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Méthode de mesure des caractéristiques

rhéologiques d'un matériau au moyen


de la compression diamétrale
Application aux matériaux routiers
Dac Chi NGUYEN
Ingénieur civil des Ponts et Chaussées
Chargé d e mission auprès d u directeur
des Programmes et actions d e développement

François DERKX
Chargé d e recherche CR1
Chef d e la section Études et fabrication
Service Métrologie et instrumentation

Laboratoire central des Ponts et Chaussées

Quelles que soient les structures, simples ou complexes,


leur calcul nécessite au m i n i m u m la connaissance de
deux caractéristiques des matériaux, le module élastique
et l a résistance à la rupture. Pour les matériaux dont l a
résistance en traction est faible vis-à-vis de l a résistance
en compression, la connaissance du couple résistance en
traction - module d ' Y o u n g (R , E ) est indispensable.
t

C e c i est aussi valable pour les calculs de structure de


chaussées. O r l'essai de traction directe, qui permet de
mesurer simultanément ces deux valeurs est souvent un
essai coûteux alors que l'essai de compression d i a m é -
trale, qui est un essai simple, permettant d'estimer l a
résistance en traction, ne permet pas toujours de mesurer
le module élastique avec une précision suffisante.
L ' é t u d e ci-après cherche à pallier cette lacune.

Cet article rend compte des résultats de l'étude analy-


tique réalisée par M . Christian Stéfani, de l a conception
RESUME
de l'appareillage, des études sur les matériaux réalisées
L'article présente l'étude et la mise a u point successivement aux L R P C de St-Brieuc et de Toulouse.
d'un système d'extensométrie permettant d e
mesurer simultanément, lors d'un essai d e
compression diamétrale, le coefficient d e
Poisson et le module d'Young d'un matériau Rappel de l'essai de compression diamétrale
élastique. La détermination des caractéristi-
ques rhéologiques est réalisée à l'aide d e la
mesure d e la force appliquée à l'éprouvette,
L'essai de compression diamétrale consiste à écraser une
des mesures des déformations d u diamètre éprouvette cylindrique selon deux génératrices diamétra-
horizontal et d'un diamètre incliné à 60° par lement opposées A et B (fig. 1).
rapport à l'horizontale. Les auteurs décrivent
ainsi u n système d'extensométrie simple et
précis permettant d e mesurer les déforma-
tions. Dans l'annexe est présenté le calcul
analytique justifiant les formules appliquées
et la validité d e l'essai d e compression dia-
métrale m ê m e lorsque les forces ne sont
plus appliquées sur deux génératrices diago-
nalement opposées mais sur une surface Fig. 1 -
répartie autour de ces deux génératrices. Principe de l'essai
de compression
diamétrale.
M O T S C L É S : 22-30-33 - Méthode - Mesure -
Caractéristiques - Rhéologie - Essai -
Matériau - Traitement des assises - Liant -
Hydraulicité - Module d'élasticité - Éprouvette -
Extensomètre - Essai de résistance à la trac-
tion par fendage.

BULLETIN DES LABORATOIRES DES PONTS ET CHAUSSÉES - 2 0 7 - JANVIER-FÉVRIER 1997 - RÉF. 4 0 9 9 - PP. 2 1 - 3 2 21
Pour déterminer le module du matériau pendant dans l ' h y p o t h è s e d'un état de déformation plane
l'essai, on doit déterminer une contrainte et une et à k dans le cas de l ' h y p o t h è s e d'un état de
c

déformation. L a détermination de la contrainte contrainte plane. Nous avons :


est déduite de la mesure de la force appliquée sur
l'éprouvette. L a détermination de la déformation
est souvent délicate et peu précise. Une déforma-
tion déduite de la mesure de la variation du dia- = 0,273 + v + 0,726 v 2

mètre vertical A B de l'éprouvette est simple car et


il suffit de mesurer la distance entre les plateaux
k = (4/TC) - 1 + v = 0,273 + v
de la presse. Cependant cette façon de déter- c

miner le module est très critiquable car, dans les L a figure 2 donne la variation des coefficients k
calculs, le matériau est supposé parfaitement pour v variant entre 0 et 0,5.
élastique. Or, au voisinage des points de contact
A et B , les contraintes sont très élevées et le k
comportement du matériau dans ces zones est 1 ,_
plastique. Les déformations y sont donc très éle-
vées, c o m p a r é e s à celles résultant des calculs en
élasticité, le module élastique obtenu par cette
m é t h o d e est toujours très inférieur au module
réel du matériau.

Pour éviter cet inconvénient, plusieurs recherches


ont tenté de déterminer le module du matériau à
partir de la déformation du diamètre horizontal
C D (1), (2), (3), (4), (5). L a mesure de la défor-
mation du diamètre horizontal est difficile car les
dispositifs de mesure doivent suivre le mouve-
ment vertical du plan C D lors de l'essai tout en
mesurant une variation d'allongement très faible.
Lorsque les systèmes indiqués en référence arri-
vent à mesurer la variation du diamètre horizontal
avec précision par des extensomètres plus ou
moins c o m p l i q u é s , le calcul du module reste 0,2 I I i I ' I I I
encore critiquable car le coefficient de Poisson 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
est supposé connu et constant. Ceci entraîne des v

valeurs de module d ' Y o u n g différentes des Fig. 2 - Variation de k en fonction du coefficient de


valeurs réelles, comme nous le verrons plus loin. Poisson.

L a m é t h o d e que nous présentons i c i permet de O n voit que lorsque v varie de 0,15 à 0,25, la
pallier les inconvénients cités ci-dessus, d'uti- formule en état de contrainte plane produit une
liser un système d ' e x t e n s o m è t r e simple, et de variation de k, donc de E , dans le rapport de 1 à
déterminer simultanément le coefficient de 1,25.
Poisson et le module élastique du matériau avec Les matériaux traités aux liants hydrauliques uti-
une grande précision. lisés en France sont de natures très diverses,
depuis les graves traitées à haute performance
jusqu'aux sables et sols fins traités aux caracté-
Rappel des méthodes de calcul ristiques m é c a n i q u e s très faibles. Les valeurs de
du module d'Young dans l'essai v peuvent varier de 0,15 à 0,25. E n prenant
de compression diamétrale a priori une valeur constante de v égale à 0,20,
l'erreur que l ' o n peut commettre sur la valeur de
L e calcul du module est basé sur les formules module est de ± 15 %, ce qui n'est pas négli-
suivantes, déduites de la théorie de l'élasticité : geable compte tenu de ce que les erreurs de
mesure s'y rajoutent.
E = k f/AO
Les modules des enrobés varient de plus en fonc-
E , le module d ' Y o u n g du matériau
tion de la température et du temps de charge.
f, la charge linéique appliquée Leur coefficient de Poisson peut varier de 0,15 à
0,35, voire j u s q u ' à 0,45. Il n'est donc pas surpre-
A O , l'allongement du diamètre C D
nant qu'en prenant a priori une valeur du coeffi-
k, coefficient dépendant du coefficient de cient de Poisson, on trouve des valeurs de
Poisson v, indépendant de la dimension des module c o m p l è t e m e n t erronées et l'écart avec la
éprouvettes et égal à k lorsque le calcul est fait
d valeur réelle peut aller j u s q u ' à 50 %.

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Les remarques ci-dessus s'appliquent également A<1>9 est la variation de longueur du dia-
au cas d'un calcul fait pour un état de contrainte mètre incliné d'un angle 9 par rapport à
plane. l'horizontale.
Dans toute détermination du module d ' Y o u n g A O est la variation de longueur du diamètre hori-
par l'essai de compression diamétrale, i l est donc zontal.
indispensable de déterminer en m ê m e temps le
N(9) = 1 - sin 9 L n tg [TC/4 + 0/2].
coefficient de Poisson.
O n peut remarquer que seul le rapport de la
variation des diamètres intervient dans les
Calcul du coefficient de Poisson calculs de v et que la dimension de l'éprou-
vette n'intervient pas, ce qui est prévisible.
et du module élastique par l'essai
de compression diamétrale Les valeurs de E sont alors calculées par les for-
mules données au paragraphe « Rappel des
Pour déterminer les deux inconnues : coeffi- méthodes de calcul du module d ' Y o u n g »
cient de Poisson et module élastique, i l faut ci-avant.
disposer de deux équations. Ces deux rela-
tions peuvent être fournies par la théorie de L a figure 4 présente les variations de v en fonc-
l'élasticité connaissant la mesure des déforma- tion de E.
tions du diamètre horizontal et d'un diamètre On peut remarquer que, pour une m ê m e valeur
incliné d'un angle 0 avec l'horizontale de v, la valeur absolue de E est plus grande
(fig. 3). quand 0 est égal à 60° q u ' à 4 5 ° ou 30° et qu'elle
Les valeurs de v sont obtenues par les équations est plus sensible aux variations de v. Dans les
suivante : essais, i l est donc préférable d'adopter 0 égal à
60° car la précision de l'évaluation de v sera
• en état de déformation plane : meilleure.
_ [4 N (9) - 71 cos 6] - (4 - 7t) S O n peut aussi remarquer que, pour une m ê m e
V
~ — (2 K COS 0 — 4 N (9)) + (2 n - 4) E valeur de E mesurée, la valeur du coefficient de
Poisson est plus grande lorsqu'on la calcule en
• en état de contrainte plane :
état de contrainte plane qu'en déformation plane.
_ [4 N (9) - 7t cos 9] - (4 - 71) E E n déformation plane, quand v varie entre 0,15
- (K cos 9) + n E et 0,25, ce qui est le cas pour les matériaux
traités aux liants hydrauliques, E varie de — 1,3 à
dans lesquelles : - 0,8 pour 0 = 6 0 ° .
E = A<D9/AO

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L a figure 5 présente les variations des coeffi-
cients k en fonction de E . O n observe des diffé-
rences non négligeables selon que l ' o n adopte le
calcul de k en état de contrainte plane ou en état
de déformation plane. Lorsque E varie de - 1,3 à
— 0,8, l'écart entre les valeurs de k selon que l ' o n
utilise l'une ou l'autre hypothèse de calcul va
j u s q u ' à 5 % (fig. 5). Il en est de m ê m e pour E
puisque E est proportionnel à k.

Pour les enrobés, où E peut varier entre — 1,3 et


— 0,4, l'écart entre les valeurs de E obtenues
avec l'une ou l'autre hypothèse peut atteindre
18 %.

Dans le calcul du module, i l faut donc


choisir une hypothèse de calcul. C e choix
sera fait lors de la comparaison des valeurs
0 en compression simple et en compression dia-
-1,3 -1,2 -1,1 -1 -0,9 -0,8 -0,7 -0,6 -0,5 0,4 métrale présentée dans l'essai sur une éprou-
Matériaux traités aux vette de duralumin.
, liants hydrauliques ,
Enrobés
L
Fig. 5 - Variation de k , k
c d et de (k c k )/k
d d en fonction Systèmes de mesure
de H.
de la variation de longueur
des diamètres de l'éprouvette
Les variations de longueur des diamètres hori-
zontaux et inclinés d'un angle 9 par rapport à
l'horizontale sont m e s u r é e à l'aide d'un sys-
tème d ' e x t e n s o m é t r i e c o m p o s é de deux exten-
somètres semblables dont l ' u n est décrit
ci-après.

L a figure 6 présente le principe de l ' e x t e n s o m è -


tre. Il comporte deux barreaux (1) et (2), appli-
qués sur les génératrices diamétralement oppo-
sées du diamètre dont on souhaite mesurer l a
variation de longueur. Ces barreaux sont fixés à
l'éprouvette à l'aide de ressorts (non présentés
i c i pour la clarté de la figure) qui permettent de
les maintenir sur les génératrices correspondan-
tes. Deux capteurs 3 et 4 sont fixés à l'extrémité
de ces barreaux, ils mesurent la variation de leur
écartement pendant l'essai, donc la variation du
diamètre.

L a figure 7 montre en perpective le montage des


deux extensomètres inclinés l ' u n par rapport à
l'autre d'un angle 6.

Pour pouvoir monter en m ê m e temps les deux


extensomètres, i l est nécessaire que leurs bar-
reaux soient de longueurs inégales. Une vérifi-
cation que nous verrons plus loin montre que
la longueur des barreaux n'influence pas les
résultats.
Fig. 6 - Principe d'un extensomètre de mesure du diamètre Des gabarits de calage permettent de monter
horizontal.
rapidement les extensomètres.

L a figure 8 montre un système d ' e x t e n s o m é t r i e


montée sur une éprouvette de duralumin.

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Fig. 7-
Vue en perspective
du montage de deux
extensomètres.

et radiale sur une largeur comprise entre deux dia-


mètres faisant un angle 2 co (fig. 9), l'influence
sur les résultats est faible. Pour 2 co = 6° ou une
largeur d'application égale à 10 % du rayon, l'er-
reur que l'on commet sur la variation du diamètre
est de 0,18 %. Pour 2 c o = 20° ou une largeur
d'application de la charge de 35 % du rayon, l'er-
reur serait de 1 %. Ces valeurs sont inchangées
pour un chargement h o m o g è n e parallèle à la ver-
ticale sur le m ê m e secteur. Dans la pratique,
comme la charge n'est pas uniformément répar-
tie, mais plus concentrée dans la partie centrale,
l'erreur serait donc encore plus faible que celle
d o n n é e ci-dessus.

Fig. 8 - Extensomètre monté sur une éprouvette de


grave-ciment.

Effet de la nature des contacts


de l'éprouvette avec les plateaux
Dans les calculs de détermination de la résistance à
la rupture et des caractéristiques de rigidité, on a
pris généralement pour hypothèse que la charge est
appliquée sur deux génératrices. Or, dans la prati-
que, du fait de la déformation plastique des maté-
riaux au contact avec les plateaux, la charge est
appliquée sur une surface plane dont la largeur est
plus ou moins grande selon la rigidité du matériau.
O n peut se demander quelle sera l'influence de la
largeur d'application de la charge sur les résultats.

Des calculs (voir annexe) montrent que, si la


Fig. 9 - Application de la charge répartie.
charge appliquée est répartie de façon h o m o g è n e

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Étude de validation l'éprouvette étant assez grande, l ' h y p o t h è s e
du système d'extensométrie d'état de déformation plane se rapproche beau-
coup plus des conditions d'essai que l ' h y p o t h è s e
L ' é t u d e consiste d'abord à réaliser un essai de d'état de contrainte plane, qui s'appliquerait
compression simple sans rompre l'éprouvette plutôt à des plaques minces.
pour mesurer le module en compression, puis à
Dans tous les essais qui suivent, on donne aussi
réaliser sur la m ê m e éprouvette l'essai de compres-
bien les résultats de calcul en contrainte plane
sion diamétrale. L a comparaison des modules
qu'en déformation plane, mais on ne raisonne
d ' Y o u n g obtenus par les deux m é t h o d e s permet
qu'avec les résultats en déformation plane.
de vérifier la validité de la m é t h o d e de mesure du
module par l'essai de compression diamétrale. TABLEAU I
Pour les matériaux comme le duralumin ou les En état En état
matériaux traités aux liants hydrauliques, on peut de contrainte plane de déformation plane
Essai
considérer que les modules sécants en traction à E (MPa) V E (MPa) V
30 % de la contrainte de rupture sont égales à
ceux en compression à 3 % de la contrainte de 1 72 000 0,34 68 000 0,25
rupture en compression.
2 75 000 0,29 71 000 0,23

3 74 000 0,28 72 000 0,22

Essai sur une éprouvette 4 76 400 0,33 71 600 0,25


de duralumin 5 74 400 0,33 70 000 0,24

Pour vérifier la c o m m o d i t é d'utilisation et 6 75 000 0,29 71 000 0,23


l'exactitude du système de mesure à deux exten-
7 73 000 0,28 70 000 0,24
somètres, les premiers essais ont été réalisés sur
une éprouvette cylindrique de duralumin. L e Moyenne 74 257 0,31 70 514 0,24
duralumin ayant un module à peu près double de
Écart type 1 441 0,03 1 336 0,01
celui des graves traitées aux liants hydrauliques,
les déformations mesurées seront donc à peu Coefficient 1,94 % 8,62 % 1,89 % 4,69 %
de variation
près équivalentes pour un chargement double.

Essai de compression simple


Application aux matériaux traités
L a mesure du module en compression, sur une aux liants hydrauliques
éprouvette cylindrique de diamètre 160 m m et
de hauteur 320 m m , a d o n n é pour trois essais : Les contraintes maximales appliquées sont d'en-
viron 2 % à 4 % de la résistance en compres-
E = 71 700 ; 70 000 ; 72 000 M P a sion pour les essais en compression et de 20 à
E m o y e n = 71 230 MPa.
40 % de la résistance en traction pour l'essai de
compression diamétrale.

Essai de compression diamétrale


Étude réalisée au LRPC de Saint-Brieuc
L'essai de compression diamétrale a été réalisé
sur une éprouvette cylindrique de diamètre Il s'agit d'une grave avec 3,5 % de ciment,
160 m m et de hauteur 80 mm. L ' a n g l e 0 est ayant trois ans et une compacité de 84,4 %.
égal à 6 0 ° . Sur une éprouvette de diamètre 160 m m et de
L e tableau I donne les résultats calculés en état hauteur 320 mm, on réalise l'essai de compres-
de déformation plane et de contrainte plane. sion simple sans rompre l'éprouvette puis l'essai
de compression diamétrale.
O n remarque que le coefficient de variation est
très faible (inférieur à 2 %) pour le module
Essai de compression
d ' Y o u n g alors q u ' i l est relativement important,
mais acceptable pour le coefficient de Poisson L'essai de compression est réalisé à la vitesse de
(inférieur à 10 %). 0,01 M P a par seconde.
L ' é c a r t entre le module en compression et le Chaque valeur de module est la moyenne des
module en compression diamétrale avec un valeurs obtenues sur cinq cycles de chargement
calcul en état de déformation plane est de 1 % sur une m ê m e éprouvette. L'essai est répété dix
alors qu'avec un calcul en contrainte plane, i l est fois et on calcule la valeur moyenne et l'écart
de 5 %. C e c i est prévisible, car l'épaisseur de type de ces résultats.

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O n obtient les résultats suivants : Étude de la répétabilité de la mesure
et de l'interchangeabilité des deux extensomètres
E m o y e „ = 19 973 M P a
Pour vérifier la répétabilité de l'essai, neuf essais
Écart type = 566 de d é m o n t a g e et de remontage ont été réalisés
Coefficient de variation = 2,83 % sur une m ê m e éprouvette et on calcule ensuite
l'écart type et le coefficient de variation des
mesures.
Essai de compression diamétrale
Pour permettre le montage des extensomètres
L'essai de compression diamétrale est réalisé sur
croisés, le système extensométrique se compose
la partie centrale de l'éprouvette testée en com-
de deux extensomètres de dimension différente.
pression, cette partie centrale est d é c o u p é e sur
On pouvait craindre des résultats différents. Une
une hauteur de 62 mm.
vérification a été faite en intervertissant les
L a vitesse de chargement est de 0,01 M P a par extensomètres et en réalisant l'étude de répétabi-
seconde. lité décrite ci-dessus.

Chaque valeur de module est la moyenne des Les calculs ont été effectués en déformation
valeurs obtenues sur cinq cycles de chargement. plane.

Les essais permettent d ' é t u d i e r l'influence de L e tableau ci-dessous présente les résultats.
l'angle 6, la répétabilité de la mesure et l'inter-
Coefficient de Poisson Module d'Young (MPa)
changeabilité des deux extensomètres.
Type de Coeffi- Coeffi-
Les résultats de l'essai de compression simple et montage Écart cient de Écart cient de
Moyenne Moyenne
type variation type variation
de l'essai de compression diamétrale sont ensuite (%) <%)
comparés.
Grand
extenso-
0,159 0,021 13,03 16 534 790 4,84
mètre à
Étude de l'influence de l'angle 9 entre 60°
les deux capteurs
Petit
L ' é t u d e a été réalisée avec trois angles 6 = 3 0 ° , extenso-
0,174 0,016 8,93 16 970 407 2,40
mètre à
4 5 ° , 6 0 ° . Les tableaux suivants donnent les 60°
résultats d ' a p r è s les calculs :
Les coefficients de variation des modules
En déformation plane obtenus après d é m o n t a g e et remontage sont
faibles et du m ê m e ordre de grandeur que
Coefficient Écart Coefficient lorsque l ' o n fait des répétitions sans d é m o n -
V Écart ^moyen
e de varia- type de varia- tage de l'extensomètre puisqu'ils sont infé-
moyen type (MPa)
tion (%) (MPa) tion (%)
rieurs à 5 %. O n peut considérer que la
30° 0,17 0,037 22 17 9 1 0 2 042 11
répétabilité est bonne.

45° 0,146 0,006 4 16 7 5 4 406 2 Les valeurs de module obtenues en intervertis-


sant les extensomètres sont respectivement de
60° 0,148 0,017 11 16 5 3 4 482 3
16 534 M P a et 16 970 M P a . Ces valeurs s'écar-
tent de leur moyenne de 1,6 %, ce qui rentre
En contrainte plane dans les erreurs de mesure.
L ' é c a r t entre la moyenne de ces deux valeurs et
Coefficient Écart Coefficient
V Écart ^moyen le module en compression est de - 1 7 %.
e de varia- type de varia-
moyen type (MPa)
tion (%) (MPa) tion (%)

30° 0,207 0,056 27 18 4 9 5 2 386 13 Étude réalisée au LRPC de Toulouse


45° 0,172 0,008 5 17 122 430 3 Les essais ont été réalisés de la façon suivante :
60° 0,174 0,024 14 16 9 0 7 422 2 O on fabrique des éprouvettes de diamètre
160 m m et de hauteur 320 m m ;
L'examen des tableaux montre que l'essai à © sur les éprouvettes conservées à un certain
8 = 30° donne des dispersions plus grandes que âge, on réalise l'essai de compression sans
celles des essais à 4 5 ° ou 6 0 ° . C e c i est prévisible rompre l'éprouvette pour mesurer le module en
d ' a p r è s les calculs réalisés qui montrent que les compression E ; c

déformations pour 6 = 6 0 ° sont plus grandes que © la m ê m e éprouvette est sciée en quatre tran-
celles obtenues pour 0 = 30°. Dans tout ce qui ches de hauteur d'environ 40 mm. Sur ces tran-
suit, nous ne présentons que les résultats des ches, on réalise les mesures de module en com-
essais à 9 = 6 0 ° . pression diamétrale.

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L a valeur du module d ' Y o u n g E retenue pour b E c (MPa) E b (MPa)
l'essai de compression diamétrale est la
9 % ciment 21 000 29 200 0,137
moyenne des valeurs obtenues sur les quatre
tranches d'une m ê m e éprouvette. 22 000 28 000 0,16

Moyenne 21 500 28 600 0,15


Chaque tableau donne les résultats obtenus sur
les différentes éprouvettes d'un m ê m e m é l a n g e
E (MPa) E (MPa)
et leur moyenne. c b

12 % ciment 23 000 28 500 0,145


Sable + 6 % ciment, âge : environ six mois
27 000 29 000 0,16
Ec (MPa) E (MPa) 25 000 28 750 0,15
b
Moyenne

22 290 18 900 0,15


Grave calcaire tendre + 4 % de ciment, âge
17 616 21 200 0,21
environ trois mois
17 132 17 225 0,16
E (MPa) E (MPa)
Moyenne 19 010 19 108 0,17
c b

26 000 26 000 0,167

Grave silico-calcaire avec 3,5 % de ciment, 19 000 31 000 0,16


âge : environ cinq mois Moyenne 22 500 28 500 0,16

E c (MPa) E „ (MPa)
Béton de ciment
18 000 23 250 0,14
E c (MPa) E b (MPa)
19 000 25 250 0,1325
35 000 37 250 0,135
21 000 26 500 0,19
37 000 42 000 0,215
Moyenne 19 333 25 000 0,15
Moyenne 36 000 39 625 0,18

Grave silico-calcaire + 6 % de ciment, âge


environ cinq mois
Comparaison des résultats
E c (MPa) E b (MPa) de module en compression
29 000 36 700 0,12
et en compression diamétrale
32 000 39 000 0,17 L e tableau suivant regroupe toutes les valeurs
moyennes de module d ' Y o u n g en compression
Moyenne 30 500 37 850 0,15
E et en compression diamétrale E .
c b

Silico-calcaire + 12 % ciment, âge : environ E "E


Matériau (MPa) E „ (MPa)
b c
E
trois mois c

E c

E c (MPa) E b (MPa) Grave ciment de Saint-Brieuc 19 970 16 530 -17 %

Sable ciment de Toulouse 19 010 19 108 1 %


39 000 42 500 0,177
Grave silico-calcaire + 3,5 % 19 333 25 000 29 %
33 000 40 000 0,177 ciment

Moyenne 36 000 41 250 0,18 Grave calcaire + 7 % ciment 30 500 37 850 24 %

Grave silico-calcaire + 12 % 36 000 41 250 15 %


Sable ciment 0/2 ; masse volumique 2,12 ; ciment

teneur en eau 8 %, âge : environ trois mois Sable + 6 % de ciment 15 500 17 100 10 %

Sable + 9 % de ciment 21 500 28 600 33 %


E c (MPa) E b (MPa)
Sable +12 % ciment 25 000 28 500 15 %
6 % ciment 15 000 21 200 0,137
Grave calcaire tendre + 4 % 22 500 28 500 27 %
16 000 13 000 0,16 ciment

Moyenne 15 500 17 100 0,15 Béton de ciment 36 000 39 000 10 %

28 BULLETIN DES LABORATOIRES DES PONTS ET CHAUSSÉES - 2 0 7 - JANVIER-FÉVRIER 1997 - RÉF. 4099 - PP. 21-32
L a figure 10 présente le module moyen en com- Observation sur les valeurs
pression diamétrale en fonction du module
du coefficient de Poisson
moyen en compression.
Les valeurs des coefficients de Poisson obtenues
Eb
pour les graves traitées au ciment varient entre
45000 r .
0,15 et 0,20. Ces valeurs sont plus faibles que
40000 - / • / celle que l ' o n prend en général pour les calculs
qui est de 0,25. I l serait nécessaire de mesurer
35000 - aussi les coefficients de Poisson pour les maté-
riaux traités avec d'autres liants et aussi pour
d'autres matériaux tels que les limons.

Conclusions
L'excellent résultat obtenu sur le duralumin, une
bonne répétabilité des essais et les bons résultats
obtenus sur les matériaux traités aux liants
hydrauliques permettent de penser que l'essai de
compression diamétrale avec le système d'exten-
sométrie décrit ci-dessus permet de déterminer
correctement le coefficient de Poisson et le
Ec module d ' Y o u n g du matériau testé. Cet essai peut
Fig. 10 - Module moyen en compression diamétrale E en b
être utilisé avantageusement par rapport à l'essai
fonction du module moyen en compression E . c de traction directe, qui est un essai coûteux et
difficile à réaliser, d'autant plus que l'essai de
Les résultats se trouvent dans un fuseau corres- compression diamétrale permet de déterminer
pondant à une incertitude de plus ou moins aussi avec une bonne approximation la résistance
15 % pour l'essai en compression simple et pour à la traction. Il serait intéressant d'étudier l'appli-
l'essai de compression diamétrale. cation de cet essai aux matériaux visco-élastiques.

ANNEXE

Une éprouvette cylindrique de révolution de rayon R


est soumise, en surface de deux secteurs opposés
d'angle au centre 2co, à une densité surfacique de
force normale de compression de module constant q
(densité linéique unilatérale f de force de compres-
sion résultante égale à 2qR sin co), Soient S une sec-
tion droite. O le centre de son contour circulaire C, Ox
un axe normal au plan bissecteur intérieur des sec-
teurs chargés et Oy définissant avec Ox ùn repère
orthonormé direct dans le plan de S. Un point M de S
de coordonnées cartésiennes x et y sera caractérisé
par son affixe z (z = x + iy = pe' ). Nous étudions le
H

problème plan en élasticité linéaire isotrope.


j et \i/ de la variable com-
Il existe deux fonctions <>
plexe z. définies à deux constantes complexes
liées additives près, qui; ensemble, déterminent
entièrement l'état du corps par :
2u (u + iu ) =
p e - z f - y) e-«
<^ + o
0 e e =2 W + ?) -

p p + 2ia pe = 2 (ï + vOe 20

BULLETIN DES LABORATOIRES DES PONTS ET CHAUSSÉES - 2 0 7 - JANVIER-FÉVRIER 1997 - RÉF. 4099 - PP. 21-32 29
A N N E X E (suite)

avec y = X +——
3p. = 3 - 4 v en état de déformations planes
M*
X+ u K
.
5X + 6u. _ 3 - v
en état de contraintes planes
3X + 2u, ~ 1 + v
où X et u. sont les coefficients de Lamé et v le coefficient de Poisson. Sur C, a p9 et a pp admettent les
expressions suivantes :
Im ((z<t)" + v|/')e ) = Im (A(z)) 2ie

a pp = Re («>• + ( z f + y')e ) = Re (B(z)) 2ie

2 2

avec A(z) = 20' + ^ y ' et B(z) = 2<t>' - zcb" - g \ | r "


R R
holomorphes dans S. Il en résulte, pour le problème considéré :

2m I t - z 2i7i J t - z

+z / R
2 2

et 2ht J t - z 2irc J t - *= -ä 1 0 9
e-'» z / R
+
2 2

7 2 7 2 n P+2ÌC0 4. ,2 / p2

soit zf + ^ V - 0 et an' - zf - ^ Y + 2?'T0) = - g Log _ e 2i(a + z 2; r 2

Les fonctions (j> et y s'explicitent en définitive ainsi


jf /" i i n+2ira , , 2 / D 2

0(2) = -toZ + ä Log l'I ^ ^ + e*" Arc tg f| **>}- e +


Arc tg f| e> fl
+ ibz + 7
2 7c sin co R 2R ~ e" + z / R
v
a 2165 2 2

if 'i
V|/(Z) e Arc tg I ^ e J — e Arc tg I j
,<0
II + 7' HC0 e

2 7t sin co
avec b, réel, 7 et 7', complexes, restant indéterminés comme il est naturel en l'absence de conditions
sur le déplacement ; la conservation globale de chacun des deux diamètres de symétrie de l'éprouvette
se traduit par la nullité de b et X 7 ~ 7'. il ne subsiste alors que l'indétermination classique précitée.
Pour le cas d'un chargement concentré sur deux génératrices opposées (co = 0), un calcul similaire
fournit :

f TA . Z Z /R ^
¥ ( z )-^Arctg
= j 7 - s + T T ? 7 S 5 +

Les contraintes en un point du diamètre porté par Oy (z = i cjR, £, réel) admettent en conséquence les
expressions suivantes pour co non nul :
f cos2co -
co - Arc cos - sin2co
n R sin co
2

pp V1 - 2§ cos2co + Ç 2 4
1 - 2£ cos2co + %

ìppi-
2
cos2co - Ç
co - Arc cos + sin2co
71 R sin co
2
9 8
V1 - 2Ç cos2co + Ç 1 - 2Ç cos2to + %\ 2 4

-f 3 + I 2
f
E T G
PP =
TtR • Tzf* °™ =
ÏTR P 0 U r W n u L

3 0 BULLETIN DES LABORATOIRES DES PONTS ET CHAUSSÉES - 2 0 7 - JANVIER-FÉVRIER 1 9 9 7 - RÉF. 4 0 9 9 - PP. 2 1 - 3 2


ANNEXE (suite)

La variation relative de rj sur la moitié centrale du diamètre porté par Oy n'excède guère 1 %
ee

(resp. 3 %) pour un angle au centre 2co égal à 6° (resp. 10°).


L'allongement A(|> d'un diamètre incliné de l'angle 6 sur l'axe Ox s'exprime, également en consé-
e

quence, sous la forme suivante :


(e) P ( e )
A
^ = £ ( ¥ F N
-V
avec N(9) = j ^ - ^ • fcos(6 - co) Log tg fJ - ^ y ^ J - cos (6 + co) Log tg TT _ 8+ CO
(co * 0)
4 2
N(8) = 1 - sin 8 Log tg (| + |j (co = 0)

n / m 1 — sin 6 cos co , n ,„ 4
P ( 6 ) =
Shl5 (8 + co > 7t / 2)
P(9) = cos 8 (6 + co < JT / 2).
Le coefficient de Poisson puis le module d'Young E du matériau constitutif de l'éprouvette sont ainsi déter-
minâmes à partir du rapport E (E = A<|> / A<|>) au moyen des relations suivantes (8 < n I 2 - co) :
e 0

v _ (4 N (9) - îtcose) - (4 N (0) - rc) S


(2 TOOS8 - 4 N (8)) + (2 re - 4 N(0)) E
E = + (4 N (0) - n) + 2 (re - 2 N (0)) y _f_
n ' Aô 0

en état de déformations planes et :


_ (4 N (8) - 7TCQS8) - (4 N ( 0 ) - TI) S
- (TTCOSS) + TT E

E = riü^-i v^ +
f

en état de contraintes planes.


L'emploi abusif des formules établies pour co nul ne se traduit ordinairement que par de faibles erreurs
sur la valeur de E. Soit, par exemple, une éprouvette de matériau de coefficient de Poisson égal à
0,25, en état de déformations planes, chargée sur deux secteurs opposés d'angle au centre égal à 6°
(resp. 20°) donc d'arc voisin de R/10 (resp. R/3) ; l'allongement A$ mesuré sera voisin de 0,5681 ^0

(resp. 0,5626 g) et E, pour un diamètre d'inclinaison 60°, de -0,8492 (resp. -0,8983). De ces
mesures il sera déduit une valeur erronée de v proche de 0,2488 (resp. 0,2366) puis une valeur
erronée de E proche de 0,5671 -J— (resp. 0,5506 — ) soit une erreur relative de l'ordre de 0,2 %
A<?o A<? 0

(resp. 2%).
Un calcul similaire effectué pour une densité surfacique de force parallèle à Oy conduit aux mêmes
conclusions.

Christian STÉFANI
Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées
Chargé de mission auprès du chef du service Modélisation

31
BULLETIN DES LABORATOIRES DES PONTS ET CHAUSSÉES - 207 - JANVIER-FÉVRIER 1997 - RÉF. 4099 - PP. 21-32
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

[1] N G U Y E N D A C C H I (1987), Méthode de détermi- during indirect tensile tests on asphalt bri-
nation du module élastique des matériaux de quettes using linear variable differential trans-
chaussées avec l'essai de compression diamé- ducers, Preceeding of the 4th International
trale, First International R I L E M Congress, 7-11 R I L E M Symposium, Mechanical test for bitumi-
septembre. nous mixtures, Budapest.
[2] NGUYEN DAC CHI (1988), Méthode de détermi- [4] B R O W N S.F., C O O P E R K E
(1993), Simplified
nation du module élastique des matériaux de methods for determining offundamental proper-
chaussées traités aux liants hydrauliques avec ties of asphalt mixes, International conference,
l'essai de compression diamétrale, 6th Road The Hague, The Netherlands, 22-24 septembre.
Conference in Budapest, 4-6 octobre.
[5] BROWN s.F. (1995), Practical test procedures
[3] D U N A I S K I P.E., H U G O F.
(1990), A proposed for mechanical properties of bituminous mate-
method for measuring the lateral displacements rials. Proc. INSTN Engrs Transp., novembre.

ABSTRACT
The use of a method based on indirect tensile testing to measure the rheological characteristics of a material
Application to road materials
Dac Chi N G U Y E N - F. D E R K X

This paper describes the design a n d development of an extensometry s y s t e m which, in the course of an indirect
tensile test, provides a simultaneous measurement of the Poisson coefficient a n d Young's modulus for a n elastic
material. T h e rheological characteristics are determined by measuring the force applied to t h e sample, measuring t h e
deformations in the horizontal diameter a n d a diameter which Is at 60" to the horizontal. T h e authors also describe a
straightforward a n d accurate system of extensometry which is capable of measuring the deformations. T h e annex
contains the analytical calculation which demonstrates the validity of the formulae used a n d the validity of the indirect
tensile test even w h e n forces are not applied to t w o diagonally opposite generators but to a surface which is distri-
buted around these t w o generators.

32 BULLETIN DES LABORATOIRES DES PONTS ET CHAUSSÉES - 2 0 7 - JANVIER-FÉVRIER 1 9 9 7 - RÉF. 4 0 9 9 - PP. 2 1 - 3 2

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