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Université Mohammed Premier

Faculté des Sciences Oujda


Master Spécialisé Ingénierie Horticole
et Paysagère

Phytovirus
Réalisé par : Ayoub Aamar Karima ALAOUI
Brahim El mansari Hayate laiche
Mohammed Chetouani Mourad ARABI
Plan
• Introduction
• Définition d’un phytovirus
• Mécanismes de multiplication et production
• Classification
• Transmission virale
• Symptômes et dégâts
• Lutte
Introduction
• L’un des problèmes majeurs de l’agriculture moderne est lié à l’infection des
cultures par des organismes pathogènes. Ces derniers sont responsables, au
niveau mondial, de pertes de rendement considérables pouvant aller jusqu’à
la totalité de la production d’une espèce végétale donnée.

• Si pour certains de ces organismes il existe des moyens de lutte efficaces, les
méthodes permettant de lutter contre les virus restent limitées ; il s’agit le
plus souvent d’arracher les plantes infectées ou bien d’éradiquer les vecteurs
des maladies virales (le plus souvent des insectes) à l’aide de pesticides.

• Cette pratique reste peu efficace (en particulier pour des virus transmis selon
le mode non-persistant) et écologiquement inadaptée dans le contexte d’une
agriculture durable.
Définition
• Phytovirus est un virus s'attaquant aux organismes végétaux. Il s'agit de
macromolécules infectieuses porteuses d'information génétique, parasites
obligatoires des cellules vivantes d'une plante hôte.
• Ces virus sont en fait des structures très simple, formés d'un acide
nucléique qui peut être soit un ARN soit un ADN, simple ou double brin.
• Fig1 : Structure des virus à (ARN ou ADN -jamais les deux-, simple brin,
double brin…) protégé par une carapace constituée de protéines de capside
(Astier et al., 2001).

Figure1 : Structure des virus à ARN et à ADN


Multiplication et production
• Ces virus ont la particularité de pénétrer la cellule végétale de leur hôte
afin de détourner à leur profit les mécanismes de la cellule et leur
permettre de se reproduire.
• Cette multiplication virale finit par provoquer une
modification métabolique ou la destruction de la cellule.
• La prolifération des virus à l’intérieur des tissus végétaux peut dans
certains cas n’entraîner aucun symptôme visible dans un premier temps
(phénomène de masquage), mais très souvent les attaques virales se
manifestent par des symptômes tels que des mosaïques, des marbrures ou
des fasciations.

• virus se multiplient en vase clos dans leurs hôtes. sont ainsi capables de
n’attaquer qu’une seule espèce ou une seule famille de végétaux. Le virus
de la mosaïque du tabac par exemple, est capable d’attaquer la plupart des
plantes appartenant uniquement à la famille des solanacées
(tomate, aubergine, etc.)
Mécanismes
• Le virus infectant pénètre dans la cellule par effraction.
• La nucléoprotéine virale appelé virion est désassemblé et libère son ARN
génomique (ARNg).

• L'ARN polymérase virale est directement traduite à partir de l'ARNg. En fait,


cette enzyme transcrit des ARN messagers (ARNm), dont celui de la protéine
de capside, et synthétise de nouveaux ARNg.

• Ces derniers seront ensuite encapsidés, et les virions ainsi formés vont
infecter d'autres cellules par passage trans-cellulaire et transport à longue
distance, et éventuellement d'autres plantes (Fig2) (Kahn, 1996).
Cycle infectieux des phytovirus

Figure 2 : Cycle infectieux des phytovirus


Classification
• classification de toute nouvelle maladie virale basée sur le mode de
transmission, même si les observations au microscope se sont révélées
vaines. En 1939, Holmes publia une première classification comprenant une
liste de 129 virus végétaux.

• Cette classification s'est étendue par la suite et en 1999, il y avait 977


espèces de phytovirus reconnues officiellement, auxquelles s'ajoutaient un
certain nombre d'espèces « provisoires ».
Les deux stratégies de dissémination
des virus

. Les virus des plantes disposent de deux principaux moyens de


dissémination dans la nature, une transmission dite verticale et
une transmission dite horizontale
Transmission verticale

. La transmission verticale correspond à la transmission du


virus à la descendance d'une plante infectée. Elle est très
fréquente (et en fait presque systématique) chez les plantes à
multiplication végétative. Tous les organes de multiplications
(boutures, greffons, tubercules, bulbes...)

prélevés sur une plante-mère virosée seront infectés, car les


virus provoquent des maladies généralisées.
Transmission horizontale

. La transmission horizontale permet aux virus de passer d'une plante à une


autre et fait intervenir des 'intermédiaires' qui sont appelés les vecteurs de
virus.
les vecteurs de virus

Les vecteurs sont très variés, certains sont aériens (insectes, acariens) alors que
d'autres se déplacent dans le sol (nématodes, champignons).

Les vecteurs les plus importants sont des insectes piqueurs-suceurs (pucerons,
aleurodes, cicadelles…)
Symptômes 1/3

 Des colorations irrégulières bien visible au niveau des jeunes


feuilles ( mosaïque )
 Des déformations (cloques, aspect filiforme ou gaufré,
réduction de taille)
 Des jaunissements du feuillage
 Des nécroses plus ou moins généralisées sur les feuilles, les
fleurs, les fruits ou les tiges
Symptômes 2/2
• symptômes de mosaïque sur les feuilles:
• c'est-à-dire une alternance de zones de coloration vert foncé et vert pâle due à la
répartition anormale des pigments chlorophylliens dans les feuilles. Si les taches
sont diffuses, on parle de marbrures. Dans le cas d'une coloration plus intense au
niveau des nervures, on parle de mosaïque de nervure et si la coloration est plus
claire on parle d'un éclaircissement des nervures (Costa, 2003).

• jaunissement des feuilles. Selon (Costa 2003), ce dernier, caractérise les virus
localisés au niveau vasculaire et s'accompagne d'un épaississement et souvent un
enroulement des feuilles

• En plus des symptômes de mosaïque et de jaunissement des feuilles, les virus


peuvent être la cause de plusieurs anomalies de croissance. En utilisant le
métabolisme de la plante pour se multiplier, ce qui entraîne un ralentissement de la
croissance révélée par des feuilles plus petites et des malformations sur feuilles et
sur fruits comme un rabougrissement, des boursouflures, des cloques, des
crispations, des excroissances, et un filiformisme des feuilles (Astier et al., 2001).
Symptômes

Symptômes de mosaïques Symptômes de jaunissement

Le virus de la Sharka ( Prunus )


Symptômes

Attaque de la mosaïque jaune Mosaïque de


Mosaïque de bananier
du navet sur le chou rosier
Dégâts
dégâts
• D'une manière générale, les maladies virales réduisent la croissance et donc
le potentiel global de production d'une plante. Dans le cas des fruits et des
légumes, ces virus peuvent altérer leur aspect et donc la qualité
commerciale de la récolte (Astier et al., 2001) et peuvent même parfois
conduire à la mort de la plante infectée.
• Les pertes économiques induites par les virus, difficiles à évaluer
précisément, sont considérables. Pour le cas de la maladie des feuilles
jaunes en cuillère de la tomate (Tomato Yellow Leaf Curl Virus,TYLCV),
les pertes de rendement quantitatives et qualitative dans la récolte de
tomate atteignent souvent 100 % (Picó et al., 1996),

dégâts due au rabougrissement


chlorotique de la tomate
Lutte 1/3
• Il n'existe pas de substance chimique, connue à ce jour, capable d’assurer une lutte curative : seul la lutte préventive peut être envisagée
• Luttes préventives
 Utiliser du matériel sain
 Retarder les épidémies virales en réduisant les sources de virus et l’efficacité des vecteurs
 Rendre les plantes résistantes aux virus
Lutte 2/3
• Élimination des sources de vecteurs
• La lutte consiste à éliminer les sources de virus comme les plantes pérennes
ou bisannuelles adventices pendant l’interculture.

• protéger la culture par une haie dans les régions ventées. En effet le vent est
un facteur de propagation de l’insecte notamment pour les cultures
maraîchères basses.

• utilisation d’un insecticide qui intercepte le vecteur en vol.

• pulvérisation des huiles de synthèse sur les plants afin de limiter


l’accrochage de virus à l’appareil buccal de l’insecte.
Lutte 3/3
• Cultures de méristèmes
• les méristèmes sont indemnes de virus. Sur le milieu de culture contenant
des hormones et des inhibiteurs de réplication, la culture de méristèmes
permet la multiplication de clones sains à grande échelle.

• Thermothérapie
• La thermothérapie consiste à exposer le végétal à une forte température.
Elle est capable de détruire les virus à l’image d’une fièvre chez les
humains. Pour cela on procède à des bains chauds ou on place dans une
ambiance chauffés les végétaux à « traiter ». Cette solution n’est envisagée
que pour des petites cultures
Merci
Pour votre attention

Références
Josette Albouy, Suzanne Astier, Hervé Lecoq, Yves Maury, Principes de virologie végétale: génome, pouvoir pathogène, écologie des virus, Éditions
Quae, coll. « Mieux comprendre », 2001, 488 p
-- http://www.ebabylone.com/encyclopedie_Phytovirus.html#Les_viro.C3.AFdes

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