Dans le cadre du Projet de fin d’études, on a choisi de réaliser une étude sur le secteur
automobile au Maroc, prenant comme cas pratique l’usine installé au Maroc par le groupe
international Renault.
Le secteur automobile a toujours figuré parmi les principales préoccupations des pouvoirs
publics, depuis la création de la société nationale de l’assemblage et de la construction
automobile (SOMACA) en 1958 et l’incitation à une grande valorisation locale jusqu’à la
conclusion en 1995 de la première convention sur la voiture économique avec le constructeur
Fiat pour faire face au rétrécissement de la demande sur le produit national au profit de la
voiture d’occasion importée.
D’ailleurs ce secteur est considéré l’un des piliers majeurs du plan émergence.
Ce dernier vise le renforcement et de la redynamisation du tissu industriel actuel ainsi que
l’accroissement des capacités concurrentielles. Il a pour objectif d'appliquer une politique
volontariste orientée particulièrement vers de nouveaux secteurs prometteurs.
Ainsi, le tissu industriel national productif a été réparti en des pôles qui connaissent une
importante croissance, d'autres exigeant l'appui et l'accompagnement, étant donné la rude
concurrence internationale auxquels ils sont confronté. Depuis 2005, l’industrie marocaine
connait des mises à niveaux grâce au plan émergence qui a visé comme principaux secteurs:
l’offshoring – l’agroalimentaire- automobile- l’aéronautique et le spatial- l’électronique-
textile et cuir.
Ce présent rapport va porter sur les différentes parties annoncées dans cette introduction.
En deuxième lieu, on va porter notre attention sur les métiers d’automobile (Projet Renault),
en passant de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, l’usine Renault à Tanger jusqu’aux
performances et résultats du groupe et de Renault Maroc.
Chapitre I : le secteur automobile au Maroc
Le plan « Emergence » représente une nouvelle politique industrielle qui se veut volontariste
et qui met en avant les facteurs compétitifs du pays. Ce plan cible des secteurs et des métiers
où le Maroc peut se positionner au niveau international dans le cadre de la spécialisation qui
se profile derrière la mondialisation des économies.
« Le plan émergence est "un programme ambitieux" et "une stratégie volontariste" visant à
répondre aux réalités de l'industrie nationale et aux enjeux de la globalisation », a indiqué, le
ministre de l'Industrie, du commerce et de mise à niveau de l'économie. Ce dernier a souligné
qu’à travers ce plan, le Maroc tend à occuper la place qu'il mérite au sein des pays émergents
les plus compétitifs, afficher ses ambitions avec des objectifs quantifiés et doubler le PIB sur
les quinze prochaines années.
L’Etat et le secteur privé ont consolidé leurs engagements mutuels par un contrat-programme
public-privé qui s’étale sur la période 2009-2015. Ce programme permettra de créer 220.000
emplois, d’augmenter le PIB industriel de 50 milliards DH et de générer un volume
supplémentaire d’exportation de 95 milliards DH. Il prévoit également 50 milliards
d’investissements privés dans l’activité industrielle. Ce contrat-programme va nécessiter des
fonds de l'ordre de 12,4 milliards DH, dont 34 % dédiés à la formation et aux ressources
humaines et 24 % à l'incitation à l'investissement.
«Ce pacte est un grand travail qui s’est fait entre le public et le privé. Il vient enrichir et
consolider une démarche qui s’est déjà faite, à savoir le Plan Emergence. Ce travail s’inscrit donc
dans la continuité. L’Etat confirme ses choix stratégiques, dans un contexte économique dur
parce qu’il a les bons ingrédients», rassure le ministre de l'Economie et des Finances.
Les objectifs du Pacte national pour l’émergence industrielle se focalisent essentiellement sur
les Métiers mondiaux du Maroc (MMM), c’est-à-dire les filières dont le Maroc présente des
avantages compétitifs. les principaux secteurs qui ont fait l’objet d’analyse approfondie et qui
bénéficieront de soutien sont les suivants : l’offshoring – l’agroalimentaire- automobile-
l’aéronautique et le spatial- l’électronique- textile et cuir.
Concernant l’offshoring, déjà deux zones ont été lancés et prêtes ; il s’agit de, Casa
Nearshore et Rabat Technopolis .Trois autres zones sont en phase d'étude et de lancement.
Il s'agit de Fès shore, Tanger Shore et Marrakech shore. Les actions futures vont porter sur
une politique de promotion ciblée. Le plan de formation, quant à lui, devra être réajusté pour
coller aux besoins effectifs des entreprises.
Après le lancement du plan émergence I, il s’avère nécessaire d’en faire des modifications
pour aboutir à de nouveaux plans avec de nouvelles perspectives à savoir le plan émergence
II(2009) et III (2011).
Pour arriver à sa finalité ultime, ceci dit une industrialisation qui cherche à accroître au
maximum la part du secteur secondaire dans le PIB et assurer l'autosatisfaction de leurs
besoins en produits et semi-produits industriels.
Le Maroc a bien évidemment, mis en place une panoplie de réformes spécifiques, dans tous
les domaines en relation avec l'attractivité et la compétitivité du pays et cela s’est traduit par
une nouvelle charte d’investissement adoptée en juillet 2017 à la place de celle de 1995, afin
de soutenir le plan d’émergence industrielle pour en faire un plan d’accélération industrielle.
Mis en place en 2014, le Plan d’Accélération Industrielle capitalise sur les accomplissements
du Pacte Emergence et vise à donner une impulsion nouvelle au secteur industriel et ainsi de
renforcer son positionnement en tant que levier majeur de croissance.
Cette stratégie s’appuie sur la mise en place d’une nouvelle offre industrielle plus ciblée et
compétitive et assure une mise en œuvre coordonnée pour ainsi garantir le succès du secteur.
Une série de plans sectoriels ont été lancés avec des objectifs réalistes convenus avec le
secteur privé (Fédérations, Associations, Groupements, Etc.). Et des mesures spécifiques
pour assurer des entreprises prospères et une forte croissance durable.
S’étalant sur la période 2014 – 2020, le PAI assigne au secteur les objectifs généraux
suivants :
Afin d’atteindre les objectifs assignés par le PAI, un ensemble de dix mesures a été mis en
place regroupées autour de 3 axes majeurs :
Cette stratégie, qui s’étalera sur la période 2014 – 2020, devrait générer un demi-million
d’emplois dans le secteur avec, en prime, un accroissement sensible de la part de l’industrie
dans le PIB qui devrait croitre de 14% à 23%. Ces changements passeront par une
diversification et un élargissement du tissu industriel, ainsi qu’une meilleure articulation
entre les grandes entreprises et les PME.
Le dispositif du plan d’accélération prévoit aussi d’accorder une importance capitale à l’effort
d’adéquation des compétences avec les besoins des entreprises, ainsi qu’à l’offre en location
de parcs industriels qui seront plus accessibles aux opérateurs.
L’industrie automobile est un secteur de première importance pour le Maroc, en raison non
seulement de son poids économique mais aussi de sa capacité à booster la création d’emploi,
ce dernier est très réactif, il s’améliore constamment, principalement dans la sécurité, le
confort et le respect de l’environnement.
L’intérim a aussi sa place au sein des grands constructeurs automobiles au Maroc, il atteint
des niveaux très hauts, une flambée liée principalement à la reprise de la production.
Les opportunités professionnelles sont en augmentation au sein du secteur qui attire de plus en
plus et de façon remarquable les demandeurs d’emploi sur le marché marocain.
La région de Tanger s'est tournée depuis des années déjà vers ce secteur prometteur, à travers
l'installation de plusieurs unités de fabrication de composantes à la zone franche d'exportation
(TFZ), aidée en cela par la proximité géographique avec l'Europe et la disponibilité de la main
d'œuvre qualifiée.
Tanger se profile comme l’une des premières zones industrielles après Casablanca. En effet,
la ville concentre l’essentiel de la production industrielle de la région. Elle accueille près d’un
emploi sur six dans le secteur industriel national, selon des chiffres du ministère du
Commerce et de l’Industrie pour l’exercice 2010. Le total s’élève à près de 84.700 emplois en
2010, soit une augmentation de 6% par rapport à l’exercice précédent.
Les résultats remarquables réalisés par le secteur automobile semblent ainsi dépasser les
objectifs initialement prévus par le Plan d’accélération industrielle, dans la mesure où le
Maroc table désormais sur la réalisation de 200 milliards de dirhams (MMDH) de chiffre
d’affaires à l’export à l’horizon 2025 avec une capacité de production d’un million de
véhicules, contre 100 MMDH prévus à l’horizon 2020.
Après avoir réussi à convaincre les opérateurs français Renault et PSA, ainsi que les groupes
chinois “BYD Auto Industry” et japonais JTEKT de s’implanter au Maroc, le Royaume a
accueilli d’importants investissements dans le secteur durant l’année en cours.
Il s’agit notamment de l’équipementier italien Magneti Marelli et du Groupe allemand
PRETTL, qui ont trouvé au Maroc les potentialités et les ressources humaines nécessaires
pour relever le défi du changement que connaît l’industrie automobile, marquée par
l’émergence des voitures électriques, des batteries et des technologies numériques.
La ville du Détroit a ainsi su attirer l’équipementier italien Magneti Marelli, qui a lancé, en
juin dernier à Tanger Automotive City, les travaux de construction de sa première usine
spécialisée dans la production des amortisseurs pour voitures et véhicules utilitaires, d’un
Investissement de 405 millions de dirhams. Couvrant une superficie d’environ 20.000 m²,
cette unité industrielle, qui s’inscrit dans le cadre d’une convention d’investissement ayant été
signée en septembre 2017 à Rabat devant S.M le Roi Mohammed VI, devrait démarrer son
activité en 2019 avec une production annuelle de 6 millions de pièces et la création de 500
emplois directs. Ce projet vise à accompagner les clients de Magneti Marelli présents au
Maroc et au Sud de l’Europe (Espagne, Italie et Turquie).
La première tranche de cette usine, qui s’étalera sur une superficie dépassant les 26.000 m2,
devra être achevée l’année prochaine avec une capacité de production atteignant les 15
millions de pièces, alors que l’exploitation de la deuxième tranche devra débuter en 2021 avec
une capacité de production similaire.
En atteignant la taille critique qui attire les équipementiers de tous les continents et avec le
projet de création de la “Cité Mohammed VI Tanger Tech”, lancé par S.M le Roi, les
investisseurs asiatiques auront la possibilité de produire au Maroc et d’exporter à
l’international, à partir d’un véritable hub pour l’Europe et l’Afrique. .
Il apparaît clairement que l’automobile est un secteur en plein essor au Maroc surtout dans la
région du Nord, qui ne cesse d’aiguiser l’appétit des opérateurs mondiaux de cette industrie
porteuse à venir s’installer dans le Royaume et à tirer profit des potentiels énormes dont il
regorge.
Avec cette montée en puissance qui a dépassé toutes les prévisions et attentes, l’industrie
automobile au Maroc s’inscrit désormais dans une dynamique permanente, laissant entrevoir
une évolution des plus prometteuses qui érige le Royaume en une plateforme de production et
d’exportation aussi bien performante et diversifiée qu’attractive pour les grands constructeurs
automobiles mondiaux.
1. Généralités
Le groupe Renault possède des usines et filiales à travers le monde entier. Fondée par les
frères Louis, Marcel et Fernand Renault en 1899, l'entreprise joue, lors de la Première Guerre
mondiale, un rôle essentiel (activités d'armement, production de moteurs d'avion, du char
Renault FT). Elle se distingue ensuite rapidement par ses innovations, en profitant
de l'engouement pour la voiture des « années folles » et produit alors des véhicules « haut de
gamme ».
Le groupe Renault conçoit, élabore, fabrique et vend dans le monde entier des véhicules
innovants, sûrs et respectueux de l’environnement.
Commercialement présent dans 118 pays, il s’appuie sur trois marques : Renault, Dacia et
Renault Samsung Motors.
Suite à sa prise de participation de 25 % dans le capital du constructeur russe AvtoVAZ,
depuis 2008, Renault consolide également dans ses ventes, les véhicules de la marque Lada.
Le groupe Renault a pour priorité :
2. Historique
1898-1918
C'est en 1898 que Louis Renault et ses frères fondent leur société. Ils se font
rapidement connaître par la compétition automobile, où leurs voiturettes alignent les victoires.
Les usines Renault adoptent la production en série en 1905, puis le taylorisme en 1913.
Pendant la première guerre mondiale, l'entreprise fabrique camions, brancards, ambulances,
obus, et même les fameux chars FT17 qui apportent une contribution décisive à la victoire
finale.
1919-1945
Renault se modernise : la 1ère chaîne de l'usine de Billancourt démarre en 1929.
L'entreprise comprime les coûts pour résister à la crise économique. Mais le climat social se
dégrade. Pendant la seconde guerre mondiale, Louis Renault considère le conflit avec
l'Allemagne comme une erreur : il se plie aux exigences des Allemands. De ce fait,
l'entreprise Renault est nationalisée en 1945 et devient la Régie Nationale des Usines Renault
(RNUR).
1945-1975
La Régie modernise ses usines, construit et rachète de nouveaux sites de production.
Elle tente de conquérir le marché américain mais essuie un échec. L'internationalisation se
poursuit néanmoins. Les succès viendront avec la 4 CV, première "petite voiture pour tous ",
puis avec la Dauphine, la Renault 4, la Renault 5.... La Régie enrichit sa gamme avec un
modèle haut de gamme, la Renault 16, qui annonce les voitures à vivre. Renault continue
parallèlement une progression impressionnante en rallye.
1975-1992
La croissance se poursuit jusqu'au début des années 80. Le renouvellement de la
gamme s'accélère avec la sortie de deux modèles haut de gamme : la Renault 25 et l'Espace.
La marque s'impose dans la compétition sportive et fait son entrée en Formule 1. Mais
l'entreprise doit faire face à de lourds déficits. Elle se lance alors dans une politique drastique
de réduction des coûts et se recentre sur son métier. Renault redevient bénéficiaire en 1987.
1992-2005
Renault envisage une fusion avec Volvo, mais le projet sera abandonné en 1993. Tournant
majeur : la privatisation de l'entreprise en juillet 1996. Plus libre, Renault entre dans le capital
de Nissan en 1999. Renault continue à innover et à se renouveler avec Mégane, Laguna,... Les
succès en Formule 1 renforcent la notoriété de la marque Renault. L'Alliance Renault-Nissan
se consolide et les synergies ne cessent de se développer. Avec les rachats de Samsung
Motors et Dacia, Renault accélère son internationalisation. Le lancement de Logan est au
cœur de la stratégie de conquête des marchés émergents.
Depuis 2005
Carlos Ghosn, déjà Président de Nissan, succède à Louis Schweitzer à la tête de Renault. Il
met en place le plan Renault Contrat 2009, qui doit positionner le groupe comme le
constructeur européen le plus rentable. Depuis, le succès de Logan sur les marchés émergents
ne se dément pas. En 2008, Renault poursuit son offensive produit avec le lancement de
Nouvelle Mégane et multiplie les initiatives en faveur du véhicule électrique : partenariat avec
Better Place et EDF, présentation d’un prototype Scenic pile à combustible et du concept-car
Z.E. Concept.
2011
Renault investit la Silicon Valley.
Ouvert en 2011 en plein cœur de la Californie, l’Open Innovation Lab Silicon Valley est un
haut lieu de l’innovation. Situé à quelques minutes des laboratoires de Google, Facebook,
Apple ou Amazon, il permet de profiter de cette effervescence et de détecter à la source toutes
les innovations susceptibles d’influencer l’automobile de demain.
2013
Implantation de Renault en Chine.
L’année 2013 est marquée par la signature d’une joint-venture entre Renault et le constructeur
chinois Dongfeng, la DRAC (Dongfeng Renault Automotive Company). Cette signature
ouvre la voie à la construction d’une usine à Wuhan.
2014
Renault innove avec le multi-sense.
A partir d’Espace V, les consommateurs peuvent modifier en temps réel certains réglages de
conduite et de confort de leur véhicule grâce au système MULTI-SENSE afin de
personnaliser les sensations à bord
Depuis 2015
Mitsubishi rejoint l’alliance Renault- Nissan.
Le constructeur automobile japonais Mitsubishi rejoint l’alliance formée par Renault et
Nissan. Renault-Nissan-Mistubishi a dévoilé sa stratégie pour les cinq années à venir en ce
qui concerne le développement de véhicules électriques. L’ « Alliance 2022 » promet
d’intensifier la coopération entre les trois marques, et de développer la gamme de véhicules
électriques
1. Historique
2. Structure
Renault détient 43,4% du capital de Nissan. Nissan détient 15% du capital de Renault.
Le modèle d’actionnariat croisé garantit aux partenaires un intérêt mutuel et les incite
à adopter des stratégies gagnant-gagnant bénéfiques pour chacun.
Nissan détient 34% du capital de Mitsubishi Motors.
3. Faits marquants
Lancement du nouveau plan Alliance 2022 qui vise des synergies annuelles de 10
milliards d’euros d’ici à fin 2022. 12 nouveaux véhicules zéro émission ainsi que 40
véhicules possédant différents niveaux d’autonomie – jusqu’à l’autonomie totale –
seront également mis sur le marché d’ici à la fin du plan. Soutenues par le lancement
de nouveaux modèles et la mise sur le marché de nouvelles technologies, les ventes
cumulées de Renault-Nissan-Mitsubishi devraient dépasser les 14 millions d’unités
d’ici fin à 2022.
Création d’un fonds de capital-risque « Alliance Ventures » qui investira jusqu’à un
milliard de dollars sur 5 ans.
Annonce de nouveaux partenariats : Transdev (services de mobilité pour flottes de
robo-véhicules électriques); DeNA (développement de robo-véhicules) et Dongeng
Motor Group (développement de véhicules électriques en Chine).
Création d’une division dédiée aux véhicules utilitaires.
4. Levier de croissance
5. Synergies
En 2014, l’Alliance a annoncé la convergence de quatre fonctions clés : achats,
recherche et ingénierie avancée, fabrications et logistique, et ressources humaines.
En 2016, l’Alliance a généré 5 milliards d’euros de synergies et est en bonne voie
pour générer au moins 5,5 milliards d’euros de synergies en 2018.
6. Ventes
L’histoire de Renault au Maroc démarre il y a 80 ans, lorsque Louis Renault eut l’intuition
que le développement hors de France était l’un des gages nécessaires pour installer son
entreprise dans une perspective durable.
La naissance officielle de la marque au losange est ainsi actée par la création de l’Agence
Marocaine des Automobiles Renault (AMAR) le 2 février 1928. Cette société existe au Maroc
depuis sa création sans qu’aucune rupture ne soit intervenue dans son existence. Elle changera
de dénomination en 1933, devenant la Société Marocaine des Automobiles Renault
(SOMAR), puis à nouveau en 1967 pour prendre son appellation actuelle : Renault Maroc.
Aujourd’hui leader du marché automobile marocain, Renault Maroc représente plus qu’un
simple constructeur automobile. C’est avant tout un partenaire fidèle du développement
industriel et humain du Royaume. Dans cette lignée, la marque a adapté sa production aux
habitudes de consommation des Marocains et lance au milieu des années 90 le projet de”
voiture économique” qui donnera à la SOMACA, dont Renault est l’actionnaire principal, un
second souffle dans sa longue existence. C’est ainsi que le Groupe a introduit avec succès la
marque Dacia en s’appuyant sur les modèles Logan et Logan MCV, modèles les plus vendus
du pays.
Ce succès, Renault le doit en grande partie à son réseau de distribution commercial qui l’a
fidèlement accompagné tout au long de ses 80 années de présence au Maroc, faisant de
Renault, aujourd’hui unique constructeur automobile du pays, l’une des marques préférées des
Marocains.
Créée en 1959 sur une initiative du gouvernement marocain, l’usine de Casablanca SOMACA
(la société Marocaine de Constructions Automobiles) débute avec le montage de la Renault 4,
de nombreux produits de la marque ont été assemblés sur les chaînes de SOMACA, fabrique
des modèles du groupe Renault depuis 1966 et des modèles de la gamme Dacia depuis 2005.
Le site, qui produit Logan et Sandero, a célébré en juillet 2015 la production de son 500.000e
véhicule. En 2017, l’usine de Casablanca a produit 75.808 véhicules dont 66% ont été
exportés en Europe, en Égypte et dans les pays du Golfe. Ce qui a permis au groupe français
d’enregistrer un record de production à 376.284 véhicules, dont 300.476 produits dans son
usine tangéroise. Le volume des exportations, lui, a atteint 333.189 véhicules vers 74
destinations, faisant rayonner le «made in Morocco» à l’international. Mais pas seulement
l’export.
SOMACA compte aujourd’hui 1 530 collaborateurs dont 107 cadres, 216 agents et maîtrise,
159 techniciens et employés et 1 026 opérateurs. Le personnel de SOMACA est notamment
spécialisé dans les domaines de la tôlerie, de la peinture, du montage et de la logistique. D’un
point de vue managérial, l’entreprise est dirigée par un Comité de Direction Usine composé
de Directeurs Généraux, de Directeurs et de Chefs de Départements. Chaque département est
formé de Chefs de Départements et de Chefs d’Ateliers, lesquels collaborent au sein de
chaque atelier avec des Chefs d’UET (Unité Elémentaire de travail). Enfin, chaque UET est
composé de Chefs d’UET et d’Opérateurs.
1. Historique de SOMACA
2. Chiffres et dates clés
Chiffres clés
En se basant sur cette nouvelle stratégie du groupe, ce dernier renforce ces positions au
Maroc.
Cette usine est la première usine automobile au monde à être zéro émission de CO2 et zéro rejet
d’eaux industrielles.
C’est la plus grande usine automobile au sud de la Méditerranée avec 6 748 employés au 31
décembre 2017.
Fort d’une présence au Maroc depuis plus de 80 ans, Renault s’appuie sur la position stratégique
du port de Tanger entre l’Atlantique et la Méditerranée, un tissu développé et compétitif de
fournisseurs, et une main d’œuvre formée aux meilleures techniques automobiles.
Carlos Ghosn a déclaré lors de la cérémonie d’inauguration, « Renault et Nissan partagent avec
le Royaume du Maroc de grandes ambitions de développement industriel. Grâce à l’engagement
de Renault et de ses partenaires, et au soutien sans faille du gouvernement marocain, notre usine
est en bonne voie de devenir une nouvelle référence de l’industrie automobile mondiale. ».
Dans un marché global de 14295 unités vendues en 2018, le Groupe Renault Maroc a
commercialisé 4193 véhicules, soit une part de marché de 29.3%.
Décidément, 2018 est l’année de tous les succès pour Renault Maroc. À l’instar du marché
des voitures particulières (VP) où il a détenu plus de 42% de parts de marché, le Groupe s’est
taillé la part du lion des ventes des véhicules utilitaires (VUL).
Dans un marché global de 14295 unités vendues en 2018 (+3,4% par rapport à 2017), le
Groupe (Renault Dacia) a commercialisé 4193 véhicules, soit une part de marché de 29,3%
(+5,3 points en glissement annuel).
La marque Renault a réalisé une progression spectaculaire de 29,3% sur une année, à 2.707
livraisons. L’autre marque du Groupe, Dacia, a également réussi une progression de 7,9%, à
1.486 unités écoulées.
«Les carrossiers agréés disposent également d’un service après-vente qui leur permet de
bénéficier de la garantie constructeur 3 ans ou 100.000 km pour les véhicules de base et
transformés, et de 2 ans ou 100.000 km pour la transformation frigorifique», précise le
Groupe.
Par ailleurs, et spécialement pour les besoins du marché marocain, le Groupe a conçu une
offre 360 °, dite «Easy Pro». Elle combine un financement avantageux et des services à forte
valeur ajoutée. Le concept «One Stop Shopping» ou guichet unique d’achat permet ainsi au
client de bénéficier de l’ensemble des services liés à son véhicule en toute sérénité.
La belle performance de Renault est due essentiellement au Master, le véhicule le plus prisé
de sa catégorie, vendu à plus de 1.900 unités en 2018. Le fourgon a pu diversifier sa cible en
répondant à plusieurs exigences au niveau du transport de personnes (scolaire, personnel et
touristique) et de marchandises. Il sera également disponible en 4x4, une exclusivité Renault,
offrant au maximum de confort et de sécurité.
Conçu pour s’adapter aux conditions de conduite où les roues sont en perte d’adhérence et où
le besoin d’avoir un maximum de motricité se fait ressentir, Master 4x4 permet d’évoluer sur
les pentes raides, terrains glissants, champs humides, terrains boueux, mauvaises routes… Sa
transmission dispose de 2 modes de fonctionnement : mode route (4x2) et mode mauvaises
routes et hors chemin (4*4).
À préciser que Renault Maroc occupe la troisième marche du podium des ventes des
véhicules utilitaires du Groupe Renault au niveau mondial, après la Bulgarie et la France.
Résultats mitigés pour le groupe Renault en 2018. Le résultat net s’est élevé à 3,451 milliards
d’euros contre 5,308 milliards une année auparavant. Ce repli provient principalement d'une
moindre contribution de Nissan, en baisse de 1,282 milliards. Le résultat d’exploitation, quant
à lui, a baissé de 819 millions d’euros sur un an. Cette évolution s’explique par l’impact de la
crise en Argentine et de provisions liées au programme de dispense d’activité de fin de
carrière en France, souligne le groupe automobile dans un communiqué.
Pour sa part, la marge opérationnelle s’est chiffrée à 3,612 milliards d’euros, représentant
ainsi 6,3% du chiffre d’affaires contre 6,6% en 2017. Hors impact IFRS 15 (liée aux contrats
conclus avec les clients), la marge opérationnelle aurait été de 6,5%, en retrait de 0,1 point.
En revanche, les ventes ont marqué une hausse de 3,2% à 3,9 millions d’unités en intégrant
les marques Jinbei et Huasong depuis le 1er janvier 2018. Mais le chiffre d’affaires s'est replié
de 2,3% à 57,42 milliards. À taux de change comparables, il marque une hausse de 2,5%. Le
résultat financier a connu une légère amélioration, passant de -391 millions d’euros en 2017 à
-353 millions une année plus tard. Le groupe a décidé de distribuer un dividende de 3,55
euros/action, stable par rapport à l’an dernier. Pour cette année, le groupe français vise un
chiffre d’affaires en hausse, une marge opérationnelle de l’ordre de 6% ainsi d’un free-cash-
flow opérationnel de l’automobile positif.
Le Groupe Renault Maroc a enregistré une part de marché de 41,1% en janvier 2019 avec une
livraison de 5.203 véhicules, maintenant sa position de leader sur le marché des voitures
particulières et utilitaires (VP-VU).
Le groupe Renault Maroc compte 318 voitures utilitaires livrées en janvier 2019, soit une
hausse de 96,3% par rapport à la même période de l'année précédente et une part de marché
croissante de 30,4%, alors que les ventes des voitures particulières ont atteint 4.885 unités et
42,1% de part de marché, selon les résultats commerciaux mensuels du Groupe.
Cette réalisation repose principalement sur la part des voitures particulières Dacia qui a atteint
3.624 unités livrées en janvier 2019 enregistrant une part de marché de 31,2%, relève la même
source.
Renault, deuxième marque du marché automobile marocain a consolidé sa position avec une
part de marché de 11,2% et 1.414 unités livrées. La marque a écoulé durant l'année précédente
25.769 véhicules portant les parts de marché de 14,1% en 2017 à 14,5% en 2018.
Le groupe avait également décroché 6 places du "Top Ten" des meilleures ventes et en
achevant l'année 2018 avec des réalisations historiques en termes de livraisons (plus de
75.400) et de parts de marché atteignant 42,5%.
On peut dire alors que cette fin d’année 2018 et le début de 2019 a été riche en évènements et
en réalisations pour le Renault Maroc, le groupe a réussi de consolider son positionnement en
tant que leader du secteur automobile au Maroc. Le volume de production de ses deux usines
continue de progresser, tiré par les exportations et par une évolution du marché marocain qui
fait la part belle aux deux marques du Groupe (Dacia et Renault), qui occupent
respectivement la première et la deuxième position du podium des ventes.
Renault Maroc a franchi la barre des 400.000 véhicules en production annuelle, en 2018.
Tournant pour la première fois en trois équipes complètes en année pleine, les usines de
Tanger et de Casablanca ont maintenu une cadence élevée grâce à la demande nationale et
internationale.
Renault Commerce Maroc a terminé l’année 2018 sur les chapeaux de roues. Avec 75.400
livraisons (record absolu), le Groupe a atteint une part de marché (PDM) historique de 42,5%,
contre 41,8% en 2017.
Production performante
Les usines de Tanger et Casablanca maintiennent une cadence élevée grâce à la demande
nationale et internationale pour les produits fabriqués dans le royaume.
Exportations en progression
Les exportations du groupe ont atteint 358.779 véhicules en 2018 contre 333.189 en 2017.
Disposant de gammes diversifiées et attractives, le Groupe Renault Maroc a battu son propre
Les résultats de ce projet nous permettent de conclure premièrement que le plan émergence
en ces trois éditions, ainsi que le plan d’accélération industrielle ont donné un coup d’aide et
du développement aux secteurs clés du pays notamment l’automobile qui a connu un fort
succès ces dernières années grâce à l’installation de différentes entreprises. Ainsi la région du
nord est classée dans les premiers rangs en matière d’investissement automobile.
Ceci est dû bien évidemment au projet Renault qui se veut la plus grande usine automobile
au sud de la méditerranée, en Afrique et au monde arabe. Le site est bien parti pour devenir la
nouvelle référence automobile mondiale.
Ce grand projet représente pour le royaume chérifien, une valeur ajoutée inestimable car, elle
le positionne désormais sur la carte mondiale de l’automobile. En plus, sur le plan financier,
la balance commerciale du Maroc actuellement déficitaire sera renflouée par quelque
milliards d’euros supplémentaires grâce aux exportations de l’usine de Tanger. Sans parler de
l’implantation d’une dizaine d’équipementiers de renommée internationale et de nombreux
sous-traitants marocains, générateurs de plus-value et d’emplois pour le marché national de la
main d’œuvre.
Nous avons fait le tour dans ce présent rapport sur le projet Renault depuis les origines du
secteur automobile dans le plan émergence jusqu’aux facteurs clés de la réussite du modèle
industriel Renault au Maroc et ses performances en chiffres.
Finalement, ce projet de fin d’études, nous a vraiment donné l’occasion de compléter notre
savoir et concrétiser nos connaissances sur le secteur automobile en général et sur le projet
Renault en particulier.