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MODULE

HEPATOGASTRO-ENTEROLOGIE

Mathieu BOULIN
15 décembre 2017
Déroulement du cours
Principales pathologies
Définition
Causes
Buts du traitement

Différentes classes thérapeutiques de médicaments

Mécanisme d'action
Molécules principales
Soins infirmiers
° Modalités d'administration
° Surveillance
° Conseils au patient
Cas ulcère
M A, 50 ans, consulte son généraliste pour aigreur d’estomac
douloureuses intermittentes, calmées par l’alimentation. Son médecin
généraliste l’adresse chez chez un gastroentérologue pour réalisation
d’une gastroscopie.

Un ulcère gastrique est diagnostiqué avec présence d’Helicobacter


pylori. Le traitement instauré est le suivant :
– Mopral® 20 mg matin et soir
– Amoxicilline 1g *2/j
– Zeclar® 500 mg *2/j qsp 7j
– Puis Mopral® 20 mg le soir pendant 5 sem et contrôle endoscopique
Qu’est ce qu’un ulcère ?

Quelles en sont les causes ?


1 -L'ulcère gastro-duodénal
• Définition de l'ulcère
Perte de substance détruisant la paroi gastrique ou duodénale
jusqu'à la musculeuse, le + souvent dl épigastriques calmées
avec alimentation

•Causes de l'ulcère
Perte de l'équilibre entre les mécanismes de défense de la
muqueuse et d’agression
Infection à Helicobacter pylori (75% estomac, 95% duodénum);
Amoxicilline 1gx2 et clarithromycine 500 mg x 2 pdt 7 j
Lésions induites par les AINS

• Buts du traitement
¢ Soulager la douleur
¢ Cicatrisation de la lésion
¢ Prévention des récidives
Quels sont les médicaments les plus
prescrits en cas d’ulcère ?
Recommandations françaises novembre 2015

L’éradication de H. pylori modifie l’histoire naturelle de la maladie ulcéreuse et réduit à


moins de 5 % le taux de récidive à 1 an versus 50 à 80 % en l’absence d’éradication
La quadrithérapie bismuthée (OBMT), avec un taux de succès rapporté
jusqu'alors supérieur à 90 % avec Pylera®. Il s'agit de gélules triples
contenant à la fois du bismuth, de la tétracycline et du métronidazole.
L’administration concomitante d’oméprazole permet, aprés 10 jours de
traitement, d’obtenir des taux d’éradication bactérienne trés intéressants
(voisins de 90 %). Elle ne contient pas de ßlactamines et peut donc être
administrée aux malades allergiques à la pénicilline. Pour cette quadrithérapie
bismuthée, la résistance au métronidazole ne semble pas d'avoir d'effet
significatif sur les taux d'éradication.

La quadrithérapie concomitante (IPP - amoxicilline - clarithromycine -


métronidazole) pendant 10 à 14 jours. Elle permet d'escompter un taux
d'éradication supérieur à 90 % même en présence d'une résistance à la
clarithromycine, contrairement au traitement séquentiel. Seule la double
résistance à la clarithromycine et au métronidazole entraîne un taux d'échec
significatif (50 %).
Posologie et mode d’administration :
Le traitement complet est de 10 jours
- 1ère prise, après le petit déjeuner : 3 gélules de PYLERA + 1 gélule ou
comprimé oméprazole 20mg, avec un grand verre d’eau
- 2ème prise, après le déjeuner : 3 gélules de PYLERA avec un grand verre
d’eau
- 3ème prise, après le dîner : 3 gélules de PYLERA + 1 gél. ou comp.
Oméprazole 20mg, avec un grand verre d’eau
- 4ème prise, au moment du coucher de préférence avec un encas : 3
gélules de PYLERA avec un grand verre d’eau
(Soit 12 gélules de PYLERA/jour et 2 gél. ou comp. d’oméprazole
20mg/jour)

Autres conseils :
- Ne pas ouvrir la gélule pour l’administrer
- Ne pas prendre Pyléra avec du lait (diminution absorption
tétracycline)
- Ne pas boire d’alcool pendant les 10 jours du traitement (effets
indésirables métronidazole + alcool)
- Ne pas fumer : le fait de fumer diminue par 2 l’efficacité du
traitement
Inhibiteurs de la pompe à
protons
Molécules principales
Oméprazole Mopral®, Esomeprazole Inexium®
Lansoprazole Lanzor®, Ogast®
Pantoprazole Inipomp®, Zoltum®

Diminue la sécrétion d’HCl par les cellules de l’estomac en


inhibant une ATP ase membranaire qui échange H+ contre K+
nécessaire à la formation d’HCl

Administration
Voie orale : 1 prise /j le matin à distance des topiques (2
heures)

Surveillance
Peu d’EI hormis tr digestifs, confusion (sujet âgé), tr
hématologiques
Anti-histaminiques H2
Molécules principales
• Ranitidine Raniplex®, Azantac®

• Cimétidine Tagamet® et Famotidine Pepdine®


• Bloquent les récepteurs à l’histamine de type H2, les récepteurs H2
gastriques activant la pompe à protons
• Moins utilisé en cas d’ulcère (IPP+++), maintient le ph gastrique >4
6h contre env. 12h pour les IPP

Administration
• Voie orale, indépendamment des repas

• Cp ou sachets effervescents à prendre à distance des topiques

Surveillance
• Tr digestifs, dl musculaires
•Arrêter le traitement si bradycardie, confusion
•Attention chez sujet âgés, insuffisants rénaux
Prostaglandine E1
Molécule principale
• Misoprostol Cytotec® (dérivé de la PGE1)

•Diminuent la sécrétion d’HCl en bloquant la pompe à protons


(récepteurs aux prostaglandines), et protège directement la muqueuse
(AINS)
• Peu prescrit car - efficace

Administration
• Voie orale, 4 prises par jour au moment des repas et au coucher

• Cp à 200µg

Surveillance
• Diarrhées +++
• Ne pas utiliser chez les femmes en période d’activité génitale sans
contraception efficace (propriétés ocytociques des prostaglandines
déclenchant l’accouchement)
Topiques gastrointestinaux

Molécule principale
•Sucralfate Ulcar® Keal®
•Tapissent la muqueuse

Administration
• Voie orale, 2 à 4 prises par jour à distance des repas (30mn avant ou
2 h après) et à distance des autres médicaments

Surveillance
• Constipation +++ (aluminium)
Anti-acides et pansements
gastro-intestinaux
Molécules principales
•Hydroxyde de Mg et d’Al Xolaam® Maalox® Rocgel®, Phosphate d’Al
Phosphalugel® : pouvoir tampon, neutralise l’acidité, effet court
•Alginate de Na Gaviscon®, forme une mousse qui flotte en haut de
l’oesophage, diminue le ph (bicarbonate de calcium), RGO+++
• Pas de propriétés antisécrétoires

Administration
• Voie orale, 3 prises par jour après les repas et au coucher et à
distance des autres médicaments
•Suspension buvable, cp, unidoses

Surveillance
• Constipation (aluminium)
• Diarrhées (magnésium)
Quels sont les conseils généraux à donner
au patient ulcéreux ?
Conseils généraux

Poursuivre le traitement même si disparition des symptômes


(récidives) : observance +++ pendant les 4 à 6 semaines de
traitement

Tabac, café, alcool, repas épicés, agrumes modérement !

Eviter les périodes de jeun (prolongé) : morceau de pain,


yaourts peut faire passer les douleurs

Expliquer au patient l’importance des modalités de prise

Eradication d’H pylori a diminué les récidives de 75 % à 5%


Cas RGO
Mlle H, 28 ans, se plaint depuis plusieurs mois de brûlures « acides »
ascendantes en haut de l’estomac, ces épisodes survenant de façon
irrégulière environ 1 fois par semaine. Elle n’a pas maigri, n’a pas de
difficultés à déglutir, n’est pas anémique d’après la NFS réalisée par
son généraliste. Elle présente par ailleurs une hypertension traitée
depuis 2 ans par NISIS® (valsartan) 40 mg 1 le matin

Le traitement qu’a instauré son généraliste est le suivant :


– Gaviscon® 1 cac après les repas et au coucher à la demande
– Motilium® 1cp 15 mn avant les repas et au coucher à la demande
– Nisis 40mg 1 le matin
– Qsp 1 mois AR 2 FOIS
Qu’est ce que le RGO?
2 –Le reflux gastro-oesophagien
•Définition du RGO
Remontée du contenu acide de l’estomac dans l’œsophage
de façon fréquente et prolongée
Peut se compliquer d’une oesophagite voire cancer

• Causes du RGO
Diminution du tonus du sphincter inférieur de l’œsophage
(dérivés nitrés)
Troubles de la motricité de l’oesophage

Buts du traitement
Réduire fréquence et durée des reflux : prokinétiques (ne
devraient plus être utilisés en 2014 dans cette indication) et
alginate de Na
Réduire acidité gastrique du reflux : anti-acides et
pansements gastrointestinaux
Si oesophagite : IPP, antiH2
Prokinétiques

Molécules principales
•Métoclopramide Primpéran® : cp et inj
• dérivé neuroleptique ! EI extrapyramidaux exceptionnel, si fortes
doses, utilisation prolongée, sujets âgés
• jusqu’à 3/j
• Accélère vidange gastrique, augmente le tonus du sphincter de
l’oesophage
• Dompéridone Motilium Peridys® : cp et susp buvable
• dérivé neuroleptique ! EI extrapyramidaux exceptionnels
• 1 à 2 cp x3/j
• Cisapride Prepulsid® susp buv réservé aux enfants de – 36 mois
•Agoniste serotonine (5HT4)
• Troubles du rythme cardiaque (allongement QT)
Quels sont les conseils généraux à donner
au patient souffrant de RGO ?
Conseils généraux

Hygiène de vie :
Attendre 2h entre les repas et la position couchée
Utiliser un coussin pour surélever la tête
Signe du lacet (pas d’antéflexion brutale et prolongée)
Essayer de maigrir (obésité facteur de relaxation du sphincter)

Limiter tabac, café, alcool, repas épicés et riches, agrumes


En cas de pyrosis léger (reflux):<1/sem, privilégier antiacides, alginate
aux IPP qui mettent 3-5 j à agir

Expliquer au patient l’importance des modalités de prise avant les repas


pour les prokinétiques
3- Nausées et vomissements

Définition :
Rejet actif par la bouche du contenu de l’estomac
Processus réflexe complexe : stimulation périphérique
(tube digestif) ou centrale (pensées, stress, odeurs) sur la
Zone Chémoreceptive (CTZ), activant elle-même le centre
du vomissement
Causes :
Affections neurologiques, métaboliques, digestives
Infections
Médicaments (anti-cancéreux)
Grossesse
Mécanisme d’action des anti-
émétiques
Zone chémoreceptrice

Informations transmises par neuromédiateurs


Anti émétiques = antagonistes des neuromédiateurs

Centre du vomissement

• Différentes classes en fonction du neuromédiateur :


• Dopamine : métoclopramide, dompéridone
• Sérotonine : sétrons; vomissements liés aux chimiothérapies
• Histamine : Nautamine®; mal des transports
• Autres : scopolamine (existe en patchs); mal des transports +++
Sétrons
Molécules principales
• Ondansetron Zophren® : lyoc 4mg et 8 mg + inj 4mg et 8 mg…
• Granisetron Kytril® : cp et inj 3 mg

Indications
Prévention et traitement des nausées aigus et retardés liées à la
chimiothérapie ou radiothérapie
1ere perfusion en 15mn dans 50 ml de NaCl 0.9% doit être finie
avant de débuter la chimiothérapie, peut être refait le soir après la
chimiothérapie
Relais per os jusqu’à 2-5 j après la fin de la chimiothérapie
Constipation en cas de doses élevées et surtout attention
allongement du QT (bien tolérés en général mais dose max. par
exemple de 24 mg strict pour ondansétron)
Antagoniste récepteur
substance P (neurokinine 1)
Molécule
• Aprépitant EMEND® gélules : 125 mg à J1 puis 80 mg J2 et J3

Indications
Prévention et traitement des nausées aigus et retardés liées à la
chimiothérapie ou radiothérapie
Avec sétron et corticoïdes obligatoirement
1h avant la chimiothérapie
Peu importe le moment par rapport au repas
4- Constipation
Définition :
Diminution de la fréquence des selles
Diminution de l’état d’hydratation des selles

Causes :
Ralentissement du transit colique (obstacle ou anomalie
de motricité)
Trouble de l’évacuation des selles

But du traitement : rétablir une physiologie normale de


progression et de l’évacuation par laxatifs
Par voie rectale
A action mécanique
A action stimulante
Quels laxatifs connaissez vous ?
Laxatifs à action mécanique
Mécanisme d’action
• Hydratation des selles
• Actif en quelques jours
• Deux types :
• laxatifs de lest : mucilages type gomme de sterculia Normacol®,
Polysilane® et fibres alimentaires, céréales
• laxatifs osmotiques : Lactulose Duphalac ®, Macrogols Forlax®,
Transipeg® : appel d’eau dans la lumière colique

Soins infirmiers
• Voie orale (poudre à diluer) à la fin des repas
• Surveillance +++ : diarrhées en cas de surdosage, consistance et
volume des selles, accidents obstructifs en cas d’obstacles sur le tube
digestif
Connaissez vous les posologies de Forlax,
Duphalac ?
Jusqu’à 6/j : 2-2-2
Laxatifs à action mécanique

Mécanisme d’action
•Lubrification du contenu colique et ramollissement des selles
• Actif en quelques jours
• Laxatifs lubrifiants : huile de paraffine aromatisée Lansoyl® jusqu’à
3/j

Soins infirmiers
• Voie orale (gelée en pot) mélangée aux aliments
•Surveillance +++ : diarrhées en cas de surdosage, consistance et
volume des selles, accidents obstructifs en cas d’obstacles sur le tube
digestif et maladie des laxatifs
Laxatifs à action stimulante

Molécule :
• Bisacodyl Contalax®
• Augmente la motricité et les sécrétions intestinales

Soins infirmiers
• Voie orale (cp) : 8 à 10 j de traitement maximum
• EI : diarrhées, dl abdominales, hypokaliémie
• Interactions avec tous médicaments susceptibles d’induire des
torsades de pointe (neuroleptiques, diurétiques) aggravées par
hypokaliémie
Laxatifs par voie rectale

Molécules :
• Suppositoires à la glycérine
• Hydrogenate de Na Normacol®, Microlax® / Norgalax®

Mécanisme d’action
Provoque réflexe d’evacuation par effet irritant : action en qqs mn

Soins infirmiers
• Voie rectale (suppositoires ou lavement)
• Ne pas utiliser en cas de traitement prolongé : risque de rectite
• A éviter en cas de fissure anale, hémorroïdes, rectite
Quelles sont les règles hygiénodiététiques
en cas de constipation ?
Conseils généraux

Règles hygieno-diététiques :
Exercice physique
2-3 litres d’eau par jour
Alimentation riche en fibres (légumes verts, crudités,
son)

Laxatifs uniquement si nécessaire

!!!!! Automédication et consommation abusive


5- Diarrhées
Définition :
Emission de selles liquides fréquentes et abondantes

Causes :
Diarrhées aigues d’origine infectieuse ou
médicamenteuse (antibiotiques)
Diarrhées chroniques d’origine colique

Buts du traitement :
Assurer l’état d’hydratation (pédiatrie, sujet âgé +++) et
electrolytes
Traiter les symptômes
Traiter la cause
Solutés de réhydratation

Molécules :
• Coca Cola, Adiaril®, GES 45® : solutions de glucose, sodium,
potassium…
• Enfants +++

Soins infirmiers
• A diluer dans de l’eau
• Quantités à faire boire en fonction du poids et de l’état de
déshydratation
• Si vomissements ou hydratation insuffisante : hospitalisation avec
réhydratation parentérale
Ralentisseurs du transit
intestinal
Molécules :
• Lopéramide Imodium® Altocel® cp ou gélules 2 mg: structure voisine
de celle des opiacés
• Diminue la motilité et les sécrétions intestinales

Soins infirmiers
• A prendre après chaque selle liquide sans dépasser 8/j (sauf protocole
Campto® jusqu’à 32 mg/j)
• Peu d’EI : constipation
• Surveillance volume et consistance des selles
Antisécretoire intestinal

Molécules :
• Racecadotril Tiorfan® gélules, sachets pédiatriques
• Inhibe sécretion eau et électrolytes

Soins infirmiers
• A prendre avant les repas (1 gélule 3x/j)
• Ne pas dépasser 7 j de traitement
• EI : somnolence
• Surveillance volume et consistance des selles
Probiotiques

Saccharomyces boulardii ULTRALEVURE® :


• Levure non pathogène, resistante aux antibiotiques
• Mécanisme d’action non élucidé
• A prouvé son efficacité en prévention des diarrhées liées à des
antibiotiques

Lactobacillus Lacteol®, Bacilor® :


augmente la flore acidogène de l’intestin (L acidophilus)
Mécanisme d’action non élucidé
Cas RCH
Mlle B, 22 ans, est suivie pour rectocolite hémorragique
diagnostiquée il y a 3 ans. Ce jour, elle est hospitalisée dans le
service de gastroentérologie du CHU devant le tableau suivant :
diarrhées glairo-sanglantes 15/j, fièvre à 39°C, douleurs coliques+++
surtout à droite.

Une colite aigue grave est diagnostiquée et la prise en charge est la


suivante :
– Solumédrol® 60mg /j IVD
– Lovenox® 4000UI /j SC
– Lavement Betnesol® 1/j
– Jeun 48h
6- Rectocolite hémorragique et
maladie de Crohn = MICI
Définition :
Inflammation du côlon (tout tube digestif pour Crohn) avec
ulcérations hémorragiques évoluant par poussées
Maladie de cause inconnue

Buts du traitement :
Réduire l’inflammation locale
Traiter les symptômes associés (déshydratation, douleurs)

Stratégie thérapeutique :
Traitement d’attaque et d’entretien
Instauré en milieu hospitalier et poursuivi en ambulatoire
Question
Les médicaments potentiellement utilisables en
cas de MICI sont :

– AIS

– AINS

– Immunosuppresseurs

– Anti TNF
– AIS vrai, pierre angulaire du traitement des
poussées sévères

– AINS assimilé dérivés de l’acide 5-


aminosalicylique = 5ASA comme Pentasa

– Immunosuppresseurs vrai mais pas tous

– Anti TNF vrai


Question
Pour le traitement des poussées :

– Une corticothérapie 1 mg/kg/j IV ou per os


(methylprednisolone ou éq.) qqs jours permet d’obtenir
90% de rémission complète

– Un aminosalicylé seul suffit à dose efficace ex.


mésalazine Pentasa® 4 g/j en 2-4 prises

– Une résection « urgente » des segments « malades »


doit être pratiquée en cas de non réponse au traitement
médicamenteux
Pour le traitement des poussées :

– Une corticothérapie 1 mg/kg/j IV ou per os


(methylprednisolone ou éq.) qqs jours permet d’obtenir
90% de rémission complète vrai

– Un aminosalicylé seul suffit à dose efficace ex.


mésalazine Pentasa® 4 g/j en 2-4 prises vrai si la
poussée est peu sévère, sinon AIS

– Une résection « urgente » des segments « malades »


doit être pratiquée en cas de non réponse au traitement
médicamenteux vrai
Question
Concernant les corticoïdes dans la prise en charge des MICIs :

– Les voies d’administration sont IV et per os

– Comme toujours, leur posologie doit être baissée « le plus


rapidement » pour être arrêté

– Certains malades sont cortico-dépendants

– Il faut toujours prescrire du potassium avec les corticoïdes

– Ils sont contre indiqués chez les enfants


Concernant les corticoïdes dans la prise en charge des MICIs :

– Les voies d’administration sont IV et per os faux, la voie topique


rectale est largement utilisée en cas de lésions basses, à gauche (le
but d’un lavement à base de corticoides est de le laisser agir le plus
longtemps, donc le soir, se retourner…)

– Comme toujours, leur posologie doit être baissée « le plus


rapidement » pour être arrêté vrai en raison de leur toxicité au long
cours

– Certains malades sont cortico-dépendants vrai, il faut alors


reaugmenter la dose / j et rebaisser…

– Il faut toujours prescrire du potassium avec les corticoïdes faux,


uniquement en cas de dose élevée (ais par effet aldosterone like
sont tous hypoK), à faible dose peu d’effet sur K+

– Ils sont contre indiqués chez les enfants vrai en raison du retard de
croissance mais largement utilisés en cas de poussée sévère
Question
Concernant les immunosuppresseurs/biothérapies dans la prise
en charge des MICIs :

– Leur prise contre indique les lieux fortement fréquentés ou à risque


d’infection (tram à 8h30, bus, centre commercial samedi apm,
piscine)

– L’azathioprine Purinethol est la plus utilisée de toutes ces molécules,


notamment mise d’emblée avec les AIS qui eux seront arrêtés

– La posologie d’azathioprine est d’environ 2 mg/kg

– Elle est utilisable chez la femme enceinte

– L’infliximab permet d’obtenir des « véritables » cicatrisations des


lésions mais nécessite des équipes experimentées pour le manier
Concernant les immunosuppresseurs/biothérapies dans la prise
en charge des MICIs :

– Leur prise contre indique les lieux fortement fréquentés ou à risque


d’infection (tram à 8h30, bus, centre commercial samedi apm,
piscine) faux

– L’azathioprine est la plus utilisée de toutes ces molécules,


notamment mise d’emblée avec les AIS qui eux seront arrêtés vrai

– La posologie d’azathioprine est d’environ 2 mg/kg vrai sans depasser


150 mg/j

– Elle est utilisable chez la femme enceinte vrai !!!!

– L’infliximab permet d’obtenir des « véritables » cicatrisations des


lésions mais nécessite des équipes experimentées pour le manier
vrai notamment pour équipes experimentées (indications complexes
et risque allergique majeur allant jusqu’à arrêt cardiaque)
Les aminosalicylés

Molécules :
• Mésalazine (acide 5 aminosalicylique) Pentasa® Rowasa®
gastroresistant Fiwasa® cp, suppos, susp rectale
• Sulfasalazine Salazopyrine® - bien tolérée
• En cas de maladie peu sévère, sont utilisés en 1ère intention

Soins infirmiers
• Contre indiqué si allergie à l’aspirine
• 3 à 4 prises par jour, suppos et lavement au coucher
• Surveillance des selles
• Traitement symptomatique antispasmodique, antalgique et fer
Corticothérapie
Molécules :
• Budésonide Entocort® gélules 3 mg résorbé dans le colon (ph=5,5)
• 9 mg/j pdt 8 semaines puis diminution progressive
• Anti-inflammatoire, immunosuppresseur
• Prednisone orale ou méthylprednisolone IV si poussées très sévères
• Betnesol® Betamethasone lavement

Soins infirmiers
• A prendre à jeun
• Peu d’EI des glucocorticoïdes car métabolites hépatiques inactifs
• EI corticoïdes : glycémie, ostéoporose, hypertension (rétention
hydrosodée et hypokaliémie), immunosuppression
• CI si infection patente
En cas de corticorésistance

Molécules :
• Azathioprine Imurel® cp // Methotrexate 15 mg/sem IM
(immunosuppresseurs)
• Infliximab Remicade® 5 mg/kg en perf de 2 h : anticorps anti Tumor
Necrosis Factor α

Soins infirmiers Infliximab


• Prémédication 1 h avant paracétamol, corticoïdes et antihistaminique H1
• Réaction aigue lors de la perfusion
• Ne pas agiter les flacons et filtre spécial
Conseils au patient, lavement RCH
Avant le coucher en position allongée

Ouvrir le sachet

Agiter le flacon

Arracher en la tordant l’extremité de la canule

Insérer la canule dans le rectum

Injecter lentement la totalité du lavement en comprimant le flacon

Retirer la canule

Garder le lavement le plus longtemps possible en changeant de position


Y a-t-il des interdits alimentaires
en cas de MICI ?
-En cas de poussées sévères, l’intestin doit être mis
au repos = à jeun

- En dehors des poussées, aucune CI alimentaire

-le tabac est par contre


à proscrire car multiplie
par deux les rechutes
7- Les douleurs spasmodiques

Molécules :
Phloroglucinol Spasfon®, Trimébutine Débridat®, cp, lyoc,
suppos, inj

Relaxation des fibres musculaires du tube digestif (colique


hépatique, néphrétique, colopathie fonctionnelle, douleurs
pelviennes…)

Soins infirmiers :

Plusieurs prises par jour en fonction des symptômes

Faire fondre les lyocs sous la langue : rapidité d’effet

Très peu d’effets indésirables (lipothymies si IV trop rapide)


8- Insuffisance pancréatique
exocrine

Définition :
Défaut de sécrétion de lipase, enzyme responsable de la digestion
des aliments (mucoviscidose, pancréatite)
Entraîne malabsorption avec dénutrition et troubles digestifs

Médicament :

Enzymothérapie pancréatique substitutive Créon®, gélules,


posologie exprimée en lipase, adaptée au degré de malabsorption

Voie orale 3 prises par jour au cours des repas

Suivre correctement le régime alimentaire prescrit


9- Lithiase biliaire

Définition :
Formation de calculs biliaires (cholestérol cristallisé) par défaut de
solubilisation par les lipides et acides biliaires;

Médicament :

Acide ursodesoxycholique (Delurso® 250mg cp) = acide biliaire


naturel augmente métabolisme hépatique du cholestérol et la
sécrétion des acides biliaires rendant la bile – lithogène

Voie orale 2 prises par jour au cours des repas

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