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TUMEUR DU COL DE L’UTÉRUS CANCER DE L’ENDOMÈTRE

– Touche le plus souvent les femmes ménopausées. Hormonodépendant : il dépend de


– L’âge moyen des lésions pré-invasives se situe entre 30-35 ans, celui des cancers l’imprégnation en œstrogènes (naturels ou non).  hyperœstrogénie relative ou
invasifs est de 55 ans absolue. Kc génétiquement lié : côlon, sein, ovaire (Lynch II)
– C’est un cancer épidermoïde le plus souvent. La plus part des Kc du col succèdent à – Il s’agit le plus souvent d’un adénocarcinome (souvent bien différenciée) et plus
une dysplasie ; les dysplasies le plus souvent la conséquence d’une infection par rarement d’un adénoacanthome (avec zones de métaplasies malpighienne).
HPV (Papilloma virus). Le cancer épidermoïde du col est une MST.  Facteurs de risque : obésité ; nulliparité ; première grossesse tardive ; puberté
 Facteurs de risque : âge précoce des premiers rapports ; nombre élevé de précoce ; ménopause tardive (imprégnation oestrogénique longue) ; anomalies du
partenaires ; multiparité ; mauvaises CSE ; tabac ; l’infection par le VIH ; cycle et anovulation par insuffisance lutéale (état d’hyperoestrogénie relative) ;
immunodépression. traitement hormonal substitutif à base d’œstrogène seuls ; HTA et diabète. Traitement
 La biopsie est indiquée devant un frottis de haut grade ou des frottis ne se hormonal substitutif mal conduit ; pilule séquentielle ; syndrome de Stein-Leventhal ;
normalisant pas avec le temps et les traitements anti-infectieux. Elle se fait dans la tumeur ovarienne œstrogéno-sécrétante ; les induction de l’ovulation. Le tamoxifène
jonction entre les 2 épithéliums (ou bien sur les anomalies objectivées à la par action paradoxale à fortes doses et en traitement de longue durée.
colposcopie : acide acétique puis lugol : test de Schiller  iodonagative : région – La prise de pilules oestroprogestatives constitue un facteur protecteur
blanche). – Les hyperplasies atypiques de l’endomètre sont des lésions précancéreuses ; les
 En cas de dysplasie ; pour poser l’indication thérapeutique, il faut voir la zone de polypes simples sont plutôt des lésions favorisantes (suivi rapproché).
jonction, avoir une histologie. – Les métrorragies sont le signe révélateur dans plus de 90% des cas (spontanées et
Si la zone de jonction est vue et que la biopsie diagnostique une dysplasie légère, indolores) ; Autres signes : leucorrhée ; hydrorrhées sales (pyométrie) ;
la destruction de la lésion par vaporisation laser ou cryothérapie est possible. – Le TR recherche un envahissement des paramètres, de la cloison recto-vaginale  
L’expectative peut être proposé pendant 6 mois, et le traitement ne sera proposé que si – Polype sentinelle au niveau du col  témoin parfois de la présence de cancer dans la
persistance des lésions de bas grade. cavité utérine.
Dans les autres cas de dysplasies avec jonction vue, on peut pratiquer une – La pratique de frottis cervicovaginaux est systématique ; mais sont sans intérêt
conisation ou une électrorésection à l’anse diathermique diagnostique (association du Kc du col ; formes évolués).
Dans les autres cas ou la jonction n’est pas vue, on ne peut savoir si on est en – Le frottis de l’endomètre  : peu fiable. Négatif : il n’a pas de valeur ; positif : il ne
présence de dysplasie ou d’une lésion plus grave  conisation diagnostique. suffit pas.
– Les Koïloytes sont caractéristiques de l’infection par l’HPV. Quant il n’existe – La pathologie mammaire survient sur le même terrain  palpation des seins  
aucune atypie nucléaire, on parle de condylome plan. – Le cancer de l’endomètre débute souvent au niveau de la face postérieure de l’utérus,
 Le cancer in situ touchent les femmes jeunes (35 ans en moyenne)  ; il précède de 10 du fond utérin ou au niveau d’une corne.
ans les cancers invasifs ; on l’appel aussi néoplasie intra-épithéliale de type 3 (CIN3). – L’hystéroscopie tend à remplacer l’hystérographie ; échographie endovaginale
Traitement du KC in situ : la conisation est possible, si elle inclut la zone de jonction – Extension utérine  en surface (col de l’utérus et toute la surface de l’endomètre).
et si elle passe en zone saine ; dans les autres cas, on peut proposer une hystérectomie Infiltration en profondeur (myomètre)
interannexielle. – Extension en dehors de l’utérus : vagin en premier puis uretère, vessie et rectum. Les
 CANCER INVASIF DU COL ganglions lymphatiques sont tardivement envahis sauf quand l’isthme est touché ; les
– Les cancers épidermoïdes infiltrants représentent 90 à 95 % des cancers du col. C’est métastases sont relativement peu fréquentes et tardives (foie, poumon, os).
un cancer qui naît à la jonction malpighienne-cylindrique. L’âge moyen de découverte
(en France) est de 45 ans CLASSIFICATION DE FIGO
– L’hémorragie de contact est assez évocatrice du cancer du col Cancer limité au corps de l’utérus ;
– La dissémination se fait par voie lymphatique essentiellement : ganglion externe (ou Sade I – Ia : limité à l’endomètre
obturateur), ganglions iliaques primitifs  gg lomboaortiques. – Ib : envahis moins de la moitié de l’épaisseur du myomètre
– Métastases (voie veineuse) : foie, poumon, os – Ic : envahis plus de la moitié de l’épaisseur du myomètre
– Les adénocarcinomes naissent de la muqueuse de l’endocol ; ils sont moins sym-
ptomatiques et ne se voient pas lors de l’examen au spéculum (développement Stade II Cancer étendu au col
endocervical) ; leur découvertes se fait à un stade avancé (échappent souvent au Stade III Péritoine pelvien ou annexe (IIIa) ; vagin (IIIb) ; ganglions
dépistage) ; ils sont moins radiosensibles. pelviens et/ou lombo-aortique (IIIc)
– L’atteinte urinaire est importante, car elle marque une étape dans les possibilités de Envahissement de la muqueuse de la vessie ou du rectum ou
Stade IV
prise en charge ; la survie à 5 ans des stades I est > 80%. métastase en dehors du pelvis ; ganglions inguinaux
– TNM : N1 (ADP constatée) ; N2 (masse ganglionnaire pelvienne)
– Le pronostic des adénoacanthomes est excellent dans l’ensemble
CLASSIFICATION FIGO – L’appréciation de l’état général est un élément majeur du pronostic
– Cancer in situ  hystérectomie totale avec ovariectomie bilatérale
Stade 0 : cancer in situ (intra-épithélial)
Stade I  colpohystérectomie avec annexectomie bilatérale et curage sous veineux +

 Stade I : cancer invasif limité au col (Ia : micro-invasif)… –


 Stade II : cancer étendu au-delà du col avec infiltration du ⅓ sup du vagin (IIa) ou des
curithérapie…. (voir le cours).
paramètres dans le stade (IIb)
 Stade III : cancer étendu à la paroi pelvienne (IIIb) ou au tiers inf du vagin (IIIa) ou
R
retententissement sur les voies urinaires (IIIb)
 Stade IV : IVa (vessie ou rectum) ; IVb (métastase à distance).

– Le traitement est radiochirurgical ;


 Curiethérapie utéro-vaginale + radiothérapie externe
 Colpohystérectomie élargie totale avec lymphadénectomie (CHEL ou Wertheim)
– Les risques d’une telle chirurgie sont principalement urinaires (fistule urétéro-
vaginale) et vasculaires
– Actuellement (2005) : Rx externe + chimiothérapie néoadjuvante + chirurgie CANCER DU SEIN
– Grossesse  césarienne dès que possible (voie basse contre-indiquée) – Le cancer du sein et le cancer de l’endomètre surviennent sur le même terrain
– Surveillance : tous les 3 mois pendant un an, tous les 6 mois la seconde année, puis – Manœuvre de Tillaux : pour mettre en évidence l’adhérence d’une tumeur du sein au
tous les ans. grand pectoral (par opposition à l’adduction du bras du malade).
 FACTEURS DE RISQUES : puberté précoce ; ménopause tardive (> 55 ans) ;

R nulliparité ; première grossesse tardive (> 35 ans) ; obésité chez les patientes
ménopausées ; régime riche en graisses animales, alcool ; niveau de vie élevé ; vie
urbaine ; hyper-œstrogénie ; risque radique.  
– Les œstrogènes stimulent la croissance des canaux galactophores et du tissu
conjonctif ; la progestérone induit la croissance et favorise la maturation des lobules
glandulaires.
– Seul l’hyperplasie des canaux galactophores (surtout atypique) augmente le risque de
cancer du sein. L’hyperplasie canalaire atypique est un état précancéreux.
– Les hyperplasies atypiques et les carcinomes in situ sont souvent multicentriques
bilatéraux.
– Plus souvent on retrouve une tumeur unique, unilatérale et indolore.
– L’écoulement suspect est typiquement uni-orificiel, sanglant et unilatéral.
 Les arguments cliniques en faveurs de la malignité sont  : caractère mal limité ; la
dureté ; l’adhérence à la peau (signe du capiton) ; une peau d’orange ; l’adhérence au
plan profond (muscle grand pectoral) ; ADP dures.
 Mammographie : opacité stellaire (spéculations) ; désorganisation architecturale R
(aspect de désaxation et de convergences des travées fibreuses) ; microcalcifications ;
image floue (réaction oedémateuse péritumorale).
 Échographie : indispensable dés lors qu’il existe une anomalie clinique,
radiologique ou une suspicion de cancer. Il permet une meilleure définition chez la
femme jeune aux seins denses. L’image échographique maligne typique est celle
d’une masse hypoéchogène, hétérogène, solide, à cône d’ombre postérieur ; non
compressible ; à grand axe vertical ( ant-post >  vertical). Parfois végétations à
l’intérieur d’une tumeur nécrosée d’aspect kystique.
– Cytologie : sa négativité n’élimine pas le diagnostic (5 à 10% des cas).
– L’épithélioma galactophorique est le type histologique le plus fréquent. Il peut être
inflammatoire, lié à la présence d’embols lymphatiques disséminés avec invasion
multiple. Il est alors à très haut risque métastatique. CHORIOCARCINOME
– Maladie de Paget du mamelon responsable de lésions eczématiformes du mamelon,  C’est une tumeur maligne du placenta, développée au dépens de l’épithélium du
correspond à une infiltration du derme du mamelon par des cellules chorion ovulaire et envahissant l’organisme maternel. La tumeur est constituée de
adénocarcinomateuses. cellules de Langhans et de cellules géantes…. Les phénomènes métaplasiques sont peu
– Squirrhe atrophique de la femme âgée : d’évolution lente, avec ADP tardives, accusés, les mitoses sont relativement rares. Le mécanisme par lequel une greffe
rétraction progressive avec disparition de la glande mammaire puis ulcération. allogénique n’est pas rejetée, relève de la constatation d’une immunodépression.
– Cancers en poussée évolutive (signes inflammatoires)  5 à 10% des Kc : elles  L’extension de la tumeur se fait à la fois par envahissement direct et par effraction
contre-indiquent la prise en charge chirurgicale première. vasculaire sans envahissement lymphatique. Des kystes lutéiniques de l’ovaire peuvent
– L’envahissement ganglionnaire se fait d’abord au creux axillaire homolatéral de bas se développer. L’hémorragie est le premier signe et le plus important
en haut. La chaîne mammaire interne est touchée dans les cancers des quadrants  La surveillance hormonologique (C. postmôlaire) apporte le plus grande précision
internes. au diagnostic (alors que l’histologie n’est d’aucun secours). La courbe de -HCG
– Métastase : os, poumon, foie, cerveau et les ovaires. débute comme une celle d’une guérison retardée. Puis  remontée nette (parfois c’est
– Traitement : mammectomie radicale type Patey (conserve les muscles pectoraux) la persistance d’un plateau qui marque le diagnostic).
– L’examen clinique, la mammographie et le dosage du CA 15-3 constituent les 3  Les métastases sont les complications habituelles du choriocarcinome. Elles
éléments de base de la surveillance du cancer du sein traité. n’empruntent jamais la voie lymphatique ; elles sont souvent précoces. Les métastases
pulmonaires sont les plus fréquentes. Les métastases autres que pulmonaires
R (cérébrales, hépatiques) sont de mauvais pronostic
 La chimiothérapie trouve sur le choriocarcinome son terrain d’élection, ses succès
les plus éclatants. La monochimiothérapie est la plus utilisée (méthotrexate). Le
curetage itératif doit être abandonné (risque de synéchie ; risque de métastase). C’est
sur les seules données hormonologiques que seront fondées les décisions
thérapeutiques.
 L’hystérectomie n’a d’indication qu’en cas d’hémorragies, d’infection locale, d’une
tumeur utérine non éradiquée par la chimiothérapie. Certains la considèrent comme un
traitement de départ dans la périménopause….

TUMEURS BÉNIGNES DU SEIN


La découverte d’une masse mammaire impose les examens suivants : mammographie,
échographie, voire une cytoponction.
 Les adénofibromes sont les plus fréquentes. Ils sont tendance à  de volume et à
récidiver. Ils peuvent varier au cours du cycle.  
 L’échographie est l’examen de choix chez les femmes jeunes chez qui les seins sont

CANCERS OVARIENS trop denses à la mammographie.


 Il représente la 2e cause de mortalité par cancer génital féminin (après le Kc du  Mammographie  taille radiologique strictement superposable à la taille clinique.

sein) ; il s’agit du 5e cancer chez la femme. Peut survenir à tout âge, mais comme le Elle peut être le siège de macrocalcifications ; pas d’halo péri-tumoral ; pas
diagnostic est fait très tardivement la découverte se fait à l’âge de 70 ans en moyenne d’épaississement cutané en regard.
 Facteurs de risque : nulliparité ; antécédent personnel de cancer du sein ou de  CAT : abstention thérapeutique en cas d’âge < 35 ans ; pas d’ATCD de Kc du sein ;

l’ovaire  pas de discordance entre la clinique, l’imagerie et la cytoponction ; petit nodule (< 3
 Facteurs protecteurs  : multiparité ; prise de contraceptifs oraux cm) et non gênant. Sinon  exérèse chirurgicale
 Dépistage : échographie (très sensible) mais pas spécifique  La maladie fibrokystique du sein est la plus fréquente des mastopathies bénignes (=
 Tumeurs borderline : cystadénome séreux ou mucineux à la limite de la malignité ; maladie de Reclus ou dystrophie fibrokystique). Elle associe une hyperplasie simple
excellent PC (il n’existe aucune infiltration du stroma). de l’épithélium galactophorique et une sclérose conjonctive. Le terrain de cette
 Tumeurs épithéliales  : en règle kystiques ; le cystadénocarcinome séreux (le plus maladie est le même que celui du cancer du sein. Elle survient le plus souvent le plus
fréquent) ; cystadénocarcinome mucineux ( ascite gélatineuse) ; carcinome souvent après 35 ans et disparaît à la ménopause. Mastodynie permanente ;
endométrioïde (parfois développés au dépend d’une endométriose ovarienne). écoulement mamelonnaire. Ces lésions sont permanentes mais subissent des variations
 La majorité des tumeurs endométrioïdes de l’ovaire sont des tumeurs malignes au cours du cycle. La mammographie est impérative. Elle n’évolue pas vers le cancer
 80% des Kc de l’ovaire sont d’origine épithéliale (cystadénocarcinomes) mais les deux peuvent coexister. Le traitement est le plus souvent médical.
 L’évolution est latente pendant plusieurs mois ou années  asymptomatique  La tumeur phyllode  : développée à partir des composants épithéliaux et conjonctifs
 Les signes cliniques initiaux les plus fréquents sont : l’ascite, douleur pelvienne, de la glande mammaire ; la prolifération conjonctive est dysharmonieuse, atypique.
masse pelvienne ; plus rarement syndrome occlusif. Elle bénigne mais avec un risque de récidive locale important. Sa croissance est
 Les critères échographiques de malignité  : masse tissulaire ; paroi épaissie ou rapide. Elle impose une exérèse chirurgicale large.
irrégulière pour les masses kystiques ; contenu hétérogène ; végétations intra ou extra  Ecoulement mamelonnaire  : tout écoulement séreux, séro-sanglant ou sanglant
kystiques ; aspect multiloculé. unicanalaire, uniporique impose une pyramidectomie avec examen anapath.  dystrophie
 Certains marqueurs sont associés au cancers de l’ovaire : CA125 (pas spécifique ;
sclérokystique ; galactophorite ectasiante ; papillome intragalactophorique ; carcinome
mais très sensible, reflet de l’atteinte péritonéale) ; ACE (pour les formes intracanalaire ou carcinome canalaire infiltrant (10% des cas).
mucineuses) ; CA19.9 (aspécifique).
 Recherche d’une tumeur digestive en cas de signe d’appel, car elles peuvent R
métastaser aux ovaires (syndrome de Krückenberg).
 Dc  : syndrome de Demons-Meigs (fibrome de l’ovaire associé à une ascite et un

hydrothorax).
 L’âge avancé est souvent corrélé à un grade histologique lui aussi élevé

 Les formes endométrioïdes semblent de meilleur pronostic

 NB : tumeur de Brenner (oophorome)  tumeur bénigne de l’ovaire probablement


développée aux dépens d’un follicule de De Graaf.
 NB : tumeurs sécrétantes  voir le cours

CLASSIFICATION
Stade IIa Extension à l’utérus ou aux trompes
Stade IIb Extension aux autres organes pelviens
Stade IIc Extension pelvienne avec cytologie du liquide d’ascite positif
Stade III Métastase péritonéale microscopique ou macroscopique
Stade IV Métastase à distance

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