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CHAPITRE II : Régulateurs "Tout Ou Rien"

1-DÉFINITION

La régulation a une entrée de référence, ou consigne, généralement constante ou


variant par paliers, déterminée par un opérateur ou par exemple, un programme
d’automate.

Schéma bloc d’un système régulé

Définition2

Un régulateur «tout ou rien» est un régulateur qui élabore une action de commande
discontinue qui prend deux positions ou deux états 0 et 1 (ou 0 et 100%).

On les appelle on-off control ou two steps controller

TOUT OU RIEN
Régulation Par Tout ou Rien

Schéma typique de régulation par tout ou rien

Considérons en détail le système de régulation du niveau illustré ci-dessus. Une


électrovanne (commandé par le courant électrique) contrôle le débit d’entrée. (On
se rappellera que ces vannes dotées d’un solénoïde n’ont que deux positions :
ouvertes et fermées.)

Supposons sous les conditions initiales, avec une charge sur le système, le niveau
descende. On devra ouvrir la vanne V1 pour permettre l’alimentation en liquide.

On peut réaliser montage rapide en installant un pressostat différentiel, P1, au fond


de la cuve qui actionnera l’électrovanne V1 quand le niveau descend à L1.
Quand le niveau est à la hauteurL1, le liquide à une hauteurh1, au-dessus du
pressostat. La pression exercée sur le pressostat est donc :

P1. =ρgh1


ρ est la masse volumique du liquide.
g est l’accélération gravitationnelle,
h1 est la hauteur du liquide.
La fermeture du pressostat actionne l’électrovanne V1, ce qui permet l’écoulement
du liquide dans la cuve. Si le calibre de vanne est suffisamment grand, le niveau du
liquide devrait remonter vers sa valeur de consigne.
Pour interrompre la montée du niveau, on peut exploiter la sensibilité du pressostat
à la pression différentielle pour fermer l’électrovanne lorsque le niveau L2 est
atteint. Le système se stabilisera à un niveau moyen près du point de consigne. On
appelle cette méthode : régulation par tout ou rien.

Il est évidemment impossible de maintenir à cuve exactement au point de consigne


puisque les niveaux L1 et L2 doivent être distincts pour permettre l’ouverture et la
fermeture de l’électrovanne. Il est souvent inefficace de vouloir réduire l’écart
entreL1 et L2 à une valeur trop faible qui résulterait en un va-et-vient excessif entre
l’ouverture et la fermeture et donc à l’usure prématurée de la vanne.

En pratique, la régulation se fait dans une bande morte de part et d’autre de la


valeur de consigne

Réponse typique à la régulation par tout ou rien

La variation sinusoïdale est une caractéristique typique de la régulation par tout ou


rien. Il est avantageux de choisir ce type de régulation pour les systèmes «
paresseux », puisque la période sera longue. Dans les réacteurs CANDU, la
régulation par tout ou rien est utilisée pour réguler le chauffage électrique des cuves
de dégazage et pour commander les soupapes de décharge du condenseur et le
pressureur du circuit caloporteur primaire.
Les systèmes de régulation par tout ou rien ne sont pas adaptés à la régulation fine
d’un procédé.

1. Points saillants

• Régulation par tout ou rien : le signal de commande prend deux valeurs : 0 ou


100 %
• Il n’est pas possible de réguler pour une valeur de consigne, la régulation se fait
dans une bande morte.
• Cette régulation est utilisée pour les grands systèmes « paresseux », notamment
ceux qui comportent un chauffage électrique.

RÉGULATION PAR AQUASTAT


RÉGULATION TOUT OU RIEN

On parle de régulation "TOUT ou RIEN" (T.O.R.) lorsque l'organe qui


agit sur la grandeur à régler fournit soit 100% de ses possibilités, soit 0%
(arrêt).

Le brûleur est mis en marche et commence à chauffer l'eau. Il fournit la


TOTALITÉ de sa puissance ( 100 % ).

Lorsque la température de l'eau dépasse la consigne et atteint la valeur


T1, l'aquastat déclenche l'arrêt du brûleur.

Pendant l'arrêt du brûleur ( 0 % ), l'eau refroidit.


Lorsque la température de l'eau repasse en-dessous de la consigne et atteint
la valeur T0, l'aquastat enclenche la remise en marche du brûleur.

Le brûleur fournit à nouveau la TOTALITÉ de sa puissance pour chauffer


l'eau... et le cycle recommence.

La température souhaitée est appelée "consigne W". Elle est réglable en


tournant le bouton de l'aquastat, situé généralement sur la face avant de la
chaudière.

L'aquastat ne parvient pas à maintenir avec exactitude l'eau à la valeur de


consigne. La température varie entre T0 et T1. L'écart de température entre
la mise en marche et à l'arrêt du brûleur est appelé "DIFFÉRENTIEL".

Aquastat réglable avec bulbe


CI-DESSUS,
DESSUS, le brûleur de la chaudière s'éteint lorsque la température de
l'eau atteint 80°C.

Il redémarre lorsque la température de l'eau redescend en-dessous


dessous de 76°C.

Le brûleur maintient donc la température d'eau entre 76 et 80°C.


Le différentiel de l'aquastat est donc de 4°C.

Durée de fonctionnement

Pendant un cycle de régulation, la durée de fonctionnement du brûleur


dépend du rapport entre la puissance totale des émetteurs installées
(radiateurs, planchers chauffants... ) et celle du brûleur.

Un brûleur de 21 kW alimentant
alim en chaleur 7 kW de radiateurs fonctionnera
un tiers du temps :
7 / 21 = 1 / 3

Le brûleur sera donc à l'arrêt les deux autres tiers du temps


CI-DESSUS,
DESSUS, le brûleur de la chaudière s'éteint lorsque la température de
l'eau atteint 80°C.

Il redémarre lorsque la température de l'eau redescend en-dessous


dessous de 76°C.

Le brûleur maintient donc la température d'eau entre 76 et 80°C.


Le différentiel de l'aquastat est donc de 4°C.

Durée de fonctionnement

Pendant un cycle de régulation, la durée de fonctionnement du brûleur


dépend du rapport entre la puissance totale des émetteurs installées
(radiateurs, planchers chauffants... ) et celle du brûleur.

Un brûleur de 21 kW alimentant
alim en chaleur 7 kW de radiateurs fonctionnera
un tiers du temps :
7 / 21 = 1 / 3

Le brûleur sera donc à l'arrêt les deux autres tiers du temps


Durée du cycle de régulation

On considère que le temps de marche de la chaudière correspond au temps


qu'il lui faut pour élever la température de toute l'eau de l'installation du
seuil d'enclenchement de l'aquastat jusqu'à son seuil de déclenchement.

Prenons l'exemple ci-dessous,


dessous,
en considérant que l'installation contient au total 90 litres d'eau.

L'énergie que le brûleur doit fournir pour élever ces 90 litres d'eau de 76°C
à 80°C est :

W = m x c x ΔT = 90 x 4185 x 4 = 1 506 600 joules = 418,5


18,5 Wh
Phénomène de "pompage" sur une régulation TOUT ou RIEN
Pour remédier à ce phénomène de "pompage", on peut rajouter une boîte à
eau ou un volume tampon plus conséquent.
Cela permet d'augmenter le volume d'eau de l'installation, et donc de
rallonger le cycle de fonctionnement du brûleur.

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