HEUREUX QUI COMME ULYSSE

C'est un sonnet de Joachim du bellay, il fait partie des "les regrets" et l'un des sonnets les plus
célèbres de la littérature française.
Le recueil des regrets comprend 191 sonnets, écrits lors de son séjour à Rome, et les thèmes sont la
nostalgie de son pays natal, la satire de la cour romaine, sa splendeur et sa corruption et la louange
au roi de France.
Dans ce sonnet Joachime du Bellay introduit en quelques mots simples les thèmes que les poètes de
la pléiade ont voulu introduire, tels que l'affirmation de la langue française au lieu du latin, le
passage de la littérature de genre à la plus personnelle, où elle est prise en compte des pensées et
des
émotions de l'auteur.
Du Bellay est l'un des poètes de la pléiade, il étudia le grec et le latin, il s'intéressa particulièrement
au style de Pétrarque écrivant un recueil de sonnets d'amour avec ce style, l'Olivier, et écrivit «
défense et illustration de la langue française » manifeste de la nouvelle école poétique.
Du Bellay meurt en 1560 de maladie.
Le thème du premier couplet est celui du voyage, conçu comme un enrichissement culturel et
social, mais il souligne également l'importance de retourner dans sa ville natale, plein d'expérience,
de sagesse et de raison, afin de transmettre ses expériences aux générations futures.
Dans le deuxième vers le poète introduit le thème de la nostalgie, puisqu'il ne sait pas quand il
retournera dans son petit village, et il verra fumer la cheminée de sa pauvre et modeste maison, qui
est pour lui comme un royaume et plus encore .
Dans les triplés, le poète compare son petit village à la grandeur de la ville de Rome, où il vécut 4
ans et, à la cour papale, écrivit deux de ses ouvrages, Les antiquités de Rome et Les regrets.
Le poète déclare qu'il aime plus les restes laissés par les ancêtres que les façades des palais romains,
recouverts de marbre dur.
Dans le dernier triplet le poète introduit un thème caractéristique des poètes de la pléiade, le désir
d'utiliser le français au lieu du latin, en fait il compare et élève la Loire galloise avec le Tibre latin,
son petit village lire avec le mont Palatin et le air de mer à la douceur angevine