Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
11. Sérigraphie
Gilles Castaing,
Département Expertise
et conseil technique, INRS
ED 6001
Sommaire
Bibliographie ............................................................................................................................................................................................................................ 23
ED 6001
GUIDE PRAT I QUE DE VENT I LAT I ON N° 11
L
a collection « Guides pratiques conception, de réception, de conduite
de ventilation » a été rédigée et de contrôle d’installations de venti-
par un groupe de travail consti- lation dans un atelier de sérigraphie.
tué sous l’égide de la Caisse Il ne traite que des points essentiels
nationale de l’assurance maladie des relatifs à la conception des installa-
travailleurs salariés (CNAMTS) et com- tions de ventilation. Les nuisances
prenant des spécialistes en ventilation autres que celles d’ordre chimique,
et nuisances chimiques des CRAM et ainsi que les problèmes posés par le
de l’INRS. rejet des polluants dans l’environne-
Elle comprend plusieurs fascicules. ment, n’ont pas été abordés de manière
Le guide n°0 traite des principes géné- exhaustive.
raux de ventilation, les autres fascicules
abordent des problèmes spécifiques. Ce guide a été élaboré après consul-
Ce guide sera réexaminé régulière- tation des organismes suivants :
ment et au besoin modifié. FIPEC (Fédération des industries
Le groupe de travail demande à toute des peintures, encres, couleurs, colles
personne ou organisme ayant des avis et adhésifs) ;
ou critiques à formuler sur ce docu- GPSF (Groupement professionnel
ment de bien vouloir les lui faire de la sérigraphie française) ;
connaître (commentaires à adresser à UNICLIMA (Union syndicale des
l’INRS, en faisant référence au groupe constructeurs de matériel aéraulique,
de travail Guide de ventilation n°11). thermique, thermodynamique et
frigorifique) ;
CETIAT (Centre technique des
industries aérauliques et thermiques);
I. Domaine d’application FICG (Fédération de l’imprimerie
et de la communication graphique).
du guide
Les données de ce document per-
Ce document est destiné à fournir mettent d’assurer la protection des opé-
des réponses pratiques à toute per- rateurs contre les risques associés à
sonne confrontée à un problème de l’inhalation de vapeurs ou d’aérosols
4
liquides émis par les solvants contenus mobile étale l’encre et la force à pas- La préparation de l’écran est très sou-
dans les encres. Ces risques sont prin- ser à travers les mailles non obturées du vent sous-traitée par les entreprises
cipalement présents pendant les opé- tamis pour être déposée sur la pièce à d’impression sérigraphique.
rations d’impression et de séchage mais imprimer.
aussi lors des opérations annexes telles La sérigraphie est très utilisée. Un
que le nettoyage des écrans faisant rapide tour d’horizon des applications II.1.3. Report du motif à imprimer
intervenir des solvants et d’autres potentielles permet de comprendre sur l’écran
produits. qu’elle est partout présente : Il s’agit de fixer sur le tissu le négatif
Les indications données visent : affiches publicitaires de grande du motif obtenu par photocompo-
à garantir le personnel exposé taille, notamment dans les abribus, sition.
contre tout risque d’altération de sa autocollants pour vitrines, Différentes techniques sont utilisées:
santé ; banderoles, bannières, insolation par rayonnement ultra-
à assurer les conditions de salu- tee-shirts, casquettes, vêtements, violet (UV) d’un film de gélatine : un
brité et de confort de l’atmosphère des skis, planches à voile, lavage à l’eau chaude élimine les parties
locaux de travail. meubles, non exposées;
briquets, porte-clefs, impression du motif sur le tissu au
Ces données s’appliquent à tous les miroirs, bouteilles, moyen d’encres diazo; cette opération
procédés d’impression que ceux-ci panneaux de signalisation routière, est suivie d’une insolation pour fixer
soient manuels, semi-automatiques ou chromos pour l’industrie de la céra- l’encre puis d’un lavage;
automatiques. mique, emploi de films photosensibles qui
En ce qui concerne les nuisances chi- ballons gonflables, fixent directement le motif sur le tissu
miques, l’objectif minimal à atteindre emballages, sacs, par insolation.
est le maintien de la salubrité de l’air …
dans les locaux de travail. Une bonne Certaines entreprises conservent les
solution consiste à utiliser le système de Les entreprises utilisent différents écrans pouvant être réutilisés, ce qui
référence des valeurs limites pour les types de machines de sérigraphie évite l’étape de report du motif sur le
concentrations des substances dange- (figures 1 et 2, photos 1 et 2). tissu.
reuses au niveau des voies respiratoires, La technique sérigraphique procède
que ces valeurs limites soient issues de par cinq étapes successives :
la réglementation, de recommanda- la préparation de l’écran et des II.1.4. Préparation des encres
tions françaises ou étrangères. Toute- encres, La préparation des encres comporte
fois, il faut garder à l’esprit que le l’impression proprement dite, deux phases :
respect des valeurs limites n’implique le séchage, la mise à la teinte,
pas l’absence de risque (valeurs le nettoyage des écrans, l’ajustement de la viscosité au
variables selon les pays, variabilité indi- le dégravage des écrans. moyen de solvants. Cette opération se
viduelle, conditions d’exposition pri- fait généralement avant la phase d’im-
mordiales…). Il faut donc se garder de pression; toutefois, des ajustements de
juger de la toxicité d’un produit en se II.1. Préparation des éléments viscosité sont encore nécessaires aux
basant uniquement sur une valeur postes d’impression.
limite (cas des CMR(1) notamment).
Les caractéristiques de captage pro- II.1.1. Préparation du motif
posées constituent des recomman- par photocomposition II.2. Impression sérigraphique
dations propres à faciliter l’atteinte de Cette phase comporte :
cet objectif sur la base des données les prises de vue ou la mise en L’impression se fait soit à la main,
actuellement disponibles. Ces caracté- forme des différents motifs sur un film soit au moyen de machines plus ou
ristiques sont susceptibles d’évoluer en transparent, moins automatisées.
fonction de l’expérience acquise, de le photomontage, Les opérations successives compren-
résultats d’études nouvelles conduites l’obtention du motif final (typon) nent le positionnement du support,
sur ce thème ou de modifications sur film transparent par prise photo-
réglementaires. graphique.
L’impression manuelle
Elle utilise souvent de petits écrans ;
le support est placé sur une simple
table.
L’impression semi-automatique
1a. 1b. Cette méthode met en œuvre des
machines possédant différents degrés
Figure 1. Machines à support fixe. d’automatisation avec commandes
1a. Basculement de l’écran. 1b. Déplacement vertical ou oblique de l’écran. programmées. L’introduction et l’éva-
cuation du support se font manuelle-
ment et nécessitent, suivant les dimen-
sions des machines, un ou plusieurs
opérateurs.
Le réglage (positionnement, pression
exercée sur le support, vitesse d’im-
pression…) est assez délicat et peut
demander des interventions régulières
sur la machine en fonctionnement. La
plupart de ces machines possède un
plateau perforé avec système d’aspira-
tion pour maintenir le support en
place. Cela peut également être réalisé
par voie mécanique ou au moyen de
colles temporaires.
2a. 2b.
Les machines entièrement
Figure 2. Machines à écran fixe. automatisées
2a. Déplacement vertical du support. 2b. Rotation du support.
Elles possèdent une alimentation et
une évacuation mécaniques program-
mées des supports. Ces appareils ont
tendance à se développer.
d’un système de soufflage ou de bras- filière adaptée. Le rejet à l’égout est les émulsions diazo dont le déve-
sage d’air chaud et d’une cheminée proscrit. loppement se fait à l’aide de solutions
d’évacuation des vapeurs de solvants. aqueuses basiques.
Un séchage à chaud par rayonnement
infrarouge est également envisageable. II.5. Dégravage des écrans
Les températures de séchage sont de III.2. Produits d’impression
l’ordre de 60°C dans la plupart des cas Il consiste à enlever de l’écran tout
et peuvent atteindre 600°C dans le motif en vue d’une réutilisation Comme les peintures et vernis, une
cas particulier de l’impression sur ultérieure. encre est composée de plusieurs
céramique. Après élimination de l’encre, le éléments :
Une technique alternative consiste dégravage se fait par application de les liants : résines naturelles ou
à utiliser des encres polymérisables par produits spécifiques (détergents spé- synthétiques,
rayonnement UV; les supports impri- ciaux, eau de javel), suivie d’un lavage les solvants et diluants,
més séjournent pendant quelques par projection d’eau sous pression. les pigments,
secondes dans une zone capotée com- Dans certains cas, on peut dégraver les charges et adjuvants.
portant la source de rayonnement. La par simple projection d’eau chaude.
polymérisation est quasi immédiate. Le tableau I répertorie les principaux
Cette technique qui utilise des encres supports et indique les types d’encres
sans solvant se répand rapidement. utilisables, caractérisés par leur liant,
Une variante consiste à effectuer cette III. Les produits utilisés avec mention des solvants et des addi-
insolation UV sous azote (procédé tifs particuliers associés à ces encres.
inerté).
Les produits utilisés depuis l’appari- Principaux pigments, charges et
tion de la sérigraphie ont connu une adjuvants entrant dans la composition
II.4. Nettoyage des écrans évolution constante. des encres
L’avènement des supports en
Tant en cours d’impression qu’en fin matières plastiques (polyéthylène, poly- Pigments : organiques (bleu de phta-
de journée ou en fin d’utilisation, les styrène, polychlorure de vinyle…) a locyanine, rouges et jaunes azoïques,
écrans doivent être régulièrement marqué les débuts de l’utilisation des violet de dioxazine, pigments fluores-
nettoyés. encres à solvants. cents) et minéraux (jaune de chrome,
Ces opérations sont nécessaires pour Aujourd’hui, les fabricants d’encres blanc de titane, oxydes de fer, bleu
obtenir une impression de qualité lors de sérigraphie ont à leur catalogue des d’Outremer, molybdate de plomb).
de l’utilisation d’encres à solvants. produits d’impression adaptés aux dif-
Il y a lieu de distinguer deux tech- férents supports et à la nature du tra- Charges : carbonate de calcium, sul-
niques de nettoyage. vail à effectuer. Les formulations se fate de baryum, mica, noir de carbone,
sont considérablement compliquées talc, silice amorphe.
Le nettoyage en ligne et, pour certaines, font appel à une chi-
mie de plus en plus élaborée. Adjuvants : plastifiants (phtalates,
Il s’effectue en cours d’impression, éthyltoluène, sulfonamide).
au moyen de papiers, chiffons ou
brosses imprégnés de solvants. Il est à III.1. Produits utilisés Divers : agents de viscosité (éthylhy-
noter que les encres UV ne nécessitent dans la préparation des écrans droxyéthylcellulose, amidon), fongicide,
pas de nettoyage en ligne lors des opé- anti-mousse (silicones), mouillants.
rations d’impression (pas de séchage, ni Les procédés photographiques
de bouchage des pores de l’écran). emploient différents types de pro-
duits photosensibles durcissables par III.3. Produits de dilution,
Le nettoyage complet insolation. nettoyage, dégravage,
Les produits de développement sont retardeurs
Mis en œuvre en fin d’utilisation ou choisis en fonction du revêtement pho-
en fin de poste, le nettoyage complet tosensible : Dilution : les diluants utilisés pour
est indispensable si l’on veut réutiliser les colles pour le montage des écrans ajuster la viscosité des encres ont en
l’écran. Il est préférable que ce net- (opération souvent sous-traitée); général une composition voisine de
toyage se fasse à un poste de lavage les colloïdes bichromatés : la géla- celle du solvant de l’encre (tableau I).
spécifique et adapté. tine ou gomme arabique bichromatée
Dans le cas du poste de lavage spé- est généralement utilisée en présence Nettoyage : des préparations diverses
cial, deux méthodes sont utilisées: de bichromate d’ammonium comme sont utilisées, à base d’hydrocarbures
le nettoyage manuel par projection agent sensibilisateur; le développement benzéniques lourds et d’éthers de gly-
de solvant, s’effectue à l’eau tiède additionnée de col additionnés généralement de cyclo-
le nettoyage par projection de sol- certains sels; l’utilisation des colloïdes hexanone. Les opérations de nettoyage
vant dans des machines spécifiques, est en régression; certaines émulsions nécessitent très souvent l’utilisation
étanches et automatisées. contiennent notamment des phtalates de solvants volatils : toluène, éthylben-
ou des éthoxylates; zène, xylène, acétate d’éthyle ou de
Le solvant utilisé doit être recyclé, les résines à base d’alcool polyvi- butyle, alcool butylique, acétone,
après régénération éventuelle, ou récu- nylique, développables également à méthylisobutylcétone, chlorure de
péré en vue d’une élimination par une l’eau; méthylène.
7
Dégravage : le dégravage des écrans d’ingestion sont, quant à eux, limités IV.1. Risques liés aux contacts
s’effectue à l’aide de solutions de soude par l’application de mesures strictes avec les préparations
ou de solutions fortement oxydantes d’hygiène (ne pas fumer ou manger
(eau de javel, périodate de sodium, eau sur le lieu de travail, se laver les mains, Les diluants contenus dans les
oxygénée). ne pas se maquiller…). encres et les solvants de nettoyage [5]
Pour supprimer une éventuelle image Les constituants des préparations uti- peuvent entraîner, par contact répété
fantôme subsistant sur l’écran après un lisées sont souvent à la fois inflamma- ou prolongé avec la peau, des irrita-
premier dégravage, on peut être amené bles et toxiques. Leur limite inférieure tions cutanées plus ou moins sévères.
à utiliser une pâte corrosive alcaline d’explosivité est de l’ordre de 1% en Les projections dans les yeux ont sou-
(soude à 50% + cyclohexane). volume dans l’air, mais les effets vent des conséquences graves.
toxiques peuvent se manifester à des Les contacts cutanés réguliers pro-
Retardeurs : certains solvants à point concentrations beaucoup plus faibles. voquent un dessèchement important
d’ébullition plus élevé sont parfois ajou- La prévention des risques d’incendie de la peau.
tés pour augmenter les temps de et d’intoxication impose donc la mise La pénétration dans l’organisme
séchage (cyclohexanol, alcool benzy- en place de systèmes de ventilation. par voie cutanée peut conduire à des
lique…). On peut considérer la concentration intoxications spécifiques (cas des éthers
des divers gaz et substances volatiles de glycol par exemple).
dans l’atmosphère du poste de travail La plupart des produits de dégra-
comme un critère d’évaluation de l’ef- vage ont une action fortement irritante
IV. La nature des risques ficacité du système de ventilation. sur la peau.
Afin de mieux préciser les risques, Les résines et monomères conte-
il convient de rappeler quelques don- nus dans les encres, en particulier dans
Lors de la préparation et du net- nées sur la toxicité des substances les encres photo-polymérisables par
toyage des écrans, de l’impression et employées et des gaz émis [4]. Bien rayonnement ultraviolet, dites encres
du séchage des pièces, les produits que ce guide ne vise que la prévention UV, peuvent être à l’origine d’irritations
et les techniques utilisés peuvent des risques toxicologiques liés à l’inha- de la peau et d’eczémas allergiques (une
conduire à des risques toxicologiques lation des gaz et vapeurs, un rappel fois la sensibilisation réalisée, la réac-
dus à un contact cutané ou à l’inha- succinct de ceux consécutifs à un tion allergique peut avoir lieu pour des
lation des vapeurs émises. Les risques contact cutané paraît utile. seuils extrêmement bas).
TABLEAU I
PRINCIPAUX TYPES D’ENCRES ET LEURS SOLVANTS
Matières plastiques
■ Acétobutyrate de cellulose, polystyrène, - Cellulosiques - Hydrocarbures benzéniques lourds
copolymère acrylonitrile/butadiène/styrène - Cétones (cyclohexanone, butyrolactone)
IV.2. Risques pour la santé Cétones (acétone, méthyléthylcétone, N-vinyl caprolactame (NVC)
liés aux gaz et aux vapeurs méthylisobutylcétone, isophorone, Le N-vinyl caprolactame est proposé
diacétonealcool…) en remplacement de la NVP. Certains
IV.2.1. Encres à solvants
Outre l’action irritante des vapeurs fournisseurs le classent parmi les sub-
L’exposition aux principales subs- de ces composés sur la peau et les stances nocives par inhalation (indui-
tances volatiles contenues dans les muqueuses, l’inhalation des cétones sant des effets hépatiques) et irritantes
encres ou susceptibles d’être émises peut conduire à des effets narcotiques. pour les voies respiratoires et la peau.
lors du processus d’impression peut L’isophorone présente une toxicité Par analogie structurale avec la NVP,
provoquer des maladies reconnues et rénale ; elle est classée par la commu- on peut considérer que son emploi
indemnisées par le régime général d’as- nauté européenne en tant que produit dans les encres demande également
surance maladie (tableau n°84). cancérogène de catégorie 3. une attention particulière.
Les propriétés toxicologiques des
diverses familles chimiques concernées Alcools (alcool butylique, cyclo-
sont décrites ci-après. hexanol, alcool benzylique…) IV.3. Incendie-explosion
Hydrocarbures aromatiques (toluène, L’inhalation à forte concentration des L’utilisation de produits solvantés
xylènes, éthylbenzène, triméthyl- vapeurs d’alcools peut conduire à des nécessite une évaluation du risque
benzènes) troubles du système nerveux (vertige, incendie-explosion. La ventilation en
somnolence…). place doit permettre d’avoir une
Une exposition à forte dose agit sur Par expérimentation sur l’animal, on concentration en polluants la plus basse
le système nerveux central (effet ébrio- a observé, pour certaines substances possible et au moins inférieure à 10%
narcotique). Des expositions plus de cette famille, des lésions hépatiques de la LIE (limite inférieure d’explosi-
faibles mais prolongées peuvent et rénales. vité), lorsque du personnel est présent
conduire à une altération de la dans le local.
mémoire et de certaines capacités psy- Esters (acétate d’éthyle, de butyle…) Toutes les installations électriques
chiques. Elles altèrent également l’au- des locaux, y compris l’éclairage, où
dition par action sur l’oreille interne Les vapeurs d’acétate d’éthyle ou de peuvent être présentes des vapeurs
(ototoxicité). butyle sont particulièrement irritantes inflammables, doivent être adaptées à
Il est à noter que les essences, white- pour les muqueuses oculaires et la zone de risque, conformément aux
spirit et solvants naphtas, souvent uti- respiratoires ; elles peuvent provo- directives européennes ATEX (atmo-
lisés, sont à base d’hydrocarbures quer, à forte concentration, des effets sphères explosives) [6]. Il est recom-
aliphatiques, mais peuvent contenir narcotiques. mandé de coupler la ventilation en
également des hydrocarbures aroma- place avec un système d’alarme, pour
tiques. Hydrocarbures chlorés (trichloro- prévenir toute formation accidentelle
benzène, dichlorométhane) de zones explosives, en cas de dys-
Éthers de glycol (éther butylique fonctionnement.
de l’éthylène glycol, éther méthylique Ces hydrocarbures peuvent entraî-
du propylène glycol…) ner des irritations de la peau et des
muqueuses ; en outre, le dichloromé- IV.4. Niveau de risque
Ces substances ont une volatilité rela- thane présente des risques d’atteintes
tivement faible. La contamination par du système nerveux central. Certains La concentration en vapeurs de sol-
voie respiratoire intervient exclusive- hydrocarbures chlorés sont à l’origine vants dans les ateliers de sérigraphie
ment dans des situations où les pro- de troubles digestifs, cardiorespiratoires dépend de nombreux facteurs tels que:
duits sont utilisés en zone chaude ou et hépatorénaux. le type d’encres, de diluants
sous forme d’aérosols. En sérigraphie, utilisés ;
l’exposition à ces substances se fait prin- la configuration de l’atelier ;
cipalement par contact cutané. IV.2.2. Encres UV les techniques de travail ;
L’expérimentation animale a mis en Ozone la ventilation.
évidence, pour plusieurs substances
de cette famille, des risques d’atteintes Les rayonnements UV utilisés pour Les moyens analytiques actuels per-
rénales, pulmonaires, nerveuses et l’insolation des écrans et le séchage des mettent de mesurer les concentrations
sanguines. Certaines sont, en outre, encres provoquent la formation atmosphériques de la plupart des pol-
suspectées d’avoir des effets sur la d’ozone. Il s’agit d’un gaz particulière- luants présents au niveau des postes
reproduction. Ces résultats ont conduit ment irritant pour le système respira- de travail et de les comparer aux
à la classification des éthers de glycol toire et les muqueuses oculaires. valeurs limites d’exposition profession-
dans les substances toxiques pour la nelle (VLCT(2) ou VME), issues de la
reproduction de catégorie 2 ou 3. N-vinyl pyrrolidone (NVP) réglementation, de recommandations
Il est recommandé, dans le cas d’uti- françaises ou étrangères.
lisation de produits de cette famille, de La N-vinyl pyrrolidone (ou 1-vinyl-2-
rechercher les produits les moins dan- pyrrolidone) est un constituant des Dans le cas de mélanges de solvants
gereux de la gamme. encres UV répertorié comme produit (cas fréquemment rencontré en séri-
dangereux. Suspectée d’être cancéro- graphie), on peut définir pour chacun
gène (classée en catégorie 3), elle est d’eux un indice d’exposition di par la
(2) VLCT : valeur limite court terme. Remplace l’abrévia-
irritante et nocive, particulièrement formule :
tion VLE. lors d’expositions par inhalation. di = Ci/VMEi
9
séchage des écrans, ainsi que le dégra- Choix et gestion des produits téristiques des ventilateurs…), mais
vage et le nettoyage des écrans. et des stocks également aux vitesses d’air trop éle-
Toutes les encres, solvants ou diluants vées dans les conduits. Celles-ci sont
Choix des techniques utilisés en sérigraphie contiennent des généralement comprises entre 7 et
substances dangereuses. Les règles de 10 m/s, selon les installations.
L’emploi de techniques mettant en prévention du risque chimique impli-
œuvre des encres photo-polymérisables quent l’utilisation des produits les
sous UV permet de réduire fortement moins dangereux. La substitution est V.2. Principes généraux
les dégagements de solvants et de limi- d’ailleurs obligatoire pour les produits de ventilation
ter le risque d’incendie et d’explosion. CMR de catégories 1 et 2, lorsque cela
Il faut toutefois prendre en compte les est techniquement possible. Les techniques de ventilation utili-
risques propres à leur utilisation et sables sont soit la ventilation par cap-
notamment les problèmes de sensibi- tage localisé, soit la ventilation générale
lisation rencontrés avec ce type de Sur un plan général, l’emploi des par dilution. Il convient de se reporter
produit. encres et des solvants impose des à ce sujet aux Guides pratiques de ven-
règles élémentaires de prévention : tilation n°0 et n°1 relatifs aux principes
Choix des machines travailler en atmosphère généraux de ventilation [12-13].
La concentration en polluants dans
Les machines à sérigraphier neuves ventilée ; l’atmosphère du poste de travail doit
doivent être munies de dispositifs de porter des gants adaptés aux être aussi faible que possible et en deçà
captage, situés au plus près des sources solvants et aux produits utilisés [9- des valeurs limites d’exposition profes-
d’émission des solvants, permettant de 10], un vêtement de protection et sionnelle (VLCT, VME), afin d’assurer
les raccorder à une installation d’aspi- des protections oculaires [11]; des conditions d’hygiène et de sécurité
ration (voir paragraphe 1.5.13 de l’an- refermer les emballages après convenables [14].
nexe I du livre II du code du travail(3)). emploi ;
Les chefs d’établissement doivent respecter les règles de stockage
veiller à ce que les machines qu’ils vont V.2.1. Compensation
et d’étiquetage des produits
acquérir satisfassent cette exigence. Il chimiques ; L’air extrait par les systèmes de ven-
leur est aussi conseillé d’attirer l’atten- n’entreposer dans l’atelier que tilation doit être compensé par des
tion du concepteur sur cette nécessité apports équivalents d’air neuf, notam-
dans le cahier des charges des les quantités strictement néces- ment pour :
machines ou des installations spéciales. saires au travail journalier ; assurer l’efficacité des systèmes de
Il leur incombe également de s’assu- placer les déchets tels que ventilation : un manque d’air de com-
rer du bon raccordement de ces chiffons et papiers imprégnés de pensation produit une mise en dépres-
machines à un système de ventilation. solvants dans des poubelles incom- sion des locaux qui contribue à la
Les machines anciennes en service bustibles munies de couvercles, si diminution des débits d’air extrait ;
ou achetées d’occasion (non marquées possible à fermeture automatique, éliminer les courants d’air prove-
CE) doivent être équipées de dispositifs et/ou ventilées ; nant des ouvertures (portes, fenêtres…)
de captage si elles n’en sont pas munies proscrire l’usage de solvants qui peuvent :
d’origine. pour le nettoyage des mains et - diminuer l’efficacité du captage;
utiliser des détergents d’ateliers - disperser les polluants dans tout
Ventilation l’atelier;
conformes aux normes NF T 73- - provoquer un inconfort thermique
Les objectifs en terme de résultats, 101 et NF T 73-102 ; pour le personnel (pouvant le conduire
notamment les vitesses d’air, doivent respecter les consignes de sécu- à arrêter les installations de ventila-
être pris en compte dans le cahier des rité et d’hygiène : ne pas manger, tion) ;
charges. ne pas boire, ne pas fumer sur le éviter que l’air provenant des zones
Un contrôle des caractéristiques aérau- lieu de travail, se laver les mains… « polluées » ne soit entraîné vers des
liques de référence doit être prévu lors zones « propres » ;
de la mise en service, puis réalisé pério- diminuer les efforts d’ouverture et
diquement. Bruit de fermeture des portes.
Il est important de rappeler que toute
installation de ventilation doit possé- Le bruit est une nuisance importante L’introduction de l’air de compensa-
der un dossier technique spécifique des installations de ventilation et le tion peut être naturelle ou mécanique.
(appelé dossier d’installation de venti- niveau sonore doit être le plus bas pos- L’introduction mécanique doit être pri-
lation), élaboré lors de l’installation, sible. L’installation de ventilation ne vilégiée ; elle est la seule à permettre
dans lequel sont consignées les carac- doit pas augmenter de plus de 2 dB(A) d’assurer le conditionnement de l’air
téristiques aérauliques et dimension- le niveau sonore ambiant mesuré aux introduit et sa distribution optimale
nelles du matériel. postes de travail, sauf si elle n’engendre dans le local (figure 4).
pas un niveau supérieur à 50 dB(A). Dans la plupart des cas, le débit de
Le niveau sonore élevé d’une instal- l’air introduit est égal au débit de tous
(3) L’annexe I du livre II du code du travail, introduite par
l’article R.233-84, définit les règles techniques de concep-
lation de ventilation peut être dû au les dispositifs d’extraction. Mais par-
tion et de construction applicables aux machines sou- manque d’étanchéité entre les diffé- fois, une légère dépression permet de
mises à marquage CE. Elle transpose les exigences
essentielles de sécurité et de santé de la directive euro-
rents éléments du réseau (bouches, prévenir tout risque de fuite des pol-
péenne 98/37/CE relative à la sécurité des machines. conduits, dispositifs de captage, carac- luants vers un local voisin.
11
des sources de pollution est traité. En risque chimique : utilisation d’un local
effet, il est difficile d’assurer une atmo- spécifique dont le renouvellement d’air
sphère salubre au poste de travail si est assuré et contrôlé, bacs de réten-
l’air de compensation est lui-même pol- tion, accès limité… On peut se référer
lué par des sources non traitées. aux guides de l’INRS relatifs au stoc-
La ventilation générale opère par kage des produits chimiques [16-17].
extraction et surtout par dilution des Il est indispensable de prévoir un
polluants à l’aide d’un apport d’air neuf local spécifique pour la préparation
dans le local, de manière à diminuer des encres (mélanges et dilutions). En
les concentrations des substances dan- effet, ce type d’opération nécessitant
gereuses résiduelles pour les amener à la manipulation et l’utilisation de sol-
des valeurs aussi faibles que possible. vants en quantités importantes, l’émis-
Une ventilation générale est souvent sion de polluants est alors élevée.
utilisée comme complément à un cap- La réalisation d’une telle installation
tage localisé. Elle ne peut être envisa- doit satisfaire aux conditions suivantes :
gée, en tant que technique unique cabine ouverte de petite dimen-
d’assainissement de l’air, que si le sion, dans le local dédié, munie d’un
recours à une ventilation locale est système d’aspiration frontale, avec rejet
techniquement impossible. de l’air pollué à l’extérieur (figure 5) ;
vitesse d’air moyenne de 0,5 m/s
dans la section frontale(5) ;
V.2.3. Rejets compensation d’air adaptée.
L’industrie graphique, particulière-
ment la sérigraphie, est une activité à
forte consommation de solvants ; elle V.3.3. Postes d’impression
est donc concernée par les rejets de sérigraphique
COV(4) dans l’atmosphère (voir page Les encres à solvants émettent géné-
suivante, encadré 1). ralement des vapeurs dangereuses ce
Les entreprises de sérigraphie doi- qui impose le captage à la source. Les
vent veiller à être conformes à la régle- encres UV sont, quant à elles, suscep-
mentation en vigueur notamment celle tibles de relarguer des vapeurs de
relative à la protection de l’environne- monomères (acryliques, NVP…).
ment (arrêtés du 2 février 1998 modi- Il y a donc lieu de prévoir un sys-
fié et du 16 juillet 2003). tème de ventilation par captage localisé
au niveau de l’écran et du support
imprimé (figure 6).
V.3. Mise en œuvre
des techniques de ventilation
(4) COV (composé organique volatil) : toute substance
organique émettant des vapeurs à température ambiante.
(5) Le flux d’air doit être homogène et ne pas présenter
V.3.1.Atelier de préparation de vitesse d’air inférieure à 0,4 m/s.
des écrans
Dans la plupart des cas, les travaux
de photomontage et de fixation du tissu
sur son cadre sont effectués dans des
locaux exigus et/ou aveugles, sans aéra-
tion naturelle.
Pour les postes de travail nécessitant
l’utilisation de produits chimiques (net-
toyage aux solvants, collage…), il y a lieu
d’effectuer les manipulations sous aspi-
rations localisées adaptées. Le lecteur
pourra s’inspirer utilement des recom-
mandations du Guide pratique de venti-
lation n°5 relatif à la ventilation des
ateliers d’encollage de petits objets [15].
ENCADRÉ 1
Atelier soumis à autorisation Flux horaire total Consommation Rejets canalisés Rejets diffus
(arrêté du 2 février 1998 modifié) canalisé ou diffus annuelle Valeur limite autorisés (pourcentage
de solvants (T) d’émission de la quantité annuelle
(mg C/Nm3) de solvants utilisés)
COV non méthaniques Cas général Si > 2 kg/h 110 Selon arrêté préfectoral
Si > 5 110 < 30
Impression en rotatives ≤ 25 75 < 25
Si > 25 75 < 20
COV des substances de l’annexe III de l’arrêté Si > 100 g/h 20
COV de substances CMR R45, R46, R49, R60, R61 Si ≥ 10 g/h 2
Halogénés R40 Si ≥ 100 g/h 20
Atelier soumis à déclaration Flux horaire total Consommation Rejets canalisés Rejets diffus
(arrêté du 16 juillet 2003) canalisé ou diffus annuelle Valeur limite autorisés (pourcentage
de solvants (T) d’émission de la quantité annuelle
(mg C/Nm3) de solvants utilisés)
Compte tenu de la très grande diver- débit pour une vitesse de captage Les vitesses d’air théoriques qui
sité des situations rencontrées au équivalente. permettent de calculer les débits à
niveau de l’impression sérigraphique, l’installation sont données dans le
il pourra s’avérer nécessaire de prévoir Caractéristiques de la ventilation tableau II.
une étude particulière de ventilation
pour certains postes. Les dispositifs de captage doivent Le tableau III montre des exemples
Le dispositif de captage peut être être caractérisés par des vitesses d’air et de calculs et la comparaison de débits
enveloppant ou inducteur [12]. non par les seuls débits d’air. pour différents dispositifs de captage
Il est enveloppant lorsque la source de polluants, applicables à une table
de pollution est située entièrement à Choix des vitesses d’air de sérigraphie.
l’intérieur du dispositif. Les vitesses Ce tableau démontre clairement que
d’air sont telles que les polluants ne Les vitesses d’air à mettre en œuvre les dispositifs enveloppants nécessitent
peuvent pas en ressortir. Le débit d’air dans la zone d’émission des polluants la mise en œuvre de débits beaucoup
est fourni par la relation : sont déterminées de façon: plus faibles que des installations de
à empêcher la sortie des polluants type hotte en dôme. Celles-ci sont
Q (m3/s) = So.Vo lorsqu’il s’agit d’un dispositif envelop- d’ailleurs à proscrire en sérigraphie :
So = section totale des ouvertures pant; du fait de l’activité, l’opérateur est en
(m2) à entraîner la totalité des polluants effet amené à se pencher fréquemment
Vo = vitesse d’air dans les ouvertures vers le dispositif de captage lorsqu’il au-dessus de la table et à se trouver
(m/s) s’agit d’un dispositif inducteur. dans un flux d’air pollué.
Le dispositif est inducteur lorsqu’il
n’enveloppe pas la source de pollution TABLEAU II
et qu’il génère, dans la zone d’émission VITESSES D’AIR EN FONCTION DU DISPOSITIF
des polluants, des vitesses de captage DE CAPTAGE AUX POSTES D’IMPRESSION SÉRIGRAPHIQUE
Vc telles que les polluants soient entraî-
nés par le système. Dispositif enveloppant Vo : vitesse d’air moyenne au droit de l’ouverture 0,50 m/s (*)
Les bouches et fentes d’aspiration
Dispositif inducteur Vc : vitesse de captage 0,25 m/s (**) et (***)
sont des dispositifs inducteurs ; elles
peuvent être implantées latéralement (*) Le flux d’air doit être homogène et ne pas présenter de vitesses d’air inférieures à 0,4 m/s.
et/ou à l’arrière du plan de travail. Leur (**) Une vitesse d’air de l’ordre de 0,25 m/s au point le plus éloigné du dispositif inducteur (par exemple en milieu de table
efficacité s’améliore nettement si elles s’il s’agit d’aspirations latérales) conduit à des vitesses d’air plus importantes à proximité des dispositifs d’aspiration,
comportent une collerette supérieure vitesses susceptibles de perturber l’impression. Le choix de cette technique de captage dépend donc en particulier du
type d’impression réalisé et de la nature de l’encre utilisée. La conception d’un captage le plus enveloppant possible conduit
d’une hauteur suffisante (par exemple au débit d’extraction le plus réduit.
0,3 m) conduisant à une meilleure (***) Dans le cas d’un dispositif d’aspiration sur au moins deux côtés, cette valeur correspond à une vitesse théorique
canalisation de l’air dans la zone utilisable pour la conception de l’installation. Elle ne peut pas servir pour son contrôle car, dans ce type d’installation,
la mesure de la vitesse de captage n’est pas accessible. Le contrôle de l’installation peut se faire par une mesure de
d’émission, donc à une diminution du débit d’air (vitesses d’air en conduit ou au niveau des fentes).
TABLEAU III
EXEMPLES DE CALCULS ET COMPARAISON DES DÉBITS NÉCESSAIRES À UN CAPTAGE EFFICACE DES POLLUANTS,
AVEC QUATRE DISPOSITIFS DE VENTILATION, POUR UNE TABLE DE SÉRIGRAPHIE DE 2 MÈTRES PAR 1.
Type de dispositif
envisagé (avec mesures
complémentaires )
Formule de calcul
Q = S xV Q = 1,6 x L x D x V Q = 2,8 x L x D x V Q = 1,4 x P x H x V
utilisable [12]
L = longueur de la table (2 m)
D = distance la plus éloignée des dispositifs d’aspiration (ici D = 0,5 m – milieu de la table)
V = vitesse d’air induite à la distance D ou au droit de l’ouverture du dispositif de captage
S = surface de l’ouverture du dispositif (ici S = H x L)
P = périmètre de la source
15
V.3.4. Stockage temporaire une cabine ouverte ou devant un cais- V.3.5. Postes de séchage
sur chariot à claies avant séchage son aspirant.
Les systèmes d’aspiration seront choi- Le séchage sur chariot à claies à l’air
Après impression, l’évaporation des sis de façon à obtenir une vitesse d’air libre dans l’atelier est à proscrire. Cette
encres à solvants est importante, sur- supérieure ou égale à 0,25 m/s en tout opération doit avoir lieu dans un local
tout lors de la première heure. Durant point d’émission des polluants. spécifique lorsque cela est techni-
le chargement des chariots à claies, La figure 7 montre quelques quement possible ou être réalisée
les pièces imprimées commencent exemples de réalisation. On pourra éga- dans l’atelier à l’aide d’appareillages
à sécher et polluent l’atmosphère de lement consulter le dossier technique spécifiques.
l’atelier. n° 1 page 19 relatif au stockage tem- Plusieurs solutions peuvent être
Le chariot doit donc être placé dans poraire des chariots à claies. adoptées suivant les situations.
Le séchage UV (polymérisation)
La mise en œuvre de cette technique
entraîne parfois des dégagements
Figure 8. Dispositifs de séchage des pièces imprimées, sous tunnel. de substances dangereuses pour les
16
de protection et de protections L
oculaires [11]. Bâche
Il existe des récipients de sécurité à solvant
(photos 3 et 4), dispositifs permettant
une distribution ponctuelle et limitée de
solvant : ces distributeurs, par touche ou
par pression, permettent donc la mani-
pulation des solvants en apportant une
protection contre les risques d’intoxi-
cation et d’incendie ainsi qu’une éco-
Plaque de
nomie de produit. Les bidons de
répartition
sécurité avec bec verseur auto-fermant
ou les bidons humidificateurs par pres-
sion en sont deux exemples. Écran
Le nettoyage complet hors ligne en fin Nettoyage manuel par projection qu’une ouverture ponctuelle. Pour limi-
d’utilisation, en machine de nettoyage de solvant ter les risques d’incendie-explosion par
fermée ou à un poste de lavage Cette méthode nécessite un système accumulation de vapeurs de solvants,
spécial. d’aspiration efficace de façon à obte- il est indispensable de vider ces pou-
nir une vitesse d’air moyenne horizon- belles très régulièrement.
Nettoyage complet dans tale de 0,5 m/s dans la section frontale
des machines fermées automatiques du poste(6) ; cette surface frontale peut
ou semi-automatiques être réduite par des parois coulissantes. V.3.8. Dégravage des écrans
Ces machines de nettoyage requiè- Si le poste de nettoyage manuel des
rent une bonne étanchéité, sinon elles La figure 9 montre des exemples écrans est correctement équipé (voir
doivent être mises en légère dépres- d’aménagement de postes de nettoyage V.3.6.), les opérations de dégravage
sion par une aspiration de faible débit. manuel d’écrans avec aspiration. peuvent y être réalisées avec un équi-
Cependant, à l’ouverture de la machine Des appareils permettant le lavage pement efficace contre les rétro-
et pendant le retrait de l’écran, le déga- des raclettes de manière automatisée projections (écrans transparents cou-
gement de vapeurs de solvants néces- ou semi-automatisée existent. Leur uti- lissants, vêtements de travail).
site la mise en place d’un système lisation réduit alors l’émission des pol- Si le dégravage est effectué sur un
d’extraction conduisant à une vitesse luants à ce poste de travail. poste à part, celui-ci doit être réalisé
d’air d’environ 1 m/s au droit de dans une enceinte spécifique isolée du
l’ouverture. reste de l’atelier. Un équipement contre
Une solution judicieuse consiste à V.3.7. Gestion des déchets les rétro-projections est également à
équiper la machine étanche d’un sys- Les activités de nettoyage, des écrans prévoir.
tème d’extraction fonctionnant selon notamment, sont génératrices de beau- Si une « image fantôme » persiste sur
le cycle suivant : coup de déchets très polluants : chif- l’écran, une pâte corrosive (soude à
phase 1 : mise en place de l’écran fons, papiers et brosses imbibés de 50% + cyclohexane) peut être utilisée
dans la machine avec aspiration en solvants, encres ainsi que leurs conte- afin de décaper complètement l’écran.
fonctionnement; nants… La contribution de ces déchets Des rétro-projections sont alors égale-
phase 2 : lavage de l’écran par pul- à la pollution ambiante est importante. ment à craindre lors du rinçage.
vérisation du solvant, machine fermée Une mesure très efficace pour remé- Il existe aussi des machines de dégra-
et aspiration à l’arrêt; dier à cette pollution consiste à instal- vage automatisées.
phase 3 : assainissement de l’atmos- ler des poubelles ventilées (figure 10) :
phère à l’intérieur de la cuve par mise l’extraction des polluants (anneau d’as-
en service de l’aspiration; l’entrée d’air piration…) placée sur la partie supé- V.4. Choix de la technique
peut être obtenue par une légère ouver- rieure de la poubelle évite le relargage principale de ventilation
ture de la machine pendant quelques des solvants contenus dans les déchets
dizaines de secondes; [19]. L’utilisation de cette technique Le tableau IV page suivante permet
phase 4 : sortie de l’écran, autorisée simple peut abaisser notablement la de faire le choix de la technique prin-
uniquement après l’assainissement de pollution. Ce système efficace et peu cipale de ventilation en fonction des
l’atmosphère réalisé en phase 3. onéreux est donc à recommander. postes de travail et des commentaires
Les poubelles mobiles, ne pouvant cités ci-après.
L’extraction reste en marche, tant pas être raccordées à un réseau de ven- Les solutions techniques recomman-
que la machine est ouverte. Il est sou- tilation-aspiration, doivent être fermées dées sont celles qui doivent être mises
haitable d’installer la machine dans un par un couvercle et munies de sys- en place en priorité : le choix de telles
local isolé et aéré. tèmes de type pédale ne permettant solutions s’impose lors de la concep-
tion d’installations nouvelles.
Les solutions techniques utilisables
correspondent à des solutions suscep-
tibles d’assurer un assainissement satis-
faisant, dans la mesure où certaines
contraintes qui leur sont associées sont
satisfaites. Elles sont réservées aux ins-
tallations où une impossibilité tech-
nique empêche la mise en place d’une
solution « recommandée » ou lorsque
les paramètres de fabrication sont par-
faitement définis et reproductibles
(fabrication en série). Une telle instal-
lation peut être rendue caduque par
une modification mineure du proces-
sus industriel ou par suite d’évolutions
réglementaires liées à des considéra-
tions d’ordre toxicologique.
Les solutions techniques acceptables
TABLEAU IV
GUIDE POUR LE CHOIX DE LA TECHNIQUE PRINCIPALE DE VENTILATION PAR POSTE DE TRAVAIL
VENTILATION PAR ASPIRATION LOCALE
Postes de travail Captage inducteur
Captage
enveloppant Aspiration bi-latérale Aspiration arrière Hotte en dôme
Impression
manuelle recommandée utilisable utilisable exclue
machines semi-automatiques recommandée utilisable utilisable exclue
machines automatiques (encres UV) recommandée utilisable utilisable exclue
machines grandes dimensions recommandée acceptable acceptable exclue
DOSSIER TECHNIQUE 1
C omparaison de deux dispositifs de captage
par modélisation
Dans le cadre de l’impression tiques. Les vitesses d’air sont supé- réseau de ventilation de capacité et de
sérigraphique, il s’agit ici de modé- rieures à 0,25 m/s en tout point de la puissance plus faible. Par ailleurs, un
liser, par simulation informatique surface du chariot à claies et les flux seul écran ne perturbe pas les opéra-
(logiciel EOL 3D), une paroi aspi- d’air sont homogènes. Il est à noter tions de remplissage du chariot à
rante positionnée derrière un cha- que les pièces imprimées ne couvrent claies (gêne de l’opérateur, mobilité
riot à claies servant au stockage généralement pas l’intégralité de la réduite…).
des pièces imprimées avant surface de la claie. Dans la mesure où il est technique-
séchage. Cette modélisation per- La mise en place d’un simple ment possible de rajouter des écrans,
met la comparaison de deux dis- écran latéral permet de diminuer le il est donc toujours très intéressant
positifs de captage des polluants : débit nécessaire de près de 35 % (de d’encoffrer au maximum une zone
une paroi aspirante simple et une 6 480 m3/h à 4 320 m3/h). productrice de polluants : les débits de
paroi aspirante munie d’un retour La mise en place de tels écrans est captage sont minimisés et l’assainisse-
perpendiculaire (joue). donc intéressante car elle autorise un ment de l’air facilité.
Objectif
Recherche des débits nécessaires per-
mettant d’obtenir des vitesses d’air au
point d’émission des solvants supé-
rieures à 0,25 m/s.
Atelier
Le local est de dimensions réduites.
Le chariot à claies pouvant contenir
les pièces imprimées est placé devant
une paroi aspirante de taille proche de
celle du chariot.
Cette paroi est munie ou non d’un
retour perpendiculaire contre lequel
est placé le chariot.
L’entrée d’air dans la pièce est choi-
sie de manière à obtenir une propaga-
tion de l’air dans l’atelier ne perturbant HYPOTHÈSES DES SIMULATIONS
en rien le système de captage choisi :
Extraction Soufflage
manche textile basse vitesse ou cais-
son soufflant basse vitesse. Vitesse Débit total Vitesse Débit total
Local : 6m x 6m x 4m en m/s en m3/h en m/s en m3/h
Surface de soufflage : 6 m2 Sans retour 0,75 6 480 0,30 6 480
Surface d’extraction d’air : 2,4 m2
Avec retour 0,50 4 320 0,20 4 320
Surface de la paroi retour : 1,28 m2
Dimensions du chariot à claies :
1,5m x 0,8m x 1,4m
Hypothèses aérauliques
Le tableau ci-contre donne les hypo-
thèses des simulations.
Résultats
Les simulations sont représentées
dans les figures ci-contre avec les mêmes
paramètres. Elles représentent les
champs de vecteurs vitesses et modules
des vitesses dans un plan horizontal à
1 mètre du sol.
Commentaires
Dans les deux cas étudiés, les résul- Sans retour Avec retour
tats obtenus sont quasiment iden-
20
DOSSIER TECHNIQUE 2
Impression sérigraphique de capsules embouties
Situation initiale
Aucun poste de travail n’est équipé Poste
d’aspiration. Les voies respiratoires des de sérigraphie
opérateurs se situent à environ 20 cm
de l’écran contenant les encres. Les
L'écran contenant
encres utilisées sont à base de solvants.
des encres à base
Les opérations de nettoyage s’effec-
de solvant
tuent avec un chiffon imbibé de
solvants.
Le chiffon, utilisé
Objectif pour le nettoyage,
Réduire les émanations de solvants imbibé de solvant
dans l’atelier tout en maintenant les
niveaux qualitatif et quantitatif de la Le distributeur
production. de solvant
pour éviter le séchage des encres pen- La démarche, mise en œuvre par
dant la phase d’impression. l’entreprise, de réaliser un prototype
Après différents essais avec les opé- permettant de recueillir les remarques
rateurs, la solution retenue est un des opérateurs, a permis de concevoir
dispositif de captage embarqué un dispositif de captage adapté à la
permettant de capter les différents situation de travail.
polluants émis lors des phases d’im- Tous les opérateurs travaillant à ce
pression et de nettoyage. poste sont satisfaits de ce changement.
Résultats
Visualisation des flux d’air
La visualisation en divers points des
Dispositif de captage fermé en phase
flux d’air (par fumigène) a permis
d’impression. d’observer et d’évaluer l’efficacité du
dispositif.
Commentaires
La mise en place d’un dispositif
de captage embarqué permet de pro-
Écran permettant à l’opérateur de visualiser Le dispositif se soulève afin de faciliter
son travail.
téger les opérateurs des différents le nettoyage de l’écran d’impression.
polluants émis lors des phases
Phase d’impression. d’impression. Phase de nettoyage.
21
DOSSIER TECHNIQUE 3
Poste de lavage manuel d’écrans
Objectif
Conception et mise en œuvre aérau-
lique de deux postes donnant pleine
satisfaction aux opérateurs.
Atelier
Les deux postes de lavage des écrans
sont distincts et séparés de l’atelier
(locaux isolés). Le nettoyage manuel
par projection de solvant nécessite un
système d’aspiration efficace de façon
à obtenir une vitesse d’air moyenne du
flux horizontal de 0,5 m/s dans la sec-
tion frontale du poste(schéma de prin-
cipe ci-contre); cette surface frontale
peut être réduite par des parois
coulissantes.
Le solvant utilisé est récupéré et peut
être recyclé. Lors des arrêts des postes
de lavage des écrans, le local doit béné-
ficier d’une ventilation générale qui
maintient une atmosphère conve-
nable d’un point de vue hygiène et
sécurité.
Les compensations d’air sont assu-
rées par les ouvertures des locaux où
sont situés les appareillages (ouver- CARACTÉRISTIQUES DES POSTES DE LAVAGE
tures vers l’extérieur et vers l’atelier).
Caractéristiques Laveur 1 Laveur 2
Résultats et commentaires Largeur (m) 3,2 1,5
Dans les deux cas étudiés, les résul- Hauteur de l’ouverture (cm) 80 70
tats obtenus sont identiques. Les
vitesses d’air sont supérieures à 0,5 m/s Profondeur (cm) 70 environ 70 environ
lors des mesures effectuées. Ces Débit global approximatif
8 000 4 000
vitesses nécessitent des débits d’air de l’installation (m3/h)
importants, qui peuvent être modulés
DOSSIER TECHNIQUE 4
Marquage de pièces mécaniques
L’activité consiste en l’impression RÉSULTATS DES MESURES EFFECTUÉES AUX POSTES DE TRAVAIL
par procédé sérigraphique de
pièces de révolution (pistons). Machine Vitesse d’air mesurée Vitesse d’air
au point d’émission ou recommandée en m/s
Après impression, les pièces sont dans la section ouverte en m/s
accumulées sur une claie et pas-
sées dans un four pour séchage. n° 1 0,60
La pollution principale est cau- Écran n° 2 0,45 0,25*
sée par des vapeurs d’aldéhyde for- n° 3 0,35
mique et de solvants (constituants n° 1 0,40
de l’encre). L’entreprise souhaite Piston n° 2 0,30 0,25
agir pour améliorer les conditions n° 3 0,80
sanitaires dans cet atelier. Zone d’accumulation Commune 0,80** 0,50
Les principales sources de pollu- *Au point le plus éloigné du captage. ** Valeur moyenne sur un gradient de vitesses.
tion se situent au niveau de l’écran,
du piston et de la zone d’accumu-
lation avant séchage. Solution retenue ne sont pas utilisés, ils sont fermés par
L’installation a été modifiée pour que une trappe.
Situation initiale la surpression prévue initialement soit L’utilisation des éléments nécessitant
Les trois postes de travail sont situés effectivement assurée. une intervention des opérateurs
dans un local conçu pour fonctionner Le captage au niveau de l’écran est (conduit articulé au niveau du piston,
avec une surpression de l’ordre de effectué au moyen d’une fente aspi- bras orientable pour l’opération d’ali-
25 Pa. Le local est climatisé avec un rante le long de l’écran, permettant mentation en encre) a fait l’objet de
renouvellement d’air partiel. La sur- d’obtenir une vitesse de captage suffi- consignes. Les opérateurs ont été
pression, assurée par la compensation sante sur toute la surface (photo 1). formés.
en air neuf, doit permettre d’éviter tout Un captage supplémentaire a été
retour de vapeurs dans le local depuis ajouté près du piston. Du fait de la Résultats
l’ouverture du four. Après vérification, diversité dimensionnelle des pièces, Les mesures effectuées aux postes
cette surpression n’est effectivement un simple conduit articulé autopor- de travail montrent (tableau ci-dessus)
pas assurée par l’installation. Le cap- tant a été mis en place (photo 2). des vitesses d’air permettant un cap-
tage sur les postes de travail est réalisé tage efficace des vapeurs aux points
au moyen de bras articulés mobiles. Le débit disponible a permis d’ajou- d’émission.
Placées à 0,50 m environ de l’écran, du ter un captage supplémentaire (sans
fait de leurs dimensions qui ne permet modification importante de l’installa- Conclusion
pas de les approcher davantage, les tion) sur la zone d’accumulation des Une réflexion sur la conception du
bouches sont trop éloignées pour assu- pièces avant séchage au moyen d’une captage au plus près de la source
rer un captage efficace. hotte. d’émission des polluants a permis
d’obtenir des résultats satisfaisants
Objectif Les bras articulés mobiles ont été sans augmenter les débits mis en jeu
Modifier le captage en adaptant l’ins- conservés et sont utilisés pour les opé- initialement.
tallation existante, pour améliorer l’ef- rations de remplissage de l’alimenta- Les opérateurs sont satisfaits de l’évo-
ficacité à débit identique. tion en encre des machines. Lorsqu’ils lution de la situation.
Photo 1. Photo 2.
23
BIBLI OGRAPHI E
[1] ■ VAN DUPPEN J. – Manuel de sérigraphie. [9] ■ Fiche pratique de sécurité : des gants contre le [17] ■ Le stockage des produits chimiques au labo-
Éditions «Le Tamis», 1977. risque chimique. INRS, ED 112, 2003. ratoire. INRS, ND 2105, 1999.
[2] ■ FAINE B. – Le guide complet de la sérigraphie. [10] ■ Quick selection to chemical protective clo- [18] ■ Mise en œuvre des rayons ultraviolets.
Éditions Dessain et Tolra, 1990. thing. Forsberg, Mansdorf, 4th edition, WILEY INTER- Recommandation CNAM R 240.
SCIENCE, 2002.
[3] ■ CAZA M. – Les techniques de la sérigraphie.
Cd-Rom, Carlier Productions, 2006. [19] ■ DUGRILLON D. – Les poubelles ventilées.
[11] ■ Les équipements de protection individuelle des
yeux et du visage. INRS, ED 798, 2003. Service prévention des risques professionnels, CRAM
[4] ■ Recueil des fiches toxicologiques. INRS, Centre, 1993.
CD 613. [12] ■ Guide pratique de ventilation n° 0 : principes
généraux de ventilation. INRS, ED 695, 2002. [20] ■ Le dossier d’installation de ventilation. INRS,
[5] ■ Les fiches solvants. INRS, ED 4220 à ED 4229,
2004. à paraître en 2007.
[13] ■ Guide pratique de ventilation n° 1 : l’assai-
[6] ■ ATEX – Mise en œuvre de la réglementation nissement de l’air des locaux de travail. INRS, ED 657,
relative aux atmosphères explosives. Guide méthodolo- 2002.
gique. INRS, ED 945, 2005. À lire également :
[14] ■ Valeurs limites d’exposition professionnelle
[7] ■ NF EN 689 – Atmosphères des lieux de travail aux agents chimiques en France. INRS, ED 984, 2006. ■ Guide à l’intention des imprimeurs, sur la sécurité
- Conseils pour l’évaluation de l’exposition aux agents d’utilisation des encres d’imprimerie et vernis réticu-
chimiques aux fins de comparaison avec des valeurs [15] ■ Guide pratique de ventilation n° 5 : ventila-
tion des ateliers d’encollage de petits objets – chaus- lables (UV et CB). CEPE, 2001.
limites et stratégie de mesurage. AFNOR, 1995.
sures. INRS, ED 672, 2002.
[8] ■ Les maladies professionnelles - Guide d’accès ■Systèmes de compensation d’air. Contribution à leur
aux tableaux du régime général et du régime agricole de [16] ■ Stockage et transfert des produits chimiques conception pour les locaux de travail. INRS, ND 2118,
la Sécurité sociale. INRS, ED 835, 2004. dangereux. INRS, ED 753, 2003. 1999.
Achevé d’imprimer sur les presses de l’Imprimerie de Montligeon - 61400 La Chapelle Montligeon
Dépôt légal : novembre 2006 - N° 24006
Pour commander les films (en prêt), les brochures et les affiches de l’INRS,
adressez-vous au service prévention de votre CRAM ou CGSS.