Hydraulique des ouvrages

Écoulement en charge et
Réseaux
« Écoulement permanent »
 Exemples de Projets en
Hydrauliques

• Projets réalisés par le Professeur BOUSHABA dans le cadre de la recherche

scientifique dans le domaine de l’ingénierie Civil et Industriel

- Projet du confinement du jet à grande vitesse du déversoir du

Barrage et aménagent d’une rivière (Ecole polytechnique fédéral de Lausanne Suisse)

- Projet d’ étude et conception des barrages anti pollution (Ecole

d’Ingénieurs en Génie des Systèmes Industriels et EDF La Rochelle, France)
 Projet à Ecole Polytechnique Fédéral de Lausanne Suisse
Génie Civil Laboratoire de Construction Hydraulique
EPFL-LCH
CONTEXTE GENERAL DU PROJET
Pour la conception de nombreux barrages, il est
important de prévoir l’évolution de la fosse d’érosion
en aval en cas d’évacuation d’eau lors de crues.

C’est dans ce cadre qu’a été lancé un

banc d’essai au LCH constitué d’un jet
d’eau à grande vitesse (29.5 m/s) dans
un bac de 1m de profondeur.
Aménagement du Rhin, etude de l’effet des macro-rugosites sur la propagation
des ondes de crues
 Projet à Ecole d’Ingénieurs en Génie
des Systèmes Industriels
La Rochelle, France

Modélisation numérique
de barrage flottant
antipollution par la
méthode des éléments
finis

SIMBAR

flotteur

Oil
jupe
Section
lest
 Plan du cours

• Introduction
• Rappel
• Perte de charge linéaire
• Perte de charge singulière
• Application aux dimensionnent des réseaux
hydrauliques d’alimentation en eaux
– Réseaux ramifiés
– Réseaux maillés
– Couplage de réservoirs
Introduction
• Le transport hydraulique est un des problèmes les plus important
dans :
– Alimentation en eau potables AEP
– Assainissement
– Irrigation
– Amenée et /ou restitution du canal hydroélectrique
– Rivières ( propagation de crue) …
Rappel
Masse volumique :  w  1000 kg / m 3

 w  g. w  9,81 kN / m 3
Poids volumique :

Vitesse moyenne : V=Q/S

 Equation de continuité dans un formalise intégral

• Conservation de la masse en forme intégral

traduit l’équation de continuité :

1s1v1  2 s2v2
1   2  
• L’écoulement est incompressible

• Donc pour un tube de courant s1v1  s2 v2

Rappel

Equation de Bernoulli (voir cours

mécanique des fluides GC2)
D’après l’équation de Bernoulli, l’énergie d’un fluide est :

v2 p
H Z 
2 g g

• Le premier terme est l’énergie d’altitude en (m)

• Le deuxième terme est l’énergie cinétique (m)
• Le troisième terme est l’énergie de pression (m)
Rappel

• Nombre de Reynolds
le nombre de Reynolds est un nombre sans dimension, il combine trois
caractéristiques de l’écoulement le diamètre de la conduite la vitesse et la viscosité, il
est défini par :
Rappel
Viscosité
Sous l’effet des forces d’interaction moléculaires de fluide et forces d’interaction
entre les molécules de fluide et celles de la paroi, et à cause de la viscosité on a
un mouvement de fluide par couches les unes sur les autres

Loi de Newton (viscosité dynamique)

La force de frottement qui s ’exerce à la surface de séparation entre deux
couches est :

est le coefficient de proportionnalité de la viscosité dynamique, S est la section

Rappel

La viscosité est une caractéristique physique du fluide, c’ est une forme de résistance contre le
mouvement, plus un liquide est visqueux plus les frottements sont élevés

Régime d’écoulement
• le régime d’écoulement d’un fluide est déterminé par la valeur du nombre de
Reynolds:
Rappel

• Régime laminaire un Nombre de Reynolds inférieur à

2000, écoulement calme et régulier.

•Régime turbulent un Nombre de Reynolds supérieur à

4000, écoulement sous forme de tourbillon

• Régime transitoire ou critique situé entre 2000 et 4000, écoulement instable

Perte de charge linéaire
Définition : Les pertes de charges linéaires représentent les pertes d'énergies
dues aux frottements du fluide dans une conduite de section constante. elles
sont exprimée généralement en hauteurs de fluide (en mètres).
Suivant le régime d'écoulement les pertes de charges varient car le
comportement du fluide change.
Il est donc nécessaire de déterminer ce régime pour choisir l'équation qui
convient au calcul du pertes de charges.

Ecoulement laminaire:
pour un écoulement laminaire on peut exprimer l’expression exacte de la
perte de charge en calculant la distribution de la contrainte tangentielle
visqueuse
Perte de charge linéaire
Distribution de la contrainte tangentielle visqueuse

Équation d’Euler

L’équilibre de l’élément fluide dm est :

pl
Or on utilise l’équation de continuité

et

( p 1  p2 ) 2 ( p 1  p2 )
 r  r
2rl 2l
 Perte de charge linéaire

Distribution de la vitesse

 dv
• Pour un écoulement laminaire la contrainte tangentielle  
visqueuse : dr
• On remplace la contrainte tangentielle par son
expression, et on intègre de long du rayon. On trouve :

• Pour calculer v0 on utilise les conditions aux limites : p 2

pour r=r0 on a v=0 v  v0  r
4l
p 2
v0  r0
4l
 Expression de la perte de charge: Perte de charge linéaire
La vitesse moyenne : Q
vm  
 vds
S S

p
vm  r02
Tout calcul fait : 8l
Pour un écoulement laminaire permanent la perte de charge est la variation de
pression le long de la conduite amené en hauteur d’eau :
p
h
g
On remplace la variation de pression en fonction de la vitesse moyenne et le
nombre de Reynolds :

64 l vm2
Tous calcul fait h
Re d 2 g
 Perte de charge linéaire

Ecoulement turbulent
Pour un écoulement turbulent le calcul des pertes de charges est assez
compliqué, il y a pas une forme analytique, on recours souvent a
l’expérience et l’analyse de similitude, on donne une expression assez
utilisée : l v2
h  f
d 2g

1 2.51
 0.86 ln( d  )
f 3.71 Re f

Avec :  la rugosité relative

d
 Perte de charge linéaire
Diagramme de MOODY

Sur le diagramme de Moody on peut lire directement le coefficient de frottement en

fonction du nombre de Reynolds et la rugosité relative
 Perte de charge linéaire

• On constate que les pertes de charges dépendent des éléments suivants :

• La perte de charge est proportionnelle à la longueur de la conduite
• Inversement proportionnelle au diamètre de la conduite
• Débit augmente les frottements
• L’état de surface de la conduite (la rugosité )
Autres formules de calcul de perte de charge linéaire
Facteurs etcoefficients de rugosités pour les autres formules de calcul de
perte de charge linéaire
 Perte de charge
singulière

• Les pertes de charge singulières ou locales, sont dues aux accidents

de parcours qui sont les coudes, les tés, les vannes, cônes, joints les
raccords, ..etc. Ces pertes de charge sont accompagnés de tourbillons
et/ou de sillages, dus aux formes géométriques.

• Ces pertes de charge sont fonction de la vitesse, elles sont même

proportionnelles au carré de la vitesse du fluide en mouvement.

• Évaluées comme une fraction ou un multiple de l'énergie cinétique, ce

qui conduit à la forme générale de la loi de comportement des
singularités :

v2
h  k
2g
Rétrécissement brusque Perte de charge singulière

La perte de charge due à ce rétrécissement est :

-D1 : diamètre du tuyau avant rétrécissement (en m),

-D2 : diamètre du tuyau après rétrécissement (en m),
-V : vitesse moyenne de l'eau après rétrécissement (en m/s),
-g : accélération de la pesanteur, en m/s² .
 Perte de charge singulière
Raccord à bords arrondis

h = 0,05.[ V²/2g ], si r/D > 0,18

avec, r = longueur de la partie arrondie (m).

Raccord oblique et cylindrique

h = k.[ V²/2g ]

avec k = 0,5 + 0,3 cos a + 0,2 cos²a

Départ d'un grand réservoir Perte de charge singulière

h = [ V²/2g ]

Élargissement brusque

h = V²/2g [1- D²1/D²2]²

D1 : diamètre du tuyau avant élargissement (m),

D2: diamètre du tuyau après élargissement (m),
 Perte de charge singulière
Arrivée d'une canalisation dans un grand réservoir

h = k .V²/2g

1,06 < k < 1,1

 Perte de charge singulière
Cône convergent
Avec D1 : diamètre d'entrée du convergent et D2 :
diamètre de sortie (en m),
a : angle au sommet du cône (en degré).

Les pertes de charge totale de ce système sont

les pertes par frottement h1 + les pertes par décollement h2

h1 =x.h
Données : V = vitesse moyenne (grande section, en m/s) et rapport des diamètres n = D1/D2.
Estimation des pertes par frottement : h1 =x.h
avec,
h : perte de charge dans un tuyau cylindrique de section égale à la grande section et de même longueur,
x : n (n4 -1) / 4(n-1)
Estimation des pertes par décollement: h2 = k.[ V²/2g ]
avec valeur de k en fonction de n et de a (en degré) :
 Perte de charge singulière
Cône divergent
La perte de charge dans ce divergent peut être estimée par la
Formule de Lorenz, soit :
h =[4/3tga /2]V²/2g
Dh : perte de charge (en mCE eau),
a : angle (°) au sommet du divergent,
V : vitesse moyenne de l'eau avant le
divergent (m/s),
g : accélération de la pesanteur, m/s²

Coudes. Brusques
La perte de charge dans ce coude brusque
peut être donnée par : h = k.[ V²/2g ]
avec valeur de k en fonction de l'angle a (en degré) :
 Coudes. Arrondis Perte de charge singulière

La perte de charge dans ce coude arrondi peut être donnée par :

h = k.[ V²/2g ]
r/D : r = rayon de courbure du coude (en mètres)
et D = diamètre du tube (m),
angle a (en degré sexagésimal).
 Perte de charge singulière
• Branchement de départ

Soit Q = débit total (m3/s), Qd = débit dans le

branchement de départ (m3/s). V = vitesse du courant
total (m/s).
Les pertes de charge sont égales à :h = k.[ V²/2g ], avec
valeurs de k (voir tableau) en fonction :
Qd / Q : rapport des débits (m3/s),
Kr : coefficient relatif à la partie rectiligne,
Kb : coefficient relatif au branchement.
Branchement d'amenée Perte de charge singulière

Soit Q = débit total (m3/s), Qa = débit dans le

branchement d'amenée (m3/s), V = vitesse du
courant total (m/s).
Les pertes de charge sont égales à :Dh = k.[ V²/2g ],
avec valeurs de k (voir tableau) en fonction :
Qa / Q : rapport des débits (m3/s),
Kr : coefficient relatif à la partie rectiligne,
Kb : coefficient relatif au branchement
 Perte de charge singulière
• Symétrique avec séparation des courants

Soit Q = débit total d'arrivée (m3/s), Qa1et Qa2 =

débits de départ dans le tuyau principal (m3/s).
V = vitesse du courant total (m/s).
Les pertes de charge sont égales à :h = k.[ V²/2g ],
avec valeurs des k en fonction :
Qa1 / Q, Qa2 / Q: rapport des débits (m3/s),
Kr1, Kr2 : coefficients relatifs à la partie rectiligne.
Expressions de Kr : Kr1 = 1 + 0,3(Qa1 / Q)² et
Kr2= 1 + 0,3(Qa2 / Q)²
 Perte de charge singulière
Symétrique avec réunion des courants

Soit Q = débit total de départ (m3/s),

Qa1et Qa2 = débits d'arrivée dans le
tuyau principal (m3/s).
V = vitesse du courant total (m/s).
Les pertes de charge sont égales à :
h = k.[ V²/2g ], avec valeurs des k en
fonction :
Qa1 / Q, Qa2 / Q: rapport des débits
(m3/s),
Kr1, Kr2 : coefficients relatifs à la
partie rectiligne.
Expressions des Kr :

Kr1 = 2 + 3[ (Qa1/ Q)² - (Qa2 / Q) ]

Kr2 = 2 + 3[ (Qa2/ Q)² - (Qa1/ Q) ]
Vannes Perte de charge singulière

Les pertes de charge dans les vannes et robinets

sont données par :

le coefficient k est fonction du type de système, soit ;

Vannes "papillons" (ou tournantes).

Nota : le coefficient k dépend du degré d'ouverture (a), mais aussi du profil

hydrodynamique du papillon : à voir selon les données des fabricants. Ordre de grandeur
:
 Perte de charge singulière
Clapets à battant

Robinets à boisseau
 Les réseaux de distribution
Généralités
L’eau est distribuée aux consommateurs par des réseaux de
conduites. Les principaux éléments d’un réseau de distribution sont
: les conduites, les branchements et les accessoires spéciales
(Coudes Tés, vannes, compteurs, Bouches d’incendie,…)
On peut classer les systèmes de distribution d’eau potable en 3
types :
Réseaux ramifiés
Un réseau ramifié ne permet pas une libre circulation d’eau.si on
une rupture de conduite, tout les abonnés seront privés d’eau, on
n’a pas de conduite qui assure l’alimentation en retour, mais se
réseau présente l’avantage d’être économique.
Réseaux maillées
Le réseau assure une alimentation en retour, en cas d’accident on
peut isoler facilement la conduite en question par une simple
manœuvre des robinets et on procède à l’entretien.
Alors ce réseau présente une large sécurité et une souplesse, il
présente l’inconvénient de son prix cher d’installation.
Réseaux distincts
C’est un réseau à double alimentation :
Réseau d’eau potable : assure l’approvisionnement des maisons.
Réseau d’eau non potable : assure l’alimentation dans les zones
industrielles pour l’arrosage et nettoyage des chaussées.
Modes de distribution

Distribution gravitaire :
effectuée à partir d’un
ouvrage de stockage qui
domine hydrauliquement
tout le réseau

Refoulement distributif :
adoptée lorsque le
stockage est inexistant
ou lorsqu’il est à l’opposé
de la source d’eau
potable
DIMENSIONNEMENT réseau ramifié

Choix du diamètre:
- Dans les tronçons avec bouche d’incendie: Dmin= 100mm
- La vitesse d’eau dans les conduites de distribution sera entre 0,6 et 1,2 m/s. les
vitesse inférieure favorisent les dépôts solides, des vitesses excessives favorisent
les fuites et des coups de bélier.
- En cas d’incendie en tolère une vitesse jusqu’à 2,5 m/s

Cas de la desserte en route

Dans une conduite d’adduction, le débit d’eau est constant. Dans les
canalisation de distribution la situation est tout à fait différente. Chaque
tronçons de conduite de distribution est caractérisé par deux débits:
- Un débit d’extrémité qui doit transité par la canalisation noté Qt.
- Et un débit consommé par les branchements raccordés à la conduite,
appelé débit en route noté Qr.
En se propose alors de chercher un débit fictif Qc constant dans le tronçon, et
qui donnerait une perte de charge équivalente

On calcule alors la conduite (perte de charge et vitesse) comme si elle

débitait un débit constant de Qt+ 0,55 Qr

Exemple de calcul :
Soit un réseau ramifié composé de quatre tronçon de conduite
Déterminer les charges hydraulique
Et la pression au sol. Des
différentes nœuds
DIMENSIONNEMENT réseau maillé

Cette méthode de calcul par approximations successives a été proposée en

1936 par HARDY –CROSS. elle est basée sur deux principes :
Principe d’équilibre des nœuds
Principe d’équilibre des pertes de charges en chaque maille.

Hypothèses
- Les consommations d’eau sont concentrées en des points déterminés(nœuds de
préférence).
- Les points d’injection ou de prélèvement de débit sont connus (pas d’apport ou de
fuite inconnus).
-On se fixe initialement et arbitrairement les diamètres des conduites(par
expérience ,compte tenu des vitesses admises généralement).
-Le résultat du calcul se traduit alors par la connaissance des pression à chaque
nœud et des débits dans chaque branche et ceci pour le choix des diamètres
définis initialement.

Note Si ces valeurs de pression et de débit sont incompatibles avec les

valeurs à assurer, on corrige les diamètres des tronçons incriminés et on
recommence le calcul.
 La loi des nœuds

ΣQi =0

Loi des mailles

Σhi =0
Pour la maille ABCD, on a : h1+h2+h3-h4=0
Exemple : calcul d’un cas simple

-On se fixe arbitrairement la répartition de Qe entre les deux branches :q1 et q2

Qe= q1+q2=Qs
-Choisissant les deux diamètres permettant d’écouler les débits q1 et q2.
-On calcule les pertes de charges correspondantes :
h1 = R1q1²
h2 = R2q2²
h1-h2= R1q1²_R2q2² devrait être égale à 0 ( 2éme loi).

Après calcul on trouve

Avec Δq1 la correction de la répartition de débit dans la maille

Exemple d’application :
Un réseau maillé est alimenté par pompage d'un débit constant de 200 l/s. Les
caractéristiques du réseau et les débits soutirés aux nœuds sont donnés sur la
figure ci-dessous. On utilise la relation débit pertes de la fonte.

Calculer :
1- la répartition du débit
dans les différentes
branches du réseau;
2- le débit résiduel au point
D;
3- la charge nécessaire au
niveau des nœuds de
branchement si la pression
au sol au point A 60m,.la
charge minimale
admissible est de 30m
 Couplage de
réservoir

Cas de plusieurs réservoirs reliés entre eux

selon la position relative des niveaux des
réservoirs on a deux possibilités :
Q1  Q2  Q3
Soit :
Le réservoir A alimente les deux réservoir B et C Q3  Q1  Q2

Ou bien le réservoir C est alimenté par les deux

réservoir A et B

La procédure de résolution :
1. On fixe la hauteur piézométrique
2. On calcul Q1 , Q2 et Q3
3. Vérification de l’équation de continuité