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Ecole Nationale Supérieure de Biotechnologie - Taoufik Khaznadar (ENSB)

Ali-Mendjeli-Constantine

Chapitre III : Atomistique

Dr. ALALLA . A ENSB, 17/10/2021


1. Le modèle atomique de Rutherford et Bohr

 Le modèle planétaire de Rutherford (1911) :


 L’atome est composé en majeure partie de vide
 La masse de l’atome est concentrée dans le noyau
 Les particules de charge positive sont appelées protons et composent le noyau
 Les électrons de masse négligeable et orbitent autour du noyau un peu comme
des planètes autour du soleil
 Leur charge électrique est égale à celle des protons, mais de signe contraire
(négatif), ce qui fait que l’atome est globalement neutre.

ce modèle possédait quelques lacunes. On ne pouvait pas expliquer les différentes sortes de lumière
(spectre) que nous observions lorsque les atomes étaient excités. Neils Bohr établit que les
électrons devaient ou pouvaient graviter sur des orbites différentes autour du noyau de l'atome.

2
 Le modèle atomique de Bohr (1913) :

Niels Bohr crée en 1913 un nouveau modèle d'atome : Les orbites des électrons ne sont pas
quelconques mais "quantifiées"; seules certaines orbites particulières sont permises pour l'électron.
Ce n'est que lorsque celui-ci saute d'une orbite à l'autre qu'il peut émettre
(ou absorber) de la lumière.

Bohr a beaucoup travaillé sur le modèle de l'hydrogène car c'était l'atome le plus
simple. Il possède 1 proton dans son centre et 1 électron qui gravite autour
de l'atome afin de conserver la neutralité (en charge) de celui-ci. Il s'aperçoit que
lorsque l’électron absorbe de l'énergie il gravite sur une autre orbitale plus éloignée du noyau. Mais
lorsque l'électron retomba sur son orbite original, il émet de la lumière (photon).

3
2. Le rayonnement électromagnétique

Forme ondulatoire de l’énergie

Position initiale de la
crête corde

creux

 Chaque crête de la corde bouge horizontalement


 Les particules de la corde bouge verticalement
 L’énergie fournie pour secouer la corde bouge horizontalement
 Secouer la corde avec un rythme différent change l’apparence de « la vague » en terme de la
hauteur de la crête, son creux, son amplitude, mais pas sa forme globale
4
Caractérisation d’une onde

Plusieurs données permettent de caractériser une onde. On compare généralement les ondes à des
vagues, des oscillations, pour en comprendre les
principes essentiels :
L’amplitude : correspond à la hauteur d’une « vague ».
La longueur d’onde () : est la distance entre les crêtes
de deux « vagues » successives. La longueur d’onde
d’une onde radio est de l’ordre du mètre, celle d’une
microonde est de l’ordre du centimètre.
La fréquence () : désigne le nombre de « vagues » par seconde. Elle est inversement
proportionnelle à la longueur d’onde.
La puissance est liée à l’amplitude : plus une « vague » est haute, plus elle est puissante.

5
Onde électromagnétique

Un rayonnement électromagnétique est une forme d'énergie qui se propage dans l'espace à de très
grandes vitesses. Il peut être décrit comme une onde caractérisée par sa longueur d'onde, sa fréquence,
sa vitesse et son amplitude.
La théorie électromagnétique de Maxwell : tout rayonnement, dont la lumière, consiste en la propagation
d’un champ électromagnétique dont la valeur varie périodiquement au cours du temps.
C’est une onde caractérisée par :
 Une vitesse de propagation: 𝑐 = 2,997925. 108 m𝑠 −1 ≈ 3.108 𝑚𝑠 −1
 Une longueur d’onde 

 Une fréquence ν

Ces trois grandeurs sont liées par la relation :


𝒄 =λ .ν

6
Les ondes électromagnétiques sont produites en
faisant circuler un courant électrique variable à haute
fréquence dans un conducteur métallique. Les
électrons y font de très rapides allers-retours, ce qui
génère un champ électromagnétique.

L’onde est une vibration qui se déplace : La particularité de l’onde électromagnétique est
qu’elle ne se voit pas : elle n’a pas besoin d’un milieu physique (l’eau par exemple) pour se manifester.

L’amplitude d’une onde électromagnétique, et donc son énergie, diminue au fur et à mesure qu’on
s’éloigne de la source émettrice.

7
Spectre électromagnétique

L’ensemble des valeurs, que la fréquence et la longueur d’onde prennent, constitue le spectre du
rayonnement électromagnétique à l’intérieur duquel on distingue des domaines particuliers, dont le
domaine visible. Ceux-ci sont présentés ci-dessous.

8
Le spectre visible est constitué par l’étroite bande de longueurs d’onde auxquelles est sensible l’œil
humain. À l’intérieur de ce domaine, les colorations du spectres correspondent aux différentes
longueurs d’onde:
UV  400 nm

Coloration visible Longueur d’onde Longueur d’onde


représentative (nm) limites (nm)

Violet 410 400    425

Bleu 470 425    490

Vert 520 490    575

Jaune 580 575    585

Orangé 600 585    645

Rouge 650 645    700

IR  700 nm 9
3. La théorie des quanta (quantum) et le spectre d’émission de
l’hydrogène
Un rayonnement peut chauffer un liquide, provoquer une réaction chimique, ioniser de la matière; ce
rayonnement électromagnétique contient une forme d’énergie en mouvement.

La théorie des quanta : développée :


 Par Planck : " les atomes et molécules émettent (ou absorbent) de l’énergie en quantités discrètes,
par petits paquets (Quantum) "

La relation qui exprime l’énergie de l’onde électromagnétique 𝒄


𝑬 = 𝒉𝝂 = 𝒉
est la suivante :

h : constante de Planck : 6,626 . 10-34Js

 Puis par Einstein : " le faisceau lumineux est constitué d’un flux de particules (Photons) "

pour expliquer certains phénomènes comme le rayonnement du corps noir ou l’effet


photoélectrique, admet que l’aspect ondulatoire du rayonnement doit être compléter par un
caractère corpusculaire. 10
Effet photoélectrique

L’effet photoélectrique est un phénomène au cours duquel des électrons sont éjectés de la surface d’un
métal sous l’action d’un faisceau lumineux. Cependant l’éjection d’électron n’est observée que lorsque la
fréquence du faisceau lumineux dépasse une certaine valeur (fréquence seuil), et cette fréquence varie en
fonction de la nature de l’élément métallique.

Exemple : Sous irradiation ultraviolette, un métal émet spontanément des électrons : cet effet
est appelé Effet photoélectrique

UV photoélectrons

11
Les phénomènes d’absorption et d’émission

Lorsqu’un échange d’énergie se produit entre un rayonnement et de la matière, 2 situations peuvent


se produire :
 Le rayonnement peut être absorbé par la matière, l’énergie
transportée est transférée dans la matière, c’est le
phénomène d’absorption (exemple : échauffement d’un objet
exposé au soleil)

 Le rayonnement peut être émis par la matière, l’énergie est extraite


de la matière lors de la création du rayonnement, c’est le
phénomène d’émission (exemple : l’émission qui se produit dans
les lampes)

12
Spectre d’émission

Lorsque l'atome est soumis à une action extérieure qui lui apporte de l'énergie, il se trouve
déstabilisé : on dit qu'il se trouve dans un état excité (fig.2). L'électron utilise alors cette énergie
pour passer à un niveau d'énergie supérieur (saut quantique). Lorsque l'excitation cesse, l'atome

tend à revenir à l'état fondamental en


restituant à l'extérieur l'énergie qu'il avait
reçue (fig.3). Cette relaxation d'énergie se
fait en un temps très court et se traduit par
l'émission d'un photon lumineux d'énergie
correspondant exactement à celle du saut quantique.

Si la relaxation porte simultanément sur un grand nombre d'atomes, on observe un spectre


d'émission où sont présentes toutes les radiations correspondant aux photons émis.
13
Retour sur le postulat de Bohr
Bohr attribua le rayonnement émis par un atome d’hydrogène au fait que l’électron libère un quantum
d’énergie sous forme de lumière (photon) en passant d’une orbite supérieure à une orbite inférieure.
Bohr démontra que l’énergie que peut posséder un électron dans un atome d’hydrogène est donnée
par : −𝑹𝑯
𝑬𝒏 =
𝒏𝟐
RH: constante de Rydberg : 𝟐, 𝟏𝟖𝟏𝟑 . 𝟏𝟎−𝟏𝟖 𝑱
n : nombre entier correspondant au niveau de l’orbite (n=1,2,..)

La valeur la plus basse de En est atteinte quand n =1 qui


correspond à l’orbite la plus stable; ce niveau est appelé état
fondamental.
Cependant, les états d’énergie supérieurs au niveau fondamental
sont appelés état excités, et l’électron peut y avoir accès
lorsqu’il absorbe de l’énergie (qui peut venir de la lumière, la
chaleur …) 14
−𝑅𝐻 −𝑅𝐻
𝛥𝐸 = 𝐸𝑓 − 𝐸𝑖 ; 𝐸𝑓 = ; 𝐸𝑖 =
𝑛𝑓 2 𝑛𝑖 2
𝟏 𝟏
𝜟𝑬 = 𝑹𝑯 ( 𝟐 − 𝟐)
𝒏𝒊 𝒏𝒇

RH: constante de Rydberg : 𝟐, 𝟏𝟖𝟏𝟑 . 𝟏𝟎−𝟏𝟖 𝑱


n : nombre entier correspondant au niveau de l’orbite (n=1,2,..)

Lors de l’absorption d’un photon, l’ē passe d’un niveau d’énergie inférieur vers un niveau d’énergie
supérieur ( ni<nf) : la valeur de ΔE est alors positive (l’énergie est absorbée par l’ē).
À l’inverse, lors de l’émission d’un photon, l’ē passe d’un niveau d’énergie supérieur vers un niveau
d’énergie inférieur ( ni>nf) : la valeur de ΔE est alors négative (l’énergie est libérée dans le milieu
extérieur).

Chaque raie du spectre d’émission correspond alors à une transition particulière dans l’atome
d’hydrogène. L’étude d’un grand nombre d’atome d’hydrogène à la fois, provoque toutes les transitions
possibles, et cela permet d’observer les raies spectrales correspondantes. 15
Grace à l’équation de Planck, il est possible de déterminer la fréquence de la raie correspondante :

𝑬𝒑𝒉𝒐𝒕𝒐𝒏 = ∆𝑬 = 𝒉𝝂
h : constante de Planck : 6,626 . 10-34Js

Exercice :

Si un atome d’Hydrogène dans son état fondamental absorbe un photon de longueur d’onde λ1

puis émet un photon de longueur d’onde λ2, sur quel niveau l’électron se trouve-il après cette
émission?
Données: λ1 = 97,28 nm ; λ2 = 1860 nm ; RH = 2,1813 . 10-18 J ; h = 6,626 . 10-34 Js

16
Les spectres atomiques

La fréquence ou la longueur d’onde


de la lumière détermine sa couleur
Film enregistreur

prisme

collimateur

Gaz chauffé

Schéma de principe d’un spectromètre à émission


17
Spectre d’émission de l’hydrogène

L'atome le plus simple est celui de l'hydrogène (l'élément le plus répandu dans l'univers), et c'est
également celui qui possède le spectre le plus simple

En comparant le spectre du rayonnement thermique émis par les corps denses (Soleil) et le spectre
d’émission de l’atome d’hydrogène, on constate que :

 Le spectre du rayonnement thermique est continu (toutes


les couleurs, c.-à-d. les longueurs d’ondes correspondantes, y
sont représentées)

 Le spectre d’émission de l’atome d’hydrogène est


discontinu. On ne peut distinguer que quelques raies
colorées auxquelles correspondent des longueurs d’ondes discrètes que l’on peut mesurer à l’aide d’un
spectromètre adéquat.
18
Le spectre de l’hydrogène n’a pas que des composantes visibles. En effet, plusieurs groupes de raies
apparaissent dans divers domaines du spectre électromagnétique. Chacun de ces groupes de raies est
appelé une série et porte le nom du chercheur qui l’a découvert.

Les premières raies spectrales de


l'hydrogène qui furent étudiées sont
situées dans le domaine visible du
spectre elles sont numérotées au
moyen de l'alphabet grec.

Quand le niveau inférieur est le niveau fondamental, la série de raies porte le nom de série de Lyman.
Cette série de raies est située dans l'ultraviolet. La série de raies correspondant à un niveau inférieur
de rang n=2 est située dans le visible et porte le nom de série de Balmer. La série de raies
correspondant à un niveau inférieur de rang n=3 est située dans l'infrarouge : on l'appelle la série de
Paschen.
19
Le tableau suivant dresse la liste des série de transitions du spectre de l’hydrogène :

Chaque série contient un certain nombre définit de raies, le


niveau final nf (n1 sur le tableau précédent) de l’électron est
le paramètre commun de chacune des séries. Par exemple,
l’œil humain ne permet de voir que certaines des radiations
des transitions qui se terminent au niveau nf = 2, c’est la série
de Balmer (comporte 4 raies d'émission), la seule qui soit
dans le domaine du visible.

20
Comme les écarts entre les niveaux d’énergie diminuent
grandement au fur et à mesure que n augment, la série de
Lyman (nf = 1) présente les raies les plus énergétiques,
donc de petites longueur d’onde, et se situe
conséquemment dans le domaine de UV.
Les séries de Paschen (nf = 3) et de Brackett (nf = 4)
appartiennent à un domaine moins énergétique (de plus
grand longueur d’onde) que la série de Balmer (nf = 2),
soit l’infra-rouge. (Et c’est clairement visible en
comparant les longueurs des flèches d’émission)

21
Le tableau ici caractérises ces séries par les longueurs d'onde d'émission de la première raie et de la
raie limite :

22
En 1885, Johann Jacob Balmer publia une formule empirique permettant de calculer les longueurs
d’onde du spectre de l’atome d’hydrogène. Cette formule, que Johannes Robert Rydberg généralisa
en 1890, peut s’écrire pour la partie visible du spectre de l’atome H :

𝟏 𝟏 𝟏
Formule de Balmer – Rydberg: = 𝐑𝐇( 𝟐 − 𝟐)
 𝟐 𝒏

RH: constante de Rydberg : 𝟏, 𝟎𝟗𝟕𝟑𝟕. 𝟏𝟎𝟕 𝒎−𝟏

Ritz a généralisé cette relation empirique pour trouver les longueurs d’onde de toutes les raies des
différentes séries observées selon la relation :

𝟏 𝟏 𝟏
= 𝐑𝐇( 𝟐 − 𝟐)
 𝒏𝟏 𝒏𝟐
Avec : n1et n2 nombres entiers positifs (n1>0 et n2>n1).
RH: constante de Rydberg : 𝟏, 𝟎𝟗𝟕𝟑𝟕. 𝟏𝟎𝟕 𝒎−𝟏

23
Exemple : Spectre d’émission du sodium

Les spectres d'absorption, on aura comme Dans le cas du sodium (la couleur orangée des
spectre "le complémentaire" du spectre éclairages d'autoroutes et de tunnels), il existe
d'émission, avec en fond le spectre de la lumière par exemple deux raies
utilisée pour réaliser l'expérience (lumière à 589,00 et 589,59 nm.
solaire).

Spectre d'absorption du sodium Spectre d'émission du sodium 24


Définitions

 L’énergie d’excitation de l’atome d’hydrogène est l’énergie nécessaire pour faire passer
l’électron de l’orbite n1 à l’orbite n2 (n1 < n2)

 L’énergie d’ionisation de l’atome d’hydrogène est l’énergie nécessaire pour faire passer
l’électron de l’orbite n1 à n qui tend vers l’infini ∞.

Ce phénomène correspond à l’arrachement de l’électron de l’atome :

𝐻(𝑔) → 𝐻(𝑔) + + 1ē

25
Exemple
Quelle est la longueur d’onde d’un photon émis au cours d’une transition du niveau 5 au niveau 2
dans un atome d’hydrogène ?
𝟏 𝟏
𝜟𝑬 = 𝑹𝑯 𝟐
− 𝟐
𝒏𝒊 𝒏𝒇

−𝟏𝟖
𝟏 𝟏 Ou à partir de la formule de Ritz :
= 𝟐, 𝟏𝟖𝟏𝟑 . 𝟏𝟎 ( 𝟐 − 𝟐)
𝟓 𝟐
= −𝟒, 𝟓𝟖𝟎𝟕 . 𝟏𝟎−𝟏𝟗 𝑱
𝟏 𝟏 𝟏
= 𝑹𝑯 −
(le signe négatif indique qu’il s’agit d’une émission) λ 𝒏𝟏 𝟐 𝒏𝟐 𝟐
Pour calculer la longueur d’onde, on utilise la 𝟏 𝟏
𝟕
= 𝟏, 𝟎𝟗𝟕𝟑𝟕 . 𝟏𝟎 ( 𝟐 − 𝟐)λ
valeur absolue de ΔE, car l’énergie d’un photon 𝟐 𝟓
𝒉𝒄 = 𝟒, 𝟑𝟑𝟗𝟑 . 𝟏𝟎−𝟕 𝒎
est positive : 𝑬𝒑𝒉𝒐𝒕𝒐𝒏 = ∆𝑬 = λ
λ = 𝟒𝟑𝟑, 𝟗𝟑 𝒏𝒎
𝒉𝒄 𝟔, 𝟔𝟐𝟔 . 𝟏𝟎−𝟑𝟒 . 𝟑 . 𝟏𝟎𝟖
λ= =
∆𝑬 𝟒, 𝟓𝟖𝟎𝟕 . 𝟏𝟎−𝟏𝟗
26
−𝟕
4. Structure atomique
Modèle atomique de Bohr
 Les électrons sont répartis en couches autour du noyau. (Comme les
couches d’un oignon)
 Les électrons d’une même couche possèdent la même énergie,
chaque couche correspond à une quantité d’énergie.
 Les couches sont désignées par des lettres : K, L, M, N, O, P, Q

À partir de cette description, Bohr calcula l'énergie d'un électron dans le nème​ niveau d'énergie de
𝟏
l'hydrogène : 𝑬 𝒏 = − 𝒏𝟐 × 𝟏𝟑, 𝟔 𝒆𝑽

Le plus bas niveau d'énergie possible ou état fondamental d'énergie de l'atome d'hydrogène est
𝑬 𝟏 = −𝟏𝟑, 𝟔 𝒆𝑽
On remarque que cette énergie sera toujours négative. Ceci est dû au fait que l'énergie d'un électron en orbite
est définie par rapport à celle d'un électron complètement séparé du noyau, n=∞, qui a par définition une énergie
de 0 eV. Comme un électron en orbite autour d'un noyau est plus stable qu'un électron infiniment éloigné de son
noyau (ce qui implique une énergie moindre), l'énergie d'un électron en orbite est toujours négative.
27
Exemples

8𝑝+ 20𝑝+

16 40
𝑂𝑥𝑦𝑔è𝑛𝑒: 8𝑂 𝐶𝑎𝑙𝑐𝑖𝑢𝑚: 20𝐶𝑎

28
Les orbitales
Chacune des couches K, L, M, ... ne contiennent pas le même nombre d'électrons. En fait, chaque
couche est divisée en sous-couches appelées orbitales. Chaque orbitale est caractérisée par 4
nombres quantiques différents :

Le nombre quantique principale n :

Le nombre quantique principal n détermine la taille de l’orbitale. Chaque valeur du n définit


une couche électronique (ou niveau), de sorte que tous les électrons possédant le même nombre n
appartiennent à la même couche. Chaque couche est désignée par une lettre :
n = 1 → couche K
n = 2 → couche L
n = 3 → couche M
n = 4 → couche N
n = 5 → couche O
... 29
Le nombre quantique secondaire l :
Chaque valeur du nombre quantique secondaire l définit une sous-couche électronique. Il
décrit également la forme spatiale des orbitales, et prend les valeurs 0 ≤ l ≤ n -1
Des électrons possédant à la fois une même valeur de n et une même valeur de l appartiennent à la
même sous-couche (sous-niveau), Ces sous-couches sont appelées orbitales et sont également
désignées par des lettres :
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 l 0 1 2 3
𝑁𝑜𝑚 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑜𝑟𝑏𝑖𝑡𝑎𝑙𝑒 𝑠 𝑝 𝑑 𝑓
Exemple:
la couche où n = 2 est composée de deux sous-couches où l = 0 et 1 (les valeurs possibles quand
n = 2). On les appelles les sous-couches 2s et 2p.

Le nombre quantique magnétique ml :


ml, prend successivement les valeurs entières comprises entre – l et + lincluant 0.Il définit
l’orientation de l’orbitale dans l’espace.
30
Le nombre quantique de spin magnétique mS :

Chaque électron tourne sur lui même comme une toupie, ce mouvement de rotation engendre un
moment magnétique nommé : Spin , et prend les valeurs +1/2 et -1/2

Le spin décrit deux états pour un électron de même énergie

Ce moment magnétique constitue le nombre quantique magnétique de


𝟏 𝟏
spin noté ms et désigne l'orientation du spin. −
𝟐
+
𝟐

31
Résumé : Caractéristiques des orbitales

 L’ensemble des orbitales caractérisées par le même nombre quantique principal 𝑛 correspond
à une couche électronique.

 Une (ou plusieurs) orbitale caractérisée par les mêmes nombres quantiques 𝑛 𝑒𝑡 l sont
appelées, sous couches électroniques, désignées par le 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑛 et
𝑙𝑎 𝑙𝑒𝑡𝑡𝑟𝑒 𝑐𝑜𝑟𝑟𝑒𝑠𝑝𝑜𝑛𝑑𝑎𝑛𝑡 àl(nl).

Exemple:
Les 4 nombres quantiques associés à un électron dans une orbitale 2s sont :
𝑛 = 2,l = 0, ml= 0 et ms = +1/2 ou -1/2.

𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙 𝟎 1 2 3
𝐿𝑒𝑡𝑡𝑟𝑒 𝒔 𝑝 𝑑 𝑓

32
Ce tableau fournit un résumé des orbitales permises jusqu’à n = 4 :
𝒏 𝒍 𝑺𝒐𝒖𝒔 − 𝒄𝒐𝒖𝒄𝒉𝒆 𝒎𝒍 𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅’𝒐𝒓𝒃𝒊𝒕𝒂𝒍𝒆 𝒅𝒂𝒏𝒔
𝒍𝒂 𝒔𝒐𝒖𝒔 − 𝒄𝒐𝒖𝒄𝒉𝒆
1 0 1s 0 1

2 0 2s 0 1
1 2𝑝 -1, 0, +1 3

3 0 3𝑠 0 1
1 3𝑝 -1, 0, +1 3
2 3𝑑 -2, -1, 0, +1, +2 5

4 0 4𝑠 0 1
1 4𝑝 -1, 0, +1 3
2 4𝑑 -2, -1, 0, +1, +2 5
3 4𝑓 -3, -2, -1, 0, +1, +2, +3 7
Le nombre totale des orbitales dans la sous-couche = 𝒏𝟐 33
Forme des orbitales

Les orbitales atomiques sont représentées par des formes géométriques à trois dimensions
indiquant la région de l'espace où la probabilité de trouver l'électron est de 95 %, où la densité du
nuage électronique est la plus élevée.

𝑶𝒓𝒃𝒊𝒕𝒂𝒍𝒆 𝒔: sphère centré sur le noyau de l’atome considéré, leur


diamètre augmentant avec la valeur du nombre quantique principal n

𝑶𝒓𝒃𝒊𝒕𝒂𝒍𝒆 𝒑: sous forme d’altère, le noyau se


situe à l’intersection de chaque lobe.

Chaque couche avec 𝒏 = 𝟐 comprend 3


orbitales 𝒑. Les orbitales d’une même sous-
couche ont la même taille et la même forme,
mais elles diffèrent par leur orientation. 34
𝑶𝒓𝒃𝒊𝒕𝒂𝒍𝒆 𝒅 : elle comporte le plus
souvent 4 lobes, le noyau se situe au
centre de l’agrégat.

35
𝒏 l 𝑺𝒐𝒖𝒔 − ml 𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅’𝒐𝒓𝒃𝒊𝒕𝒂𝒍𝒆 Nombre d’ ē par
𝒄𝒐𝒖𝒄𝒉𝒆 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍𝒂 𝒔𝒐𝒖𝒔 − 𝒄𝒐𝒖𝒄𝒉𝒆 sous couche

1 0 1s 0 1 2

2 0 2s 0 1 2
1 2𝑝 -1, 0, +1 3 6

3 0 3𝑠 0 1 2
1 3𝑝 -1, 0, +1 3 6
2 3𝑑 -2, -1, 0, +1, +2 5 10

4 0 4𝑠 0 1 2
1 4𝑝 -1, 0, +1 3 6
2 4𝑑 -2, -1, 0, +1, +2 5 10
3 4𝑓 -3, -2, -1, 0, +1, +2, +3 7 14

Le nombre totale d’électron par couche électronique = 𝟐𝒏𝟐


36
5. Configuration électronique

La configuration électronique d'un atome poly-électronique est la façon dont les Z électrons de
l'atome sont répartis sur les différentes orbitales. Elle se résume à une suite de symboles indiquant
le nombre quantique principal par sa valeur, l’orbitale correspondant à la valeur du nombre
quantique secondaire, désignés par les lettres s, p, d, f et finalement le nombre d’électrons sur cette
orbitale particulière .

Exemple :
Nombre d’électron dans l’orbitale
correspondante

2s1
Valeur du nombre quantique Lettre correspondant au nombre
principale n quantique secondaire l
37
Pour établir une configuration électronique, il faut respecter 3 règles : la règle de Klechkowski, le
principe d’exclusion de Pauli et la règle de Hund.

Règle de Klechkowski

Les sous-couches se remplissent par ordre croissant de n+l, pour deux valeurs égales c’est la sous-
couche de plus petit n qui se rempli la première.
Exemple :
Pour 2p et 3s, on a respectivement : n+l = 2+1 et n+l = 3+0 ; on rempli donc 2p en premier.

La règle de Klechkowski fonctionne selon un principe de stabilité : les O.A sont occupés par ordre
d’énergie croissant (de plus basse énergie (plus stable) à la plus élevée (moins stable)).

38
Ordre de remplissage des S-C Diagramme énergétique

L’ordre de remplissage des sous-couche est donc :


1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 4p 5s 4d 5p 6s 4f 5d 6p 7s 5f 6d …
39
Nombre maximum d’électron par sous-couche :
principe d’exclusion de PAULI

Le principe de Pauli stipule que dans un atome, il ne peut y avoir plus d'un électron décrit par la même
combinaison des 4 nombres quantiques

Comme deux électrons d’un même atome ne peuvent jamais être caractérisés par le même groupe
des 4 nombres quantiques n, l, ml et ms, Une orbitale atomique ne peut contenir au maximum que
deux électrons, de spin opposés (l'un de ms = + 1/2 et l'autre de ms = - 1/2)

La couche K (n = 1), pour laquelle il n'y a qu'une combinaison possible de n, l et ml (c'est-à-dire


une orbitale), peut accueillir un maximum de 2 électrons.

40
Règle de Hund (règle de multiplicité maximale)

Lorsque l’on dispose d’orbitales atomiques de même énergie (2px , 2py , 2pz), et après avoir placé les
électron selon la règle de Klechkowski, on occupe le maximum d’orbitales atomiques possibles.
L’état d’énergie le plus stable est celui où l’on trouve le maximum d’électrons non-appariés (célibataires)
pour une sous-couche donnée.

On peut représenter une « case » (orbitale atomique) de deux manières :

Le nombre de spin est représenté par l’orientation de la flèche : vers le haut


pour 1/2 et vers le bas pour -1/2, ici le principe d’exclusion de Pauli est
respecté

41
𝑬𝒏𝒆𝒓𝒈𝒊𝒆 (𝑬) Diagramme énergétique
4𝒑

3𝒅

𝟒𝒔

3𝒑

𝟑𝒔
𝑛𝑠 (𝑛 − 2)𝑓 (𝑛 − 1)𝑑 𝑛𝑝
𝟐𝒑

𝟐𝒔

𝟏𝒔
42
Exemples :

Elément Configuration électronique

1H 1𝑠1

5B 1𝑠 2 2𝑠 2 2𝑝1

7N 1𝑠 2 2𝑠 2 2𝑝3

22Ti 1𝑠 2 2𝑠 2 2𝑝6 3𝑠 2 3𝑝6 4𝑠 2 3𝑑 2

43
Résumé

1. Les orbitales sont caractérisées par quatre nombres quantiques : n, l, ml et ms


2. Ces nombres quantiques permettent la construction de la configuration électronique
3. Le remplissage des orbitales atomiques se fait suivant les énergies croissantes, en tenant compte
de restrictions suivantes:
a) Chaque état quantique est occupé par 0 ou 1 électron (Pauli). Donc, chaque orbitale atomique
contient :


2ē (avec spins appariés)
b) Le remplissage des orbitales se fait suivant les valeurs croissantes de n + l.
A égalité, on remplit d’abord les orbitales du n le plus faible. (Hund et Klechkowski)

44
Électrons de valence
Les électrons proches du noyau sont d’avantage stabilisés (par des effets électrostatiques) que les
électrons éloignés du noyau.
La couche de valence est la couche électronique externe
dite périphérique
Les électrons de valence sont les électrons qui se trouvent sur
la couche de valence et qui sont susceptibles d'intervenir dans
l'établissement des liaisons chimiques entre différents atomes pour former une molécule, et le reste
des électron sont appelés électron de cœur.
Exemples : Cl (Z = 17). La configuration électronique est donc 1s2 2s2 2p6 3s2 3p5. La dernière
couche occupée est la couche de nombre quantique principal égal à 3. L'atome de chlore possède
donc 7 électrons de valence et 10 électrons de cœur.
En pratique, les électrons de valence sont les électrons de la dernière couche électronique occupée de
l'atome. Ce sont donc les électrons caractérisés par le nombre quantique principal n le plus
élevé + les électrons de la dernière sous-couche non pleine. 45
Représentation de Lewis d’un atome

La représentation de Lewis des atomes ne tient compte que des électrons de valence. Les
électrons célibataires sont représentés par des points. Les doublets d’ électrons sont
représentés par des tirets.
Une O.A de valence vide peut-être représentée par un rectangle vide (= lacune électronique).

Exemples :
ē de valence

Représentation de Lewis du
ou
6C : 1s2 2s2 2p2 carbone dans son état fondamental :

Remarque : autre représentation de Lewis « état excité »

ē de valence

8O : 1s2 2s2 2p4


46
Configuration électronique d’un ion

La configuration électronique des ions s’obtient de la même manière de l’atome neutre, lors de
l'ionisation, c'est l'électron le plus éloigné (n le plus élevé) du noyau qui sera ionisé, et pas celui dont le
niveau d'énergie est le plus élevé.

Cas des anions : Ajout d’un ou plusieurs électrons à la configuration électronique de l’atome dans
son état fondamental en respectant les règles de Klechkowski, Pauli et Hund.

Cas des cations : Élimination d’un ou plusieurs électrons de la configuration électronique de


l’atome dans son état fondamental, en commençant par la sous couche avec un nombre quantique
principal le plus élevé.

47
Exemples :

 Ion fluorure 9F -

Atome 9F 9 électrons 9F : 1s2 2s2 2p5

- -
Ion 9F 10 électrons 9F : 1s2 2s2 2p6

+
 Ion sodium 11 Na

Atome 11Na 11 électrons 11Na : 1s2 2s2 2p6 3s1

+ +
Ion 11Na 10 électrons 11 Na : 1s2 2s2 2p6 3s0

48
+3
 Ion fluorure 26 F e

Atome 26F e 2 6 électrons 26F e : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d6

+3
Ion 26F e 23 électrons 26F e
+3 : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s0 3d5

49
Règle de stabilité et modèle de l’octet

Les gaz nobles (gaz rares) sont les éléments chimiques les plus stables, c’est-à-dire qu’ils n’existent
que sous forme d’atome, jamais sous forme d’ion.
La particularité de ces éléments est qu’ils possèdent tous 8 électrons sur leur couche de valence
(ns2 np6). Ils respectent donc naturellement la règle de l’octet, ce qui explique leur stabilité.

Un atome est considéré stable lorsque sa couche de valence soit remplie ou à moitié remplie.
Pour être stables, les éléments adoptent donc la même structure électronique que le gaz rare dont
le numéro Z est le plus proche (en formant des anions ou des cations)

50
Les propriétés magnétiques

Comme chaque électron d’un atome induit un champ magnétique, l’appariement de deux électrons de
spins opposés dans une orbitale résulte en un champ magnétique nul puisque le champs magnétique
d’un électron annule celui de l’autre.

On appelle substance diamagnétique une substance dont les électrons sont tous appariés et qui,
soumise à un champ magnétique d’un aimant, est repoussée hors de ce champ.

Par contre, une substance paramagnétique est une substance qui a un ou plusieurs électrons
non appariés et qui, soumise à un champ magnétique d’un aimant, est attirée dans ce champ.

Exemple des comportement magnétique de certain élément :

1H : 1s1 : Paramagnétique

2He : 1s2 : Diamagnétique

3Li : 1s2 2s1 : Paramagnétique


51
Facteurs influençant les énergies des orbitales pour les atomes
polyélectroniques

 Le noyau étant plus chargé positivement, les électrons sont donc fortement attirés vers ce noyau
et par conséquent, l’énergie propre à ces électrons diminue.

 Les interactions électrostatiques répulsives entre les électrons participent à l’augmentation de


l’énergie propre de chaque électron. Ceci conduit à une hétérogénéité de l’énergie des
orbitales d’une même couche (niveau d’énergie).

52
1. Nombre atomique effectif
La méthode de Slater consiste à considérer que l’ensemble des interactions électrostatiques
s’exerçant sur un électron donné (attraction du noyau et répulsion des autres électrons) peut se
ramener à une seule interaction attractive avec le noyau « écranté » par les électrons situés
entre le noyau et l’électron étudié. La charge Z du noyau devient alors une charge effective Z*
relative à l’électron :

Le nombre atomique effectif Zeff ou Z* est le nombre


atomique de l’élément (Z) diminué du pouvoir d’écran (σ)des
électrons :

𝒁𝒆𝒇𝒇 𝒐𝒖 𝒁∗ = 𝒁 − 𝛔

53
 Le pouvoir d’écran (σ) est la somme des pouvoirs d’écran qu’exerce chacun des électrons sur
l’électron étudié

 Le calcul (estimation) du pouvoir d’écran se fait au moyen des règles de Slater :

1. Écrire la configuration électronique de l’atome en groupant les ē par nombre quantique


principale croissant tout en distinguant les électrons s et p d’une part, les électrons d ensuite,
et enfin les électrons f .
Exemple : 82Pb : (1s)2 (2s 2p)8 (3s 3p)8 (3d)10 (4s 4p)8 (4d)10 (4f)14 (5s 5p)8 (5d)10 (6s 6p)4
2. Les électrons appartenant à un groupe situé à droite de l’électron étudié ont un pouvoir d’écran
nul (σ = 0)
3. Lorsque l’électron étudié est un électron s ou p :
 Chaque ē du même groupe exerce un pouvoir d’écran de 0,35
 Chaque ē appartenant au niveau (n-1) exerce un pouvoir d’écran de 0,85
 Chaque ē appartenant aux niveaux inférieurs exerce un pouvoir d’écran de 1
54
4. Lorsque l’électron étudié est un électron d ou f :
 Les ē du même groupe ont un pouvoir d’écran de 0,35
 Tous les ē appartenant aux niveaux inférieurs ont un pouvoir d’écran de 1

Exemples :

 Calcul du nombre atomique effectif de l’électron de la couche de valence du 19K

19K : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s1

19K : (1s)2 (2s 2p)8 (3s 3p)8 (4s)1

𝒁∗ = 𝒁 − 𝛔
19𝑝+
𝒁∗ = 𝟏𝟗 − [ 𝟎 . 𝟎, 𝟑𝟓 + 𝟖 . 𝟎, 𝟖𝟓 + 𝟏𝟎 . 𝟏 ]

𝒁∗ = 𝟐, 𝟐

55
 Calcul du nombre atomique effectif de l’électron de la couche de valence du 53I

53I : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d10 4p6 5s2 4d10 5p5

53I : (1s)2 (2s 2p)8 (3s 3p)8 (3d)10 (4s 4p)8 (4d)10 (5s 5p)7

𝒁∗ = 𝒁 − 𝛔
𝒁∗ = 𝟓𝟑 − [ 𝟔 . 𝟎, 𝟑𝟓 + 𝟏𝟖 . 𝟎, 𝟖𝟓 + 𝟐𝟖 . 𝟏 ]

𝒁∗ = 𝟕, 𝟔

 Calcul du nombre atomique effectif de l’électron 4d du 53I

53I : (1s)2 (2s 2p)8 (3s 3p)8 (3d)10 (4s 4p)8 (4d)10 (5s 5p)7

𝒁∗ = 𝒁 − 𝛔
𝒁∗ = 𝟓𝟑 − [ 𝟕 . 𝟎 + 𝟗 . 𝟎, 𝟑𝟓 + 𝟑𝟔 . 𝟏 ]

𝒁∗ = 𝟏𝟑, 𝟖𝟓
56
2. Energie et rayon atomique

 L’énergie d’un électron de l’atome polyélectronique, selon l’approximation de SLATER, prend la


forme suivante :
𝒁∗𝟐
𝑬𝒏,𝒍 = −𝟏𝟑, 𝟔 ∗𝟐 (𝒆𝑽)
𝒏
𝑬𝒏,𝒍 : énergie d’un électron décrit par une orbitale précise (énergie orbitalaire)

𝒏∗ : nombre quantique effectif = (n - δ); δ est le défaut quantique

𝑛 1 2 3 4 5 6
𝑛∗ 1 2 3 3,7 4 4,2

Dans l'approximation de Slater, l‘énergie E d'un atome est égale à la somme des énergies des

électrons des différents groupes d‘électrons: 𝐄= 𝐱 𝐢 𝐄𝐢 (avec xi : nombre d’électrons)


57
 Pour un atome polyélectronique, le rayon d’une orbitale est proportionnel au carré du nombre
quantique effectif et inversement proportionnel au nombre atomique effectif.

𝒏∗𝟐
𝒓 = ∗ 𝒓𝟎
𝒁
𝒓𝟎 :Valeur de la première orbite de Bohr = 53 pm

58
6. Classification périodique des éléments

Le travail sur la classification périodique des élément publié en 1869 est également appelé table de
Mondeleïev ; ce dernier avait noté des régularités dans les propriétés des éléments chimiques.
Cette constatation l’avait amené à classer les éléments par ordre des masses atomiques croissantes
dans un tableau formé de lignes et de colonnes.
Le tableau périodique a connu ensuite nombreux réajustements depuis lors jusqu’à prendre la forme
que nous lui connaissant aujourd'hui.
La classification est basée sur le numéro atomique Z des différents éléments et sur le remplissage
électronique successif de leurs orbitales; en lecture de gauche à droite et de haut en bas .

À l’exception de l’hélium, on dispose les sous-couches de même type les unes au-dessus des autres.
On peut rapidement établir la configuration électronique d’un élément en regardant sa place dans le
tableau périodique

59
Exemple :
Le soufre (S) a une configuration : S : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p4
60
Depuis la mise à jours de l’UICPA (Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée) du 28/11/2016,
la forme standard du tableau périodique comporte 118 éléments, allant de l’Hydrogène (1H) à
l’Oganesson (118Og)

61
La forme actuelle du tableau périodique comporte 18 colonnes verticales, numérotées de gauche à
droite, de 1 à 18 (système de numérotation recommandé par l‘IUPAC), regroupant les éléments de
propriétés voisines, et du même nombre d’électrons de valence, appelées familles.

Les lignes horizontales, quant à elles, portent le nom de période. Le numéro de la période, situé à
la gauche du tableau périodique, indique le nombre de couches électroniques occupées (le tableau
comporte 7 lignes)

62
Un nom est attribué à certains groupes (famille) :
 groupe 1 (colonne 1) : métaux alcalins
 groupe 2 (colonne 2) : métaux alcalino-terreux
 groupe 3-12 (colonne 3-12) : métaux de transition
 groupe 13 (colonne 13) : terreux
 groupe 14 (colonne 14) : carbonides
groupe 15 (colonne 15) : pnictogènes
groupe 16 (colonne 16) : chalcogènes
groupe 17 (colonne 17) : halogènes
groupe 18 (colonne 18) : gaz rares
(ou nobles ou parfaits)

63
Informations principales sur le tableau périodique?

 Le nombre de protons = numéro atomique = Z


 le nombre d'électrons = numéro atomique = Z
 le nombre de nucléons = nombre de masse = A
 le nombre de neutrons = A-Z
 le nombre de couches occupées par les électrons = numéro de la période
 le nombre d'électrons de valence = numéro de la famille

64
Configuration électronique et tableau périodique

Le tableau périodique est construit selon la théorie de la mécanique quantique et l’écriture de la


configuration électronique des atomes.
Le mode de construction suit le principe d’ Aufbau : construction par empilement.
C’est-à-dire, on obtient des configurations électroniques des éléments en remplissant les orbitales
atomiques par des électrons, tout en respectant l’ordre énergétique selon les règles de Hund et de
Klechkowski.

ns1 à 2 (n-2)f 1 à 14 (n-1)d 1 à 10 np 1 à 6

Chaque ligne (période) est associée à un nombre quantique principale n, le remplissage débute de
par l’orbitale ns et s’achève par l’orbitale np.

65
66
Configuration électronique : notation abrégée

On donne entre crochet le symbole du gaz rare (He, Ne, Ar, Kr, Xe, Rn) de la période qui précède
celle où se trouve l’élément, et l’on indique ensuite ce qu’il y a en plus de cette configuration du gaz
rare
Exemples :

17Cl : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p5  17Cl : [Ne] 3s2 3p5

38Sr : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d10 4p6 5s2  38Sr : [Kr] 5s2

67
Construction des premières périodes

La première période caractérisée par n = 1 est très simple car elle ne comporte que 2 éléments
chimiques (H et He); cette période correspond au remplissage de la seule sous-couche 1s

1H : 1s1

2He : 1s2

La deuxième période caractérisée par n = 2 , commence par le Lithium de configuration


électronique 3Li : 1s2 2s1 , ensuite le Béryllium 4Be : 1s2 2s2 ; puis le remplissage de la sous
couche p se poursuit pour compléter le remplissage de la 2ème couche : 5B : 1s2 2s2 2p1 , 6C : 1s2
2s2 2p2 , 7N : 1s2 2s2 2p3 , ….. , 10Ne : 1s2 2s2 2p6
Le Ne achève la 2ème période car sa couche externe possède 8ē (Octet), et par conséquent le
remplissage de la sous-couche 3s de la 3ème couche doit se poursuivre en passant à la 3ème ligne

68
La troisième période caractérisée par n = 3 , commence par le sodium (Na) et se termine par
l’Argan (Ar)
Le remplissage s’effectue de la même manière que la 2ème période : remplissage successif des sous-
couches 3s et 3p

11Na : 1s2 2s2 2p6 3s1

18Ar : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6

La quatrième période caractérisée par n = 4 , commence par le remplissage de la sous-couche 4s et


fini par le remplissage de la sous-couche 4p

19K : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s1

36Kr : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d10 4p6

Entre ces 2 groupes d’orbitales, existe une série de transition correspond au remplissage progressifs
des orbitales d de la sous couche 3d. Cette série peut être rencontrée à chaque fois que le
remplissage d’une sous-couche n’ < n a lieu après celui de la sous-couche ns
(Ga : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d10 4p1)
69
n n’
Dans le tableau périodique, il existe une intercalation d’un groupe de 10 éléments (du Scandium 21Sc
au cuivre 29Cu ; il s’agit de la 1ère série des métaux de transition.: un élément est appelé métal de
transition lorsque le remplissage des orbitales d ou f, pour l’atome ou pour l’ion usuel de cet élément,
est partiel)
Lorsque les orbitales d sont complètes, le remplissage des sous-couches 4p débute et se poursuit
jusqu’à la saturation de la dernière couche avec 8 électrons (4s2 4p6 : octet), correspond au Krypton
Kr (gaz inerte).

Exemples :

27Co : [Ar]4s2 3d7  métal de transition

30Zn : [Ar]4s2 3d10  ce n’est pas un métal de transition

70
Le scandium possède 3 électrons de valence (3ème colonne) : 21Sc : [Ar]4s2 3d1 (métal de transition).
Il existe cependant deux exceptions au principe de l’Aufbau dans la 4ème période: la configuration
électronique du chrome 21Cr et celle du cuivre 29Cu .
Pour le chrome la configuration attendue est : 24Cr : [Ar]4s2 3d4, toutefois l’expérience montre que
le chrome possède 6 électrons célibataires dans sa couche de valence : 24Cr : [Ar] 4s1 3d5

Cela s’explique par la proximité énergétique des orbitales 3d et 4s à ce


stade. (l’énergie des orbitales diminue avec l’augmentation de Z, en
raison de l’attraction qu’exerce le noyau sur les électrons, les énergies
de toutes les orbitales ne diminuent pas au même rythme)
Dans le cas du cuivre, l’énergie des orbitales 3d est inférieure à celle de
l’orbitale 4s, d’où la configuration électronique 29Cu : [Ar] 4s1 3d10
plutôt que [Ar] 4s2 3d9.
Les orbitales 3d5 (à demi occupées) et les orbitales 3d10 (remplies)
permettent donc à ces deux atomes d’obtenir une meilleur stabilité 71
La 5ème période caractérisée par n = 5 , commence par le remplissage de la sous-couche 5s et fini par
le remplissage de la sous-couche 5p

37Rb : [Kr] 5s1

54Xe : [Kr] 5s2 4d10 5p6


Entre ces 2 groupes d’orbitales (s et p), s’intercale une série de transition (2ème série de métaux de
transition) correspondant au remplissage progressif des orbitales d de la sous-couche 4d. Dans ce cas,
des irrégularités de remplissage se multiplient à cause du faible écart d’énergie entre les orbitales d
et s des sous-couches 4d et 5s, respectivement.
Exemples :
41Nb : [Kr]5s 4d
1 4

42Mo : [Kr]5s1 4d5

43Tc : [Kr]5s2 4d5

45Rh : [Kr]5s1 4d8

46Pd : [Kr] 4d10

47Ag : [Kr]5s14d10 72
La 6ème période caractérisée par n = 6 , est plus complexe : elle commence par le remplissage de la
sous-couche 6s et fini par le remplissage de la sous-couche 6p

55Cs : [Xe] 6s1

86Rn : [Xe] 6s2 4f 14 5d10 6p6

Entre ces 2 groupes d’orbitales (s et p), s’intercale une série de transition (3ème série de métaux de
transition) correspondant au remplissage progressif des orbitales d et f des sous-couches 5d et 4f.
Un groupe de 14 éléments correspondant au remplissage des orbitales f de la sous-couche 4f suit
directement le Lanthane (La); il s’agit de la famille des Lanthanides . Dans ce cas des irrégularités
de remplissage deviennent nombreuses à cause du très faible écart d’énergie (<1eV) entre les
orbitales d, f et s des sous couches 5d, 4f et 6s (il peut qu’un électron occupe une orbitale de 5d au
lieu d’une orbitale de 4f
Exemples :

57La : [Xe] 6s2 5d1 78Pt : [Xe] 6s1 4f 14 5d9

58Ce : [Xe] 6s2 4f 1 5d1 6p6 79Au : [Xe] 6s1 4f 14 5d10 73


La 7ème période caractérisée par n = 7 , elle commence par le remplissage de la sous-couche 7s et
fini par le remplissage de la sous-couche 7p

87Fr: [Rn] 7s1

118Og : [Rn] 7s2 4f14 5d10 7p6

Un groupe de 14 éléments suit directement l’Actinium (Ac), correspond au remplissage des sous-
couches 5f; il s’agit de la famille des Actinides

74
Evolution des facteurs influençant la réactivité chimique dans le tableau
périodique

1. Evolution de la charge effective Z*


La charge effective pour un électron externe est inférieure à la charge effective pour un électron de
cœur, car l’écrantage du noyau est plus important.
La charge (Z*) ressentie par les électrons de valence des éléments du tableau périodique :
 Augmente de gauche à droite le long d’une période
 Augmente du haut vers le bas

75
2. Evolution du rayon atomique

 Le passage de gauche à droite dans le tableau périodique se traduit par une diminution du
rayon atomique (Sur une période : le rayon diminue quand Z augmente (même couche de
valence mais le noyau est de plus en plus chargé : Z* augmente)
 Le passage du haut vers le bas se traduit par une augmentation du rayon atomique (Sur une
colonne : le rayon augmente quand Z augmente (couche de valence de plus en plus éloignée
du noyau)

76
3. Evolution d’énergie d’ionisation

Si un atome perd un électron, il devient un ion positif (cation) de charge +1 suivant la réaction :

+ + ē
Atome neutre Atome ionisé électron
(cation)
Énergie à fournir
au système

Exemple : Na  Na+ + ē

L’énergie nécessaire pour arracher cet électron est appelée l’énergie de première ionisation
(symbolisée par E.I)

On peut envisager d’enlever successivement plusieurs électrons à un atome, il se forme alors des ions
de charges positives de plus en plus grandes, et les énergies mises en œuvre sont les énergie de
seconde, de troisième, … ionisation
77
Première ionisation : A  A+ + ē
deuxième ionisation : A+  A2+ + ē
nème ionisation : A(n-1)+  An+ + ē

Energie de la première ionisation : Ei = EA+ - EA / Ei = -Ecouche de valence de A (lorsque la couche de


valence de l’atome contient un seul électron)
Exemple : énergie d’ionisation du sodium (11Na)

11Na : 1s2 2s2 2p6 3s1 ; Selon Slater : 11Na : (1s)2 (2s 2p)8 (3s)1

11Na
+ : 1s2 2s2 2p6 3s0 ; Selon Slater : 11Na+ : (1s)2 (2s 2p)8

𝑬𝒊 = 𝑬𝑵𝒂+ − 𝑬𝑵𝒂 = 𝟐𝑬𝟏𝒔 + 𝟖𝑬𝟐𝒔𝟐𝒑 − 𝟐𝑬𝟏𝒔 + 𝟖𝑬𝟐𝒔𝟐𝒑 + 𝑬𝟑𝒔



𝑍 2 2,22
𝑍3𝑠 ∗ = 11 − 8 . 0,85 + 2 . 1 = 2,2 ; 𝐸3𝑠 = −13,6 ∗2 = −13,6 2 = − 7,3137 eV
𝑛 3

𝑬𝒊 = −𝑬𝟑𝒔 = 𝟕,3137 eV

78
Plus l’énergie des OA de valence est basse, plus l’énergie d’ionisation est grande.
 L’énergie d’ionisation augmente de gauche à droite sur une ligne et de bas en haut sur une
colonne

79
4. Evolution de l’affinité électronique

L’énergie d’attachement électronique Eatt est l’énergie libérée lors de l’addition d’un électron à un
atome à l’état gazeux dans son état fondamental.

Eatt
A + 1ē A-

L’affinité électronique AE est l’opposée de l’énergie d’attachement électronique.

C’est-à-dire, plus il est facile de fixer un électron à un atome A, plus l’affinité électronique est élevée
 AE = - Eatt
 en général, Eatt < 0 donc AE > 0
 Globalement AE augmente de gauche à droite

80
5. Evolution de l’électronégativité

L’électronégativité χ est la capacité d’un atome à attirer vers luis les électrons à l’intérieur d’une
molécule; elle est, donc, basée sur le principe qu’une forte affinité pour les électrons est associée à
une énergie d’ionisation élevée et une forte affinité électronique

81
Références
 Livre :
* Chimie générale; Mc Quarrie, Rock, Gallogly; 3ème édition, De Boeck
* Chimie générale - atomistique et liaisons chimiques; Pannetier Guy
* Chimie générale; Raymond Chang, Kenneth A Goldsby; 4ème édition; Mc Graw Hill Education

 Cours en ligne :

* Chimie générale; Ammar Azioune


* Cours de chimie ; DLST - Université Grenoble Alpes
* UE1 : chimie – chimie physique ; université Joseph Fourier - Grenoble 1

 Site internet :

* lachimie.net
* libergiersciences.free.fr
* KHANACADEMY.fr 82

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