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La pétrographie, au sens large, est la science des roches, comprenant leur description, leur
classification et l’interprétation de leur genèse.
La roche est un matériau constitutif de l’écorce terrestre, formé en général d’un assemblage de
minéraux et présentant une certaine homogénéité; le plus souvent dur et cohérent (pierre, caillou),
parfois plastique (argiles), ou meuble (sable), à la limite liquide (pétrole) ou gazeux.
La minéralogie est une branche des sciences de la terre qui identifie les minéraux, étudie leur origine,
leur structure, leur composition, leurs propriétés et leur classification.
Le tableau qui suit présente la proportion des éléments chimiques les plus abondants dans la croûte
terrestre.
% en poids % en volume
O 46.6 93.8
Si 27.7 0.8
Al 8.1 0.5
Fe 5 0.4
Ca 3.6 1
Na 2.8 1.3
K 2.6 1.8
Mg 2.1 0.3
Les autres 1.5
Ces huit éléments comptent pour plus de 98% du poids total de la croûte. Le plus abondant est
l'oxygène, que ce soit en masse ou en volume. La croûte est aussi appelée oxysphère.
Les assemblages multi-éléments amènent à des minéraux dont un est dominant: SiO2. les
assemblages mono-élément donnent des minerais : Fe, Zn…
Les principaux processus qui conduisent à la formation de minéraux sont les suivants.
1- Cristallisation d'un liquide qui, par refroidissement, passe de l'état liquide à solide
2- Précipitation chimique à partir d'une solution sursaturée par rapport à un minéral
3- Cristallisation de vapeurs
4- Transformation (recristallisation) de minéraux existants en formes cristallines différentes de
l'original.
Un cristal est un solide minéral, naturel, homogène, ordonné à l'échelle atomique et défini par une
composition chimique précise. Ce cristal est limité par ses faces généralement planes, faisant entre
elles des angles parfaitement définis. Les cristaux se forment à partir de liquides fondus et de vapeurs.
La maille est définie par les angles entre les 3 axes (α, β , γ ) et par les longueurs de ces axes a, b,
c. La convention est la suivante :
Exemple1:
Les longueurs respectives du plan sur les trois
axes sont:
• Sur Ox: a/2
• Sur Oy: b/2
• Sur Oz: c/1
La face cristalline sera notée, dans la convention
de Miller (221)
Exemple2: à compléter
* Cubique : cube
* Quadratique : prisme droit à base carrée
* Orthorhombique : prisme droit à base rectangulaire
* Hexagonal : prisme droit à base hexagonale ou losangique régulière (angles à 60° et 120°)
* Rhomboédrique : parallélépipède avec 6 faces losangiques identiques
* Monoclinique : prisme oblique à base rectangulaire
* Triclinique : prisme oblique à base parallélogramme quelconque
Eléments de symétrie
Les troncatures
Un cristal qui se développe sans contraintes, peut prendre la forme du volume primitif. Néanmoins, il
a souvent une forme polyédrique plus complexe qui dérive par troncatures apparentes du volume
primitif. Une troncature correspond au développement d’une face plane à l’emplacement d’une arête
ou d’un sommet du volume primitif, au cours de la croissance du cristal. Lorsque les troncatures sont
simples, le cristal conserve l’ensemble des éléments de symétrie du volume primitif. Par exemple, la
croissance d’un cristal dont le volume primitif est un cube peut donner un octaèdre. Celui-ci est obtenu
par troncatures apparentes des sommets du cube ou des arêtes. L’octaèdre aura les mêmes éléments de
symétrie que le cube.
Le terme automorphe s'applique à un minéral se présentant sous la forme d'un cristal parfait ou, au
moins, limité par des faces cristallines planes. On appelle xénomorphe un minéral qui, bien que
cristallisé, ne présente pas les faces caractéristiques du système cristallin. Cela est dû généralement au
fait que les cristaux voisins, déjà formés, ont empêché son développement.
Un clivage est un plan de séparation, parfait, répétitif. Le ou les plans de clivage traduisent à l'échelle
macroscopique une ou des zones de faiblesse dans le réseau microscopique. Les clivages suivent les
mêmes lois de symétrie que le cristal. Certains minéraux n’ont pas de clivage (le quartz, par
exemple) ; d’autres en ont un ou plusieurs.
Une macle est un édifice cristallin constitué par l’association de plusieurs cristaux d’une même espèce
minérale, orientés les uns par rapport aux autres suivant une loi de symétrie déterminée. Il existe deux
types de macles :
• Les macles à plan de macle : les deux individus sont symétriques par rapport à un plan, la
surface d'accolement est alors un plan (exemple : macle de l’albite dans les plagioclases) ;
• Les macles à axe de macle : les deux individus sont symétriques par rapport à un axe, la
surface d'accolement est alors quelconque (exemple : macle de Carlsbad dans les feldspaths).
Les macles peuvent être simples ou répétées. Parmi les macles répétées, on distingue :
• Les macles polysynthétiques où les différents individus forment des lamelles parallèles
(macles de la cordiérite, de l’albite….)
• Les macles cycliques où les individus forment une association à peu près
circulaire (macles de la leucite par exemple)
Les solides cristallins sont formés de la répétition périodique dans l'espace d'un motif géométrique
défini fait d'ions, d'atomes ou de molécules réunis par des liaisons plus ou moins résistantes. Dans les
corps amorphes, par contre, les groupements d'éléments ne sont pas périodiques.
• La liaison METALLIQUE permet la cohésion des atomes d'un métal. Elle concerne un très
grand nombre d'atomes. Ces atomes mettent en commun un ou plusieurs électrons, appelés
« électrons libres » — ce sont ces électrons qui permettent la conduction électrique.
• La liaison de VAN DER WAALS
Dans un minéral constitué de plusieurs éléments, chaque cation est entouré d'un certain nombre
d'anions afin d'obtenir un empilement le plus compact possible. Cet empilement obéit à des règles
empiriques simples dites règles de Pauling.
- Autour de chaque cation sont disposés des anions qui occupent les sommets d un polyèdre tels
que l'empilement qui en résulte a une compacité maximale.
- La nature du polyèdre (dit polyèdre de coordination) est défini par le rapport du rayon du cation
par le rayon de l’anion (Rc / Ra)
- Le nombre de coordination est égal au nombre d'anions autour d'un cation
Les différentes formes possible en fonction du rapport Rc / Ra sont présentées dans le tableau à la
page suivante.
Exercice 1:établir le rapport des rayons ioniques dans un polyèdre de coordination octaédrique (rayon
Rc maximum du cation pour des rayons Ra anioniques, en position compacte, c.a.d. anions au contact)
0,255 4 Tétraèdre
0,414 6 Octaèdre
0,732 8 Cubique
1 12 Cubo-octaèdre
Une composition chimique donnée ne suffit pas à définir un minéral. En effet il existe des minéraux de
même composition chimique mais de structure différente : les polymorphes :
• diamant …. (cubique) et graphite ……(hexagonal),
• calcite……… (rhomboédrique) et aragonite……. (orthorhombique) en sont des exemples bien
connus.
D’autres exemples sont donnés par les différents polymorphes de la silice ou encore des feldspaths.
On parle de minéraux isomorphes pour des minéraux qui ont la même structure cristalline, mais qui
ont des compositions chimiques différentes (voisines cependant).
L'olivine ou péridot, est un minéral dont la structure cristalline est orthorhombique mais qui possède
une formule chimique dite de variabilité : (Mg,Fe)2SiO4. En effet, on va retrouver soit 100% de Mg
pour une formule chimique Mg2SiO4 correspondant à un minéral appelé Forstérite, soit 100% de Fe
pour une formule chimique Fe2SiO4 correspondant à un minéral appelé Fayalite. Entre ces 2 pôles de
100% on aura une multitude de minéraux de composition chimique différente. Ainsi si un minéral
possède 20% de Fe, il possèdera 80% de Mg. Il y aura autant de compositions chimiques différentes
qu'il y a de variabilités dans les pourcentage, c'est à dire une infinité.
Le terme de plagioclases est une appellation commune pour les feldspaths à sodium et à calcium. Ce
sont des silicates dont la structure cristalline est triclinique mais qui possèdent une formule chimique
de type (Na,Ca)AlSi3O8. Le pole sodique correspond à un minéral nommé Albite, le pole calcique
correspond à un minéral nommé anorthite. Entre ces 2 poles on a une multitude de formules chimiques
possibles.