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Chapitre 3 Matériaux Diélectriques

Chapitre 3

Matériaux Diélectriques

3.1 Définition

Un matériau est diélectrique s'il ne contient pas de charges électriques susceptibles de se


déplacer de façon macroscopique. Autrement dit, c'est un milieu qui ne peut pas conduire le courant
électrique. A ce titre, on l'appelle parfois isolant électrique. Il a une résistivité très élevée : 10 8 à
1016Ω.m. Un matériau diélectrique est caractérisé d’un point de vue électrique par son constant
diélectrique (permittivité).

3.2 Propriétés d’un matériau diélectrique:

Un diélectrique :
✓ Permet de décrire la facilité de se polariser en présence d’un champ électrique.
✓ Est un matériau destiné à empêcher la conduction électrique entre des éléments
conducteurs.
✓ Est un matériau de conductivité électrique faible pratiquement négligeable.
On peut distinguer un isolant d’un conducteur à l’aide d’un conductimètre. Un
conductimètre est composé d’une pile branchée à une lampe et de deux points de contact. Quand
les points de contact touchent un conducteur, les électrons circulent et la lampe s’allume.

Il possède tous à peu près les propriétés physiques suivantes :


✓ mauvaise tenue en température <200°C en général (sauf pour l’amiante, le verre et le mica) ;
✓ rigidité électrique élevée :  10 kV/mm ;
✓ très forte résistivité électrique : > 106 m ;
✓ constante diélectrique relative r > 1 ( 2 à 8) ;
✓ mauvaise conductivité thermique : isolant thermique ;
✓ Solide, liquide ou gaz ;
✓ densité voisine de 1.

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3.3 Utilisation des diélectriques

Les diélectriques sont utilises pour :


✓ Assurer une séparation électrique entre des conducteurs portes a des potentiels différents,
protection des personnes et des équipements;
✓ Supporter les éléments d’un réseau électrique et les isoler les uns par rapport aux autres et
par rapport a la terre;
✓ Les diélectriques étant de bons isolants électriques et thermiques, et sont donc utilisés pour
gainer les câbles électriques afin d'éviter des contacts avec d'autres câbles ou des personnes;
✓ D'autre part, si on la soumet à un champ électrique suffisamment puissant, toute substance
s’ionisera et deviendra conductrice;
✓ Il sont parfois utilisés pour constituer une couche anti-reflet, par exemple sur certains
modèles de verres de lunette ;
✓ Remplir les fonctions de diélectrique d’un condensateur ;
✓ Un système d’isolation est un isolant ou un ensemble d’isolants associés dans une machine
électrique.

3.4 Grandeurs caractéristiques des milieux diélectriques

Les matériaux diélectriques sont caractérisés en particulier par:


✓ Leur permittivité diélectrique ε, ou constante diélectrique ;
✓ Leur rigidité diélectrique ;
✓ La conductivité électrique, qui n’est jamais nulle;
✓ Leur angle de perte ou tangente delta, tan(δ);

3.4.1 Permittivité diélectrique (Constante diélectrique)


La constante diélectrique, également nommée permittivité du vide ou encore permittivité
diélectrique du vide, est une constante physique. Elle est notée par ε0 :
ε0 = 1/(μ0C2)
Où : μ0 est la constante magnétique ;
C est la vitesse de la lumière dans le vide.
Dans le système d'unité SI ε0 a pour valeur: 8.854187817 *10-12 F.m-1

3.4.1.1 Permittivité relative

Un diélectrique est caractérisé par sa permittivité relative ou constante diélectrique εr. Dans
le cas d’un diélectrique parfait εr est le quotient de la capacité Cx entre deux électrodes, supposées

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noyées dans ce diélectrique par la capacité Cv de la même configuration d’électrodes dans le vide:
εr = (Cx / Cv).
La plupart des polymères ont des permittivités diélectriques relatives comprises entre 2 et 4,
aux fréquences industrielles. Pour l’air ou le vide, εr = 1. Pour tous les autres isolants, εr > 1.
✓ Permittivité de quelques solides polaires :
Néoprène : r = 6,7 Nylon : r = 8 Bakélite r = 5 ~ 6
Verre : r = 5 ~ 7 Mica : r = 6 Porcelaine r = 5 ~ 6
Caoutchoucs : r = comprises entre 2,5 et 35.
✓ Permittivité de quelques liquides polaires :
Alcool : r = 25,8 Glycérine : r = 47 Eau : r = 80
Huiles minérales : r = 2 ~ 2,5 (dépend des impuretés).
✓ Permittivité des gaz:
Du fait de leur faible masse volumique, leurs permittivités sont très proches de 1.
Tableau 1 : Constante diélectrique relative de quelques matériaux

Matériau Constante diélectrique relative r

Air sec 1
Papier 2
Polyester 3.3
PVC, Verre 5
Chlorure de sodium 6.12
Bakélite 6
Polystyrène (Styroflex) 2.3
Polytétrafluorétylène (PTFE, Teflon) 2
Polymonochlorotrifluorétylène (PCFTE) 2.3 à 2.8
Polytéréphtalate d'éthylène (Polyester, Mylar) 3.1
Papier spécial pour condensateur (KRAFT) 4.5
Mica 5à6
Titanates et Zirconates de Baryum 500 à 15000

3.4.1.2 Permittivité absolue

La permittivité absolue ε est le produit de la permittivité relative εr par la permittivité du


vide ε0 . ε = εr* ε0

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3.4.2 Rigidité diélectrique

Si on augmente la tension a laquelle est soumis un isolant au de la d’une certaine valeur


appelée tension de claquage, il apparait un arc électrique dans l’isolant : courant intense traversant
l’isolant en suivant un chemin forme par l’arc lui même. Dans ce cas, il y a rupture diélectrique ou
claquage. La rigidité diélectrique dépend de :
✓ La fréquence, la forme et la durée d’application de la tension ;
✓ La température, la pression et l’humidité de l’atmosphère ;
✓ La présence d’impuretés dans l’isolant (bulles d’air, humidité, ...).
La rigidité diélectrique (G) est le champ électrique maximal que peut supporter un isolant,
elle est définie par le rapport entre la tension U à laquelle se produit le claquage et la distance L
entre les électrodes entre lesquelles est appliquée la tension :
G= U/L
G est généralement exprimée en kV/mm.
Par rapport aux positions relatives de la direction du champ électrique et des surfaces
principales de l’isolant, la rigidité diélectrique peut être transversale ou longitudinale.
Rigidité diélectrique de quelques diélectriques usuels :
✓ Solides
Kapton 290 kV/mm
Porcelaine 28 kV/mm
Plexiglas 20 kV/mm
Téflon 18 ~ 80 kV/mm
Polystyrène 16 kV/mm
Caoutchouc 15 kV/mm
✓ Liquides
Huiles minérales 20 kV/mm
Azote liquide (77 K) 28 kV/mm
✓ Gaz
Air 3 kV/mm
F6 8 kV/mm

3.4.3 La conductivité électrique

3.4.3.1 Conductivité transversale


Les bons isolants ont des conductivités transversales inférieures à 10-10 S/m et qui tombent à
10-18 S/m pour les meilleurs diélectriques.
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Dans les isolants, la conductivité transversale dépend au moins autant des impuretés
(autrement dit du procédé de fabrication) que des propriétés intrinsèques du matériau considéré

3.4.3.2 Conductivité superficielle

IS d IS d
S =  S = 
U 2 r U L
Les figures ci-dessus ne sont que des schémas de principe.

3.4.4 Angle de pertes diélectriques et facteur de dissipation (tangente delta, tg(δ))

L’angle de pertes δ est défini comme étant l’angle complémentaire du déphasage entre la
tension U entre les conducteurs et le courant de fuite I traversant l’isolant. Le facteur de pertes peut
être exprimé à partir des puissances active, P, et réactive, Q :
cosα U I tot cosα P
tgδ = ctgα = = =
sinα U Itot sinα Q

Avec :
δ: angle de perte ;
α : déphasage entre la tension U appliquée aux conducteurs
et le courant de fuite Itot traversant l’isolant.
Itot = I c + I G

I c = jwCU
U
IG =
R
wCU 1 1
tg  = = wRC  tg  = =
U tg  wRC
R
La valeur tg δ est appelée facteur de dissipation diélectrique.
L’angle de pertes caractérisé la qualité d’un isolant :

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✓ Bon isolant → resistance d’isolement R elevee, δ faible ;


✓ Mauvais isolant → R faible, δ eleve.
En pratique, le facteur de dissipation tanδ varie entre 10−2 et 10−4.
Valeurs de facteur de pertes
✓ Solides
Plexiglas : 2 . 10-2 Résine époxy : 4 . 10-3
Téflon : 6 . 10-4 Polyéthylène : 3 . 10-4
Polystyrène : 10-4 Paraffine : 5 . 10-5
✓ Liquides
Huiles minérales : 3 . 10-4 ~ 5 . 10-3
✓ Gaz
Hexafluorure de soufre (SF6) : 2.10-7

3.5 Calcul des pertes diélectriques

Un diélectrique efficace supporte une charge variable avec une dissipation minimale de
l'énergie sous forme de chaleur. Il y a deux formes principales de perte qui peuvent absorber
l'énergie dans un diélectrique, en l’occurrence la perte de conduction et la perte diélectrique.
La perte par conduction surviendra lors du passage d’un courant électrique à travers un matériau
causant ainsi une dissipation d'énergie par effet Joule. La perte diélectrique est la dissipation de
l'énergie par le mouvement des charges dans un champ électromagnétique alternatif à mesure que la
polarisation change de direction. On montre que la puissance par unité de volume des pertes
diélectriques est :
5
Pdi =  f E 2 10−12
9
Avec : Pdi : pertes diélectriques (en W/cm3) ;
 =  r tg  : indice de pertes;

f : fr´equence (Hz) ;
E : valeur efficace du champ électrique (en V/cm).

3.6 Classification des diélectriques

Plusieurs méthodes peuvent être adoptées pour classer les isolants :

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✓ Classification en fonction de la tenue en température : Les isolants sont classés suivant la


température maximale en dessous de laquelle ils ont une durée de vie d’une dizaine
d’années :

Tableau 2 : Classification des diélectriques en fonction de la tenue en température


Classe Y A E B F H C
Températures max (°c) 90 105 120 130 155 180 >180

✓ Classification en fonction de l’état physique: solide, liquide et gaz.


✓ Classification en fonction de l’origine : minérale, organique et synthétique

3.7 Polarisation et potentiel électrostatique

Soit un diélectrique polarisé avec une polarisation P. Le potentiel crée par un dipôle est
donné par:
d p.r
dV =
40 r 3
Donc le potentiel crée par le diélectrique au point M est donné par :

d p.r P.r
V =  dV =  = dv
v
40 r 3
40 r 3
Cas de polarisation uniforme :
r r
V = P. dv = P.J Uniforme, d’où : J = dv
40 r 3 40 r 3

J est un champ électrique crée par une densité de charge fictif répartie uniformément dans le
volume du diélectrique.

3.8 Le vecteur déplacement électrique :

Le déplacement électrique ou la densité de flux électrique D représente le déplacement d'une

charge lorsqu’elle est soumise à une force de coulomb induite par un champ électrique E.
En présence des charges libres (Q) et des charges de polarisation (Qind), on a:
  Q Qind  
 E.dS =  0 −  0 Avec : Q ind = S  dS
P

( )
  
Soit :   0 E + P .dS = Q.On définit le vecteur: D = 0 E + P [C.m-2] appelé vecteur déplacement
S
électrique.

Comme P =0e E on a alors D =0e E + 0 E =0 ( 1+ e ) E


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Définissons la constante r = ( 1 + e ) qu’on appellera permittivité relative du matériau, on a donc :


D =0r E =  E
La quantité χe est appelée coefficient de polarisation du matériau ou susceptibilité diélectrique. On
note que dans le vide il n'y a pas de polarisation et χe =0.

3.9 Phénomènes de polarisation

L’application d’un champ électrique induit des mouvements des porteurs de charges. L’effet
de ces mouvements est appelé polarisation induite. Michael Faraday en 1837 était le premier à
découvrir l’effet de la polarisation diélectrique. D'un point de vue microscopique, on peut relier
l'amplitude de l'onde au dipôle créé via la notion de polarisabilité α , qui est une caractéristique
propre à chaque atome. Il est cependant impossible de mesurer de telles grandeurs microscopiques.
On préfère utiliser une grandeur macroscopique : la polarisation P .
Soit N le nombre d’atomes ou de molécules par unité de volume et m le vecteur moment
dipolaire (une grandeur microscopique), la polarisation P est définie par la relation : P = N m ,
l’unité de la polarisation est le Coulomb. M-2
Plusieurs types de polarisation sont à distinguer : électronique, ionique, dipolaire,
macroscopique.

3.9.1 La polarisation électronique

Toujours présente, due au déplacement et à la déformation du nuage électronique par rapport au


noyau positif, sous l’action d’un champ E. dans ce cas, la polarisation se produit rapidement durant
un bref moment (de l’ordre de 10-15 s) reste ainsi actif jusqu’aux fréquences optiques (1015Hz). Elle
se produit dans les atomes et les ions, ayant pour valeur
Pe = N e Ei
Où N est le nombre d’atomes ou de molécules par unité de volume  e a la polarisabilité
électronique et Ei le champ électronique interne.
3.9.2 La polarisation atomique ou ionique

Due aux déplacements des atomes ou des ions dans la structure du matériau. Dans ce cas,
c’est l’ion dans son ensemble qui va osciller avec le champ électrique. L’ion a une inertie beaucoup
plus grande que celle d’un électron, ce qui ramène les limites de cette contribution vers les basses
fréquences (1011Hz). Le temps requis pour ce déplacement, afin d’assurer la polarisation est de
l’ordre de 10-12 a 10-13 s. Si on superpose un champ électrique, les atomes se déplacent les uns par
rapport aux autres donnant naissance à une polarisation atomique exprimée par la relation :

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Pa = N a Ei

 a étant la polarisabilité atomique. Pour les composés organiques, Pa est de l’ordre de 5 à 10% de

Pe. Le tableau 1 donne quelques valeurs de polarisabilité atomique  a .

Tableau 3 : Polarisabilité atomique en 10-40 C. m2 . V-1

Elément H He Li Be C Ne Na A
αa 0.73 0.23 13 10 1.7 0.49 30 1.8

Les polarisations électronique et ionique dans les deux cas, il s’agit de déplacement de
charges (et non pas rotation) dans la direction du champ électrique.

3.9.3 La polarisation macroscopique

Due à des déplacements de charges dans l'ensemble du matériau.

3.9.4 La polarisation d’orientation (dipolaire)

C’est le cas des matériaux qui sont initialement déjà polarisés de façon microscopique, cette
polarisation n’est sensible qu’à des fréquences voisines de 108Hz. Les dipôles s’orientent suivant la
direction du champ électrique applique. En l’absence de champ, les dipôles sont orientes de façon
désordonnée, de telle façon que la polarisation globale est pratiquement nulle. Si on superpose un
champ électrique constant, chaque dipôle est soumis à un couple créant une polarisation résultante
dans le sens du champ. La valeur de la polarisation d’orientation est donnée par la relation :
m2
PO = N Ei
3KT
m étant le vecteur moment dipolaire, K la constante de Boltzmann, T la température (en Kelvin).

3.9.5 La polarisation par charge d’espace (interracial)

Sous l’influence de E, les charges libres d’un matériau ont tendances à ce concentré soit
autour d’un défaut localisé, soit aux joints de grains d’une céramique. Cette accumulation locale de
charge provoque la création de dipôles. Ce type de polarisation a lieu aux basses fréquences.
La polarisation P est souvent proportionnelle au champ électrique E qui l'a créée (ce cas est
dit linéaire) : P =0e E
Avec :
ε0 la permittivité du vide
χe : nombre sans dimension appelé susceptibilité électrique du diélectrique.

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Tableau 4 : Différentes types de polarisation.

3.10 Le vectreur polarisation

La distribution de ces dipôles induit est décrite par un champ vectoriel appelé vecteur
polarisation. La polarisation correspond à la somme vectorielle de tous les dipôles par unité de
volume. L’unité de la polarisation est C/m2. C’est l’unité d’une densité de charge.

3.11 Indice de polarisation

On peut caractériser l’état d’un isolant (ou la dégradation de son état) en évaluant l’indice de
polarisation. Cet indice est défini comme le rapport entre le courant mesuré au bout d’une minute et
I t =1
après 10 minutes : i p =
I t =10
La mesure de l’indice de polarisation est surtout utilisée pour évaluer l’état de l’isolation des
câbles et des machines tournantes. L’isolant est considéré comme :
ip  4 : bon 1,5 < ip < 4 : douteux ip  1,5 : mauvais

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Selon d’autres procédures (norme française NF C 15-100), la mesure du courant se fait à 30


secondes et à 1 minute.

3.12 Diélectriques non linéaires

Les diélectriques linéaires sont caractérisés par une relation linéaire entre la polarisation et le
déplacement avec le champ électrique.
P = ε0 χ E
D = ε0 εr E
Pour certains matériaux « non linéaires » ces relations ne sont plus linéaires, la permittivité
dépend alors du champ E. Ce type de diélectrique est utilise dans certaines applications spécifiques.
Il y a plusieurs types de diélectriques non linéaires :

3.12.1. Diélectriques ferroélectriques

Est le diélectrique non linéaire le plus typique, en dehors de la dépendance de la permittivité


en fonction du champ, il y a :
✓ Phénomène d’hystérésis sous l’action d’une tension alternative entre D et E identique a
l’hystérésis magnétique entre B et H ;
✓ De très grandes valeurs de la permittivité ;
✓ Variation, de ses paramètres en fonction de la température ;
✓ Présence d’une polarisation spontanée sans l’application d’un champ externe.

3.12.2 Diélectriques piézo-électriques

La piézo-électricité est découverte en 1800 par les chercheurs français Pierre et Paul-Jean
Curie. C’est du a l’apparition de charges électriques sur les surfaces de quelques cristaux quand ils
sont soumis a des forces mécaniques de compression ou de tension par exemple. Il existe l’effet
inverse, a savoir la déformation sous l’action d’une tension électrique. Pratiquement, tous les
diélectriques ferroélectriques sont piézo-électriques.

3.12.3 Electrets

Un électret est un compose diélectrique, qui préserve sa polarisation pendant long temps
après que le champ électrique externe qui a produit cette polarisation est enlève, et qui a installe un
champ électrostatique dans l'espace environnant.
L’électret crée un champ électrique de la même manière qu’un barreau aimante crée un
champ magnétique.

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3.13 Diélectriques polaires et non polaires

Tous les diélectriques peuvent être divises en deux catégories : Diélectriques polaires et
diélectriques non polaires. La somme totale des charges dans une molécule est nulle, mais
l’arrangement (la structure) de ces charges peut être différent d’une matière à une autre. Les centres
de gravite peuvent coïncider ou ne pas coïncider :
✓ Dans le 1er cas : la molécule est non polaire.
✓ Dans le 2eme cas : la molécule (et donc la matière en question) est dite polaire. Même en
l’absence de champ électrique externe, la molécule possède un moment dipolaire.
Il est clair que les molécules arrangées de façon symétrique (qui possèdent un centre de
symétrie) sont non polaires du moment que les centres de gravite des charges positives et négatives
coïncident avec le centre de symétrie. Par contre, les molécules asymétriques sont polaires.

3.14 Quelques milieux diélectriques usuels

Les isolants sont classés en trois types : solides, liquides et gazeux.

3.14.1 Les isolants solides

✓ Le verre, utilisé pour faire des isolateurs de lignes haute tension, les fils de verre, résistent
`a la chaleur et aux agents chimiques.;
✓ La céramique, très utilisée pour les matériels des postes électriques, Utilisées dans les
isolateurs de lignes aériennes et d’antennes, les supports d’inductances HF et UHF, les
condensateurs HF, les composants piézo-électriques;
✓ La plupart des plastiques, en particulier polyéthylène sous sa forme réticulée (XLPE) et
PVC, tous deux utilisés pour les câbles;
✓ Le Polypropylène, utilisé en particulier dans les condensateurs.
✓ Le mica, qui n'est guère plus utilisé de nos jours dans l'industrie électrotechnique, Utilisés
pour l’isolation à haute température des radiateurs de composants de puissance (feuilles de
mica) ;
✓ La bakélite, autrefois très utilisée pour l'appareillage électrique basse tension;
✓ Le téflon, utilisé pour certaines pièces des disjoncteurs à haute tension;
✓ Le papier imprégné d'huile minérale sert à former l'isolation des transformateurs ;
✓ Papiers : cellulose extraite du bois ou de l’alfa. Imprégnés de diégétique liquide pour éviter
l’absorption d’eau, ils sont utilisés dans les transformateurs secs et les condensateurs ;
✓ Textiles : coton, soie naturelle, fibres artificielles. Rubans, toiles pour l’isolation, de
conducteurs de faible diamètre, bobines, guipage de câbles ;
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✓ Caoutchouc : résine naturelle, latex de l’hévéa. Isolation de conducteurs et de câbles.

3.14.2 Isolants liquides

Les isolants liquides présentent l’avantage de se régénérer après un claquage; ils servent
aussi au refroidissement par convection ou par évaporation (les isolants liquides ont généralement
une bonne conductivité thermique). Ils sont utilisés seuls ou bien ils imbibent un isolant solide dont
ils remplissent les vides
✓ L'huile minérale, utilisée dans les transformateurs, les disjoncteurs, les condensateurs et les
câbles. Risque d’oxydation `a chaud en présence d’oxygène;
✓ Huiles chlorées : ininflammables (pas de risque d’incendies), utilisées pour les
transformateurs, les disjoncteurs, les condensateurs ;
✓ L'huile de sillicone : résistent `a des températures élevées, prix élevés ;
✓ Vernis : Ce sont des associations résine + solvant + siccatif. Utilisés pour l’imprégnation
des bobinages.
✓ L'huile végétale, innovation récente dans l'isolation diélectrique dans les transformateurs
électriques, plastifiant dans la fabrication des vernis et des résines;
✓ Le pyralène (PCB), autrefois utilisé dans les transformateurs, mais depuis interdit dans la
plupart des pays à cause de sa toxicité;
✓ L'eau pure. Si l'eau est habituellement conductrice, une eau parfaitement pure est un très
bon isolant. La difficulté de garder une eau très pure (sans aucune impureté) rend toute
utilisation industrielle difficile;
✓ L'azote liquide, l'hélium liquide permet d'isoler des composants supraconducteurs à très
basse température;

3.14.3 Isolants gazeux

✓ L'air sec, qui a l'avantage d'être abondant, L’air est le plus utilisé, `a la pression
atmosphérique ou sous pression. Comprimé `a 10 bars, sa rigidité diélectrique est de 225
kV/mm; `a la pression atmosphérique elle n’est que de 3 kV/mm. Isolation des lignes
aériennes, disjoncteurs pneumatiques, condensateurs `a air. ;
✓ L'hexafluorure de soufre (SF6), qui sous pression a une meilleure rigidité diélectrique que
h'air;
✓ Le diazote, qui n'est pas aussi isolant que le SF6 mais, étant présent dans l'air, n'a pas d'effet
néfaste sur l'environnement en cas de fuite;
✓ L’azote est chimiquement neutre. Transformateurs `a atmosphère d’azote sous pression,
câbles HT, parafoudres ;
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✓ L’hexafluorure de soufre (SF6) possède une bonne rigidité diélectrique : 7,5 kV/mm, 5 fois
plus lourd que l’air, incolore, inodore, non toxique. Dispositif d’extinction de l’arc
électrique dans les disjoncteurs HT.
✓ L’hydrogène a une conductivité thermique élevée, refroidissement des machines électriques
de grande puissance, problème : risque d’explosion, nécessite une bonne étanchéité.

3.15 Circuit équivalent d’une isolation en courant alternatif

Un isolant place entre deux conducteurs peut être modélise de manière simplifiée par le circuit
équivalent suivant :
C : représente la capacité entre les deux conducteurs ;
R est la résistance d’isolement de l’isolant,
elle est toujours ≥ 1012 Ω.

3.16 Facteurs influençant les propriétés diélectriques de matériaux

La permittivité et le facteur de dissipation diélectriques mesurés d’un matériau sont affectés


par divers paramètres physiques externes ou internes tels que fréquence, température, intensité du
champ électrique, humidité et chimique.

3.16.1 Fréquence

En général, les propriétés diélectriques des matériaux varient considérablement avec la


fréquence du champ électrique appliquée. L’apparition des pertes diélectriques peut être expliquée
comme suit: aux très basses fréquences, la polarisation suit le champ alternatif, ce qui fait que sa
contribution à la constante diélectrique est maximale et les pertes n’apparaissent pas.
Aux fréquences très élevées, le champ alterne trop vite pour que la polarisation puisse
augmenter et il n’y a aucune contribution à la constante diélectrique – aucune énergie n'est perdue
dans le milieu.
Mais quelque part entre ces deux extrêmes, la polarisation commence à prendre du retard par
rapport au champ électrique d'où dissipation de l'énergie. Le facteur de pertes atteint une valeur
maximale à une fréquence fm , liée au temps de relaxation caractéristique par la relation:
1 1
= =
2 f m wm

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3.16.2 Température

Une élévation de température contribue à diminuer la durée de vie d’un isolant :


✓ Diminution de la résistance d’isolement (les isolants ont généralement un coefficient de
temperature négatif) ;
✓ Diminution de la rigidite dielectrique ;
✓ Oxydation ;
✓ Ramollissement pouvant atteindre la fusion.
Dans un thermoplastique comme le polyéthylène, une augmentation de la température
provoque un ramollissement, donc une augmentation de la mobilité des molécules. Le temps de
relaxation de la polarisation diminue et la fréquence propre associée augmente.
Le changement de la permittivité relative ou de la capacité avec la température est souvent
décrit par le coefficient de température de la capacité (CTC), ce dernier est exprimé en ppm/)C et
peut être défini par l' équation suivante:
dC C
CTC = =
CdT C T
Où C est la capacité à la température T. La température affecte différemment les diverses
polarisations du matériau. Les deux types de polarisation les plus affectées sont les polarisations
d'orientation et interfaciales. La première augmente la mobilité des dipôles par rupture des
interactions (diminution des forces de viscosité) et l'autre par la mobilité des charges.

3.16.3 Influence de la microstructure

La permittivité relative des matériaux peut également dépendre de leur microstructure.


Généralement, les céramiques sont gouvernées par leurs tailles de grains. Par contre les polymères
sont caractérisés par différents pics transitions liés aux segments de chaines.

3.16.4 Humidité et autres impuretés

Le degré de polarisation est augmenté par l’absorption d’eau ou la formation d’une pellicule
d’eau à la surface du diélectrique, ce qui affecte la permittivité, le facteur de dissipation et la
conductivité en courant continu.
Le degré de polarisation est augmenté par l’absorption d’eau ou la formation d’une pellicule
d’eau à la surface du diélectrique, ce qui affecte la permittivité, le facteur de dissipation et la
conductivité en courant continu. Le conditionnement des éprouvettes est, de ce fait, d’une
importance capitale et la régulation du degré d’humidité, tant avant que pendant l’essai, est
indispensable pour l’interprétation correcte des résultats d’essai. Le degré de polarisation dépend
aussi des impuretés introduites par contamination physique ou par des ingrédients chimiques, par
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Chapitre 3 Matériaux Diélectriques

exemple solvants ou plastifiants. Par conséquent, on doit s’assurer que le matériau à essayer n’est
pas affecté ou ne l’est que de façon connue par les opération de prélèvement d’éprouvettes ou bien
par des traitements appliqués ensuite, par exemple à des températures élevées.

3.16.5 Structure physique et chimique

La direction du vecteur polarisation du champ électromagnétique par rapport à la structure


de l’éprouvette exerce une forte influence sur le résultat de mesure. Des résultats de mesure
différents peuvent être obtenus à cause du manque d’homogénéité (comme dans les stratifiés) ou de
l’anisotropie, par exemple dans le cas des cristaux, sauf si toutes les mesures sur les éprouvettes
sont effectuées en étant rapportées de la même façon à une caractéristique indentifiable du matériau.
Des éprouvettes ayant la même composition chimique mais de structures chimiques
différentes comme des résines durcissables soumises à des conditions différentes de durcissement
ou de polymères polymérisés à des degrés différents donneront également des résultats différents.

3.16.6 Intensité du champ alternatif

Généralement la permittivité et le facteur de dissipation diélectrique ne dépendent pas de


l’intensité du champ tant qu’aucune décharge partielle ne se produit dans le diélectrique. Toutefois
dans le cas des matériaux ferroélectriques dont la polarisation spontanée peut être orientée, voire
retournée en appliquant un champ électrique suffisant. Leur polarisation n'est pas une fonction
linéaire du champ électrique appliqué et une polarisation spontanée subsiste même en l'absence de
champ, un effet de variation en fonction du champ peut encore être observable mais il disparaît
rapidement lorsque la fréquence croît.

3.17 Différence entre la polarisation et la conduction

✓ Durant la polarisation, les charges sont mises en mouvement mais ne peuvent jamais quitter
la molécule. Par contre, la conduction est le déplacement des charges sur de grandes
distances, qui se libèrent et quittent les particules.
✓ La conduction dans les diélectriques est pratiquement assurée par les impuretés se trouvant
dans l’isolant et non pas due a sa structure de base.
✓ La polarisation peut donc être représentée comme un grand nombre de charges se déplaçant
sur de tres petites distances, sans jamais quitter les molécules.
✓ Tandis que la conduction dans les diélectriques comme le déplacement d’une petite quantité
de charges mais sur de larges distances. la polarisation peut être considérée comme un
mouvement élastique. Quand l’effet du champ électrique externe disparait, les charges
reviennent a leur position initiale, ce qui ne se passe jamais pour la conduction.
52
Chapitre 3 Matériaux Diélectriques

✓ Tandis que la conduction se produit tant que la tension continue est appliquée, la
polarisation ne se produit que lors de l’application ou de la suppression de la tension.

53
Chapitre 3 Matériaux Diélectriques

Bibliographie

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[12] T. Wildi « Electrotechnique ». 3ème édition, DeBoeck Uuniversité.
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54
Chapitre 3 Matériaux Diélectriques

[19] S. Orlowska « Conception et Prédiction des Caractéristiques Diélectriques des Matériaux


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Polytechnique, 2001.
[23] C. Kittel « Physique de l’état Solide ». Dunod, Paris, 7 édition, 1998.

55
Chapitre 3 Matériaux Diélectriques

Annexe
Tableau 1 classification des diélectriques en fonction de la température

Classe Matières Isolantes Matières d’agglomération Matières d’imprégnation

Y 90°C coton, soie, papier et dérivés, fibre d’acétate, bois, Pas de matières d’agglomération ou d’imprégnation. Classe peu
max polyéthylène, polystyrène, PVC, Caoutchouc utilisée.
Isolants de classe Y imprégnés par un diélectrique
liquide.
Toile vernie
Vernis à base de résines Vernis à base de résines
Papier verni
A 105°C naturelles
max Stratifié bois Résines phénoliques Huiles isolantes
Solutions cellulosiques
Emaux aux résines polyamides
Résines polyesters
Film d’acétate
Emaux aux résines polyvinyles
Polyuréthane, époxyde
E 120°C Résines moulées avec charge cellulosique
Résines mélanines
max Stratifiés coton, papier
Résines polyesters
Film de cellulose ou de polyéthylène
Amiante, fibre de verre, émaux aux résines formal,
polyvinyle
Asphaltes
Tissu de verre imprégnée Vernis à base de résines
Résine synthétique avec
B 130°C Amiante imprégnée synthétiques et d’huile
huile
max
Mica aggloméré Résines synthétiques époxydes Résines polyesters
Résines époxydes
Stratifié ou tissu de fibre de verre
Résines mélanines
Stratifié d’amiante
Fibre de verre
Amiante
Tissu de verre imprégnée
F 155°C
Amiante imprégnée
max Résines alkyles, époxydes, polyesters, polyuréthanes
Mica aggloméré
Silicone - alkyles
Stratifié ou tissu de fibre de verre
Stratifié d’amiante

Fibre de verre

Tissu de fibres de verre et d’amiante imprégnés


H 180°C Elastomère de silicone Résines et élastomères de silicone Résine silicone sélectionnée
max Fibre de polyamide
Mica aggloméré
Résine silicone sélectionnée
Stratifié de tissu de verre

Polytetrafluoréthylène (250°C)
Résine silicone stable
C Mica aggloméré jusqu’à 225°C
> 180°C Tissu de verre ou d’amiante traité

Mica, porcelaine, céramiques, verre, quartz liants en verre ou ciment

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Chapitre 3 Matériaux Diélectriques

Tableau 2 : Classification des diélectriques en fonction de l’état physique

Constante diélectrique
Résistance à la rupture

Rigidité diélectrique
Température max
Masse volumique

Résistivité
DESIGNATION

 R
PROPRIETES EMPLOIS

kg/m N/ kV/
UNITES 3 °C m
mm2 mm

6 Agglomérés à des
résines d’où :
MICA 100 à
3000 200 1013 à Très grande Rigidité micanites, rubans
Feuilles minces à l’état 200
diélectrique micacés,
naturel 7 micafolium

Isolateurs de lignes
VERRE aériennes
1010à 25 à Grande résistance
2500 >180 6
Sable de silice + chaux + 1017 45 mécanique mais très
Fibre et tissus de
fragile
Origine minérale

soude verre

Isolateurs H.T.

Résiste aux chocs Support de


PORCELAINE 2500 >180 100 1012 16 5
thermiques et à la résistances
Argile + quartz + émail électriques. Pièces
chaleur
moulées

Support de
ISOLANTS SOLIDES

1800 résistances. Isolant


AMIANTE bonne résistance à la
à >180 109 3 2 de conducteurs. En
Silicate de chaux chaleur et au feu mais
2200 plaques, rubans,
+ magnésie craint l’humidité
cordons

Poteaux, tableaux,
600 à
BOIS 105 140 104 5 9 moulures, cales
900 Très léger. Peu coûteux
Imprégné de bakélite isolantes, panneaux

Rubans imprégnés
pour câbles haute
PAPIER 800 à 70 à 1010 à 60 à
60 6 Très sensible à tension. Cartons,
Cellulose agglomérée et 1300 120 1016 80
l’humidité. souple rubans, produits
Origine organique

imprégnée
stratifiés

Produits en bande
Elastique. Attaqué par
CAHOUTCHOUC 20 à ou moulés. Isolation
960 60 32 1014 3 les huiles.
Résine naturelle Latex de 30 des conducteurs et
Vulcanisées par
l’hévéa câbles
addition de soufre
3 Fils, rubans, toile.
COTON 90 à 50 à 5 à Très souple, Isolation en
109 à
Fibres 120 100 10 économique et bonne bobinage avec
imprégnées 4 résistance à la traction imprégnation

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Chapitre 3 Matériaux Diélectriques

HUILE MINERALE 850 à 9 à Rigidité diélectrique Isolation des


145 1013 2
Distillation du pétrole 950 10 chute avec la présence transformateurs
ISOLANTS
LIQUIDES

brut d’ humidité
1300
ASKARELS Interdit depuis
à 1010 20 5
diélectriques chlorés Ininflammable. 1990
1500
(pyralène)
Isolation des lignes
ISOLANTS GAZEUX

aériennes.
Rigidité très élevée à la
1014 3 1 Interrupteurs,
AIR SEC pression de 10 bars :
disjoncteur
225 kV/mm
pneumatique

Rigidité diélectrique Disjoncteurs haute


SF6 7,5 1
égale à 2,5 fois celle de tension
Hexafluorure de soufre
l’air

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