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Sommaire

Maturité suisse - Physique DF ................................................................................ A

Ondes.........................................................................................................................1

1. Oscillations harmoniques sinusoïdales ................................................................................................... 1

2. Généralités sur les ondes......................................................................................................................... 2

3. Caractéristiques des ondes...................................................................................................................... 3

4. Fronts d'onde et rayons ........................................................................................................................... 5

5. Ondes progressives - diffraction ............................................................................................................. 6

6. Ondes électromagnétiques ..................................................................................................................... 7

Optique géométrique................................................................................................9

1. Réflexion .................................................................................................................................................... 9

2. Réfraction ................................................................................................................................................ 11

3. Réflexion partielle et réflexion totale interne ......................................................................................... 13

4. Dispersion................................................................................................................................................ 15

Interférences ...........................................................................................................17

1. Superposition des ondes ....................................................................................................................... 17

2. Interférences .......................................................................................................................................... 17

3. Interférences produites par 2 sources en phase ................................................................................. 18

4. Ondes stationnaires le long d'une corde ............................................................................................... 20

5. Les tuyaux sonores................................................................................................................................ 22

Exercices : Caractéristiques des ondes .................................................................................................... 23

Exercices : réflexion .................................................................................................................................... 23

Exercices : réfraction .................................................................................................................................. 24

© Alain Plantefol - 2012


Ma tu rité s u iss e - P hys iqu e D F

Examen suisse de maturité - Directives applicables dès 2012

Objectifs : voir polycopié « MECANIQUE » page A.

Programme 2012

4. Optique géométrique et ondes La candidate, le candidat est capable de :

Grandeurs décrire les grandeurs caractéristiques d’une onde (longueur d’onde,


caractéristiques fréquence, vitesse de propagation et amplitude) ;

formuler la relation entre longueur d’onde, fréquence et vitesse de


propagation ;

Types d’ondes expliciter la différence entre les ondes longitudinales sonores et


ondes électromagnétiques transversales ;

Propagation expliquer et appliquer les lois de réflexion et de réfraction ;


des ondes

Interférences décrire le principe d’interférence et l'illustrer par des exemples.

Autres chapitres de la physique DF :

1. Mécanique* 2. Phénomènes thermiques*

3. Electricité* 5. Noyau de l'atome*

* Voir détail du programme dans les fascicules correspondants.

Optique géométrique et ondes DF A Alain Plantefol


Ond e s

1. Oscillations harmoniques sinusoïdales

Soit une masse m accrochée à un ressort. Quand on tire un peu cette masse vers le bas, il

apparaît une force de rappel F vers le haut proportionnelle à la déformation d supplémen-
taire imposée au ressort. Si on lâche cette masse, elle oscille alors de part et d'autre du point 0.

Ce type de mouvement est appelé mouvement


harmonique ou encore mouvement rectiligne
sinusoïdal. En effet, on démontre mathéma-
tiquement que l'horaire de l'élongation y en fonction
du temps est une fonction sinusoïdale du temps.

y y
k

T
A
m → t
F
0 0

–d –A

Quand la force de rappel est opposée et proportionnelle à l'élongation


(déformation) le mouvement résultant est harmonique sinusoïdal.

Mathématiquement on a y = A sin(ω t) (où ω est une constante). De plus, on pose les


définitions suivantes.

L'élongation maximale est appelée l'amplitude A (en mètres).

La durée d'une oscillation complète est appelée la période T (en secondes).

Le nombre d'oscillations complètes par seconde est appelé la fréquence ν


(ν est la lettre grecque "nu") :

1
ν= T (ν en hertz, 1 Hz = 1 s–1 )

Optique géométrique et ondes DF 1 Alain Plantefol


y
En réalité, l'amortissement dû aux diverses frictions
internes et externes diminue l'amplitude jusqu'à l'arrêt de
T la masse. Cependant, la fréquence des oscillations reste
inchangée.

t
0

Comme autres exemples de la vie courante d'oscillateurs


harmoniques (ou presque) citons les cordes et les lames
vibrantes utilisées dans les instruments de musique.

Pincée en son milieu, une corde de guitare oscille dans son mode fondamental de part et
d'autre de sa position d'équilibre. Les lames vibrantes sont particulièrement visibles dans les
boîtes à musique.

2. Gén é ralit és sur l es ond es

Une onde est une perturbation qui se propage en produisant sur son passage des variations
physiques réversibles. Par exemple si on agite l'extrémité d'une corde, on constate que la
déformation de la corde se déplace le long de la corde.

Si on agite la corde verticalement selon un mouvement de va-et-


vient, l'onde prend alors la forme d'une sinusoïde, cette onde
étant alors qualifiée de sinusoïdale.

Les vaguelettes à la surface de l'eau sont aussi des ondes quasi


sinusoïdales. Sur la photo ci-contre on peut voir la propagation
de ronds dans l'eau suite à la chute d'un caillou. Il faut bien
remarquer que si les vaguelettes se propagent horizontalement,
par contre le mouvement de l'eau est vertical. Un petit objet
flottant à la surface de l'eau effectue des oscillations verticales

Optique géométrique et ondes DF 2 Alain Plantefol


quand les vaguelettes l'atteignent. On dit que les vagues sont des ondes transversales.

Sur le schéma ci-contre on voit la propagation d'une onde le


long d'un ressort spiral. Sur le schéma supérieur, l'onde est
obtenue en agitant une des extrémités du ressort, comme
dans de la corde ci-dessus, cette onde est transversale. Mais
sur le schéma de dessous l'onde est obtenue en comprimant
les spires du ressort. Cette compression se propage, mais le
mouvement des spires du ressort a la même direction que
celle de l'onde, cette onde est alors dite longitudinale.

Quand la vibration a une direction orthogonale à celle du mouvement de


propagation, l'onde est qualifiée de transversale.

Exemples : les vagues, vibration d'une corde et, comme nous le verrons ci-après,
les ondes électromagnétiques.

Quand la vibration est de même direction que celle du mouvement de propagation,


l'onde celle-ci est qualifiée de longitudinale.

Exemples : une onde de compression d'un ressort, les sons dans l'air.

3. Caract éristiqu es d es ondes

Les ondes, qu'elles soient transversales ou longitudinales, sont caractérisées par trois
grandeurs : leur vitesse de propagation ou célérité, leur fréquence et enfin leur amplitude.
Dans le cas des vagues, la célérité n'est rien d'autre que la vitesse (en m/s dans le SI), à
laquelle se déplace une crête (ou un creux). Expérimentalement on vérifie :

la célérité des ondes ne dépend que de la nature du milieu dans lequel elles se
propagent, indépendamment de leur fréquence ou leur amplitude.

Célérités des ondes sonores dans différents milieux :

granit 6000 m/s, fer 5850 m/s, eau 1485 m/s, air sec à 20ºC 343 m/s, air sec à 0ºC 332 m/s.

Célérités des ondes lumineuses dans différents milieux :

vide ≈ 3 · 108 m/s, eau ≈ 2,25 · 108 m/s, verre ≈ 2 · 108 m/s, diamant ≈ 1,2 · 108 m/s

Comme nous l'avons vu page 1, la fréquence est le nombre d'oscillations qu'effectue la source
par unité de temps. La fréquence se mesure en s–1 ou hertz, symbolisée par Hz. Par exemple
si la source effectue 20 oscillations par seconde, alors sa fréquence vaut ν = 20 s–1 = 20 Hz.

Optique géométrique et ondes DF 3 Alain Plantefol


Expérimentalement on vérifie :

la fréquence des oscillations des points atteints par une onde est la même que celle
de la source émettrice l'onde, et ceci indépendamment des milieux traversés.

Si on tapote la surface de l'eau à une certaine fréquence, tout objet flottant vibrera à la même
fréquence une fois que l'onde l'aura atteint. On appelle période la durée d'une oscillation
complète de cet objet, l'unité SI étant celle du temps soit la seconde.

La fréquence ν est l'inverse de la période T et vice versa :

1 1
ν =T ⇔ T=ν

SI : ν en s–1 = Hz et T en s.

La distance parcourue par l'onde durant une période s'appelle la longueur d'onde, son unité
SI étant comme pour toutes les distances le mètre. Pour des vagues à la surface de l'eau, cette
distance est celle qui sépare deux crêtes (ou creux) consécutives.

Si on désigne par λ (lambda grec) la longueur d'onde et par c la célérité de l'onde, on a


1 c
λ = cT. En tenant compte de T = ν , on obtient la relation fondamentale suivante λ = ν . Dans
un milieu donné, la longueur d'onde est d'autant plus courte que la fréquence est élevée. Par
ailleurs quand une onde de fréquence donnée change de milieu, si sa célérité change il en est
de même pour sa longueur d'onde.

La longueur d'onde, distance parcourue en une période. est le quotient de la


célérité par la fréquence

c
λ =ν

Pour une célérité et un milieu donnés, la longueur d'onde est inversement


proportionnelle à la fréquence. Plus la fréquence est élevée, plus la longueur
d'onde est courte.

basse fréquence haute fréquence

Enfin, l'amplitude est la valeur maximale de l'écart par rapport à la positon de repos. Une
onde est d'autant plus intense que son amplitude est grande.

L'amplitude, comme la fréquence, est imposée par la source. En général, elle


s'affaiblit avec la distance parcourue par l'onde. Elle est indépendante de la
célérité de l'onde.

Optique géométrique et ondes DF 4 Alain Plantefol


y
λ

A
Attention au fait que, si entre le
x creux et la crête des vagues la
0 hauteur est de 1 m, alors l'amplitude
A ne vaut que la moitié, soit 0,5 m.
–A

4. Fronts d'onde et rayons

Considérons par exemple des vagues à la surface de l'eau.

Tous les points qui, à un moment donné, se trouvent par exemple sur une crête
constituent une ligne appelée front d'onde. Deux fronts d'onde consécutifs sont
distants d'une longueur d'onde

Les fronts d'onde déterminent la forme de l'onde.

Quand on jette un caillou dans l'eau, il se forme des fronts d'onde circulaires concentriques,
on parle alors d'ondes circulaires. Par contre les vagues qui viennent du large présentent des
fronts d'onde rectilignes et parallèles, on parle alors d'ondes rectilignes.

Quand une onde se propage dans un milieu à 3 dimensions, comme un son dans l'air, il faut
substituer à la notion de fronts d'onde la notion de surfaces d'onde. Autour d'une source
sonore (ponctuelle) se développent des surfaces d'onde sphériques concentriques. Par contre à
une assez grande distance de la source, les surfaces d'onde sont quasiment des plans
parallèles.

Onde circulaire ou sphérique Onde rectiligne ou plane

On appelle rayon une ligne qui est orthogonale aux fronts d'onde, de plus cette ligne est
fléchée dans le sens de propagation.

Les rayons indiquent dans quelles directions se propage l'onde.

Les rayons lumineux utilisés en optique géométrique sont les rayons des ondes lumineuses.

Optique géométrique et ondes DF 5 Alain Plantefol


5. Ondes progressiv es - diffraction

On donne le nom d'ondes progressives à des ondes libres de se propager dans un milieu à 2
ou 3 dimensions, et ceci par opposition aux ondes stationnaires contraintes à faire du sur
place (voir plus loin).

Il convient de bien comprendre qu'une onde n'est pas vraiment un déplacement de


matière, mais un déplacement d'énergie cinétique et de quantité de mouvement
dans la matière.

Quand des vagues sont créées au large sous l'action du vent et qu'elles déferlent sur la côte, la
côte ne se remplit pas d'eau tandis que la mer se vide ! Le mouvement de l'eau de surface est
vertical (en première approximation), alors que les vagues se déplacent horizontalement,
transportant une énergie et une quantité de mouvement pouvant causer des dégâts sur la côte.

Comme nous allons le voir en optique géométrique, une onde progressive peut se réfléchir sur
un obstacle, peut être réfractée lors d'un changement de milieu. Mais auparavant nous allons
étudier un phénomène très particulier aux ondes appelé diffraction.

Lorsqu'une onde passe à travers un trou ménagé dans un obstacle, selon la taille du trou par
rapport à la longueur d'onde, il peut se produire un changement plus ou moins notable de la
direction de propagation de l'onde.

1 2 3

Dans la situation 1 la largeur du trou est nettement plus grande que la longueur d'onde, les
fronts d'onde continuent leur chemin sans modification importante mis à part une légère
incurvation des bords. La partie de l'onde qui n'est pas en face du trou se réfléchit. Dans la
situation 2 la largeur du trou diminue, l'incurvation des bords s'accroît. Une plus grande partie
de l'onde est réfléchie. Dans la situation 3 la largeur du trou est comparable à la longueur
d'onde, le trou devient la source d'une onde circulaire.

Si un obstacle se présente devant une onde progressive, une partie


de l'onde sera réfléchie et une autre sera diffractée. La partie
diffractée sera d'autant plus grande que la taille de l'obstacle est
petite devant la longueur d'onde, en quelque sorte l'onde enveloppe
l'obstacle. Si l'obstacle est très grand par rapport à la longueur
d'onde, le phénomène de diffraction sera très faible, voire totalement
négligeable.

Optique géométrique et ondes DF 6 Alain Plantefol


Ainsi deux personnes situées de par et d'autre d'un mur peuvent très bien se parler et
s'entendre, car les longueurs d'onde sonore sont de l'ordre du mètre, le son enveloppe le mur.
Par contre, les ondes lumineuses visibles ayant des longueurs d'onde inférieures au micron ne
provoquent qu'une diffraction négligeable, les personnes ne se voient pas.

La diffraction est la déviation des rayons par les bords des obstacles. Ce
phénomène propre aux ondes est d'autant plus important que la taille du trou ou
de l'obstacle est faible devant la longueur d'onde.

6. Ondes él ect romagnétiqu es

En 1849 le physicien français Louis Fizeau (1819-1896) mesure astucieusement la vitesse de


la lumière au moyen d'une roue dentée en rotation, placée à Montmartre, et un miroir placé au
Mont Valérien à environ 8,6 km. Il obtient une valeur approchée de 315 300 km/s.

James Clerk Maxwell, physicien écossais (1831-1879), démontre que pour un signal
électromagnétique variable, le milieu diélectrique (isolant ou le vide) peut être le siège
d'ondes transversales dont la vitesse de propagation est similaire à celle de la lumière.
Maxwell observe qu'« il nous est difficile de ne pas conclure que la lumière est constituée par
les ondes transversales du même milieu qui produit les phénomènes électriques et
magnétiques ».

C'est finalement dans un mémoire présenté en 1864 devant la Royal Society, que Maxwell
donne à ses idées leur forme définitive. Il y décrit les propriétés mécaniques du champ
électrique à l'aide de la célèbre série des quatre équations dites de Maxwell. La théorie
électromagnétique de la lumière découle directement de ces d'équations. Ce seront les travaux
du physicien allemand Heinrich Hertz, en 1887, qui permettront d'obtenir une confirmation
expérimentale directe de la nature ondulatoire des perturbations électromagnétiques.

longueur d'onde = λ
E

E = champ électrique oscillant

B = champ magnétique oscillant

Le schéma ci-dessus illustre la propagation ondulatoire d'une onde électromagnétique. Selon


leur fréquence les ondes électromagnétiques changent d'appellation. Les longueurs d'onde
indiquées ci-après sont celles dans le vide.

Optique géométrique et ondes DF 7 Alain Plantefol


Visible :

de 760 nm rouge à 383 nm violet

Ondes radio
Infrarouges Ultraviolets Rayons X Rayons γ
TV Radars
104 - 10– 3 m 10–4 - 10– 6 m 10–7 - 10– 8 m 10–8 - 10– 12 m 10–12 - 10– 15 m

Les vagues se propagent à la surface de l'eau, les ondes sonores dans la matière, par contre la
lumière se propage dans le vide, donc sans support matériel. On a longtemps pensé que le
vide était rempli d'une substance particulière appelée éther, et que la lumière en était une
vibration. Mais après la publication de la " Relativité restreinte " d'Einstein, l'hypothèse de
l'éther fut abandonnée car inutile.

Optique géométrique et ondes DF 8 Alain Plantefol


Op tiqu e g é o m é triq u e

Les dimensions des appareils optiques courants, miroirs, prismes, lentilles sont grandes
devant les longueurs d'onde des fréquences visibles. Il s'ensuit que dans ce chapitre les
phénomènes de diffraction seront négligés. Par ailleurs, on ne s'intéressera qu' à la
propagation des ondes lumineuses et pour simplifier seuls rayons seront représentés. Enfin,
nous admettrons que la lumière se propage en ligne droite dans un milieu homogène.

1. Réfl exion

1.1 Types de réflexion

On distingue donc deux types de réflexion : la réflexion


spéculaire et la réflexion diffuse. La réflexion spéculaire est
associée à la réflexion sur une surface plane qui permet à la
lumière de changer de direction sans pourtant altérer la
trajectoire des rayons les uns par rapport aux autres.

Lors d'une réflexion diffuse, la lumière est également déviée, mais


la trajectoire des rayons est changée les uns par rapport aux autres.
La réflexion est associée à la présence d'un solide ou d'un liquide.
Pour leur part, les gaz diffusent seulement la lumière.

Sur terre, à cause de l'atmosphère, nous percevons une clarté entre les solides car les gaz
absorbent la lumière et la réémettent dans toutes les directions. Ainsi, la lumière est diffusée
par l'atmosphère. Dans l'espace la lumière est présente, mais elle n'est pas diffusée. Le ciel vu
depuis la lune apparaît donc comme noir sauf si l'on regarde vers le soleil.

1.2 Lois de la réflexion spéculaire



Angle d'incidence i : l'angle que
Rayon incident : le rayon qui fait le rayon incident avec la normale.
vient de la source et qui se
dirige vers le miroir. Normale : droite perpendiculaire au
miroir au point d'incidence de la lumière
et qui sépare en deux parties égales la
déviation du rayon.
∧ ∧
i ∧ Angle de réflexion r : l'angle que fait
∧ d le rayon réfléchi avec la normale.
r

Rayon réfléchi : le rayon qui a frappé le miroir et qui se


dirige vers un éventuel l'observateur.

Angle de déviation d : l'angle compris entre le
rayon incident et le rayon réfléchi.

Optique géométrique et ondes DF 9 Alain Plantefol


Lois de la réflexion

Première loi : le rayon incident, le rayon réfléchi et la normale se situent


dans un même plan.

Deuxième loi : l'angle d'incidence est égal à l'angle de réflexion.

1.3 Fabrication des miroirs

Les miroirs sont apparus plusieurs siècles avant Jésus-Christ. A ce moment, ils prenaient la
forme de plaques métalliques : en argent, en bronze, en étain ou en or. C'est au XIIIe siècle
qu'apparurent les miroirs conçus d'une lame de verre. Au début, la lame de verre était
recouverte de plomb. La confection de miroir était alors fort compliquée, donc peu répandue,
car il fallait chauffer le plomb à de hautes températures pour qu'il adhère au verre. La
technique fut améliorée par l'introduction d'un amalgame d'étain. Celui-ci se fixe au verre à
des températures ordinaires. A partir de ce moment, l'utilisation du miroir se propagea à tous.

Aujourd'hui, les miroirs conventionnels sont presque tous fabriqués selon les mêmes
principes. Une plaque de verre protège la surface réfléchissante d'un alliage de chrome. A
l'arrière du miroir, une peinture opaque est étendue. Elle a pour fonction de protéger la fine
couche réfléchissante et d'absorber la lumière qui a pu la traverser.

Dans appareils optiques portables, comme les lunettes d'approche, les miroirs sont remplacés
par des prismes à réflexion totale.

3.4 Images formées par les miroirs plans

L'image d'un objet placé devant un


miroir plan peut être vue par
plusieurs observateurs. Ceci est
possible, car un objet diffuse la
lumière ambiante dans toutes les
directions. Il peut donc exister un
rayon qui part de l'objet, qui se
réfléchisse sur le miroir et qui est
capté par un observateur.

Le schéma ci-contre illustre un


objet perçu par quatre observateurs
différents. Tous identifieront une
même position de l'image. La
position d'une image est donc
indépendante de la position de
l'observateur. Cette position de
l'image est déterminée en
prolongeant des rayons réfléchis.
L'image est perçue à l'intersection de ces rayons.

Un raisonnement géométrique simple conduit aux résultats qui suivent.

Optique géométrique et ondes DF 10 Alain Plantefol


L'objet et son image sont symétriques par rapport au miroir.

De plus cette image se situe derrière le miroir, elle est virtuelle, de même grandeur
et sens que l'objet (droite), et enfin présente une inversion gauche droite.

L'inversion gauche droite rend difficile la lecture des


caractères d'imprimerie reflétés par un miroir comme
l'illustre la photo ci-dessous. Pour se voir tel que les
objet autres nous voient, il faut placer côte à côte et
réel perpendiculairement deux miroirs, le 2e miroir
annulant l'inversion gauche droite due au 1er miroir.
miroir

image
virtuelle

2. Réfraction

2.1 Le phénomène de réfraction

Lorsqu'une paille rectiligne est plongée dans un verre d'eau, à


l'endroit où elle entre dans l'eau elle semble tordue. La perception
brisée d'objets apparaît seulement lorsque l'observateur est dans un
milieu et l'objet dans un autre milieu transparent. Ce phénomène qui
produit une perception brisée est appelé réfraction. En latin, le mot
réfraction signifie brisé.

Ceci nous conduit donc à penser que la lumière à des comportements


différents lorsqu'elle est dans l'eau et passe à l'air. L'eau a donc une
propriété qui la distingue de l'air.

2.2 Explication

Lorsque l'on envoie un pinceau de lumière perpendiculairement à la surface de l'eau, celui-ci


passe de l'air dans l'eau sans être dévié. Cette trajectoire sera désormais prise comme normale,
droite de référence selon laquelle les mesures d'angle seront prises.

air air

eau eau

Optique géométrique et ondes DF 11 Alain Plantefol


Pourtant, lorsque le pinceau est envoyé sous un angle non nul par rapport à cette normale, on
observe une réfraction, c'est-à-dire un changement de direction.

De plus, la déviation de lumière dépend de la nature des substances. Pour un même angle
d'incidence, l'angle de réfraction n'est pas le même pour le verre par exemple que pour l'eau.
Certaines substances réfractent plus la lumière que d'autres. Cette propriété caractéristique
des substances transparentes se nomme la réfringence. Une substance fortement réfringente
fait dévier la lumière plus qu'une substance de moindre réfringence.

Les situations d'image brisée de la paille dans l'eau, décrite plus haut, peuvent donc être
expliquées par une déviation de la lumière.

Il existe donc deux conditions pour que la réfraction puisse être observée.

• La lumière doit frapper sous un angle non nul l'interface de deux milieux.

• La lumière doit traverser des milieux transparents différents.

Ceux-ci peuvent être l'air, le verre, le plastique, le vide... Remarquons toutefois que la lumière
se propage en ligne droite dans un milieu homogène.

2.3 Lois de la réfraction

Ces lois ont été établies indépendamment par Willebrörd Snell (géomètre hollandais, 1591-
1626) et René Descartes (savant français, 1596-1650).

Première loi : le rayon incident, le rayon réfracté et


la normale se situent dans un même plan.
α1
Deuxième loi (ou loi de Snell-Descartes) : pour un
couple de milieux transparents donnés,
le sinus de l'angle d'incidence est proportionnel
au sinus de l'angle de réfraction

α2 n1 sin α 1 = n2 sin α 2

Le coefficient n fait l'objet des lignes qui suivent.

L'indice de réfraction absolu

milieu indice
vide 1 Les coefficients n de la 2e loi de la réfraction sont appelés les
air 1,0008 indices de réfraction absolus des milieux traversés. Ces
eau 1,33 indices de réfraction sont des nombres sans unité, toujours
alcool (éthanol) 1,36 supérieur à 1 pour un milieu autre que le vide, et qui vaut 1
verre crown 1,52 pour le vide lui-même. Plus le milieu est réfringent, plus la
diamant 2,46 déviation est grande et plus son indice est élevé.

Optique géométrique et ondes DF 12 Alain Plantefol


2.4 Image formée par un dioptre plan

Dans les cours de plongée sous-marine, les moniteurs


mettent en garde leurs élèves sur la perception qu'ils ont de
leur environnement, les objets semblent plus gros de 25 %.
Par ailleurs, il faut toujours faire attention lorsqu'on nage
dans un lac car le fond est en réalité plus profond qu'il ne le
semble. Pour pêcher au filet les poissons d'un aquarium, la
tâche est souvent ardue car les poissons ne sont pas
réellement où on les voit.
image
Pour déterminer l'image donnée par un dioptre d'un objet, il
suffit de prolonger les rayons réels émergents par leur
objet partie virtuelle. Ci-contre on voit que l'image virtuelle du
poisson semble plus proche (et donc plus grande) que le
poisson lui-même.

2.5 Vitesse de propagation de la lumière

De nombreuses années après la découverte de la loi de la réfraction, on s'est rendu compte


que l'indice de réfraction absolu d'un milieu était en relation avec la vitesse de propagation de
la lumière dans ce milieu. Dans le vide la lumière se propage toujours à la même vitesse.
Cette vitesse est désignée habituellement par la lettre c (comme célérité).

La vitesse de la lumière dans le vide vaut

c ≈ 2,99792458 · 108 m/s ≈ 3 · 108 m/s = 300 000 km/s

La vitesse v de la lumière dans un milieu d'indice absolu n est diminuée d' un


facteur égal à cet indice

c
v=n

Le ralentissement de la propagation de la lumière par un milieu constitué d'atomes provient


d'un mécanisme complexe d'absorption puis de diffusion de la lumière par les atomes.

3. Réfl exion parti ell e et réfl exion totale int e rne

3.1 Réflexion partielle


Lorsque la lumière frappe
réflexion l'interface de deux milieux
partielle différents, environ 90 % de la
lumière est réfractée, l'autre
partie, environ 10 %, est
réfléchie (cette proportion varie
avec l'incidence). Parce qu'une
réflexion faible partie de la lumière est
partielle réfléchie, se phénomène est
appelé réflexion partielle.

Optique géométrique et ondes DF 13 Alain Plantefol


Une réflexion partielle de la lumière est toujours présente lorsque de la lumière frappe
l'interface de deux milieux transparents.

3.2 Réflexion totale interne

Soit une source lumineuse S qui émet des rayons depuis un milieu d'indice n1 vers un milieu
moins réfringent d'indice n2 < n1. Considérons successivement le sort des cinq rayons
numérotés de 1 à 5 sur le schéma ci-dessous.
1 2

90º 4 n2

λ n1 > n2

Rayon 1

L'angle d'incidence α1 est nul, la loi de la réfraction n1 sin α1 = n2 sin α2 entraîne


n1 sin 0º = n2 sin α2 ⇒ α2 = 0º. Le rayon 1 n'est pas dévié.

Rayons 2 et 3

L'angle d'incidence α1 non nul augmente, la loi de la réfraction n1 sin α1 = n2 sin α2 entraîne
que l'angle de réfraction α2 augmente aussi mais plus rapidement que α1 puisque n2 < n1.

Rayon 4

L'angle d'incidence λ est tel que l'angle de réfraction α2 = 90º. La loi de la réfraction devient
n2
n1 sin λ = n2 sin 90º ⇒ λ = arcsin n . Il est bien évident que l'angle de réfraction α2 ne
1
pourra être supérieur à 90º. Remarquons aussi que pour les rayons 1, 2, 3 et 4 on a une
réflexion partielle.

Rayon 5

l'angle d'incidence α1 est supérieur à λ. La loi de la réfraction n'est plus applicable, car elle
fournit une valeur supérieure à 1 pour sin α2 , ce qui est impossible. Il s'ensuit que le rayon 5
est totalement réfléchi et pas du tout réfracté.

Optique géométrique et ondes DF 14 Alain Plantefol


Soit un rayon qui frappe l'interface de deux milieux, le second milieu étant moins
réfringent que le premier milieu d'où est émis le rayon.

On appelle angle limite λ la valeur de l'angle d'incidence pour laquelle l'angle de


réfraction est maximal et vaut 90º.
n2
λ = arcsin n
1

Si l'incidence est inférieure à cet angle limite, le rayon est réfracté et partiellement
réfléchi. Mais si l'incidence est supérieure à cet angle limite alors le rayon est
totalement réfléchi et pas du tout réfracté.

3.3 Applications de la réflexion totale interne.

Le fait que l'angle limite pour


l'interface verre air se situe entre 36º et
43º (selon le type de verre) est utilisé
pour réaliser des prismes réflecteurs. Ils
sont employés dans les appareils
photos " réflex ", les jumelles et bien
d'autres dispositifs optique,

Les fibres optiques constituent sans doute la plus importante application de la réflexion totale.
La lumière est piégée dans une fibre fine comme un cheveu. Ces fibres minces sont très
flexibles. Groupées en faisceau, elles peuvent transmettre une image d'un endroit
inaccessible, par exemple un organe à l'intérieur du corps humain (endoscopie gastrique).

Nous sommes maintenant dans les débuts d'une


nouvelle ère des communications où la lumière
circulant le long de fibres remplace avanta-
geusement la circulation de courant électrique dans
des fils métalliques. Une paire de fils métalliques
peut au plus transmettre 25 conversations
téléphoniques simultanées, alors qu'une paire de
fibres optiques peut transmettre jusqu'à 12000
conversations simultanées, ce qui correspond au
débit d'informations de 9 chaînes TV.

4. Dispe rsion

Les fréquences visibles vont de 4,3 · 1014 Hz pour le rouge à 7,5 · 1014 Hz pour le violet. Aux
fréquences intermédiaires correspondent d'autres sensations colorées pour notre système de
vision des couleurs.
rouge jaune vert bleu violet
1014 Hz
4,3 6 7,2 7,5

Optique géométrique et ondes DF 15 Alain Plantefol


4.1 Le spectre des couleurs

Lorsque de la lumière blanche est projetée sur un prisme, on constate que celle-ci se disperse
en une gamme de couleurs : le spectre de couleurs de la lumière blanche.

Les couleurs observées sont toujours les mêmes: rouge, orange jaune, vert, bleu, indigo et
violet, avec toutes les nuances intermédiaires. La lumière blanche est donc un mélange de ces
couleurs.
prisme
lumière
blanche rouge
jaune
vert
bleu
violet

4.2 La cause de la dispersion

La déviation de la lumière par réfraction dépend de sa couleur. Pour une substance


transparente, l'indice de réfraction n'est pas tout à fait le même pour toutes les fréquences, il
croît du rouge au violet. Par exemple pour l'eau on a :

Fréquence en Hz 3,9 · 1014 5,1 · 1014 6,9 · 1014


couleur rouge jaune violet
indice N 1,3289 1,3330 1,3403

C'est le fait que l'eau n'ait pas le même indice de réfraction pour toutes les couleurs du spectre
solaire qui provoque la formation d'arcs-en-ciel.

L'arc-en-ciel est un phénomène naturel de dispersion de la lumière. Pour apercevoir un arc-


en-ciel, il est nécessaire que le soleil soit derrière soi et le rideau de pluie devant. Dans des
conditions particulières, vous pourrez même apercevoir deux arcs-en-ciel, un primaire et un
secondaire. La dispersion de la lumière du soleil est causée par les gouttes de pluie qui
agissent comme un prisme.

Optique géométrique et ondes DF 16 Alain Plantefol


In te rf é r e n c e s

1. Sup erposition des ondes

Une caractéristique importante des ondes est que plusieurs ondes,


issues de sources différentes, et qui se propagent dans le même
milieu, se superposent sans se détruire. Sur la photo ci-contre on
peut voir deux ondes circulaires qui se propagent à la surface l'eau
en se superposant. On constate que les ondes conservent leur
intégralité, il n'y a pas collision l'une contre l'autre comme dans le
cas de deux objets qui se heurtent. En quelque sorte les ondes
peuvent cohabiter dans un même milieu sans en être modifiées.

Le schéma ci-dessous montre deux ondes progressives de fréquences différentes et le résultat


de leur superposition. En tout point l'élongation de l'onde résultante est la somme algébrique
des élongations des ondes superposées.

Principe fondamental de superposition des ondes.

Quand deux où plusieurs ondes se superposent, l'onde résultante est en chaque point
la somme algébrique des contributions de ces ondes.

Un autre exemple de ce principe est constitué par la superposition des ondes sonores. Quand
une seule personne nous parle, notre tympan reproduit les vibrations émises par cette
personne. Quand plusieurs personnes parlent simultanément, notre tympan vibre selon une
superposition algébrique des sons émis. Bien entendu la compréhensibilité des conversations
est plus difficile.

2. Interf é renc es

Quand deux ondes de même fréquence se superposent en un point, elles peuvent se renforcer
si elles sont en phase, on dit alors qu'elles interfèrent constructivement. Au contraire, si
elles peuvent se détruisent si elles sont en opposition de phase, alors elles interfèrent
destructivement. Illustrons cela par le cas simple de deux impulsions se propageant en sens
opposés.

Optique géométrique et ondes DF 17 Alain Plantefol


Les deux impulsions se renforcent quand Les deux impulsions s'annulent quand elles
elles croisent, l'interférence est constructive. croisent, l'interférence est destructive. Puis
Puis elles se séparent et continuent leur elles se séparent et continuent leur chemin.
chemin.

Ainsi, deux ondes lumineuses peuvent interférer en se renforçant (zone brillante) ou au


contraire en se détruisant (zone obscure). De même, deux ondes sonores peuvent interférer en
se renforçant ou au contraire en se détruisant (zone silencieuse).

Ainsi, si 2 sources S1 et S2 émettent des ondes de même fréquence, nous pouvons nous
attendre à un phénomène d'interférence dans la région qui les entoure (voir le schéma page
suivante).

Les interférences produites par superposition d'ondes de même fréquence sont


caractéristiques de tous les phénomènes ondulatoires. Réciproquement, si on peut
observer des interférences, alors on peut en conclure qu'on a affaire à un
phénomène ondulatoire.

3. Interf é renc es produites par 2 sourc es en phase

Soit 2 sources ponctuelles S1 et S2 qui vibrent en


S phase. Par exemple une sorte de fourchette à deux
Q dents qui tapoterait à une fréquence donnée la surface
P R d'un liquide. On a représenté ci-dessous à un instant
donné les ondes circulaires émises par ces sources.
Les crêtes sont en trait plein, les creux sont en
pointillé.

Là où deux crêtes ou deux creux se superposent, il y a


S1 S2 interférence constructive et un maximum d'amplitude
en résulte, c'est le cas des points P et Q. Là où un
creux se superpose à une crête, il y a interférence destructive et un minimum d'intensité en
résulte, c'est le cas des points R et S.

L'ensemble des points où l'interférence est constructive constitue des lignes stables dans le
temps, quelques une sont dessinées sur le schéma de gauche ci-après. De même l'ensemble

Optique géométrique et ondes DF 18 Alain Plantefol


des points où l'interférence est destructive constitue des lignes qui s'intercalent entre les
précédentes. Sur la photo de droite, ces lignes sont assez visibles.

S1 S2

Cette expérience peut également être réalisée avec des ondes lumineuses. C'est le physicien et
médecin britannique Tomas Young (1773-1829) qui la réalisa pour la première fois en 1801.

Sa visualisation des franges d'interférence est restée célèbre : faisant passer de la lumière à
travers deux orifices très fins et projetant l'image sur un écran, il montre qu'on obtient une
série de bandes alternativement claires et sombres.

La lumière provenant de la gauche frappe un premier écran et passe par une mince fente. A la
sortie de cette fente qui constitue une source ponctuelle, les fronts d'onde s'élargissent
(phénomène de diffraction) et viennent frapper un deuxième écran percé de deux autres
fentes. La lumière se diffracte à nouveau à travers ces fentes qui constituent alors deux
sources en phase. Il se produit donc un phénomène d'interférence. Finalement, la lumière
arrive sur un écran. On constate alors une alternance de zones éclairées et obscures comme
sur la photographie ci-dessous. Ce résultat établit formellement la nature ondulatoire de la
lumière.

Optique géométrique et ondes DF 19 Alain Plantefol


4. Ondes stationnaires l e long d'une corde

Soit une impulsion qui se propage le long d'une corde suspendue.

Dans le schéma de gauche, une


impulsion descend et butte sur le point
d'ancrage inférieur de la corde. A cause
des forces d'action et de réaction qui
apparaissent sur ce point d'ancrage,
l'impulsion réfléchie remonte le long de
la corde mais est renversée par rapport à
l'impulsion incidente.

Dans le schéma de droite, l'extrémité


inférieure de la corde n'est fixée.
l'impulsion réfléchie remonte le long de
la corde mais n'est plus renversée par
rapport à l'impulsion incidente.
Réflexion sur une Réflexion sur une
extrémité fixe extrémité libre

Considérons une corde tendue et fixée en deux extrémités, par exemple une corde de piano.
Supposons qu'au moyen d'un dispositif vibreur on crée un train d'onde sinusoïdale qui
progresse le long de cette corde. Arrivée à une des extrémités fixes, cette onde s'y réfléchit
comme décrit ci-dessus. Il y aura donc superposition et interférence entre l'onde incidente et
l'onde réfléchie.

Dans la plupart des cas, le résultat est indescriptible car l'onde résultante est un méli-mélo des
deux ondes qui interfèrent. Toutefois, en modifiant la fréquence du vibreur, on constate que
pour certaines fréquences bien choisies il se forme une onde stationnaire (c'est plutôt la
distribution spatiale de l'énergie qui est stationnaire). Cette onde est caractérisée par une
succession régulière de points qui ne vibrent pas appelés nœuds de vibration, entre lesquels
se situent des points dont l'amplitude de vibration est maximale appelés ventres de vibration.

Ventre Ventre Ventre

Nœud Nœud

En quelque sorte une onde stationnaire est une onde qui oscille en faisant du sur place, à la
différence des ondes progressives il n'y a pas transport d'énergie d'un point à un autre.

Optique géométrique et ondes DF 20 Alain Plantefol


Le schéma ci-dessous montre comment se forme une onde stationnaire. A un moment donné
(courbes en traits pleins) l'onde incidente et l'onde réfléchie sont superposées. A un moment
ultérieur (courbes en traits pointillés) elles se sont un peu déplacées en sens contraires, mais à
l'endroit des nœuds les élongations sont opposées et donc s'annulent. Les nœuds de vibration
sont donc fixes et distants d'une demi-longueur d'onde, entre ces nœuds s'intercalent les
ventres de vibration. La fréquence de l'onde stationnaire est la même que celles des ondes qui
interfèrent.
λ
onde incidente

onde réfléchie

onde résultante stationnaire


λ/2
V V V

N N N N N N N

V V V

En résumé.

Pour certaines fréquences particulières, une corde fixée en ses deux extrémités
peut être le siège d'une onde stationnaire. Cette onde résulte de l'interférence des
deux ondes, l'une étant due à la réflexion de l'autre.

Ces ondes sont de même fréquence et de même amplitude, mais elles se propagent
en sens contraires. Cette onde est constituée d'une succession de nœuds de
vibration (amplitude nulle) et de ventre de vibration (amplitude maximale).

La distance séparant deux nœuds ou deux ventres consécutifs vaut la moitié de la


longueur d'onde λ /2.

Pour générer un ensemble d'ondes dans les cordes des instruments musicaux, celles-ci sont
pincées (guitare), frottées (violon) ou frappées (piano). La plupart des ondes ainsi générées se
détruisent très rapidement par interférence, seules persistent les ondes stationnaires qui
correspondent aux fréquences de résonance de la corde. La hauteur du son émis correspond
à la fréquence fondamentale pour laquelle l'amplitude est toujours maximale, c'est le son émis
le plus intense. La répartition et le dosage de l'énergie entre les différentes harmoniques
détermine le timbre de l'instrument. Un piano et une guitare, bien que jouant la même note,
par exemple le " la normal " la3 de fréquence 440 Hz, n'émettent pas le même son composé.

Optique géométrique et ondes DF 21 Alain Plantefol


On peut représenter un son composé par son spectre, diagramme qui indique l'intensité sonore
en fonction de la fréquence. Ci-dessous les deux spectres sonores correspondent à deux
instruments jouant la même note, mais ayant des timbres différents.

ν1 ν2 ν3 ν4 ν1 ν2 ν3 ν4
Pour modifier la note jouée, qui correspond à la fréquence ν1 fondamentale
1 F
du mode n = 1 donnée par ν1 = 2L µ , il suffit de modifier l'un des
paramètres de cette formule. Par exemple, pour obtenir un son plus haut de
fréquence plus élevée, on peut soit augmenter la tension F de la corde, soit
utiliser une corde plus fine de masse linéique µ moindre, soit encore
raccourcir la longueur L de la corde.

Le son transmis directement à l'air par une corde vibrante est peu intense et
peu audible. Pour augmenter le volume sonore engendré, les vibrations de
la corde sont transmises à une caisse de résonance qui transmet plus
d'énergie à l'air. Finalement, les vibrations de l'air mettent en mouvement le
tympan des auditeurs.

5. Les tuyaux sonores

Lorsqu’on souffle au-dessus du goulot d'une bouteille, on perçoit un son d’autant plus haut
que la bouteille est remplie. On crée de cette façon des ondes stationnaires directement dans
la colonne d’air au-dessus du liquide de la bouteille. Il se produit un phénomène analogue
dans les instruments musicaux à vent, tuyaux d’un orgue ou flûte. Bien que les ondes sonores
soient longitudinales, le mode d'établissement d'ondes stationnaires est analogue à ce qui se
passe le long d'une corde tendue. Dans un orgue, certains tuyaux sont ouverts aux deux
extrémités (extrémités libres) alors que les autres ont une extrémité ouverte et une extrémité
fermée (extrémité fixe).

Grandes orgues de la cathédrale de Lausanne.

Optique géométrique et ondes DF 22 Alain Plantefol


Ex ercic es : Ca ract é ristiques d es ondes

1. Les sons audibles par une personne ont des fréquences qui peuvent être comprises entre
20 Hz et 20 kHz. Considérons un son de fréquence 3 000 Hz.

1.1 Quelle est la longueur d'onde correspondant à cette fréquence dans de l'air où la
célérité du son vaut 340 m/s ?

1.2 Supposons maintenant que ce son frappe la surface libre d'un plan d'eau et s'y
propage en partie (l'autre partie étant réfléchie). La célérité du son dans l'eau étant
de 1485 m/s, comment sont modifiées la fréquence et la longueur d'onde de ce
son ?

2. La station radio "Couleur 3" émet sur la fréquence 100,1 MHz. Quelle est la longueur
d'onde électromagnétique correspondante ?

Réponses des exercices

1. ≈ 0,113 m ; fréquence inchangée ; ≈ 0.495 m 2. ≈3m

Ex ercic es : réfl exion

1. Déterminer le champ de vision de l'observateur O relativement au miroir M (le schéma


est une vue de dessus). En déduire, parmi les objets A, B et C, ceux qui sont
susceptibles d'être vus par O.

A B C

2. Tracer précisément un miroir plan (vu de dessus) qui transforme le rayon incident 1 en
un rayon réfléchi 2.

Optique géométrique et ondes DF 23 Alain Plantefol


3. Tracer précisé- S
ment le rayon
lumineux issu de
la source S qui,
après avoir été O
réfléchi par le
miroir M, passe
par le point O.

4. Une personne de hauteur totale


180 cm se tient devant un mur.
Ses yeux sont 30 cm en dessous
du sommet de son chapeau.
Déterminer la plus petite taille
que doit avoir un miroir vertical
et la hauteur où il doit être
accroché au mur pour que la
personne s'y voie entièrement.

Réponses des exercices

1. B et C 4. h = 90 cm, d = 75 cm

Ex ercic es : réfraction

1. Un rayon lumineux passe de l'air dans l'eau. Son angle d'incidence est de 50º.

1.1 Quelle est la vitesse de propagation de ce rayon dans l'air ? Dans l'eau ?

1.2 Quelle est la déviation de rayon due à la réfraction ?

2. Un faisceau parallèle de lumière tombe sur


une interface air liquide sous un angle
d'incidence de 52º. L'angle de réfraction
vaut 38º. Quel est l'indice de réfraction du 20º
liquide ?

h = 6 cm
3. A partir des indications de la figure ci-contre, déterminer
l'indice de réfraction du liquide contenu dans le récipient.

d = 4 cm
Optique géométrique et ondes DF 24 Alain Plantefol
4. Un rayon lumineux arrive de l'air sous une incidence de 60º
air sur une vitre en verre (d'indice1,5), puis pénètre alors dans
de l'eau selon le schéma ci-contre.

verre 4.1 Calculer l'angle de réfraction de ce rayon dans l'eau.

4.2 Le résultat précédent aurait-il été le même si ce


eau rayon était passé directement de l'air dans l'eau ?

5. Un rayon lumineux passe de l'eau dans l'air. A partir de quelle incidence subira-t-il alors
une réflexion totale ?

6. Une petite source lumineuse émettant de la lumière dans toutes les directions est placée
au fond d'un bassin de 1 m de profondeur et rempli d'eau. Les rayons réfractés dans l'air
forment à la surface de l'eau un cercle lumineux. Calculer le rayon de ce cercle.

7. Le schéma ci-dessous représente un prisme dont on a argenté la face supérieure. Un


rayon de lumière blanche L arrive perpendiculairement au prisme comme représenté sur
la figure. L'angle α a une valeur de 25º.

Représenter le trajet du rayon lumineux à l'intérieur du prisme en justifiant par calcul ou


par construction les réflexions et réfractions.

La lumière est-elle décomposée lors d'un tel trajet ? Justifier la réponse, et si oui,
préciser à quel(s) endroit(s).

(Maturité été 2009)

Optique géométrique et ondes DF 25 Alain Plantefol


Réponses des exercices

1. ≈ 3 · 108 et 2,26 · 108 m/s ; 15º 2. ≈ 1,28

3. ≈ 1,69 4. ≈ 40,5º ; oui

5. ≈ 48,6º 6. ≈ 1,14 m

7. βv = 90º – 3α = 15º ; βa ≈ 22,8º ; décomposition en I3 seulement.

I1

α α
βa
2α βv I3

I2

Optique géométrique et ondes DF 26 Alain Plantefol

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