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Comme à t = 0, v 0 = v 0. e x , il vient C1 = v0 et C2 = C3 = 0.


MOUVEMENTS DE PARTICULES CHARGEES
vx = v0 x = v0.t + C’1
DANS LES CHAMPS ELECTRIQUE ET MAGNETIQUE q.E 0 q.E 0 2
⇔ v( M ) vy = .t ⇔ OM y= .t + C’2
m 2m
vz = 0 z = C’3

I- Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique uniforme  


Comme à t = 0, OM 0 = 0 , il vient C’1 = C’2 = C’3 = 0.
1- Equation du mouvement
On considère une particule chargée M, de charge q et de masse m, supposée ponctuelle se x = v0.t
déplaçant entre deux plaques aux bornes desquelles est appliqué une ddp UAB = VA – VB >
 q.E0 2
⇔ OM y= .t
0. 2m
On étudie le mouvement de la particule chargée dans le référentiel du laboratoire supposé z=0
galiléen.
On en déduit l’équation cartésienne de la trajectoire :
2
q.E0  x 

On pose v0 = v0.ex le vecteur vitesse initiale de la

y = .  : parabole tournant sa concavité vers le bas pour q > 0 et vers le haut pour q
particule, la distance entre les deux plaques et l leur y 2m  v0 
largeur. < 0.

Le champ électrique uniforme E 0 régnant entre les VB
deux plaques est alors donné par la relation : 
  dV 
 F
E 0 = −grad V ⇔ E 0 = − .ey
O
2- Etude de la déviation électrique y
dy
 v0 x La déviation électrique au point P de la
Soit en notant le champ E 0 = E0 .ey , il vient :  
F trajectoire est donnée par l’angle θ entre la P
dV = - E0.dy ⇔ VA – VB = - E0.(yA – yB) E0
tangente à la trajectoire en P et la direction de
U VA > VB
⇔ E0 = AB la vitesse initiale, ici la direction (Ox).
a
Trajectoire pour q > 0 On utilise que la tangente en un point d’une E0
Trajectoire pour q < 0 parabole d’extremum à l’origine vient couper θ
O
l’axe des abscisses en X/2. On en déduit : X/2 X x
On retrouve ainsi que le champ électrostatique est dirigé suivant les potentiels v0
décroissants. Y q.E0
tan θ = = .X
X / 2 m.v02
La particule chargée est ainsi soumise :
On constate ainsi que la déviation électrique augmente avec l’abscisse (propriété de la
 
- à son poids P = m.g ;
 
- à la force électrique F = q.E0 parabole).
De plus θ augmente avec E0 et décroît avec la masse et le carré de la vitesse v02 .
En prenant l’exemple d’un proton (q = e = 1,6.10-19 C, m = 1,67.10-27 kg) dans un champ
électrique d’intensité E0 = 104 V.m-1, on déduit :

P = 1,64.10 −26 N   3- Etude énergétique
⇒ P << F : on peut négliger le poids devant la force électrique
Le système n’est ici soumis qu’à la force électrique conservative. Son énergie mécanique se

F = 1,6.10 −15 N
conserve donc.
On peut ainsi écrire :
On applique le principe fondamental de la dynamique à la particule : 1
Em = Ec + Ep = .m.v 2 ( P ) + q.V(P) + V0 = cste
2
0 vx = C1 Ainsi entre les instants t = 0 et t, on a :
   q.E0 q.E0 1 1
m.γ ( M ) = F ⇔ γ ( M ) ⇔ v( M ) vy = .t + C2 .m.v02 + q.V(O) = .m.v 2 ( P ) + q.V(P)
m m 2 2
0 vz = C3 or, V(P) – V(O) = - E0.y , ce qui permet de déduire :
2.q.E0
v2(P) = v02 + .y
m

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II- Mouvement d’une particule chargée dans un champ magnétique uniforme
4- Cas particulier : champ électrique colinéaire à la vitesse initiale

Dans le cas où le champ électrique est colinéaire à la vitesse initiale ( v0 = v0ey ) , on peut 1- Présentation du système
Dans tout ce qui suit on envisagera l’étude de la trajectoire d’une particule chargée de
rapidement déduire, en utilisant le théorème de l’énergie mécanique (ou de l’énergie 
charge q et de masse m dans le champ magnétique uniforme et constant B = B0 .e z .

cinétique):
Em(A) = Em(B) On étudie le mouvement de la particule chargée dans le référentiel du laboratoire supposé
1 1 galiléen.
⇔ q.VA + .m.v02 = .m.v12 + q.VB
2 2 La particule chargée est ainsi soumise :
 
2.q - à son poids P = m.g ;
⇔ v12 = v02 + (VA -VB) >0 pour {q>0 et VA >VB} ou {q<0 et VA <VB}
m 
- à la force magnétique de Lorentz F = q.v ∧ B


y y
En prenant l’exemple d’un proton (q = e = 1,6.10-19 C, m = 1,67.10-27 kg) dans un champ
magnétique d’intensité B0 = 10-2 T, animé d’une vitesse v = 104 m.s-1 on déduit les ordres
E0 E0
de grandeur :

P = 1,64.10 −26 N
O O  ⇒ P << F : on peut négliger le poids devant la force magnétique
F = 1,6.10 −17 N
 
v0 F x v0 F x

VB VB 2- Etude du mouvement
On se place dans le système de coordonnées cartésien dans le repère (O, e x , e y , e z ) .
  
VA > VB : accélération des particules q>0 VA < VB : accélération des particules q<0
A t = 0, la particule chargée est en O avec une vitesse initiale v 0 .

Le principe fondamental de la dynamique conduit aux équations horaires :
•• q.E0 • q.E0 q.E Mouvement uniforme :
y = .t + v0 ⇒ y = 0 .t2 + v0.t
⇒ y =
m m 2m Calculons la puissance de la force de Lorentz exercée sur une particule de charge q, animée
Le mouvement de la particule chargée est alors rectiligne, uniformément accéléré (déviation 
d’une vitesse v dans un champ magnétique uniforme B 0 :

électrique nulle).
P( F ) =
   
F.v = (q.v ∧ B0 ).v = 0 car F ⊥ v
  

5- Principales applications La force de Lorentz ne travaille donc pas et en appliquant le théorème de la puissance
D’après les calculs précédents, l’action d’un champ électrique sur une particule chargée cinétique on en déduit :
permet :
- de dévier la particule chargée (oscilloscope cathodique…) ; dEc
P( F ) = 0 ⇔ L’énergie cinétique de la particule chargée est une constante

=
- d’accélérer la particule chargée (accélérateur linéaire de particule). dt

⇔ v = norme de la vitesse de la particule chargée est une constante

⇔ le mouvement est uniforme.

L’action d’un champ magnétique n’est pas une modification de la norme de la vitesse mais
une déviation de la trajectoire de celle-ci.
On retrouve cette action dans différentes applications telles que :
Le spectromètre de masse, le cyclotron…

Principe fondamental de la dynamique :


On écrit les vecteur vitesse et accélération du point M caractérisant la position de la
charge à un instant par :
dv( M )

dvx  dvy  dvz 
v( M ) = vx .ex + vy .ey +vz .ez et γ ( M ) = = .ex + .ey + .ez
    
dt dt dt dt
Appliquant le principe fondamental de la dynamique à la particule chargée dans le
référentiel du laboratoire supposé galiléen, il vient :

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v0
dvx m. dvx = q.B0.vy (1) Comme à t = 0, on a : x(0) = y(0) = 0, on peut en déduire : a’ = 0 et b’ = - ε .
vx 0 dt ωc
dt
dvy m. dvy = - q.B0.vx (2) Finalement :

m.γ ( M ) = F ⇔ m.

= q. vy ∧ 0 ⇔ dt v0
dt x(t) = .sin(ωc.t)
dvz m. dvz = 0 (3) ωc
dt
dt vz B0 v
y(t) = ε. 0 .[cos(ωc.t) –1]
ωc

y
a) Cas où la vitesse initiale est orthogonale au champ magnétique On peut également écrire l’équation
On pose la vitesse initiale v0 = v0 .ex ⊥ B0 . cartésienne :

2 2
On en déduit :  v  v  C- q<0
dz
x2 +  y + ε . 0  =  0 
(3) ⇔ vz = cste = vz(0) = 0, ainsi : = 0 ⇔ z(t) = cste = z(0) = 0  ωc   ωc 
dt
On reconnaît alors plus facilement une
v 0 = v 0 .e x
 
Le mouvement de la particule chargée s’effectue dans le plan (O, e x , e y ) .
 
v
trajectoire circulaire de centre C (0, ε 0 ) et x
ωc
q.B0
On pose ωc = la constante positive appelée pulsation cyclotron. v0 m.v0
m de rayon Rc = = (voir graphiques ci- C+
ωc q .B0
On pose ε la grandeur telle que : ε = +1 si q > 0 q>0
ε = -1 si q < 0 contre).
En dérivant l’équation (2) puis en utilisant l’équation (1), il vient :
d 2 vy dvx
= - ωc. =- ωc2.vy Dans le cas où la vitesse initiale est orthogonale au champ magnétique
dt 2 dt
uniforme ( v0 = v0 .ex ⊥ B0 ), le mouvement de la particule chargée est circulaire


La composante de la vitesse sur l’axe des ordonnées est ainsi donnée par une équation dans un plan orthogonal à B0 et passant par la position initiale de la particule.
différentielle du second ordre, homogène, linéaire à coefficients constants. La solution
générale de cette équation différentielle s’écrit :
vy(t) = a.cos(ωc.t) + b.sin(ωc.t)
b) Cas où la vitesse initiale n’est pas orthogonale au champ magnétique (hors
Comme à t = 0, on a : vy(0) = 0, on peut en déduire : a = 0 : programme)
vy(t) = b.sin( ωc.t) La particule chargée est toujours en O à l’instant initial.
La vitesse initiale admet maintenant une composante suivant l’axe (z’z) du champ
magnétique. On écrit par exemple : v0 = v0 .cos α.ex + v0 .sin α.ez où α est l’angle (ex , v0 ) . L’axe
    

En reprenant l’équation (2) , on déduit l’expression générale de la composante de la vitesse des ordonnées, dirigé par le vecteur unitaire ey est choisi pour que la base (O, ex , ey , ez ) soit

sur l’axe des abscisses vx(t) : orthonormée directe.
dvy −1 dv −1 On déduit de (3):
m. = - q.B0.vx ⇔ vx(t) = . y = . b. ωc.cos( ωc.t) = - ε. b.cos(ωc.t)
dt ε .ωc dt ε .ωc dvz
m. = 0 ⇔ vz = cste = vz(0) = v0.sin ⇔ z(t) = v0.sin .t + c.
Comme à t = 0, on a : vx(0) = v0, on peut en déduire : v0 = − εb ⇔ b =- ε.v0 dt
On a ainsi les composantes de la vitesse : Comme z(0) = 0, on en déduit :

vx(t) = v0.cos(ωc.t) z(t) = v0.sin .t


vy(t) =- ε.v0.sin(ω c.t) Le mouvement de la particule chargée n’est plus dans le plan (O, e x , e y )
 

En intégrant chacune de ces équations, on obtient les équations horaires :


Le reste du calcul est analogue à la partie précédente en remplaçant dans les expressions
v0 de la vitesse et de la position v0 par v0.cos α . On peut ainsi écrire :
x(t) = .sin(ωc.t) + a’
ωc v0 .cos α
x(t) = .sin( c.t)
v0 ωc
y(t) = ε . .cos(ωc.t) + b’ vx(t) = v0.cosα.cos(ωc.t)
ωc v0 .cos α
vy(t) =- εv0.cosα.sin(ωc.t) y(t) = ε . .[cos(ωc.t) –1]
ωc

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Le mouvement de la particule chargée peut alors être interprété comme la conjugaison :
- du mouvement de rotation sur la trajectoire circulaire établie à la partie précédente,
v0 .cos α v0 .cos α m.v0 .cos α
centre C (0, ε. ) et rayon Rc = =
ωc ωc q .B0
- d’un mouvement de translation rectiligne uniforme suivant la direction (z’z) du
champ magnétique à la vitesse v0.sinα
La trajectoire résultante est une hélice circulaire, à pas constant (voir graphique ci-
dessous).

Charge positive (q>0) Charge négative (q<0)

Remarque : il est possible de déterminer les équations horaires du mouvement de la


particule chargée dans un champ magnétique uniforme en utilisant les nombres complexes.
On pose alors :

ζ = x + j.y et χ = vx +j.vy =
dt
En combinant les équations (1) et (2), il vient :

(1) + j.(2) : = − j.ε .ωc .χ
dt
L’équation différentielle obtenue peut être résolue pour trouver χ puis ζ et enfin
x(t)=Re(ζ) et y(t) = Im(ζ).

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