l’ensemble
des politiques, programmes, initiatives et stratégies existants en matière de TIC qui
traitent de l'impact du changement climatique en Afrique de l'Est. Elle a été validée
au cours de la séance de discussion sur les TIC et le changement climatique
(Deuxième Conférence scientifique avec l'Afrique tenue du 23 au 25 juin 2010 à
Addis-Abeba, en Ethiopie).

L'étude analyse et identifie l'impact des TIC sur le changement climatique en Afrique
de l'Est. Elle donne un aperçu du rôle des TIC dans le cadre plus large des efforts
déployés par la communauté internationale pour mettre en œuvre le Protocole de
Kyoto et examiner l’ensemble des politiques, programmes, initiatives et stratégies
existants en matière de TIC qui traitent de l'impact du changement climatique en
Afrique de l'Est. Elle fournit également le contexte des recommandations sur les
mécanismes institutionnels nécessaires à adopter par l'Afrique de l'Est.

L'atelier a été une étape importante vers la compréhension des mesures que les
différents gouvernements et autres acteurs doivent prendre pour identifier les options
d'atténuation et d'adaptation basées sur les TIC et la façon d'utiliser les TIC pour
réduire les GES dans le secteur des TIC et le reste de l'économie.

Les participants ont validé le rapport et ont recommandé que la CEA crée une
trousse d’outils TIC pour le changement climatique qui puisse être livrée d’ici à juin
2011 et qu’elle améliore également l'accès des communautés locales aux
informations météorologiques, climatiques et à la connaissance des meilleures
stratégies d'adaptation.

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2.2.2.5 Atelier de formation sur la sécurité

Cette formation était organisée parallèlement au Forum est-africain sur la


gouvernance de l’Internet (FEAGI 2010) tenu du 11 au 13 août 2010 à Kampala, en
Ouganda. Elle a réuni plus de 100 participants issus des gouvernements de l’Afrique
de l’Est, de la société civile, des milieux universitaires, du secteur privé, des médias,
des groupes de consommateurs et des particuliers intéressés par le processus du
Forum sur la gouvernance de l'Internet.

L'atelier de formation avait pour objectif d'encourager les pays participants à


participer plus activement au processus de cybersécurité, d’offrir aux professionnels
de la sécurité informatique une plateforme d’interaction, de partage d’intérêts
communs, d’échange d’idées sur les questions de cybersécurité et de contribuer à
renforcer leurs capacités en élaboration de programmes nationaux de surveillance de
la sécurité électronique et leur compréhension des planification d’urgence et
réponses aux attaques, l'environnement de menace actuel.
Les participants ont échangé les expériences en matière de déploiement des
systèmes de sécurité dans les secteurs privé et public pour lutter contre la
cybercriminalité et améliorer le niveau de sensibilisation au niveau national. Tous ont
clairement compris que la sécurité est vitale pour renforcer la confiance dans la
société de l'information et doit être considérée dans toutes les couches.
Il a été convenu de demander au BSR-AE d'examiner la contribution de l'Afrique au
processus du FGI et d’y aider, notamment l’obtention de la participation des
organismes régionaux tels que la CAE et l'UA/NEPAD au processus pour explorer la
possibilité d'un TLD.CAE régional.

2.2.2.5 Réunion des ministres des TIC des Etats membres de la Commission e-
Afrique du NEPAD

La deuxième réunion des ministres de la Commission e-Afrique du NEPAD s’est


tenue du 7 au 9 juin 2010 à l’Hôtel Méridien Président de Dakar, au Sénégal. Cette
importante réunion organisée par le NEPAD s’est tenue sous les auspices de l’Union
africaine.

L’assemblée a examiné le plan stratégique 2010-2015 de manière à donner une


nouvelle orientation aux programmes et projets de la Commission e-Afrique du
NEPAD en lien direct avec l'intégration du NEPAD dans les structures et les
processus de l'Union africaine, à la suite de la décision prise par les chefs d’État au
cours de leur dernier sommet à Addis-Abeba en janvier 2010.

2.2.2.6 Troisième Conférence des ministres africains chargés des


TIC (CITMC-3)

La troisième Conférence des ministres de l'Union africaine en charge des


Technologies de l'information et de la communication (CITMC-3) s'est tenue à Abuja,
en République fédérale du Nigéria, du 3 au 7 août 2010. Les recommandations ont
porté sur l'état de mise en œuvre des déclarations et décisions adoptées lors des

13
précédentes Conférences des ministres des TIC et des sessions de l’assemblée de
l'Union africaine, à savoir le Cadre de référence pour l'harmonisation des politiques
et règlements des télécommunications et TIC en Afrique et le Plan d'action régional
africain pour l'économie du savoir. Le Plan d'action pour le développement des
services postaux en Afrique, la nouvelle gouvernance de la Conférence ministérielle
des TIC et l'état de mise en œuvre de divers projets et initiatives ont également été
inclus dans les recommandations des experts.

La Conférence a formulé plusieurs recommandations telles que :

ƒ la nécessité de remédier au manque de capacité à large bande en Afrique et de


lutter contre les obstacles juridiques, politiques et réglementaires à une fourniture
transfrontalière des infrastructures et services TIC ; et

ƒ également le besoin urgent d’accélérer la mise en œuvre du Cadre de référence


pour l’harmonisation des politiques et règlements de télécommunication en
Afrique, ainsi que le Plan d’action régional africain pour l’économie du savoir.

2.2.2.7 Programme Une ONU au Rwanda

La CEA a été un membre actif de l’Equipe pays des Nations Unies (UNCT) au
Rwanda. Le BSR-AE a soumis deux propositions dans le cadre du Fonds Une ONU.

• Projet conjoint avec le PNUD et l'UNESCO pour aider le Rwanda à créer un


environnement propice nécessaire à l'innovation tel que la création,
l'élaboration, l'adoption et la mise en œuvre du Fonds national de
l'innovation et des Services de gestion des connaissances en éducation
(EKMS)

• Proposition conjointe avec le PNUD pour aider le Rwanda à élaborer une


stratégie TIC quinquennale et une politique ICT4D permettant au pays de
mettre en place un cadre d'orientation pour l'exploitation des applications
d'information et de communication pour accélérer la réalisation des Objectifs
du Millénaire pour le développement (OMD) et appuyer les documents des
stratégies de réduction de la pauvreté (DSRP). Le projet vise à améliorer le
PIB et la croissance économique (création d'emplois, compétitivité du
secteur privé (PME) à améliorer la prestation des services dans divers
secteurs socio-économiques tels que l'éducation et la santé).

2.3 Agriculture et sécurité alimentaire

Le Programme sur la sécurité alimentaire en Afrique de l’Est a été approuvé lors de


la 14ème réunion du CIE en mars 2010.
Il est élaboré par la CAE, la CEPGL, la CIRGL, l'IGAD et le COMESA sur les points
communs de leurs plans d'action et stratégies respectifs en matière de sécurité
alimentaire et vise six pays pilotes, à savoir le Burundi, la RDC, le Rwanda, le Kenya,

14
la Tanzanie et l'Ouganda. Deux réunions impliquant les CER/OIG, les pays et la FAO
ont eu lieu du 23 au 24 juin 2010 à Kigali, au Rwanda et du 3 au 4 novembre 2010 à
Kampala, en Ouganda pour consolider davantage le projet de document et convenir
des activités à mettre en œuvre aux niveaux national et sous-régional dans les
quatre composantes du programme suivantes : (1) développement des marchés, (2)
recherche et développement, (3) gestion durable des ressources naturelles et (4)
nutrition et protection sociale. Une autre réunion aura lieu en janvier 2011 en vue de
partager le projet de document consolidé avec un large éventail d'intervenants et
poursuivre le débat sur leurs potentielles contributions techniques et financières.

2.4 Environnement

Trois projets Une ONU financés sur (1) la rationalisation des processus d'intégration
régionale pour des résultats optimaux en protection de l'environnement mis en
œuvre conjointement avec l'UNESCO et le PNUD ; (2) l’amélioration du potentiel du
Marché national agricole et des liens avec les réseaux existant dans les Cadres de la
CAE et de la CEPGL conjointement mis en œuvre avec la FAO et le PAM et (3) le
soutien à la création du Centre d’excellence Albertine Rift pour la gestion de la
diversité biologique et des ressources naturelles au Rwanda conjointement mis en
œuvre avec l’UNESCO et le PNUD, ont été élaborés et achevés. Ils ont conduit à
l'organisation d'une série d'ateliers sous-régionaux rassemblant les représentants
des Secrétariats de la CAE et de la CEPGL ainsi que les Etats membres. Les
résultats des projets comprennent un recueil détaillé sur les cadres de politique
environnementale existants avec un accent particulier sur les évaluations
environnementales au Rwanda dans les cadres de la CAE et de la CEPGL, le
matériel de formation concernant les directives d’évaluation environnementale
stratégique (EES) intégrant les évaluations de la sécurité environnementale (ESE),
deux études sur l’analyse des marchés des denrées et des produits de l'horticulture
au Rwanda dans les cadres de la CAE, de la CEPGL et le système d'information de
marché e-soko. Ils ont généré des discussions et contributions très fructueuses ainsi
que des recommandations pour l'avenir. En effet, sur la base des demandes des
acteurs clés, il est prévu de prolonger la mise en œuvre de ces projets jusqu'en
2012, fin de la phase actuelle du Programme «Une ONU» (2008-2012).

2.5 Industrie, commerce et accès aux marchés

2.5.1 Sixième session de la Conférence des ministres du Commerce de


l’Union africaine

1) Sixième session de la Conférence des ministres du Commerce de


l’Union africaine.
La Conférence des ministres du Commerce de l’Union africaine a eu lieu du 29
octobre au 2 novembre 2010, à Kigali, au Rwanda.
Au cours de la conférence, la CAE a présenté et discuté des conclusions de
l’étude sur l’évaluation de l’intégration régionale en Afrique (ARIA IV). L’étude a
porté sur les domaines critiques suivants :

15
• Etat de l’intégration en Afrique
• Commerce, croissance et réduction de la pauvreté
• Flux commerciaux africains
• Commerce informel en Afrique
• Facilitation des échanges et commerce intra-africain
• Développement des couloirs de transit du commerce dans les pays enclavés
d’Afrique
• Système de paiement et commerce intra-africain
• Infrastructure
• Accord de partenariat économique (APE) et
• Expérience du commerce au-delà de l’Afrique

Au terme de la conférence, les ministres du commerce de l’Union africaine ont


adopté les conventions suivantes :
• La Déclaration de Kigali sur les questions de l’OMC qui a entre autres :
Réaffirmé leurs positions antérieures et les préoccupations contenues dans le
Communiqué du Caire (30 novembre 2009) entre autres, les déclarations
d'Addis-Abeba (20 mars 2009), exhorté le G-20 à prendre des mesures
concertées pour soutenir la reprise et la mise en œuvre des politiques avec
l'objectif général d'atteindre une croissance forte et durable et d'assurer une
croissance équilibrée de tous ainsi que la réduction de l'écart de
développement et la pauvreté.
Appelé les principaux partenaires commerciaux, en particulier les pays
développés, à montrer le leadership nécessaire pour faire avancer les
négociations sur la base des mandats convenus (Déclaration ministérielle de
Doha, Cadre de juillet 2004, Déclaration ministérielle de Hong Kong).
Appelle le Conseil général à accélérer le processus pour examiner et
recommander des moyens d'entreprendre les réformes nécessaires pour
clarifier l'article XII de l'Accord de Marrakech instituant l'OMC et améliorer la
transparence systémique sur le processus d'adhésion.

• La Déclaration de Kigali sur le cadre stratégique pour le renforcement du


Commerce USA/Afrique 2010 qui a entre autres :
Instruit le Groupe des pays africains à Washington DC de faire pression pour
la prolongation de l’AGOA au-delà de 2015 et la prolongation de la third
country fabric au-delà de 2012
Réaffirmé avec force les recommandations émanant du groupe consultatif
ministériel africain sur l'AGOA qui s'est tenu à Washington dans le cadre du
9ème Forum de l'AGOA, y compris toutes les recommandations des
précédentes réunions du Groupe consultatif ministériel africain et faire appel à
la CUA pour accélérer la mise en œuvre avec un accent particulier sur la
nécessité de formuler un projet de note conceptuelle et document de stratégie
sur la proposition de Sommet USA/Afrique au plus tard le 31 janvier 2011

16
• La Déclaration de Kigali sur les négociations d’accord de partenariat
économique qui a entre autres :
Exprimé sa préoccupation quant à la perte actuelle de dynamisme dans les
négociations des APE due à l'absence de progrès dans la résolution des
différends entre les parties sur un certain nombre de questions litigieuses ;

Appelé la Partie UE à montrer clairement une plus grande appréciation de


cette question et préoccupation centrale de l'Afrique et donc à afficher plus de
sens de compréhension et de souplesse dans les négociations d’APE, afin
que les APE puissent atteindre les objectifs de développement, y compris le
maintien de l'espace politique adéquat, la nécessité de soutenir et
d’approfondir l'intégration régionale et la non-acceptation des engagements de
l'OMC-plus.

Exprimé leur profonde préoccupation au sujet de la pression exercée par la


Commission européenne sur certains pays et régions pour signer des APE
intérimaires, compromettant ainsi les progrès accomplis dans le processus de
négociation ;

2) Atelier entre la Communauté d’Afrique de l’Est et l’Organisation des


Nations Unies pour le développement industriel sur le Programme
d’amélioration industrielle et de modernisation
L’atelier CAE–ONUDI sur le Programme d’amélioration industrielle et de
modernisation s’est tenu les 7 et 8 décembre 2010 à l’hôtel New Africa de
Dar-es-Salaam, en Tanzanie.
Cet atelier avait pour objectifs notamment :
• la sensibilisation des acteurs à la modernisation industrielle et au
Programme de modernisation ;
• l’identification des secteurs prioritaires dans les Etats partenaires ;
• l’harmonisation et la rationalisation des activités à entreprendre par la
CAE et l’ONUDI.

Les résultats de l’atelier étaient les suivants :

• un rapport approuvé par les intervenants, soulignant le contenu du


programme, les priorités nationales et une feuille de route pour
l'élaboration d'une proposition à part entière ;
• le budget indicatif et l'impact attendu du programme ;
• l’engagement indicatif des gouvernements de la région et des
partenaires au développement.

17
2.6 Mécanisme de coordination régionale

Conformément aux recommandations de la 61ème session de l'Assemblée générale des Nations


Unies (AG-ONU) tenue en 2006 et celles des 7ème et 8ème réunions du Mécanisme de
coordination régionale (MCR), une réunion de haut niveau a été organisée par le Bureau sous-
régional pour l'Afrique de l’Est à Kigali les 19 et 20 mars 2010 pour discuter d'un cadre pour la
mise en place d'un Mécanisme de coordination sous-régionale (MCSR) fonctionnel en Afrique
orientale et australe en vue de renforcer le soutien du système des Nations Unies dans son
ensemble et d'autres partenaires tels que la BAD à l'UA et son Nouveau partenariat pour le
développement de l'Afrique (NEPAD), en Afrique orientale et australe.

Le MCSR est essentiellement un moyen pour l'ONU de réduire la fragmentation de ses


opérations et d'accroître la cohérence de ses travaux en appui aux programmes et priorités des
CER / OIG opérant dans les deux sous-régions. Actuellement, il existe un système pour fournir
ce soutien au niveau régional dans toute l'Afrique à travers le Mécanisme de coordination
régionale (MCR) et au niveau national par les équipes pays des Nations Unies (UNCT). Au
niveau sous-régional, il ya un chaînon manquant qu’il faut combler.

Le « HLM » a recommandé la création d'un Groupe de travail multi-agences et multi-acteurs


coordonné par la CEA pour rendre opérationnel le MCSR. Le Groupe de travail devrait se réunir
avec les CER et OIG dans les deux sous-régions pour examiner les PPA existants en vue de
l'élaboration d'un PPA multipartenaires unique pour les deux sous-régions comme point de
départ des travaux du MCSR.

La réunion du Groupe de travail sur l'opérationnalisation du mécanisme de coordination sous-


régionale (MCSR) pour le soutien de l’ensemble du système des Nations Unies à l'Union
africaine (UA), à son programme NEPAD et aux Communautés économiques régionales (CER)
en Afrique orientale et australe a eu lieu à Kigali, au Rwanda, au Bureau sous-régional pour
l'Afrique de l’Est (BSR-AE) les 25 et 26 octobre 2010.

La réunion a été l'occasion pour les membres du Groupe de travail de discuter des modalités
concrètes de l'opérationnalisation du MCSR pour l’Afrique orientale et australe en vue de
promouvoir l'efficacité et la synergie dans la manière dont l’ONU mise sur son aide au
développement dans la sous-région. Les membres du Groupe de travail ont également examiné
les liens entre les programmes des Nations Unies aux niveaux national, sous-régional et
régional, y compris les relations du MCSR avec le MCR, les équipes de directeurs régionaux et
le Cadre de l'Organisation des Nations Unies pour l’aide au développement (PNUAD) pour
promouvoir une approche cohérente et transparente de programmation des Nations Unies à ces
trois niveaux. L’approche de programmation pluriannuelle multipartenaires a été considérée
comme le point de départ de l'opérationnalisation du MCSR.

18
Explorant les moyens de rendre opérationnel le MCSR sur la base des programmes de travail
actuels et des priorités des CER comme en témoignent les PPA, le Groupe de travail a convenu
que le MCSR devrait se concentrer sur cinq domaines thématiques : intégration régionale et
infrastructure, changement climatique et gestion des ressources naturelles, gouvernance, genre
et développement social, agriculture et sécurité alimentaire. Ces domaines prioritaires sont
compatibles avec les domaines thématiques actuels de l’Agence de planification et de
coordination du NEPAD (APCN). La gestion des connaissances et le partage de l'information ont
été identifiés comme une question transversale.

Le Groupe de travail a également examiné et approuvé les questions suivantes : rôles et


responsabilités des organismes et d'autres partenaires ; suivi et évaluation ; structure
hiérarchique ; communication, gestion des connaissances et partage de l'information. Il a été
convenu que la CEA a pour mandat de coordonner le travail du MCSR et que les organismes
responsables de chaque domaine thématique rendent compte au bureau de coordination MCSR
abrité par le BSR-AE qui à son tour rédige le rapport général pour le secrétariat du MCR. Le
Groupe de travail a convenu des mesures concrètes pour une programmation et mise en œuvre
conjointe des activités d'appui aux CER et OIG en Afrique orientale et australe comme moyen
d'améliorer l'harmonisation des programmes des Nations Unies avec les priorités des CER et
des Etats membres.

En ce qui concerne les réunions régulières du MCSR, il a été décidé de les tenir au cours de
l’assemblée annuelle du MCR, en intégrant directement ses résultats au MCR. En conséquence,
il a été suggéré que le MCR soit restructuré pour accueillir les réunions MCSR. Des réunions
spéciales du MCSR se tiendront virtuellement si nécessaire. D'autres réunions MCSR pourraient
être organisées en marge des grands événements, y compris les réunions statutaires des CER,
notamment les réunions triparties SADC / COMESA / CAE.

Le Groupe de travail a noté que la formulation et la signature d'un protocole d'accord qui
comprend tous les organismes des Nations Unies travaillant au niveau sous-régional pourrait
être un processus fastidieux. Il a également noté la multiplicité des protocoles d'accord entre les
organismes des Nations Unies et les CER. À cet égard, le Groupe de travail a recommandé que
le protocole d'accord existant entre l'ONU et l'UA sur le programme décennal de renforcement
des capacités soit le seul instrument d’articulation du PPA pour travailler avec les CER.

La 11ème session du MCR des agences des Nations Unies et des organisations travaillant en
Afrique à l'appui de l'UA et du NEPAD qui s'est tenue à Addis-Abeba en novembre 2010 a noté
avec satisfaction les efforts déployés pour établir le MCSR en Afrique orientale et australe avec
le soutien du Bureau sous-régional de la CEA pour l'Afrique de l'Est. La réunion du MCR a
souligné la nécessité pour le MCSR de se concentrer sur les secteurs de programme où les
agences des Nations Unies et les organisations ont eu l'avantage comparatif et peuvent ajouter
de la valeur, en fonction des priorités définies et des programmes des CER et OIG dans les deux
sous-régions.

19
III. ACTIVITES MENEES DANS LE CADRE DES OMD

Activités menées dans le cadre des OMD


3.1. Aperçu
L'Afrique est présentée comme étant en retard sur la réalisation des OMD par
rapport à d'autres continents (Rapport OMD, 2010). Toutefois, cette conclusion
générale ne tient pas compte des réalisations importantes de certains pays sur les
objectifs et l'intensification des possibilités que cela procure. Dans l'ensemble, ce
rapport montre que la plupart des pays africains font des progrès constants sur
presque tous les OMD. La plupart des pays ont avancé de façon constante vers
toutes les cibles des OMD en dépit des récentes crises alimentaires, de carburant,
financières et économiques. Les domaines clés de progrès sont notamment la
réduction de la proportion de personnes sous-alimentées sur le continent. Le
continent est également bien placé pour atteindre les objectifs d'éducation primaire
universelle, d'égalité des sexes et d'autonomisation. Sur le plan sanitaire, des
progrès louables ont été accomplis en matière de réduction de la tuberculose, tandis
que la proportion d'enfants dormant sous des moustiquaires imprégnées d’insecticide
est en augmentation dans le cadre de la lutte contre le paludisme. Il est tout aussi
louable que l'engagement politique de haut niveau à la réalisation des OMD n'ait pas
été érodé par les différentes crises – de carburant, des prix des denrées
alimentaires, financières et économiques – qui ont récemment secoué le monde et le
continent. Les pays africains ont adopté un large éventail d'instruments politiques
pour réduire au minimum les impacts des crises financières et économiques.

3.2. Défis auxquels est confrontée l’Afrique dans la réalisation des OMD

Cinq ans avant la date finale des OMD, le rythme de progression vers la plupart des
objectifs étant plus lent que souhaité, il est peu probable que la région dans son
ensemble les atteigne tous d'ici à 2015 si les tendances actuelles et la façon
habituelle de faire les choses se poursuivent. Dans certains cas, même si des efforts
ont été consacrés, les rigidités structurelles et culturelles de la société africaine sont
responsables de cet échec. L’insuffisance de financement constitue aussi une
contrainte. Néanmoins, la plupart des Africains demeurent optimistes quant à
l'avenir.

20
Des organisations telles que la Commission économique des Nations Unies pour
l'Afrique (CEA) ont un rôle clé à jouer en contribuant à ces efforts. Cependant, les
gouvernements africains doivent également être prêts à faire des choix difficiles.

Dans ce contexte de limitation des ressources financières et humaines et des


contraintes de temps, ils doivent choisir entre viser à atteindre tous les objectifs d'ici
à 2015 ou se concentrer sur quelques objectifs qu'ils jugent les plus critiques pour
leur développement à long terme. L'expérience montre que tous les objectifs peuvent
être atteints si les efforts, y compris le financement des investissements du secteur
public, sont redoublés. Le choix revient à chaque pays.

Cependant, les défis qui nous attendent ne doivent pas être sous-estimés. Les
remous de la crise financière et économique mondiale commencent à s’estomper,
mais son impact sur les économies africaines et leur capacité d’atteindre les OMD
continuera à se faire sentir pendant de nombreuses années. Les recettes fiscales ont
diminué en raison des prix des matières premières et la diminution de l'assiette
fiscale nationale avec la contraction de la production intérieure. L'équilibre budgétaire
peut s'améliorer avec le temps, mais ne devrait pas à être fort à court terme en
raison de l'incertitude sur le rythme de la reprise dans les pays avancés et
industrialisés. Bien que la reprise en Chine ait été forte, il est peu probable qu’elle
seule puisse amener le redressement de la demande des produits de base africains
et ainsi consolider la santé financière des économies du continent.

3.3 Renforcer les partenariats mondiaux pour réaliser les Objectifs du


Millénaire pour le développement, les activités du BSR-AE

Les OMD sont devenus une plate-forme de stimulation des efforts internationaux
pour réduire la pauvreté et la faim et faire avancer le programme du développement
humain dans tous les pays. La déclaration du Millénaire de l’ONU a souligné que les
partenariats mondiaux renfoncés pour le développement ont été nécessaires pour
créer un environnement propice pour accélérer les progrès de réduction de la
pauvreté, améliorer la santé et l'éducation, établir l'égalité des sexes et assurer la
protection de l'environnement comme le définissent les OMD. Il convient toutefois de
souligner que même s'il ya eu des progrès sur plusieurs points, d'importantes
lacunes subsistent dans la réalisation des engagements mondiaux dans les
domaines de l'aide, du commerce, de l'allégement de la dette, de l'accès aux

21
nouvelles technologies et aux médicaments essentiels abordables. L'affaiblissement
de l'économie mondiale et la forte hausse des prix des denrées alimentaires et de
l'énergie menacent d'inverser certains des progrès accomplis dans les différents
domaines du développement humain. Les partenariats mondiaux renforcés sont
nécessaires pour éviter toute inversion des progrès accomplis à ce jour. Les
réalisations des OMD sont le résultat aussi bien des politiques publiques que du
degré d'implication du secteur privé.

Le BSR-AE a participé à la 9ème réunion du gouvernement rwandais et des


partenaires au développement sur les OMD. Le thème de la réunion des
partenaires au développement de cette année était «Une aide efficace pour mobiliser
l’investissement privé et atteindre les objectifs du millénaire pour le développement ».
Le but de cette réunion était de concevoir des mesures visant à surmonter les
obstacles à l'efficacité de l'aide au développement au Rwanda ainsi que des
stratégies qui créent des liens entre le secteur privé et l'aide au développement pour
la réalisation des OMD.

Le BSR-AE a également participé à l’atelier d’intensification des Objectifs du


Millénaire pour le développement au Rwanda. Le gouvernement a organisé cet
atelier pour discuter des progrès sur les OMD au Rwanda, des défis, des bonnes
pratiques, des interventions et des recommandations éventuelles sur les initiatives
d’intensification. Cette réunion a souligné que si la performance du gouvernement
dans la réalisation de certains OMD était en bonne voie, elle était en revanche en
retard sur les OMD suivants : la réduction de la pauvreté et de la faim, la réduction
de la mortalité infantile, l’accès universel à la sante de la reproduction et l’assurance
d’un environnement durable.

3.4 Activités liées à la réalisation du développement humain et du genre

Le BSR-AE a participé à différentes initiatives sur la réalisation du développement


humain et du genre :

22
3.4.1 Mise en œuvre décennale de la résolution 1325 du Conseil de sécurité de
l’ONU en Afrique de l’Est

La conférence sur les 10 ans de la résolution 1325 du CSNU en Afrique de l’Est


organisée par l’Initiative sous-régionale est-africaine de soutien à la promotion de la
femme (EASSI) a eu lieu à Kampala, en Ouganda du 12 au 13 juillet 2010 et a réuni
les participants issus des organisations nationales, sous-régionales et régionales, les
avocats des droits de l’homme, la société civile, les femmes victimes de guerre et
l’ONU.
Elle a évalué la mise en œuvre de la résolution en Afrique de l’Est et étudié les
moyens d’accroitre la participation des femmes à la construction de la paix dans la
région.
Dans le cadre des processus d'intégration régionale, la Conférence a délibéré sur les
moyens d'engendrer le processus d'intégration de la CAE à travers le Protocole est-
africain pour l'égalité des sexes et en a recommandé une diffusion plus large de
sorte que les gains en matière d’égalité entre les sexes ne soient pas perdus à
mesure que l'intégration régionale progresse.

3.4.2 Projet pilote de l’outil de suivi du Protocole régional sur le genre et le


développement de la SADC

Le BSR-AE a participé au pilotage de l’outil de suivi du protocole régional sur le


genre et le développement de la SADC (SGDPMT), à Kinshasa, en RDC du 15 au 16
juin 2010. Ce service consultatif, rendu en appui de la SADC dans l'esprit de l'unité
d'action de la CEA, a réuni les responsables gouvernementaux, les personnes
focales sur le genre issues de différents ministères, les OSC, les partenaires au
développement et l'ONU.
3.4.3 Réunion consultative sur les femmes dans le commerce informel
transfrontalier dans la Région des Grands Lacs

Le BSR-AE a participé à la conceptualisation et l’animation de la réunion consultative


sur : «Les femmes dans le commerce informel transfrontalier » qui a eu lieu du 28 au
30 septembre 2010 à Rubavu, au Rwanda.

23
Cette réunion a rassemblé les participants de la Communauté économique des Pays
des Grands Lacs (CEPGL) et a donné l’occasion aux décideurs, à la famille des
Nations Unies, aux universitaires, aux commerçantes et aux représentants des
communautés économiques régionales de discuter de la participation des femmes au
commerce transfrontalier.
Son résultat a souligné l'urgence de faciliter le commerce transfrontalier pour les
femmes. L'une des recommandations clé de la réunion est la nécessité de recruter
un coordonnateur de programme pour aider à évaluer les activités sur les femmes
dans le commerce informel transfrontalier dans la sous-région.

3.4.4 Soutenir le Rwanda dans l’égalité des sexes

Le BSRR-AE a participé activement aux activités UN-Genre dans le cadre du Groupe


de travail de l’ONU au Rwanda. Une réalisation digne de mention est la récente
réunion de la Conférence internationale sur le rôle des organes de sécurité pour
mettre fin à la violence contre les femmes et les filles qui a eu lieu à Kigali, au
Rwanda les 26 et 27 octobre 2010. Cette consultation, qui a été éclairée par la
campagne du Secrétaire général des Nations Unies pour mettre fin à la violence
contre les femmes et les filles, a vu la participation de la famille des Nations Unies de
différents pays et continents, des organes de sécurité, y compris l'armée et la police
de 22 pays.

La participation de haut niveau a montré l'importance de la lutte et du défi à relever


par les organes de sécurité dans la lutte contre la violence envers les femmes et les
filles. La conférence internationale a abouti à l'adoption de la Déclaration de Kigali et
à la recommandation pour la création d'un secrétariat qui sera chargé de surveiller la
façon dont les pays mettent en œuvre la campagne du Secrétaire général des
Nations pour mettre fin à la violence envers les femmes et les filles.

24
IV. PROGRES ACCOMPLIS DANS LA MISE EN OEUVRE DU PROGRAMME
PLURIANNUEL (PPA)

Un compte rendu sur l'état de mise en œuvre des PPA en 2010 est fourni ci-
dessous :

4.1 IGAD

Les cinq domaines où des progrès ont été accomplis dans la mise en œuvre du PPA
avec l’IGAD sont :

a) Protocole d’accord entre la CAE et l’IGAD


Suite à l’accord sur le contenu du PPA conclu fin 2007, le BSR-AE a facilité la
rédaction et l’approbation d’un Protocole d’accord devant servir de cadre à la mise en
œuvre du PPA. Le protocole d’accord a été signé le 23 juillet 2008 par les
Secrétariats de la CAE et de l’IGAD.

b) Etude sur les “Stratégies de développement du sous-secteur des


infrastructures de transport, de l’industrie et des TIC” pour le
Secrétariat de l’IGAD
Un rapport intitulé « Etude sur les stratégies de développement du sous-secteur des
transports et des infrastructures, de l’industrie et des TIC pour l’IGAD » a été finalisé
en 2008 et soumis en mars 2008 à la validation des Etats membres de l’IGAD.

Ce rapport passe en revue les progrès accomplis dans la mise en œuvre des
infrastructures de transport et des programmes de facilitation et fait des
recommandations pour l'amélioration des infrastructures de transport dans la sous-
région.

c) Plan minimum d’intégration (PMI)

En octobre 2008, le BSR-AE a fourni des services consultatifs pour la rédaction du


PMI de l'IGAD visant à repositionner l'IGAD en tant qu'institution de développement,
d’où un recentrage de son programme d'intégration régionale sur les questions
critiques en matière de stratégie et de politique.

25
Le PMI répond aux besoins spécifiques des États membres dans le cadre d'une
politique commune dans des domaines clés tels que la sécurité alimentaire, le
développement de l'infrastructure comme un tremplin pour la facilitation du
commerce, les politiques harmonisées en matière de gestion des ressources
naturelles, le mouvement des facteurs de production et des personnes au sein de la
région.

Le projet de PMI établi par le BSR-AE a été présenté comme un document essentiel
de travail lors de l'atelier de l'IGAD tenu en novembre 2008 sur la préparation du
PMI. Les pays suivants, Djibouti, l'Ethiopie, le Kenya, la Somalie, le Soudan et
l'Ouganda ainsi que des partenaires au développement ont participé à l’atelier. Le
BSR-AE a contribué à la logistique et aux travaux préparatoires de la réunion ainsi
qu’aux services fonctionnels.

d) Renforcement des capacités institutionnelles au sein du Secrétariat de


l’IGAD

Comme suite à la formulation du PMI et à la demande du Secrétariat de l'IGAD, le


BSR-AE a commandé en décembre 2009 une étude approfondie pour la formulation
d'une stratégie régionale sur le « Cadre de politique commerciale de l’IGAD ».
L'étude portera sur des questions clés approfondissant l'harmonisation des politiques
nationales et des régimes de réglementation pour appuyer le développement des
infrastructures et services de transport comme moyen de faciliter l'intégration du
commerce dans la sous-région. Son but ultime est de renforcer les capacités
opérationnelles de l’IGAD dans la formulation et la mise en œuvre des programmes
et des projets spécifiques sur la facilitation du commerce et le développement
d’infrastructures dans les États membres.

4. 2 La Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE)

Le projet de PPA de la CAE a été formulé mais pas encore finalisé. Le PPA final sera
éclairé par la Stratégie de développement de la CAE en cours de préparation. Il se
concentre sur les domaines suivants :

i. commerce, industrie, tourisme, finance et investissement ;


ii. développement de l’infrastructure et des TIC ;
iii. sécurité alimentaire, agriculture, ressources naturelles et environnement ;
iv. développement social et humain ; et
v. programmes transversaux et spéciaux.

Malgré le retard dans l'achèvement du PPA, la CEA, soutenue par le Centre africain
de politique commerciale, a apporté de l'appui à la CAE dans le domaine de l'analyse
des politiques commerciales et des négociations. Il s’agit notamment du
renforcement des capacités au Secrétariat de la CAE ainsi que dans les États
membres de la CAE.

26
Le même programme soutient également le secteur privé, la société civile et le milieu
universitaire dans les domaines de la recherche, de la diffusion de l'information et du
plaidoyer.

D'autres programmes devant être lancés bientôt incluent un « programme de


renforcement des capacités en matière de modélisation et de prévision économiques
pour les banques centrales de la CAE » et une «étude régionale sur les secteurs de
l'assurance et de la retraite dans la CAE ».

En 2010, le BSR-AE a prévu une série d’activités pour une mise en œuvre conjointe
en 2011 avec le Centre africain de politique commerciale (CAPC) et la CAE. Ce
sont :

i. Négociations internationales et Politiques : Renforcement des capacités sur


les outils d’analyse de marché pour l’analyse des flux commerciaux au profit des
Etats membres et des structures commerciales de la région de la CAE.

ii. Mise en œuvre du Marché commun de la CAE


ƒ Intégration du Protocole du Marché commun de la CAE dans les Cadres
nationaux et réglementaires
ƒ Développement du commerce électronique dans certains pays d’Afrique de l’Est
ƒ Campagnes de sensibilisation (3) sur le Marché commun de la CAE
ƒ Lancement de ARIA IV au siège de la CAE.

4.3 CIRGL

Le protocole d'accord entre le BSR-AE et la CIRGL a été signé le 1er avril 2008. Trois
domaines prioritaires éclaireront le PPA. Ce sont : (i) la réduction de la pauvreté, (ii)
l’harmonisation et le renforcement des politiques de coopération régionale, (iii) le
développement des infrastructures.

En septembre 2008, le BSR-AE et la CIRGL ont organisé conjointement un atelier


sur « l'intégration régionale et le développement économique » à Kigali, au Rwanda
pour examiner le portefeuille CIRGL de 15 projets ci-après :

i. Etablissement régional d’appui au microcrédit


ii. Document conceptuel sur les bassins de développement transfrontalier
iii. Projet de sécurité alimentaire
iv. Gestion des ressources naturelles
v. Couloir Nord
vi. Autoroute transafricaine (Mombasa-Lagos)
vii. Projet du Couloir de Lobito
viii. Couloir Sud
ix. Etude de préfaisabilité de l’extension du chemin de fer du Couloir Nord
x. Couloir central
xi. Etude de faisabilité sur la réhabilitation et la navigabilité du bassin du fleuve
Congo

27
xii. Réhabilitation et connectivite du barrage d’Inga
xiii. Etude de faisabilité sur l’oléoduc régional
xiv. Projet de gaz méthane (projet du gazoduc régional du Kivu)
xv. Réseau de câble sous-marin d’Afrique de l’Est (EASSy)

L’atelier a décidé de mettre l'accent d’abord sur trois projets, à savoir l’établissement
régional d’appui au microcrédit, les bassins de développement transfrontalier et la
sécurité alimentaire. La mise en œuvre de ces projets a démarré et est à des degrés
divers d'achèvement. Par exemple, le rapport final sur l’établissement d’appui au
microcrédit a été achevé, révisé et est prêt pour publication. Les travaux sur le suivi
des mesures, y compris le renforcement des capacités, la domestication des bonnes
pratiques, etc. vont bientôt commencer. Les bassins de développement
transfrontalier ont été identifiés et une conférence élargie sur le programme de
sécurité alimentaire se tiendra à Bujumbura, au Burundi, du 14 au 15 septembre
2009.

Le Directeur du BSR-AE et le Secrétaire exécutif de la CIRGL se sont rencontrés à


Bujumbura le 29 juillet 2009 pour examiner les progrès dans la mise en œuvre du
PPA. Les parties ont convenu de continuer à concentrer leur collaboration sur
certains domaines, comme convenu en septembre 2008. Ils ont également convenu
que les travaux sur les BDT mettraient l'accent sur la gestion des ressources
naturelles, y compris l'exploitation des ressources transfrontières et les questions de
politique foncière. L’appui à l’intégration des protocoles et traités régionaux dans les
cadres juridiques et réglementaires nationaux figurait aussi parmi les priorités
identifiées.

En 2010, le BSR-AE a entrepris une première série de trois (3) activités


programmées pour être mises en œuvre dans le cadre du PPA. Ce sont : (i) une
RGSE tenue en mars 2010 ; (ii) une étude menée en collaboration avec la GTZ sur la
zone 10 des bassins de développement transfrontalier ; et (iii) à titre de suivi de
l’Atelier des partenaires sur la sécurité alimentaire tenu en 2009, un projet régional
est en cours de mise en œuvre dans les pays CIRGL.

4.4 CEPGL

Un accord préliminaire sur le contenu du PPA entre le BSR-AE et la CEPGL a été


conclu en novembre 2007. Le PPA était axé sur les cinq domaines prioritaires
actuels de la CEPGL :

ƒ paix et sécurité, démocratie et bonne gouvernance ;


ƒ agriculture et sécurité alimentaire ;
ƒ énergie, infrastructure et communication ;
ƒ éducation et recherche ; et
ƒ investissements.

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Le Directeur du BSR-AE a rencontré le Secrétaire exécutif de la CEPGL et son
équipe de direction le 21 août 2009 à Gisenyi, au Rwanda pour accélérer le
processus de signature du PPA. Les parties ont convenu que les contours finaux du
PPA seront éclairés par le Plan stratégique 2010-2014 de la CEPGL dont le BSR-AE
soutient la formulation.

Dans le cadre de la mise en œuvre du PPA avec la CEPGL, le BSR-AE a fourni en


2010 un appui technique important à la CER dans la formulation de son Plan
stratégique 2010-2014. Ce plan vise à guider le Secrétariat de la CEPGL dans
l’élaboration de sa vision afin d'atteindre les objectifs des cinq (4) orientations
stratégiques du programme qui ont été définies par le Conseil des Ministres en 2007.

4.5 COI

Comme suite aux recommandations du Groupe spécial d'experts sur les


programmes pluriannuels organisé en marge du 13ème CIE aux Seychelles, les
secrétariats de la COI et de la CEA ont signé en décembre 2009 un protocole
d'accord entre les deux organisations, définissant les domaines prioritaires de
collaboration et les modalités de mise en œuvre du PPA. Les domaines
d'intervention du PPA sont notamment :

ƒ le renforcement des capacités institutionnelles du Secrétariat de la COI ;


ƒ le renforcement des capacités sur les négociations commerciales multilatérales ;
ƒ la protection de l’environnement et développement durable sur les ressources
naturelles ;
ƒ l’élaboration de programmes régionaux sur le développement agricole et la
sécurité alimentaire ;
ƒ la promotion des TIC pour le développement ; et
ƒ l’intégration de la promotion du genre dans les politiques nationales de
développement.

En 2010, le Secrétariat de la Commission de l’Océan indien (COI) et le BSR-AE/CEA


ont établi un programme de coopération axé sur les domaines suivants :

ƒ le renforcement des capacités du Secrétariat de la COI dans les domaines clés


de l’énergie, de la promotion du commerce régional et international, de
l’agriculture et de la sécurité alimentaire, du genre et de son intégration dans les
politiques nationales de développement, de la protection de l’environnement et de
l’exploitation efficace des ressources naturelles ;
ƒ la gestion des catastrophes naturelles ; et
ƒ l’harmonisation des politiques macroéconomiques et la réduction de la pauvreté.

Le protocole d’accord du programme pluriannuel entre la COI et la Commission


économique pour l’Afrique (CEA) a été signé par le Secrétaire général de la COI et le
Secrétaire exécutif de la CEA.

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V. LA VOIE A SUIVRE

5.1 MCR NEPAD

Lors de la 11ème session du MCR tenue à Addis-Abeba en novembre 2010, les recommandations
suivantes ont été approuvées après discussions sur le rapport d’étape du MCSR :

• Le Groupe de travail mis en place pour opérationnaliser le MCSR en Afrique


orientale et australe devrait entamer des discussions avec les CER et les OIG dans
les deux sous-régions en vue de veiller à ce qu'un soutien coordonné des Nations
Unies au programme d'intégration régionale des deux sous-régions commence en
2011
• Les CER devraient continuer à être la force motrice de l'opérationnalisation des
MCSR
• Les relations entre les MCSR et les EDR doivent être renforcées conformément à
leurs mandats actuels.

5.2 Programmes pluriannuels (PPA)

Les PPA entre les BSR et les CER/OIG constituent un instrument clé pour la création
de partenariat et la mise en œuvre des programmes entre les deux parties. A
l’avenir, il sera important de redoubler d’efforts pour :

ƒ Mettre le PPA sur le marché, mobiliser les ressources nécessaires pour sa mise
en œuvre conjointe et obtenir l’adhésion des partenaires extérieurs ;
ƒ utiliser le Plan d’affaires 2010-2012 de la CEA comme point de départ pour
mobiliser les ressources extrabudgétaires en faveur des PPA ;
ƒ intégrer le PPA dans le programme de travail et le budget. Cela nécessite des
consultations initiales avec les CER avant le début de l’exercice budgétaire du
programme biennal de la CEA ;
ƒ institutionnaliser l’examen, le suivi et l’évaluation réguliers des PPA pour évaluer
les progrès accomplis en termes de mise en œuvre et identifier les possibilités de
changer d’orientation et de priorités ; et
ƒ réaliser la synergie et explorer la possibilité de syndiquer les activités
complémentaires contenues dans plusieurs PPA pour optimiser l’utilisation des
ressources, éviter la duplication des efforts et générer des économies d’échelle.
Cela nécessite une harmonisation et une rationalisation accrues des programmes
ainsi que davantage de collaboration et de coordination entre les CER/OIG.
 

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