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Mercredi 14 octobre 2020

Quelle est la nature même de la conscience ? Quelle est la spécificité de la conscience ?


Descartes – Méditations métaphysiques, II
La découverte du cogito – La conscience/ substance pensante.
« Je suis, j’existe » = vérité irréfutable – fondement de la connaissance.
Théorie de l’animal machine.
L’homme possède la primauté de la conscience et se caractérise par la conscience réfléchie.
Qui suis-je ?
- Une chose pensante (substance pensante)
- Une chose qui occupe une portion de l’étendu d’un corps (substance étendue)

Pour Descartes, la conscience est un quelque chose « une chose qui pense » qui définit
l’homme. C’est l’activité de la pensée qui anime mon corps. Le corps et l’esprit sont des
réalités distingues. Mon corps ne me dit rien sur ce que je suis, ce que je sais de ce que je
suis c’est par l’activité de la pensée. Je me sais exister parce que j’ai conscience que j’existe.
Mes sens sont trompeurs (exemple : le rêve), ils peuvent être altérés. Je me sais exister
parce que je pense. Ce n’est pas mon corps qui me le fait savoir mais l’activité de la pensée.
Il ne faut pas confondre le corps et l’esprit. Autrui est le médiateur entre moi et moi-même.
C’est l’autre qui me renvoi l’image de ce que je suis , il me fait prendre conscience de ce que
je suis. On réalise de nous-même par les autres. Prise de conscience par l’intermédiaire de
l’autre. Accède à la conscience de soi par la sociabilisassions (François Truffaut, Victor
l’Enfant de l’Aveyron). Un enfant apprend tout de l’autre, dès la naissance. Avant il se sent,
maintenant il se pense (ce qui n’apparaît pas chez Descartes parce que pour lui la conscience
c’est de la substance). L’idée d’une conscience solitaire englué a elle-même qui se suffirai a
elle-même = solipsisme chez Descartes ; il ne se peut pas que je ne sois pas. Toute relation à
l’autre n‘apparait pas comme prise de conscience. Ce qu’il veut mettre absolument en valeur
c’est le pouvoir de la conscience. L’homme peut s’introspecter. Il fonde l’édifice du savoir
par le socle de son pouvoir qui est l’activité de la pensée. L’homme est accessible à lui-
même. Toute pensée est consciente d’elle, je pense ce que je veux et je veux ce que je pense
(pour Descartes) . Le siège de la pensée est la conscience, pour lui il n’y a pas d’inconscient.
Douter c’est pensée mais l’activité du doute rapporte à l’objet que l’on remet en question.

Husserl – Médiations cartésiennes, II


Husserl critique la découverte du cogito et va méditer sur Descartes. « Toute
conscience est conscience de quelque chose » c’est à dire que la conscience est synonyme
d’engagement dans le monde = notion d’intentionnalité ; la conscience n’est pas substance
mais visée. Un mouvement vers quelque chose. Nous sommes des états de conscience. La
conscience ne peut pas exister toute seule. Sans conscience le monde n’a pas de sens, c’est
moi qui confère du sens au choses. C’est moi qui confère au monde, un sens. Il ne faut pas
confondre la réalité telle qu’elle est et les différentes représentations que j’en fait. Nous
nous représentons le monde que nous vivons avec des états de consciences différentes qui
mène à des représentations différentes que l’on fait ; « tout cogito porte en lui-même son
cogitatum » : toute conscience porte en elle-même l’objet auquel elle se rapporte. La
consciente est toujours hors d’elle-même tendue vers l’objet = intentionnalité (le rapport à
l’autre et non l’intention). Le savoir c’est être toujours tendu vers le monde (la chose dont
on a conscience) en multipliant les idées et les représentations. On ne possède pas la
réalité ; connaître ce n’est pas posséder. Distinction entre la chose qui existe en elle-même
et la pensée que je peux avoir ; rapport dextrinisation, connaître c’est s’ouvrir au monde
pour multiplier ses représentations. La vérité c’est ce que je peux poser comme approche
réelle. La vérité n’est pas la réalité, elle se rapporte à l’homme car c’est d’après l’activité de
ma pensée que je pose des vérités sur le monde. Aucun homme ne connait la réalité du
monde, il ne le connais qu’à partir du concept de l’homme qui peut être universel si les
hommes s’entendent. Je connais la réalité qu’à partir de mes représentations propres. C’est
concevoir l’univers selon la représentation qu’on a, d’après l’idée qu’on a. La vérité n’est pas
une propriété. Tout est de l’ordre de l’interprétation du monde. Ce sont donc des manières
d’être en relation avec le monde. Penser c’est toujours penser quelque chose, selon Husserl
elle n’est pas substance (comme Descartes le dit), elle est l’expression d’une relation, d’une
visée, d’un intentionnalité. Nous sommes des états de consciences que l’on peut multiplier à
l’infini. L’intentionnalité c’est de caractérisé les faits psychiques.
Comment s’exerce la conscience dans la construction de nos différentes expériences ? Est-ce
que la conscience peut exister sans le monde et le monde peut-il exister sans la conscience ?
La conscience est un engament. Le monde existe pour nous uniquement parce que nous le
représentons. La conscience ne peut pas exister sans le monde (aucun objet pour l’activité
de la pensée) mais le monde peut exister sans la conscience car il est indépendant.
Avons- nous connaissance de tout ce que nous percevons ? Y a-t-il des impressions de nous
ne connaissions pas ? manuel p98-99

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