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Direction de l’Administration et du Personnel

ETAT RECAPITULATIF
DES REPONSES ADRESSEES AUX CONTRIBUABLES
AU COURS DE L’ANNEE 2017

Nature de Objet des lettres Services Références des lettres


l’impôt
Impôts directs et Demande de DLEC/BL/SFD N°155
taxes assimilées précision/Déductibilité des MEFP/DGID/DLEC/BL/S
(ID) rémunérations allouées FD DU 16 FEVRIER
aux associés gérants 2017
majoritaires et aux
associés gérants
commandités
Impôts directs et Demande de DLEC/BL/F.DIR N°199
taxes assimilées précision/Régime fiscal MEFP/DGID/DLEC/BL/F.
(ID) des indemnités versées DIR DU 28 FEVRIER
suite à un départ négocié 2017
Impôts directs et Recours hiérarchique/IS et CSF/Rufisque N°235
taxes assimilées vente d’immeubles DGID/DLEC/BCTX DU 09
(ID) MARS 2017
Recours hiérarchique/RAS
sur RVM et vente
d’immeubles

Impôts directs et Recours hiérarchique/IS et CGE N°281


taxes assimilées déductibilité des RAS sur MEFP/DGID/DLEC/BCTX
(ID) salaires DU 21 MARS 2017
Recours
hiérarchique/Déductibilité
des RAS sur RVM
Impôts directs et Recours hiérarchique/IS et CME N°289
taxes assimilées déductibilité de charges et MEFP/DGID/DLEC/BCTX
(ID) de provisions DU 21 MARS 2017

1
Recours hiérarchique/RAS
sur BNC
Impôts directs et Recours hiérarchique/IR et CSF/Ngor- N°356
taxes assimilées taxation d’office Almadies MEFP/DGID/DLEC/BCTX
(ID) DU 11 AVRIL 2017
Recours
hiérarchique/Contribution
des patentes et taxation
d’office

Impôts directs et Demande de DLEC/BL N°388


taxes assimilées précision/Régime fiscal MEFP/DGID/DLEC/BL
(ID) des impôts et taxes sur DU 20 AVRIL 2017
BNC

Impôts directs et Demande de DLEC/BL N°536


taxes assimilées précision/Liquidation de MEFP/DGID/DLEC/BL
(ID) l’IRVM DU 06 JUIN 2017

Impôts directs et Demande de DGID/DLEC/BL/ N°597


taxes assimilées précision/Traitement fiscal FD MEFP/DGID/DLEC/BL/F
(ID) des frais de mission D DU 20 JUIN 2017

Impôts directs et Recours hiérarchique/ CSF/Dakar N°644 DGID/DLEC/BCTX


taxes assimilées Contribution des patentes Plateau DU 08 JUILLET 2017
(ID) et bureaux de
représentation de
sociétés étrangères
Impôts directs et Demande de DLEC/BL/F.IND N°658
taxes assimilées MEF/DGID/DLEC/BL/F.IN
précision/Exonération
(ID) D DU 13 JUILLET 2017
RAS sur BNC sur les
rémunérations de
sociétés affiliées
installées à l'étranger.
Impôts directs et Demande de DLEC/BL/SFD N°677
taxes assimilées précision/Régime fiscal MEFP/DGID/DLEC/BL/S
(ID) applicable aux FD DU 18 JUILLET
indemnités de fin de 2017
carrière (IFC)
Impôts directs et Recours CME N°678
taxes assimilées hiérarchique/RAS sur MEFP/DGID/DLEC/BCTX
(ID) salaires. Taxation d’office DU 18 JUILLET 2017
Impôts directs et Recours hiérarchique/IS CSF/Dakar N°680
taxes assimilées Plateau MEFP/DGID/DLEC/BCTX
- Défaut de

2
(ID) réception de la DU 18 JUILLET 2017
notification de
redressement
- Minoration de
produits
Recours
hiérarchique/RAS sur
salaires.
Impôts directs et Demande de précision/. DLEC/BL N°696
taxes assimilées MEFP/DGID/DLEC/BL
Redevable de la RAS sur
(ID) DU 20 JUILLET 2017
loyers (Article 201 du
CGI)

Impôts directs et Recours hiérarchique/IS CGE N°724


taxes assimilées et bénéfice imposable MEFP/DGID/DLEC/BCTX
(ID) (Article 8-II du CGI) DU 28 JUILLET 2017
Impôts directs et Demande de précision/ DLEC/BL N°744
taxes assimilées Application de la RAS sur MEFP/DGID/DLEC/BL
(ID) sommes versées à des DU 03 AOUT 2017
tiers (Article 200 du CGI)
Impôts directs et Demande de DLEC/BL/F.DIR N°757
taxes assimilées précision/Contribution MEFP/DGID/DLEC/BL/F.
(ID) des patentes - DIR DU 09 AOUT 2017
Etablissement du droit
proportionnel (Article 330
du CGI)
Impôts directs et Recours CME N°900
taxes assimilées hiérarchique/Base MEFP/DGID/DLEC/BCTX
(ID) d’imposition de la CFPB DU 27 SEPTEMBRE
(Article 290 du CGI) 2017
Impôts directs et Recours DCFR N°1017
taxes assimilées hiérarchique/Contribution MEFP/DGID/DLCI/BCTX
(ID) des patentes - Personnes DU 02 NOVEMBRE 2017
et professions
imposables (Article 320
du CGI ; annexe I du livre
I)
Recours
hiérarchique/Propriétés
imposables à la CFPB
(Article 283.3 du CGI)

3
Recours
hiérarchique/Imposition à
la CFPB et critère de
fixité des bateaux et
autres embarcations
Impôts directs et  Recours CME N°1069
taxes assimilées hiérarchique/IS MEFP/DGID/DLEC/BCTX
(ID) - Primes DU 22 NOVEMBRE 2017
d’assurance
- Frais de carburant
- Frais de réception
- Frais de mission
- Billets d’avion
- Retrait GAB
- Frais d’hôtel
 Recours
hiérarchique/RAS sur
salaires
 Recours
hiérarchique/CFCE
 Recours
hiérarchique/RAS sur
BNC sur acquisitions
de logiciels
Impôts directs et Recours hiérarchique/IS CSF/Dakar N°1072
taxes assimilées et opposabilité des Plateau MEFP/DGID/DLCI/BCTX
(ID) informations antérieures DU 22 NOVEMBRE 2017

Impôts directs et Recours hiérarchique/IS CGE N°1074


taxes assimilées et déductibilité des MEFP/DGID/DLCI/BCTX
(ID) provisions (Article 11.1 DU 22 NOVEMBRE 2017
du CGI)
Impôts directs et Demande de DLCI/BLF N°1075
taxes assimilées précision/Détermination MEFP/DGID/DLCI/BLF
(ID) du crédit d’impôt - DU 22 NOVEMBRE 2017
Interprétation de l’article
252 du CGI
Impôts directs et Demande de DLCI/BLF N°1082
taxes assimilées précision/RAS sur TS – MEFP/DGID/DLCI/BLF
(ID) Modes de perception de DU 27 NOVEMBRE 2017
l’impôt (Article 183 du
CGI)
Impôts directs et Recours hiérarchique/IS CGE N°1090
taxes assimilées -Provisions sur titres de MEFP/DGID/DLCI/BCTX

4
(ID) placement DU 29 NOVEMBRE 2017
Impôts directs et Demande de précision/ DLCI/BL/F N°1195
taxes assimilées Régime d'imposition des MEFP/DGID/DLCI/BL/F
(ID) indemnités de DU 22 DECEMBRE 2017
licenciement , des
indemnités légales de
départ à la retraite, des
indemnités de décès et
des indemnités versées à
la suite d'un départ
négocié
Impôts directs et Recours CSF/Ngor N°1200
taxes assimilées hiérarchique/BNC et Almadies MEFP/DGID DU 27
(ID) bénéfices imposables DECEMBRE 2017
(Article 156 du CGI)
Recours
hiérarchique/BNC et
retenue sur redevances
(Article 202 du CGI)
Recours
hiérarchique/Contribution
des patentes -
Etablissement du droit
proportionnel (Article 330
du CGI)

Impôts indirects Recours hiérarchique / CME N°037


et taxes TVA et régularisation par MEFP/DGID/DLEC/BCTX
assimilées (IIND) voie de taxation d'office DU 10 JANVIER 2017

Impôts indirects Demande de précision/ CME N°040


et taxes MEFP/DGID/DLEC/BL/F.I
Régime fiscal de
assimilées (IIND) ND DU 10 JANVIER
l'oxygène médical. au 2017
regard de la
TVA

Impôts indirects Demande de DLEC/BRFS N°065


et taxes précision/Exonération à MEFP/DGID/DLEC/BRFS
assimilées (IIND) la taxe sur les activités DU 18 JANVIER 2017

5
financières (TAF)
Impôts indirects Demande de DLEC/BL/F.IND N°130
et taxes précision/Déductibilité de MEFP/DGID/DLEC/BL/F.I
assimilées (IIND) la TVA au titre des ND DU 06 FEVRIER
importations. 2017
Impôts indirects Recours hiérarchique/ CGE N°143
et taxes TVA sur exportations MEFP/DGID/DLEC/BCTX
assimilées (IIND) directes de biens et DU 09 FEVRIER 2017
opérations assimilées
Impôts indirects Recours hiérarchique/ CSF/Dakar N°179
et taxes Chiffre d'affaires exonéré Plateau MEFP/DGID/DLEC/BCTX
assimilées (IIND) de TVA DU 24 FEVRIER 2017
Impôts indirects Recours CSF/Dakar N°232
et taxes hiérarchique/TVA et Liberté DGID/DLEC/BCTX DU 09
assimilées (IIND) taxation d’office d’un MARS 2017
marché financé par des
fonds extérieurs
Impôts indirects Demande de DLEC/BL/F.IND N°253
et taxes précision/EFE et MEFP/DGID/DLEC/BL/F.I
assimilées (IIND) exonération de TVA sur ND DU 14 MARS 2017
acquisitions de biens et
services

Impôts indirects Recours CGE N°287


et taxes hiérarchique/EFE et TVA MEFP/DGID/DLEC/BCTX
assimilées (IIND) sur loyers DU 21 MARS 2017
Impôts indirects Recours CPR N°288
et taxes hiérarchique/TVA et MEFP/DGID/DLEC/BCTX
assimilées (IIND) déductibilité de DU 21 MARS 2017
prestations
d’hospitalisation
Impôts indirects Recours hiérarchique/ CME N°289
et taxes Déductibilité de la TVA MEFP/DGID/DLEC/BCTX
assimilées (IIND) sur prestations de DU 21 MARS 2017
services non imposables
au Sénégal
Impôts indirects Recours hiérarchique/ CME N°289
et taxes MEFP/DGID/DLEC/BCTX
TVA sur débours
assimilées (IIND) DU 21 MARS 2017
refacturés

6
Impôts indirects Demande de DLEC/BL N°311
et taxes renseignement/Exonérati MEFP/DGID/DLEC/BL
assimilées (IIND) on de TVA d’un DU 27 MARS 2017
établissement
d'enseignement
Impôts indirects Demande de DLEC/BL N°388
et taxes précision/TVA pour MEFP/DGID/DLEC/BL
assimilées (IIND) compte DU 20 AVRIL 2017
Impôts indirects Demande de DLEC/BL N°388
et taxes précision/Régime de la MEFP/DGID/DLEC/BL
assimilées (IIND suspension de TVA DU 20 AVRIL 2017
Impôts indirects Recours CSF/Dakar N°389
et taxes hiérarchique/Exonération Plateau MEFP/DGID/DLEC/BCTX
assimilées (IIND) de TVA et de TAF des DU 21 AVRIL 2017
intérêts sur prêts,
avances, dépôts en
comptes
Impôts indirects Demande de DLEC/BRFS N°441
et taxes renseignement/Exonérati MEFP/DGID/DLEC/BRFS
assimilées (IIND) on de TVA sur les achats DU 03 MAI 2017
locaux de biens et
services

Impôts indirects Demande de DLEC/BRFS N°519


et taxes renseignement/Droit à MEFP/DGID/DLEC/BRFS
assimilées (IIND) déduction et à restitution DU 31 MAI 2017
de TVA pour les sous-
traitants des sociétés
minières
Impôts indirects Demande de DLEC/BL/F.IND N°532
et taxes précision/base MEFP/DGID/DLEC/BL/F.I
assimilées (IIND) d’imposition de la TVA et ND DU 06 JUIN 2017
taxe spéciale sur le
ciment
Impôts indirects Demande de précision/ DLEC/BL/F.IND N°533
et taxes Exportation de poissons MEFP/DGID/DLEC/BL/F.I
assimilées (IIND) frais et exonération de ND DU 06 JUIN 2017
TVA.
Impôts indirects Demande de DLEC/BL/F.IND N°534
et taxes précision/Imposition à la MEFP/DGID/DLEC/BL/F.I

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assimilées (IIND) TVA des prestations de ND DU 06 JUIN 2017
services fournies et
utilisées hors du Sénégal
-Territorialité des
prestations de services
(article 357 du CGI)
Impôts indirects Demande de DLEC/BL/F.IND N°535
et taxes précision/Assujettisseme MEFP/DGID/DLEC/BL/F.I
assimilées (IIND) nt au précompte de la ND DU 06 JUIN 2017
TVA
Impôts indirects Demande de DLEC/BL/F.IND N°658
et taxes précision/Tenue de MEF/DGID/DLEC/BL/F.IN
assimilées (IIND) comptabilité régulière D DU 13 JUILLET 2017

Impôts indirects Demande de DLEC/BL/F.IND N°703


et taxes précision/TVA et charge MEFP/DGID/DLEC/BL/F.I
assimilées (IIND) de la preuve (Article 360 ND DU 21 juillet 2017
du CGI)
Impôts indirects Demande de précision/ DLEC/BL/F.IND N°718
et taxes Imputation ou MEF/DGID/DLEC/BL/F.IN
assimilées (IIND) remboursement de la D DU 26 JUILLET 2017
TVA précédemment
collectée

Impôts indirects Demande de précision/ DLEC/BL N°744


et taxes TVA et redevable de MEFP/DGID/DLEC/BL
assimilées (IIND) l’impôt DU 03 AOUT 2017
Impôts indirects Demande de précision/
et taxes TVA et base taxable
assimilées (IIND)
Impôts indirects Recours CME N°758
et taxes MEFP/DGID/DLEC/BCTX
hiérarchique/Précompte
assimilées (IIND) DU 09 AOUT 2017
TVA par des
contribuables
immatriculées au CME
(Article 372 du CGI)
Impôts indirects Recours CME N°758
et taxes MEFP/DGID/DLEC/BCTX
hiérarchique/TVA et
assimilées (IIND)

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régime fiscal du crédit- DU 09 AOUT 2017
bail

Impôts indirects Recours CME N°1069


et taxes hiérarchique/TVA pour MEFP/DGID/DLEC/BCTX
assimilées (IIND) compte du 22 NOVEMBRE 2017
Impôts indirects Recours CGE N°1071
et taxes hiérarchique/TVA sur MEFP/DGID/DLEC/BCTX
assimilées (IIND) revenu des valeurs du 22 NOVEMBRE 2017
d’Etat ;
Impôts indirects Recours hiérarchique/
et taxes TVA sur revenus
assimilées (IIND) d’obligations
Impôts indirects Recours CGE N°1090
et taxes hiérarchique/TVA sur MEFP/DGID/DLCI/BCTX
assimilées (IIND) revenus des valeurs du 29 NOVEMBRE 2017
d’Etat

Droits Demande de précision/ DLEC/BL N°714


d’enregistrement Formalité de DGID/DLEC/BL DU 26
et taxes l’enregistrement de JUILLET 2017
assimilées (DE) contrat d’assistance et de
représentation juridique.

Procédures Recours CGE N°287


fiscales hiérarchique/EFE et TVA MEFP/DGID/DLEC/BCTX
sur loyers – Article 722 DU 21 MARS 2017
du CGI
Procédures Recours CME N°289
fiscales hiérarchique/Délais de MEFP/DGID/DLEC/BCTX
reprise de l’administration DU 21 MARS 2017
- Article 627 du CGI
Procédures Demande de DLEC/BL/F.IND N°658
fiscales précision/Tenue d’une MEF/DGID/DLEC/BL/F.IN
comptabilité régulière - D DU 13 JUILLET 2017
Article 635 du CGI
Procédures Recours CGE N°724
fiscales hiérarchique/Interdiction MEFP/DGID/DLEC/BCTX
de renouveler une DU 28 JUILLET 2017
vérification achevée

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(Article 595-II du CGI)
Procédures Demande d’information/ DLCI/BCTX N°957
fiscales Respect du secret MEFP/DGID/DLCI/BCTX
professionnel (Article 604 du 16 OCTOBRE 2017
du CGI)
Procédures Recours hiérarchique/ CSF/Dakar N°1072
fiscales Opposabilité des Plateau MEFP/DGID/DLCI/BCTX
informations antérieures DU 22 NOVEMBRE 2017

Conventions Demande de précision / DLEC/BL/F.DIR N°198


fiscales Application de la MEFP/DGID/DLEC/BL/F.
internationales convention fiscale DIR DU 28 FEVRIER
UEMOA 2017
Conventions Recours CME N°289
fiscales hiérarchique/Convention MEFP/DGID/DLEC/BCTX
internationales OCAM DU 21 MARS 2017
Conventions Demande de DLEC/BL N°388
fiscales précision/Régime fiscal MEFP/DGID/DLEC/BL
internationales des impôts et taxes sur DU 20 AVRIL 2017
BNC

Conventions Convention de Vienne : DLEC/BRFS N°441


fiscales exonérée de TVA sur les MEFP/DGID/DLEC/BRFS
internationales achats locaux de biens et DU 03 MAI 2017
services
Conventions Demande de précision/ DLEC/BL/F.IND N°534
fiscales Directive n° 02/98 de MEFP/DGID/DLEC/BL/F.I
internationales l'UEMOA ND DU 06 JUIN 2017
Conventions Recours CSF/Ngor N°1200
fiscales hiérarchique/BNC et Almadies MEFP/DGID DU 27
internationales article 22 du Règlement DECEMBRE 2017
n° 08/2008/CM/UEMOA
Conventions Recours CSF/Ngor N°1200
fiscales hiérarchique/Retenue sur Almadies MEFP/DGID DU 27
internationales redevances et article 22 DECEMBRE 2017
du Règlement n°
08/2008/CM/UEMOA

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N°037 MEFP/DGID/DLEC/BCTX DU 10 JANVIER 2017

Objet : votre recours hiérarchique

Référence : _________

Monsieur le Directeur général,

Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi, par voie de recours hiérarchique, du
contentieux qui vous oppose aux services d'assiette du Centre des moyennes
Entreprises.

Le contentieux est consécutif à un contrôle sur pièces à l'issue duquel votre société a
fait l'objet de régularisation par voie de taxation d'office en matière de Taxe sur la
Valeur Ajoutée (TVA) au titre du mois de mars 2016.

Vous contestez cette procédure au motif que vous avez déclaré la TVA du mois de
mars 2016 à bonne date.

En retour, je relève que le service a immédiatement émis les titres de perception


après l'expiration du délai de trente jours sans tenir compte de vos observations. Or,
il se trouve qu'au regard des justificatifs produits et des observations émises par ledit
centre, votre société a réellement souscrit sa déclaration le 15 avril 20 16. Dans ces
conditions, il s'avère que la taxation d'office ne se justifie pas.

Par conséquent, le redressement est abandonné.

Veuillez croire, Monsieur le Directeur général, à l'assurance de ma considération


distinguée.

11
N°040 MEFP/DGID/DLEC/BL/F.IND DU 10 JANVIER 2017

Objet : Votre demande de précision

Référence : _________

Monsieur le Directeur,

Par lettre en date du 20 octobre 2016, vous me demandez de vous préciser le


traitement fiscal, au regard de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), de l'oxygène
médical.
Vous précisez que ledit oxygène est utilisé pour la prise en charge médicale de
patients admis en soins intensifs ou en réanimation.

En réponse, je vous informe que les dispositions de l'article 361-b) de la loi n° 2012-
31 du 31 décembre 2012 portant Code général des Impôts, exonèrent de TVA, les
livraisons de matériels et produits spécialisés pour les activités médicales figurant sur
la liste prévue à l'annexe du livre Il dudit Code.
Au regard de cette précision, je vous confirme que la livraison d'oxygène médical,
objet de votre requête, ne rentre pas dans les prévisions de l'article précité. A ce titre,
elle doit effectivement être recherchée en paiement de la TVA.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de ma parfaite considération.

12
N°065 MEFP/DGID/DLEC/BRFS DU 18 JANVIER 2017

Objet : Votre demande de précision d’exonération de la TAF

Référence : _________

Monsieur le Directeur général,

Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi pour confirmation de l'exonération à
la Taxe sur les Activités Financières pour votre société, titulaire d'une concession
minière en phase d'exploitation.

Vous fondez votre requête sur une comparaison de la Taxe sur la Valeur Ajoutée
avec la Taxe sur les Activités Financières, lesquelles selon vous constituent des
taxes assimilées. Cette similarité vous fait supposer que l'exonération à la TVA
emporte de facto exonération à la TAF.

Pour étayer votre argumentaire, vous invoquez l'arbitrage n°74MEF/DGID/BLC/LEG1


du 10 avril 2008 concernant les exonérations accordées aux institutions mutualistes
d'épargne et de crédit. Il est indiqué dans cet arbitrage que l'exonération de tout
impôt direct ou indirect dont bénéficient ces institutions emporte également
exonération à la TOB (actuelle TAF).

Vous faites état aussi de la réponse n° 000704/DGID/BLC/RFSA du 5 décembre


2005 dans laquelle une société sous-traitante d'un titulaire d'une convention minière
s'est vue confirmer son exonération à la TOB.

Vous en déduisez que la TOB qui n'est pas expressément visée parmi les impôts
dont les titulaires de conventions minières en phase d'exploitation sont exonérés fait
malgré tout partie des taxes exonérées et que le bénéfice de cette exonération
profite nécessairement au titulaire d'une concession minière.

13
En retour et après examen de votre requête qui a retenu toute mon attention, je vous
prie de noter les précisions suivantes :

Aux termes des dispositions de l'article 722 de la loi n° 2012-31 du 31 décembre


2012 portant Code Général des Impôts, les personnes admises au bénéfice du Code
Minier restent soumises pour la durée et la validité de leur agrément au régime fiscal
qui leur a été consenti selon les textes en vigueur à la date dudit agrément.

A ce titre, pendant la phase d'exploitation, l'Etat du Sénégal a consenti en votre


faveur une exonération totale de tous impôts et taxes dont certains, à titre
d'illustration, figurent sur une liste non exhaustive.

Sous ce rapport, je vous confirme votre exonération à la Taxe sur les Activités
Financières.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur Général, l'expression de ma parfaite


considération.

14
N°130 MEFP/DGID/DLEC/BL/F.IND DU 06 FEVRIER 2017

Objet : Votre demande de précision

Référence : _________

Monsieur le Directeur général,

Par lettre visée en référence, vous sollicitez, dans le cadre de la suspension de la


taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dont a bénéficié votre société, des éclairages
relativement à la déductibilité de cette TVA supportée et effectivement payée au titre
des importations nonobstant les dates des déclarations en douanes.

En retour, je porte à votre attention qu'en vertu des dispositions de l'article 376 de la
loi n° 2012-31 du 31 décembre 2012, modifiée, portant Code général des
Impôts, le droit à déduction ne peut s'exercer que si la TVA déductible a été
acquittée à l'importation par l'assujetti ou pour son compte et qu'il détient les
documents douaniers qui le désignent comme destinataire réel des biens.

Sous ce rapport, la TVA supportée au titre des importations ne peut être déduite que
si elle a été effectivement acquittée par l'assujetti ou pour son compte nonobstant les
dates des déclarations d’importation. Il reste entendu que ce dernier doit être
désigné dans les documents douaniers comme le véritable destinataire des biens
importés.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur général, l'expression de ma parfaite


considération.

15
N°143 MEFP/DGID/DLEC/BCTX DU 09 FEVRIER 2017

Objet : votre recours hiérarchique

Référence : _________

Monsieur le Directeur général,

Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi, par voie de recours hiérarchique, du
contentieux qui oppose votre société au Centre des grandes Entreprises (CGE).

Le contentieux procède d'un contrôle sur pièces à l'issue duquel des redressements
sont effectués en matière de Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) sur les recettes de
passage des produits pétroliers destinés à l'exportation vers le Mali. En effet, le CGE
a considéré que la réception des produits pétroliers à partir du premier rebord fixe de
la première bride à l'entrée du dépôt ainsi que leur stockage dans les cuves de votre
société sont taxables conformément aux dispositions de la loi n° 2012-31 du 31
décembre 2012, modifiée portant Code général des Impôts (CGI).

Par contre, il soutient que les opérations se situant à la bride finale du flexible des
installations de stockage pétrolier vers le caboteur ou tout autre moyen d'enlèvement
comme le chargement dans les camions restent, en cas d'exportation, exonérées
de TVA conformément à l'article 361-n du CGI.

Pour asseoir ses redressements, le CGE invoque, l'article 361-n du CGI et la lettre n°
982 MEF/DGID du 11 août 1991 qui a donné une interprétation des services
directement liés aux exportations écartant les frais de passage de l'exonération
prévue.

En réponse, vous considérez que la lettre de 1991 citée par le CGE s'applique aux
compagnies pétrolières alors que tel n'est pas le cas de votre société. Aussi, vous
arguez que vos recettes de passage sont la contrepartie de la rétribution de la
concession d'utilisation du domaine portuaire. Sur cette base, vous soutenez que

16
cette doctrine ne vous est pas opposable en vertu de l'article 601 du CGI car elle
n'est ni conforme à la loi n° 2012-31 ni à la circulaire d’application du Code général
des Impôts n° 504 MEFP/DGID/DLEG/BL du 15 janvier 2016. Vous ajoutez que
ce texte, plus récent émanant de l'autorité ministérielle, a fait une interprétation de la
notion de services directement liés aux exportations incluant les frais de passage de
produits pétroliers.

Par ailleurs, vous précisez que votre société facture à des clients maliens le passage
des produits pétroliers dans ses installations en vue de leur embarquement dans des
camions à destination du Mali. Vous dites être propriétaire de dépôts situés en zone
portuaire dont l'exploitation implique des chargements et des déchargements des
produits pétroliers dans les camions citernes. Sur ce point, vous joignez à l'appui de
votre recours la lettre du Chef du Bureau des Douanes de Dakar-Pétroles qui
confirme que les produits pétroliers stockés dans les différents dépôts de _____ sont
sous régimes suspensifs notamment l'entrepôt spécial de produits pétroliers et la
consignation.

Vous terminez par rappeler que, d'une part, les autres acteurs du secteur ne
facturent pas la TVA à leurs clients maliens et, d'autre part, la remise en cause de
cette exonération compromet la compétitivité du port de Dakar.

En retour, je précise que le CGE n'a invoqué la doctrine administrative fiscale que de
manière surabondante. Il reste constant que le fondement légal des redressements
explicitement visé est le point n) de l'article 361 du CGI.

Donc, l'absence de motivation légale ne peut être retenue en l'espèce.

Dans le fond, je rappelle que le point n) de l'article 361 du CGI exonère « de taxe sur
la valeur ajoutée les exportations directes de biens et opérations assimilées ainsi que
les services directement liés à ces opérations ».

Ensuite, la circulaire d'application du Code général des Impôts est venue préciser
que par services directement liés à des exportations, il faut entendre :

17
- les opérations de transit, d’embarquement, de transbordement, de
chargement, de déchargement, effectuées dans des zones portuaires ou
aéroportuaires et portant sur des marchandises à l'exportation ;

- les services de transport de biens directement exportés.

L'exonération porte également sur les opérations d'amarrage, de remorquage et de


pilotage portuaire, ainsi que sur la cession du droit d'occupation et d'utilisation du
plan portuaire, du domaine portuaire, pour l'embarquement des marchandises à
l'exportation, moyennant une taxe de séjour, une taxe d'embarquement ou toute
autre rétribution quelle qu'en soit la dénomination.

En pratique, pour déterminer le rattachement direct ou non d'un service à une


opération d'exportation, il convient de considérer tout le processus opération par
opération. Pour cerner la nature des frais de passage que vous soutenez être
directement liés aux opérations d'exportation vers le Mali, il y'a lieu de se référer au
décret n° 98-342 du 21 avril 1998 fixant les modalités de détermination des prix des
hydrocarbures raffinés. Ce texte fait obligation à toute entreprise et à tout négociant
en produits pétroliers, propriétaire d'installation de stockage, à l'exclusion de celles
des raffineries et de celles dédiées aux besoins d'un consommateur, d'assurer aux
tiers un libre accès auxdites installations. Les services ainsi fournis sont rémunérés
sur la base d'un tarif de passage s'appliquant de manière non discriminatoire à
l'ensemble des intervenants.

Il ressort de l'analyse des éléments de la procédure contradictoire que les frais


soumis à la TVA sont ceux relatifs au passage des lignes de réception, de stockage
et de chargement des camions tels que définit par le décret visé. Autrement dit, il
s'agit de la rémunération que perçoit l'exploitant des installations en contrepartie
d'une quantité de produits pétroliers y ayant transité.

Pour appréhender ces différentes phases qui entrent dans l'organisation globale du
transit pétrolier, il y a lieu de ne pas occulter la spécificité du traitement des produits
pétroliers et l'utilisation de tous les moyens de transport (navires pétroliers ou

18
tankers, raffineries, canalisations, conduites, cuves) pour son acheminement
jusqu'au stade de la consommation.

Au départ, ces opérations se réalisent indépendamment de la destination des


produits stockés. C'est pourquoi elles peuvent être matériellement détachables des
prestations directement liées aux exportations telles que énumérées au point n) de
l'article 361du CGI et précisée dans la circulaire d'application.

Cependant, il se trouve que tout le processus décrit ci-dessus est exclusivement


réalisé dans la zone portuaire et que lesdits produits sont sous régimes douaniers
suspensifs. Dès lors, les frais facturés pour le passage des produits destinés à
l'exportation sont exonérés conformément aux dispositions l'article 361-n du CGI.

Par conséquent, les redressements sont abandonnés.

Veuillez croire, Monsieur le Directeur général, à l'assurance de ma considération


distinguée.

Ampliation : DSFS

19
N°155 MEFP/DGID/DLEC/BL/SFD DU 16 FEVRIER 2017

Objet : Votre demande de précision

Référence : _________

Monsieur le Directeur général,

Par lettre en date du 16 janvier 2017, vous sollicitez mon éclairage sur l'application
des dispositions de l’article 15 de la loi n° 2012-31 du 31 décembre 2012, modifiée,
portant Code général des Impôts (CGI).

Aux termes des dispositions dudit article, les rémunérations allouées aux associés-
gérants majoritaires, aux associés-gérants commandités et portées dans les frais et
charges sont admises en déduction du bénéfice de la société pour l'établissement de
l'impôt, à condition que ces rémunérations correspondent à un travail effectif et ne
soient pas exagérées. Ces rémunérations sont soumises, au nom de ces derniers,
dans la catégorie des traitements et salaires dans les conditions fixées à l'article 181
du CGI précité.

En retour, il me plait de vous rappeler que ces dispositions ne s'appliquent que dans
le cadre d'une société imposable à l'impôt sur les sociétés. En effet dans une telle
société, il y a une différence nette d'identité entre la personnalité des associés et
celle de la société. Ces derniers peuvent ainsi exercer un travail salarié au profit de
la société.

En revanche, les sociétés de personnes imposables à l'impôt sur le revenu ne


jouissent pas de la personnalité fiscale. Les associés restent débiteurs de l'impôt,
chacun sur sa quote-part de bénéfice. Du fait de cette confusion de patrimoine, ces
derniers ne sauraient se rémunérer par des salaires pour leur propre travail. Ils se
rémunèrent à travers les bénéfices de la société. En conséquence, toute
rémunération qui leur est versée est à considérer, sur le plan fiscal, comme une
anticipation au bénéfice imposable.

20
C’est tout le sens des dispositions de l’article 123 du CGI selon lesquelles « les
appointements que les personnes physiques prélèvent sur leurs recettes
professionnelles à titre de rémunération de leur travail personnel sont exclus des
charges déductibles. Il en est de même des dépenses exposées dans leur intérêt
personnel ».

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur général, l’expression de ma parfaite


considération.

21
N°179 MEFP/DGID/DLEC/BCTX DU 24 FEVRIER 2017

Objet : votre recours hiérarchique

Référence : _________

Monsieur le Gérant,

Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi, par voie de recours hiérarchique, du
contentieux qui vous oppose au Centre des Services Fiscaux de Dakar Plateau.
Le contentieux procède d'un contrôle sur pièces à l'issue duquel, les services dudit
Centre ont effectué des redressements en matière de Taxe sur la Valeur Ajoutée
(TVA) sur les années 2012 à 2015. En effet, le contrôle opéré a permis de relever
que votre société a déclaré un chiffre d'affaires exonéré de TVA sans justifications
nécessaires.

Vous marquez votre désaccord sur les redressements opérés au motif que le chiffre
d'affaires exonéré est relatif à des opérations réalisées au Gabon et au Cameroun
avec des clients domiciliés dans ces pays. A l'appui de votre lettre, vous joignez le
relevé bancaire retraçant les divers virements reçus, la copie des contrats et celle
des factures.

En retour, je relève que le service a confirmé les redressements pour défaut de


justification du chiffre d'affaires exonéré. Sur ce point, l'examen des divers
documents du dossier permet de constater que votre société a réalisé des
prestations de services au profit de clients gabonais et camerounais. Le chiffre
d'affaires relatif à ces prestations est exempté de TVA et les justificatifs produits le
prouvent clairement.

Par conséquent, les redressements sont abandonnés.

Veuillez agréer, Monsieur le Gérant, l'assurance de ma parfaite considération.


Ampliation : DRD

22
N°198 MEFP/DGID/DLEC/BL/F.DIR DU 28 FEVRIER 2017

Objet : Demande de précision sur l’application de la convention fiscale UEMOA

Référence : _________

Monsieur le Directeur général,

Par lettre visée en référence, vous affirmez que votre société entretient des relations
d'affaires avec une société établie en Guinée Bissau, qui vous verse des montants
en rémunération de services que vous réalisez pour son compte.
Aussi, sollicitez-vous mon appréciation sur les opérations en cause au regard de la
retenue au titre des bénéfices non commerciaux (BNC), en application des
dispositions du règlement n°8/CM/UEMOA du 26 septembre 2008 portant convention
fiscale entre les pays de l'UEMOA.

A cet effet, vous joignez un tableau portant description des prestations en cause :
• Maintenance des installations de réseaux télécoms sur site ;
• Maintenance curative et préventive du réseau téléphonique ;
• Supervision de réseau téléphonique à distance ;
• Détection de panne de réseau téléphonique et transmission d'éventuels
problèmes à un niveau supérieur ;
• Prise en charge et résolutions de pannes de réseau téléphoniques par un
ingénieur plus outillé ou par le constructeur de l'équipement même (__1__,
__2__) ;
• Prise en charge et résolution des anomalies du réseau téléphonique ;
• Changement de configuration dans le réseau téléphonique ;
• Amélioration de la qualité du réseau téléphonique ;
• Optimisation du réseau téléphonique.

En réponse, je vous fais noter que votre requête a retenu particulièrement mon
attention. Compte tenu de l'existence d'une convention fiscale applicable en l'espèce,

23
il convient, d'analyser le sort des rémunérations en cause au regard des dispositions
de ladite convention.

A ce titre, l'article 8 de la convention précise que les bénéfices d'une entreprise d'un
Etat membre ne sont imposables que dans cet Etat, à moins que l'entreprise
n'exerce son activité dans l'autre Etat membre par l'intermédiaire d'un établissement
stable qui y est situé.

Dans la même perspective, il résulte des dispositions de l'article 13 de ladite


convention que les redevances provenant d'un État membre et payées à un résident
d'un autre Etat membre sont imposables dans cet autre État.
Toutefois, ces redevances sont aussi imposables dans l'État membre d'où elles
proviennent et si la législation de cet État le prévoit, mais, l'impôt ainsi établi ne peut
excéder 15 % du montant brut des redevances.

Le terme « redevances » employé dans l'article désigne les rémunérations de toute


nature payées pour l'usage ou la concession de l'usage d'un droit d'auteur sur une
œuvre littéraire, artistique ou scientifique, y compris les films cinématographiques ou
les films et enregistrements utilisés pour les émissions radiophoniques ou télévisées
ou les transmissions par satellite, câble, fibres optiques ou technologies similaires
utilisés pour les transmissions destinées au public, les bandes magnétiques, les
disquettes ou disques laser (logiciel), d'un brevet, d'une marque de fabrique ou de
commerce, d'un dessin ou d'un modèle, d'un plan, d'une formule ou d'un procédé
secrets ainsi que pour l'usage ou la concession de l'usage d'un équipement
industriel, commercial ou scientifique et pour des informations ayant trait à une
expérience acquise dans le domaine industriel, commercial, agricole ou scientifique .
Au regard de ces dispositions, sous réserve de l'existence d'un établissement stable,
le droit d'imposition des bénéfices de toutes natures est, en principe, dévolu à l'Etat
de résidence du bénéficiaire des rémunérations, s'il en est le bénéficiaire effectif.
L'Etat de source des revenus ne peut opérer une retenue à la source au titre des
bénéfices non commerciaux qu'autant que les prestations en cause entrent dans la
définition des redevances susvisées.

24
En tout état de cause, l'imposition des rémunérations par l'Etat de leur provenance
doit être prévue par loi interne dudit Etat. En l'espèce, l'administration bissau-
guinéenne est plus fondée à se prononcer sur l'exigence de la retenue sur les
sommes provenant de son territoire. A défaut, la question pourrait être portée au
niveau de l'organisation commune.

Veuillez croire, Monsieur le Directeur général, à l'expression de ma parfaite


considération.

25
N°199 MEFP/DGID/DLEC/BL/F. DIR DU 28 FEVRIER 2017

Objet : Régime fiscal des indemnités versées suite à un départ négocié

Référence : _________

Monsieur le Directeur Général,

Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi aux fins d'obtenir des précisions, sur
l'applicabilité de l'exonération de l'impôt sur le revenu, des indemnités versées à la
suite d'un départ négocié consécutif à un plan social ou à une restructuration de
l'entreprise, prévue par les dispositions de l'article 167-12e) de la loi n° 2012-31 du
31 décembre 2012, modifiée portant Code général des Impôts (CGI).

En effet, l'audit organisationnel et social de votre société fait état, de la nécessité de


procéder à une restructuration, afin de mieux optimiser le rendement du personnel et,
de manière subséquente, les performances de votre entreprise. Cette réorganisation
fonctionnelle envisagée aura pour effet la suppression de plusieurs postes de travail
avec à la clé le versement d'indemnités de départs négociés.
Aussi, sollicitez-vous mon éclairage sur l'exonération prévue par les dispositions de
l'article 167-12e) du CGI précité, sur les indemnités spéciales versées dans un tel
cadre.

En réponse, je vous informe qu'il est de doctrine constante qu'une telle exonération
ne vaut que si les conditions suivantes sont réunies :

- le départ doit être justifié par un plan social ou une restructuration


d'entreprise obéissant à une nécessité économique pour l'entreprise. Aussi,
le plan social ou la restructuration doit-il être d'une certaine profondeur à la
fois sur l'organisation et le fonctionnement de l'entreprise et d'une ampleur,
telle qu'il concerne un personnel important dont les emplois sont supprimés
par nécessité ;
- le bénéfice du programme doit être ouvert à tout agent occupant un poste de
travail à supprimer et qui désire en jouir ;

26
- les indemnités spécialement versées dans un tel cadre doivent l'être pour
compenser la perte de revenu occasionnée par la mise en chômage, et leur
montant doit être fixé par un accord-cadre ou un protocole entre l'entreprise
et le personnel.

Au regard des termes de votre lettre, les conditions susvisées semblent réunies la
restructuration est motivée par une volonté de mise à niveau par rapport aux
exigences du marché ; l'option de départ négocié est ouverte à toutes les catégories
de personnel dont les postes de travail sont supprimés et enfin les indemnités sont
fixées par un accord cadre joint à votre demande.

En conséquence, sous réserve du pouvoir de requalification des éléments factuels,


par vous présentés, par l'administration fiscale, les indemnités de départs négociés
versées dans le cadre de la restructuration envisagée entrent dans les prévisions de
l'article 167-120) du CGI précité.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur général, l'expression de ma parfaite


considération.

27
N°232 DGID/DLEC/BCTX DU 09 MARS 2017

Objet : Votre recours hiérarchique

Référence : _________

Monsieur le Directeur,

Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi, par voie de recours hiérarchique, du
contentieux qui oppose votre cliente, la société __1__, au Centre des Services
Fiscaux de Dakar Liberté.

Le contentieux est consécutif à un contrôle sur pièces à l’issue duquel les services
d'assiette vous réclament par voie de taxation d'office, des droits en matière de Taxe
sur la Valeur Ajoutée (TVA) sur l'année 2014.

Vous contestez les redressements au motif que, d'une part le centre a confirmé des
montants non visés par la notification de taxation d'office, et d'autre part, la TVA
réclamée concerne un marché financé par des fonds extérieurs dont la TVA
correspondante est prise en charge par la Direction de l’Investissement. Vous joignez
à l'appui de votre réponse les attestations y relatives. Vous ajoutez que le bureau de
recouvrement dudit centre a émis un avis à tiers détenteur à votre cliente sans
notification préalable.

En retour, je relève à partir des éléments de la procédure que les montants réclamés
par voie de taxation d'office ont été abandonnés dans la confirmation de
redressement. Cette confirmation retient des montants supérieurs à ceux initialement
retenus et ayant comme base un acompte encaissé dans le cadre de l'exécution d'un
marché financé sur des fonds extérieurs. Vous avez fourni cette information dans
votre réponse à la notification de taxation d'office en joignant l'attestation de prise en
charge des droits et taxes sur marchés financés sur ressources extérieures délivrée
par la Direction de l’Investissement.

28
Sur ce point, je constate que votre cliente a pu établir l'exagération des bases à partir
des documents justificatifs joints. Le service a accepté cette justification en
abandonnant les montants initiaux tout en procédant à une confirmation sur de
nouvelles bases tirées de votre réponse à la taxation d'office. Cependant, le service
doit, comme le permet l'article 621-I, procéder à l'annulation de l'imposition établie
sur un fondement erroné, en application du j) de l'article 603-III, et engager une
nouvelle procédure de redressement appropriée au nouveau fondement.

En outre, les documents joints montrent que le chiffre d'affaires réalisé constitue une
avance de démarrage relative au marché conclu entre la __2__ et votre cliente pour
lequel la TVA est prise en charge par la DDI.

Par conséquent, les redressements sont abandonnés.

Veuillez croire, Monsieur, à l'assurance de ma considération distinguée.

Ampliations : DRD (CSF Dakar Liberté)

29
N°235 DGID/DLEC/BCTX DU 09 MARS 2017

Objet : Votre recours hiérarchique

Référence : _________

Monsieur le gérant,

Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi, par voie de recours hiérarchique, du
contentieux qui vous oppose au Centre des Services Fiscaux de Rufisque.

Le contentieux est consécutif à un contrôle sur pièces à l'issue duquel, les services
d'assiette vous réclament des droits en matière d'impôt sur les sociétés (IS) et de
retenue à la source sur les revenus de valeurs mobilières (RVM) pour défaut de
déclarations des produits tirés de la vente de villas au cours des années 2011 et
2012. Par ailleurs, une amende vous a été infligée pour défaut de réponse à la
demande de renseignements, d'éclaircissements et de justifications qui vous a été
adressée portant sur les actes de ventes ainsi que les titres de propriétés délivrés à
vos clients.

Vous contestez les redressements au motif que le centre de Rufisque n'est pas
compétent pour procéder aux régularisations. En effet, vous relevez que votre
dossier fiscal est du ressort du centre de Ngor Almadies qui a procédé à des
redressements à votre encontre pour retard dans vos déclarations.

En outre, vous soutenez que la procédure souffre d'un défaut de motivation parce
que les services d'assiette n'établissent pas la réalité des transactions visées avec
l'indication de l'identité des acquéreurs et des montants payés. Vous ajoutez que les
services n'ont visé aucune disposition applicable à l'IS de 2011. Vous terminez par
relever des incohérences dans les années visées pour la retenue RVM ne coïncidant
pas avec celles de l'IS.

30
Concernant le procès-verbal vous arguez avoir répondu à la demande du centre
sans joindre les titres de propriétés et les actes de ventes. Vous considérez que cette
demande constitue un début de vérification de la comptabilité au regard des
documents réclamés dont la production n'est pas obligatoire.

En retour, je relève à partir des éléments du dossier que vous souscrivez


effectivement vos déclarations fiscales auprès du centre des services fiscaux de
Ngor Almadies. De plus, les périodes visées par les redressements ont fait l'objet
d'impositions par ledit service et les paiements y afférents ont été effectués. Dès lors,
il apparait que le Centre des Services Fiscaux de Rufisque n'est pas compétent pour
opérer ces régularisations.

Par conséquent, les redressements sont abandonnés.

Veuillez croire, Monsieur le Gérant, à l'assurance de ma considération distinguée.

Ampliations : DRD (CSF Rufisque)

31
N°253 MEFP/DGID/DLEC/BL/F.IND DU 14 MARS 2017

Objet : votre demande de précision

Référence : _________

Monsieur le Directeur général,

Par lettre visée en référence, vous souhaitez avoir la confirmation que les opérations
d'entreposage de vos produits de pêche exportés sont exonérées de taxe sur la
valeur ajoutée (TVA).

Vous ajoutez que votre société d'armement de pêche est une entreprise franche
d'exportation qui, de surcroît, exerce ses activités en haute mer.

En retour, je porte à votre attention qu'en vertu des dispositions de l'article 722 de la
loi n° 2012-31 du 31 décembre 2012, modifiée, portant Code général des impôts
(CGI) les entreprises franches d'exportation titulaires d'un agrément antérieur au 1 er
janvier 2013, sous réserve d'une validation de leur agrément, bénéficient d'une
exonération de TVA pour toutes leurs acquisitions de biens et services, localement
ou par voie d'importation, destinées au fonctionnement normal de leur activité.

Sous ce rapport et compte tenu du fait que votre agrément date de 2015, vous ne
pouvez pas vous prévaloir dudit agrément pour justifier une exonération de la TVA
sur les opérations par vous supportées.

Par ailleurs, il est à noter qu'aux termes de l'article 361.n du CGI, sont exonérées de
TVA, les exportations directes de biens et opérations assimilées ainsi que les
services directement liés à ces opérations.

Par services directement liés à des exportations, il faut entendre :

32
- les opérations de transit, d'embarquement, de transbordement, de
chargement et de déchargement effectuées dans des zones portuaires ou
aéroportuaires et portant sur des marchandises à l'exportation ;
- les services de transport de biens directement exportés.

L'exonération porte également sur les opérations d'amarrage, de remorquage et de


pilotage portuaire, ainsi que sur la cession du droit d'occupation et d'utilisation du
plan portuaire, du domaine portuaire, pour l'embarquement des marchandises à
l'exportation, moyennant une taxe de séjour, une taxe d'embarquement ou toute
autre rétribution quelle qu'en soit la dénomination.

En conséquence, les opérations d'entreposage visées supra ne rentrent pas le


périmètre de cette exonération et doivent être recherchées en paiement de la TVA.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur général, l'expression de ma parfaite


considération.

33
N°281 MEFP/DGID/DLEC/BCTX DU 21 MARS 2017

Objet : Votre recours hiérarchique

Référence : _________

Monsieur le Directeur général,

Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi, par voie de recours hiérarchique, du
contentieux qui vous oppose au Centre des Grandes Entreprises (CGE).

Le contentieux procède d'un contrôle sur pièces à l'issue duquel, des redressements
sont effectués à votre encontre en matière d'impôt sur les sociétés (IS) au titre de
l'exercice 2015. Les services du CGE vous reprochent d'avoir déduit de vos charges
les retenues à la source sur les salaires et les retenues à la source sur les revenus
de valeurs mobilières.

Vous contestez les redressements au motif que les impôts déduits de votre résultat
fiscal de 2015 sont des charges effectivement supportées par votre société suite à
des redressements opérés sur les exercices antérieurs. Vous soutenez avoir
réintégré les pénalités légales et déduit les droits simples, car les retenues
effectuées sont relatives à des charges déductibles.

En retour, je rappelle qu'en vertu des dispositions de l'article 9-7° de la loi n° 2012-31
du 31 décembre 2012 modifiée, portant Code général des Impôts (CGI) : « sont
déductibles les impôts à la charge de l'entreprise mis en recouvrement au cours de
l'exercice, à l'exception de l'impôt sur les sociétés , de l'impôt minimum forfaitaire sur
les sociétés, de la taxe sur les excédents de provisions, de l'impôt sur le revenu
prévu aux articles 47 et 258 et de la taxe spéciale sur les voitures particulières des
personnes morales prévue à l'article 550 ».

Les retenues à la source sur les salaires et sur les revenus des valeurs mobilières
qui vous sont réclamées ne constituent pas des contributions à votre charge. En

34
l'espèce, votre société joue le rôle d'intermédiaire entre le salarié ou l'actionnaire et
le Trésor public au regard duquel vous êtes le redevable légal des sommes en
cause.

Par conséquent, les redressements sont confirmés.

Veuillez croire, Monsieur le Directeur général, à l'assurance de ma considération


distinguée.

Ampliations : DSFS

35
N°287 MEFP/DGID/DLEC/BCTX DU 21 MARS 2017

Objet : Votre recours hiérarchique

Référence : _________

Messieurs les Conseillers,

Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi, par voie de recours hiérarchique, du
contentieux qui oppose votre cliente, la société __1__, au Centre des Grandes
Entreprises (CGE).

Le contentieux procède d'un contrôle sur pièces à l'issue duquel des redressements
sont effectués à son encontre en matière de Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) sur les
loyers relatifs au bail à usage professionnel versés par la société __2__ en 2013 et
2014. Le CGE maintient ces rappels de droits au motif que les entreprises
bénéficiant de régimes francs conformément aux dispositions de l'article 722 de la loi
n° 2012-31, modifiée portant Code général des Impôts (CGI) et de la lettre n° 0256
MEF/DGID du 05 mars 2014, ont l'obligation de déposer un dossier de
renouvellement de leur agrément auprès des services de la DGID. Ce qui rend
caducs les agréments renouvelés avant 2013.

Vous contestez les redressements en précisant que le locataire en l'occurrence la


société __2__ est agréée au statut d'Entreprise Franche d'Exportation (EFE) depuis
2008. Ledit agrément a été renouvelé jusqu'au 14 mai 2014 par décision de la
Direction générale des Impôts et des Domaines. Vous ajoutez, par ailleurs, que
certains locaux pris en location sont destinés à un usage d'habitation.

Vous précisez, enfin, que la période à retenir pour les redressements doit s'étendre
du mois de mai 2014 à décembre 2014.

En retour, je rappelle que les dispositions de l'article 722 du CGI instituant un


mécanisme de validation des agréments au statut d'Entreprise Franche d'Exportation

36
ne visent pas à les rendre caducs. Il permet seulement aux contribuables qui en sont
bénéficiaires de continuer à profiter des avantages fiscaux accordés par l'agrément.

Donc, il reste clair que l'agrément de la société __2__ continue d'être valable.
Toutefois, s'il n'est pas renouvelé par nos services, la société ne peut se prévaloir
des exonérations fiscales relatives à ce statut.

Cependant, il se trouve, qu'en l'espèce, l'agrément de cette société a effectivement


fait l'objet de validation jusqu'au 15 mai 2014 par lettre n° 256/MEF/DGID du 05 mars
2014 par la délivrance d'une attestation ouvrant droit au bénéfice de l'ensemble des
avantages fiscaux que confère ce régime privilégié.

Par conséquent, les redressements effectués sur la période couverte par cette
attestation sont annulés.

Pour la période postérieure, les rappels de droits ne doivent se limiter qu'aux loyers à
usage autre que d'habitation.

Veuillez croire, Messieurs les Conseillers, à l'assurance de ma considération


distinguée.

Ampliations : DSFS

37
N°288 MEFP/DGID/DLEC/BCTX DU 21 MARS 2017

Objet : Votre recours hiérarchique

Référence : _________

Monsieur le gérant,

Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi, par voie de recours hiérarchique, du
contentieux qui oppose votre cliente __1__ au Centre des Professions
Règlementées.
Le contentieux est consécutif à un contrôle sur pièce à l'issue duquel, des
redressements ont été effectués à son encontre en matière de Taxe sur la Valeur
Ajoutée (TVA) en 2012. Il lui est reproché d'avoir imputé l'intégralité de la TVA
grevant les déductions financières alors qu'une partie de son chiffre d'affaires est
exonéré sans conservation du droit à déduction.

Vous contestez ces redressements en soutenant que la __1__met à la disposition


des patients des commodités hôtelières sans prodiguer des soins médicaux. Ces
derniers sont exécutés par des médecins indépendants et des laboratoires
extérieurs. Vous estimez que les sommes payées par les clients et reversées aux
laboratoires, aux cabinets de radiologie et aux médecins à titre d'honoraires ne sont
pas constitutifs de chiffre d'affaires. Ainsi, vous en concluez que les déductions
intégrales de TVA effectuées sont fondées.

En retour, je vous rappelle que les services qu'offre la clinique à ses patients
constituent des prestations qui concourent à l'établissement des diagnostics
médicaux ou au traitement des maladies humaines. Ces prestations sont exonérées
de TVA en vertu du point 1° de l'Annexe I du Livre Il de la loi n° 92-40 du 09 juillet
1992.

Aux termes de cet article : « Les prestations d'hospitalisation, y compris le transport


des blessés et malades et les prestations de soins à la personne, réalisées par les

38
centres hospitaliers publics, centres de soins ou par des organismes assimilés, et les
prestations de soins rendus par les membres du corps médical et paramédical.
Sont toutefois exclues de ces prestations d'hospitalisation, les locations de chambres
et autres commodités hôtelières pratiquées dans les établissements privés. »

Il en ressort que l'exonération ne s'étend pas aux recettes provenant d'une activité
qui ne se rattache pas aux soins dispensés aux malades telles que la location de
locaux aménagés qui leur sont destinés. Toutes ces prestations sont facturées et
encaissées par la clinique. C'est à partir de ces recettes que la clinique rémunère les
laboratoires, les cabinets médicaux et les médecins. Cette modalité de paiement des
prestataires indépendants n'enlève en rien le caractère de chiffre d'affaires des
recettes encaissées par la clinique sur l'ensemble des prestations effectuées. Ainsi,
la clinique n'étant pas assujettie à la taxe sur la valeur ajoutée pour l'ensemble de
son chiffre d'affaires, elle n'est autorisée à déduire qu'une fraction de la TVA ayant
grevé les biens et services ouvrant droit à déduction.

Par conséquent, les redressements sont confirmés.

Veuillez croire, Monsieur le Gérant, à l'assurance de ma considération distinguée.

Ampliations : DSFS (CPR)

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N°289 MEFP/DGID/DLEC/BCTX DU 21 MARS 2017

Objet : Votre recours hiérarchique

Référence : _________

Monsieur le Directeur Général,

Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi, par voie de recours hiérarchique, du
contentieux qui vous oppose aux services d'assiette du Centre des moyennes
Entreprises (CME).

Le contentieux est consécutif à une vérification générale de comptabilité à l'issue de


laquelle des redressements sont effectués à l'encontre de votre société en matière
d'impôt sur les sociétés, de retenues à la source sur les bénéfices non commerciaux
(BNC) et de Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) sur la période de 2011 à 2015.

Vous remettez en cause la procédure aussi bien sur la forme que dans le fond.

I. Sur la forme

Vous considérez que les redressements postérieurs à l'avis de vérification sont nuls
et non avenus du fait que cet acte tient lieu de visa d'une période précise qui ne peut
être qu’antérieure.

Ensuite, vous estimez que le CME devait tenir compte des conclusions des séances
de travail dans une nouvelle confirmation au lieu d'établir directement les titres de
perception.

En retour, sur la période soumise à vérification, je relève que suivant l'avis de


vérification daté du 21 novembre 2014, le contrôle sur place porte sur la période non
prescrite fiscalement. En effet, suivant l'article 627, le délai de reprise de
l'administration fiscale est limité à une certaine durée, au-delà de laquelle il y a

40
prescription. Pour les impôts directs visés ainsi que pour la TVA, cette possibilité de
contrôle et de redressement est limitée à quatre ans, c'est-à-dire jusqu'à la fin de la
quatrième année qui suit celle au cours de laquelle l'imposition est due.

En outre, je précise que la période non prescrite figurant sur l'avis s'entend
fiscalement de la période antérieure à la date de l'avis. Concrètement, cela veut dire
que le contrôle doit porter sur les années ou les mois non prescrits, pour lesquels les
déclarations de résultats, de salaires, redevances, droits ou de TVA ont été
déposées à la date de réception de l'avis. Ce qui implique que le contrôle fiscal ne
peut pas porter sur une période pour laquelle la date limite de dépôt de la déclaration
n'est pas encore expirée.

Par conséquent, l'extension de la période non prescrite jusqu’ à la notification de


redressement est irrégulière et les redressements effectués sur cette période sont
annulés.

Sur l'absence d'une seconde confirmation, je rappelle que l'article 612 de la loi n°
2012-3 1 du 31 décembre 2012, modifiée, portant Code général des impôts (CGI) fait
obligation à l'Administration, après envoi de la notification de redressements puis
réception des observations du contribuable, de confirmer s'il y a lieu les
redressements dans un délai de deux mois à compter de ladite réception. Cela veut
dire que la procédure de redressement fiscal fait l’objet, en principe, d'une seule
confirmation et qu'après avoir envoyé celle-ci, l’Administration peut émettre les
titres de perception.

Par conséquent, toutes les fois où le service sursoit à l'émission de ces titres pour
donner la possibilité au redevable de fournir de nouveaux arguments, prolongeant
ainsi le débat contradictoire, il le fait en dehors de toute obligation juridique, en vertu
d'une simple tolérance. De cette tolérance ne peut certainement pas naître une
obligation de délai à la charge de l'Administration pour les actes postérieurs à la
confirmation, quelle que soit leur dénomination. La loi seule pourrait prévoir une telle
obligation.

En conséquence, la procédure suivie est parfaitement régulière.

41
Il. Dans le fond

A- Impôt sur les sociétés

Il vous est reproché d'avoir déduit des charges et des provisions en violation des
dispositions des articles 7-III, et 8-9 de la loi n° 92-40 du 09 juillet 1992 et 8-II et 9-11
de la loi n° 2012-31 du 31 décembre 2012 portant Code général des Impôts (CGI).
Vous contestez ces redressements en apportant les précisions sur les charges ci-
dessous énumérées rejetées par les vérificateurs.

1°) Acquisition et entretien véhicule de service

Malgré la présentation de la facture d’acquisition, le CME considère que seul le


certificat d'immatriculation peut attester de la propriété du véhicule. C'est pourquoi,
sur la base de l'article 10 du CGI, toutes les charges d'acquisition et les frais relatifs
liés à l'entretien de ce véhicule ont été rejetés.

Sur ce point, je relève qu'à la lecture de la facture d'achat du véhicule, votre société a
effectivement acquis le véhicule de marque Suzuki auprès de la société __1__ mais
au cours de la vérification, les formalités administratives n'étaient pas encore
terminées pour disposer du certificat d'immatriculation. Ainsi, au regard du justificatif
produit, je concède à votre société le droit de déduire les charges liées à l'acquisition
et à l'entretien du véhicule.

Par conséquent, les redressements de ce chef sont abandonnés.

2°) Provisions pour créances douteuses

Vous contestez la réintégration de la provision relative à une créance de la


Commune de Dakar. Vous soutenez avoir déjà procédé à la réintégration
extracomptable du montant en cause dans le résultat fiscal de 2014

Au regard des observations du CME qui admet que ladite charge a effectivement été
réintégrée, les redressements y relatifs sont abandonnés.

42
De même, les redressements subséquents en matière de retenue à la source sur les
revenus de valeurs mobilières sont abandonnés.

B- Retenues à la source sur les bénéfices non commerciaux

Votre société s'est vue notifier des compléments de retenues à la source sur les
bénéfices non commerciaux au motif que les prestations sont réalisées par des
personnes morales étrangères n'ayant pas d'installations professionnelles au
Sénégal.

Vous estimez que les rémunérations versées aux prestataires résidant au Gabon, en
Côte d'ivoire, en Mauritanie et en Guinée ne sont pas soumises à ladite retenue du
fait de l'existence de conventions de non double imposition entre ces États et le
Sénégal.

Pour les prestations réalisées par des entreprises établies en Mauritanie et au


Gabon, vous invoquez les conventions OCAM et CEAO qui les exonèrent de la
retenue à la source sur les BNC contrairement à la position du CME qui affirme que
ces conventions ne sont plus applicables juridiquement.

Concernant les prestataires établis en Côte d'ivoire, vous soulignez que la


convention de l'UEMOA n'impose à la retenue BNC que les redevances alors que tel
n'est pas le cas des prestations réalisées.

Pour les retenues BNC réclamées sur les rémunérations versées au prestataire
établi en Guinée, vous soutenez qu'il s'agit plutôt de débours non passibles de ladite
retenue. Vous invoquez l'arrêt n° 128 du 04 Août 2014 de la Cour d'Appel de Dakar
selon lequel l'achat d'espaces publicitaires, hors convention fiscale, soit sur la base
de l'article 87 ou 135 du CGI ancien, n'était pas passible de retenue, car non compris
dans les services listés par la législation applicable.

En retour, pour les prestataires établis dans les pays cités, il convient conformément
aux dispositions de l'article 202 du CGI, d'analyser le sort des rémunérations en
cause au regard des normes conventionnelles.

43
Concernant les conventions OCAM et CEAO, je vous fais noter que celles-ci restent
toujours applicables en l'absence de dénonciation. Ainsi, les rémunérations versées
aux prestataires établis au Gabon sont régies par la convention OCAM. Or, l'article 3-
3° de ladite convention n'inclut pas, parmi les redevances, les frais publicitaires.

Aussi, les redressements sur ce point sont-ils annulés.

Pour les prestataires établis en Mauritanie, je signale qu'une convention fiscale


entrée en vigueur le 1er janvier 1973 lie ce pays au Sénégal. Les points 2 et 3 de
l'article 19 de ladite convention disposent que : « Les droits d'auteur ainsi que les
produits ou redevances (royalties) provenant de la vente ou de la concession de
licences d'exploitation de brevets, marques de fabrique, procédés et formules
secrètes qui sont payés dans l'un des Etats contractants à une personne ayant son
domicile fiscal dans l'autre Etat contractant ne sont imposables que dans cet Etat.

Sont traitées comme les redevances visées au paragraphe 2, les sommes payées
pour la location ou le droit d'utilisation des films cinématographiques , les
rémunérations analogues pour la fourniture d'informations concernant des
expériences d'ordre industriel, commercial ou scientifique et des droits de location
pour l'usage ou de droit à usage d'équipements industriels, commerciaux ou
scientifiques sous réserve du cas où ces équipements ont le caractère immobilier ,
auquel cas le paragraphe 1 est applicable ». Ces dispositions ont été reprises par
l'article 20 de la Convention CEAO.

Il apparait à la lumière de ces dispositions que les acquisitions d'espaces


publicitaires n'entrent pas dans la catégorie des redevances passibles de la retenue
BNC.

Par conséquent, ce chef de redressement est abandonné.

Pour les rémunérations versées à des prestataires installés en Côte d'ivoire, les
dispositions de l'article 13 du Règlement n° 08/CM/UEMOA du 26 septembre 2008
précisent que « les redevances provenant d'un Etat membre et payées à un résident
d'un autre Etat membre sont imposables dans cet autre Etat (...). Toutefois, ces

44
redevances sont aussi imposables dans l'Etat membre d'où elles proviennent si la
législation de cet Etat le prévoit, mais l'impôt, ainsi établi, ne peut excéder 15% du
montant brut des redevances ».

Or, il se trouve que l'achat d'espace est, dans le domaine de la publicité, le


processus d'achat, de négociation et de réservation des espaces publicitaires qui est
réalisé pour le compte d'un annonceur. Dès lors, il y a lieu d'admettre que ces
prestations rendues ne relèvent pas de l'usage ou de la concession d'un droit ou d'un
équipement, ni d'un transfert de savoir-faire. Ainsi, la retenue à la source prévue à
l'article 13 précité n'est pas exigible sur les rémunérations y afférentes.

Pour les sommes versées à des prestataires publicitaires établis en Guinée, vous
soutenez qu’il s’agit plutôt de débours qui ne sont pas passibles de la retenue
BNC. Vous faites référence, à l'appui de votre réponse, à l'arrêt n° 128 du 04 Août
2014 de la Cour d'Appel de Dakar qui confirme que l'achat d'espaces publicitaires,
hors convention fiscale, soit sur la base de l'article 87 ou 135 du CGI ancien, n'était
pas passible de retenue, car non compris dans les services listés par la législation
applicable.

Enfin, vous demandez que soient prises en compte les régularisations effectuées par
votre société sur les années 2010, 2011 et 2012 dans la liquidation définitive des
retenues BNC dues.

En retour, je constate que les montants en cause se rapportent effectivement aux


remboursements des frais publicitaires supportés en tant que prestataire mandaté
par __2__. Ces prestations ne sont ni utilisées ni fournies au Sénégal.

De plus, avec la prise en compte des régularisations effectuées en 2013, il s'avère


que les montants dus en matière de retenue BNC sont soldés.

Par conséquent, les redressements sont abandonnés.

45
C- Taxe sur la Valeur Ajoutée

1- TVA afférente à des opérations non imposables au Sénégal

Les vérificateurs ont rejeté la déduction de la TVA pour compte au motif que les
rémunérations en cause n'ont pas supporté un impôt sur le revenu au Sénégal.

Sur le rejet de la déductibilité de la TVA pour compte, vous estimez que l'approche
des vérificateurs manque de base légale parce que la déduction de cette TVA était
gouvernée par les dispositions de l'article 22 de l'Annexe 3 du Livre II de la loi n° 92-
40 du 09 juillet 1992 antérieures à celles de la loi n° 2012-31 du 31 décembre 2012,
modifiée. Cet article prohibait la déduction de la TVA pour compte lorsqu'elle portait
sur des services relevant de l'assistance technique et des frais de siège n'ayant pas
subi de retenue à la source au Sénégal. Vous ajoutez que les règles de déduction
s'apprécient au moment où cette TVA est effectivement générée, indépendamment
de son reversement.

Pour corroborer vos arguments, vous invoquez la lettre n° 280/MEF/DGID/BLEC/BC


du 15 juillet 2011 et l'arrêt du Conseil d’Etat n° 48/08 du 31 juillet 2008. Pour vous, il
ressort de ces décisions que la TVA supportée sur les achats d'espaces publicitaires
est déductible car ces frais ne constituaient ni des frais de siège ni des frais
d'assistance technique.

Sur le rejet de la déduction de la TVA pour compte afférente aux opérations réalisées
en 2011 et 2012 régularisée en 2013, je vous rappelle le principe posé aux articles
10 et 11 de l'Annexe III de la loi n° 92-40 du 09 juillet 1992 : « Les taxes supportées
déductibles sont déduites au titre du mois de réception des factures ou de leur
acquittement, en cas d'importation, de livraison à soi-même, de versement d'acompte
ou de comptabilisation d'avoir. Les taxes non déduites conformément aux règles ci-
dessus, pourront toutefois l'être au cours des mois ultérieurs pendant une période de
deux ans ». Il ressort de ces dispositions que lorsqu'une taxe déductible a été omise
et se trouve reportée sur une déclaration afférente aux deux années suivantes, sa
liquidation se fait selon les règles en vigueur à la date à laquelle a pris naissance le
droit à déduction.

46
En l'espèce, votre société a effectivement usé de son droit à déduction dans ce délai
mais sous l'empire de la loi n° 2012-31 portant Code général des Impôts. Dans ce
cas, c'est la loi en vigueur au moment de la déduction effective qui reste applicable.
Selon l'article 379-f du CGI : « N'est pas déductible la TVA ayant grevé les
prestations de services, quelle que soit leur dénomination, lorsque le bénéficiaire de
la rémunération n'est pas imposable à un impôt sur le revenu au Sénégal sur lesdites
rémunérations ». Les rémunérations des prestations relatives à l'achat d'espaces
publicitaires entrent bien dans cette catégorie exclue du droit à déduction de la TVA
y afférente.

Sur la doctrine et la jurisprudence invoquées, je précise qu'elles se rapportent à des


faits régis par les dispositions de la loi n° 92-40 non applicables en l'espèce.

Donc, c'est à bon droit que les rappels de droits ont été opérés.

2- TVA sur débours refacturés

Il vous est, en outre, réclamé la TVA sur les débours refacturés à __2__.
Vous remettez en cause la requalification des débours réels en débours forfaitaires
par les vérificateurs en ce sens que vous êtes lié à __2__ par un contrat de mandat
tel que défini par l'article 216 de l'Acte Uniforme relatif au Droit Commercial Général.

En contrepartie de votre rôle de mandataire, votre société est rémunérée à partir d’un
pourcentage appliqué sur le montant net des achats d'espaces publicitaires.

Enfin, vous soutenez que la confirmation de redressement n° 1315


MEFP/DGID/DSFS/CME/BCF du 21 Août 2015 manque de base légale au motif que
les vérificateurs ont visé l'article 342- 2° du CGI qui renvoie à la Contribution des
Patentes plutôt qu'à la TVA.

Sur les charges supportées qualifiées de débours réels, je rappelle qu'aux termes
des dispositions de l'article 283 de la loi n° 92-40 et l'article 352 de la loi n° 2012-31,
sont imposables à la taxe sur la valeur ajoutée, les affaires faites au Sénégal relevant
d'une activité économique, à l'exclusion des activités agricoles et des activités

47
salariées au sens du Code du Travail. Pour qu'il y ait affaire, il faut une opération
quelconque entre deux personnes distinctes moyennant une contrepartie en espèces
ou en nature, quels que soient les buts poursuivis ou les résultats obtenus.
Il reste entendu que les opérations n'ayant pas le caractère d'affaire ne peuvent être
soumises à la TVA sur cette base. Il en est ainsi des remboursements de débours
réels reçus d'un tiers pour le compte duquel les dépenses ont été engagées.

Les débours non recherchés en paiement de la TVA s'entendent des frais avancés
par le fournisseur ou le prestataire de services et dont le paiement incombe
incontestablement au bénéficiaire de l'opération, dans le cadre d'un contrat de
mandat.

Aussi, la somme acquittée par le client ne doit pas être la contrepartie d'un service
rendu même à prix coûtant, les débours devant être strictement externes au service
proprement dit. Il s'agit donc de frais extrinsèques au service rendu, à l'exclusion des
dépenses propres au prestataire, inhérentes au service et qui constituent pour lui des
charges normales d'exploitation. Tel est le cas des montants en cause en l'espèce.

Concernant l'indication de l'article 342 du CGI, je constate qu'il s'agit d'une erreur
matérielle puisque le texte cité in extenso dans la confirmation correspond bien au
point 2 de l'article 374 du CGI.

Au regard de ce qui précède, les redressements sont abandonnés.

Veuillez croire, Monsieur le Directeur Général, à l'assurance de ma considération


distinguée.

Ampliation : DSFS

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N°311 MEFP/DGID/DLEC/BL DU 27 MARS 2017

Objet : demande de confirmation d’exonération

Référence : _________

Monsieur le Directeur Général,

Par correspondance visée en référence, vous sollicitez une attestation d'exonération


de TVA de votre établissement dénommé Ecole supérieure ____. Vous fondez votre
demande sur l’article 14 d'un texte que vous ne visez pas clairement, mais avez joint
à votre courrier une confirmation d'exonération adressée à une structure dont
l'exonération est basée sur un accord de siège liant le Gouvernement du Sénégal à
l’organisation mère de cette structure.

En retour, je vous prie de relever qu’en l’état actuel de la législation, les


établissements d'enseignement ne sont pas exonérés de TVA.

Aussi, suis-je au regret de ne pouvoir donner une suite favorable à votre requête.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur général, l'expression de ma haute


considération.

49
N°356 MEFP/DGID/DLEC/BCTX DU 11 AVRIL 2017

Objet : votre recours hiérarchique

Référence : _________

Monsieur,

Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi, par voie de recours hiérarchique, du
contentieux qui vous oppose au Centre des Services Fiscaux de Ngor-Almadies.

Le contentieux est relatif à un contrôle sur pièces à l'issue duquel les services
d'assiette ont procédé à une taxation d'office en matière d'impôt sur le revenu et de
contribution des patentes pour défaut de déclarations sur la période de 2013 à 2015.

Vous contestez cette taxation d'office au motif que vous avez régulièrement souscrit
vos déclarations de revenus et de contribution des patentes. Vous ajoutez avoir
toujours payé les impositions établies à votre nom.

A l'appui de votre lettre, vous joignez les copies des déclarations d'IR et de
contribution des patentes avec les accusés de réception délivrés par les services du
centre, des avertissements d'IR et de patente, et des quittances de paiement.

En retour, je constate, au regard des justificatifs produits, que vous avez


effectivement souscrit vos déclarations d'impôt sur le revenu et de contribution des
patentes sur toute la période visée par la taxation d'office. Dès lors, il appert que la
procédure de taxation d'office initiée ne se justifie pas.

Par conséquent, les redressements sont abandonnés.

Veuillez croire, Monsieur, à l'assurance de ma considération distinguée.

Ampliation : DRD (CSF Ngor-Almadies)

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N°388 MEFP/DGID/DLEC/BL DU 20 AVRIL 2017

Objet : votre demande de précision

Référence : _________

Monsieur le Directeur général,

Par lettre visée en référence, vous me signalez avoir fait recours, dans le cadre de
l'édification de votre complexe hôtelier, à un fournisseur et prestataire de services
étranger, une société de droit libanais qui sera chargée d'effectuer les travaux
d'installation électromécanique sur le site de Dakar.

A cet effet, vous souhaitez mon éclairage quant au régime qui lui est applicable au
regard de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour compte et des impôts et taxes sur
les bénéfices non commerciaux (BNC). En outre, vous précisez que votre société
bénéficie déjà d'un régime de suspension de la TVA facturée par vos fournisseurs.

En retour, je vous prie de noter qu'au regard de la TVA pour compte, l'article 355 de
la loi n° 2012-31 du 31 décembre 2012, modifiée, portant Code général des impôts
fait obligation à tout assujetti qui n'est pas établi au Sénégal de désigner un
représentant fiscal accrédité auprès du service des impôts territorialement
compétent. Ce représentant, assujetti à la TVA au Sénégal, est tenu d'effectuer, en
son nom et pour son compte, les formalités lui incombant en la matière. A défaut, la
TVA et les pénalités légales, le cas échéant, doivent être réclamées au destinataire
ou bénéficiaire de l'opération imposable.

Au regard des BNC, les impôts exigibles font l'objet d'une retenue à la source au taux
prévu par l'article 12 de la Convention fiscale sénégalo-libanaise, soit 10%.

Je rappelle toutefois, qu'en application des dispositions de l'article 5 de ladite


convention fiscale, votre prestataire sera considéré comme disposant d'un
établissement stable au Sénégal, si les travaux d'installation électromécanique sur le

51
site de Dakar durent plus de six (6) mois. En pareil cas, le régime du droit commun
lui est applicable tant en matière de TVA qu'en impôt sur le revenu.

Relativement au régime de la suspension de TVA, il convient de relever que le visa


en suspension ne peut être apposé que sur des factures mentionnant la TVA exigible
au Sénégal. De telles factures ne peuvent être émises que par une personne
installée au Sénégal. Pour vous faire bénéficier dudit régime, il sera nécessaire, soit
que le prestataire désigne un représentant au Sénégal, soit qu'il y installe un
établissement stable, de façon à pouvoir vous établir des factures mentionnant la
TVA, qui pourront faire l'objet de visas en suspension.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur général, l’expression de ma considération


distinguée

52
N°389 MEFP/DGID/DLEC/BCTX DU 21 AVRIL 2017

Objet : votre recours hiérarchique

Référence : _________

Monsieur le Directeur général,

Par lettre visée en référence, vous m’avez saisi, par voie de recours hiérarchique, du
contentieux qui vous oppose aux services du Centre des Services fiscaux de Dakar
Plateau.

Le contentieux procède d'un contrôle sur pièces à l'issue duquel, les services dudit
Centre ont effectué des redressements en matière de Taxe sur la Valeur Ajoutée
(TVA) portant sur les intérêts perçus en 2011 à 2015 au titre des dépôts à terme
détenus dans une institution financière décentralisée et une banque commerciale.

Vous contestez ces rappels de droits au motif que votre société est une institution de
microfinance non assujettie à la TVA sur ces intérêts mais plutôt à la Taxe sur les
Activités Financières (TAF) conformément aux dispositions des articles 352, 400 et
401 de la loi n° 2012-31 du 31 décembre 2012, modifiée portant Code général des
Impôts. Vous ajoutez que ces intérêts sont d'ailleurs exonérés de TAF au regard de
l'article 402 du CGI. Enfin, vous précisez que même au cas où votre société reste
assujettie à cette taxe, cette dernière fera l'objet d'un précompte par les institutions
payeurs.

En retour, je relève que votre société évoluant dans le secteur de la microfinance, est
régie par la loi n° 2008-47 du 3 septembre 2008 portant réglementation des
Systèmes financiers décentralisés (SFD). En l'espèce, elle a perçu des intérêts
générés par les dépôts à terme auprès des institutions financières. De tels intérêts
sont assujettis à la TAF conformément à l'article 400 du CGI aux termes duquel : «
La TAF s'applique à toutes les rémunérations perçues sur les opérations financières
réalisées au Sénégal, notamment les commissions et les intérêts perçus sur les

53
crédits, prêts, avances, engagements par signature et les transferts d'argent à
l'exclusion du mandat postal. »

Dans ce cas, l'article 361-f du CGI prévoit l'exonération à la TVA des opérations
financières qui sont soumises à une taxation spécifique.

Par ailleurs, il ressort des dispositions de l'article 402 du CGI que : « Sont exonérés
de la taxe sur les activités financières les intérêts sur prêts, avances, dépôts en
comptes correspondants fonctionnant comme tels ainsi que les commissions
d'engagements par signature et opérations assimilées, conclus ou réalisés entre
banques ou entre banques et établissements financiers installés ou non au Sénégal
ou entre banques et systèmes financiers décentralisés dûment agréés par les
autorités compétentes. »

A la lumière des dispositions sus visées, les intérêts perçus par votre société ne sont
assujettis ni à la TVA ni à la TAF.

Par conséquent, les redressements sont abandonnés.

Veuillez agréer, Madame le Directeur général, l'assurance de ma parfaite


considération

Ampliations: DRD

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N°441 MEFP/DGID/DLEC/BRFS DU 03 MAI 2017

Objet : Confirmation d’exonération de TVA

Référence : _________

Madame,

Par lettre visée en référence, vous avez bien voulu solliciter la délivrance d'un acte
attestant l'exonération de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dont bénéficie
l'ambassade de la République du ____.

En retour, je vous prie de noter que l'ambassade de la République du ____ au


Sénégal, qui relève des dispositions de la Convention de Vienne du 18 avril 1961 sur
les relations diplomatiques et consulaires, est exonérée de la Taxe sur la valeur
ajoutée (TVA) sur ses achats locaux de biens et services.

Cette exonération se fait par le biais de la formalité du visa à apposer sur les factures
de vos fournisseurs qui sont tenus de les libeller en hors TVA.

A cet effet, ces factures sont jointes à une demande de visa en exonération adressée
au Bureau des Régimes Fiscaux Spécifiques de la Direction générale des Impôts et
Domaines, sise à la Rue de THIONG x VINCENS, Rez-de-chaussée, pièce 01. Le
visa en exonération est délivré dans un délai de quarante-huit heures.

Je vous prie de croire, Madame, à l'assurance de ma haute considération.

55
N°519 MEFP/DGID/DLEC/BRFS DU 31 MAI 2017

Objet : Votre demande de confirmation d’exonération

Référence : _________

Monsieur,

Par correspondance citée en référence, vous me demandez de vous confirmer le


droit à déduction et à restitution de TVA pour les sous-traitants des sociétés
minières.

Vous fondez votre requête sur les dispositions de l'article 380 c du Code Général des
Impôts.

En retour, je vous prie de noter qu'aux termes de l'article visé « ouvrent droit à
déduction dans les mêmes conditions que si elles étaient soumises à la TVA (...) les
livraisons et les prestations faites à des entreprises bénéficiant (...) de régimes
dérogatoires conférant des exonérations soumises à la formalité du visa ».

En conséquence de ce qui précède, je vous confirme que, dès l'instant où leur


qualité de sous-traitant d'une société détentrice d'un permis de recherche de
substances minières en cours de validité est prouvée, ces entreprises bénéficient du
droit à déduction de la TVA ayant grevé les biens et services utilisés dans la
réalisation des opérations soumises au visa en exonération.

Ladite TVA est éligible à une demande de restitution dans les mêmes conditions que
si l'opération était taxable et effectivement taxée.

Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de ma parfaite considération.

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N°532 MEFP/DGID/DLEC/BL/F.IND DU 06 JUIN 2017

Objet : Votre demande de précision

Référence : _________

Monsieur Directeur général Adjoint,

Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi pour vous édifier sur le fait que la
taxe spéciale sur le ciment est incluse ou non dans la base d'imposition de la taxe
sur la valeur ajoutée (TVA).

En réponse, je vous précise qu'aux termes des dispositions combinées des articles
364 et 365 de la loi n° 2012-31 du 31 décembre 2012, modifiée, portant Code
général des Impôts (CGI), sont à comprendre dans la base d'imposition à la TVA
pour les achats locaux de biens et les prestations de services tous les impôts, droits,
prélèvements et taxes, à l'exception de la TVA elle-même, des droits
d'enregistrement et de timbre acquittés par le redevable pour le compte de son client.

Sous ce rapport, la taxe spéciale sur le ciment due au titre de vos opérations
de vente de ciment doit être comprise dans la base d'imposition de la TVA.

Veuillez agréer, Monsieur Directeur général Adjoint, l'expression de ma parfaite


considération

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N°533 MEFP/DGID/DLEC/BL/F.IND DU 06 JUIN 2017

Objet : Votre demande de précision

Référence : _________

Monsieur Gérant,

Par lettre visée en référence, vous me demandez de vous préciser si l'exportation de


poissons frais présentés commercialement rentre dans le périmètre des denrées
alimentaires de première nécessité non transformées.

En réponse, je vous précise qu'aux termes des dispositions de l'article 361.c de la loi
n° 2012-31 du 31 décembre 2012, modifiée, portant Code général des Impôts, les
livraisons de produits alimentaires non transformés et de première nécessité dont la
liste est fixée par arrêté n° 003517 du 11 mars 2013 sont exonérées de taxe sur la
valeur ajoutée (TVA).

A la lumière de ce qui précède, je vous confirme que, même présenté


commercialement, le poisson frais rentre bien dans le champ de l'exonération visée
supra.

Veuillez agréer, Monsieur le Gérant, l'expression de ma parfaite considération.

58
N°534 MEFP/DGID/DLEC/BL/F.IND DU 06 JUIN 2017

Objet : Votre demande de précision

Référence : _________

Monsieur Gérant associé,

Par lettre visée en référence, vous sollicitez des précisions sur l'imposition à la taxe
sur la valeur ajoutée (TVA) des prestations de services fournies et utilisées hors du
Sénégal pour le compte d'un donneur d'ordre établi au Sénégal.

Vous soutenez que les normes internes qui ont transposé les dispositions de la
Directive n° 02/98 portant harmonisation des législations des Etats membres de
l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) en matière de TVA ne
peuvent être en contrariété avec celles-ci, qui ne retiennent pas le critère du donneur
d'ordre.

En retour, je vous prie de noter que les Directives qu'édicte le Conseil des ministres
de l'UEMOA sont des actes qui s'imposent à tous les Etats membres de l'Union mais
ne sont pas d'application directe. En l'espèce, les Etats-membres doivent, certes,
transposer les Directives mais ne sont liés que par les objectifs qu'elles fixent et les
résultats à atteindre.

Aussi, les dispositions de l'article 357 de la loi n° 2012-31 du 31 décembre 2012,


modifiée, portant Code général des Impôts (CGI) ne sont-elles pas en conflit avec la
Directive n° 02/98 de l'UEMOA précitée.

Sous ce rapport, il convient de noter que pour la règle principale de territorialité des
prestations de services, seuls les critères édictés à l'article 357 du CGI demeurent
applicables.

Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de ma parfaite considération.

59
N°535 MEFP/DGID/DLEC/BL/F.IND DU 06 JUIN 2017

Objet : Votre demande de précision

Référence : _________

Monsieur le Directeur général,

Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi à l'effet de vous édifier sur
l'assujettissement au précompte de taxe sur la valeur ajoutée de votre société qui
commercialise des produits de télécommunication et réalise des travaux d'entretien
et de remise en état des équipements de télécoms notamment shelters, pylônes,
ateliers d'énergie, climatisation au profit de la __1__, de __2__et d'autres opérateurs.
Vous voudriez savoir si elle doit être considérée comme une entreprise de Bâtiments
et travaux publics (BTP) au regard du régime de précompte de taxe sur la valeur
ajoutée (TVA).

En retour, je rappelle qu'aux termes des dispositions de l'article 372 du Code général
des impôts, la TVA sur les opérations réalisées au profit des entreprises de
bâtiments et de travaux publics immatriculées au Centre des grandes Entreprises
doit faire l'objet de précompte.

Par entreprises de bâtiment, il faut entendre, les entreprises exploitées par des
personnes physiques ou morales, qui réalisent des travaux, soit en entreprise
générale, soit tout corps d'état.

Par entreprises de travaux publics, il faut entendre, les entreprises intervenant dans
les travaux neufs, l'entretien routier, les travaux spéciaux, les travaux d'hydraulique
et d'assainissement, les travaux d'énergie et d'électricité, les travaux de génie civil
dans le domaine des télécommunications.

A la lumière de la description de votre activité, je confirme que votre société rentre


bien dans la catégorie des entreprises de BTP définie supra.

60
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur général, l'expression de ma parfaite
considération.

61
N°536 MEFP/DGID/DLEC/BL DU 06 JUIN 2017

Objet : Votre demande de précision sur la liquidation de l’IRVM

Référence : _________

Monsieur,

Par correspondance visée en référence, vous me demandez de vous préciser si


l'acompte provisionnel sur la retenue à la source sur les revenus des valeurs
mobilières (RAS/RVM) versé en janvier de l'année 2017 est à faire valoir sur la
retenue sur les RVM due au titre de la distribution de l'année 2016.

En retour, je vous prie de noter qu'aux termes de l'article 223 du Code général des
Impôts « Le paiement de l'impôt sur les revenus (des valeurs mobilières) est opéré
(...) dans les 20 premiers jours du mois de janvier de chaque année, pour les actions,
parts d'intérêts ·et emprunts à revenus variables, par le versement d'un acompte à
faire valoir sur l'impôt dû au titre de la distribution de l'année en cours... ».

L'alinéa qui suit cette disposition prévoit que : « Chaque année, après la distribution,
et au plus tard le 20 juillet, il est procédé à une liquidation définitive de la taxe due
pour l'exercice entier. Si, de cette liquidation, il résulte un complément d'impôt au
profit du Trésor, il est immédiatement acquitté. Dans le cas contraire, l'excédent
versé est imputé sur l'exercice courant et, le cas échéant, sur les exercices suivants
ou remboursé si la société est arrivée à son terme ou si elle cesse de distribuer des
revenus ;»

Il ressort de ces dispositions que l'acompte versé en janvier d'une année donnée est
imputable, le cas échéant, sur le montant de la retenue sur les revenus des valeurs
mobilières due sur les distributions effectuées au cours de la même année, au titre
des résultants de l’année précédente.

Si de la liquidation définitive effectuée après la distribution, il résulte un montant


d'impôt inférieur à l'acompte versé, l'excédent de versement est à imputer sur

62
d'autres paiements au titre de la RAS/RVM au cours de l'année ou sur les paiements
des exercices suivants. Il est également remboursable si la société arrive à son
terme ou cesse de distribuer des revenus.

Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de ma parfaite considération.

63
N°597 MEFP/DGID/DLEC/BL/FD DU 20 JUIN 2017

Objet : Votre demande de précision

Référence : _________

Monsieur le Directeur général,

Par lettre visée en référence, vous sollicitez mon éclairage sur le traitement fiscal des
frais de missions alloués aux membres du personnel de votre société au titre des
déplacements effectués au Sénégal ou en dehors, dans le cadre du déploiement de
vos activités.

En retour, je vous rappelle qu'en application des dispositions de l'article 8 de la loi


2012-31 du 31 décembre 2012, modifiée portant Code général des impôts (CGI),
sont déductibles du bénéfice imposable, sous réserve d'une exclusion expresse, les
frais généraux de toutes natures engagés au cours de l'exercice dans l'exploitation
normale de la société, à condition que lesdits frais soient appuyés de justifications
suffisantes.

Sur cette base, je vous confirme la déductibilité des frais de mission alloués aux
membres du personnel de votre société répondant aux conditions générales de
déductibilité des charges prévues par le II de l'article 8 du CGI.

En matière d'impôt sur le revenu, je rappelle que l'article 167 dudit code exonère les
allocations et les indemnités spéciales destinées à assurer le remboursement de
frais inhérents à la fonction ou à l'emploi effectivement utilisés conformément à leur
objet, sous réserve de justifications comptables.

En conséquence, les frais de mission qui entrent dans un tel cadre ne sont pas
recherchés en paiement de l'impôt sur le revenu.

Toutefois, lorsque lesdits frais sont forfaitairement fixés, ils s'analysent en indemnités
imposables entre les mains du bénéficiaire au titre des traitements et salaires.

64
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur général, l'expression de ma parfaite
considération.

65
N°644 DGID/DLEC/BCTX DU 08 JUILLET 2017

Objet : Votre recours hiérarchique

Référence : _________

Monsieur le Représentant,

Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi, par voie de recours hiérarchique, du
contentieux qui vous oppose au Centre des Services Fiscaux de Dakar Plateau.
Le contentieux procède d'un contrôle sur pièces à l'issue duquel, les services
d'assiette réclament à votre bureau de représentation, par voie de taxation d'office,
des droits en matière de contribution des patentes sur la période allant de 2013 à
2015. Les services d'assiette ont maintenu les droits réclamés au motif que, d'une
part, le seul fait habituel emporte l'imposition de droit à la patente, et d'autre part,
qu'aucune disposition de la loi n'exonère les bureaux de représentation de cette
contribution.

Vous soutenez que votre bureau de représentation est exonéré de cette contribution
car n'effectuant aucun chiffre d'affaires résultant d'une quelconque activité
commerciale au Sénégal.

En retour, je vous fais noter que selon l'article 320 de la loi n° 2012-31 du 31
décembre 2012, modifiée portant Code général des Impôts (CGI), la Contribution des
Patentes « est due par toute personne qui exerce au Sénégal un commerce, une
industrie, une profession à l'exclusion des personnes exerçant des activités salariées
au sens du Code du travail ».

En l'espèce, il ressort des documents joints à votre lettre que votre société mère
« ____ », établie aux Pays Bas, a ouvert un bureau de représentation au Sénégal en
2012. L'Acte Uniforme révisé relatif au droit des Sociétés Commerciales et des
Groupements d'intérêt Économique, entré en vigueur le 05 mai 2014, définit en son
article 120 le bureau de représentation ou de liaison comme « un établissement
appartenant à une société et chargé de faire le lien entre cette dernière et le marché

66
de l'État partie dans lequel il se situe. Il n'est pas doté d'une autonomie de gestion et
n'exerce qu'une activité préparatoire ou auxiliaire par rapport à celle de la société qui
l'a créé ».

Le bureau de représentation ou de liaison n'a pas de personnalité juridique distincte


de celle de la société qui l'a créé »

Dès lors, si votre bureau de représentation ne se limite qu'à accomplir son objet tel
que défini ci-dessus, il n'est pas assujetti à la contribution des patentes. Donc, le
critère lié à l'exercice habituel d'une activité n'est pas suffisant pour vous rendre
redevable de cette contribution. De plus, de doctrine constante, il a été reconnu que
les bureaux de représentation de sociétés étrangères ne sont pas assujettis à la
contribution des patentes.

Par conséquent, les redressements sont abandonnés.

Veuillez croire, Monsieur le Représentant, à l'assurance de ma considération


distinguée.

Ampliations : DRD (CSF Dakar Plateau)

67
N°658 MEF/DGID/DLEC/BL/F.IND DU 13 JUILLET 2017

Objet : Votre demande de précision

Référence : _________

Monsieur le Directeur général,

Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi d'une demande de précision qui
porte sur le suivi comptable de vos transactions et la mise en œuvre de l'exonération
des paiements à vos sociétés affiliées de la retenue à la source au titre des
bénéfices non commerciaux (BNC).

I. Méthode de tenue de la comptabilité de la succursale

Tenant compte de la présence de votre groupe dans plusieurs juridictions et de votre


choix pour un système intégré en rapport avec les principes comptables appliqués,
vous sollicitez la position de l'administration fiscale sur la méthodologie devant vous
permettre de générer les documents comptables.

De façon spécifique, vous évoquez le cas des transactions faites en monnaie


étrangère, la correspondance des comptes à établir entre le système utilisé et celui
édicté par le SYSCOHADA, le grand livre des comptes et les documents justificatifs.

En retour, il convient de se référer aux dispositions de la loi n° 2012-31 du 31


décembre 2012, modifiée, portant Code général des impôts (CGI) qui définit le format
des documents comptables que les entreprises doivent déposer auprès de
l'administration fiscale en accompagnement de leur déclaration ou présenter sur
réquisition de ses services habilités.

A cet effet, aux termes des dispositions de l'article 635 dudit Code, « lorsqu’ils ne
sont pas soumis à des règles et plans comptables spécifiques, les contribuables
doivent tenir des documents et une comptabilité conformes aux règles et plans
comptables définis par l'Acte Uniforme du Traité de l’organisation pour

68
l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (OHADA) portant Organisation et
Harmonisation des Comptabilités des Entreprises.

Doivent se conformer aux obligations spécifiques régissant leurs activités en vigueur


au Sénégal en matière d’information, de documentation ou de tenue de comptabilité,
toute structure publique, banque, établissement financier, société d'assurance ou de
réassurance, structure mutualiste ainsi que toute personne, structure ou organisme
exerçant une activité non régie par l’Acte Uniforme visé au deuxième alinéa du
présent article.

La comptabilité doit être tenue et présentée en langue française.

Lorsqu'une pièce ou un document comptable est présenté dans une langue autre,
une traduction certifiée par un traducteur assermenté doit être présentée à toute
réquisition des agents chargés de l'assiette, du contrôle ou du recouvrement des
impôts, droits, taxes et redevances ».

Au regard de ces dispositions, les états financiers de synthèse ou autres documents


comptables déposés en même temps que certaines déclarations auprès de
l'administration fiscale ou fournis sur requête de celle-ci, doivent être élaborés en
respect aux principes et normes comptables en vigueur. Aussi, en est-il du grand
livre, du bilan, du compte de résultats, du tableau financier des ressources et des
emplois et des états annexé et supplémentaire ; lesquels doivent être présentés en
langue française.

En conséquence, les règles de tenue de la comptabilité ainsi que le format des


documents doivent respecter les principes et normes comptables édictés par le
SYSCOHADA du point de vue de l'enregistrement des opérations et de la
présentation des états financiers de synthèse.

Sous ce rapport, quel que soit le référentiel utilisé pour asseoir votre comptabilité, il
n'en demeure pas moins que vous restez devoir produire les documents à présenter
à l'administration fiscale (...) selon les modèles et les prescriptions du SYSCOHADA.

69
En tout état de cause, les modalités ou procédés par vous utilisés pour y parvenir
relèvent de votre responsabilité.

II. Exonération de la retenue sur les BNC concernant les rémunérations de vos
sociétés affiliées

Vous me demandez de vous préciser si votre société est soumise à l'obligation de


retenue d'impôts au titre des bénéfices non commerciaux sur les prestations fournies
par des sociétés affiliées installées à l'étranger.

En retour, je vous rappelle que les dispositions de l'article 202 du CGI, prévoient que
« sous réserve des dispositions des conventions internationales, donnent lieu à
l'application d'une retenue à la source lorsqu' (elles) sont payées, par un débiteur qui
exerce une activité au Sénégal à des personnes ou des sociétés relevant de l'impôt
sur le revenu ou de l'impôt sur les sociétés, qui n'ont pas dans ce pays d'installation
professionnelle permanente, (...) les sommes payées en rémunération des
prestations de toute nature fournies ou utilisées au Sénégal ».

Toutefois, au regard des dispositions de l'article 48 de la loi n° 98-05 du 8 janvier


1998 portant Code pétrolier, les titulaires de conventions ou de contrat de services,
ainsi que les entreprises qui leur sont associées dans le cadre des protocoles ou
accords visés à l'article 8 dudit code, sont, pendant la phase de recherche et de
développement, exonérés notamment, de tous impôts et taxes sur le revenu.

Ces exonérations sont étendues aux sociétés affiliées aux entreprises bénéficiant de
titre de recherche d'hydrocarbures ou de contrat de services visés par les
dispositions de l'article 42 du Code pétrolier précité.

Bien que ces dispositions aient été abrogées à la faveur de la loi n° 2012-32 du 31
décembre 2012 modifiant diverses dispositions législatives relatives aux régimes
fiscaux particuliers, les sociétés ayant obtenu leur agrément avant l'entrée en vigueur
de ladite loi continueront à bénéficier des exonérations conformément aux
dispositions de l'article 722 du CGI.

70
En conséquence, si votre société bénéficie d'une convention ou d'un contrat de
services signé antérieurement à la prise d'effet de la loi n° 2012-32 susvisée, les
rémunérations payées à des sociétés affiliées à la vôtre en contrepartie de
prestations liées directement aux opérations pétrolières restent exonérées de la
retenue au titre des bénéfices non commerciaux.

Je rappelle à toutes fins utiles qu'au sens de l'article 48 du code pétrolier, est
considérée comme société affiliée toute société qui contrôle, directement ou
indirectement, toute entreprise titulaire de convention ou de contrat de services, ou
une société qui est contrôlée par une telle entreprise, « étant entendu qu'un tel
contrôle signifie la propriété directe ou indirecte par une société ou toute autre entité
d'au moins cinquante pour cent des parts sociales ou actions donnant lieu à la
majorité de droit de vote, dans une autre société ».

Compte tenu de ce qui précède, il convient de retenir que l'exonération invoquée


n'est valable que si les conditions ci-dessus rappelées sont remplies ; la preuve vous
incombant.

Dans le cas contraire, votre société reste redevable de ladite retenue.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur général, l'expression de ma considération


distinguée.

71
N°677 MEFP/DGID/DLEC/BL/SFD DU 18 JUILLET 2017

Objet : Demande de précision

Référence : _________

Monsieur le Directeur général,

Par lettre visée en référence, vous sollicitez mon éclairage sur le régime fiscal
applicable aux indemnités de fin de carrière (IFC) au regard de la personne qui paie
et du personnel bénéficiaire.

Vous précisez que votre institution, dans le cadre de la rationalisation de ses


ressources humaines et financières, envisage la conclusion d'une convention avec
une société d'assurance afin d'externaliser la gestion des IFC.

En retour, il me plait de vous rappeler qu'en application des dispositions de l'article 9


du Code général des Impôts (CGI), sont déductibles du bénéfice imposable les
primes d'assurance versées à des compagnies d'assurance agréées et établies au
Sénégal ou à la Caisse de retraite par répartition avec épargne de l'Union Monétaire
Ouest Africaine (CRRAE-UMOA) en vue de couvrir les indemnités légales de fin de
carrière, de décès ou de départ à la retraite acquises au cours de l'exercice.

Sur cette base, votre société peut déduire de son bénéfice imposable les primes
versées, à condition que le paiement desdites primes découle d'un contrat passé
avec une compagnie d'assurance établie au Sénégal ou avec la CRRAE-UMOA.

Le contrat doit, en outre, bénéficier exclusivement aux employés de l'entreprise, dans


leur ensemble ou à une ou plusieurs catégories d'employés.

La part patronale versée doit, par ailleurs, être comprise dans le salaire imposable du
bénéficiaire, au titre des avantages en argent.

72
S'agissant du traitement fiscal de l'IFC servie au personnel bénéficiaire, je rappelle
que cette indemnité est imposable à l'impôt sur le revenu au regard des dispositions
des articles 164 et 167 du CGI.

Toutefois, le salarié peut bénéficier, sur sa demande, d'une imposition étalée dans
les conditions prévues à l'article 171 du CGI.

Enfin, les fonds versés par l'______ à la compagnie d'assurances ne font pas l'objet
d'un traitement particulier auprès de cette dernière. Ces fonds constituent pour elle
des produits comme toutes les primes qu'elle reçoit, à charge pour elle de verser les
indemnités dues aux salariés à la fin de leur carrière.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur général, l'expression de ma parfaite


considération.

73
N°678 MEFP/DGID/DLEC/BCTX DU 18 JUILLET 2017

Objet : Votre recours hiérarchique

Référence : _________

Monsieur le Gérant,

Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi, par voie de recours hiérarchique, du
contentieux qui vous oppose aux services d'assiette du Centre des moyennes
Entreprises (CME).

Le contentieux est consécutif à un contrôle sur pièces à l'issue duquel votre société a
fait l'objet de régularisation par voie de taxation d'office en matière de retenues à la
source sur les salaires au titre des mois d’octobre à décembre 2015.

Vous soutenez n'avoir reçu ni la notification de taxation d'office ni la confirmation. En


outre, vous précisez que votre société importe pour revendre localement du riz qui
est un produit exonéré de TVA. Vous ajoutez n'avoir pas exercé d'activités durant
cette période visée. A l'appui de votre recours, vous joignez la lettre de démarrage
d'activités.

En retour, je relève que le service a émis, en l'absence de réponse de votre part, les
titres de perception après l'expiration du délai de trente jours qui vous est accordé
dans la notification de taxation d'office. Or, il se trouve que le service n'a pu établir la
remise effective de ladite notification.

Par conséquent, le redressement est abandonné.

Veuillez croire, Monsieur le Gérant, à l'assurance de ma considération distinguée.

Ampliation : DFSF

74
N°680 MEFP/DGID/DLEC/BCTX DU 18 JUILLET 2017

Objet : Votre recours hiérarchique

Référence : _________

Madame la Gérante,

Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi, par voie de recours hiérarchique, du
contentieux qui vous oppose au Centre des Services Fiscaux de Dakar Plateau.

Le contentieux procède d'un contrôle sur pièces à l'issue duquel, les services dudit
Centre ont effectué des redressements à votre encontre en matière d'impôt sur les
sociétés (IS) et de retenues à la source sur les salaires sur l'année 2013.

Vous soutenez n'avoir pas reçu la notification de redressement. C'est à la réception


des titres de perception que vous avez été informée de l'existence d'une procédure
fiscale contre votre société. A la lecture des titres de perception, vous relevez que les
redressements concernent l'impôt sur les sociétés (IS) et la TVA. Ainsi, pour
connaitre les motifs de tels redressements, vous vous êtes rapproché du service
pour obtenir les copies des éléments de procédure qui vous permettent d'apporter
des justifications dans le fond.

I- Impôt sur les sociétés


Le service vous reproche une minoration de produits résultant de la comparaison
entre le chiffre d'affaires comptabilisé et celui déclaré à la TVA en 2013. L'excédent
du chiffre d'affaires déclaré à la TVA sur celui comptabilisé a été soumis à l'impôt sur
les sociétés.

Vous contestez ce redressement tout en justifiant l'écart relevé par le versement


d’une avance de démarrage de__1__, de l'application du précompte de TVA sur les
paiements effectués par vos clients __2__, __3__ et la cession d'un élément de votre
actif comptabilisé comme produits des cessions d'immobilisations.

75
En retour, sur le défaut de réception de la notification de redressement, je constate
que le service n'a pu établir sa remise effective à l'adresse de votre société.

Sur la minoration de produits, je relève, au regard des documents justificatifs joints


notamment les factures et les attestations de précompte, que l'écart de chiffre
d’affaires relevé par le service s'explique par le décalage induit par l'application du
précompte.

Par conséquent, le redressement est abandonné.

II- Retenues à la source sur les salaires

Il vous est reproché un défaut de déclaration des impôts et taxes retenus à la source
sur les salaires des mois de février à juillet 2013.

Vous soutenez avoir démarré vos activités au mois de février 2013 en recourant à
des prestataires. Vous signalez, par ailleurs, avoir déclaré toutes les retenues
opérées sur leurs rémunérations. Vous joignez à votre lettre les déclarations et les
quittances de paiement.

En retour, je constate que votre société a déclaré et payé, sur la période visée, les
retenues à la source sur les sommes versées à des tiers, personnes physiques.
Ainsi, le défaut de retenue évoqué par le service n'est pas établi, en l'espèce, même
s'il a visé les revenus de salaires.

En conséquence, le redressement est abandonné.

Veuillez agréer, Madame la Gérante, l'assurance de ma parfaite considération.

Ampliations : DRD (CSF Dakar Plateau)

76
N°696 MEFP/DGID/DLEC/BL DU 20 JUILLET 2017

Objet : Demande de précision sur le redevable de la retenue à la source sur les


loyers

Référence : _________

Monsieur le Gérant,

Par correspondance visée en référence, vous sollicitez des précisions sur le


redevable légal de la retenue à la source sur les loyers, entre le bailleur et le
locataire.

En retour, je vous prie de noter qu'aux termes de l'article 201 du Code général des
Impôts, l'obligation de retenue incombe au débiteur des loyers dépassant le montant
de 150.000 par mois et payés directement à une personne physique.

Au regard de cette disposition, le locataire demeure le redevable de la retenue.

Veuillez agréer, Monsieur le Gérant, l'expression de ma parfaite considération.

77
N°703 MEFP/DGID/DLEC/BL/F.IND DU 21 juillet 2017

Objet : Votre demande de précision

Référence : _________

Monsieur,

Par lettre visée en référence, vous sollicitez une clarification du champ d'application
des dispositions de l’article 360 du Code général des Impôts (CGI).

Plus spécifiquement, vous souhaiteriez savoir si l'assujetti agissant pour le compte


de son client ou d'un fournisseur étranger en qualité de représentant est tenu par
l'obligation d'apporter la preuve que le lieu d'imposition des livraisons de biens ou
des prestations de services qu'il a effectuées est situé en dehors du Sénégal en
application des articles 356 à 359 du CGI. Il est à noter qu'à défaut de l'établissement
d'une telle preuve, le lieu d'imposition de ces livraisons ou prestations est réputé être
au Sénégal.

En réponse, je précise que l'article 360 de la loi n° 2012-31 du 31 décembre 2012,


modifiée, portant CGI dispose que l'obligation d'apporter la preuve que les opérations
effectuées ne sont pas territorialement rattachables au Sénégal incombe à tous les
assujettis établis au Sénégal.

Par assujettis établis au Sénégal, il faut entendre tous les assujettis visés aux articles
354 et 355 du CGI. Sous ce rapport, les assujettis agissant pour le compte de leurs
clients ou fournisseurs étrangers en qualité de représentants rentrent bien dans le
périmètre de l'obligation édictée à l'article 360 du CGI visé supra.

Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de ma parfaite considération.

78
N°714 DGID/DLEC/BL DU 26 JUILLET 2017

Objet : demande de précision sur les droits d’enregistrement d’un contrat


d’assistance et de représentation juridique avec la Caisse des Dépôts et
Consignations (CDC)

Référence : _________

Monsieur le Gérant,

J'accuse réception de votre lettre visée en référence, par laquelle vous m'avez saisi
d'une demande de précision sur le champ d'application de l'article 472-V-5 du Code
général des Impôts (CGI), suite à la présentation à la formalité de l'enregistrement du
contrat d'assistance et de représentation juridique qui lie votre cabinet à la Caisse
des Dépôts et Consignations et pour lequel le Centre des Professions réglementées
vous réclame le droit proportionnel.

En retour, je vous prie de noter que, conformément aux dispositions de l'article 464-
A-9°) du CGI, ne sont assujettis à un enregistrement obligatoire que les marchés
soumis au Code des Marchés publics.

Or, l'article 3.3 du décret n° 2014-1212 du 22 septembre 2014 portant Code des
Marchés publics exclut du champ d'application dudit Code, entre autres, les
prestations d'arbitrage, de conciliation et de représentation juridiques.

Aussi, tout contrat qui rentre dans l'exclusion ci-dessus rappelée, ne peut-il être
soumis à un enregistrement obligatoire au droit proportionnel prévu à l'article 472 du
CGI.

Par conséquent, sa présentation volontaire à la formalité de l'enregistrement ne


peut donner lieu qu'au paiement du droit prévu pour les actes innomés.

Veuillez agréer, Monsieur le Gérant, l'expression de ma parfaite considération.

79
N°718 MEF/DGID/DLEC/BL/F.IND DU 26 JUILLET 2017

Objet : Votre demande de précision

Référence : _________

Monsieur l’Administrateur général adjoint,

Par lettre visée en référence, vous souhaitez être édifié sur la régularité des
imputations de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) précomptée par votre unique client
« ____ » sur vos déclarations de TVA sur la base des attestations reçues.

Plus précisément, vous souhaiteriez savoir si le fait que votre société ait déclaré, par
avance, le chiffre d'affaires et reversé la TVA sur une déclaration différente de celle
portant imputation de la TVA précomptée correspondante accompagnée des
attestations de précompte y afférentes, empêche l'imputation de cette TVA
précomptée sur vos déclarations de TVA et la restitution du crédit de TVA qui en
découle, dès lors que les conditions de déductibilité fiscale et de restitution sont
remplies.

En retour, je porte à votre attention qu'en vertu des dispositions de l'article 389 de la
loi n° 2012-31 du 31 décembre 2012, modifiée, portant Code général des Impôts, les
versements erronés à l'administration ouvrent pour l'assujetti droit à imputation ou
remboursement de la TVA précédemment collectée.

Sous ce rapport, je confirme que vous êtes fondé à imputer sur vos déclarations la
TVA précomptée qui a été déclarée et versée par erreur.

Toutefois, vous devez produire une copie de la déclaration portant versement de la


taxe et la quittance y afférente, ainsi que toutes les pièces justificatives prouvant
l'erreur.

Veuillez agréer, Monsieur l’Administrateur général adjoint, l'expression de ma


parfaite considération.

80
N°724 MEFP/DGID/DLEC/BCTX DU 28 JUILLET 2017

Objet : Votre recours hiérarchique

Référence : _________

Monsieur le Directeur général,

Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi, par voie de recours hiérarchique, du
contentieux qui vous oppose aux services du Centre des grandes Entreprises (CGE).

Le contentieux procède d'un contrôle sur pièces à l'issue duquel, le CGE a effectué
des redressements à votre encontre en matière d'impôt sur les sociétés en
réintégrant dans les résultats de l'exercice 2014 les pertes sur créances des
exercices antérieurs.

Vous contestez les redressements en précisant que les montants en cause sont
relatifs à des annulations de créances sur les exercices antérieurs. Vous ajoutez que
ces annulations sont consécutives aux injonctions de la Conférence interafricaine
des Marchés d'Assurances (CIMA) d'annuler toutes les créances considérées
comme des non valeurs. Cette mesure de la CIMA fait suite au constat d'un retard
dans le règlement des sinistres dus à des tiers occasionnés par le retard dans les
encaissements des primes par la compagnie d'assurances.

Pour pallier cette situation, la CIMA a interdit le crédit dans l'assurance et a prescrit
que les arriérés de primes ne soient plus considérés comme des actifs sains. A ce
titre, vous soutenez que l'administration fiscale est tenue de respecter les règles
fixées par la CIMA et appliquées par votre société en annulant des créances
considérées comme des non valeurs.

Pour terminer, vous m'informez avoir déjà fait l'objet d'une vérification de comptabilité
sur la période allant de 2011 à 2014. Vous joignez à votre lettre les rapports général
et spécial du commissaire aux comptes pour l'exercice 2014.

81
En retour, s'agissant de la procédure, je rappelle que l'article 595-II de la loi n° 2012-
31 du 31 décembre 2012, modifiée portant Code général des Impôts (CGI)
interdit à « l'Administration de procéder à une nouvelle vérification sur place portant
sur la même période et sur les impôts, droits, taxes et redevances qui ont fait objet
d'une vérification achevée ». En l'espèce, cette interdiction ne s'applique pas car, le
contrôle sur pièces porte sur l'impôt sur les sociétés qui n'a pas été visé par la
vérification de comptabilité achevée.

Dès lors, les redressements opérés sont parfaitement réguliers.

S'agissant du fond, je relève que la lettre circulaire n° 003/CIMA/CRCA/PDT/2011 du


22 juillet 2011 invoquée donnait un délai de trois (3) ans aux sociétés d'assurances
pour encaisser ou annuler les arriérés figurant dans leurs bilans à la date d'entrée en
vigueur du Règlement n° 001/CIMA/PCMA/PCE/2011 du 11 avril 2011 modifiant et
complétant certaines dispositions du Code des Assurances relatives à la souscription
et au paiement de la prime.

Cependant, il importe de préciser qu'aucune règle autre que le droit fiscal ne


s'impose à l'administration. Le Code CIMA est le droit commun de l'activité
d'assurances alors que le droit fiscal est un droit autonome du droit commun et des
autres droits spécifiques.

Ainsi, l'application d'une mesure quoique prescrite par le code CIMA aux sociétés
d'assurances doit être conforme aux dispositions du Code général des Impôts. En
effet, selon l'article 8-11 du CGI, le bénéfice est établi sous déduction de toutes les
charges exposées dans l'intérêt direct de l'entreprise ou se rattacher à la gestion
normale de la société. Aussi, elles doivent être effectives et être appuyées de
justifications suffisantes. Ces charges doivent se traduire également par une
diminution de l'actif net de la société. Enfin, elles doivent être comprises dans les
charges de l'exercice au cours duquel elles ont été engagées et concourir à la
formation d'un produit non exonéré d'impôt assis sur le bénéfice.

Or, il n'est pas établi, en l'espèce, que la déduction extracomptable des créances
admises en non-valeur respecte les prescriptions de l'article 8-II du CGI.

82
Par conséquent, les redressements sont confirmés.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur général, l'expression de ma considération


distinguée.

Ampliation : DSFS (CGE)

83
N°744 MEFP/DGID/DLEC/BL DU 03 AOUT 2017

Objet : Demande de précision sur l’article 200 du Code général des Impôts

Référence : _________

Monsieur,

Par correspondance visée en référence, vous sollicitez des précisions sur les
dispositions du 3 de l'article 200 du Code général des Impôts qui assimilent les
groupements et personnes morales non assujettis à l'impôt sur les sociétés à des
personnes physiques, pour l'application de la retenue à la source sur les sommes
versées à des tiers.

Vous souhaiteriez notamment savoir le régime applicable au regard de la retenue à


la source et de la taxe sur la valeur ajoutée aux factures émises par un GIE qui n'a
pas opté pour une imposition à l'impôt sur les sociétés.

En retour, je vous rappelle que l'article 200 - 3°) du Code général des impôts assimile
à des personnes physiques les personnes morales ou groupements n'ayant pas opté
pour leur assujettissement à l'impôt sur les sociétés.

Aussi, les clients de ces groupements sont-ils tenus d'opérer la retenue de 5% dès
lors que les autres conditions prévues par l'article 200 sont réunies.

Au regard de la TVA, le GIE reste le redevable légal de cette taxe qu'il doit facturer à
ses clients, collecter et reverser, le cas échéant, au Trésor public.

Enfin, s'agissant de la base de la TVA, il convient de noter qu'elle porte sur le chiffre
d'affaires global hors taxes réalisé, qui inclut donc le montant faisant l'objet de la
retenue à la source.

Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de ma parfaite considération.

84
N°757 MEFP/DGID/DLEC/BL/F.DIR DU 09 AOUT 2017

Objet : Votre demande de précision relative à la Contribution des patentes.

Référence : _________

Monsieur le Directeur général,

Par lettre visée en référence, vous avez bien voulu me demander des précisions sur
le contentieux qui vous oppose au Centre des services fiscaux de Saint-Louis relatif
à la méthode de détermination du droit proportionnel de votre société en matière de
contribution des patentes.

A ce titre vous précisez que votre société s'active dans l'aménagement de terres à
usage agricole et dans l'assistance d'un réseau paysan en matière d'intrants
agricoles et de produits phytosanitaires.

En retour, je vous rappelle, sur la base des dispositions de l'article 330 du Code
général des Impôts, que : « Le droit proportionnel pour les usines et établissements
industriels est calculé sur la valeur locative de ces établissements pris dans leur
ensemble, munis de tous les moyens matériels de production, par voie d'appréciation
directe dans les conditions définies par arrêté du ministre chargé des Finances.

Sont assimilés à des établissements industriels, les entreprises de travaux publics et


de bâtiment, les sociétés de forage, d'installation de réseaux électriques et
d'aménagement de terres de cultures, ainsi que les entreprises typographiques,
mécanographiques et informatiques, les imprimeries et les hôtels de plus de trois
étoiles ».

En conséquence c’est à bon droit que le service a liquidé le droit proportionnel de


votre société sur la base de l'ensemble des éléments d'actifs de votre société par
voie d'appréciation directe.

85
Je dois néanmoins vous informer que cette situation va évoluer avec la réforme en
cours du Code général des Impôts qui va consacrer la défiscalisation du matériel des
établissements industriels. La patente de votre entreprise va, à l'avenir, être
déterminée sur la base du foncier (terrains, bâtiments et constructions assimilées) et
de la valeur ajoutée générée par l'exploitation.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur général, l'expression de ma parfaite


considération.

86
N°758 MEFP/DGID/DLEC/BCTX DU 09 AOUT 2017

Objet : Votre recours hiérarchique

Référence : _________

Monsieur le Directeur général,

Par lettre visée en référence, vous sollicitez mon arbitrage au sujet du contentieux
qui vous oppose au Centre des Moyennes Entreprises (CME).

Le contentieux est consécutif à une vérification sectorielle de comptabilité à l'issue de


laquelle, votre société a fait l'objet de redressements en matière de Taxe sur la
Valeur Ajoutée (TVA) sur l'année 2015.

I- TVA précomptée par contribuables immatriculés au Centre des grandes


Entreprises
Les vérificateurs vous reprochent d'avoir déclaré un chiffre d'affaires soumis au
régime du précompte au cours de l'année 2015 alors qu'en vertu de l'article 372-2 de
la loi n° 2012-31 du 31 décembre 2012, modifiée portant Code général des Impôts
(CGI), le régime du précompte ne s'applique pas, à compter du 1 er janvier 2015, aux
livraisons de biens et prestations de services effectuées par des personnes
physiques ou morales immatriculées au CME. Dès lors, il vous demande de justifier
le reversement effectif par vos différents clients de la TVA précomptée.

Vous contestez ces redressements au motif que le chiffre d'affaires en cause a déjà
fait l'objet d'un précompte de TVA par vos clients que sont le __1__, la __2__et
__3__. Pour avoir la justification du reversement effectif de la TVA précomptée par
ces derniers, vous les avez saisis par lettres. En réponse, vos clients vous opposent
le caractère confidentiel de leurs déclarations fiscales destinées exclusivement à
l'administration fiscale. Vous joignez à votre lettre les attestations de précompte
délivrées par vos clients.

87
En retour, je précise qu'en application des dispositions de l'article 372 du CGI, le
régime du précompte de TVA ne s'applique plus, depuis le 1 er janvier 2015, aux
opérations réalisées par des entreprises immatriculées au CME. Ce qui est votre cas.

Cependant, il importe de rappeler que le précompte de TVA signifie que la charge de


déclaration et de paiement de la taxe incombe au client qui l'aura préalablement
retenue à la source à l'occasion du règlement de la facture de son fournisseur. En
l'espèce, vos clients ont effectivement appliqué le précompte au moment du
paiement des factures en vous délivrant les attestations y afférentes. Dans ces
conditions, il appartient à l'administration, au regard des documents justifiant la
réalité du précompte, de mettre en œuvre le droit de communication pour s'assurer
de la déclaration et du reversement effectif de la TVA précomptée.

Par conséquent, les redressements tendant à vous réclamer la TVA sur les mêmes
opérations sont annulés ; d'autant plus que le Trésor public n'a subi, en l'espèce,
aucun préjudice et l'acquitter à nouveau constituerait un double paiement. Cette
position est, d’ailleurs, confirmée par la lettre ministérielle n° 253 MEFP/CAB
/MDB/CT/ EHDB du 11 janvier 2016.

II- TVA supportée dans le cadre d'un crédit-bail


Il a été constaté que votre société a déduit la TVA facturée lors de l'acquisition de
matériels et équipements réalisée par la banque __4__ pour le compte de votre
société.
Vous contestez ce chef de redressement au motif que ces biens sont acquis par la
__4__ auprès de la société __5__dans le cadre d'un contrat de crédit-bail. Vous
considérez qu'il appartient au preneur qui est le destinataire effectif du bien de
déduire la TVA facturée par le fournisseur. Vous produisez comme justificatif le
contrat de crédit-bail vous liant à la __4__ ainsi que le tableau d'amortissement.

En retour, je rappelle que les biens, objet du contrat de crédit-bail, demeurent la


propriété du bailleur jusqu'à la levée de l'option d'achat. Le régime fiscal du crédit-
bail prend en compte cette approche juridique sauf que le Code général des Impôts
prévoit que les biens d'équipement loués par une entreprise dans le cadre d'un
contrat de crédit-bail sont inscrits à l'actif de son bilan. En l'espèce, la __4__, le

88
bailleur, acquiert au profit de votre société, preneur, les biens d'équipement en
supportant la TVA Dans la mise en œuvre du contrat, elle vous facture la TVA sur les
loyers.

En pratique, la TVA supportée à l'acquisition ne peut être déduite que par le bailleur ;
votre société ne pouvant déduire que la TVA afférente aux loyers.

Par conséquent, les redressements sont confirmés.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur général, l'expression de ma considération


distinguée.

Ampliations : DSFS (CME)

89
N°900 MEFP/DGID/DLEC/BCTX DU 27 SEPTEMBRE 2017

Objet : Votre recours hiérarchique

Référence : _________

Monsieur le Directeur général,

Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi, par voie de recours hiérarchique, du
contentieux qui vous oppose aux services d'assiette du Centre des moyennes
Entreprises (CME).

Le contentieux procède d'un contrôle sur pièces à l'issue duquel, les services dudit
Centre ont effectué des redressements à votre encontre en matière de Contribution
foncière des Propriétés Bâties (CFPB) avec comme base la valeur locative des
matériels d'exploitation de votre société sur la période allant de 2012 à 2015.

Vous contestez les redressements au motif que le matériel mobile dont la valeur
locative est prise comme base est constituée de foreuses montées sur camions. Ces
outillages d'exploitation ne sont pas imposables à la CFPB suivant les dispositions
du paragraphe 2 de l'article 290 de la loi n° 2012-31 du 31 décembre 2012, modifiée
portant Code général des Impôts (CGI). Vous précisez, par ailleurs, être un locataire
ne disposant pas de terrain ni de bâtiment.

En retour, je rappelle qu'aux termes de la disposition ci-dessus invoquée : « En ce


qui concerne les usines, les établissements industriels et les entreprises assimilées,
l’outillage mobile n'est pas pris en compte dans la détermination de la valeur locative
imposable à la contribution foncière des propriétés bâties ». Vu que les sociétés de
forage sont assimilées à des établissements industriels, l'outillage mobile ne peut
être intégré dans la base de calcul pour la détermination de la CFPB dont votre
société est redevable.

Par conséquent, le redressement est abandonné.

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Veuillez croire, Monsieur le Directeur général, à l’assurance de ma considération
distinguée

Ampliations : DSFS (CME)

91
N°957 MEFP/DGID/DLCI/BCTX DU 16 OCTOBRE 2017

Objet : Réponse à une demande d’information

Référence : _________

Maître,
Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi pour une vérification de la sincérité
des états financiers des trois dernières années (2014, 2015 et 2016) de l'Office
Notarial ____.

En retour, je vous prie de noter que, suivant les dispositions de l'article 604 de la loi
n° 2012-31 du 31 décembre 2012 du Code général des Impôts, " sous réserve de
l'obligation qui leur est imposée par le Code de Procédure pénale, les agents des
Impôts et des Domaines chargés de l'assiette, de la liquidation, du contrôle ou du
recouvrement des impôts, droits, taxes et redevances , sont tenus, conformément
aux dispositions du Code pénal, de garder secrets les renseignements de quelque
nature qu'ils soient, recueillis dans l'exercice de leur fonction" .

Aux termes de l'article précité, lesdits agents ne peuvent être déliés du secret
professionnel que dans deux cas :

- lorsqu’il s'agit d'échange de renseignements entre l'Administration


sénégalaise et celle des Etats avec lesquels sont conclues des conventions
fiscales d'assistance administrative mutuelle ou avec d'autres administrations
sénégalaises ;

- lorsqu’un juge d'instruction les interroge sur les faits faisant l'objet d'une
plainte régulière portée par l'Administration contre un assujetti et qu'une
information a été ouverte.

Je suis donc au regret de ne pouvoir donner suite à votre demande d’information.


Veuillez croire, Maître, à l’assurance de ma considération distinguée.

92
N°1017 MEFP/DGID/DLCI/BCTX DU 02 NOVEMBRE 2017

Objet : votre recours hiérarchique

Référence : _________

Monsieur le Représentant,

Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi, par voie de recours hiérarchique, du
contentieux qui oppose votre société au bureau de contrôle spécialisé n° 1 de la
Direction du Contrôle fiscal et du Renseignement (DCFR).

Le contentieux procède d'une notification connexe consécutivement à une


vérification de comptabilité de la société __1__. En effet, les vérificateurs reprochent
à votre société, __2__, d'avoir omis de déclarer ses déclarations au titre de la
contribution des patentes et de la contribution foncière des propriétés bâties.

- Sur la contribution des patentes

Les vérificateurs, sur le fondement des dispositions de l'article 320 de la loi 2012-31
du 31 décembre 2012, modifiée portant Code général des impôts (CGI) et de
l'annexe I du livre I dudit Code, estiment que votre société est passible de la
contribution des patentes.

Vous contestez le redressement aux motifs que votre société n'étant pas fiscalement
domiciliée au Sénégal ne peut y être assujettie à la contribution des patentes. Vous
considérez ainsi que l'annexe I sus visée ne peut, en aucune manière, remettre en
cause les dispositions de l'article 324-1 qui posent comme condition
d'assujettissement à la patente, l'imposition du contribuable suivant le bénéfice réel.

Par ailleurs, vous ne contestez pas le fait que l'activité exercée par votre société, au
Sénégal, relève d'un « commerce, une industrie ou une profession » condition
principale de l'assujettissement à la patente, au regard des dispositions de l'article
320 de la loi 2012- 31 précitée. Mais, vous fondant sur les dispositions de l'article

93
324 du Code général des impôts, vous considérez que __2__ n'étant pas imposée
au Sénégal, selon vous, à un régime d'imposition suivant le bénéfice réel, ne peut
être assujettie à la patente.

En retour, je rappelle que les annexes contenues dans le Code général des impôts
en font partie intégrante. Et dès lors que l'Annexe I du Livre I du Code général des
impôts vise, dans la tarification de la patente les locations "d'engins, de matériel
industriel ou d'entreprises de travaux publics ou particuliers lorsque le loueur n'a pas
d'établissement au Sénégal", l'existence d'un tel établissement n'est plus à
rechercher pour les besoins de l'imposition.

Aussi, l'imposition d'après les bénéfices réels réalisés doit-elle être différenciée des
mécanismes de prélèvement et être mise en parallèle avec les régimes du forfait tel
que la contribution globale unique. En l'espèce, c'est à juste titre que les vérificateurs
se sont abstenus de rechercher l'existence ou non d'un établissement stable.

C'est donc à bon droit que le redressement a été opéré.

- Sur la contribution foncière des propriétés bâties (CFPB)

Les vérificateurs estiment que, sur le fondement des dispositions de l'article 284-3 du
CGI, __2__ est redevable de la contribution foncière des propriétés bâties en tant
que propriétaire du bateau loué à __1__

Vous contestez le redressement au motif que le critère de fixité posé à l'article 284-3
précité n'est pas rempli puisque, selon vous, le bateau s'est déplacé à plusieurs
endroits du périmètre de recherche accordé. Vous ajoutez, comme autre motif qu'en
l'absence d'établissement stable de __2__ au Sénégal, cette société ne saurait être
considérée comme étant l'entreprise utilisatrice mais plutôt __1__.

En retour, je rappelle que les dispositions de l'alinéa 3 de l'article 283 ne recherchent


pas en paiement de la contribution foncière des propriétés bâties l'utilisateur du
bateau mais plutôt le propriétaire d'un bateau. L'essence même de cette contribution

94
étant d'imposer les propriétaires des biens visés par les dispositions pertinentes du
Code général des impôts.

Quant au critère de fixité, il est considéré comme étant rempli, dès lors que le bateau
est resté, pendant la période de six (06) mois prévus par le Code général des impôts,
dans le périmètre de recherche délimité par le permis de recherche accordé. En
effet, pour un bien mobile, par définition et par essence, tel qu'un bateau, la fixité
requise pour son imposition à la contribution foncière ne saurait être comprise
comme son immobilisation en un point particulier en haute mer.

Toutefois, je relève que les vérificateurs ne démontrent pas, dans leur motivation des
faits, que le bateau visé par l'imposition (CFPB) a séjourné pendant la période de six
(06) mois nécessaire pour asseoir l'imposition.

Par conséquent, le redressement est annulé.

Veuillez croire, Monsieur le Représentant, à l’assurance de ma considération


distinguée.

Ampliation : DGE

95
N°1069 MEFP/DGID/DLEC/BCTX du 22 NOVEMBRE 2017

Objet : votre recours hiérarchique

Référence : _________

Monsieur le Directeur général,

Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi, par voie de recours hiérarchique, du
contentieux qui vous oppose aux services du Centre des moyennes Entreprises
(CME).

Le contentieux est consécutif à une vérification de comptabilité à l'issue de laquelle,


votre société a fait l'objet de redressements en matière d'impôt sur les sociétés (IS),
de retenues à la source sur les salaires et sur les bénéfices non commerciaux (BNC),
et de Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) sur les années 2011 à 2014.

Vous marquez votre désaccord sur les redressements effectués.

I - Impôt sur les sociétés

1. Cotisations d'assurance maladie versées à la caisse des Français de


l'étranger.
Les vérificateurs ont réintégré dans les bénéfices de la société les cotisations
d'assurance maladie versées à la caisse des français de l’étranger. Selon eux, les
salariés concernés relèvent du droit commun car n'entrant pas dans l'un des cas
d'affiliation obligatoire à la sécurité sociale française visés par la convention du 29
mars 1974 sur la sécurité sociale entre les deux pays. Ils en concluent, dès lors, que
ces cotisations ne remplissent pas les conditions de déduction prévues par l'article 8-
5° de la loi n° 92-40 et l'article 9 de la loi n° 2012-31 du 31 décembre 2012, modifiée
portant Code général des Impôts (CGI). Ces dispositions exigent pour la déductibilité
que les primes d'assurance doivent « revêtir un caractère obligatoire et être versées
à une compagnie d'assurance agréée établie au Sénégal ».

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Vous contestez cet argument en précisant qu'il n’y a pas, selon le droit commun,
d'assurance maladie obligatoire au Sénégal, et que vous versez les cotisations dans
le respect des règles précitées. Les cotisations concernent plusieurs catégories de
personnels, tant français que sénégalais, et respectent le plafond légal de 10% du
salaire brut.

En retour, je précise qu'aux termes de l'article 9-6 du CGI : « les primes d’assurance
doivent être versées à des compagnies d'assurance agréées et établies au Sénégal
ou à la caisse de retraite par répartition de l'Union Monétaire Ouest Africain ».
Cependant, je considère que le rejet de la déduction des cotisations versées à la
Caisse des français de l’étranger est contraire à la convention sociale signée entre
les deux pays le 29 mars 1974.

Par conséquent, le redressement sur ce point est abandonné.

2- Frais de carburant

Les frais de carburant des véhicules de fonction et des véhicules de service ont été
réintégrés aux bénéfices. Pour les vérificateurs, ces frais ne peuvent être considérés
comme compris dans les avantages en nature constatés.

Vous soutenez que les frais de carburant concernent les véhicules de fonction et les
véhicules de service, les premiers ayant donné lieu à la constatation d'avantages en
nature au profit des bénéficiaires.

En retour, je précise que les vérificateurs étaient fondés à démontrer que le montant
estimé de ces avantages en nature étaient insuffisants car vous n'avez pu justifier
que les frais de carburant étaient compris dans les rémunérations des salariés
bénéficiaires.

Par conséquent, ce chef de redressement est confirmé.

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3- Frais de réception

Vous indiquez que les frais de réception réintégrés s’inscrivent dans les actions
engagées pour promouvoir vos produits, et que le montant n'est pas exagéré,
rapporté au chiffre d'affaires de l'entreprise.
Mais, faute d'avoir apporté des éléments justificatifs précis à l'appui de vos
arguments, vous ne pouvez prétendre à la déduction des sommes en cause.

Par conséquent, le redressement est maintenu.

4- Frais de mission __1__


Pour s'opposer à la réintégration des frais de mission du sieur __1__, vous estimez
que la charge correspond à des frais avancés pour le compte de la société__2__, et
qui lui ont été ultérieurement remboursés.
A l'appui de ces explications, vous joignez les notes de débit adressées à la société
__2__, qui vous a remboursé les sommes en cause.

Ainsi, au regard des justificatifs produits, le redressement de ce chef est abandonné.

5- Déductions des billets d'avion acquis pour Messieurs__3__ et __4__


Les vérificateurs ont réintégré les dépenses correspondant aux billets d'avion au
profit de deux salariés et les membres de leur famille au motif que, d'une part, ces
frais ne peuvent être considérés comme des avantages en nature à évaluer
forfaitairement, mais des avantages en argent à prendre en compte pour leur
montant réel, et d'autre part, que le lien entre ces frais et l'exploitation n'a pu être
apporté.
Vous contestez les redressements en fournissant les éléments démontrant que les
coûts ainsi engagés ont été, pour leur montant intégral, pris en compte dans le
salaire des intéressés passible de la retenue à la source. Vous précisez, par ailleurs,
que ces éléments avaient déjà été mis à la disposition des vérificateurs qui n'en
avaient pas tenu compte.

Au regard des justificatifs joints, les redressements sont abandonnés.

98
6- Frais de mission __5__
Une charge engagée pour le compte de la société __5__ a été considérée comme
insuffisamment justifiée.

Sur ce point, au vu des éléments et explications fournies démontrant que la somme a


été refacturée à la société en question, le redressement est abandonné.

7- Primes d’assurance décès


Le redressement portant sur la charge en cause correspond à une assurance décès
imposée par l'établissement financier qui a financé un crédit-bail mobilier contracté
avec l'entreprise vérifiée.

Au regard des justificatifs produits, ce chef de redressement est abandonné.

8- Autres frais

a) Retrait GAB

Les frais correspondants, réintégrés par le service faute de justification, ont dans les
faits été justifiés, à l'exception de la location de véhicule, qui n'apparait pas dans les
pièces justificatives fournies.

Dans ce cas, le redressement y afférent est seul maintenu.

b) Retrait frais de mission__3__

Les pièces produites justifient l’engagement des frais de mission litigieux, pour le
montant remis en cause. Le redressement est donc abandonné.

c) Divers frais justifiés

Les frais justifiés doivent être admis en déduction, et le redressement correspondant


abandonné.

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d) Frais d'hôtel du DG

Le redressement était motivé par le défaut de justification. Ces frais ayant été
justifiés, le redressement correspondant est abandonné.

II- Retenues à la source sur les salaires

Conformément aux points ci-avant développés, il convient d'annuler la retenue à la


source déjà imposée au titre des salaires et compléments de salaires octroyés à
Messieurs __3__ et __4__, et Madame__6__.

Par ailleurs, la société ayant justifié du prêt accordé à Monsieur__3__, le


redressement correspondant est abandonné.

Ill- Contribution forfaitaire à la charge des employeurs

Les rappels de contribution liés aux points abandonnés précédemment sont annulés.

IV- Retenue BNC sur les acquisitions de logiciels

Vous contestez l'application de la retenue à la source sur l'acquisition de logiciel au


motif que la qualification de prestations de services n'est pas, comme le soutiennent
les vérificateurs, systématique, en matière de vente de logiciels. Dans votre cas, la
retenue à la source prévue à l'article 202.1 du code n'est donc pas d'application
automatique en ce qui concerne l’opération litigieuse.

Sur ce point, je relève que le service ne conteste pas que la vente de logiciels puisse
s’analyser en une prestation de services , quand ceux-ci ont fait l'objet d'adaptations
spécifiques, ou en livraisons de biens s'agissant de logiciels standards que
quiconque peut acquérir sur le marché. D'ailleurs, lorsque des logiciels standards
sont cédés sans support matériel, on se trouve en présence d'une prestation de
services.

100
A ce niveau d'analyse, je constate une divergence entre vous et les vérificateurs.
Ces derniers distinguent, en matière d’informatique, les concessions ou cessions de
droits qui constituent des prestations de services et les ventes de logiciels standards
qui constituent des livraisons de biens meubles corporels. A contrario, vous
considérez que toute l'opération d'acquisitions de logiciels a pour finalité la livraison
d'un bien meuble corporel.

De plus, vous soutenez que la retenue ne vous est pas applicable car, les logiciels
acquis sont destinés à être cédés dans le cadre de votre activité de fournisseur et
prestataire informatiques, et non à être utilisée par votre société en tant
qu’immobilisation.

Sur ce point, je rappelle que c'est l'article 202 du CGI qui traite de la retenue à la
source sur les prestations de services ou encore les droits de propriété industrielle,
l'article 156 traitant du champ d'application des bénéfices des professions non
commerciales.

Or, l'article 202 définit les opérations soumises à la retenue à la source, sans opérer
une quelconque distinction selon la destination et les modalités d'utilisation des
services ou droits soumis concernés.

Dès lors, la retenue est bien exigible, sur le fondement de l'article 202.1 du CGI.

Par conséquent, le redressement entrepris de ce chef est maintenu

En ce qui concerne la formation dispensée par la société __7__ et liée à l'acquisition


des logiciels, je rappelle que cette question a déjà fait l'objet d'une prise de position
publiée. En effet, dans une décision d'arbitrage n° 196 du 22 juin 2009, il avait été
indiqué que des prestations rendues dans le domaine de la formation sont
imposables au Sénégal, tant sur le fondement du Code général des Impôts que de
l'article 20 de la convention fiscale bilatérale permettant l'imposition au Sénégal des
redevances versées par une entreprise sénégalaise le terme redevances incluant
notamment « les rémunérations relatives à l'utilisation d'un brevet, d'une marque de
fabrique ou de commerce, d'un dessin ou d'un modèle, d'un plan, d'une formule ou

101
d'un procédé secrets , ainsi que celles concernant les informations ayant trait à une
expérience acquise dans le domaine industriel, commercial ou scientifique ».

Ainsi, le redressement est confirmé sur ce point.

V- TVA pour compte


a) Sur acquisition de logiciel

Eu égard aux explications précédentes concernant l'exigibilité de la retenue à la


source, la TVA pour compte est due, la prestation de services étant utilisée au
Sénégal.

Par conséquent, le redressement est confirmé.

b) Prestations de la société __8__

En application de l'article 357 du CGI, la prestation de services rendue par la société


domiciliée au Mali à un client établi dans ce même pays est imposable au Sénégal
dès lors que votre société, pour le compte de qui le service a été rendu, y est établie.

Par conséquent, le redressement est confirmé.

c) Prestations de la société __9__

Pour les motifs identiques à ceux développés au point b) ci-avant, l'opération est
imposable au Sénégal, et la TVA y est donc due ; le rappel est confirmé.

d) Prestations de location de véhicules automobiles__10__

La location d'un véhicule automobile en France non utilisée au Sénégal n’est pas
imposable au Sénégal.

Par conséquent, le redressement est abandonné.

102
Veuillez croire, Monsieur le Directeur général, à l'assurance de ma considération
distinguée.

Ampliation : DME

103
N°1071 MEFP/DGID/DLEC/BCTX du 22 NOVEMBRE 2017

Objet : votre recours hiérarchique

Référence : _________

Monsieur Gérant,

Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi, par voie de recours hiérarchique, du
contentieux qui oppose votre société au Centre des Grandes Entreprises (CGE)
consécutivement à un contrôle sur pièces.

En effet, le service réclame à votre société la taxe sur la valeur ajoutée sur les
revenus de valeurs d'Etat. Vous rejetez le redressement en soulignant, d'une part, le
fait que les mêmes revenus acquis par les banques échappent à toute taxation
indirecte et qu'il y aurait une discrimination préjudiciable aux entreprises
d'assurances si les mêmes revenus étaient recherchés, entre leurs mains, au
paiement de la TVA. D'autre part, vous réfutez le redressement au motif, entre
autres, que les revenus de valeurs mobilières ne sont pas assujettis à la TVA

En retour, je rappelle que, d'un côté, les choix de politique fiscale sont à la discrétion
de l'autorité politique. Aussi, le choix de la matière imposable et des bases
d'imposition est-il une prérogative régalienne exercée par le législateur et ne laisse
donc place à aucune revendication pour un traitement comparatif et égalitaire avec
d'autres secteurs d'activités ni, par ricochet, à une contestation fondée sur un
ressenti de discrimination qui en découlerait.

D'un autre côté, vous soutenez que les revenus d'obligation ne sont pas assujettis à
la taxe sur la valeur ajoutée. Or, aux termes des dispositions combinées des articles
352, et 356 de la loi n° 2012-31 du 31-12-2012 portant Code général des Impôts,
"sont soumises à la taxe sur la valeur ajoutée les prestations de services effectuées
par un assujetti agissant en tant que tel..." c'est-à-dire « toute personne qui exerce
de manière indépendante et quel qu'en soit le lieu, une activité économique ou
opérations annexes quels que soient les buts poursuivis ou les résultats obtenus. A

104
la lumière de ces dispositions, il apparaît que les revenus d'obligations sont compris
dans le champ d'application de la TVA.

En outre, aucune disposition portant exonération expresse de TVA de ces opérations


n'est prévue par l'article 361 de la loi 2012-31 précitée ainsi que le soutiennent, à
juste titre, mes services.

Au demeurant, dans la mesure où la TVA réclamée à la société ____ aurait dû être


précomptée par l'Etat qui en est, à la fois, le redevable réel et légal, elle ne peut être
réclamée au contribuable.

En conséquence, les redressements sont abandonnés.

Veuillez croire, Monsieur le Gérant, à l'assurance de ma considération distinguée.

Ampliation : DGE

105
N°1072 MEFP/DGID/DLCI/BCTX DU 22 NOVEMBRE 2017

Objet : votre recours hiérarchique

Référence : _________

Monsieur le Gérant,

Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi, par voie de recours hiérarchique, du
contentieux qui oppose votre société au Centre des Services fiscaux de Dakar
Plateau.

Le contentieux procède d'un contrôle sur pièces à l'issue duquel des redressements
sont effectués en matière d'impôt sur les sociétés (IS) au titre de l'exercice 2014. En
effet, les services dudit centre vous reprochent d’avoir comptabilisé en stock des
matières premières et autres approvisionnements en valeur négative.

Vous remettez en cause les rappels de droits car ils ne prennent pas en compte la
réalité de vos écritures comptables transposées dans vos états financiers. Vous
soutenez que c'est une erreur d'imputation comptable qui justifie l'inscription dans la
rubrique « Matières premières et autres approvisionnements » de l'actif du bilan de
2014 de ce montant comme variation de stocks pour une valeur négative. Vous
expliquez que les montants en cause concernent la valeur des matériaux,
équipements et matériels de forages acquis en 2013 et 2014 auprès de vos
fournisseurs étrangers à régulariser.

A l'appui de votre recours, vous avez joint les états financiers de l'exercice 2013 dans
lesquels toutes les rectifications des erreurs d'écritures et d'imputation comptables
ont été réalisées.

En retour, je relève que dans les états financiers dûment déposés auprès dudit
centre le 29 septembre 2015, vous avez inscrit le stock, dans la rubrique « Matières
premières et autres approvisionnements », en valeur négative.

106
Je précise, par ailleurs, que le compte stocks est un compte de bilan, il reprend à
l'ouverture le solde de l'exercice précédent, c'est-à-dire la valeur des stocks à la
clôture de l'exercice 2013.

Ce solde équivaut à la valeur des stocks à la clôture de l'exercice courant de sorte


que sa variation contribue au résultat avec le virement en fin d'exercice du
solde du compte « Variation des stocks » au compte de résultat. Les stocks de fin
d'exercice représentant un élément du patrimoine de l'entreprise, c'est pourquoi ils
apparaissent à l'actif de votre bilan.

A ce titre, je rappelle que vous sont opposables vos déclarations d'impôt, de droit, de
taxe, ou de redevance conformément aux dispositions de l'article 622 de la loi n°
2012-31 du 31 décembre 2012, modifiée portant Code général des Impôts (CGI).

En l'espèce, vous avez procédé aux rectifications de vos états financiers après
réception de la notification de redressements pour tenir compte des griefs soulevés
par le centre. Or, l'article 626-I du CGI prévoit que « Le contribuable qui constate une
omission, une erreur ou une insuffisance sur ses déclarations ou documents déposés
auprès du service des impôts procède aux rectifications par le dépôt d'une
déclaration rectificative ou complémentaire, avant la réception d'un procès-verbal ou
d'une notification de redressement ou de taxation d'office ».

Toutefois, s'il est vrai que les rectifications d'erreurs sont admises, dans le principe,
les dispositions de l'article 626-I précité prennent bien soin de les cantonner à celles
opérées avant le déclenchement d'une procédure de redressement ou
l'établissement d'un procès-verbal motivé par les erreurs en cause.

A contrario, lorsqu'il est relevé des incohérences ou des irrégularités dans les
déclarations déposées par le contribuable et que sur la foi de celles-ci
l'Administration entreprend de les régulariser, aucune rectification opérée, a
posteriori de cette régularisation, ne peut être opposée à cette dernière.

Par conséquent, le redressement est confirmé.

107
Veuillez croire, Monsieur le Gérant, à l'assurance de ma considération distinguée.

Ampliations : DRD (CSF Dakar Plateau)

108
N°1074 MEFP/DGID/DLCI/BCTX DU 22 NOVEMBRE 2017

Objet : votre recours hiérarchique

Référence : _________

Monsieur le Gérant,

Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi, par voie de recours hiérarchique, du
contentieux qui oppose votre société au Centre des Grandes Entreprises (CGE).

Le contentieux procède d'un contrôle sur pièces à l'issue duquel des redressements
sont effectués en matière d'impôt sur les sociétés (IS) au titre de l'exercice 2014. En
effet, les services dudit centre vous reprochent d'avoir passé en pertes des créances
détenues sur l'Etat du Sénégal consistant en des crédits non remboursés par ce
dernier à travers des subventions.

Le service estime, en effet, que les créances que l’____détient sur l'Etat ne sont pas
susceptibles de non-paiement définitif car le risque de défaillance de ce dernier n'est
pas, au regard des circonstances de l'espèce, objectivement établi. Aussi, les
vérificateurs estiment-ils qu'en lieu et place des pertes, votre société aurait dû passer
des provisions conformément à l'article 11.1 de la loi n° 2012-31 du 31 décembre
2012, modifiée, portant Code général des impôts.

Vous remettez en cause les rappels de droits opérés aux motifs que les pertes
comptabilisées sont déductibles au même titre que les provisions et que le résultat
aurait été le même.

En retour, il convient de noter que les pertes ne sont déductibles qu'à la double
condition d'être définitives et de se traduire par une diminution de l'actif net. Or, dès
lors qu'il est possible de voir l'Etat, à un moment ou à un autre, honorer ses dettes
envers l'____, il ne peut être retenu que les créances en question sont perdues.

Par conséquent, le redressement est confirmé.

109
Veuillez croire, Monsieur le Gérant, à l'assurance de ma considération distinguée

Ampliation : DGE

110
N°1075 MEFP/DGID/DLCI/BLF DU 22 NOVEMBRE 2017

Objet : votre demande de précision

Référence : _________

Monsieur le Directeur général,

Par lettre visée en référence, vous sollicitez mon éclairage sur l'interprétation de
l'article 252 de la loi 2012-31 du 31 décembre 2012, modifiée, portant code général
des impôts. Vous souhaitez savoir le mode de détermination ainsi que les règles
d'imputation, sur le résultat imposable, du crédit d'impôt prévu par ladite disposition.
Vous voulez notamment avoir des précisions sur le montant des déductions autorisé
pour un programme d'investissement relatif à l'extension d'une entreprise située hors
de la région de Dakar, d'une part, et, d'autre part, le nombre d'exercices fiscaux sur
lesquels peuvent s'étaler ces déductions.

L'examen des pièces annexées à votre requête a permis de constater que votre
société est agréée au code des investissements pour son projet d'extension, à
Mbane (région de Saint Louis), suivant lettres n° ______ du _____ 2014 et n° _____
du _____ 2016.

En réponse, je vous fais noter, que le bénéfice de crédit d'impôt pour investissement
est subordonné aux conditions prévues par les dispositions de la loi n° 2012-31 du
31 décembre 2012, modifiée, portant code général des impôts et, celles de la
circulaire ministérielle n° 00153 du 11 mai 2004, relatives au régime de suspension
de la TVA et au crédit d'impôt pour investissement.

D'abord, les articles 249 et 250 de la loi ci-dessus, indiquent qu'un montant égal au
moins à cent (1OO) millions doit être investi pour la création ou l'extension
d'établissement dans des secteurs d'activités précis.
Ensuite, conformément à la circulaire précitée, les entreprises agréées au régime du
code des investissements doivent informer le Directeur général des Impôts et des
Domaines par écrit. La lettre doit comprendre :

111
- la copie de la lettre d'agrément dûment signée par le Ministre chargé des finances,
- la liste du matériel et des services agréés,
- les justificatifs de règlements effectifs.

Le Directeur général des Impôts et des Domaines notifie au contribuable, dans un


délai de trois mois, sa décision comportant le montant exact des investissements
admis et le crédit correspondant. Cette décision peut faire l'objet de recours, par le
contribuable, auprès du Ministre chargé des finances dans les quinze jours.
Par ailleurs, en ce qui concerne la détermination du crédit d’impôt, je vous rappelle
qu'aux termes des dispositions de l'article 252 de la loi précitée, « pour l'entreprise
nouvelle, le montant des déductions autorisées est fixé à 40 % du montant des
investissements. Il est cependant plafonné à 50 % du bénéfice imposable.

Concernant l'investissement relatif à l'extension, le montant des déductions


autorisées est fixé à 30 % du montant des investissements plafonné à 50 % du
bénéfice imposable.

Le plafond de déduction est porté à 70 % du bénéfice imposable, si l'entreprise


nouvelle ou en extension est implantée dans une région autre que Dakar ».

Enfin, s’agissant des règles d'imputation du crédit d'impôt sur le résultat imposable,
la même disposition indique que « dans tous les cas, la déduction du crédit d'impôt
peut s'étaler sur cinq (5) exercices fiscaux successifs à compter de l'année suivant la
clôture du programme d'investissements. Toutefois, pour les entreprises qui réalisent
un investissement d'un montant excédant 250 milliards, la durée est portée à dix (10)
exercices.

Le reliquat du crédit d'impôt qui n'a pu être imputé durant la période devient caduc ».

Sous ce rapport, lorsque toutes les conditions sus-évoquées sont remplies, la société
« ____ » agréée au Code des investissements pour son projet d’extension à Saint-
Louis, pourra faire valoir, sur cinq (5) exercices fiscaux suivants la réalisation dudit
programme, son droit au bénéfice des avantages prévus par les dispositions de
l’articles 252 du code général de impôts, tout en respectant une double limitation.

112
D’une part, le montant à déduire est fixé à 30% du montant des investissements et,
d’autre part, il ne peut excéder 70% du bénéfice imposable.

Veuillez croire, Monsieur le Directeur général, à l’assurance de ma considération


distinguée.

113
N°1082 MEFP/DGID/DLCI/BLF DU 27 NOVEMBRE 2017

Objet : votre demande de précision

Référence : _________

Madame,

Par lettre visée en référence, vous sollicitez mon éclairage sur l'interprétation des
dispositions de l'article 183 de la loi n° 2012-31 du 31 décembre 2012, modifiée,
portant code général des impôts.

Vous précisez que votre employeur, à savoir la société « __1__ » domiciliée à Dubaï
a contracté avec une autre société, dénommée « __2__ » basée à Chypre, qui est
chargée de vous verser votre salaire par virement bancaire tout en procédant à la
retenue de l'impôt dont vous êtes redevable.

Pour les besoins de la déclaration des sommes retenues, la société chypriote a fait
appel à une société sénégalaise qui est simplement chargée du reversement auprès
de l'administration fiscale, des montants qu'elle reçoit. Vous voulez ainsi savoir si la
société sénégalaise, qui n'a pas signé de contrat avec vous, peut se charger
légalement du reversement de vos impôts.

En réponse, je vous rappelle qu'aux termes des dispositions de l'article 183 de la loi
précitée, l'obligation déclarative incombe à l'employeur lorsqu'il est établi au Sénégal,
à l'employé domicilié au Sénégal, dans le cas où son employeur est hors du Sénégal
ou à toutes autres personnes établies au Sénégal et chargées de payer des salaires
pour le compte d'un employeur domicilié hors du Sénégal.

En l'espèce, votre salaire est payé par une société domiciliée à Chypre.
Conformément aux dispositions de l'article 183 ci-dessus cité, « les contribuables
domiciliés au Sénégal qui reçoivent de particuliers, sociétés ou collectivités publiques
et privées domiciliés ou établis hors du Sénégal des traitements , soldes, indemnités,
émoluments, salaires, sont tenus de calculer eux-mêmes l'impôt afférent aux

114
sommes qui leur sont payées, majorées des avantages en nature, et de verser le
montant de cet impôt à la caisse du comptable public compétent du lieu de leur
domicile , dans les conditions et délais fixés (...) par les articles 184 et 185 ».

Il apparaît ainsi que la loi fiscale ne fait pas obligation à un intermédiaire, différent de
celui qui paie les salaires, de reverser l'impôt dû. Par ailleurs, je vous fais noter qu'en
cas de manquement, l'Administration fiscale ne peut s'adresser qu'au redevable légal
pour réclamer les droits dus et appliquer éventuellement des amendes ou pénalités.

En conséquence, considérant que votre salaire est payé par la société « __1__ »
basée à Chypre, sur ordre de votre employeur, il vous revient personnellement
d'effectuer vos propres déclarations. Je vous invite ainsi à vous rapprocher du
service des impôts compétents pour les formalités requises.

Veuillez agréer, Madame, l'assurance de ma considération distinguée.

115
N°1090 MEFP/DGID/DLCI/BCTX du 29 NOVEMBRE 2017

Objet : votre recours hiérarchique

Référence : _________

Monsieur le Gérant,

Par lettre visée en référence, vous m'avez saisi, par voie de recours hiérarchique, du
contentieux qui oppose votre société au Centre des Grandes Entreprises (CGE)
consécutivement à un contrôle sur pièces.

En effet, le service réclame à votre société l'impôt sur les sociétés suite à une
réintégration des provisions sur dépréciation de titres de placement et la taxe sur la
valeur ajoutée sur les revenus de valeurs d'Etat.

1- Provisions sur titres de placement


Le bureau de contrôle du centre des grandes entreprises a procédé à la réintégration
des provisions constatées pour dépréciation des titres de placement au motif que le
relevé prévu à l'article 31-4 de la loi 2012-31 du 31 décembre 2012 portant Code
général des impôts du Sénégal (CGI) n'a pas été joint à la déclaration de résultats.

Vous contestez le redressement en déclinant la nature des provisions incriminées,


les raisons de leur constatation et les modalités de leur détermination, dans une
annexe jointe à votre réponse à la notification de redressements.

Je rappelle que, conformément à l'article 11-1° de la loi 2012-31 précitée, les


provisions pour pertes et charges ne sont déductibles qu'à la condition qu'elles
figurent au relevé des provisions prévu à l'article 31 du Code général des impôts.
J'en donne acte au service.

Par ailleurs, l'article 613-13 du CGI prévoit que la violation de l'obligation de


production des documents prévus à l'article 31-4 ci-dessus cité doit être constatée
par procès-verbal et donner lieu à une amende dans les conditions fixées aux articles

116
666 et 667 du CGI. Cette amende n'étant pas exclusive du rejet de la déduction de
telles provisions.

Toutefois, la réintégration systématique et automatique de provisions pour défaut de


production du relevé prévu à l'article 31-4 fermerait la porte à toute prise en compte
des observations du contribuable ; quand bien même ce dernier produirait ledit
relevé, a postériori, ou justifierait de la régularité desdites provisions au regard des
règles fiscales, puisque l'infraction serait consommée dès la constatation de sa non
production.

Les services doivent donc, avant toute réintégration de provisions pour défaut de
production du relevé exigé, dresser un procès-verbal et fixer l'amende prévue aux
articles 666 et 667 précités, avec injonction, conformément à l'article 614-9 du Code
général des impôts, de produire le relevé qui n'a pas été joint aux états financiers.

Cette diligence n'ayant pas été observée, en l'espèce, le redressement est annulé.

2- Taxe sur la valeur ajoutée sur les revenus des valeurs d'Etat
Relativement à la TVA sur les revenus des valeurs d'Etat, vous rejetez le
redressement en soulignant, d'une part, le fait que les mêmes revenus acquis par les
banques échappent à toute taxation indirecte et qu'il y aurait une discrimination
préjudiciable aux entreprises d'assurances si les mêmes revenus étaient recherchés,
entre leurs mains, au paiement de la TVA. D'autre part, vous réfutez le redressement
au motif, entre autres, que les revenus de valeurs d'Etat ne sont pas assujettis à la
TVA.

En retour, je rappelle que, d'un côté, les choix de politique fiscale sont à la discrétion
de l'autorité politique. Aussi, le choix de la matière imposable et des bases
d'imposition est-il une prérogative régalienne exercée par le législateur et ne laisse
donc place à aucune revendication pour un traitement comparatif et égalitaire avec
d'autres secteurs d'activités ni, par ricochet, à une contestation fondée sur un
ressenti de discrimination qui en découlerait.

117
D'un autre côté, vous soutenez que les revenus d'obligation ne sont pas assujettis à
la taxe sur la valeur ajoutée. Or, aux termes des dispositions combinées des articles
352, et 356 de la loi n° 2012-31 du 31-12-2012 portant Code général des Impôts,
"sont soumises à la taxe sur la valeur ajoutée les prestations de services effectuées
par un assujetti agissant en tant que tel…" c'est-à-dire « toute personne qui exerce
de manière indépendante et quel qu'en soit le lieu, une activité économique ou
opérations annexes quels que soient les buts poursuivis ou les résultats obtenus. A
la lumière de ces dispositions, il apparaît que les revenus d'obligations sont compris
dans le champ d'application de la TVA.

En outre, aucune disposition portant exonération expresse de TVA de ces opérations


n'est prévue par l'article 361 de la loi 2012-31 précitée ainsi que le soutiennent, à
juste titre, mes services.

Au demeurant, dans la mesure où la TVA réclamée à la société ____ aurait dû être


précomptée par l'Etat qui en est, à la fois, le redevable réel et légal, elle ne peut être
réclamée au contribuable.

En conséquence, le redressement est annulé

Veuillez agréer, Monsieur le Gérant, l'assurance de ma considération distinguée.

Ampliations : DGE

118
N°1195 MEFP/DGID/DLCI/BL/F DU 22 DECEMBRE 2017

Objet : votre demande de précision

Référence : _________

Madame la Directrice,

Par lettre en date du 08 décembre 2017, vous sollicitez mon éclairage sur le régime
d’imposition des indemnités que votre entreprise envisage de verser à ses
employés suite à la décision de fermer définitivement l’usine de fabrication de____, à
compter du 31 décembre 2017.

Ainsi, dans le cadre d'un plan social, un protocole d’accord a été signé entre la
direction de ____ et le personnel représenté par ses délégués. Ledit protocole
prévoit les indemnités suivantes :

- indemnité de rupture ;
- indemnité de préavis ;
- allocation de congé ;
- prime annuelle ;
- appui retraite ;
- bonus de séparation.

En réponse, je vous rappelle qu'aux termes des dispositions de l'article 167 de la loi
n° 2012-31 du 31 décembre 2012, modifiée, portant code général des impôts, les
indemnités de licenciement , les indemnités légales de départ à la retraite et
les indemnités de décès ainsi que celles versées à la suite d'un départ négocié
consécutif à un plan social ou à une restructuration de l'entreprise considérée sont
affranchies de l'impôt.

Il résulte de l'analyse de ces dispositions que seules les indemnités spéciales


versées dans un tel cadre, et dont le montant est généralement fixé par un accord
cadre ou un protocole entre l'entreprise et le personnel, sont exonérées d'impôt.

119
Cependant, les indemnités autres que les indemnités de licenciement ou de départ à
la retraite que les salariés auraient perçus, s'ils n'étaient pas concernés par le départ
négocié, constituent des éléments de salaires à soumettre à l'impôt sur le revenu.

Sous ce rapport, je vous fais noter que l'indemnité de rupture, l'appui retraite et le
bonus de séparation complémentaire sont exonérés d'impôt sur le revenu dans la
mesure où elles se justifient par le plan social.

En revanche, l'indemnité de préavis, l'allocation de congé et la prime annuelle, qui ne


sont pas forcément liées à la restructuration de l'entreprise, sont imposables.

Veuillez croire, Madame la Directrice, à l'assurance de ma considération distinguée.

120
N°1200 MEFP/DGID DU 27 DECEMBRE 2017

Objet : votre recours hiérarchique

Référence : _________

Monsieur le Directeur général,

Par lettre citée en référencée, vous sollicitez, par le biais de votre conseil fiscal, mon
arbitrage relativement à une procédure contentieuse qui vous oppose à mes
services, suite à un redressement opéré par le centre des services fiscaux (CSF) de
Ngor-Almadies dans le cadre d'un contrôle sur pièces ayant abouti à l'établissement
de titres de perception relatifs à la retenue sur les Bénéfices Non Commerciaux
(BNC) et à la Contribution des Patentes.

En fait, le CSF de Ngor-Almadies vous reproche de ne pas avoir soumis à la retenue


visée certaines rémunérations versées à vos prestataires établis au Mali et en Côte
d’ivoire.

Pour la patente, il vous est reproché une minoration de la base de calcul du fait de la
non prise en compte des matériels loués pour les besoins de l'exploitation.

En matière de retenue sur les Bénéfices Non Commerciaux (BNC)

Les rémunérations versées à vos prestataires __1__ établi au Mali et __2__ basé en
Côte d’ivoire ont été recherchées en paiement de la retenue visée en rubrique sur le
fondement des dispositions combinées des articles 156 et 202 du CGI et 13 du
Règlement n° 08/2008/CM/UEMOA portant adoption des règles visant à éviter la
double imposition au sein de l'UEMOA et des règles d'assistance en matière fiscale.
Lesdits articles soumettent à la retenue les redevances ; lesquelles désignent « les
rémunérations de toute nature payées pour l’usage ou la concession de l’usage d'un
droit d'auteur sur une œuvre littéraire, artistique ou scientifique , y compris les films
cinématographiques ou les films et enregistrements utilisés pour les émissions
radiophoniques ou télévisées ou les transmissions par satellite, câble, fibres optiques
ou technologies similaires utilisés pour les transmissions destinées au public, les
bandes magnétiques, les disquettes ou disques laser (logiciel), d'un brevet, d'une

121
marque de fabrique ou de commerce, d'un dessin ou d'un modèle, d'un plan, d' une
formule ou d'un procédé secret ainsi que pour l'usage ou la concession de l'usage d'
un équipement industriel, commercial ou scientifique et pour des informations ayant
trait à une expérience acquise dans le domaine industriel, commercial, agricole ou
scientifique.

Il ressort de ces dispositions que les prestations recherchées en paiement de la


retenue BNC sont celles qui emportent un transfert de savoir-faire. Or, les prestations
d’intermédiation qui appellent des rémunérations sous forme de commissions et
courtages sur ventes n'emportent aucun transfert de savoir-faire et sont donc traitées
sous le sceau des dispositions de l'article 22 du Règlement susvisé.

En conséquence de tout ce qui précède, les redressements entrepris en matière de


BNC sont annulés.

En matière de contribution des patentes

A la faute qui vous a été reprochée de ne pas avoir soumis les locations de matériels
et d'engins, vous avez répondu en rappelant certaines dispositions de l'article 330 du
CGI et en avançant un argumentaire excipant du défaut d'une ligne sur la déclaration
de patente prévue pour abriter les matériels et engins concernés. Vous rajoutez que
ces matériels et engins devraient être imposés au loueur et non pas aux utilisateurs
que vous êtes.

En retour, je vous renvoie au 6ème alinéa de l'article 330 du CGI qui dispose que « le
droit proportionnel pour les usines et établissements industriels est calculé sur la
valeur locative de ces établissements pris dans leur ensemble, munis de tous les
moyens matériels de production, par voie d'appréciation directe dans les conditions
définies par arrêté du Ministre chargé des finances ».

Ces dispositions étayent la position du service à soumettre à l’impôt visé les


matériels et engins à l'exclusion du matériel de transport comme j’ai eu à le rappeler
dans ma lettre n° 047/LEG1 du 13 janvier 1993.

Pour ce qui est de votre argument relatif à l'absence d'une ligne où ranger ces loyers,
je vous prie de noter que la valeur locative du matériel et outillage mobile est bien

122
prévue sur la déclaration de patente et c'est là qu'il faut renseigner les loyers
supportés à cet effet.

En conséquence, les redressements en matière de patente sont confirmés sous


réserve de la non inclusion dans la base d'imposition du matériel de transport.

Veuillez croire, Monsieur le Directeur général, l’expression de ma parfaite


considération.

Ampliation : CSF de Ngor-Almadies

123

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