ANNEE UNIVERSITAIRE:
2016/2017
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PLAN
INTRODUCTION
CHAPITRE.1 : Le Fond Monétaire International
SECTION.1 : Fonctionement et évolution du FMI
Conclusion
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Introduction :
A la fin du second conflit mondial, se sont développées des organisations financières internationales
« publiques », c’est-à-dire des institutions financières dont les actionnaires sont des États ou des
banques centrales. La crise financière et monétaire des années trente avait déjà donné naissance à la
Banque des règlements internationaux - BRI. Ce même souci d’éviter une répétition des problèmes
qu’avait engendrés le réflexe protectionniste des gouvernements de l’époque présidera à la création des
institutions issues des accords de Bretton Woods (1944) : le Fonds monétaire international - FMI et la
Banque internationale pour la reconstruction et le développement - BIRD, plus connue sous le nom de
Banque mondiale .
Ces institutions disposent d’une influence sur l'ensemble des bailleurs de fonds. Ces aspects font de ces
institutions, des acteurs incontournables du développement dans le monde. Cependant, les Institutions
de Bretton Woods ont montré, leur incapacité à prévenir les crises financières, à stabiliser les économies
en difficulté et à réduire durablement la pauvreté. Des politiques qu’ils ont eu a mettre en place, ont au
souveraineté. Ainsi donc pour que ces Dernières puissent un jour remplir complètement leur rôles, il est
primordiale de se pencher sur la refonde même des institutions de Bretton Woods. Les reformes devront
prendre en compte l’état actuel de l’économie, pour que dans le futur les actions de la banque mondiale
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Chapitre 1 : le fond monétaire international (FMI)
La plus grande innovation dans les accords de brettons woods réside dans la création, pour la première
fois dans l'histoire, d'une institution monétaire : le fonds monétaire international.
Le FMI est une institution financière internationale dépendant de l'ONU (organisation des nations unis).
Il fut crée en 1945 après que les 29 premiers états membres ont procédé à la ratification des statuts
élaborés lors de la conférence monétaire de brettons woods (juillet 1944), au cours de laquelle ceux de
la banque internationale pour la construction et le développement (BIRD ou la banque mondiale) ont
également été signés, pour un but de réguler les désordres monétaires internationaux et certaines crises.
Car ces derniers ont joué un rôle important dans le déclenchement de la seconde guerre mondiale.
Il semblait donc nécessaire au lendemain de ce conflit de donner les moyens à une organisation
supranationale de prévenir, et le cas échéant de régler les fluctuations du système monétaire
international. Par cette conception FMI prend la forme d'un « gendarme de prospérité » chargé de
promouvoir la coopération monétaire internationale par le développement du commerce transfrontalier.
Mais de nos jours sont rôle c'est élargi dans plusieurs domaines notamment la globalisation des marché,
la mondialisation des économies, la libéralisation des échanges.
oeuvrer en faveur d'une croissance équilibrée des échanges commerciaux transnationaux, par la
mise en place d'un régime de paiement multilatéral des transactions courantes, dans un cadre
général de suppression des entraves au développement du commerce international.
Le FMI est une institution conçue pour permettre aux états membres de gérer collectivement les
désordres relatifs aux déséquilibres du paiement internationaux. Pour ce faire, il s'engage à
maintenir la parité de leur monnaie dans un système de change fixe qui reste en vigueur jusqu'en
1971 date à laquelle le gouvernement américain suspend la convertibilité du dollar en or.
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Le FMI conseille les pays membres en matière de politiques économique et fiscale, encourage la
coordination des politiques à l'échelle mondiale et procure une assistance technique aux banques
centrales et en matière de comptabilité, de fiscalité et autres questions financières.
Mais, ce n'est pas là ses seules tâches : le FMI est également un fonds dont l'objet est d'accorder
des crédits aux pays qui connaissent des difficultés pour maintenir l'équilibre de leur balance des
paiements ou qui sont destinée à financer de politiques d'ajustement et des reformes macro
économique.
Le flottement généralisé des monnaies met un terme à la mission constitutive du FMI, à savoir
celle de gardien des changes fixes et de l’équilibre des balances de paiements.
La crise de la dette va offrir au FMI une nouvelle légitimité en lui conférant un rôle
d’intermédiaire entre les pays débiteurs et leurs créanciers. C’est James Baker, le secrétaire
d’Etat américain au Trésor qui, en 1985, pousse les pays endettés à inscrire les ajustements de
la dette dans la conduite de réformes structurelles. Il demande au FMI et à la Banque Mondiale
de soutenir financièrement les gouvernements s’inscrivant dans cette logique (Aglietta, 2001).
De là proviennent les nouveaux mécanismes de financement à caractère structurel dont s’est
doté le FMI, comme la FAS (Facilité d’Ajustement Structurel), puis la FASR (Facilité
d’Ajustement Structurel Renforcé). Le FMI est devenu ainsi une véritable agence de
développement en délivrant des prêts à long terme alors même que son mandat se limitait
originellement au court terme.
Le FMI va ensuite fort logiquement jouer un rôle essentiel lors de la transition vers l’économie
de marché des pays anciennement socialistes. Enfin, le FMI a su s’imposer comme
l’interlocuteur incontournable pour la gestion des crises financières qui ont marqué les année
90 au point d’y intervenir en tant que prêteur en dernierressort.
Selon le FMI, l’extension de son rôle s’expliquerait par le fait que les politiques
macroéconomiques et financières interagissent avec presque tous les autres types de mesures.
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D’où l’application de la conditionnalité de ses prêts à des domaines structurels comme la
maîtrise des dépenses publiques ou la libéralisation du secteur financier et des échanges.
3. L’administration du « F MI » :
a) L’administration du FMI :
Le conseil des gouverneurs constitue la plus haute autorité du FMI, au sein de laquelle
l’ensemble des pays membres sont représenté. Chaque Etat y nomme un gouverneur ainsi qu’un
suppléant.
Ses membres sont également amener à siéger en comité « comité monétaire et financier, comité
du développement… »
Les cinq plus importants contributeurs du FMI sont : « USA, Japon, France, G.B, Allemagne ».
De même que la Chine, la Russie et l’Arabie Saoudite, disposent de droit d’un administrateur. Les 16
restants, sont désignés pour un mondât de deux ans, par un collège de pays.
La quote-part d’un pays membre est en général déterminée en fonction de son importance
économique relative. Le calcul tient compte de divers critères économiques comme le PIB, le compte
de transactions courantes et les actifs officiels de réserve. Lorsqu’un pays devient membre du FMI,
on lui attribue une quote-part initiale semblable à celle des pays membres dont la taille et les
caractéristiques économiques sont jugées à peu près comparables. La plus forte quote-part au FMI est
celle des Etats-Unis avec 37.149 millions de DTS, la moins élevée étant celle de Palau avec 3.1
millions de DTS.
Le Conseil des Gouverneurs du FMI procède par intervalles de 5 ans maximum à une révision
générale des quotes-parts et, lorsqu’il le juge approprié, propose un ajustement. Un pays membre
peut en outre à tout moment demander une modification de sa quote-part, comme l’a fait la Chine le
8 février 2001 (de 4.687 à 6.369 millions de DTS), afin que sa quote-part tienne compte de sa
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nouvelle position mondiale (Hong-Kong est en effet revenu à la Chine).
- la souscription : elle correspond à la quote-part du pays membre aux ressources du FMI et détermine
le montant maximum de ressources financières que ce pays est tenu de fournir au FMI. Le pays doit
s’acquitter intégralement de sa souscription : 25% au maximum de cette souscription doit être réglée
en avoirs de réserve spécifiés par le FMI (DTS ou devises), et le solde en monnaienationale.
- le nombre de voix : la quote-part influe sur le poids exercé par le pays dans les décisions du FMI.
Chaque membre du FMI dispose de 250 voix de base auxquelles s’ajoute une voix supplémentaire
pour chaque tranche de la quote-part équivalent à 100 000 DTS.
- l’accès au financement : La quote-part détermine aussi le montant de l’aide financière qu’un pays
membre peut obtenir du FMI. Dans le cadre des accords de confirmation et des accords élargis, chaque
pays membre peut emprunter jusqu’à 100% de sa quote-part annuellement et 300% en totalité. Les
limites d’accès peuvent être plus élevées dans des circonstances exceptionnelles, pour faire face à des
problèmes spécifiques.
- l’allocation de DTS : la quote-part détermine enfin la proportion de DTS attribuée à chaque pays.
11èmerévision générale. L’augmentation de 45% du volume total des quotes- parts, qui est alors
passé de 146 milliards de DTS (200 milliards de $ de l’époque) à 212 milliards de DTS (290 milliards
de $) rendait compte des changements intervenus depuis l’augmentation précédente décidée en 1990,
dans la taille de l’économie mondiale, de l’ampleur des éventuels déséquilibres des paiements, ainsi
que de l’accélération de la mondialisation et de la libéralisation connexe du commerce et des
mouvements de capitaux. Le Conseil d’Administration a également tenu compte des besoins connus
et prévisibles de liquidités du FMI, et de l’adéquation de ses accords d’emprunts.
La répartition de l’augmentation visait à relever dans des proportions adéquates la quote- part de
chaque pays membre, tout en contribuant à corriger les anomalies constatées. L’augmentation a donc
été répartie à concurrence de 75% au prorata des quotes-parts existantes, et de 15% en proportion de
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la part respective de chaque pays membre dans les quotes-parts calculées (c’est à dire en appliquant
les formules de calcul des quotes-parts qui tiennent compte du poids économique relatif de chaque
membre) ; les 10% restant ont été répartis entre les pays membres dont les quotes-parts calculées
étaient plus élevées que les quotes-parts effectives.
b. L’or
Au 31 mai 2001, les avoirs en or du FMI, confiés à des dépositaires désignés, s’établissaient à environ
103 millions d’onces (3.217 tonnes). Leur valeur comptabilisée au bilan et calculée sur la base du
coût rétrospectif moyen s’élève à 5,9 milliards de DTS (7,5 milliards de dollars) alors qu’elle
représente au prix courant du marché quelque 22,1 milliards de DTS (28,1 milliards de dollars US).
Les statuts du FMI limitent l’utilisation de l’or à ses opérations et transactions. Les transactions
portant sur ses avoirs en or doivent être décidées à la majorité des 85% du total des voix attribuées. Il
peut vendre de l’or directement au cours du marché, il peut accepter de l’or de la part d’un pays
membre en paiement de ses obligations, la transaction étant effectuée à un prix convenu sur la base du
cours du marché au moment de l’acceptation de la transaction par le FMI. Il n’est pas autorisé à
utiliser de l’or pour des transactions telles que les prêts, baux et swaps, ni comme garanties, et il ne
peut acheter de l’or.
Le FMI a acquis pratiquement tous avoirs en or par le biais de quatre grandes catégories de
transactions effectuées en vertu des statuts d’origine.
- Souscriptions : à l’origine, les statuts prescrivaient que 25% des souscriptions initiales et des
augmentations de quotes-parts devaient normalement être réglées en or. Le FMI a tiré
l’essentiel de ses avoirs de cestransactions.
- Paiement des commissions : initialement, toutes les commissions – c’est à dire les intérêts
acquittés sur l’encours des crédits au FMI à un pays membre – étaient normalement payables
enor.
- Rachats : les pays membres avaient la possibilité de rembourser en or les crédits accordés
par leFMI.
- Achats : pour se procurer la monnaie d’un autre pays membre, un membre devait vendre de
l’or au FMI. Les ventes d’or au FMI par l’Afrique du Sud en 1970-1971 représentent la
transaction la plus importante jamais effectuée dans cette catégorie.
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Le 2èmeamendement des statuts du FMI, qui a pris effet en avril 1978, a mis fin à l’utilisation de l’or
comme dénominateur commun dans le système de change en vigueur après la 2ndguerre mondiale et
comme base d’évaluation du DTS. Le prix officiel de l’or a été aboli et l’emploi de l’or dans les
transactions entre le FMI et ses pays membres a cessé d’être obligatoire. Le FMI est désormais tenu
de ne pas diriger le prix de l’or dans ses transactions et de ne pas lui attribuer un prix fixe. En vertu de
cet amendement, les membres se sont engagés à collaborer avec le FMI et les autres pays membres en
ce qui concerne les avoirs de réserve afin de promouvoir une meilleure surveillance générale de la
liquiditéinternationale.
La politique du FMI concernant l’or est ainsi fondée sur les principessuivants.
En tant qu’actif sous évalué détenu par le FMI, l’or confère une solidité fondamentale au bilan
de l’institution. Toute mobilisation d’avoirs en or du FMI devrait viser à éviter un
affaiblissement de sa position financière globale.
Ses avoirs en or donnent au FMI une certaine latitude opérationnelle dans l’emploi de ses
ressources et par la crédibilité accrue qu’ils confèrent à ses encaisses de précaution. A ces
égards, le FMI transfère à ses membres, créanciers comme débiteurs, les avantages qu’il retire
de la détention de l’or.
Le FMI doit continuer à détenir une quantité d’or relativement importante parmi ses actifs,
non seulement par souci de prudence, mais aussi pour faire face à des situationsimprévues.
Le FMI a la responsabilité systémique d’éviter de perturber le fonctionnement du marché de
l’or.
Le produit des ventes d’or devrait servir autant que possible à créer un fonds de placement
dont seuls les revenus seraient utilisés.
Le FMI a créé en 1969 le droit de tirage spécial (DTS). Cette unité monétaire artificielle est
composée d’un assortiment ou panier de monnaies nationales. Ce panier est revu tous les 5 ans pour
veiller à ce que les monnaies dont il se compose soient représentatives des monnaies utilisées dans
les transactions internationales et que leurs pondérations reflètent l’importance relative dans le
commerce et les systèmes financiers internationaux. A l’issue du dernier réexamen de la valeur du
DTS, le 11 octobre 2001, le Conseil d’Administration du FMI a décidé de modifier le mode de
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calcul de la valeur et du taux d’intérêt du DTS à compter du 1 er janvier 2001. La méthode de
sélection des monnaies composant le panier de DTS et leurs pondérations ont été révisées pour
ternir compte de l’adoption de l’Euro comme monnaie commune à un certain nombre de pays
européens et du rôle croissant des marchés financiers. En particulier le critère de sélection actuel,
qui consiste à retenir les monnaies des pays qui sont les principaux exportateurs de biens et de
services a été élargi pour inclure les exportations d’une Union monétaire composée de pays
membres du FMI, non compris les échanges entre les membres de l’Union. Un second critère de
sélection a par ailleurs été retenu, de manière à garantir que les monnaies composant le panier soient
parmi les plus largement utilisées dans les transactions internationales. A cet effet, le FMI doit
constater que la monnaie retenue est « librement utilisable », ce qui signifie qu’elle est, en fait,
largement utilisée pour le règlement des transactions internationales et couramment négociée sur les
principaux marchés deschanges.
Les pondérations affectées aux monnaies du panier sont fondées sur : (i) la valeur des exportations
de biens et de services des pays membres ou d’unions monétaires, (ii) le montant des réserves
libellées en monnaies respectives que détiennent les autres membres du FMI. Le FMI a décidé que 4
monnaies (dollar E.U, Euro, Yen, Livre Sterling) satisfont aux deux critères de sélection et peuvent
entrer dans la composition du panier de calcul du DTS pour la période2001-2005.
dollar EU des montants des quatre monnaies, au taux coté à midi sur le marché de Londres1. Le
tableau 2 donne la valeur du DTS au 12 mars 2002:
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Eur 0.42 0.87330 0.372026
oY 60 128.850 0.162980
en 21.0 00 0.139256
Livre 0 1.41520 0.577000
Sterling 0.09 1.00
1 dollar US = 0,799193
1 DTS = 1,25126 dollar
Source : FMI (cotation quotidienne), US
2002
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Le taux d’intérêt du DTS est fixé chaque semaine sur la base de la moyenne pondérée des
taux d’intérêt représentatifs de certaines obligations à court terme émises sur le marché monétaire
des pays dont la monnaie entre dans la composition du DTS. A l’heure actuelle, les taux et les
instruments concernés correspondent aux taux de rendement des bons du Trésor à trois mois aux
Etats-Unis et au Royaume-Uni, qui restent les taux représentatifs pour le dollar US et la Livre
Sterling. Compte tenu de la nouvelle composition du panier d’évaluation du DTS, à compter du
1erjanvier 2001, le taux représentatif pour la zone euro est devenu l’Euribor à trois mois (taux
interbancaire offert en Euro), qui a remplacé les instruments financiers nationaux de la France et
de l’Allemagne. Le taux d’intérêt représentatif pour le Yen n’est plus le taux des certificats de
dépôt à trois mois mais le rendement des bons de financement à 13 semaines de l’Etat japonais.
Les DTS sont créés au moyen d’une allocation : il y a deux sortes d’allocations :
- L’allocation générale du DTS : les participants reçoivent une allocation de DTS proportionnelle
à leur quote-part au FMI, afin de compléter les avoirs de réserve existants, lorsque et dans la
mesure où il existe un besoin global à long terme. Les décisions d’allouer des DTS sont prises
pour des périodes de base de 5 ans au maximum par le Conseil des gouverneurs, sur proposition
du Directeur Général à laquelle s’associe le Conseil d’Administration, et requièrent une majorité
de 85% du total des voix attribuées. La première allocation de DTS aux pays membres participant
au Département des DTS a été effectuée en 1970. La plus récente, effectuée le 1er janvier 1981 a
porté le total des allocations cumulatives à 21.4 milliards deDTS.
L’allocation spéciale et unique de DTS : en septembre 1997, le Conseil des gouverneurs du FMI a
approuvé le projet de 4èmeamendement aux statuts du FMI afin d’autoriser une allocations péciale et
unique de DTS qui doublerait les allocations cumulative en les portant à 42.87 milliards de DTS.
L’allocation spéciale de DTS permettrait à tous les pays membres de participer au Département des
DTS de manière équitable et remédierait au fait que plus du cinquième des pays membres du FMI
n’avait jamais reçu d’allocation de DTS. L’amendement proposé ne modifie pas le pouvoir dont
dispose le FMI d’allouer des DTS pour compléter les réserves, s’il détermine qu’il existe un besoin
global à long terme. L’amendement prendra effet lorsque les 3/5 des pays membres du FMI (110
pays) totalisant 85% du total des voix attribuées, l’auront accepté. A la date de mi-août 2001, 109
pays membres représentant au total 72,18% du total des voix, avaient marqué leur accord.
L’amendement entrerait en vigueur dès lors qu’il serait approuvé par les Etats Unis qui détiennent
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17,16% des voixattribuées.
Le DTS sert d’instrument de réserve internationale pour compléter les réserves existantes des pays
membres (or, devises, position de réserve au FMI). Le DTS est l’unité de compte du FMI : c’est
l’unité de base des quotes-parts et des prêts. Il sert aussi d’unité de compte pour plusieurs
organisations internationales dont la Banque Mondiale.
d. Les accordsd’emprunt
Le FMI peut emprunter auprès des sources officielles ou privées s’il considère que sa
capacité de prêt risque d’être insuffisante pour répondre aux besoins de ses pays membres (cas de
crise financière). Pour ce faire, il a mis en place trois accords de crédit qui mettent à sa disposition
un montant additionnel de 35,5 milliards de DTS (46 milliards de
$). Les nouveaux accords d’emprunts (NAE), établis en 1998, constituent la plus importante de ces
lignes de crédit. Dans le cadre des NAE, 25 pays ont convenu de prêter 34 milliards de DTS (44
milliards de $) à l’institution. Les accords généraux d’emprunt (AGE) dont la création remonte à
1962, prévoient des engagements de ressources portant sur 17 milliards de DTS (22 milliards de $)
de la part des 11 pays industrialisés. Le montant cumulé des emprunts au titre des NAE et des
AGE ne peut dépasser 34 milliards de DTS. Un montant additionnel de 1,5 milliards de DTS (2
milliards de $) est en outre disponible dans le cadre d’un accord associé avec l’ArabieSaoudite.
e. Les comptesfiduciaires
Le FMI administre en outre deux comptes fiduciaires destinés à aider les pays à faible
revenu : le compte de fiducie de la FRPC et le fonds fiduciaire FRPC-PPTE. Ces ressources sont
distinctes de celles des souscriptions de quotes-parts. Le compte de fiducie de la FRPC (Facilité
pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance) a pour objet de fournir des prêts à taux
d’intérêt très bas aux pays à faible revenu. Les ressources sont empruntées à des sources officielles
comme les banques centrales et les gouvernements, tandis que les dons des pays membres servent à
bonifier le taux d’intérêt des prêts. A la date d’août 2001, les ressources disponibles au compte de
fiducie de la FRPC totalisaient 11,5 milliards de DTS (14,5 milliards de $). Le fonds fiduciaire
FRPC- PPTE a été créé pour administrer 4 milliards de DTS (5 milliards de $) de ressources
destinées à financer la participation du FMI en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) et venir
à l’appui des engagements au titre de la FRPC pour 2002-2005. Dans le cadre de sa contribution
totale au fonds fiduciaire FRPC-PPTE, le FMI a procédé à titre exceptionnel à une série de
transaction hors marché sur l’or (2000) pour dégager des
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Revenus de placement. Le reste des ressources du fonds fiduciaire FRPC-PPTE (1,6 milliards de
DTS) provient de dépôts et de contributions sous forme de dons de 93 pays.
L’une des principales fonctions du FMI est de fournir des prêts aux pays éprouvant des
difficultés de balance des paiements afin de leur permettre de restaurer les conditions d’une
croissance économique durable. Les concours financiers qu’il octroie donnent la possibilité aux
pays de reconstituer leurs réserves internationales, de stabiliser leur monnaie et de continuer à régler
leurs importations sans avoir à recourir à des mesures de restriction au commerce ou aux
mouvements de capitaux. A la différence des banques de développement, le FMI ne finance pas de
projetsspécifiques.
Les ressources du FMI sont généralement prêtées dans le cadre d’un accord stipulant les
conditions que le pays doit remplir pour avoir accès aux ressources. Tous les accords doivent être
approuvés par le Conseil d’administration, dont les 24 administrateurs représentent les 183 pays
membres du FMI. Les accords sont basés sur des programmes économiques que les pays formulent
en consultation avec l’institution et qui sont soumis au Conseil d’Administration dans une lettre
d’intentions. Les prêts sont ensuite mis à la disposition du pays par tranches successives au fur et à
mesure de l’exécution du programme.
Le volume des prêts du FMI a considérablement évolué au fil des ans. Ses concours
financiers ont fortement augmenté par suite du choc pétrolier des années 70 et de la crise de la dette
des années 80. Durant les années 90, le processus de transition en Europe Centrale et Orientale ; et
les crises des économies de marché émergentes ont occasionné une autre demande très substantielle
de ressources de l’institution.
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A l’exception de la FRPC, tous les mécanismes et facilités de financement sont assortis du taux
d’intérêt du FMI – le taux de commission –, certaines facilités entraînent un coût d’intérêt
supplémentaire (le taux de commission additionnelle). Le taux de commission est basé sur le taux
d’intérêt du DTS, qui est calculé chaque semaine pour tenir compte des fluctuations à court terme des
taux d’intérêt sur les principaux marchés internationaux (le taux est aujourd’hui de 4%). Le FMI
décourage le recours excessif à ses ressources en appliquant un taux de commission additionnelle à
ses prêts de montant élevé, et les pays censés rembourser les prêts par anticipation si la situation de
leurs opérations extérieures le permet.
Revenu par l’intermédiaire de la facilité d’ajustement structurel renforcée (FASR). Or en 1999, à la
suite d’une décision visant à accentuer la lutte contre la pauvreté, la FASR a été remplacée par la
FRPC. Les prêts au titre de cette facilité sont basés sur le document de stratégie pour la réduction de
la pauvreté (DSRP), qui est élaboré par le pays en coopération avec la société civile et d’autres
partenaires du développement (la Banque mondiale). Les prêts de la FRPC sont assortis d’un taux
d’intérêt de 0,5% par an et d’un délai maximum de remboursement de 10 ans.
Les accords de confirmation visent à aider les pays à surmonter des difficultés temporaires de
balance des paiements, c’est le type d’accords du FMI le plus utilisé. Leur durée est en général
de 12 à 18 mois et le délai maximum de remboursement est de 5 ans, mais les pays sont censés
rembourser dans un délai de 2 à 4 ans.
Le mécanisme élargi de crédit a été mis en place en 1974 pour aider les pays à remédier à des
difficultés plus prolongées de balance des paiements prenant leur origine dans la structure de
l’économie. La durée des accords élargis est donc plus longue (3 ans) et la période de
remboursement peut s’échelonner sur 10 ans, bien que le pays soit censé rembourser dans un
délai de 4 ½ - 7 ans.
La facilité de réserve supplémentaire (FRS) a été instituée en 1997 pour répondre à des besoins
exceptionnels de financement à très court terme. La perte soudaine de confiance du marché dont
ont souffert certaines économies de marché émergentes dans les années 90 a entraîné des sorties
massives de capitaux, qui ont nécessité e la part du FMI des concours financiers d’une ampleur
jusqu’alors inégalée. Les pays doivent rembourser les emprunts dans un délai maximum de 2 ½
mais ils sont censés le faire une année plus tôt. Tous les prêts au titre de la FRS sont assortis
d’un taux substantiel de commission additionnelle de 3 à 5 points de pourcentage.
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Les lignes de crédit préventives (LCP) diffèrent des autres facilités du FMI en ce sens qu’elles
ont pour objet d’aider les pays à prévenir les crises. Elles ont été mises en place en 1997 à
l’intention des pays appliquant de bonnes politiques économiques mais qui peuvent se trouver
eux-mêmes menacés par une crise économique survenue dans une autre partie du monde (effet
de contagion). Les LCP sont assorties des mêmes conditions de remboursement que la FRS,
mais le taux de commission additionnelle est moinsélevé.
L’aide d’urgence a été débloquée par le FMI pour les pays qui ont subi une catastrophe
naturelle ou qui sortent d’un conflit. Les concours au titre de l’aide d’urgence sont assortis du
taux de commission de base et doivent être remboursés dans un délai de 5ans.
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- la Banque Internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) qui s’occupe en priorité
des pays à revenu intermédiaire et des pays pauvres solvables. C’est une banque d’investissement, qui
contribua à financer par des prêts la reconstruction de l’Europe de l’après-guerre, avant de se tourner
vers l’aide au développement.
- l’Association internationale de développement (IDA)est l’institution de la Banque mondiale qui
aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, l’IDA vise à réduire la pauvreté en
accordant des prêts (appelés « crédits ») et des dons destinés à des programmes de nature à stimuler la
croissance économique, à réduire les inégalités et à améliorer la vie des plus démunis.
L’action de l’IDA complète celle de l’autre guichet de prêt de la Banque mondiale, la Banque
internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD). La BIRD, qui a été créée sous
forme d’entité autofinancée, accorde des prêts et fournit des conseils aux pays à revenu intermédiaire
solvables. La BIRD et l’IDA partagent le même personnel et le même siège et évaluent les projets
suivant les mêmes normes rigoureuses.
L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 771 pays les plus pauvres de la planète, dont
39 se trouvent en Afrique, et représente la plus importante source de contributions des donateurs aux
services sociaux de base dans ces pays.
L’IDA prête des fonds à des conditions concessionnelles. Cela signifie que les crédits de l’IDA
portent un intérêt très faible ou nul et que les remboursements sont étalés sur 25 à 38 ans, dont
un différé d’amortissement de 5 à 10 ans. L’IDA accorde également des dons aux pays menacés de
surendettement. Outre les prêts concessionnels et les dons, l’IDA apporte des allégements de dette
substantiels dans le cadre de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (Initiative PPTE) et
de l’initiative pour l’allégement de la dette multilatérale (IADM).
Pour l’exercice budgétaire clos le 30 juin 2015, les engagements de l’IDA ont totalisé 19 milliards de
dollars, dont 13 % sous forme de dons. Les nouveaux engagements pris durant l’exercice sont allés à
191 nouvelles opérations. Depuis sa création, l’IDA a fourni 312 milliards de dollars pour financer des
investissements dans 112 pays.
Son siège est à Washington. Le président est élu pour cinq ans par le Conseil des Administrateurs de
la Banque. Elle fait partie des organismes composants
3. Les objectifs de la banque mondiale
Les objectifs de la Banque mondiale ont évolué au cours des années :
Elle a récemment mis l'accent sur la réduction de la pauvreté, en délaissant l'objectif unique
de croissance économique.
Elle favorise aussi la création des très petites entreprises.
Elle a soutenu l'idée que l'eau potable, l'éducation et le développement durable sont des
facteurs essentiels à la croissance économique et a commencé à investir massivement dans de
tels projets.
En réponse aux critiques, la Banque mondiale a adopté une série de politiques en faveurs de la
sauvegarde de l'environnement et du social, visant à s'assurer que leurs projets n'aggravaient
pas le sort des populations des pays aidés. En dépit de ces politiques, les projets de la Banque
mondiale sont souvent critiqués par les organisations non gouvernementales (ONG) pour ne
pas lutter efficacement contre la pauvreté et de négliger les aspects sociaux et
environnementaux dans leurs projets.
Les prêts sont versés en fonction de considérations purement économiques, le régime politique du
pays bénéficiaire quant à lui n'est pas pris en compte.
La BIRD compte actuellement 184 pays. Chaque année, elle publie un Rapport sur le développement
dans le monde chargé de rendre compte des résultats obtenus.
5. Missions et stratégies :
La BM accorde uniquement des crédits aux pays membres ou à des organismes publics ou
privés installés sur le territoire de ces derniers en vus de financer les projets précis : investissements
spécifiques en infrastructures (énergie, transports, télécommunications), prêts d’ajustement structurel
(PAS), prêt d’assistance technique, prêts de reconstruction d’urgence en cas de dommages consécutifs
à des catastrophes naturelles. Toute demande de prêt fait l’objet d’un examen préalable qui mesure le
risque économique et politique qui conditionne la capacité de remboursement de l’emprunteur.
Dans l’intérêt des Etats membres, la BM exige, d’une part, que l’emprunteur soit placé dans
l’impossibilité d’obtenir auprès de toute autre institution financière un crédit dans des conditions
raisonnables pour financer son projet et d’autre part, que ce projet soit techniquement réalisable sur le
plan économique.
Les pays membres doivent dans tous les cas garantir le remboursement des crédits accordés à
des organismes privés ? A la suite de l’obtention du prêt, la banque exerce un contrôle sur l’utilisation
des fonds prêtés et sur la réalisation effective du projet qui fait l’objet du financement.
1. Structures administratif :
La BRI est dirigées par un conseil de direction composé des gouverneurs des banques centrales de
Belgique, de France, d’Allemagne, d’Italie et du Royaume-Uni ; chacun d’entre eux a le pouvoir de
nommer un autre membre du même pays. Les EtatsUnis n’occupent pas les deux sièges qui leur sont
réservés. Les gouverneurs de neuf autres banques centrales au plus sont éligibles au conseil de
direction. Le siège de la banque se trouve à Bâle, en Suisse.
22
2. Ressource :
Son capital et de 1,5 milliard de francs or, divisé en 600 000 actions de 2 500 francs or chacune. Les
actions peuvent être souscrites directement par les banques centrales ou par des souscripteurs désignés
dans chaque pays. C’est ainsi que 15p .100 des actions de la BRI sont détenues par des institutions
privées.
4. Rôle du BRI
Si sa fonction initiale était de faciliter le paiement des réparations dues par l’Allemagne au lendemain
de la première guerre mondiale, la BRI a fini par avoir pour principal rôle celui de banque des
banques centrales. En 1992, la BRI assistait quelque 90 banques centrales dans la gestion et
l’investissement de leurs réserves monétaires, qui représentaient plus de 10p.100 des réserves de
23
change mondiales. Les fonds déposés auprès de la BRI sont généralement prêtés aux banques
centrales, mais ils peuvent également servir à différents types d’investissements traditionnels. Ainsi,
au cours des années 1980 et au début des années 1990, des prêts ont été accordés à des pays non
membre, en Amérique latine par exemple, afin qu’ils puissent faire face à leurs dettes et que le
système monétaire international soit préservé. La nécessité de garder ses réserves monétaires
disponibles à court terme oblige cependant la BRI à maintenir un niveau élevé de liquidités.
La BRI joue un rôle moins en vus que le FMI mais n’en constitue pas moins une institution financière
importante. Au niveau mondial, elle est un lien entre l’Etat et l’Ouest et au niveau européen, elle est le
bras séculier du Fonds européen de coopération mon »taire (FECOM), qui gère les prêts et emprunts
de l’Union européenne et effectue la compensation des opérations bancaires en Euro. Elle représente
en quelque sorte un embryon de banque européenne. Elle procède, par ailleurs, à d’importantes études
statistiques sur les balances de paiement des pays membres.
Confronté à la plus grave crise économique et financière depuis la seconde guerre mondiale, le G20
s'est transformé fin 2008, sous l'impulsion de la France, alors Présidente en exercice de l'Union
européenne, en instance de pilotage économique, réunissant au plus haut niveau les grands
responsables publics. Lors du Sommet fondateur de Washington de novembre 2008, les chefs d'Etat et
de gouvernement se sont mis d'accord sur un plan d'action exceptionnel pour éviter l'effondrement du
système financier et de l'économie mondiale.
Depuis, le G20 s'est réuni régulièrement : à Londres en avril 2009, à Pittsburgh en septembre 2009, à
Toronto en juin 2010, enfin à Séoul en novembre 2010. Il est devenu la principale enceinte de
coopération économique et financière, pour assurer une croissance mondiale fondée sur des bases
saines et solides.
Le G20 représente 85 % de l'économie mondiale et 2/3 de la population mondiale.
25
Les membres du G20 peuvent décider chaque année d'inviter un nombre limité d'autres pays et
d'organisations régionales à leurs sommets.
Section 2 : L'Organisation de Coopération et de Développement
Économiques (OCDE)
a.Définition :
L'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) est un forum
intergouvernemental qui a la mission d’identifier, appliquer et évaluer les politiques publiques dédiées
au développement économique soutenable et à la stabilité sociale. L’OCDE offre un cadre apolitique
formé par plus de 250 comités, groupes de travail et groupes d’experts en différents domaines
d’activité (investissements, agriculture, lutte contre la corruption, transports etc.) pour trouver des
solutions aux problèmes économiques et sociales existantes et potentielles.
En 2011, l’OCDE a fêté 50 ans d’existence et a annoncé l’orientation vers quatre domaines
principaux :
restaurer la confiance dans les marchés, ainsi que les institutions et les entreprises qui les
font fonctionner,
rétablir et consolider les finances publiques saines,
promouvoir l’innovation dans l’économie,
profiter du capital humain disponible en habilitant la main-d'œuvre.
Les 34 membres de l’OCDE sont des états avec des économies matures, disposant de plus de 70% de
la production et le commerce global et plus de 90% du niveau mondial des investissements directs
étrangers.
Le caractère apolitique de l’OCDE, son expertise dans des domaines variés, reconnu au niveau
mondial, et son inclusion dans le système de fonctionnement de l’économie mondiale certifient la
viabilité et la valeur de l’activité de l’organisation, surtout dans le contexte actuel marqué par
d’instabilité et des incertitudes au niveau global.
b. Missions de l’OCDE :
La mission de l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) est de
promouvoir les politiques qui amélioreront le bien-être économique et social partout dans le monde.
L’OCDE offre aux gouvernements un forum où ils peuvent conjuguer leurs efforts, partager leurs
expériences et chercher des solutions à des problèmes communs. il travaille avec les gouvernements
afin de comprendre quel est le moteur du changement économique, social et environnemental. Il
mesure la productivité et les flux mondiaux d’échanges et d’investissement. Analyse et compare les
données afin de prédire les tendances à venir. Il établisse des normes internationales dans un grand
nombre de domaines, de l'agriculture à la fiscalité en passant par la sécurité des produits chimiques.
il examine également les questions qui affectent directement la vie des gens, comme le coût des
impôts et de la sécurité sociale ou le temps libre dont ils disposent. Il compare la façon dont les
systèmes éducatifs préparent les jeunes à la vie moderne et la façon dont les systèmes de retraite
protègeront les citoyens plus âgés.
26
Il appuyé sur les faits et l’expérience concrète, nous recommandons des politiques dont le but est
d’améliorer la vie de tous. Il travaille avec les entreprises, à travers le Comité consultatif économique
et industriel auprès de l’OCDE (BIAC), et les syndicats, à travers la Commission syndicale
consultative auprès de l’OCDE (TUAC). Il consule d’autres organisations de la société civile,
notamment en organisant chaque année le Forum de l’OCDE. Tous ses travaux ont pour point
commun un engagement partagé en faveur du développement durable, de l’emploi et des échanges,
reposant sur la coopération internationale et visant le bien-être de tous. Chemin faisant, nous nous
efforçons aussi de rendre la vie plus dure aux terroristes, aux fraudeurs fiscaux, aux entrepreneurs
véreux et à tous ceux qui sapent les fondements d’une société juste et ouverte.
Section.3 : le Comité de Bâle (Bâle 3)
En raison des inquiétudes sur la faiblesse de l'environnement économique, une réforme considérable
de la réglementation des banques et des entreprises financières se négocie dans les principaux forums
économiques du monde. le Comité de Bâle a clairement cherché à trouver un équilibre entre le besoin
d'un durcissement de la réglementation et le soutien au rôle nécessaire des banques dans la reprise. Il
s’attache à rédiger de nouvelles règles bancaires censées prévenir le secteur de toute crise telle que
l’on a connue.
1. L’objectif du Bâle 3
Soucieux d'éviter le renouvellement d'une crise financière internationale, les banquiers centraux et les
régulateurs bancaires sont parvenus à un accord obligeant les banques à plus que tripler le montant de
leurs fonds propres de meilleure qualité.
Après la première guerre mondiale, soit durant les années 20, surnomméesles " années folles "aux
États-Unis, la croissance de l’économie (surtoutaméricaine) semble illimitée: On croyait avoir vaincu
le cycle économique.
L’économie tourne à plein régime et les entreprises augmentent leur production.Cette croissance
industrielle s’est répercutée sur le marché boursier. Lesoccasions de faire des profits sur les
placements à la bourse attirent plusieurs investisseurs. Les politiciens américains encourageront la
création de bulles spéculatives en étalant des discours teintés d’un optimisme presque euphorique.
2. Des pratiques financières imprudentes dans un système financier fragile.
Aux États-Unis, la situation économique particulièrement favorablefacilitait l’accès quasi illimité au
crédit pour les particuliers, les investisseurs etles entreprises. Poussés par un cet élan d’optimisme,
certains de cesinvestisseurs empruntent même sans garantie pour spéculer sur le marché boursier. Par
exemple, un spéculateur n’avait besoin que de 5% en capital pour acheter des actions. Cette mise de
fond lui permettait aisément d’emprunter la différence (95%) auprès du courtier ou de la banque. Ce
laxisme dans le degré de couverture des emprunts et l’imprudence des banques à prêter pour de la
spéculation, sont des causes importantes de la crise boursière qui a entraîné la faillite des banques.
3. La surproduction
28
Selon plusieurs économistes, la surproduction à l’échelle mondiale constitue une des principales
causes de la crise. Quatre facteurs peuvent mener à la surproduction : Premièrement, durant les années
20, les États-Unis et le Japon qui avaient augmenté leur production durant la guerre, continuent à
produire pour la reconstruction de l’Europe. Deuxièmement; des pays et colonies qui fournissaient des
matières premières durant la guerre se sont industrialisés, ce 40 qui augmente la production mondiale.
Troisièmement, la reconstruction rapidement complétée en Europe permet aux puissances
économiques européennes de retrouver leur capacité de production d’avant guerre, ce qui vient
gonfler encore plus la production mondiale. Enfin, une révolution technologique créée par le
développement de nouveaux modes de production associés au fordisme, a aussi contribué à la
surproduction. Tout est alors en place pour une crise de surproduction : le manque de débouchés fait
que les usines ne peuvent plus vendre leurs stocks, les prix chutent rapidement et les faillites se
succèdent.
4. Le krach boursier de 1929 : l’élément déclencheur de la crise.
Le Krach boursier d’octobre 1929, ne constitue pas une cause en soi de la crise économique, mais
plutôt l’élément déclencheur. Après la guerre, la bourse de New York a surpassé celle de Londres.
L’indice boursier Dow-Jones est à la hausse et ne semble pas vouloir s’arrêter de grimper... Les
investisseurs empruntent pour spéculer sur la valeur des actions: Le prix des actions est alors
fortement surévalué. La hausse des taux d’intérêt aux États-Unis incitent plusieurs investisseurs à
sortir leurs placements en bourses afin de les déposer dans les banques. Lorsque, pour avoir
rapidement de l’argent liquide, certains investisseurs décident de vendre leurs actions à des prix de
plus en plus bas, onassiste à une panique sur le marché boursier. Tous voulaient vendre à tout prix et
personne ne voulait acheter. La bourse de New York s’effondre lors du célèbre
" Jeudi noir " du 24 octobre 1929 entraînant la faillite de milliers d’entreprises, de banques, de
courtiers et d’investisseurs.
Ainsi, ce n’est pas l’innovation financière en elle-même qui est la cause de la crise : ces
produits ont été créés pour faire face à un risque crédit résultant de la politique économique
américaine.
3. Régulation des banques, politique économique et transfert des risques
L’activité bancaire est régulée par les accords de Bâle II, dispositif prudentiel dont l’objectif
est de prévenir les risques bancaires et notamment le risque de crédit.
Cependant, la politique économique américaine a incité les banques à contourner ces accords.
En effet, afin de soutenir la croissance et de « monétiser » le déficit budgétaire, l’Etat
américain a baissé les taux d’intérêt (politique monétaire expansionniste) : la croissance
repose sur l’endettement, pour que les ménages consomment, ceux-ci doivent s’endetter.
Aussi, pour supprimer le risque crédit de leur bilan, les banques ont-elleseu recours à la
titrisation. Auparavant, les banques conservaient les prêts jusqu’à échéance. La titrisation leur
a permis de les faire disparaître et de transférer les risques plus facilement. Les titres diffusés
sont beaucoup plus complexes: ils transforment des produits risqués en produits structurés à
valeurs à haut rendement avec stratégie d’effet de levier. Le risque qu’ils comportent est
moins visible.
Les banques d’investissement n’ont pas vérifié la qualité des actifs puisqu’elles les
transformaient en intégrant d’autres titres plus sûrs. A chaque transaction, cette logique a
persisté et l’aléa moral s’est donc installé sur les
Marchés: les émetteurs de prêts et de titres ne sont pas incités à assurer leur viabilité
puisqu’ils les transfèrent en créant des effets de levier de plus en plus importants.
Enfin, les agences de notation n’ont pas les instruments et connaissances nécessaires pour
évaluer correctement ces produits. Or la qualité de leur évaluation est primordiale puisque, de
par leur complexité, les produits structurés ne sont pas directement échangeables sur le
marché secondaire le principe de ce marché est l’échange à la « juste valeur », c'est-à-dire au
prix du marché. Aussi, la seule « valeur » de ces produits est-elle donnée par les notesdes
agences de notation.
4. L’absence de régulation
Des opérateurs financiers non bancaires ont été créés pour proposer des prêts aux ménages
modestes et négocier avec les banques. Ces SIV (StructuredInvestment Vehicules) ont un rôle
similaire à celui des banques, ils empruntent à court terme et financent à long terme, afin de
créer des effets de levier.
Cependant, ils ne sont pas régulés et n’ont pas vérifié la solvabilité de leurs clients.
30
En outre, les produits dérivés ne font pas l’objet d’une régulation, alors que celle des marchés
boursiers a été renforcée. La masse monétaire et le crédit se sont donc accrus : les conditions
de financement sur le marché étaient favorables à l’endettement massif des investisseurs. La
régulation des taux par la Federal Reserve a détourné les liquidités des marchés financiers
vers les marchés de crédit.
1. Points communs :
- Toutes les deux issues de la conférence de Bretton Woods, 1999 les deux institutions financières
internationales sont proches par leur membre
- Ils ont le même nombre de pays (184pays).
- Par leur structure de décisions : elles sont toutes les deux dirigé par un conseil d’administration et un
comité de gouverneurs.
- Par l’implantation géographique de leur siège établi à Washington.
- La BM et le FMI sont toutes les deux basé sur la confiance et le respect entre les pays membres et
leurs gouverneurs.
- Ils ont un rôle important pour rendre la mondialisation plus solidaire.
31
- Le faite que les objectifs et les progrès qu’elle finance sont d’ordre social et Humanitaire, alors que
ceux du FMI sont plus économiques et ont pour finalité D’ouvrir les économies qui restent encore
fermer.
SECTION .2 : Les critiques de la banque mondiale et FMI :
LES DIFFICULTÉS D’ACTION DES IFI :
Le rôle des IFI est limité et pas assez cohérent Les fonds du FMI étant limités, les prêts qu’il consent
aux pays membres doivent être de durée réduite pour disposer constamment des financements
nécessaires permettant de venir en aide aux pays en crise.
Le rôle du FMI dans la prévention des crises est aussi limité par la souveraineté des Etats; le FMI
n’est pas toujours écouté par les gouvernements lorsqu’il émet des avertissements quant à la
possibilité ou l’imminence d’une Crise
Les IFI (institutions financières internationales) désignent essentiellement deux grandes
organisations : la Banque mondiale ou banque internationale pour la reconstruction et le
développement, créée en 1944, et le FMI – fond monétaire international –, créé en 1945.
Quel bilan peut-on tirer de leurs actions ? Crise.
Le FMI apparaît comme une institution bureaucratique, coûteuse et interventionniste dont les conseils
sont souvent incorrects, voire source d’une aggravation de la situation sociale et humaine. Selon le
rapport américain Meltzer, son rôle devrait être uniquement d’ordre réglementaire et prudentiel. Alors
que le FMI et la Banque mondiale se sont développés selon des logiques indépendantes, leurs actions
ne les distinguent guère. Ceci est source d’inefficacité quand ils interviennent dans le secteur financier
et que les deux institutions divergentes sur le diagnostic ou la conditionnalité des prêts. Par ailleurs,
ces institutions restent trop cloisonnées; la Banque mondiale ne s’ouvre pas assez aux questions de
surveillance bancaire et le FMI reste réticent à sortir des concepts de stabilisation macroéconomique
pour entrer dans une logique de développement.
L’intervention des IFI peut exercer des effets pervers Les interventions du FMI sont anticipées par les
acteurs des marchés financiers; ceux-ci sont incités à sous-évaluer le risque des placements ou à
prendre des risques excessifs, renforçant ainsi les facteurs qui justifient l’intervention. Lorsque le FMI
considère qu’une crise va survenir, il doit veiller, en émettant ses avertissements, à ne pas provoquer
la situation qu’il anticipe. De plus, un mauvais diagnostic de la crise peut déboucher sur des solutions
32
inappropriées; c’est le cas par exemple lorsque le FMI impose une libéralisation des marchés
financiers lorsqu’ils n’y sont pas préparés, ou lorsqu’il impose des politiques monétaires et
budgétaires trop restrictives finissant par brider la croissance économique.
Les politiques d’ajustement structurel imposées par le FMI cherchent à limiter le volume des
importations et à stimuler celui des exportations pour parvenir à un équilibre de la balance des
paiements. Ces politiques impliquent une forte réduction des dépenses budgétaires ainsi qu’une
diminution de la consommation; elles ont, selon Joseph Stiglitz, un effet appauvrissant sur les
économies des pays confrontées à un problème de financement de leur balance des paiements.
Les institutions financières internationales (IFI) issues des accords de Brettons Woods sont en crise.
Crise due à leur manque d'efficacité face aux objectifs qui leur sont assignées dans les domaines de la
stabilité monétaire internationale pour le FMI, et du financement du développement pour la Banque
mondiale.
Egalement, crise de légitimité du fait de leur incapacité à se remettre en cause face à leurs échecs , et à
se situer au niveau de l'intérêt général en prenant un minimum de distance par rapport aux intérêts des
pays riches. Des reformes s'imposent ainsi que ce soit au sein même du FMI qui, de temps en temps
fait sourde oreille aux critiques.
Réformes Démocratique :
Assurer une vraie représentativité au sein des IFI
Renforcer la transparence de leurs activités
Réformes Politiques :
Financer la lutte contre la pauvreté
Promouvoir le développement durable
Promouvoir l'accès universel aux services de bases
33
CONCLUSION :
Le Groupe de la Banque Mondiale travaille en étroite collaboration avec le Fonds Monétaire
International (FMI) appelés communément « institutions de Bretton Woods ». Même si elles
partagent plusieurs points communs, elles s’en distinguent sur plusieurs autres.
Elles ont été créées la même année avec des objectifs complémentaires : garantir la stabilité
financière pour le FMI et promouvoir le développement pour la BM. Le Groupe de la Banque
et le FMI disposent des mêmes structures de direction et entretiennent le même genre de
relations avec les Nations Unies. Il existe en outre, quelques services mixtes des deux
institutions, notamment le réseau de bibliothèque, les services de santé et le bureau des
conférences, qui planifie et coordonne les assemblées du printemps. Le personnel des deux
institutions forme la coopérative mixte d’épargne et de crédit du personnel du FMI et de la
Banque, mais cet organe est indépendant de ces institutions.
Une particularité supplémentaire entre ces deux institutions est le fait que seuls les pays qui
sont déjà membres du FMI peuvent adhérer aux Groupe de la Banque.
Cependant, malgré certaines similitudes elles se distinguent par plusieurs points :
- le groupe de la Banque Mondiale n’octroie des prêts qu’aux économies en développement
ou en transition, alors que tous les pays membres, riches comme pauvres, peuvent bénéficier
des services et des capitaux du FMI ;
- les prêts du FMI sont destinés aux problèmes de court terme alors que ceux du groupe de la
Banque Mondiale sont destinés aux problèmes à plus long terme ;
34
- le FMI donne la priorité aux succès macroéconomiques des pays, ainsi que sur les
politiques financières et macroéconomiques.
Le groupe de la Banque Mondiale pour sa part cible les secteurs particuliers d’une économie
nationale et se concentre sur des projets de développement spécifiques ainsi que sur des
questions plus larges de politiques à mettre en œuvre.
BIBLIOGRAPHIE :
Institutions financières internationals, D BERTHET, Paris : Puf, 66
60 question-60 réponse sur la dette Le FMI La Banque Mondiale, Damien Millet Eric
Tousseint, octobre 2008
WEBOGRAPHIE :
http://www.banquemondiale.org/
http://www.imf.org/external/french/
http://www.ladocumentationfrancaise.fr
http://www.doc-etudiant.fr
35
http://www.Marketing-étudiant.fr
INTRODUCTION …………………………………………………………………………………..3
37
Section 1: Apercue du crise financiere…………………………………………………….…27
1. Apercus et causes de la crise de 1929……………………………………………………27
a. Une croyance aveugle dans le sydteme capitaliste…………………………………..27
b. Des pratiques financiers imprudante dans un systéme financier fragile…………….27
c. La surproduction ……………………………………………………………………..27
d. Le krash boursier de 1929…………………………………………………………….27
2. Les limites du systeme de regulation actuel………………………………………………28
a. La multiplicité des autorités des regulation…………………………………………...28
b. L’innovation financiere et la crise…………………………………………………….28
c. Regulation des banques, politique économique et transfert des risqué……………….28
d. L’abssence de regulation ……………………………………………………………..29
3. Comparaison entre la BM et FMI………………………………………………………….29
a. Les points communs……………………………………………………………...……29
b. Les points de difference ………………………………………………………………29
Section 2: les critiques de la BM et
FMI………………………………………………………….29
1. Les difficulté d’action du FMI………………………………………………………………..29
CONCLUSION ………………………………………………………………………………..…….30
BIBLIOGRAPHIE ……………………………………………………………………………….......31
TABLE DE MATIERE ………………………………………………………………………………32
38