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Master Bioactifs, Santé et Environnement

RAPPORT DES TRAVAUX PRATIQUES DE LA


SPECTROSCOPIE ATOMIQUE D’ABSORPTION
ET D’EMISSION

 Encadre par :
 Réalise par :

Année universitaire : 2021/2022


Introduction générale :
La spectroscopie est un vaste domaine regroupant plusieurs sousdisciplines qui peuvent être
classées selon le type de matrice analysée. Cette présentation se concentrera sur la première
catégorie.

Dans notre rapport on va se concentrer sur la spectroscopie atomique.


La spectroscopie atomique est une technique d’analyse spectrale qui étudie les absorptions
ou les émissions de lumière par l'atome libre. Les éléments inorganiques (métaux et non
métaux) contenus dans un échantillon sont identifiés et quantifiés grâce à leur spectre
atomique. Ceci n’est réalisable qu’à la condition qu’une partie significative de l’échantillon
moléculaire, solide ou liquide, soit transformé en gaz atomique (vaporisation et
atomisation).

Spectroscopie atomique d’absorption

1.Principe   :
La spectrométrie d’absorption atomique (SAA) est une des méthodes la plus répandues
pour l’analyse minérale des éléments en solution.
Elle permet de quantifier les éléments métalliques en solutions. Chaque élément a un
nombre spécifique d’électrons associés à son noyau. La configuration orbitale normale et la
plus stable des électrons est appelée état de base. Lorsque qu’une énergie est fournie à un
atome, ce dernier l’absorbe et adopte une configuration électronique appelée état
d’excitation. Cet état est instable et l’atome retourne immédiatement à son état de base
libérant ainsi une énergie lumineuse. Lors du procédé d’absorption atomique l’énergie
fournie à l’atome provient d’une source lumineuse appelée lampe à cathode creuse. L’atome

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dans son état de base absorbe l’énergie lumineuse à une longueur d’onde spécifique et
passe à un état d’excitation. Un détecteur mesure la quantité de lumière absorbée et un
signal électronique est produit en fonction de l’intensité lumineuse. Ce signal est traité et la
quantité d’analyte dans l’échantillon est déterminée en fonction de l’absorbance mesurée.
Le contact entre les atomes et la source lumineuse est assuré par la cellule d’absorption. La
cellule d’absorption est en fait une flamme générée par la combustion d’acétylène en
présence d’oxygène. L’échantillon à analyser est aspiré par l’appareil et transformé en
aérosol. La flamme atomise ensuite les éléments contenus dans l’aérosol et les place en
travers du faisceau de la lampe à cathode creuse. La lampe à cathode creuse émet le spectre
lumineux spécifique à l’élément analysé. La cathode et l’anode de la lampe sont composées
uniquement de l’élément dont le spectre lumineux doit être produit. Un potentiel électrique
est appliqué entre l’anode et la cathode, ce qui a pour effet d’ioniser le gaz contenu dans la
lampe. Les ions de gaz vont ensuite entrer en collision avec la cathode, ce qui déloge des
atomes métalliques. Ces atomes vont aussi entrer en collision avec les ions de gaz ce qui les
fait passer à un état d’excitation. Ils retournent aussitôt à leur état de base ce qui produit
l’énergie lumineuse désirée.

2.Appareillage :

L’AA-7000 est comprend une source, un atomiseur, un monochromateur, un détecteur et un


dispositif d’acquisition, il se caractérise par :
 Gamme de longueur d'onde : 185 à 900 nm
 Distance focale : 300 mm 
 Détecteur : photomultiplicateur
 Alternance four/flamme automatique 

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 Température four : Ambiant à 3 000°C 
 Détecteurs de fuites, capteurs de vibrations et contrôleurs de débits électroniques
 L’auto-sampler :
Contient des tubes où on met les échantillons.

 La source :
La source de lumière premièrement utilisée avec la technique d'absorption atomique est la
lampe à cathode creuse. Généralement, chaque lampe est dédiée à l'analyse d'un seul
élément, bien que dans certains cas, certains éléments peuvent être combinés dans une
seule lampe. À cause de cette limitation, l'absorption atomique est généralement utilisée
pour l'analyse soit d'un seul élément soit d'un faible nombre d'éléments.

Schéma d’une lampe à cathode creuse

 L’atomiseur :
L’atomiseur fournit des atomes libres sans les exciter. Il faut de la chaleur pour faire passer
l'échantillon généralement en solution à l’état d’un gaz atomique. Cette chaleur peut être
générée par une flamme ou par un four de graphite. La SAA de flamme analyse seulement
les solutions, tandis que la SAA de four de graphite analyse les solutions, les boues liquides
et les solides.

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Atomiseur de flamme  :
Il consiste en un nébuliseur et un brûleur. A l'orifice du nébuliseur, du fait de l'éjection d'un
gaz à grande vitesse et sous l’effet de la différence de pression, la solution de l’analyte
généralement aqueuse, est aspirée dans un capillaire et à la sortie, elle est pulvérisée en un
aérosol constitué de fines gouttelettes. Cet aérosol contenant le gaz à haute pression est
mélangé au carburant. Ce mélange arrive au brûleur qui libère une large flamme composée
de quatre zones. Le solvant est éliminé dans la zone primaire. Il reste les sels ou particules
solides qui sont alors fondus, vaporisés puis atomisés. C’est dans la région secondaire qu’a
lieu la vaporisation. L’atomisation a lieu dans la zone tertiaire. La flamme est caractérisée par
sa réactivité chimique, sa température et son spectre. La durée du passage de l’échantillon
dans la flamme est très courte donc une portion significative n’a pas le temps d’être
atomisée, ce qui limite la sensibilité de la méthode. Cette dernière peut être améliorée en
jouant sur la température (2000- 4000 K) qui dépend du mélange combustible-comburant
utilisé. Ce mélange est choisi adéquatement en fonction de l’échantillon à analyser. De plus,
le nombre d’atomes à l’état fondamental est peu affecté par une faible variation de
température (la loi de Boltzmann). La flamme air /acétylène (2500°C) est la plus répandue et
permet de réaliser le dosage de nombreux éléments. La flamme N2O/acétylène est utilisée
pour certains éléments qui forment des oxydes réfractaires particulièrement solides et ne
sont pas atomisés par la flamme air/acétylène. La limite de détection est typiquement de
l’ordre de ppm.

Schéma d’un spectrophotomètre d’absorption atomique de flamme

Atomiseur four graphite AAS  :


L'échantillon est injecté dans un tube en graphite et chauffé électrothermiquement à
différentes étapes pour atomiser l'analyte. En absorption atomique four graphite (GFAA),
l'atomisation a lieu en trois étapes :

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 Séchage
 Décomposition

Atomisation

Le fonctionnement du four graphite est une technique complémentaire à l'absorption


atomique flamme conventionnelle et ajoute des avantages à l'analyse.
Le tube en graphite est positionné dans la tête de four qui fournit un gaz inerte et une
puissante tension pour chauffer le tube, qui vaporise puis atomise l'échantillon.

Schéma d’un spectrophotomètre d’absorption atomique avec four en graphite

 Monochromateur :
 Est un dispositif optique qui sépare la lumière polychromatique en une gamme de longueurs
d'onde individuelles (lumière monochromatique) et permet de sélectionner une bande
étroite de ces longueurs d'onde individuelles.

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Son rôle consiste à choisir la raie la plus intense et d’éliminer toute lumière, quelle que soit
son origine, ayant une longueur d’onde différente de celle à laquelle on travaille.

 Le détecteur :
Il mesure les intensités lumineuses nécessaires au calcul des absorbances.
Absorbance spécifique = Absorbance totale – Absorbance non spécifique

3.Les étapes de travaille :


 Passage du gaz acétylène 
 Vérification des paramètres de l’appareil
 Ouvrir les robinets des compresseurs de l’air
 Réglage de la pression (air 3.5 bar, acétylène 0.9 bar)
 Vérification de la vidange de drainage
 Vérification du niveau de l’eau distillé
 Contrôle de bruleur
 Allumer l’appareil
 Allumer l’auto sampler
 Ouverture du software d’analyse et le connecter à l’appareil
 Purger le gaz d’acétylène avec l’air comprimé
 Allumer l’extracteur et vérification de niveau d’eau
 Début d’analyse

ICP AES
(Inductively coupled plasma atomic emission spectroscopy)

1.Introduction :
En raison de leur grande sensibilité de détection jusqu'à des niveaux de ppb, de leur capacité à
analyser une large gamme de concentrations de 5 à 6 chiffres et de leur capacité à mesurer
plusieurs éléments simultanément, les spectromètres d'émission ICP sont utilisés dans
plusieurs domaines, tels que les tests environnementaux, les produits pharmaceutiques, les
aliments, les produits chimiques et les métaux. Les spectromètres d'émission atomique sont
des systèmes de nouvelle génération qui offrent la précision supérieure nécessaire pour
analyser simultanément et rapidement plusieurs éléments, quels que soient leurs niveaux de
concentration. Ils sont également dotés d'un logiciel user-friendly qui facilite l'analyse. En
outre, ces systèmes réduisent les coûts d'analyse tout en offrant les niveaux de performance
les plus élevés du monde industriel.

2.Principe et appareillage :
L'ICP-AES est composé de deux parties : l'ICP et le spectromètre optique. La torche ICP est
constituée de 3 tubes concentriques en verre de quartz. La bobine du générateur de

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radiofréquences (RF) entoure une partie de cette torche en quartz. Du gaz argon est
généralement utilisé pour créer le plasma.
Lorsque la torche est allumée (alimenté par le gaz argon), un champ électromagnétique
intense est créé à l'intérieur de la bobine par le signal radiofréquence de haute puissance qu'y
circule. Ce signal RF est créé par le générateur RF qui est, en fait, un émetteur radio de haute
puissance pilotant la "bobine de travail" de la même façon qu'un émetteur radio typique pilote
une antenne de transmission. Les instruments typiques fonctionnent à 27 ou 40 MHz.

Le gaz argon est ionisé dans le champ électromagnétique intense. Un plasma stable à haute
température, d'environ 7000 K, est alors généré à la suite des collisions inélastiques créées
entre les atomes neutres d'argon et les particules chargées.
Une pompe péristaltique délivre un échantillon aqueux ou organique dans un nébuliseur
analytique où il est transformé en brouillard et introduit directement dans la flamme du
plasma. L'échantillon entre immédiatement en collision avec les électrons et les ions chargés
du plasma et est lui-même décomposé en ions chargés. Les différentes molécules se
décomposent en leurs atomes respectifs qui perdent alors des électrons et se recombinent de
manière répétée dans le plasma, en émettant des radiations aux longueurs d'onde
caractéristiques des éléments impliqués.
Une ou deux lentilles de transfert sont ensuite utilisées pour focaliser la lumière émise sur un
réseau de diffraction où elle est séparée en ses différentes longueurs d'onde dans le
spectromètre optique. Dans d'autres modèles, le plasma frappe directement une interface
optique constituée d'un orifice d'où sort un flux constant d'argon, qui dévie le plasma et assure
son refroidissement tout en permettant à la lumière émise par le plasma d'entrer dans la
chambre optique.

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Appareil ICPE-9000
Constituants d’ICP AES

3.Etapes de travail :
1) Allumage du software relié à la machine
2) Remplir les conditions de travail suivantes :
 Pression (création du vide)
 Température du détecteur CCD -15°C
 Température de la machine 20°C
 Extracter les gaz restants
3) Allumer la torche
4) La machine refroidit le détecteur CCD jusqu’à la valeur de -15°C
5) Calibration de l’appareil avec l’eau distillé
6) Lancement de notre analyse

Conclusion :
L’analyse élémentaire de traces (TEA) est un ensemble de techniques d’analyse importantes
dans le domaine de l’Analyse Environnementale, de la métallurgie ainsi que dans les
industries agroalimentaire et pharmaceutique. Grâce à l'analyse élémentaire de traces, la

plupart des éléments du tableau périodique peuvent être déterminés dans un très large éventail

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d'échantillons solides, liquides et gazeux. Cela se fait à l'aide de diverses méthodes d'analyse
(ICP AES, ICP MS, SAA).

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