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GRAND ORAL SES

La spécialisation de la Côte d’Ivoire lui est-elle favorable?

Introduction :
Depuis maintenant de nombreuses années et cela dans le but d’exporter à
l’international et développer son économie nationale la Côte d’Ivoire s’est
spécialisée dans l’industrie agricole avec son incontournable cacao. Cette
spécialisation a en partie permit au pays d’atteindre la 12eme place du
classement de la banque mondiale des pays les plus riches en Afrique avec
un PIB de 58 milliards de dollars en 2019. Nous pouvons tout de même
remettre cette stratégie de développement économique en cause en nous
demandant si cette spécialisation lui est favorable. Nous verrons dans un
premier temps l’origine ainsi que l’apport de cette spécialisation puis la
stagnation économique qu’elle engendre pour finir avec une possible
évolution de celle-ci dans le but de relancer économie ivoirienne.

I-Une spécialisation dans le cacao reconnue mondialement


D’un point de vue historique c’est en 1930 que François Joseph Reste de
Roca, le gouverneur de la cote d’ivoire décide de spécialisé la colonie
française dans le cacao. Une spécialisation qui ne se développera pas
jusqu’en 1960 où une politique misant sur un meilleur réseau routier sera
adoptée et où suite à l’indépendance du pays en 1958 le président de
l‘époque : Felix Mouphouët Boigny, décide de privilégier le secteur
primaire au secondaire ce qui permettra au cacao de connaître un
développement fulgurant.
D’un PDV économique la Côte d’Ivoire est le premier producteur et
exportateur mondial de cacao et représente à elle même 40% de la
production mondiale avec un taux d’exportations de produits agricoles
avoisinant les 70 % en 2015. De plus, la filière fournit 14% du PIB, le tiers
des recettes d’exportation et procure un emploi à plus de la moitié des
ménages tout en étant aussi le moyen le plus efficace pour réduire la
pauvreté rurale, qui reste importante en Côte d’ivoire. Ce secteur est aussi
essentiel pour que le pays réussisse sa transformation structurelle à travers
la création d’emplois le long des chaînes de valeurs de produits agricoles.

II-Une stagnation de la situation économique


Malgré tous les apports économique que cette spécialisation a pu apporter
la Côte d’Ivoire fait depuis quelques temps face à une stagnation voir une
diminution de son économie nationale. En effet, au niveau individuel, le
cacao a vu une baisse de ses ventes à l’étranger de 12% entre 2015 et
2016.
La dégradation de l’économie s’explique surtout par la détérioration des
termes de l’échange qui ont diminués et qui désignent le pouvoir d'achat de
biens et services importés qu'un pays détient grâce à ses exportations et ont
entraîné un affaiblissement du surplus de la balance commerciale qui est la
différence entre les exportations et les importations de biens ou de services
dans une économie.
Les agriculteurs peinent aussi à commercialiser leur production à cause de
leur éloignement des marchés en raison de routes insuffisantes ou en
mauvais état ainsi que du manque d’infrastructures de stockage. Ces
difficultés sont aggravées par des éléments comme les conditions
climatiques et les variations des prix des principales denrées sur les
marchés internationaux. De nombreuses études ont montré que les gains de
productivités sont limités en Côte d’Ivoire car les techniques modernes de
production restent peu utilisées dans les fermes. avec l’usage limité
d’engrais et d’équipements modernes tel que des tracteurs ou des systèmes
d’irrigation. L’agriculture ivoirienne reste aussi très peu diversifiée ce qui
limite sa résistance aux chocs extérieurs et la capacité de ses paysans à
augmenter leur productivité.
Il a aussi le fait que, les fluctuations fréquentes du prix international crées
une forte incertitude chez les producteurs qui ne peuvent pas anticiper
correctement leurs gains d’une année à l’autre ou planifier leurs
investissements, de plus les producteurs Ivoiriens n’ont reçu qu’une part
relativement faible du prix mondial du fait que la CI ne perçoit qu’une
faible part dans la valeur globale ajoutée de la filière.

III-Une possible évolution de spécialisation

Le gouvernement ivoirien a pris conscience de l’importance d’accroître


des éléments tels que la diversification du secteur agricole, son ouverture à
l’international, l’élargissement des compétences de sa main-d’œuvre ainsi
que mener des stratégies de rattrapage technologique pour que le pays
réussisse son développement économique et social. C’est pourquoi le Plan
National de Développement qui s’est étendu de 2016 à 2020 a fixé comme
objectif l’amélioration de la productivité de la main-d’œuvre agricole dans
les cultures existantes ainsi que de diversifier le choix de la production
agricole tout en créant des unités de transformation de matières premières.

Plusieurs autres pistes de développement ont été avancés par le


gouvernement comme par exemple la mise en place des systèmes de
traçabilité pour garantir un cacao responsable auprès des consommateurs
ou celui d’un label d’origine plus attractif pour les consommateurs.

En conclusion, la spécialisation de produits agricole et plus


particulièrement de cacao est devenu un élément indispensable dans
l’économie de la Côte d’Ivoire mais reste tout de même néfaste pour son
développement sur le long terme. Pour répondre à la problématique nous
pouvons donc dire qu’une évolution de spécialisation ou le développement
de certain éléments pourraient permettre au pays un développement
économique durable et croissant au fil du temps.

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