Vous êtes sur la page 1sur 64

INTRODUCTION

1- Terminologie

* Phytopathologie
La phytopathologie ou phytiatrie est la science qui traite des maladies des plantes.
Elle correspond dans ses grandes lignes au concept de « médecine des plantes »
Les études phytopathologiques reposent sur la mise en œuvre des notions de
botanique, de microbiologie, de biologie moléculaire, de génétique, de biologie
végétale, de biochimie, de physiologie végétale, d’écologie, de toxicologie,
d’épidémiologie et d’économie.
Les maladies des plantes occupent une place centrale dans l’économie. Bien qu’on
mette en œuvre de nombreuses méthodes de lutte, ces maladies constituent toujours
une cause importante de pertes aussi bien dans les pays industrialisés que les pays en
développement. Les connaissances des causes et des raisons de développement des
maladies des plantes sont d’une importance majeure afin d’établir un diagnostique
adéquat qui permettra la mise en place des méthodes de protection efficaces.
Terminologie

Si l’on considère qu’une culture résulte de l’introduction de


génotypes particuliers de végétaux (cultivars ou variétés)
dans un environnement écologique déterminé, le concept de
« maladie » se rapporte aux anomalies observées par rapport
au phénotype attendu.
Ces anomalies portent le nom de symptômes. La pathogénèse
représente l’ensemble des processus inducteurs de la maladie
qui aboutissent à l’expression des symptômes.
DIAGNOSTIQUE EN PATHOLOGIE VEGETALE

Symptôme = modification du phénotype par rapport à


celui qui est attendu
ENVIRONNEMENT
ABIOTIQUE

Génotype mis en culture Phénotype observé

ENVIRONNEMENT = Symptôme
BIOTIQUE

Phénotype attendu
• Symptômes: modifications du phénotype par rapport à •
celui qui est attendu
• Dégâts: altérations du produit récolté ou du potentiel de •
production
• Pertes: quantifications des dégâts en terme monétaire •
• .


Relation entre symptômes, dégâts et pertes

Habituellement l’intensité des symptômes est évalue à l’aide de deux


paramètres:
Incidence : est la proportion des unités malades (organes d’une plante,
plantes dans une parcelle) par rapport à l’ensemble des parties
analysées (par exemple la proportion de feuilles infectées)
Sévérité : apporte une évolution quantitative du degré d’attaque (par
exemple le % de la surface foliaire nécrosée).
Relation entre symptômes, dégâts et pertes

• L’effet de stade de développement de la culture et les organes infectés sur les


dégâts:
• Ex1: En céréales,
• - Les maladies du feuillage (Septoriose de blé,Septoria tritici), qui restent
localisées dans la partie inférieure de la plante peuvent être sans conséquences
défavorables sur la production. Par contre

• - La rouille noire des céréales (Puccinia graminis) dont les pustules n’occupent que
1 % de la surface foliaire, augmente la transpiration de 38 %, créant un déficit
hydrique qui, à certains stades du développement, peut affecter la qualité et la
quantité du produit.
Septoria tritici Puccinia graminis
Exemple 2

Symptômes ?

Dégâts ?

Pertes ?

Pourriture de tubercules
de pomme de terre
Exemple 2
Symptômes : oui, le phénotype des tubercules n’est pas normal •

Dégâts : oui, le rendement est réduit •

Pertes : oui, les tubercules pourris ne sont pas commercialisables


Exemple 3
Dégâts ? Symptômes ?

Dégâts ?

Pertes ?

Balai de sorcière chez du trèfle (=développement des bourgeons


axillaires suite à la perte de la dominance apicale (phytoplasme)
Exemple 3

Symptômes : oui, le phénotype n’est pas normal •

Dégâts : •
- Non, en cas de culture fourragère, les pertes de biomasse sont peu •
importantes
- Oui, s’il s’agit d’une production de graines •

Pertes : •
- Non, dans le cas de la culture fourragère •
- Oui, s’il s’agit d ’une production de graines •
Exemple 4
Symptômes ?

Dégâts ?

Pertes ?

Panachure chez une plante de tulipe


virosée dont la coloration est
normalement unie
Exemple 4
Symptômes : oui, le phénotype est certainement modifié •
par l’infection virale

Dégâts : non, la production est toujours commercialisable •

Pertes : non, certains consommateurs apprécient ce •


phénotype qui peut même donner une valeur accrue à la fleur
Différents types de pertes
a. Perte de rendement

Réduction photosynthétique

Problèmes trophiques
Perte de rendement

Déformations Destruction et pourritures


et pourriture

Transformations

Hernie des crucifères


Tumeur de la P.de terre
Plasmodiophora brassicae Synchytrium endobioticum0
………………………..
b. Perte de qualité

Pourritures
Moniliose sur pêche
(Rot diseases)
Monilia fructicola

Colletotrichum gloeosporioides

Botrytis cinerea
Différents types de pertes

b. Perte de qualité

Mycotoxines

Aflatoxines d’Aspergillus
Patuline de Penicillium expansum
Fusariotoxines
Trichothécènes

Groupe A : Toxine T2 inhibition de la synthèse protéique •


Groupe B : déoxynivalénol hémorragies, diarrhées, vomissements •

Zearalenone effet œstrogène, tératogène à 2 ppb •


(Fusarium graminearum)
Fumonisines Carcinogène, leucoencéphalomalacie •

Monilifomine Pb cardiaques, faiblesse musculaire •


En résumé, la résolution des problèmes phytopathologiques…

La résolution des problèmes phytopathologiques que l’on rencontre dans la

pratique agronomique repose donc sur la connaissance approfondie de la plante

hôte, de son environnement, des modalités de sa culture, des agents

pathogènes et des conditions de sa pathogénèse, ainsi que du contexte socio-

économique dans lequel évolue le système de production (figure ci dessous)


figure ci dessous
Pertes estimées des productions agricoles mondiales (estimation 1993) :

Cultures Pertes dues Pertes dues Pertes dues Pertes


aux maladies aux insectes Aux totales
(%) (%) mauvaises (%)
herbes (%)
Céréales 9.2 13.9 11.4 34.5

Pomme de 21.8 6.5 4.0 32.4


terre

Fruits 12.6 7.8 3.0 23.4

Toutes 11.8 12.2 9.7 33.7


cultures

En absence de toute lutte, les pertes potentielles dues aux maladies,


aux animaux ravageurs et aux plantes adventices atteignent selon la culture
et la zone géographique concernée entre 50 et 80% de la production potentielle (Autre
estimation FAO)
Rappel de l’historique de la phytopathologie

Dès son origine, l’agriculture créa des conditions favorables aux maladies •
des plantes cultivées en concentrant des populations de végétaux sur
certaines surfaces et en effectuant des cultures successives de la même
plante sur un même sol.
La phytopathologie a joué un rôle déterminant dans plusieurs évènements •
historiques.
Au début du 17e siècle, les armées du tsar de Russie qui étaient sur le •
point d’écraser les ottomans, furent décimées en consommant de la farine de
seigle empoisonnée par des alcaloïdes provenant du champignon de l’ergot,
Claviceps purpurea ;
cet évènement permit à l’Empire turc de se maintenir 200 ans encore. •
Historique suite
En 1846, les pertes provoquées par l’introduction en Irlande du champignon •
phytophthora infestans, l’agent du mildiou de la pomme de terre, décimèrent
la, population et provoquèrent une émigration massive vers le Nouveau
Monde.
C’est encore le mildiou qui ravage les cultures de pomme de terre en •
Allemagne en1916, provoquant en 1917, parmi la population civile, des
famines.


Aujourd’hui
l’introduction de nouvelles maladies joue un rôle déterminant dans la •
disponibilité et les prix des denrées agricoles
Parmi les nombreux exemples récents, signalons en 1970 l’extension •
en Afrique et en Asie des bactéries responsables du « greening » des
agrumes et du psylle qui en est le vecteur
En 1960 l’extension en Europe du mildiou du tabac, importé •
d’Australie par un laboratoire Européen
En 1970 l’épidémie foudroyante du champignon Helminthosporium •
maydis sur maïs aux Etats-Unis dus à l’homogénéité génétique des
cultures.
Très récemment, l’introduction de l’Espagne, chez nous des plants •
d’agrumes infectés par le feu bactérien
Ennemis des cultures des cultures
= bio-agresseurs

Parasites Ravageurs Mauvaises herbess

Champignons Insectes Annuelles


Bactéries Acariens Bisanuelles
Phytoplasmes Nématodes Vivaces
Virus Mammifères
Viroïdes Oiseaux
Végétaux

Phytopathologie Zoologie Malherbologie


Pathologie végétale
Phytiatrie
Quelques définitions…

Temps d’incubation: période qui sépare le moment de •


infection de la plante de l’expression des symptômes

Temps de latence: période qui sépare le moment de •


l’infection de la plante de la sporulation •

Symptôme primaire: symptôme directement responsable de •


l’anomalie observée (également appelé symptôme-cause)(Ex.
pourritures racinaires produites par un parasite du sol)

Symptôme secondaire: symptôme qui est la conséquence du •


symptôme primaire (symptôme-conséquence) (Ex. le
flétrissement de la plante) Ex. Rhizoctonia solani
Etiologie* des maladies parasitaires

* L'étiologie : étudie et définit l'origine d'une pathologie en •


fonction des manifestations symtômalogiques**.

**Symptômatologie
** : étude des symptômes et des signes et * •
de la façon de les relever et de les présenter afin de poser un
diagnostic.
Etiologie*
des maladies parasitaires
Caractères généraux des champignons phytopathogènes

- Parasites les plus importants •


- Parasites facultatifs* ou parasites obligatoires*** •
- Infection directe, par orifices naturels ou par blessures •
- Spécifiques ou polyphages (gamme d’hôtes) •

*Saprophytes** et parasites, biotrophes ou nécrotrophes •


** organisme dont la nutrition est assurée directement à partir de matières •
organiques en décomposition
*** Strictement parasites, biotrophes stricts (relation trophique établie avec •
cellule vivante

- Archimycètes : mycélium= plasmode (Plasmpdiophora brassicae) •


- Phycomycètes + Phytium: au sol, fonte de semis, pourriture de racine •
+ Mildious: Phytophthora, Peronospora (tabac) •
Plasmopara, (vigne), Bremia (laitue) duvet à la face inférieure •

Caractères généraux et classification des champignons
phytopathogènes

- Ascomycètes: myc cloisoné spores sexuées ds asque ds périthèce ou •


apothécie selon la forme.Spores asexuées st à la surface ou ds des pycnides
+ Oïdium : Erysiphe, oïdium des céréales •
Uncinula, oïdium de la vigne •
Podosphaera, oïdium du pommier •
duvet à la face supérieure, tous obligatoires •
+ Taphrina cause la cloque de pêcher, du balai de sorcière sur cerisier •
+ Gaeumannomyces: piétin échaudage
+Ventura , tavelure de pommier •
+Colletotrichum, anthracnose du pois-chiche •
+Divers pourritures ou nécroses foliaires: Fusarium, Helminthosporium •
Septorium

Caractères généraux et classification des
champignons phytopathogènes

- Basidiomycètes: mycél cloisoné.Spores sexuées = basidiospores •


ds des basides en surface exp: rouilles, charbons et caries
Rouille Hétéroïque/autoïque , sont obligatoires charbons et caries •
facultatifs et sur un seul hôte
Exp. De rouille: Puccinia, noire, brune et jaune du blé •
Uromyces du fêve •
EXp du charbon •
Ustilago hordei, Ustilago nu et Ustilago maydis •
Esp. De caries: Tilletia •
Deutéromycètes =champignons imparfaits ou forme anamorphe •
–Exp. Septoriose, fusariose
Deux modes de reproduction chez les champignons
Example de maladies fongiques

Mildiou de la pomme (Phytophthora infestans) •

l’agent du mildiou de la pomme ,1845


(Phytophthora infestans),originaire
d’Amérique latine, est introduit
accidentellement en Irlande...
L ’ergot des céréales (Claviceps purpurea)

Ces sclérotes contiennent des alcaloïdes toxiques (parmi lesquels l'acide •


lysergique*) dont l'absorption provoque des affections convulsives (le “feu
sacré”) ou gangreneuses déformations et nécroses des membres) pouvant
conduire à la mort des personnes ou des animaux intoxiqués.
Example de maladies fongiques

Plasmopara helianthi Plasmopara viticola


Exemples de maladies fongiques

Sphaerotheca Oïdium •

Erysiphe cichoracearum
Exemples de maladies fongiques:Oïdium

Uncinula necator Erysiphe graminis


Exemples de maladies fongiques: Rouille

Phragmidium disciflorum Puccinia graminis


Maladies charbonneuses
Ustilago maydis utilago hordei Ustilago nuda
Phytoprotection

• * Phytoprotection
• La phytoprotection a pour but d'éliminer
ou de réduire les maladies et d'éviter les
dommages causés aux plantes cultivées
Synthèse des causes des maladies
chez les plantes
TM
Agents parasitaires
Virus, viroïdes
Parasites facultatifs Bactéries, phytoplasmes, protozoaires,
ou obligatoires champignons, phanérogames non
chlorophylliens,
Phanérogames chlorophylliens

Agents non parasitaires (physiques-chimiques)


Froid, chaud, sécheresse, excès de
précipitation, grêle, foudre, vent, neige

Nutrition Déséquilibres, carences, excès, pH, salinité,


toxiques naturels
Atmosphérique (SO2, F, etc…), sols, eaux
Pollution (nitrate, pesticides), poussières industrielles
(Pb, Zn), pesticides (herbicides)
Les enjeux de la protection
des cultures
Amélioration de la production
TM

- Limiter les pertes de rendement


- Limiter les dégradations qualitatives des productions végétales :
- Aspect (ex : taches sur fruit)
- Goût (ex : vin)

- Etat sanitaire (ex : mycotoxines, LSD)


Préserver l’environnement

- Eaux (ex : atrazine)


- Sols (ex : cuivre, lindane)
- Équilibres naturels (ex : imidaclopride)
Préserver l’environnement
- Transport des produits phytosanitaires
Préserver du manipulateur
Produit phytosanitaire
TM
Résultats économiques de l’UIPP
(Union des Industriels de la Protection des Plantes)
http://www.uipp.org

Répartition du marché mondial 2006 par région du monde et par catégorie de produits
Les principaux marchés phytosanitaires en 2005(en millions d’euros)

Monde Europe
TM

Les solutions actuelles


Les produits phytosanitaires
- Retrait de l’homologation de produits dangereux :

- arsenite de sodium (Esca)


- organo-chlorés (insectes)
- Disparition de 20 à 30% des produits phytosanitaires (Europe)
- Réduction des doses de matières actives :
- 1950 : 1000g/ha
- aujourd’hui : <100g/ha
- Réduction des volumes de bouillies (ULV < 5L/ha)
- Produits à large spectre (ex : strobilurines)
Pulvérisateur
à rampe

Pulvérisateur
à rampe

Pulvérisateur atomiseur
Les produits phytosanitaires

- Stimulateurs de défenses naturelles (SDN)

- acide salicylique
- extraits d’algues
- Formulations plus sûres pour le manipulateur
- formulations liquides
- formulations en granulés dispersibles
Le raisonnement de la lutte
TM

- Estimation du risque à l’échelle de la parcelle pour raisonner


les traitements et donc éviter la lutte chimique systématique

- Intérêts : - environnement et économies


- gestion des résistances
- « Le bon produit, au bon moment, sur la bonne cible »
- Diagnostics plus rapides et plus fiables
- Prévision de l’apparition et du développement des problèmes
phytosanitaires :
- modèles de prévision
- avertissements agricoles
Schéma des mécanismes de transfert des molécules agrochimiques dans l’environnement
Modes d'action des fongicides

• Les modes d'action des fongicides peuvent être divisés en deux grandes
catégories : les fongicides unisites et les fongicides multisites.
• Les fongicides unisites agissent à un stade spécifique du développement
du champignon. Ces fongicides sont plus sujets au développement de
résistance. Une seule mutation ou changement de la part du champignon lui
permet d'éviter ou de contrer l'effet du fongicide. La biosynthèse de
composés essentiels au développement du champignon, la respiration et les
processus de division cellulaire sont les cibles les plus communes des
fongicides unisites
• Comme le nom l'indique, les fongicides multisites agissent à plusieurs
niveaux du développement du champignon. Ces fongicides sont ainsi
beaucoup moins sujets au développement de la résistance. La plupart des
fongicides de contact comme Dithane, Captan, Polyram et les éléments
comme le soufre et le cuivre appliqués en préinfection font partie de cette
catégorie.
Développement de la résistance

La résistance aux fongicides est un phénomène naturel. Certaines


spores ont la capacité d'éviter ou de réduire l'effet de certains
fongicides. Ces individus peuvent résister aux fongicides et
transmettre leur résistance à leurs descendants. La proportion des
individus résistants augmente et peut atteindre un niveau qui
affecte le contrôle du champignon . Le nombre de traitements
fongicides nécessaires pour causer une perte de contrôle due à la
résistance varie selon le fongicide utilisé, la stratégie d'intervention
et la population du champignon présent dans le verger.
La lutte biologique
- Insectes / insectes : (lutte biologique sens strict en entomologie)

- insectes aphidiphages (coccinelles, syrphes)


- Champignons / ravageurs :
- Beauveria contre chenilles
- Bactéries / ravageurs :
- Bacillus thuringinsis contre chenille de la processionnaire du pin
- Virus / insectes :
- Carpovirusine contre carpocapse
- Champignons / champignons :
- Coniothyrium minitans contre Sclerotinia
- Champignons / mauvaises herbes : rétropathologie
- mycoherbicides
Insectes / insectes

Syrphe
Larve de syrphe avec des pucerons
TM

Pyrales adultes

Larve de pyrale parasitée


par Beauveria

Larve de pyrale
bacille de thuringe

Chenille de la processionnaire du pin


TM
Carpocapse du pommier
La protection intégrée
- Principe : limiter le plus possible les traitements chimiques
TM
- Prophylaxie :

- emploi de matériel végétal sain


- élimination des déchets de culture
- Méthodes culturales :
- assolements, rotations
- variétés résistantes ou tolérantes
- dates de semis
- manipulations
- fumures et amendements
- alimentation en eau
- Méthodes biologiques
- Méthodes biotechniques (RCI, confusion sexuelle)
Bibliographie
Parasites :
http://www.inra.fr/internet/Produits/HYP3/index.html

Ravageurs :
http://www.inra.fr/internet/Produits/HYPPZ/index.htm

Mauvaises herbes :
http://www.dijon.inra.fr/malherbo/hyppa/hyppa-f/hyppa_f.htm

Livres :
Guide pratique de défense des culture, Editions ACTA

Phytopathologie, Philippe Lepoivre, Les Presses Agronomiques de Gembloux


http://www.fsagx.ac.be/pp/Phytopat/Partie0/AccueilCD.htm

Plant pathology, George N. Agrios, Academic press

Vous aimerez peut-être aussi