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© Techniques de l’Ingénieur, traité Construction C 3 860 - 1
APPAREILS À GAZ ______________________________________________________________________________________________________________________
1. Pollution de l’air — d’assurer dans les locaux une arrivée efficace d’air neuf néces-
saire à la respiration et au bon fonctionnement des appareils de
combustion ;
— pour les appareils les plus polluants, tels que poêles, radia-
teurs, chauffe-bains, chaudières, de capter leurs produits de com-
1.1 Sources de pollution de l’air bustion et de les canaliser vers l’extérieur au moyen de conduits de
des locaux d’habitation fumée ;
— pour les autres appareils, de réaliser une évacuation perma-
nente des produits de combustion et des buées, au moyen de dispo-
La vie deviendrait rapidement impossible dans un local d’habita- sitifs qui permettront en même temps l’élimination des produits de
tion fictif qui serait parfaitement étanche par rapport à l’extérieur, la respiration et de la sudation.
mais il en serait de même dans un local réel qui serait limité par des
parois poreuses. Les sources de pollution sont en effet multiples. Les divers moyens, conduits de fumée et dispositifs de ventila-
tion, seront étudiés successivement ; ils assurent le confort des
occupants des logements d’une façon généralement suffisante. Les
1.1.1 Présence des occupants techniques de conditionnement d’air, comportant un traitement de
l’air plus ou moins complet (humidification ou déshumidification,
refroidissement, filtrage), permettent d’améliorer encore le confort,
La respiration d’un homme dégage les composés suivants : CO2 , mais sont jusqu’à présent peu utilisées dans les habitations de notre
H2O (vapeur), H2 , P, S, des amines grasses, etc. Les quantités de CO2 pays.
dégagées sont les suivantes :
— repos complet (sommeil) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 L/h ;
— repos relatif (personne assise) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 L/h ;
— légère activité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 L/h ;
1.3 Combustion
— travail moyen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 à 50 L/h.
Dans chaque cas, la quantité de O2 aspirée est supérieure de 5 % Une combustion est un ensemble de phénomènes physico-chimi-
environ à la quantité de CO2 indiquée ci-avant. Le corps humain ques, globalement exothermiques, comprenant principalement une
rejette, par la respiration et la sudation, de 60 à 90 g/h de vapeur série de réactions d’oxydation de corps combustibles par un corps
d’eau. comburant. Dans le cas des foyers domestiques, les corps combus-
De plus, les quantités de chaleur émises (métabolisme) sont les tibles soumis à l’oxydation, qui font partie intégrante des combusti-
suivantes : bles solides, liquides ou gazeux utilisés, sont notamment le
carbone, l’hydrogène, les hydrocarbures et, accessoirement, le
— repos complet (sommeil) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 250 kJ/h ; soufre ; le comburant est l’oxygène de l’air. Les formules bien
— repos relatif (personne assise) . . . . . . . . . . . . . . . . . 420 kJ/h ; connues correspondantes sont les suivantes :
— légère activité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 500 à 670 kJ/h ;
— activité modérée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 670 à 1 465 kJ/h ; C + O2 ® CO2
— travail pénible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1 465 à 2 510 kJ/h. H2 + 1/2O2 ® H2O
Bien entendu, les valeurs limites indiquées ne seront que très
rarement atteintes dans des logements ; les émissions maximales p
C n H 2 p + æ n + --- ö O 2 ® n CO 2 + p H 2 O
de CO2 et de chaleur à escompter sont alors respectivement égales è 2ø
à 30 L/h et de l’ordre de 600 kJ/h environ.
S + O2 ® SO2
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11,6 ´ 1 = 11,6 m3 (N) ou encore si le conduit de fumée, tel un conduit adossé, est particu-
et une masse de valeur d’eau égale à : lièrement exposé au refroidissement.
L’admission d’air additionnel à la base du conduit de fumée
18 ´ 125 = 1 125 g entraîne une dilution des produits de combustion et abaisse par
--------
2 conséquent la température de rosée du mélange ; bien que cette
dont le volume est : opération provoque aussi un refroidissement des produits de com-
bustion, l’expérience montre que, finalement, le risque d’humidifi-
22,4 ´ 1 125 cation ou de bistrage se trouve notablement atténué. L’admission de
--------------------------------------- = 1 400 L (0 °C et 1,013 bar) l’air additionnel se fait le plus souvent par un dispositif appelé régu-
18
lateur ou modérateur de tirage, ou par un coupe-tirage antirefou-
La teneur en vapeur d’eau des fumées neutres humides est donc : leur, tel que celui dont sont munis presque tous les appareils
d’utilisation du gaz.
1,4
-------------- ´ 100 = 12 % environ. Dans le cas du fonctionnement normal d’un coupe-tirage antire-
11,6 fouleur d’appareil à gaz (figure 1a), les produits de combustion
Dans la pratique, la température des fumées s’abaisse parfois au- entraînent de l’air du local, qui pénètre dans le conduit de fumée par
dessous du point de rosée dans le circuit appareil/conduit de raccor- le coupe-tirage antirefouleur ; cela permet en particulier d’avoir un
dement/cheminée ; la vapeur d’eau des fumées passe alors à l’état excès d’air à peu près constant quelles que soient les conditions de
liquide et peut cheminer à travers les joints du conduit de fumée ou tirage.
même à travers ses parois si ce dernier n’a pas les caractéristiques
d’étanchéité à l’eau suffisantes. Il en résulte des dommages sur les Au contraire, dans le cas du fonctionnement avec vent plongeant
peintures ou papiers de tenture des logements, sous la forme de (figure 1b), le vent ne peut pénétrer dans l’appareil ; toutefois, les
taches d’humidité ; s’il existe un dépôt de suie ou de calcin dans le produits de combustion se répandent dans le local, en passant par
conduit, il se trouve partiellement entraîné par l’eau et les taches le coupe-tirage, et polluent son atmosphère. Un tel fonctionnement,
sont de couleur brunâtre ; c’est ce que l’on appelle le bistrage. pour être acceptable, ne peut se produire qu’exceptionnellement.
L’apparition d’eau à l’état liquide dans le circuit appareil/conduit À compter du 1er janvier 1996, la Direction européenne « Appareil
de raccordement/cheminée se produit, par exemple, lorsque l’appa- à gaz » impose qu’un dispositif de sécurité antirefoulement équipe
reil d’utilisation émet des fumées à température relativement basse, tous les appareils à gaz du type B1 (cf. § 3.1.4 : appareils du type B).
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Ces considérations montrent qu’il faut tenir compte de la possibi- 2.1.2 Système de ventilation
lité de condensation de la vapeur d’eau dans le circuit appareil/
conduit de raccordement/cheminée lors du choix de l’appareil d’uti- 2.1.2.1 Orifices
lisation.
Deux orifices, placés l’un près du plancher, l’autre près du plafond
■ Variation de volume des fumées neutres de la pièce, apportent une solution réglementaire, à condition qu’ils
soient disposés de préférence sur deux faces opposées du bâtiment.
Si l’on applique aux fumées la loi de Gay-Lussac [V = V0 (1 + aT)], S’ils étaient placés sur la même face, ou même sur deux faces adja-
on constate que le volume des fumées neutres noté à 0 °C est mul- centes, le but recherché ne serait pas totalement atteint.
tiplié par 1,5 environ lorsque la température est de 140 °C et par 2
lorsqu’elle atteint 273 °C. De plus, l’introduction de l’air extérieur, en hiver, cause inévitable-
ment une gêne aux occupants si des dispositions particulières ne
sont pas prises. Faute de ces dispositions, on a vu bien souvent les
orifices être obturés par des moyens de fortune et il est inutile
d’insister sur les inconvénients d’une telle pratique.
2. Ventilation des locaux Ces dispositions sont les suivantes :
— déflecteur devant l’entrée d’air dans la pièce ;
— flux d’air conduit derrière un radiateur ou un appareil à com-
Il est nécessaire d’alimenter les locaux d’habitation en air neuf et bustion par une gaine horizontale ;
d’en évacuer l’air pollué. Ces deux fonctions doivent être assurées — conduit d’amenée d’air installé sous plancher ou constitué par
en permanence afin de garantir le confort des occupants, d’une part, le hourdis lui-même.
et de permettre un fonctionnement correct des appareils à combus-
tion, d’autre part. Nous avons étudié dans le paragraphe 1 une série Tous ces procédés sont encore d’une efficacité souvent insuffi-
de dispositions techniques liées à la présence d’appareils à combus- sante. Il est préférable de faire en sorte que l’air neuf soit amené par
tion. Nous abordons maintenant une seconde série de dispositions des conduits traversant les locaux chauffés ; c’est ce que permettent
techniques concernant les dispositifs de ventilation à fonctionne- de réaliser certains procédés décrits ci-après.
ment naturel ou mécanique, qui ont pour objet principal de garantir
l’hygiène des locaux. 2.1.2.2 Conduits de ventilation
Ils peuvent être :
— individuels (figure 2) : chaque conduit aspire l’air vicié par un
2.1 Immeubles anciens orifice sous plafond pour l’évacuer au-dessus du toit. Grâce à la
dépression ainsi créée, la partie inférieure du même conduit intro-
duit dans la pièce, au-dessus du plancher, l’air neuf prélevé au
niveau du sol de la rue ou en sous-sol. Bien entendu, le conduit est
2.1.1 Réglementation obturé au niveau de la pièce entre les orifices d’arrivée d’air neuf et
d’évacuation d’air vicié. Ce procédé a été et est encore utilisé ;
Dans les immeubles anciens, tels que nous les avons définis au — collectifs (figure 3) : ces conduits à départs ou à arrivées indi-
paragraphe 4.3.1, les prescriptions applicables sont principalement viduels sont construits sur le même principe que les conduits de
celles de l’arrêté du 14 novembre 1958 intitulé Aération des loge- fumée type shunt (§ 4.5.6.2.1), mais les boisseaux sont en béton de
ments pris en application du décret du 22 octobre 1955. sable et non plus en béton de pouzzolane ou de chamotte.
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m3 /h
Face au constat de l’efficacité limitée des techniques de ventila- destinée à recevoir des
tion existantes, le Centre scientifique et technique du bâtiment a appareils à gaz . . . . . . . . . . . 60
Salle de bains
recherché d’autres solutions. ou de douches appelée à servir de séchoir . 30 à 60
Basées sur le principe de la ventilation générale et permanente, autres cas . . . . . . . . . . . . . . . 30
ces solutions ont elles-mêmes évolué, dans un souci constant d’effi-
cacité et d’économie d’énergie. Séchoir fonctionnant de dimension courante . . . . 0 à 30
par la ventilation
Elles ont officiellement et successivement eu droit de cité après la générale de grande dimension (20 m
du logement d’étendage ou plus). . . . . . . 0 à 60
parution :
— du décret n° 69-596 du 14 juin 1969 ; Cabinets d’aisances 30
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a b c d
e f g h i
a tirage naturel : amenée d'air neuf par orifices en façade et évacuation f extraction mécanique : amenée d'air neuf par conduit shunt inversé
d'air pollué par conduits individuels ouvert sur une façade et extraction mécanique d'air pollué par conduit
b tirage naturel : amenée d'air neuf par orifices en façade et évacuation collectif
d'air pollué par conduit shunt g tirage naturel : amenée d'air neuf par conduits individuels ouverts
c extraction mécanique : amenée d'air neuf par orifices en façade et sur deux façades et évacuation d'air pollué par conduits individuels
extraction mécanique d'air pollué par conduit collectif h tirage naturel : amenée d'air neuf par conduit shunt inversé ouvert
d tirage naturel : amenée d'air neuf par conduits individuels ouverts sur deux façades et évacuation d'air pollué par conduit shunt
sur une façade et évacuation d'air pollué par conduits individuels i extraction mécanique : amenée d'air neuf par conduit shunt inversé
e tirage naturel : amenée d'air neuf par conduit shunt inversé ouvert ouvert sur deux façades et extraction mécanique d'air pollué par
sur une façade et évacuation d'air pollué par conduit shunt conduit collectif
Nota : les entrées d'air pour conduits verticaux à tirage naturel (d à i) sont pratiquement abandonnées depuis la fin des années 60
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Tableau 4 – Exemple de répartition des débits (en m3 /h) pour un logement de 3 pièces
Exigences réglementaires
Pièces du logement
(1982) 1re solution 2e solution 3e solution
ì ü
Cuisine í mini 45 45 45 60
î maxi þ 105 105 105 105
Salle de bains 30 30 15/30 15/30
WC 15 0/15 15 0/15
ì ü
Logement í mini 75 75 75 75
î maxi þ 150 150 150 150
— l’installation de ventilation doit être conçue de façon que l’on Dans la troisième solution, le débit réduit, 60 m3 /h en cuisine, est
puisse obtenir, simultanément ou non dans les différentes pièces de supérieur au minimum réglementaire, mais le débit réduit du loge-
service, des débits fonction de la nature de ces pièces et du nombre ment reste de 75 m3 /h. Cette disposition pourrait s’avérer intéres-
de pièces principales. sante pour certaines installations : en effet, un débit permanent de
60 m3 /h est compatible avec le fonctionnement d’un appareil à gaz
Ainsi, dans le tableau, on entend :
de 14 kW.
— par grand débit, le débit extrait qui doit pouvoir être atteint
Notons cependant que cette solution nécessite l’emploi d’orifices
dans les pièces de service au gré de l’usager ; les valeurs indiquées
de sortie d’air vicié pouvant se fermer totalement dans certaines
sont donc des valeurs minimales qu’il n’est pas interdit de dépasser,
pièces (0 à 15 m3 /h par exemple).
mais il faudrait alors en tenir compte dans le calcul des
déperditions ; Il convient de noter que seule la deuxième solution (bouche 15/30
— par débit réduit minimal en cuisine, la plus petite valeur du en salle de bains, bouche 15 en WC) est réalisable avec les matériels
débit permanent extrait en cuisine ; on remarque que seule la cui- existant aujourd’hui sur le marché.
sine a un débit minimal imposé ; Le débit moyen à prendre en compte pour le calcul des déperdi-
— par débit réduit minimal du logement, la plus petite valeur du tions est :
débit permanent extrait de l’ensemble du logement ; cette valeur 11 Q min + Q max
intègre le débit minimal de la cuisine ; le débit minimal réduit du Q moy = -----------------------------------------
-
12
logement peut être réparti entre la cuisine et les autres pièces de
service. Qmin et Qmax étant les valeurs minimale et maximale du débit
d’air total extrait obtenues en agissant sur les dispositifs de réglage.
On peut remarquer que le nouvel arrêté n’interdit pas la ventila-
tion à débit constant, c’est-à-dire, sans modulation. Dans l’exemple précédent, le débit moyen est de 81,3 m3 /h.
Il correspond à un taux de renouvellement d’air moyen d’environ
Les débits extraits doivent alors être égaux (ou supérieurs) aux
0,5 fois le volume habitable par heure.
grands débits du tableau 3.
Le manque à gagner au niveau des déperditions thermiques doit 2.2.2.3 Ventilation modulée et régulée
alors être récupéré au niveau de l’isolation des façades par exemple. Arrêté du 28 octobre 1983
Le tableau 4 montre, en exemple, pour un appartement de L’arrêté du 28 octobre 1983 modifiant l’article 4 de l’arrêté du
3 pièces principales avec un WC, une salle de bains et une cuisine, 24 mars 1982 relatif à l’aération des logements autorise « lorsque
comment répartir les débits extraits entre les 3 pièces de service l’aération est assurée par un dispositif mécanique qui module auto-
pour obtenir la ventilation minimale strictement réglementaire. matiquement le renouvellement d’air du logement, de telle façon
que les taux de pollution de l’air intérieur ne constituent aucun dan-
Les deux premières solutions consistent à moduler les débits ger pour la santé et que puissent être évitées des condensations,
essentiellement en cuisine, le débit d’air vicié pouvant varier de 45 à sauf de façon passagère », un débit total minimal de ventilation
105 m3 /h. égal à :
Comme il est exigé un débit minimal permanent de 75 m3 /h pour Q (m3 /h) = 5 ´ N pour les F2 et plus ;
le logement, il reste 30 m3 /h permanents pouvant être extraits soit
dans la salle de bains, soit répartis entre les WC et la salle de bains. = 10 pour les studios ;
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ì Cuisine 90 45 à 150
ï
ï WC 30 15
Débits extraits (m3 /h) í
ï Salle de bains 30 15 à 30
ï
î Total 150 75 à 150 15/150
Taux de renouvellement d’air (volume habitable/heure) 0,86 0,43 à 0,86 0,09/0,86
Taux de renouvellement d’air moyen 0,86 0,5 0,3
N étant le nombre de pièces principales. n’est guère plus utilisée depuis la parution de l’arrêté du 24 mars
Cela permet de réduire, sous certaines conditions, le débit total 1982 rendant quasiment obligatoire la modulation des débits.
minimal du logement, diminuant de ce fait le taux moyen de renou- En effet, les dépressions créées par le seul tirage sont trop faibles
vellement d’air et les déperditions par ventilation. et trop aléatoires pour espérer atteindre une modulation des débits
C’est ainsi que plusieurs systèmes de ventilation hygroréglables aussi importante.
ont pu recevoir un avis technique. L’un d’eux est composé d’entrées D’ailleurs, aucune notice technique traitant du sujet dans le cas
d’air et de bouches d’extraction dites hygroréglables. L’élément sen- d’immeubles collectifs n’est encore parue.
sible est une tresse de nylon dont la tension, fonction de l’humidité En revanche, une brochure technique du CSTB [22] indique les
ambiante, fait varier la section de passage de l’air. sections nécessaires des conduits individuels de ventilation et de
Lorsque le logement est inoccupé et qu’il n’y a pas de production leur grille pour respecter l’arrêté Ventilation du 24 mars 1982.
de vapeur d’eau, le débit de ventilation est minimal. Dans le cas
contraire, le système adapte les débits de ventilation aux taux 2.2.3.2 Ventilation haute avec évacuation d’air
d’humidité de chaque pièce du logement. Globalement, le taux de par dispositif mécanique
renouvellement d’air moyen est de l’ordre de 0,3 fois le volume
habitable par heure. Une ventilation mécanique contrôlée (VMC) ou une ventilation
mécanique contrôlée gaz (VMC-Gaz) mal conçue peut entraîner des
Les débits de ventilation à prendre en compte pour le calcul des conséquences graves sur son efficacité vis-à-vis de l’élimination de
déperditions d’un logement équipé d’un système hygroréglable l’humidité du logement, mais également sur les problèmes acousti-
sont donnés par le constructeur du matériel. Ils sont issus d’un cal- ques qu’elle peut causer (à l’intérieur d’un logement ou entre loge-
cul informatique et ont reçu, de même que le matériel, un avis tech- ments).
nique.
La norme XP P 50-410 (DTU 68.1) fixe les Règles de conception et
Dans l’exemple illustré par le tableau 5, on peut constater l’évolu- de dimensionnement des installations de VMC et de VMC-Gaz. Pour
tion du taux moyen de renouvellement d’air pour un logement de 3 sa part, la norme P 50-411 (DTU 68.2) Exécution des installations de
pièces principales, 1 WC, 1 salle de bains et 1 cuisine (70 m2 habita- ventilation mécanique traite de leur réalisation.
bles, en fonction de la réglementation en vigueur).
Ces règles peuvent se résumer ainsi :
— réaliser des réseaux simples à faible perte de charge, particu-
2.2.3 Conception et réalisation lièrement pour le réseau horizontal de collecte, en évitant l’emploi
de la ventilation générale et permanente de pièces créant de fortes pertes de pression (tés, rencontres oppo-
sées de courants, etc.) ;
— rendre accessible, pour la maintenance et l’entretien, certaines
Les schémas de la figure 4 représentent neuf solutions différentes parties du réseau (extracteur, haut de colonne, pied de colonne,
de ventilation générale et permanente. Plusieurs remarques peu- etc.) ;
vent être faites à propos de ces diverses solutions. — utiliser de préférence des entrées d’air autoréglables (confor-
mes à la norme E 51-732) ;
2.2.3.1 Ventilation haute par tirage thermique — pour éviter des gênes acoustiques, ne pas dépasser la vitesse
de 5 m/s dans les conduits verticaux et 6 m/s dans le réseau hori-
a) L’entrée d’air en façade par orifices à section fixe n’est valable zontal de collecte ;
qu’en site abrité. — limiter les pertes de pression à grand débit à 25 Pa dans les
b) L’entrée d’air par grilles autoréglables, c’est-à-dire dont la sec- conduits verticaux et à 50 Pa entre l’extracteur et chaque haut de
tion varie avec la pression du vent, est recommandée en site colonne (souche) ;
exposé. — choisir un extracteur dont la dépression de fonctionnement
c) L’entrée d’air par gaine horizontale et conduits verticaux est varie très peu entre le débit total minimal et maximal de l’installa-
recommandée en site exceptionnellement exposé. tion (» 10 Pa) ;
— dimensionner le réseau pour le débit maximal de l’installation
d ) Les orifices de sortie d’air des pièces peuvent être à sections et vérifier qu’au débit total minimal de l’installation la dépression
fixes ou autoréglables. disponible derrière chaque bouche d’extraction se trouve dans la
e) Un conduit individuel ou un raccordement individuel de plage préconisée par le constructeur.
conduit collectif ne peut desservir qu’une seule pièce. Il faut remarquer que ces installations sont très souvent dimen-
f ) Un conduit collectif qui dessert des cuisines ne peut desservir sionnées par les constructeurs de matériel.
des salles d’eau ou des cabines d’aisance. À titre d’exemple, la figure 6 illustre les conséquences de la
Il convient de noter que la technique de la ventilation haute par modulation des débits sur les dépressions de fonctionnement de
tirage thermique, bien que toujours autorisée par la réglementation, l’installation.
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Blocage
DpVMC
Dp (Pa)
200 Points de
fonctionnement
Griffe
Courbe caract de fixation
170 ér Membrane
de l'extracteistique
Limite ur
acoustique 160
160 pour un 159 Réseau horizontal
matériel 153 (refoulement compris)
ph = 45 Pa
donné Ré
se V < 6 m/s Ventilation
au
ve complémentaire
rti
ca
l Commande du débit
Dp = 115 Pa
V< (haut e e' complémentaire de ventilation
5m conduit
pv = 25 Pa
/s vertical) 0
100
Les cotes e et e' sont réglables.
Dpmin = 90 Pa
(bouche a réglage fixe b bouche autoréglable
chaudière)
Figure 7 – Bouches d’extraction
50
0 Qmax/2 Qmax — bouches à réglage fixe (figure 7 a) ou à section constante ; le
Q (m3/h) débit croît environ comme la puissance un demi de la dépression ;
— bouches dites autoréglables (figure 7 b) ou à section variable ;
a extracteur classique, dimensionnement correct
le débit extrait est sensiblement constant dans une plage de dépres-
sion donnée par le constructeur ; ces derniers types de bouche faci-
Dp (Pa) litent grandement le dimensionnement du réseau d’extraction.
200
2.2.3.3 Ventilation hygroréglable
190
180 Le débit extrait à l’extracteur peut varier dans un rapport de 1 à 6.
14 Réseau horizontal
176 (refoulement compris)
Le choix de l’extracteur et la conception du réseau ont donc une
Limite 168 8 importance majeure.
acoustique
ph = 55 Pa
160 pour un Les matériels proposés par les constructeurs visent, suivant les
matériel cas, la maison individuelle ou les immeubles collectifs.
donné Certains d’entre eux sont compatibles avec l’utilisation d’appa-
Réseau reils à gaz raccordés (classiques ou à condensation). Il convient
Zone de vertical
réseau 125
alors de prendre contact avec le constructeur.
pv = 35 Pa
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Le procédé PAZIAUD est une aide au tirage par insufflation, dans 2.2.6.2 Logements construits entre 1940 et 1955
le conduit, d’un jet d’air à haute vitesse (induction) quand le moteur
thermique est insuffisant. Une volonté de traiter l’aération d’une manière cohérente se des-
Ces systèmes associent, comme le précédent, la ventilation méca- sine. Généralement, dans les bâtiments de cette époque, il n’existait
nique en régime fort et la ventilation naturelle en régime réduit (par aucune aération des pièces principales alors que les pièces de ser-
minuterie). vice étaient ventilées par un orifice en partie basse et en partie
haute.
Les matériaux utilisés pour la réalisation des installations de VMC — la section des entrées d’air, généralement surabondante, peut
sont, pour l’immense majorité, l’acier galvanisé ou l’aluminium s’il être réduite et les entrées d’air équipées de déflecteurs ; c’est la
y a des risques de corrosion extérieure. solution la plus couramment utilisée ;
— là aussi, il est possible de se rapprocher des textes de 1969 en
2.2.5 Dispositions particulières créant des entrées d’air dans les pièces principales (de préférence
autoréglables) sans oublier de supprimer celles qui existent déjà
dans les pièces de service.
Des dispositions particulières doivent être prises pour :
— faciliter le nettoiement des conduits ; Les sorties d’air peuvent se faire de deux façons :
— éviter la gêne des occupants du fait des courants d’air, par
exemple en combinant l’entrée d’air avec le chauffage par radia- — par tirage naturel par conduits collectifs s’il est possible d’ins-
teurs ou par sol et plafond, ou en assurant l’entrée d’air par l’inter- taller des conduits shunt (figure 4 b) dans les pièces de service ;
médiaire d’une installation de chauffage par air chaud ; l’amélioration ne peut se faire que dans des logements inoccupés,
— éviter les sifflements aux entrées et aux sorties d’air ; mais cette solution demande trop de place car le conduit shunt de la
— éviter la transmission des bruits entre logements ; cuisine ne peut desservir les autres pièces de service ;
— éviter la transmission des bruits des ventilateurs, des moteurs
et de l’écoulement de l’air dans les conduits (cas de la VMC) ; — par dispositif mécanique (figure 4 c), et c’est vraiment la solu-
— éviter l’inversion de tirage des foyers ouverts (cheminée tion la plus intéressante car on peut se contenter d’installer un seul
d’agrément) due à la dépression du logement créée par la VMC. conduit collecteur de l’air vicié des pièces de service, d’où un gain
Il convient, en outre, de préciser que l’installation d’un chauffe- de surface pour un coût d’investissement sensiblement égal.
eau non raccordé de 8,72 kW (125 mth/min) est interdite dans un
logement équipé d’une ventilation mécanique (art. 17.II de l’arrêté
du 2 août 1977 modifié). 2.2.6.3 Logements construits entre 1955 et 1969
Il n’existait aucune réglementation particulière si ce n’est des tex- — par réduction des sections d’entrée d’air et par équipement de
tes départementaux ou municipaux. déflecteurs efficaces ;
L’aération se faisait donc généralement par l’ouverture des fenê- — par mise en conformité avec les textes de 1969 ou 1982 si les
tres, mais surtout par les gros défauts d’étanchéité des huisseries
conduits existants sont utilisables :
des portes et des fenêtres.
Il y a différentes possibilités d’améliorations : • en installant des entrées d’air (autoréglables) dans les pièces
— on peut procéder à la remise en état du logement sans dispo- principales (si cette entrée d’air était faite par conduits verticaux,
sitif particulier d’aération, mais dans ce cas il s’avère nécessaire de leur démolition peut permettre des gains de surfaces apprécia-
ne pas améliorer la qualité d’étanchéité des huisseries ; bles),
— si le logement comporte des conduits de fumée dans certaines
pièces (principales ou de service), il peut être créé des ouvertures • les sorties d’air se faisant par les conduits verticaux existant
dans les pièces pour les entrées d’air à des endroits judicieusement dans les pièces de service.
choisis pour éviter une gêne par courant d’air frais, les sorties d’air
s’effectuant par les conduits de fumée inutilisés, s’ils existent, ou Il va de soi que cette mise en conformité pourrait se faire par dis-
par des orifices d’aération des parties hautes des parois ; positif mécanique, mais dans ce cas entraînerait la démolition des
— si les conduits de fumée existants sont inutilisables, il est tou- conduits verticaux pour les remplacer par un seul conduit collecteur
jours possible de se rapprocher des textes de 1969 ou 1982. En effet, en extraction mécanique.
les entrées d’air peuvent être créées dans les pièces principales, les
volumes des conduits de fumée inutilisables dans les pièces de ser-
vice étant récupérés pour installer des sorties d’air : 2.2.6.4 Logements construits après 1969
• par tirage naturel par des conduits collecteurs individuels ou
collectifs (figure 4 a et b) ; En 1969, apparaît le principe de la ventilation générale et perma-
• par dispositif mécanique par des conduits métalliques collec- nente par balayage : l’air pénètre dans les pièces principales par des
teurs (figure 4 c). entrées d’air et est extrait dans les pièces de service par des
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Bouche 24 V
Transformateur Détecteur
d'extraction de défaut Extracteur
de sécurité
Vers autres
chaudières
raccordées à
l'extracteur
Interrupteur
thermique Dernier niveau
Chaudière
Gaine
Conduit de VMC électrique des Organe de coupure
communs Tableau d'abonné
Relais de sécurité
Air de Compteur
dilution du Wh
+ logement
complément
de ventilation 220 V
Disjoncteur
Figure 9 – Dispositif individuel de sécurité Klixon
Il peut équiper indifféremment une installation VMC-Gaz munie Q (m3 /h) = 2,2 Pu (kW) pour les appareils à condensation,
d’appareils (chaudière ou chauffe-bain) comportant ou non une ali- avec Pu puissance utile.
mentation électrique (voir description de sa mise en œuvre dans le Les appareils le plus couramment utilisés étant à double service
document du COPREC DC/NR/5 de septembre 1988 modifié en jan- (chauffage + eau chaude sanitaire), soit de 23 kW avec eau chaude
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Type d’appareil 14 kW 23 kW
Classique 60 m3 /h » 100 m3 /h Bilame réagissant
À condensation 30 m3 /h » 45 m3 /h à la température
Chaînette
On constate que le débit à extraire avec une chaudière à conden- commandée Corps
sation est compatible, dans la plupart des cas, avec le débit minimal par l'usages
Membrane
exigé en cuisine par l’arrêté du 24 mars 1982 modifié le 28 octobre
Griffe Vis de fixation
1983 (§ 2.2.2.2) ; le débit d’extraction des chaudières classiques est
le plus souvent compatible avec le grand débit cuisine. Vis Élément de
régulation
Afin de ne pas entraîner de surventilation liée au raccordement Manchette Bilame
d’un appareil classique, les constructeurs ont mis au point des bou- avant
ches d’extraction thermomodulantes. Filtre
Cordelette
Lorsque l’appareil est arrêté, elle fonctionne suivant le principe de commande
d’une bouche à réglage fixe ou autoréglable (suivant le
constructeur) ; dès que l’appareil fonctionne, un bilame ou une Figure 13 – Bouche d’extraction thermomodulante
membrane (suivant le constructeur) intégré à la bouche fait varier la pour générateur classique
section de passage des fumées jusqu’à atteindre le débit de fonc-
tionnement de l’appareil.
Ces types de bouches sont représentés sur la figure 13.
Les bouches d’extraction permettant le raccordement des appa- Débit complémentaire cuisine
reils à condensation ont deux orifices séparés :
— le premier pour les produits de combustion lorsque l’appareil
fonctionne ou pour le débit réduit en cuisine ;
— le second permettant d’atteindre le grand débit de ventilation.
Raccordement
La figure 14 illustre ce type de matériel. de la chaudière
Les bouches d’extraction pour VMC sont visées par la norme
Cordon commandé
NFE 51-713, celles pour VMC-Gaz par la norme NFE 51-711. par l'usager
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Les appareils à gaz à usage domestique peuvent être classés sui- Principe de l'amenée d'air et de
vant leur mode d’amenée d’air comburant et d’évacuation des pro- l'évacuation des produits de combustion
duits de combustion en différents types. On distingue ainsi :
— les appareils de type A : ces appareils ne sont pas destinés à
être raccordés à un conduit ou à un système d’évacuation des pro- Type Caractéristiques
duits de combustion, l’air comburant étant prélevé dans le local où
est installé l’appareil ; les produits de combustion sont évacués par C1 appareil étanche à terminal horizontal
le système de ventilation du logement. Ces appareils sont dits non C2 abandonné
raccordés ; C3 appareil étanche à terminal vertical
C4 appareil étanche raccordable sur 3CE
— les appareils de type B : ces appareils sont destinés à être rac- C5 appareil étanche à conduits dissociés
cordés à un conduit ou à un système d’évacuation des produits de
C6
combustion ; l’air comburant est prélevé dans le local où est installé pas encore opérationnels
C7
l’appareil. Ces appareils sont dits raccordés ; C8
en France
— les appareils de type C : appareils pour lesquels le circuit de
combustion (amenée d’air comburant, chambre de combustion,
échangeur de chaleur, évacuation des produits de combustion) est Figure 16 – Classification des appareils de type C
étanche par rapport au bâtiment où est installé l’appareil ; l’air com-
burant est prélevé à l’extérieur du bâtiment, les produits de combus-
tion sont rejetés également à l’extérieur. Ces appareils sont dits à circuit de combustion ; la signification de la valeur de ce deuxième
circuit de combustion étanche. indice est la même que pour les appareils de type B2.
Un ou deux chiffres positionnés en indice des lettres A, B ou C
permettent d’identifier différentes variantes à partir des principes de Enfin, pour les appareils de type A ou B, un groupe supplémen-
base décrits ci-dessus. taire de deux lettres peut également être positionné en indice, dont
la signification est la suivante :
Ainsi pour les appareils de type A, il est possible de distinguer :
— les appareils de type A1 : appareils de type A sans ventilateur — appareil de type A AS : appareil de type A muni d’un dispositif
dans le circuit de combustion ; de contrôle de l’atmosphère ; ce dispositif est destiné à interrompre
le fonctionnement du brûleur lorsque le taux de viciation de l’atmos-
— les appareils de type A2 : appareils de type A équipés d’un ven-
phère du local où est installé l’appareil devient trop important ;
tilateur positionné en aval de la chambre de combustion et de
l’échangeur de chaleur ; — appareil de type B AS : appareil de type B muni d’un dispositif
— les appareils de type A3 : appareils de type A équipés d’un ven- de contrôle de l’atmosphère ;
tilateur positionné en amont de la chambre de combustion et de — appareil de type B BS : appareil de type B muni d’un dispositif
l’échangeur de chaleur. antirefoulement destiné à interrompre le fonctionnement du brûleur
Pour les appareils de type B, on distingue : en cas d’obturation du système d’évacuation des produits de com-
— les appareils de type B1 : appareils de type B avec coupe- bustion ou de mauvais fonctionnement du tirage thermique.
tirage ;
— les appareils de type B2 : appareils de type B sans coupe-
tirage.
3.2 Appareils considérés
Un deuxième indice renseigne sur la présence ou l’absence de
ventilateur intégré au circuit de combustion. selon leur utilisation
Pour les appareils de type B1 (avec coupe-tirage), ce deuxième
indice prend les valeurs de 1, 2, 3 ou 4, dont la signification est :
3.2.1 Appareils de cuisson à usage domestique
— 1 : absence de ventilateur (appareil fonctionnant en tirage
naturel) ;
— 2 : présence d’un ventilateur en aval de la chambre de combus- Les caractéristiques de construction et de fonctionnement peu-
tion et de l’échangeur de chaleur, mais en amont du coupe-tirage ; vent être données par les normes EN 30-1-1 (partie sécurité) et
— 3 : présence d’un ventilateur en amont de la chambre de com- EN 30-2-1 (utilisation rationnelle de l’énergie) qui concernent les
bustion et de l’échangeur de chaleur ; tables de travail et les réchauds plats, les réchauds-fours, les fours,
— 4 : présence d’un ventilateur en aval à la fois de la chambre de les grilloirs, les cuisinières et les appareils encastrés.
combustion et de l’échangeur de chaleur et du coupe-tirage.
■ Alimentation en gaz des appareils de cuisson
Pour les appareils de type B2 (sans coupe-tirage), ce deuxième
indice prend les valeurs 1, 2 ou 3, dont la signification est : Les tubes souples (NF D 36-102 pour le gaz naturel et XP D 36-110
— 1 : absence de ventilateur (appareil fonctionnant en tirage pour les gaz de pétrole liquéfiés) peuvent être encore utilisés sur les
naturel) ; installations anciennes. Pour les installations neuves ou modifiées,
— 2 : présence d’un ventilateur en aval de la chambre de combus- il est possible d’utiliser des tuyaux caoutchouc armés à raccords vis-
tion et de l’échangeur de chaleur ; sés (NF D 36-103 ou XP D 36-112) ou non armés (NF D 36-100). Ces
— 3 : présence d’un ventilateur en amont de la chambre de com- tuyaux doivent être remplacés avant une date fixée.
bustion et de l’échangeur de chaleur. Les tuyaux flexibles onduleux, en acier inoxydable, à embouts
Pour les appareils de type C (à circuit de combustion étanche), un mécaniques qui répondent aux spécifications de la norme
premier indice indique les modes d’amenée d’air comburant et NF D 36-121 sont également utilisables. Leur durée de vie n’a pas de
d’évacuation des produits de combustion (figure 16). Un deuxième limite prévisible. Ces produits sont également adaptés pour les gaz
indice indique la présence ou l’absence d’un ventilateur intégré au liquéfiés distribués par bouteille (norme NF D 36-125).
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ECS
Ventouse ou
microventouse Ventouse ou
microventouse Ballon
EFS
Chaudière
EFS
Gaz
Ballon Gaz
EFS
3.2.2 Appareils ménagers de production
d’eau chaude pour usages sanitaires
La chaudière de chauffage seule est associée à un ballon échan- Radiateur : appareil comportant un échangeur de chaleur au
geur de stockage ECS. Les puissances couramment utilisées varient contact direct avec l’air du local et fonctionnant par convection natu-
de 14 à 35 kW et le volume de stockage de 50 à 200 L. relle.
Des ensembles de 14 à 28 kW, avec ballon échangeur de 30 à 80 L, Ventilo-convecteur : appareil dont la convection est forcée par
sont disponibles aujourd’hui en version murale regroupés dans un une turbine.
même habillage. Générateur de chauffage aéraulique : appareil dont la chaleur est
On retrouve également ce système avec des chaudières au sol (10 envoyée, par un ventilateur, sur un réseau de gaines de distribution
à 70 kW). Dans tous les cas, la production d’ECS est un ballon d’air chaud.
échangeur de forte capacité (80 à 350 L et plus), avec un circuit pri-
maire spécifique (circulateur primaire piloté par l’aquastat ECS ou le ■ Appareils à circulation d’eau chaude
système de régulation) (figure 19). Chaudière : appareil de type mural ou au sol, comportant un
■ Ballon tampon associé à une chaudière murale mixte (figure 20) échangeur qui recycle l’eau d’un circuit de chauffage au moyen
d’une pompe de circulation.
Le ballon tampon est directement alimenté en eau froide sanitaire
(EFS). Sa capacité moyenne aujourd’hui varie de 80 à 200 L.
Une pompe de recyclage pilotée par l’aquastat ECS puise l’eau 3.2.4 Appareils mixtes de chauffage et production
froide du ballon qui va se réchauffer dans la chaudière et retourner d’eau chaude sanitaire
en haut du stockage.
L’ensemble ballon est associé à un équipement hydraulique com- ■ Chaudière mixte
plet et peut être :
Il s’agit d’appareil à circulation d’eau, assurant les besoins en
— posé au sol sous la chaudière ; chauffage et en eau chaude sanitaire, avec priorité sur l’eau chaude.
— fixé à la paroi à côté de la chaudière ; D’une puissance de 23 à 35 kW, elle constitue actuellement l’appa-
— installé à distance (8 m maximum en général). reil standard du logement chauffé au gaz naturel.
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ou
Gaz Ballon
EFS
Chaudière 100
90 Chaudières traditionnelles
à haut rendement
EFS
70
Radiateur 20 30 40 50 60 70
Température (¡C)
3.2.5 Classement des chaudières suivant La température de rosée, appelée aussi le point de rosée, est la
température à partir et au-dessous de laquelle se produit la conden-
leur rendement sation de la vapeur d’eau contenue dans les produits de combus-
tion. La température de rosée est de 53 °C pour les produits de
3.2.5.1 Chaudière fabriquée avant le 1.1.1998 combustion des gaz naturels, avec 40 % d’excès d’air au brûleur.
(non conforme à la directive « Rendement des
chaudières » 3.2.5.2 Chaudière fabriquée à partir du 1.1.1998
92/42/CEE)
À compter du 1er janvier 1998 et conformément à l’arrêté du 9 mai
Les chaudières étaient alors de conception traditionnelle, à haut 1994, qui transpose en droit français la directive européenne
rendement ou à condensation (figure 21). « Exigence de rendement pour les nouvelles chaudières à eau
Le rendement des chaudières à condensation permet d’économi- chaude alimentées en combustible liquide ou gazeux » (92/42/CEE),
ser de 10 à 15 % d’énergie, en mode chauffage, grâce à un second les chaudières vendues en Europe de puissance comprise entre 4 et
échangeur qui permet d’abaisser la température des produits de 400 kW devront au moins avoir les performances de rendement
combustion au-dessous de la température de rosée. On récupère définies dans le tableau 6 (§ 4.4.3.1.1).
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Intervalles
Rendement à puissance nominale Rendement à charge partielle
de puissance
Chaudières à basse température (*) 4 à 400 70 > 87,5 + 1,5 lg P u 40 > 87,5 + 1,5 lg P u
3.2.6 Machines à laver le linge 3 - Appareils, autres que les appareils de chauffage et que ceux
cités en 1 et 2 ci-dessus, munis des dispositifs de sécurité interrom-
Les équipements de chauffage des machines à laver le linge à pant l’arrivée du gaz en cas d’extinction ou de non-allumage des
usage domestique sont soumis à la norme NF D 28-351 lorsqu’ils brûleurs, dont le débit calorifique nominal ne dépasse pas 2,30 kW.
satisfont aux conditions suivantes :
4 - Appareils mobiles de chauffage d’appoint d’un débit calorifi-
tD n < 6,4 kWh que nominal au plus égal à 4,65 kW et :
— d’une part munis de dispositifs de sécurité interrompant l’arri-
D n < 5,8 kW vée du gaz en cas d’extinction ou de non-allumage des brûleurs, et
en cas d’élévation de la teneur en monoxyde de carbone de l’atmos-
avec t (h) temps de mise en température,
phère au-dessus de 100 p.p.m. (0,01 pour 100). Les appareils confor-
Dn (kW) débit thermique nominal du brûleur, mes à la norme NF EN 449 sont réputés satisfaire à ces dispositions ;
ou, si les brûleurs sont associés à un dispositif limitant leur fonction- — d’autre part raccordés par l’intermédiaire d’un tuyau flexible
nement à un temps t ¢, lorsqu’ils satisfont aux conditions : ou, s’il s’agit d’appareils à récipient incorporé de butane commercial
tDn > 6,4 kWh ou solidaires d’un tel récipient, d’un tube souple conforme à la
norme NF D 36-101.
t ¢Dn < 10 kWh
5 - Appareils, autres que les appareils de chauffage et que ceux
Dn < 5,8 kW cités en 1 et 2, dont le débit calorifique nominal est supérieur à
On distingue, selon la capacité de chauffage de la machine à 2,30 kW et inférieur ou égal à 5,80 kW munis de dispositifs de sécu-
laver : rité interrompant l’arrivée du gaz, d’une part, en cas d’extinction ou
de non-allumage des brûleurs, d’autre part, en cas d’élévation de la
— les équipements pour machine à laver à chauffage complet, teneur en monoxyde de carbone de l’atmosphère au-dessus de
qui doivent pouvoir élever la température de l’eau de 15 à 80 °C ; 100 p.p.m. (0,01 pour 100).
— les équipements pour machine à laver à chauffage d’appoint,
qui doivent pouvoir élever la température de l’eau de 50 à 80 °C. 6 - Appareils de production d’eau chaude à fonctionnement inter-
mittent, dits chauffe-eau instantanés, dont la puissance utile ne
dépasse pas 8,72 kW, construits de telle façon qu’ils ne puissent pro-
voquer dans le local où ils sont installés une concentration de
3.3 Règles d’installation des appareils monoxyde de carbone pouvant provoquer un risque de nature à
à gaz affecter la santé des personnes exposées en fonction du temps
d’exposition prévisible de ces personnes.
Ces règles sont fonction de leur mode d’évacuation des produits Ces appareils doivent être munis d’un dispositif de sécurité cou-
de combustion. pant l’arrivée du gaz lorsque la teneur en monoxyde de carbone de
l’atmosphère de la pièce où est installé le chauffe-eau atteint
100 p.p.m. (0,01 pour 100).
3.3.1 Appareils non raccordés (type A)
7 - Appareils à effet décoratif qui, lorsqu’ils sont normalement uti-
Seuls les appareils suivants sont dispensés de l’obligation de rac- lisés, ne produisent pas de produits de combustion contenant des
cordement à un conduit de fumée : concentrations inadmissibles de substances nocives pour la santé.
Ces appareils doivent notamment être munis de dispositifs de sécu-
1 - Appareils ménagers de cuisson. rité interrompant l’arrivée du gaz, d’une part en cas d’extinction ou
2 - Réchauds-lessiveuses d’un débit calorifique nominal inférieur de non-allumage des brûleurs, d’autre part en cas d’élévation anor-
à 14 kW. male de la teneur en monoxyde de carbone de l’atmosphère.
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En outre, ces appareils ne peuvent être installés que dans les — soit être en communication par une porte non condamnée
foyers ouverts raccordés à des conduits de cheminées. avec un local muni de tels châssis ou fenêtres, à condition de pou-
voir être balayé par un circuit d’air rapide mettant en communica-
tion deux façades.
Un appareil de production d’eau chaude non raccordé ne doit
● Prescriptions particulières
en aucun cas être installé dans une salle de bains, dans une
salle de douches, dans une chambre à coucher, dans une salle Sont dispensés des conditions de fenêtres et châssis les appareils
de séjour, ou dans une pièce en communication avec ces pièces installés qui répondent aux prescriptions suivantes :
par une ouverture permanente autre que celle prévue pour — comporter sur tous les brûleurs des dispositifs assurant la cou-
l’amenée d’air en partie basse. Ces appareils ne peuvent pas pure automatique du gaz en cas d’extinction fortuite ;
être installés dans un local dans lequel la sortie des produits de — être raccordés au robinet de commande soit par une canalisa-
combustion a lieu par ventilation mécanique contrôlée. tion rigide, soit par un tuyau flexible à embouts mécaniques, soit,
Un local ne doit pas contenir plus d’un appareil de production dans le cas des GPL (gaz combustibles et hydrocarbures liquéfiés), à
d’eau chaude non raccordé. l’aide de tuyaux souples et colliers conformes à la norme
Un appareil de production d’eau chaude non raccordé ne doit XP D 36-110.
pas desservir des récipients de plus de 50 litres de capacité,
Sont dispensés des conditions de volume et de fenêtres et
notamment ni bac à laver, ni baignoire. Il ne doit pas desservir
châssis :
plus de trois postes installés et ces trois postes ne peuvent être
installés dans plus de deux pièces distinctes. — les placards-cuisines, à condition que leur surface libre au sol
Les restrictions de desserte énoncées ci-dessus sont applica- soit telle qu’il ne soit pas possible d’y séjourner porte fermée et sous
bles aux douches, pour les installations ou pour les modifica- réserve qu’ils s’ouvrent sur une pièce répondant aux conditions
tions d’installations concernant l’appareil de production d’eau précédentes ; cette condition est réputée satisfaite quand la surface
chaude non raccordé, réalisées postérieurement au au sol porte fermée, hors projection horizontale des meubles, repré-
31 décembre 1993. sente une bande de moins de 30 cm de largeur ;
L’arrêté du 25 avril 1985 modifié le 12 août 1993 interdit dans — les locaux contenant uniquement des appareils raccordés
un délai de 3 ans l’utilisation de chauffe-eau non munis des dis- munis d’un dispositif conforme aux normes en vigueur et arrêtant
positifs de sécurité prévus par l’arrêté du 3 mai 1978 (triple automatiquement la combustion dès que l’évacuation devient insuf-
sécurité) et non raccordés à un conduit d’évacuation des gaz fisante (ainsi que les appareils à condensation bénéficiant d’un
brûlés. agrément ministériel pour leur raccordement à une extraction
mécanique) ;
— les locaux affectés exclusivement à l’installation d’appareils à
gaz raccordés ;
3.3.2 Appareils à circuit non étanche (types A et B) — les dépendances contenant uniquement des appareils à gaz
raccordés.
Les locaux où sont installés ces appareils doivent répondre aux
conditions suivantes, sauf prescriptions particulières.
■ Amenée d’air 3.3.3 Appareils à circuit étanche (type C)
Le local doit comporter une amenée d’air permanente, directe ou
Ils peuvent être installés dans tout local, même s’il ne comporte
indirecte.
pas de fenêtre ou de châssis ouvrant.
■ Sortie d’air L’arrêté du 2 août 1977 modifié définit en son article 18.IV les
Le local doit comporter une sortie d’air en partie haute si l’un des règles générales de mise en œuvre des appareils étanches et
appareils est non raccordé. Cette sortie d’air est établie : notamment que l’axe des orifices d’évacuation des gaz brûlés à tra-
— soit par une bouche d’extraction de ventilation mécanique vers une paroi extérieure doit être situé à 0,40 m au moins de toute
contrôlée ou tout autre dispositif équivalent ; baie ouvrante et à 0,60 m de tout orifice d’entrée d’air de ventilation.
— soit par un ou plusieurs orifices disposés à la base d’un con- Si les orifices débouchent à moins de 1,80 m au-dessus du sol, ils
duit vertical en tirage naturel, individuel ou collectif (section libre doivent être protégés contre toute intervention extérieure. De plus,
2
totale > 100 cm ); sauf pour les chaudières à condensation (dérogation ministérielle
du 24 octobre 1985), un déflecteur inamovible doit donner aux gaz
— soit par la prise d’air du coupe-tirage d’un appareil raccordé à
évacués une direction sensiblement parallèle au mur.
condition que la partie supérieure du coupe-tirage soit située au
moins à 1,80 m du sol. Les règles d’installation spécifiques à chaque type (définis au
§ 3.1.4) sont regroupés dans un document rédigé par un groupe de
■ Volume travail sous l’égide de l’ATG. Ce document est en fait un guide d’ins-
Le volume brut, délimité par les parois du local sans déduction tallation pour les prescripteurs et les installateurs. Il doit être à
des objets mobiliers qu’il renferme, sera d’au moins 8 m3, porté à terme annexé au DTU 61.1.
15 m3 dans le cas d’installation nouvelle comportant un chauffe-eau
non raccordé. Les dispositions de l’arrêté du 15 octobre 1962, pré-
voyant un volume brut minimal de 8 m3, ou 6 m3 si le local est
ouvert sur une pièce bien aérée dont il constitue une dépendance,
restent applicables au remplacement, sans modification d’emplace-
4. Conduits de fumée
ment, d’appareils installés antérieurement à l’entrée en vigueur de
l’arrêté du 2 août 1977 modifié.
Le champ d’application du présent article est limité aux conduits
■ Fenêtres et châssis de fumée à tirage naturel dont sont équipés les bâtiments d’habita-
tion, à l’exclusion des cheminées des chaufferies, et à la ventilation
Le local devra :
des logements qui formeront ces bâtiments.
— soit être pourvu d’un ou plusieurs châssis ou fenêtres ouvrant
directement sur l’extérieur ou sur une courette intérieure d’une lar- L’expression bâtiments d’habitation est prise ici au sens du décret
geur au moins égale à 2 m, afin de permettre une aération rapide en n° 69-596 du 14 juin 1969 (JO du 15 juin 1969) fixant les règles géné-
cas de besoin ; la surface de la partie ouvrante ne peut être infé- rales de construction des bâtiments d’habitation.
rieure à 0,4 m2 ; L’article 1er de ce décret s’exprime comme suit :
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4.3.1.1 Conduits polycombustibles Les spécifications de la norme P 45-204 (DTU 61.1) et les recom-
mandations ATG B.84 s’appliquent également aux conduits indivi-
La section minimale des conduits polycombustibles individuels duels spéciaux gaz des immeubles neufs. Le cas des conduits
ou conduits unitaires a été fixée à 250 cm2 par l’arrêté intitulé Instal- collectifs spéciaux gaz à départs individuels et celui des gaines col-
lations fixes de chauffage et conduits de fumée du 14 novembre lectrices type SE-DUCT ou U-DUCT sont également traités dans ce
DTU.
1958 (JO du 18 novembre 1958), mais maintenue à 400 cm2 pour les
cheminées à feu ouvert. L’arrêté du 22 octobre 1969 relatif aux conduits de fumée prévoit
la possibilité de conduits collectifs spéciaux gaz à raccordement
La section minimale des conduits polycombustibles collectifs individuels, sans limitation du nombre de raccordements, ni du
(type shunt) a été fixée, par la circulaire ministérielle du nombre de foyers desservis. Cette disposition a permis la concep-
14 novembre 1958 (JO du 18 novembre 1958) intitulée Règles sani- tion de conduits collectifs mixtes gaz-ventilation, dimensionnés
taires relatives aux conduits de fumée conçus pour desservir plu- pour assurer simultanément l’évacuation des produits de combus-
sieurs foyers, à 400 cm2 pour la gaine collectrice et à 250 cm2 pour tion et la ventilation des locaux telle qu’elle est préconisée par
les conduits de raccordement individuels. l’arrêté du 22 octobre 1969 relatif à l’aération des logements.
Les recommandations ATG B.84 annexées à la norme P 45-204 Les dispositions de l’arrêté du 24 mars 1982 modifié par l’arrêté
(DTU 61.1) indiquent la puissance thermique utile maximale des du 28 octobre 1983 relatif à l’aération modulée des logements ren-
appareils à gaz qu’il est possible de raccorder à des conduits d’éva- dent difficile l’utilisation de tels conduits collectifs.
cuation individuels polycombustibles, en fonction des caractéristi-
ques de l’ensemble du circuit d’évacuation des produits de L’arrêté du 2 août 1977 modifié relatif aux installations de gaz ou
combustion et du(des) type(s) d’appareil(s) raccordé(s). d’hydrocarbures liquéfiés dans les locaux à usage d’habitation et
leurs dépendances n’autorise le conduit collectif spécial gaz sans
Des tableaux à double entrée permettent de déterminer la puis-
raccordement individuel de hauteur d’étage que pour la desserte
sance utile maximale des appareils à gaz raccordés à des conduits
des appareils à gaz installés dans des alvéoles techniques gaz, dis-
individuels en fonction :
posés à chaque niveau, à l’extérieur des logements, et superposés
— du type d’appareil raccordé (classe de rendement) ; pour constituer une gaine technique sur la hauteur d’un immeuble.
— de la hauteur, de la section et éventuellement du degré d’isola- Ces alvéoles techniques sont à considérer comme des locaux exclu-
tion du conduit d’évacuation des produits de combustion ; sivement réservés à l’installation d’appareils à gaz.
— de la section du conduit de raccordement de l’appareil à la che-
minée et de la configuration de ce raccordement caractérisé par sa 4.3.2.3 Textes complémentaires régissant l’installation
perte de charge (type de raccordement). des conduits de fumée
L’arrêté du 2 août 1977 modifié donne, en annexe, les prescrip- Ces textes complètent ceux cités au paragraphe 4.5.1 :
tions applicables aux conduits collectifs Alsace existants. — ordonnance du 5 mai 1975 : bulletin municipal officiel de la
ville de Paris : Mesures préventives contre l’incendie pour les foyers
4.3.1.2 Conduits spéciaux gaz et leurs conduits de fumée dans la ville de Paris ;
— arrêté du 20 juin 1975 : Équipements d’exploitation des instal-
Le code des conditions minimales des installations de gaz de ville lations thermiques en vue de réduire la pollution atmosphérique et
à l’intérieur des bâtiments d’habitation de 1946 fixait la section des d’économiser l’énergie ;
conduits spéciaux gaz individuels en fonction de leur hauteur et de — arrêté du 22 août 1978 : Entretien et maintenance des alvéoles
la puissance des appareils. Les règles actuelles se trouvent mainte- techniques gaz à l’intérieur des bâtiments d’habitation et de leurs
nant dans les recommandations ATG B.84 annexées à la norme dépendances ;
P 45-204 (DTU 61.1).
— règlement sanitaire départemental type du 9 août 1978 modifié
Nota : le décret n° 69-596, du 14 juin 1969, fixant les règles générales de construction par une circulaire du 26 avril 1982 ;
des bâtiments d’habitation, ne fait plus obligation de la présence de conduits de fumée en
attente dans les logements ; cette disposition élimine de facto le caractère de polyvalence — arrêté du 31 janvier 1986 (modifié le 28 août 1986) : Protection
qui était imposé aux conduits de fumée dans le passé. contre l’incendie des bâtiments d’habitation ;
— arrêté du 27 juin 1990 relatif à la limitation des rejets atmos-
4.3.2 Immeubles neufs phériques des grandes installations de combustion et aux condi-
tions d’évacuation des rejets des installations de combustion ;
La loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie du — loi n° 96-1236 du 30 décembre 1996 sur l’air et l’utilisation
30 décembre 1996 (JO du 1er janvier 1997) prescrit en son article 22 rationnelle de l’énergie. Les décrets d’application à venir préciseront
l’obligation d’équiper les immeubles d’habitation ou à usage ter- les modalités d’application de cette loi ;
tiaire dont le permis de construire a été déposé plus de six mois — arrêté du 25 juillet 1997 relatif aux prescriptions générales
après la date de publication de la présente loi, de dispositifs permet- applicables aux installations classées pour la protection de l’envi-
tant le choix et le remplacement, à tout moment de la vie du bâti- ronnement soumises à déclaration sous la rubrique n° 2910 (Com-
ment, de tout type d’énergie. bustion).
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4.3.3 Avis technique — par les résistances rencontrées par l’air lors de son admission
dans le local où se trouve l’appareil d’utilisation (perte de charge
Les conduits de fumée ou procédés particuliers non pris en dans les orifices d’amenée d’air, dans les feuillures des portes) ; en
compte par la réglementation existante relèvent de la procédure de outre, il convient de tenir compte de l’énergie nécessaire à la mise
l’avis technique telle que définie par l’arrêté du 2 décembre 1969 (JO en vitesse des produits de combustion, qui équivaut en termes de
du 16 décembre 1969). C’est en particulier le cas des procédés de pression dynamique à rv 2 /2, l’air et le combustible étant supposés
tubage souple (DTU 24.1 Fumisterie). admis dans l’appareil à une vitesse quasi nulle.
L’avis technique reflète l’avis d’une commission de profession- Enfin, le sens de l’écoulement des gaz est modifié, soit vers le
nels et d’experts sur un produit, et sur ses conditions de mise en ser- haut, soit vers le bas, par les effets du vent :
vice et d’utilisation présentant un caractère de nouveauté par — le vent crée, au débouché supérieur du conduit, soit une
rapport aux produits traditionnels. Cet avis vise un produit bien dépression s’il est ascendant ou horizontal, soit une surpression s’il
défini d’un fabricant donné. De façon générale, les avis techniques est plongeant ; la présence d’un aspirateur statique permet de créer
sont délivrés pour une durée limitée de trois ans et sont réexaminés une dépression, quelle que soit la direction du vent (§ 4.5.7.3) ;
par la commission précitée au bout de trois ans d’expérience et de — le vent peut mettre un local en dépression ou en surpression,
réalisation. S’ils ne sont pas renouvelés, les avis sont annulés. suivant sa direction par rapport à la paroi du bâtiment qui sépare ce
À l’échelon européen, l’Union européenne pour l’agrément tech- local de l’extérieur.
nique dans la construction (UEATC) réunit les instituts des pays du En extraction mécanique, le rôle du tirage naturel est faible en
Marché commun qui assurent, dans leur pays, le fonctionnement de comparaison de la force motrice créée par le moteur du ventilateur.
la procédure d’avis technique. Un avis technique formulé dans l’un Néanmoins, dans le calcul d’un conduit de fumée fonctionnant de
de ces pays peut, à la demande du titulaire, faire l’objet d’une con- la sorte, sont à considérer les éléments pris en compte pour le tirage
firmation dans l’un ou l’autre pays de l’UEATC. Cette confirmation naturel.
peut être faite en l’état si le référentiel (guide technique spécialisé)
est identique dans chaque pays, ce qui n’est pas le cas pour les pro- En effet, en cas d’arrêt de l’extraction mécanique, il est utile de
cédés de fumisterie. connaître, d’une part, les caractéristiques de fonctionnement du
conduit de fumée en tirage naturel et, d’autre part, le comportement
des appareils raccordés à ce conduit, de manière à déterminer quel
4.4 Principe de fonctionnement système de sécurité il est nécessaire de prévoir (individuel et ⁄ou col-
lectif) pour arrêter le fonctionnement de leur brûleur.
4.4.1 Tirage naturel et extraction mécanique
L’examen théorique des conduits de fumée fonctionnant par 4.4.2 Calcul théorique
tirage naturel ou en extraction mécanique est effectué en mettant
l’accent sur les aspects pratiques de cette question, à la suite d’une 4.4.2.1 Données physiques
étude théorique sommaire. Dans le cadre d’un calcul théorique des conduits de fumée, les
Le tirage naturel d’une cheminée, également appelé tirage ther- grandeurs physiques les plus couramment utilisées sont les
mique, est le résultat de la force ascensionnelle des produits de suivantes :
combustion ; celle-ci est elle-même fonction de la différence entre le
poids de la colonne de produits de combustion chauds contenus ca (J/kg × K) capacité thermique massique de l’air ;
dans la cheminée et celui d’une colonne fictive d’air extérieur de cf (J/kg × K) capacité thermique massique des fumées ;
même section et de même hauteur. On voit que le tirage naturel ou
tirage thermique dépend : d ou D (m) diamètre du conduit de fumées ;
— de la masse volumique moyenne des produits de combustion De (m) diamètre équivalent ;
contenus dans la cheminée, et donc de leur température moyenne ; Dh (m) diamètre hydraulique ;
— de la masse volumique moyenne de l’air extérieur, considéré e (%) excès d’air ;
sur une hauteur égale à celle de la cheminée, et donc de sa tempé- g (m/s2) accélération due à la pesanteur ;
rature moyenne ; ht (m) hauteur de tirage ;
— de la hauteur de la cheminée.
p (Pa) perte de charge ;
La température moyenne des produits de combustion dépend Dp (Pa) dépression ;
elle-même de nombreux facteurs : nature du combustible utilisé,
type de combustion réalisée (excès d’air), entrées d’air additionnel, p, (Pa/m) perte de charge linéaire ;
caractéristiques de construction du conduit de fumée (nature et pc (Pa/m) perte de charge de confluence ;
épaisseur des matériaux de construction, isolation du conduit). ps (Pa/m) perte de charge singulière ;
Quant aux conditions météorologiques, elles sont évidemment Pu (kW) puissance utile ;
variables dans le temps.
qf , q ou Q (m3 /h) débit-volume des fumées ;
En outre, l’écoulement des gaz dans le circuit appareil/conduit de R (%) rendement chaudière sur PCI ;
raccordement/conduit de fumée est freiné de plusieurs façons :
Re nombre de Reynolds ;
— par la résistance due au frottement, laquelle dépend de la S (m2) section du conduit de fumées ;
rugosité relative des parois internes du conduit, du nombre de Rey-
nolds, de la vitesse moyenne, de la masse volumique des fumées et Tae (K) température de l’air extérieur ;
de la longueur du conduit de cheminée ; un abaque (abaque de Tf (K) température des fumées ;
Moody, basé sur la formule de Colebrook) permet de déterminer la V (m/s) vitesse des fumées ;
valeur du coefficient L de perte de charge linéique en fonction de la g taux de CO2 dans les fumées neutres et
rugosité relative et du nombre de Reynolds ; sèches ;
— par les résistances localisées : perte de charge dans l’appareil, g’ taux de CO2 dans les fumées humides ;
changements de direction (coudes, tés, etc.), changements de sec-
tion (changement de section par construction, accumulation de r [kg/m3 (N)] masse volumique de l’air sec ;
suie, de débris, nids d’oiseaux, etc.) ; un catalogue des principales rae [kg/m3 (N)] masse volumique de l’air extérieur ;
singularités, établi par IDEL’CIK [2], permet de connaître le coeffi- rf [kg/m3 (N)] masse volumique des fumées neutres et
cient de perte de charge singulière à adopter ; sèches.
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Pour des températures plus élevées, cette règle n’est plus valable ;
il est nécessaire de procéder à un calcul ou d’utiliser les abaques exis-
tants.
V
p c2
4.4.2.3.2 Pertes de charge
Q
Les pertes de charge sont liées, d’une part, aux résistances que
peut rencontrer l’air de combustion pour circuler depuis l’extérieur
jusqu’au brûleur et, d’autre part, à l’écoulement des fumées dans le
circuit d’évacuation depuis la buse de l’appareil jusqu’au débouché q d
pc1
du conduit.
Les pertes de charge dépendent :
— des dimensions géométriques du circuit d’évacuation (carneau Piquage
plus cheminée) ;
— des accidents divers (coudes, rétrécissements) ;
— du débit volume des fumées ;
— de la température des fumées. Conduit
On distingue trois types de pertes de pression aérauliques : collecteur Q–q
— les pertes de charge linéaires, dues au frottement de l’air ou D
des produits de combustion sur les parois d’un conduit ;
— les pertes de charge de confluence, dues à la rencontre de
deux ou plusieurs écoulements ; Figure 25 – Confluence
— les pertes de charge singulières, dues aux accidents de par-
cours tels que coudes, tés, rétrécissements, etc.
■ Régime d’écoulement du fluide ■ Pertes de charge de confluence
Pour les conduits fonctionnant en tirage naturel (ou tirage thermi- On n’envisage ici que la confluence due à un piquage perpendicu-
que), comme en extraction mécanique, on peut considérer que l’on laire (figure 25).
est toujours en régime turbulant ( Re > 5 000 ) .
Il existe deux pertes de charge de confluence :
Exemple : avec qf = 32 m3 /h, d = 0,15 m (d’où V = qf / S = 0,5 m/s)
et ν = 1,5 ´ 10-5 m2 /s (viscosité cinématique de l’air à 20 °C), on a : — une perte de charge de l’écoulement dans le conduit principal
entre les sections amont et aval :
Vd 0,5 ´ 0,15
Re = -------- = ------------------------------
Ð 5- = 5 000
ν 1,5 ´ 10 2
V
p c 1 = K c 1 r -------
■ Pertes de charge linéaires 2
Les pertes de charge linéaires s’expriment par la formule : — une perte de charge de l’écoulement entre le piquage et
2
le conduit principal après confluence :
lL V
p , = ------- r -------
Dh 2 V
2
p c 2 = K c 2 r -------
avec p , (Pa) perte de charge linéaire, 2
L (m) longueur du conduit, ● Dans les conduits collectifs verticaux, les coefficients Kc1 et Kc2
V (m/s) vitesse d’écoulement du fluide ; V est le rapport sont très différents lorsque le rapport des débits q / Q > 0,25. C’est le
du débit Q (m3 /h) à la section S (m2), avec cas des premiers niveaux raccordés où la vitesse est faible. Une
S = pD2 /4 pour un conduit circulaire, erreur sur la valeur de Kc n’entraîne pas d’erreur importante sur la
valeur de la perte de charge. Dans le cas contraire (q / Q < 0,25) les
r (kg/m3) masse volumique du fluide (on adopte pour r la
coefficients sont proches.
valeur de la masse volumique de l’air à 20 °C, soit
1,2 kg/m3), On peut donc simplifier et considérer que :
Dh (m) diamètre hydraulique du conduit [Dh = 4S / P,
avec S section et P périmètre ; ainsi, pour un 2
V
conduit circulaire, Dh = D diamètre et, pour un p c = p c 1 = p c 2 = K c r -------
2
conduit rectangulaire, de côtés a et b,
Dh = 2ab ⁄(a + b)],
La figure 26 donne la valeur de pc en fonction de la vitesse V du
l coefficient de perte de pression linéaire. fluide et du rapport des débits q / Q.
En toute rigueur, l dépend du nombre de Reynolds de l’écoule- ● Dans les conduits horizontaux, pour un rapport des débits
ment et de la rugosité du conduit. L’écoulement étant turbulent q ⁄ Q > 0,2, les valeurs des deux pertes de charge de confluence sont
( Re > 5 000 ) , l ne dépend, en pratique, que de la rugosité relative, différentes :
c’est-à-dire, pour un diamètre donné, du matériau constituant le
conduit. On prend généralement : pc 1 ¹ pc 2
l = 0,03 pour un conduit métallique ou en amiante-ciment*,
La figure 27 donne la valeur des coefficients Kc1 et Kc2 déterminés
l = 0,05 pour un conduit en béton ou boisseaux lisses,
expérimentalement [1], en fonction des rapports des diamètres d / D
l = 0,07 pour un conduit maçonné rugueux. et des débits q / Q.
* Depuis le 1er janvier 1997, il est interdit de commercialiser et d’importer tout produit
en amiante-ciment. On en déduit la valeur de pc1 et pc2 à partir de la figure 28.
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pc (Pa) 2,5
100 Kc1
0,30
0
0,40
0,5
80 0
2,0 t 0,8
d/D =
1e
60
=1
50
q/Q
1,5
40
1/2
30
1/3
1,0
/4
20
/5 1
0
2 1/1
0,5
1/6 1
1/8
1/1
10 0
0 0,5 1
6
q/Q
1/1
8
7
Kc2
0
1/2
6
5 1,5
4 1
= 0,80
D
3 d/
1,0
60
0,
2
0,5
50
0,
0
0
1
0,4
0,8
0,7 – 0,5
0,6
0,5 0 0,5 1
q /Q
0,4
figure 28.
soit identique pour les conduits circulaires et rectangulaires, ce qui
Pour des confluences ou des singularités non citées ici, on consul- conduit, avec un même débit de fumée, au diamètre équivalent De
tera les recueils des pertes de charge [2]. et avec une même vitesse au diamètre hydraulique Dh .
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p (Pa)
D1 V D2 D1 V D2
80
60 a a
50
Ks Ks
40
1,5 0,5
10
a=
K=
30 60¡
30¡ 0,5 1
8
1,0 0
90¡
a
20 D1 /D2
=
6
30
15¡
¡
15
5
0,5 – 0,5
4
7,5¡
10
3
0 – 1,0
8 0 0,5 1
2
D2/D1
4
d2
0 0,50 0,6 0,
3
2
d1 V p1 p2
0,4
1,5
Ks
0
0,3
2
1,0 V1 V2
0
0,2
0,8 1
On considère V1 pour le calcul
5
0,6 de p1 et V2 pour le calcul
0,1
de p2.
0,5 0
Ks = 2
0
0 0,4 0,8 1,2
0,1
0,4 d1/d2
d réunion de courant
pour un coude à 45¡ : Ks = 0,5
0,3 pour un coude à 90¡ : Ks = 1,3
0,5 0,7 1 2 3 4 5 6 8 10 pour 2 coudes successifs à 90¡ : Ks = 3,3
V (m/s)
c raccordement droit
Exemple : si K = 1,5 et V = 3,5 m/s, on obtient p = 11 Pa.
3 3
a b 4.4.2.5 Formules simplifiées
De = 2 5 -----------------------
2
-
p (a + b) De nombreuses études sur le tirage naturel des conduits de
fumée et leurs caractéristiques dimensionnelles ont abouti à la pro-
La littérature technique fournit différentes formules empiriques position de dizaines de formules. Les sections calculées à l’aide de
aboutissant sensiblement aux mêmes résultats. La plus répandue ces formules varient pour une même installation dans le rapport de
est celle de l’ASHRAE (American Society of Heating, Refrigerating 1 à 2,5 ; cette simple observation montre l’extrême complexité du
and Air Conditioning Engineers) : problème.
5 5 0,63 Une formule simplifiée à caractère empirique est de la forme :
a b ( ab )
D e = 1,3 8 -------------------- = 1,3 ---------------------------
( a + b2 ) (a + b)
0,25 Pu
S = ------------
-
b ht
Le diamètre hydraulique Dh est le diamètre conduisant, pour la
même vitesse à la même perte de charge : avec S (m2) section du conduit,
4 section 2 ab Pu (kW) puissance utile de l’appareil,
D h = --------------------------- = -------------
Périmètre a+b ht (m) hauteur du conduit,
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Dp 0 =
avec S (dm2) section du conduit,
40 Pa
Pu (kW) puissance utile de l’appareil,
ht (m) hauteur du conduit. Vs = 2 m/s
30
convenir pour un calcul rapide dans le cas d’installations domesti-
Pa
ques.
D1 Vs1 3 m/s
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e
q f = 1,05 + 0,96 æè ----------öø P u ----------
100 0,8
10 Dans l'atmosphère à
100 R proximité du coupe-tirage
avec qf [m3 (N)/h] débit des produits de combustion,
e (%) correspond ici, soit à l’excès d’air au brûleur, 0,6
soit à l’excès d’air total après dilution
éventuelle par le coupe-tirage d’un appareil,
Pu (kW) puissance utile de la chaudière,
A 0,4
R (%) rendement utile sur PCI. 5
Après
Les rendements instantanés R des différents types de chaudières coupe-tirage
fabriquées avant le 1.1.1998 (selon la température de retour d’eau à
l’appareil) sont indiqués sur la figure 21. 0,2
Valeur
Le débit concerne des débits normaux. Il faut donc le corriger B conventionnelle
0,1
pour obtenir le débit réel qr en le multipliant par Tf / T0 où Tf est la
température des fumées (en K) et où T0 est la température de réfé- 0 0
rence, soit 273,15 K. 20 30 40 44 50 60
Exemple : pour une chaudière à condensation, avec R = 103 %, Débit évacué à 20 ¡C (m3/h)
e = 30 % et Tf = 273,15 + 80 °C, on a : Exemple pour une chaudière de 17 kW
qr = 1,68 Pu en m3 /h
On définit un débit de débordement, également appelé seuil de
4.4.2.8.1 Chaudières à brûleurs à air soufflé débordement, comme le débit de fumée minimal qui doit pouvoir
Les chaudières de ce type sont principalement des chaudières au être évacué par le conduit de fumée.
sol, d’une puissance supérieure à 70 kW, où l’excès d’air est contrôlé Sa définition est liée à une teneur de 5 % de CO2 (point A,
par un ventilateur approprié. figure 31) dans les produits de combustion, mesurée après dilution
L’excès d’air au brûleur e est d’environ 30 %. À cela, il faut ajouter par le coupe-tirage, ce qui correspond à ce niveau, dans le local, à
les entrées d’air parasites provenant : un taux de 0,1 % de CO2 (point B, figure 31).
— de la qualité de l’étanchéité du raccordement au conduit de Cela correspond à un excès d’air e de 100 % (excès d’air minimal
fumée ; nécessaire pour réaliser une évacuation des fumées sans refoule-
— du débit d’air, dans le cas de plusieurs appareils raccordés sur ment), ce qui, par exemple pour un rendement R = 85 % (PCI),
un même conduit, provenant des chaudières à l’arrêt et que l’on conduit à un débit de fumée qf » 2,5 Pu (m3 /h à 20 °C).
peut estimer, par chaudière à l’arrêt, à 0,3 fois le volume des fumées ■ Chaudières raccordables sur une VMC
de la chaudière lorsqu’elle fonctionne et lorsqu’elle est munie d’un
coupe-tirage ; Pour les chaudières traditionnelles, classiques ou à haut rende-
— du débit d’air éventuel créé par un régulateur de tirage. ment, destinées à être raccordées sur une installation de VMC, le
débit normal d’extraction est fixé à 4,3 Pu (m3 /h à 20 °C), soit un
● Chaudières à condensation
excès d’air e de 250 % pour un rendement de 85 % (PCI).
Elles comprennent :
— les chaudières de moyenne puissance, souvent utilisées pour
le chauffage collectif ; 4.4.3 Calcul de la section des conduits de fumée
— les chaudières individuelles de tous types : cheminée, ven- pour combustibles gazeux
touse ou VMC-Gaz et d’une puissance utile < 70kW .
Ces dernières comportent un ventilateur, placé en amont ou en Les produits de combustion des appareils à gaz sont assez diffé-
aval du brûleur, destiné à vaincre les pertes de charge supplémen- rents de ceux des appareils à combustibles solides ou liquides :
taires, liées à la conception de l’appareil, et à maîtriser le débit de teneur en vapeur d’eau plus élevée, température à la buse en aval
l’air admis au brûleur. Elles ne comportent pas de coupe-tirage, sauf du coupe-tirage antirefouleur plus basse (90 à 150 °C, voire 50 °C
dans la version raccordable sur une installation de ventilation méca- pour les chaudières à condensation).
nique contrôlée (VMC). Dans ce dernier cas, le débit des produits de Les conditions à remplir pour leur évacuation correcte sont donc
combustion de la chaudière à condensation est pris égal approxima- aussi différentes : la dépression nécessaire à la buse est de 2 à 3 Pa
tivement à 2,2Pu [en kW (PCI)], exprimé en m3 /h à 20 °C, correspon- seulement (0,2 à 0,3 mm CE).
dant à e » 75 % avec R = 103 % (PCI) et Tf = 80 °C. La section des conduits de fumée auxquels sont raccordés des
appareils à gaz se détermine, dans tous les cas, en appliquant les
4.4.2.8.2 Chaudières à brûleurs atmosphériques prescriptions réglementaires quel que soit le type du conduit (§ 4.3).
Dans le cas des chaudières à brûleurs atmosphériques, le débit Pour le calcul des différents types de conduits sur lesquels sont
des fumées à la sortie de l’appareil est la somme du débit d’air et de raccordés des appareils à gaz de type B11 (cf. § 3.1.4) et des appa-
gaz admis au brûleur pour la combustion et du débit d’air addition- reils à condensation de type B22 et B23 (cf. § 3.1.4), il convient de se
nel admis au coupe-tirage pour la dilution. reporter aux recommandations ATG B.84 annexées à la norme P 45-
Le débit des fumées est fonction de la dépression à la buse de 204 (DTU 61.1).
l’appareil raccordé, c’est-à-dire du tirage thermique et des dimen- La description des conduits de fumées dont il est fait mention ci-
sions du conduit de fumée. après est traitée au paragraphe 4.5.6.
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4.4.3.1 Conduit individuel pour appareils à gaz de puissance 4.4.3.1.2 Dimensionnement des conduits de fumée
utile inférieure ou égale à 70 kW individuels à tirage naturel
Pour le calcul des conduits de fumée individuels auxquels sont ■ Raccordement d’un appareil à un conduit de fumée
raccordés des appareils de type B11 et des appareils à condensation individuel à tirage naturel (tableau 8)
de type B22 ou B23 , il convient de se reporter aux recommandations ● Appareil de type B11 de classe de rendement N° I
ATG B.84 annexées à la norme P 45-204 (DTU 61.1).
Bien qu’à compter du 1er janvier 1998 la directive européenne ne
Ce document est destiné à fournir des recommandations pour le prévoit plus l’existence de chaudière ayant cette classe de rende-
dimensionnement des conduits de fumée des nouveaux appareils ment, il nous semble utile de conserver le tableau de dimensionne-
d’utilisation du gaz de type B présents sur le marché, pour lesquels ment de ce type de chaudières pour les modèles existants, et
les anciennes spécifications de la norme P 45-204 (DTU 61.1) ne sont surtout pour tous les autres appareils à gaz raccordés non visés par
plus adaptées du fait de l’amélioration des performances énergéti- la directive rendement (chauffe-bains, accumulateurs gaz, appareils
ques et de la diminution des températures des fumées qui en gaz indépendants...).
résulte.
● Appareil de type B11 de classe de rendement N° II
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Tableau 8 – Synthèse du raccordement d’un appareil à un conduit de fumée individuel à tirage naturel
Conduit de fumée Tableau
de dimensionnement
Type d’appareil Classe de rendement
Critère « avec ou sans (des recommandations
Isolation nécessaire
condensation » ATG B.84) à utiliser
N° I sans non tableau n° 2
sans oui tableau n° 4
B11 2
N° II sans r (1) > 0,120 m × K ¤ W tableau n° 5
avec non
tableau n° 6
B22 ou B23 N° III avec non
(1) résistance thermique du conduit de fumée.
Tableau 9 – Synthèse du raccordement de deux appareils à un conduit de fumée individuel à tirage naturel
Conduit de fumée Tableau
2 appareils raccordés de dimensionnement
Classe de rendement
de type Critère « avec ou sans (des recommandations
Isolation nécessaire
condensation » ATG B.84) à utiliser
N° I sans non tableau n° 9
B11
N° II avec non tableau n° 10
B22 ou B23 N° III avec non tableau n° 11
N° I et N° II avec non tableau n° 10
B11 , B22 ou B23 N° I et N° III avec non tableau n° 11
N° II et N° III avec non tableau n° 11
Trois tableaux de dimensionnement sont proposés : la puissance utile maximale P1 de l’appareil le plus puissant. Le
— un pour le raccordement de deux appareils de type B11 , de second appareil aura une puissance utile maximale P2 inférieure ou
classe de rendement N° I, correspondant au tableau du DTU 61.1 égale à 2P - P1 . Les deux relations à vérifier si l’on utilise cette
actuel (tableau n° 9 des recommandations ATG B.84). Cette configu- méthode sont :
ration se fait sans condensation ;
P 1 < 1,4 P et P 2 < 2 P Ð P 1
— un pour le raccordement de deux appareils de type B11 , de
classe de rendement N° II. Ce tableau (tableau n° 10 des recomman-
dations ATG B.84) est valable uniquement pour les conduits de 4.4.3.2 Conduit polycombustible type shunt
fumée dont les matériaux résistent à la condensation et à la tempé-
Ce conduit collectif est visé par l’arrêté du 22 octobre 1969
rature des fumées de ce type d’appareils ;
(conduits de fumée) (figure 32).
— un pour le raccordement de deux appareils de type B22 ou B23 ,
de classe de rendement N° III. Ce tableau (tableau n° 11 des recom- Cet arrêté détermine également les puissances utiles des appa-
mandations ATG B.84) est valable uniquement pour les conduits de reils raccordables. Pour l’énergie gaz, les puissances utiles raccor-
fumée dont les matériaux résistent à la condensation. dables sont de 27,9 kW dans le cas d’un appareil à fonctionnement
continu (chauffage) et de 34,9 kW dans le cas d’un appareil à fonc-
Pour le raccordement de deux appareils de classes de rendement tionnement discontinu (production d’ECS).
différentes, le choix du tableau de dimensionnement se fait toujours
en fonction de l’appareil ayant le rendement le plus élevé. Le maté- ■ Chemisage des conduits type shunt
riau du conduit de fumée doit résister aux condensats dans tous les L’arrêté du 2 août 1977 modifié permet par l’article 18.II.3° de
cas et être adapté aux températures de fumée de l’appareil ayant le « conserver, au cas où une opération de chemisage ou de tubage a
plus faible rendement. entraîné un rétrécissement général de la section du conduit, des
Les puissances indiquées dans les trois tableaux, en fonction des dimensions au moins égales aux dimensions minimales calculées
différents paramètres (hauteur et diamètre du conduit de fumée, selon le DTU 61.1 pour le nombre et la puissance des appareils
diamètre et type du conduit de raccordement), peuvent être utilisées raccordés ».
suivant deux méthodes : Le tableau 10 issu des recommandations ATG B.84 annexées à la
— 1re méthode : en considérant que la valeur P indiquée dans le norme P 45-204 (DTU 61.1) indique la puissance utile maximale en
tableau correspond à la puissance utile maximale P1 de l’appareil le kW raccordables par étage, pour les appareils gaz de type B11 à
plus puissant. Le second appareil aura une puissance utile maxi- fonctionnement continu (appareil de chauffage et appareil mixte)
male P2 inférieure ou égale à cette valeur ; pour respectivement 4 et 5 appareils raccordés sur le collecteur prin-
— 2e méthode : en raisonnant en somme de puissances utiles cipal. Dans le cas d’appareils gaz à fonctionnement discontinu
maximales raccordables. Dans ce cas, la valeur P relevée dans le (appareil de production d’eau chaude sanitaire), ces puissances
tableau pourra être majorée au maximum de 40 % pour déterminer peuvent être majorées de 25 %.
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600
> 4,25 m
Appareil
Conduit à gaz
collecteur 500
Conduit
de
Raccordement
raccordement
individuel
de hauteur 400
d'étage
Coupe-tirage RdC RdC RdC Type de l'immeuble
Orifice de +4 +6 +8
ventilation
basse RdC : rez-de-chaussée
Figure 32 – Conduit polycombustible type shunt C’est un conduit collectif avec raccordement individuel de hauteur
d’étage ; il fonctionne en tirage naturel (figure 34).
Ce conduit est une extension du conduit collectif polycombustible
type shunt (figure 32), destiné à assurer conjointement l’évacuation
Tableau 10 – Puissance utile maximale raccordable des produits de combustion et l’air vicié des logements conformé-
par étage pour les appareils de type B11 ment à la réglementation de 1969.
à fonctionnement continu Il n’y a pas de limite réglementaire quant au nombre de niveaux
et au nombre de foyers desservis par ce conduit collectif en tirage
Dimension du conduit Puissance utile naturel. Toutefois, pour des raisons techniques, on limite à 8 le nom-
maximale bre de niveaux desservis par un même collecteur.
Épaisseur
raccordable
du chemisage collecteur individuel Il se compose :
en mode
(cm) (cm) (cm) chauffage — d’un conduit collecteur véhiculant les produits de combustion
(kW) et l’air vicié ;
Pour 4 appareils raccordés sur le collecteur — de conduits individuels de hauteur d’étage pour le raccorde-
ment des appareils à gaz ;
1 18 ´ 18 10,5 ´ 18 25
— de conduits individuels de hauteur d’étage apportant un com-
1,5 17 ´ 17 9,5 ´ 17 23 plément de ventilation pour les trois derniers niveaux.
2 16 ´ 16 8,5 ´ 16 19 On recommande l’utilisation d’un extracteur statique de classe B,
2,5 15 ´ 15 7,5 ´ 15 14 au sens de la norme P 50-413, pour coiffer le débouché de ces
conduits.
Pour 5 appareils raccordés sur le collecteur
1 18 ´ 18 10,5 ´ 18 24
4.4.3.3.1 Calcul de la section minimale du conduit collecteur
1,5 17 ´ 17 9,5 ´ 17 20
La figure 33 fournit, pour des appareils gaz de type B11 à fonction-
2 16 ´ 16 8,5 ´ 16 14 nement continu (appareil de chauffage et appareil mixte) et pour
une puissance utile maximale limitée à 25 kW, la section minimale
du conduit collecteur assurant l’évacuation des produits de combus-
tion des appareils gaz raccordés en fonction de la hauteur du bâti-
Ces tableaux de dimensionnement ne sont valables que dans la ment. Dans le cas d’appareils à fonctionnement discontinu (appareil
mesure ou toutes les conditions suivantes sont remplies : de production d’ECS), cette puissance peut être majorée de 25 %.
— le conduit est intérieur au bâtiment ; Les entrées d’air à l’intérieur des logements doivent répondre aux
— le débouché est coiffé d’un extracteur statique de classe B (au préconisations du chapitre 5 des recommandations ATG B.84
sens de la norme P 50-413) ; annexées à la norme P 45-204 (DTU 61.1).
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6
être conforme à l’annexe II de l’Instruction relative aux aménage-
ments généraux de la norme P 45-204 (DTU 61.1).
Les conduits et raccordements pour seulement deux niveaux doi-
5 Raccordement
d'appareil à gaz
vent être conformes aux tableaux de l’annexe précitée, lorsque la
Coupe B B
(250 cm2) hauteur du débouché est inférieure à 3 m.
B 4 B ● Conduit collecteur : la détermination de la section du conduit
collecteur et des diamètres des raccordements est fonction :
Collecteur 300 m3/h — du nombre d’appareils par alvéole raccordés à un même
3 (S = 400 cm2) conduit ;
— du type de raccordement ;
2
— de la hauteur du conduit disponible au-dessus du dernier
raccordement ;
— du nombre de niveaux équipés ;
1
— de la puissance utile des générateurs.
Immeuble de 11 niveaux
Trois tableaux de la norme précitée permettent de dimensionner
Figure 34 – Conduit mixte gaz-ventilation desservant des cuisines le conduit collecteur des alvéoles techniques pour sept configura-
tions différentes :
1. un appareil par niveau, dernier niveau raccordé ;
4.4.3.3.2 Calcul de la section du raccordement individuel
de hauteur d’étage 2. un appareil par niveau, dernier niveau non raccordé ;
Le conduit individuel de hauteur d’étage a une section égale à : 3. deux appareils par niveau, dernier niveau raccordé, raccorde-
S collecteur ments simples, piquages opposés ;
----------------------------
1,6 4. deux appareils par niveau, dernier niveau non raccordé, raccor-
dements simples, piquages opposés ;
Pour les trois derniers niveaux de l’immeuble au moins, il est
prévu un second raccordement individuel de hauteur d’étage, 5. deux appareils par niveau, dernier niveau non raccordé, appa-
d’environ 150 cm2 de section, pour assurer une ventilation complé- reils superposés, raccordement simple ;
mentaire. 6. deux appareils par niveau, un appareil raccordé au dernier
La figure 34 donne un exemple de dimensionnement de conduits niveau, raccordements doubles ;
mixtes gaz-ventilation dans un immeuble de 11 niveaux : deux 7. deux appareils par niveau, dernier niveau non raccordé, raccor-
conduits collecteurs sont utilisés ; en raison du faible tirage dans la dements doubles.
partie haute de l’immeuble, il est prévu deux conduits individuels,
un pour la ventilation, l’autre pour l’évacuation des produits de Le choix du tableau à utiliser est fonction du nombre d’appareils
combustion de l’appareil raccordé. par niveau et du type de raccordement.
Exemple : (tableau 11) :
4.4.3.3.3 Remarque — 2 appareils par niveau,
Les producteurs de matériels préfabriqués prévoient, dans leur — h t > 3 m,
catalogue, des solutions-types à partir de quelques boisseaux stan- — dernier niveau raccordé,
dards de section appropriée à un débit total dans le conduit collec- — raccordements simples,
teur fixé a priori. Cette disposition revient à limiter volontairement le — piquages opposés,
nombre de raccordements individuels sur un même conduit collec- — 5 niveaux équipés,
tif, mais présente l’avantage d’écarter les solutions qui conduiraient — 18,6 < P u < 23,2 kW .
à des sections trop importantes du conduit collecteur. La partie gauche du tableau donne Æ = 315 mm.
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Tableau 11 – Diamètre (en mm) du conduit collecteur en alvéole technique gaz, en fonction du nombre de niveaux
équipés n, de la hauteur du conduit ht et de la puissance maximale Pu des appareils (en kW)
n 9,3 < P u < 13,9 13,9 < P u < 18,6 18,6 < P u < 23,2 23, 2 < P u < 27,8 9,3 < P u < 13,9 13,9 < P u < 18,6 18,6 < P u < 23,2 23,2 < P u < 27,8
ht >
ht > 3 m 1,50 m
* *
dn
*
dn – 1 dn – 1
dn – 1
di di
di
4 5
(1) Dans la configuration ⑤ , on ne doit pas raccorder au conduit collecteur d’appareils ne disposant pas d’une hauteur de tirage d’au moins 4,20 m.
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Tableau 12 – Diamètre des diaphragmes (en mm) (diaphragme en aval de la buse de l’appareil)
Dépression
∆pm (Pa) 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170 180 190 200
80 m3 /h 58 56 55 53 52 51 49 48 47 46 45 44 43
Débit au niveau
d’un appareil 100 m3 /h 63 62 60 59 58 57 56 55 54 53 52 51 50
120 m3 /h 72 70 68 66 64 63 62 61 59 58 57 56 55
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Cuisinière ■ Dimensionnement
3e étage Le raccordement d’appareils d’utilisation domestique à un
conduit de type Alsace est autorisé sous réserve des conditions
Poêle suivantes :
— la puissance utile des appareils est inférieure aux valeurs indi-
2e étage
quées au tableau 13 ;
— sur un même conduit, on ne peut raccorder qu’un seul appareil
Cuisinière par niveau ;
1er étage — la puissance utile maximale autorisée, à chaque niveau, sur un
même conduit est fonction :
Poêle
• de la section du conduit existant ;
• du nombre de niveaux desservis, quelle que soit la nature du
Rez-de-chaussée
combustible employé dans les appareils raccordés à ces niveaux ;
Trappes de ramonage • de la hauteur disponible au-dessus du dernier raccordement
d’un appareil quelconque à ce conduit ;
— le conduit doit présenter une hauteur d’au moins 4 m au-des-
Sous-sol
sus du raccordement du plus haut niveau.
Chaque installation ne peut s’envisager que dans la limite de la
Coupe puissance totale autorisée pour le conduit.
Élément monobloc
élément à deux conduits
simple
Tableau 13 – Conduit type Alsace. Puissance utile maximale par appareil (en kW)
Section du conduit 250 cm2 300 cm2 400 cm2
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Boisseau interne
en béton traditionnel Laine de roche
Boisseau extérieur
en béton léger
a boisseau à simple paroi b boisseau à double paroi c boisseau cylindrique d boisseau isolant à double peau
Film en béton
Alvéoles remplies
de granulat
de verre cellulaire
Il existe d’autres normes parmi lesquelles on peut citer : 4.5.2.1.2 Matériaux non traditionnels
Les matériaux non traditionnels ou nouveaux peuvent faire l’objet
— la norme NF P 51-301 relative aux briques de terre cuite ; d’un examen particulier dans le cadre de la procédure dite de l’avis
— la norme NF P 51-302 relative aux briques réfractaires. technique ; celui-ci est formulé et délivré dans les conditions fixées
(Les conduits en briques ordinaires, pour usages domestiques, de par l’arrêté interministériel du 2 décembre 1969 ; cette procédure se
substitue à celle de l’agrément, créée par l’arrêté du 3 septembre
11 ou 22 cm d’épaisseur, se rencontrent seulement dans les immeu-
1958 (§ 4.3.3).
bles anciens) ;
L’avis technique ne présente pas un caractère obligatoire ; toute-
— la norme NF D 35-302 relative aux tuyaux et coudes de fumée fois, il est souvent exigé contractuellement par les prescriptions des
en tôle, qui fixe les dimensions des éléments (diamètre, épaisseur, cahiers des charges ; l’Union nationale des fédérations d’organis-
longueur, emboîtements) surtout utilisés pour réaliser le conduit de mes d’habitations à loyer modéré recommande, dans ses clauses
raccordement des appareils au conduit de fumée ; techniques générales, l’emploi de matériaux ayant reçu un avis
technique.
— les conduits de fumée composites métalliques rigides NF D 35- Parmi les matériaux ou procédés non traditionnels, citons :
303, NF D 35-304.
— le béton armé non traditionnel (plutôt pour les conduits de
chaufferie) ;
Pour plus de précisions, le lecteur trouvera tous les renseigne-
— certaines briques non visées par la normalisation ;
ments relatifs aux matériaux traditionnels dans la norme NF P 51- — l’amiante-ciment (interdit depuis le 1.1.1997) ;
201 (DTU 24.1). — les conduits métalliques [autres que la tôle noire, l’aluminium
de qualité A5 ( aluminium > 99,5 % ) et l’acier inoxydable
ferritique] ;
1) Les conduits polycombustibles en boisseaux de béton ont
— les conduits métalliques à double paroi ;
la même forme et sensiblement les mêmes dimensions exté-
— les conduits de hauteur d’étage ;
rieures que les boisseaux en terre cuite, en paroi pleine ou
— les procédés de tubage.
alvéolée (figure 38).
Ces boisseaux sont constitués d’un béton vibré à base de
ciment et de produits réfractaires tels que : 4.5.2.2 Conduits spéciaux gaz
— la pouzzolane ;
— la terre cuite concassée ; 4.5.2.2.1 Chaudières classiques
— le laitier ; L’arrêté du 2 août 1977 modifié et la norme P 45-204 (DTU 61.1)
— la pouzzolane et la brique concassée ; indiquent les matériaux pouvant être utilisés pour la réalisation de
— le schiste et la brique concassée ; conduits spéciaux gaz :
— le mâchefer. — terre cuite ;
2) Afin d’apporter une solution aux problèmes de condensa- — béton ;
tion dans les conduits, les constructeurs ont développé des — aluminium de qualité A5 ;
boisseaux isolés, en béton ou en terre cuite. Ils sont soit isolants — acier inoxydable (18-8 ou F 17) ;
dans la masse (figure 37 e), soit à double peau isolés par une — grès vernissé ;
enveloppe de laine de roche (figure 37 d ). — fonte ;
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T trappe de ramonage
du
Niveau prise de fumée
faîtage
T T T
T T T
d boisseau normal
d'extrémité intermédiaire
T T T
T T T
— ou tout autre matériau reconnu apte à l’emploi par un avis — à l’action du vieillissement.
technique (§ 4.3.3).
On notera que les difficultés de mise en œuvre du grès vernissé et 4.5.3.1 Conduits polycombustibles
de la fonte font qu’ils ne sont pratiquement jamais employés. Pour Les joints doivent être réalisés avec une épaisseur aussi réduite
la fonte s’ajoute le risque de dégradation par la corrosion. que possible et ne pas dépasser 8 mm. Ils seront sans relief à l’inté-
rieur du conduit et lissés.
4.5.2.2.2 Chaudières à condensation Différentes sortes de joints peuvent être exécutés :
En tirage naturel, on ne peut pas raccorder d’appareil à condensa- — joints de pose des briques :
tion sur un conduit collectif (par exemple conduit shunt).
• mortier bâtard,
En ce qui concerne les conduits individuels maçonnés, il est pos- • mortier de ciment réfractaire.
sible de procéder à leur tubage afin de les rendre étanche et de les L’emploi du coulis réfractaire est interdit ;
protéger de l’agressivité des condensats. — joints entre boisseaux :
Les tubages rigides métalliques doivent être soit conformes à la • mortier de ciment alumineux, lorsque les boisseaux sont
norme NF P 51-201 (DTU 24.1) soit titulaires d’un avis technique. constitués d’un béton de ciment alumineux ;
D’autres matériaux comme le PVDF [Poly(fluorure de vinylidène)], le • mortier bâtard, dans tous les autres cas.
verre ou la céramique pouvent être employés sous avis technique. L’emploi de plâtre, de mortier pur ou de coulis réfractaire est inter-
Les tubages souples sont tous justifiables de l’avis technique. Le dit.
tubage souple en aluminium est interdit pour la desserte de chau- La composition des différentes sortes de joints est indiquée dans
dière à condensation. la norme NF P 51-201 (DTU 24.1).
Notons que des conduits en béton et en terre cuite spécial
condensation ont été mis au point par le Centre d’études et de 4.5.3.2 Conduits spéciaux gaz
recherches de l’industrie du béton manufacturé (CERIB) et le Centre
technique des tuiles et briques (CTTB). Ils font l’objet d’avis techni- Les indications données au paragraphe 4.5.3.1 s’appliquent égale-
que [C 2260]. ment aux joints des conduits spéciaux gaz.
Les matériaux pouvant être utilisés pour leur confection sont :
— le mortier bâtard maigre pour les gaines SE-DUCT et U-DUCT ;
4.5.3 Matériaux pour joints — les mastics à base de silicone ou de polysulfure pour les
conduits métalliques.
Les matériaux d’étanchéité employés doivent résister : En particulier, pour les chaudières à condensation, les matériaux
— à l’action de la température des produits de combustion ; utilisés devront présenter une bonne résistance chimique vis-à-vis
— à l’action chimique des produits de combustion ; de l’eau condensée légèrement acide provenant de la condensation
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Le conduit de raccordement assure la liaison entre la buse de Le conduit de raccordement doit présenter les mêmes qualités
l’appareil et l’orifice d’entrée dans le conduit d’évacuation pour le d’étanchéité et les mêmes caractéristiques de montage que dans le
tirage naturel, ou l’organe de réglage de débit (bouche d’extraction) cas du raccordement à un conduit en tirage naturel.
dans le cas d’extraction mécanique.
Le conduit de raccordement doit être d’un diamètre au moins égal
au diamètre de la buse de raccordement de l’appareil.
4.5.5.1 Tirage naturel
Pour les installations en VMC-Gaz les caractéristiques du conduit
Le conduit de raccordement peut comporter une partie d’allure de raccordement sont définies dans la norme P 50-411 (DTU 68.2).
verticale et une partie d’allure horizontale ou oblique.
La partie d’allure verticale doit être immédiatement à la sortie du
coupe-tirage, sauf si cette disposition conduit à un nombre supé- 4.5.6 Configuration et emplacement
rieur de coudes.
La partie d’allure horizontale a une pente toujours ascendante 4.5.6.1 Conduits polycombustibles individuels
vers le conduit d’évacuation. Cette pente est au moins de 3 % si la Dans les immeubles postérieurs à 1969, il n’est pratiquement plus
partie d’allure horizontale a une longueur supérieure à 1 m ou si la réalisé de conduits individuels.
chaudière est à condensation.
Le conduit de raccordement ne doit pas comporter plus de deux 4.5.6.2 Conduits polycombustibles collectifs
coudes à 90° (non compris le débouché du raccordement dans le
conduit d’évacuation dans un té à débouchure ou à purge). 4.5.6.2.1 Shunt
Les coudes à 90° ne doivent pas être à angle vif. La desserte de ce type de conduit est limitée à cinq niveaux.
Le conduit de raccordement doit présenter une étanchéité compa- Ce conduit collectif est composé :
tible avec le bon fonctionnement de l’appareil. Il doit être en tout ou
partie démontable et permettre la dépose de l’appareil. Le montage — d’un conduit collecteur de 400 cm2 de section ;
du conduit doit permettre sa libre dilatation. Le conduit ne doit pas — de conduits individuels de raccordement des appareils de la
être bloqué dans la traversée des parois. hauteur d’un étage dont la section est de 250 cm2.
Les longueurs des conduits de raccordement sont définies dans La hauteur minimale de tirage au-dessus du dernier appareil rac-
les tableaux 7 et 12 des recommandations ATG B.84 annexées à la cordé est de 6,25 m dans le cas général, ou de 4,25 m pour les appa-
norme P 45-204 (DTU 61.1). reils à gaz.
Les locaux desservis doivent donner sur une même façade.
4.5.5.2 Extraction mécanique Le conduit collectif doit être surmonté d’un dispositif antirefou-
Le conduit de raccordement doit être en tout ou partie démonta- leur.
ble, et permettre la dépose de l’appareil et l’accès à l’organe de La puissance utile maximale des appareils raccordables à un
réglage de débit. conduit shunt est :
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Chapeau de protection
contre les eaux de pluie
F F F F
2 2 6 TR 6 TR
TR TR Té de purge oblique
en amiante-ciment
F F F F
1 TR 1 TR 1 TR 1 TR Siphon visitable
A Raccordement
A
Rez-de- F Rez-de- F Rez-de- F
A
Rez-de- F
A Vidange en aluminium
chaussée TR chaussée TR chaussée TR chaussée TR Chaudière
Prise d'air extérieur
Sous-sol Sous-sol Sous-sol Sous-sol
Coupe A A Coupe A A Coupe A A Coupe A A
F F F F a conduit extérieur
Ventilation
Coupe D D Coupe B B Coupe B B
F F F
Matériau
Coupe C C incombustible
F
Panneaux de visite
F prise de fumée TR trappe de ramonage
jointifs démontables
Figure 40 – Conduits collectifs, système shunt
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Local d'extraction
G H
Gaine
Gaines d'amenée
collectrices d'air
F
A E
C
Entrée Entrée B D
d'air Traînasse d'air Semelle
Pièce Pièce Cage
Séjour de de Chambre d'escalier
a SE-DUCT b E-DUCT service service
Cuisine SdB
Figure 43 – VMC-Gaz
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APPAREILS À GAZ ______________________________________________________________________________________________________________________
Conduit
Sortie de fumée
de toit Butée
Té à débouchure
Boîte
Trappe de à suie
ramonage
Conduit
d'amenée a b
d'air
Appareils étanches Figure 45 – Collecte de la suie à la base des conduits de fumée
à flux forcé polycombustibles individuels
Conduit
d'évacuation
des produits
de combustion
4.5.6.4.5 Conduit collectif pour chaudières étanches Divers accessoires peuvent ou doivent équiper les conduits de
fumée afin d’en améliorer les conditions de fonctionnement ou d’en
Le conduit collectif pour chaudières étanches (3 CE) est un sys- faciliter l’entretien ou certaines vérifications périodiques.
tème collectif d’amenée d’air comburant et d’évacuation des pro-
duits de combustion destiné aux appareils étanches individuels à
4.5.7.1 Trappe de nettoyage (boîte à suie)
flux forcé (figure 44).
Ce système fonctionne par tirage naturel. Il est essentiellement Les conduits de fumée collectifs, tels que les conduits polycom-
constitué de deux conduits collectifs verticaux concentriques bustibles, les gaines SE-DUCT ou U-DUCT, doivent être équipés à
débouchant en toiture : leur base d’une trappe de nettoyage obligatoire pour faciliter les
opérations de ramonage, notamment l’évacuation des suies ou des
— le premier assure l’alimentation en air comburant nécessaire déchets détachés lors de cette intervention.
aux appareils raccordés ;
En revanche, les conduits de fumée polycombustibles individuels
— le second évacue les produits de combustion par tirage natu- sont généralement équipés d’un système de collecte de la suie, plus
rel. communément appelé boîte à suie.
La sortie de toit assure l’entrée d’air comburant et la sortie des Elle est située soit entre le pied du conduit de fumée et le dessous
produits de combustion. Le raccordement des appareils au système de l’orifice destiné au conduit de raccordement (figure 45 b), soit à
est réalisé par l’intermédiaire de conduits individuels concentriques l’extrémité d’un té de raccordement lorsque le conduit de raccorde-
et d’une pièce de raccordement. L’ensemble de ces éléments doit ment est situé au-dessous du pied du conduit de fumée
rester accessible et démontable. (figure 45 a).
Tous les produits 3 CE commercialisés en France doivent être titu-
laires d’un avis technique. Chaque produit 3 CE a des spécificités qui 4.5.7.2 Té de raccordement
lui sont propres, comme le dimensionnement des conduits, les
matériaux utilisés, le nombre et la puissance des générateurs rac- En général, tous les conduits de fumée sont équipés d’un té de
cordables, les règles d’implantation de la sortie de toit, etc. raccordement comportant un réceptacle visitable ; ce matériel est un
té à débouchure (figure 46 a). Ce dispositif ne doit pas gêner le libre
L’ensemble de ces données est précisé dans l’avis technique dif- écoulement des gaz.
fusé par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB).
Lorsque le conduit en matériau spécial gaz est construit à l’exté-
Les appareils raccordables sont des appareils étanches à flux rieur des bâtiments ou traverse des ambiances non chauffées, et
forcé de type C42 ou C43 (§ 3.1.4). Il est possible de raccorder deux lorsqu’il est constitué de matériaux non isolés thermiquement, le té
appareils par niveau sur un même 3 CE (voir avis technique et notice de raccordement est remplacé par un té à purge (figure 46 b), avec
du fabricant). siphon décanteur visitable raccordé à une évacuation d’eaux usées,
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_____________________________________________________________________________________________________________________ APPAREILS À GAZ
a aspirateur OVO b aspirateur shunt c aspirateur UBR d aspirateur Batitromb e aspirateur Astato
(de VTI) (de SDPA)
ou par un dispositif équivalent ; ce dispositif doit être soustrait aux La géométrie des aspirateurs statiques est très variée ; pour
risques de gel et ne doit pas gêner le libre écoulement des produits mémoire, quelques exemples sont présents sur la figure 47.
de combustion.
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4.6 Entretien
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On doit impérativement vérifier que le produit chimique utilisé est — un entretien quinquennal où il est demandé notamment une
compatible avec le matériau constitutif du conduit de fumée. vérification complète de l’installation et un réglage général du
réseau aéraulique, c’est-à-dire des débits et des dépressions de
l’installation, si cela est nécessaire. Dans cet entretien, on demande
4.6.2 VMC-Gaz également de vérifier le bon fonctionnement du DSC en vérifiant
l’arrêt de tous les appareils gaz, raccordés sur le réseau, après un
En ce qui concerne les installations collectives de VMC-Gaz, arrêt de l’extracteur.
l’arrêté du 25 avril 1985 modifié le 30 mai 1989, fait obligation au
propriétaire d’un immeuble ou au syndic de les faire entretenir et
vérifier périodiquement dans le cadre d’un contrat de maintenance.
Cette vérification nécessite : 4.7 Pathologie des conduits de fumée
— un entretien annuel dans lequel, en plus du nettoyage complet
de l’installation permettant de conserver une dépression suffisante
à l’intérieur du réseau aéraulique, il demande « une vérification du Les principaux désordres que l’on peut rencontrer dans l’utilisa-
bon fonctionnement du système de détection de défaut du disposi- tion des conduits de fumée, quels que soient le combustible et
tif de sécurité collective » (DSC) ; l’usage, sont exposés dans le tableau 14.
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P
O
U
Appareils à gaz R
Conduits de fumée. Ventilation E
par Bernard DOMBLIDES
N
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Normalisation
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Constituée par :
NF P 50-401 partie 1 : cahier des clauses techniques
O D 36-100
sive).
10-94 Économie domestique. Tuyaux flexibles à base de tube
NF P 50-411 partie 2 : cahier des clauses spéciales.
NF P 50-411-1 5-93 Travaux de bâtiment - Exécution des installations de ven-
caoutchouc (sans armature) pour le raccordement
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combustibles gazeux distribués par réseaux.
tilation mécanique - Partie 1 : cahier des clauses techni-
ques. (changement de statut du DTU 68.2 d’octobre
1988).
Organismes
Gaz de France Syndicat National des Entreprises de Gestion d’Équipements Thermiques et
de Climatisation (SNEC)
Direction de la Recherche Syndicat National de Maintenance et des Services Après-Vente (SYNASAV)
Centre d’information de Gaz de France pour l’industrie et le bâtiment (CeGI- Centre Technique des Tuiles et Briques (CTTB)
BAT) Centre Technique des Industries Aérauliques et Thermiques (CETIAT)
Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB)
Union intersyndicale des Constructeurs de Matériel Aéraulique, Thermique,
Société pour le Développement et l’Industrie du Gaz en France (SDIG)
Thermodynamique et Frigorifique (UNICLIMA)
Association Technique de l’Industrie du Gaz en France (ATG)
Centre d’Études et de Recherches de l’Industrie du Béton Manufacturé Association des Ingénieurs en Chauffage et Ventilation de France (AICVF)
(CERIB) Chambre des Ingénieurs-Conseils de France (CICF)