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1ere S THEME 1A

CHAPITRE N°2:
VARIABILITE GENETIQUE ET
MUTATION DE L’ADN
Introduction
• Toutes ces coccinelles appartiennent au même genre
cependant elles présentent toutes des différences.

• Ces différences sont elles dues à des variations


génétiques( de l’ADN)?

• Qui peut engendrer de telles modifications?

• Est-ce que toutes les modifications entraînent


obligatoirement un changement phénotypique?
I- L'ADN, UNE MOLECULE RELATIVEMENT STABLE

1) l’origine de la variabilité de l’ADN

• La molécule d'ADN possède la remarquable propriété d'autoréplication : à


partir d'une molécule d'ADN mère, l'ADN­polymérase fabrique deux
molécules d'ADN filles identiques à la molécule d'origine. (chapitre n°1)
• Dans une cellule humaine, à chaque réplication, ce sont 6,4 milliards de
paires de nucléotides qui sont ainsi répliqués.
• Aucun système de copie n'étant infaillible, on comprend aisément qu'il
puisse se produire de temps en temps des erreurs :
- incorporation d'un nucléotide non complémentaire
- un « oubli »
- l'ajout d'un nucléotide surnuméraire
Même si la fiabilité de l'ADN-polymérase peut-être considérée comme
excellente, on estime qu'elle « se trompe » environ une fois pour 100 000
nucléotides insérés.
De plus, même en dehors des périodes de réplication, l'ADN peut être
endommagé et sa séquence s'en trouver modifiée.
2) Les agents mutagènes
• Ces modifications de l'ADN sont spontanées et
leur fréquence est faible.
• Cependant, certains facteurs ont la propriété
d'augmenter cette fréquence.
• Ils sont qualifiés d'agents mutagènes.

Exemple:des substances chimiques comme le benzène ou l'acridine (utilisée comme colorant) sont
des molécules qui s'intercalent entre les nucléotides de l'ADN : au cours de la réplication de
l'ADN, il y aura alors incorporation d'un nucléotide supplémentaire sur le brin opposé.

Certaines radiations électromagnétiques peuvent pénétrer plus ou moins profondément la


matière vivante et endommager l'ADN. Les rayonnements radioactifs sont de ce point de vue les
plus puissants, mais ils sont heureusement peu abondants naturellement. Les rayons X, utilisés
en radiologie, ont un effet mutagène important (d'où les mesures de protection et le calibrage des
doses délivrées lorsqu'on pratique un examen radiologique).
3) Le danger des UV
• Les rayons ultraviolets (UV) émis par
toxiqu
le soleil sont incontestablement les
e
principaux agents mutagènes
auxquels sont exposées les
populations humaines.
• Si l'ozone stratosphérique filtre la
totalité des UV-C et la quasi-totalité
des UV-B, il n'en reste pas moins que
les êtres humains sont exposés à un
rayonnement UV plus ou moins
intense (UV-A principalement).
• Des études expérimentales que les
rayons UV ont deux actions
principales:
– détruire des cellules (effet létal)
– ils ont également un effet mutagène
important.
• Les effets des UV sur l'ADN sont multiples et bien
connus ils entraînent souvent la formation de
liaisons covalentes entre deux nucléotides
consécutifs (par exemple deux nucléotides T,
constituant ce que l'on appelle un dimère T=T)
• Cette liaison anormale crée localement une
modification de la structure de l'ADN qui
perturbe le fonctionnement normal de l'ADN-
polymérase au moment de la réplication.

• Cet effet des rayons UV constitue aujourd'hui un Crème solaire


problème de santé publique : en effet, les cellules avec un indice
dont l'ADN est lésé peuvent devenir cancéreuses
(voir partie 4, chapitre 3). suffisant , à
• Le rayonnement UV arrivant à la surface de la renouveler toutes
Terre est plus ou moins intense: il est les 2 heures et
particulièrement important en altitude, en bord de port d’un chapeau
mer ou dans les régions du globe terrestre et de lunette de
concernées par l'amincissement de la couche
d'ozone protectrice. Dans de nombreux pays, on soleil.
relève depuis quelques années une augmentation
significative des cancers de la peau.
• Il est donc particulièrement important de suivre,
dès le plus jeune âge, les mesures préconisées
pour se protéger des UV.
II- la réparation de l’ADN
Plus de 130 enzymes
1) Les mécanismes de réparations. réparatrices

À la fin de l'interphase, on constate


que le nombre d'erreurs présentes
dans une molécule d'ADN est
beaucoup plus faible (une pour un
milliard de nucléotides environ) que le
nombre d'erreurs effectuées au cours
de la réplication.

• En effet, les cellules possèdent


plusieurs systèmes enzymatiques
capables de vérifier l'ADN et de
réparer les erreurs.
• Ces enzymes exercent leur action au
cours de la réplication ou après celle-
ci.
• Très schématiquement, l'erreur est
d'abord repérée et signalée par une
enzyme qui parcourt l'ADN, puis une
autre enzyme coupe un court fragment
du brin d'ADN comportant l'erreur.
L'ADN polymérase remplace alors les
nucléotides manquants par
complémentarité avec le second brin.
2)Définition d’une mutation
• On estime que les complexes enzymatiques appelés
aussi des endonucléases corrigent 99.9% des erreurs. Il
en existe 130 chez l’homme.
• On appelle alors mutation, une modification de la
molécule d’ADN qui a échappé aux processus de
réparation. Lors des réplications ultérieures, la mutation
peut se transmettre au cours des cycles cellulaires
successifs.
• La comparaison de molécules d’ADN révèle l’existence
de plusieurs types de mutations ponctuelles, càd portant
sur une paire de nucléotides:
3) Que deviennent les cellules mutées?
• Le plus souvent, une cellule
comportant une mutation meurt à plus
ou moins brève échéance : elle sera
alors facilement remplacée.
• Mais, si la cellule mutée reste vivante,
elle sera, par divisions successives, à
l'origine d'un clone cellulaire, c'est à-
dire une population de cellules portant
la même mutation.
• Dans beaucoup de tissus, les cellules
ont tendance, après une division, à
rester proches les unes des autres : le
résultat observable dans un tissu est
alors l'existence d'un secteur mutant.
Remarquons que ce secteur sera
d'autant plus important que la mutation
intervient tôt au cours du
développement de l'organisme : il peut
tout aussi bien correspondre à un
organe entier qu'à un ensemble plus Mutation
ou moins restreint de cellules. affectant les
• Une mutation entraîne parfois une cellules
somatiques
Mutation
cancérisation de la cellule : on non
affectant les
cellules
comprend alors qu'un foyer de cellules transmises
germinales
cancéreuses puisse se développer à la
descendanc

dans un organe (voir Partie 4, chapitre e
3).
Selon le tissu touché par la mutation le devenir de la

mutation est différent:


• - Les mutations somatiques,
c'est-à-dire celles qui ne
concernent pas les cellules
sexuelles, disparaîtront au plus
tard avec la mort de l'individu.
Elles ne sont donc pas transmises
à sa descendance.

• - Les mutations germinales,


c'est-à-dire celles qui se
produisent dans les cellules à
l'origine des gamètes sont au
contraire transmissibles à la
descendance de l'individu. En
effet, une mutation portée par un Gène P53 muté se
spermatozoïde ou un ovule se traduit par le
retrouvera présente dans la développement précoce
cellule-œuf et par conséquent d’un cancer
dans toutes les cellules du
nouvel individu. Elle devient alors
héréditaire.
4) Conclusion
• Le phénomène de mutation est
certes peu fréquent, mais étant
donné le nombre de
nucléotides présents dans
l'ADN d'une part et le nombre
de divisions des cellules à
l'origine des gamètes d'autre
part, il est acquis qu'un
spermatozoïde ou un ovule
comporte toujours plusieurs
dizaines de mutations.
• L'existence de mutations est
donc finalement un
phénomène banal.
III- LES MUTATIONS ET LA BIODIVERSITE

1) plusieurs versions d’un même


gène.
• Nous savons que pour un gène, il
existe le plus souvent plusieurs «
versions » différentes, appelées
allèles.
• Par exemple: le groupe sanguin et ses allèles A,B,O chr n°9
ou
des 6 gènes HLA (qui déterminent ce qu'on appelle
le groupe tissulaire, impliqué dans le phénomène
de rejet des greffes) possèdent une très grande
diversité d’allèles.(chr n°6)

• C'est de cette diversité des allèles que


découle la diversité génétique d'une
population et, par la même, la diversité
des individus d'une même espèce.
2) La diversité, des mutations aléatoires

• La comparaison des allèles d'un gène montre que ceux-ci diffèrent


en général par quelques nucléotides seulement. L'origine commune
des divers allèles d'un gène ne fait pas de doute : c'est en effet par
mutation que se forme un nouvel allèle.
• Lorsqu'un individu hérite d'un nouvel allèle, celui-ci devient
transmissible de génération en génération : à long terme, il peut se
répandre dans une population. Il est important de remarquer que ce
mécanisme à l'origine des allèles est purement aléatoire : il ne fait
appel à aucun mécanisme prédéterminé et ne répond a priori à
aucune nécessité.
• Ainsi, le phénomène de mutation, s'il peut se révéler souvent
néfaste à l'échelle un individu, doit être compris comme étant le
fondement même de la biodiversité génétique des populations et
des espèces.
C G
1 seule T A
molécule
d’ADN G C

G
Gène= C T CG G TG A GG C
G C C T CG A T G A GG C
fragment mutation +/-
d’ADN G C G AGC T AC T CCG ancienne G AGC C AC T CC G

A T
séquence de nucléotides séquence de nucléotides*
G C
variabilité
A génétique
allèle 1 du gène allèle 2 du gène
A T

G C

C G

1 gène T A
version 1 du caractère version 2 du caractère
C G (phénotype 1) (phénotype 2)
T A

molécule d’ADN
1 chromosome

ADN, molécule variable- gène, allèle, caractère, phénotype

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