∆U = Q et ∆H = Q + ∫ V dP
Mme A.FASLA 36
Chapitre III : Thermochimie
° °
∆HR° = (∑ ni ,P ∆Hi,f (produits )) − (∑ ni ,R ∆Hi,f (réactifs ))
Exemple
Calculer l’enthalpie standard de la combustion du naphtalène par l’oxygène. On donne
les enthalpies de formation à 25°C
C10 H8 + 12 O2 (g) → 10 CO2 (g) + 4 H2 O (ℓ)
Solution
° ° °
∆Hcomb = (∑ ni ,P ∆Hi,f (produits )) − (∑ ni ,R ∆Hi,f (réactifs ))
°
∆Hcomb = 10 ∆Hf° (CO2 (g)) + 4 ∆Hf° (H2 O (ℓ)) − ∆Hf° (C10 H8 ) − 12 ∆Hf° (O2 (g))
°
∆Hcomb = 78,8 kJ mol−1 Réaction endothermique
Mme A.FASLA 37
Chapitre III : Thermochimie
Remarque
L’effet thermique d’une réaction inversé pour une réaction donnée est égal en valeur
absolue à celui de la réaction directe mais de signe opposé.
Exemple
Calculer la variation d’enthalpie standard de cette réaction à 25°C
2 C(graphite) + O2 (g) → 2 CO(g)
Connaissant les équations thermiques
C(graphite) + O2 (g) → CO2 (g), ∆H1° = −93,69 kcal
2 CO(g) + O2 (g) → 2 CO2 (g) , ∆H2° = −136,58 kcal
Solution
𝟐 × (C(graphite) + O2 (g) → CO2 (g) ), 𝟐 × (∆H1° ) = 𝟐 × (−93,69 )kcal
(−) × (2 CO(g) + O2 (g) → 2 CO2 (g)) , (−) × (∆H2° ) = (−) × (−136,58) kcal
T2
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Chapitre III : Thermochimie
Exemple
Calculer la variation d’enthalpie de la réaction à 100 °C
2 H2 (g) + O2 (g) → 2 H2 O (ℓ)
Corps H2 (g) O2 (g) H2 O (ℓ)
Cp (J/ K mol) 27,3 + 3,3 10-3 T 29,9 + 4,2 10-3 T 75,2
Donnée : Enthalpie standard de formation de l’eau liquide à 298 K :
Solution
373
° °
∆HR° = (∑ ni ,P ∆Hi,f (produits )) − (∑ ni ,R ∆Hi,f (réactifs ))
∆HR° = 2 ∆Hf° (H2 O (ℓ) − ∆Hf° (O2 (g)) − 2 ∆Hf° (H2 (g))
373
373 373
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Chapitre III : Thermochimie
373
T2
∆H373 = ∆HR° + 65,9 [T]373
298 − 10,8 10 −3
[ ]
2 298
1kJ→103 J
(373)2 − (298)2
⏞3
∆H373 = −572 × 10 + 65,9 (373 − 298) − 10,8 10−3 ( )
2
∆H1200 = −567,33 kJ
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Chapitre III : Thermochimie
7N 1s2 2s22p3
N N
ou
O O
ou
8O 1s2 2s22p4
O
15P 1s2 2s22p6 3s23p3
P P
ou
16S 1s2 2s22p6 3s23p4
S S
ou
17Cl 1s2 2s22p6 3s23p5
Cl Cl
ou
Mme A.FASLA 41
Chapitre III : Thermochimie
O 2 Divalent O
N 3 Trivalent N
Exemple
H N H
Remarque
1-La valence d’un élément, c'est-à-dire le nombre de covalences qu’il peut former, devrait
être égale au nombre des électrons célibataires. Cependant la structure électronique stable du
bore et de l’aluminium est ns2 np1, qui ne contient qu’un seul électron célibataire, mais ces
éléments sont trivalents.
Exemple
Al
Mme A.FASLA 42
Chapitre III : Thermochimie
Il en est de même avec le carbone de structure électronique 2s2 2p2 possède deux électrons
célibataires mais il est tétravalent.
CH4
H C H
H
2-Pour tenir compte de l’existence des liaisons multiples, on peut généraliser le raisonnement
précédent en remplaçant le nombre de liaisons simples formées par le carbone (4), l’azote (3)
et l’oxygène (2) par le même nombre de doublets par le carbone (4), l’azote (3) et l’oxygène
(2) par le même nombre de doublets de liaison dont ils tendent à s’entourer. Dans des
molécules renfermant ces atomes, on s’attend ainsi à trouver une plusieurs des possibilités de
liaisons suivantes :
Mme A.FASLA 43
Chapitre III : Thermochimie
Supposez que l’on veuille briser les liens carbone-carbone dans l’éthane (CH3-CH3),
l’éthène ou éthylène (CH2=CH2) et l’éthyne ou acétylène (HC≡CH), hydrocarbures dans
lesquels les indices de liaison sont respectivement égaux à 1, 2 et 3.
L’énergie de liaison (D) a une valeur positive : briser des liens requiert toujours de
l’énergie, c’est toujours un processus endothermique.
Il faut moins d’énergie pour briser un lien simple que pour rompre un lien triple : une
liaison simple est moins forte (et plus longue) qu’une liaison triple.
L’énergie nécessaire pour briser des liens est égale en même valeur absolue à celle
libérée lors du processus inverse. La formation de liens à partir d’atomes ou de radicaux en
phase gazeuse est toujours exothermique.
𝐶𝐻3 ∙ (𝑔) + 𝐶𝐻3 ∙ (𝑔) → 𝐶𝐻3 − 𝐶𝐻3 (𝑔) ∆𝐻 = −𝐷 = −346 𝑘𝐽
D’une façon générale, l’énergie de liaison entre deux atomes donnés varie quelque peu
selon son environnement, tout comme la longueur peut varier d’une molécule à l’autre. Elles
sont cependant suffisamment proches pour que l’on puisse en dresser une liste de valeurs
moyennes très représentatives (Tableau III.3).
Dans le tableau III.3 dresse des énergies de liaison (ou enthalpies de liaison) moyennes
d’un certain nombre de liaison qui existent dans des molécules polyatomiques, ainsi que les
énergies de liaison de plusieurs molécules diatomiques. Comme nous l’avons déjà dit, on
remarque dans ce tableau que les liaisons triples sont plus fortes que les liaisons doubles,
elles-mêmes plus fortes que les liaisons simples.
Mme A.FASLA 44
Chapitre III : Thermochimie
Application
Au cours d’une réaction chimique, il y a une rupture et une formation de liaison
chimique. La variation d’enthalpie est attribuée à l’ensemble des liaisons mises en jeu au
cours du processus chimique.
Pour calculer l’enthalpie de formation de liaison :
1- Ecrire la réaction de formation à partir des corps purs simple.
2- Ecrire le cycle où apparaissent les éléments monoatomiques à l’état gazeux.
3- Ecrire le bilan des liaisons formées.
4- Appliquer la loi de Hess dans le cas du cycle : ∑i ∆Hi = 0
Exemple
Calculer les énergies de liaison C − H, C − C, C = C et C ≡ C en utilisant des données
suivantes :
°
C(s) → C (g) ∆Hsublimation = 715 kJ mol−1
°
H2 (g) → 2 H(g) ∆Hdisociation = 436 kJ mol−1
∆Hf° (CH4 (g)) = −74,85 kJ mol−1 ,∆Hf° (C2 H6 (g)) = −84,67 kJ mol−1 ,
∆Hf° (C2 H4 (g)) = 52,88 kJ mol−1 et ∆Hf° (C2 H2 (g)) = 226,75 kJ mol−1
Mme A.FASLA 45
Chapitre III : Thermochimie
Solution
1 Energie de la liaison C-H
∆Hf0
C (s) + H2 (g) CH4 (g)
+
°
∆Hsub 2 ∆H°
dis
C (g) + 2 H (g)
Selon la loi de Hess dans le cas du cycle :
∑i ∆Hi = 0 ⟹ ∆Hf° (CH4 (g)) − ∆Hsublimation
° °
− 2 × ∆Hdisociation − 4 EC−H = 0
⟹ 4 EC−H = ∆Hf° (CH4 (g)) − ∆Hsublimation
° °
− 2 × ∆Hdisociation
∆Hf0
2 x C (s) + 3 x H2 (g) C2 H6 (g)
° ° +
2 ∆Hsub 3 ∆Hdis
2 x C (g) + 3 x 2 H (g)
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Chapitre III : Thermochimie
∆Hf0
2 x C (s) + 2 x H2 (g) C2 H4 (g)
° ° +
2 ∆Hsub 2 ∆Hdis
2 x C (g) + 2 x 2 H (g)
Selon la loi de Hess dans le cas du cycle :
∑i ∆Hi = 0 ⟹
∆Hf° (C2 H4 (g)) − 2 × ∆Hsublimation
° °
− 2 × ∆Hdisociation − 2 × EC−H − Ec=c = 0
⟹ EC=C = ∆Hf° (C2 H4 (g)) − 2 × ∆Hsublimation
° °
− 2 × ∆Hdisociation − 2 × EC−H
∆Hf0
2 x C (s) + H2 (g) C2 H2 (g)
+
°
2 ∆Hsub ∆Hdis°
2 x C (g) + 2 H (g)
Selon la loi de Hess dans le cas du cycle :
∑i ∆Hi = 0 ⟹
∆Hf° (C2 H2 (g)) − 2 × ∆Hsublimation
° °
− ∆Hdisociation − 2 × EC−H − Ec≡c = 0
⟹ EC≡C = ∆Hf° (C2 H2 (g)) − 2 × ∆Hsublimation
° °
− ∆Hdisociation − 2 × EC−H
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Chapitre III : Thermochimie
∆H°sublimation
0 0
solide → Vapeur avec ∆Hsublimation = − ∆Hcondensation
III.8 Relation avec la variation de l’énergie interne ΔU
La relation suivante peut être établie entre l’enthalpie standard d’une réaction et la
variation d’énergie interne standard. Sachant que :
dH = dU + d(PV)
Alors que :
Qp = Qv + ∆n ∆R T
Donc pour une réaction chimique :
∆HR° = ∆UR° + ∆ngaz R T
Exemple
La variation d’énergie interne pour la combustion du naphtalène a été trouvée égale -5142 kJ
mol-1. Calculer la variation d’enthalpie pour la combustion du naphtalène à 298 K.
C10 H8 (s) + 12 O2 (g) → 10 CO2 (g) + 4H2 O(l)
∆n (g) = ngaz (produit) − ngaz (réactif) ⇒ ∆n (g) = 10 − 12 ⇒ ∆n (g) = −2 mol
1kJ→103 J
Mme A.FASLA 48