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Dans cette correction proposée, nous réécrivons les questions afin de faciliter la lecture. Il est bien entendu
déconseillé d’en faire de même lors du concours. Le temps est précieux !
Il subsiste certainement quelques coquilles que vous pouvez signaler : email_math93@yahoo.fr
• En 0.
On a en utilisant un développement limité de cosinus en 0 :
t2
1 − cos t 1 3
1
= 2 1− 1− +o t = + o (t)
t2 t 2 2
Donc
1 − cos t 1
lim f (t) = lim 2
=
t→0 t→0 t 2
1 − cos t
La fonction t → , est donc prolongeable par continuité en 0 sur le segment [0 ; 1] et, est
t2
donc intégrable sur l’intervalle ]0 ; 1].
• En +∞.
On a
1 − cos t 1 + |cos t| 2
∀t ∈ [1 ; +∞[ , |f (t)| = 2
≤
2
≤ 2
t t t
2
Or t 7−→ est intégrable sur [1 ; +∞[ d’après le critère de Riemann, donc f est aussi intégrable
t2
sur [1 ; +∞[.
• Pour conclure, la fonction f est intégrable sur ]0 ; +∞[ ce qui justifie l’existence de l’intégrale
K.
+∞
1 − cos t
Z
L’intégrale K = dt existe.
0 t2
Correction CCP - PC - Mathématiques 2 - Mai 2013
A
sin t
Z
I. 1. 2. Pour tout A > 0, justifier l’existence de l’intégrale D(A) = dt.
0 t
sin t
• La fonction t 7−→ est définie et continue sur ]0 ; +∞[.
t
• De plus f est prolongeable par continuité en 0. En effet :
sin t sin t − sin 0
lim = lim = sin′ 0 = 1
t→0 t t→0 t−0
• Pour conclure :
A
sin t
Z
Pour tout A > 0, l’intégrale D(A) = dt existe.
0 t
I. 1. 3. Montrons que D(A) a une limite (réelle) quand A tend vers +∞, égale à K.
Soient A et ǫ des réels strictement positifs avec 0 < ǫ < A. On considère les fonctions u et v définies
sur le segment [ǫ; A] et classe C 1 sur [ǫ; A] telles que :
( ′
u (t) = sin t ; u(t) = 1 − cos t
1 1 , ∀t ∈ [ǫ; A]
v(t) = ; v ′ (t) = − 2
t t
Alors par le théorème d’intégration par parties :
A A
sin t
Z Z
dt = u′ (t)v(t) dt
ǫ t ǫ Z A
A
= [u(t)v(t)]ǫ − u(t)v ′ (t) dt
ǫZ A
1 − cos t A
1 − cos t
= + dt
t ǫ ǫ t2
Ce qui nous donne l’égalité :
A A
sin t 1 − cos A cos ǫ − 1 1 − cos t
Z Z
dt = + + dt (1)
ǫ t A ǫ ǫ t2
Or :
cos ǫ − 1 cos ǫ − cos 0
• lim = lim = cos′ 0 = − sin 0 = 0
ǫ→0 ǫ ǫ→0 ǫ−0
1 − cos A
• lim =0
A→+∞ A
1 − cos A
En effet pour tout réel A,
≤ 2 qui tend vers 0 quand A tend vers +∞.
A A
Z A
sin t
Pour tout A > 0, on a montré l’existence de l’intégrale D(A) = dt lors de la question I-1.2.
0 t Z
+∞
1 − cos t
De plus, on a montré à la question I-1.1., l’existence de l’intégrale K = dt. Donc en
0 t2
faisant (légitimement) tendre A vers +∞ et ǫ vers 0, l’existence de l’intégrale de droite (K) dans l’éga-
lité (1) implique celle de gauche et on obtient :
+∞ +∞
sin t 1 − cos t
Z Z
lim D(A) = dt = dt = K.
A→+∞ 0 t 0 t2
I. 2.
R+ → R
+∞
I. 2. 1. Justifier que l’application L : 1 − cos t −tx est définie et
Z
x 7→ L(x) = 2
e dt
0 t
continue sur R+ .
R+ × R∗+ → R
(
Définissons la fonction F : 1 − cos t −tx .
(x, t) 7→ e
t2
• x 7−→ F (x, t) est continue sur R+ pour tout t ∈ R∗+ ;
• t 7−→ F (x, t) est continue donc continue par morceaux sur R∗+ pour tout x ∈ R+ ;
•
F vérifie l’hypothèse de dommination :
Alors : 1 − cos t
∀x ≥ 0 , ∀t > 0 , |F (x, t)| ≤ = f (t).
t2
où f est continue donc continue par morceaux, positive et intégrable sur R∗+
d’après la question I.1.1.
Le théorème de continuité sous le signe intégrale permet donc de conclure que :
+∞
1 − cos t −tx
Z
La fonction L : x 7−→ L(x) = e dt est définie et continue sur R+ .
0 t2
I. 2. 2. Montrer que, pour tout réel a > 0, l’application L est de classe C 2 sur [a ; +∞[ puis qu’elle
l’est sur [0 ; +∞[.
Soit a un réel strictement positif.
R+ × R∗+ → R
(
On reprend les mêmes notations, F : 1 − cos t −tx .
(x, t) 7→ e
t2
Nous allons utiliser le théorème de dérivation sous le signe intégrale.
On vient de montrer à la question I.2.1. que la fonction L est définie et continue sur R+ . En outre, on
obtient facilement que pour a > 0, l’application x 7−→ F (x, t) est de classe C 2 sur [a ; +∞[ avec :
• pour tout x ∈ R+ , la fonction t 7−→ F (x, t) est intégrable sur R∗+ d’après la question I.2.1 ;
∂F cos t − 1 −tx
• x 7−→ (x, t) = est continue sur R+ pour tout t ∈ R∗+ ;
e
∂x t
∂F
• t 7−→ (x, t) est continue donc continue par morceaux sur R∗+ pour tout x ∈ R+ ;
∂x
∂F
•
vérifie l’hypothèse de domination :
∂x
∂F 1 − cos t −ta
∀x ≥ a > 0 , ∀t > 0 , (x, t) ≤ = ϕa (t).
e
∂x t
où ϕa est continue par morceaux, positive, intégrable sur R∗+ .
En effet,
– Sur l’intervalle ]0 ; 1] .
On a :
cos 0 − cos t
lim = cos′ 0 = − sin 0 = 0
t→0 0−t
et donc
lim ϕa (t) = 0
t→0
Pour conclure la fonction ϕa est intégrable sur R∗+ et d’après le théorème de dérivation sous le
signe intégrale (théorème 2), la fonction L est C 1 sur [a ; +∞[.
D’après le théorème de dérivation sous le signe intégrale (théorème 2), la fonction L′ est C 1 sur
[a ; +∞[. On conclut donc que pour tout a > 0 :
+∞
1 − cos t −tx
Z
La fonction L : x 7−→ L(x) = e dt est C 2 sur [a ; +∞[.
0 t2
+∞
1 − cos t −tx
Z
La fonction L : x 7−→ L(x) = e dt est C 2 sur ]0 ; +∞[.
0 t2
De plus :
+∞
cos t − 1 −tx
Z
∀x ∈]0 ; +∞[, L′ (x) = e dt
0 t
Z +∞
∀x ∈]0 ; +∞[, L′′ (x) = (1 − cos t) e−tx dt
0
I. 2. 3.
1 − cos t 1 − cos t
• Montrons que les fonctions f2 : t 7−→ et f1 : t 7−→ sont bornées sur
t2 t
]0 ; +∞[.
– Limites en 0.
Un développement limité au voisinage de 0 de la fonction cosinus nous donne facilement
les limites en 0 des deux fonctions f1 et f2 .
t2
+ o t3
cos t = 1 −
2
et donc
1 t2
3
t
f1 (t) = +o t = + o (t) (2)
t 2 2
2
1 t 1
+ o t3
f2 (t) = 2 = + o (t) (3)
t 2 2
de ce fait
1
lim f1 (t) = 0 et lim f2 (t) =
t→0 t→0 2
– Au voisinage de 0.
∗ Puisque la fonction f1 tend vers 0 en 0 on peut écrire que :
En prenant ε = 1 par exemple, cela implique que la fonction f1 est majorée par 1
sur l’intervalle ]0 ; N1 ].
1
∗ La fonction f2 tend vers en 0 donc par un raisonnement identique :
2
1
∀ε > 0, ∃Mǫ > 0, ∀t > 0, |t − 0| ≤ Mε =⇒ f2 (t) − ≤ ε .
2
et donc
1
∀ε > 0, ∃Mǫ > 0, ∀t > 0, t ∈]0 ; Mε ] =⇒ |f2 (t)| ≤ ε + .
2
3
En prenant ε = 1 par exemple, cela implique que la fonction f2 est majorée par
2
sur l’intervalle ]0 ; M1 ].
– Sur les intervalles [M1 ; +∞[ et [N1 ; +∞[.
∗ Sur l’intervalle [N1 ; +∞[ avec N1 > 0 , la fonction cosinus est majorée par 1 et la
fonction inverse décroissante donc :
1 − cos t
∀t ∈ [N1 ; +∞[ , |f1 (t)| =
≤ 2 .
t N1
∗ De même, sur l’intervalle [M1 ; +∞[ avec M1 > 0 , la fonction cosinus est majorée
1
par 1 et la fonction t 7−→ 2 décroissante donc :
t
1 − cos t
∀t ∈ [M1 ; +∞[ , |f2 (t)| =
≤ 2 .
t 2 M2
1
1 − cos t
or f2 : t 7−→ est bornée sur ]0 ; +∞[ , positive, et majorée par K2 donc
t2
Z +∞ Z +∞
|xL(x)| ≤ x. K2 e−tx dt = x.K2 . e−tx dt
0 0
or puisque
+∞ A
−e−tx
1
Z
−tx
e dt = lim =
0 A→+∞ x 0 x
On a alors :
∀x ∈ R∗+ , |xL(x)| ≤ K2
– Pour x 7−→ |xL(x)|.
On a vu lors de la question I.2.2. que :
+∞
cos t − 1 −tx
Z
′
∀x ∈]0 ; +∞[, L (x) = e dt
0 t
donc pour tout réel x ∈ R∗+ :
+∞
cos t − 1 e−tx dt
Z
′
xL (x) ≤ x.
0
t
1 − cos t
De la même façon, puisque f1 : t 7−→ est bornée sur ]0 ; +∞[ et majorée par
t2
K1 on obtient :
∀x ∈ R∗+ , xL′ (x) ≤ K1
On a alors
+∞
1
Z
′′
∀x ∈]0 ; +∞[, L (x) = − cos t e−tx dt (4)
x 0
Or puisque cos t = Re eit et que e−tx est un réel (car t et x sont réels),
on a alors
donc
Z +∞ Z A Z A
−tx −tx
Re e−tx+it dt
cos t e dt = lim cos t e dt = lim
0 A→+∞ 0 A→+∞ 0
et donc
Z +∞ Z A
−tx −tx+it
cos t e dt = lim Re e dt (5)
0 A→+∞ 0
1 x
∀x ∈]0 ; +∞[, L′′ (x) = − . (7)
x 1 + x2
π
I. 2. 5. En déduire L′ (x) pour tout x > 0 puis L(x) pour tout x ≥ 0. Conclure que K = .
2
On a montré lors de la question I.2.2. que la fonction L était C 2 sur 0 ; +∞[, on va donc calculer L′
puis L par intégrations successives.
• Calculons L′ (x).
On vient de montrer à la question I.2.4. que :
1 x
∀x ∈]0 ; +∞[, L′′ (x) = −
x 1 + x2
Par intégration on obtient L′ à une constante C ∈ R près
1
∀x ∈]0 ; +∞[, L′ (x) = ln x − ln 1 + x2 + C
2
1 1
L′ (x) = − ln x−2 − ln 1 + x2 + C
2 2
′ 1 −2
L (x) = − ln 1 + x +C
2
1
∀x > 0 L′ (x) = − ln 1 + x−2 .
(8)
2
• Calculons L(x).
On considère les fonctions u et v définies et classe C 1 sur R∗+ telles que :
′
u (t) = 1 ; u(t) = x
v(t) = L′ (x) ; v ′ (t) = L′′ (x)
Alors par le théorème d’intégration par parties :
Z Z
′
1.L (x) dx = u′ (t)v(t) dt
Z
= [u(x)v(x)] − u(x)v ′ (x) dt
Z
= x.L′ (x) − x.L′′ (x) dt
x2
Z
x −2
= − ln 1 + x − 1− dt
2 1 + x2
x2
Z
x −2
= − ln 1 + x −x+ dt
2 1 + x2
Or on obtient facilement l’intégrale de droite à une constante réelle C2 près
x2 1 + x2 − 1
Z Z
dt = dt
1 + x2 1 + x2
1
Z
= 1− dt
1 + x2
= x − arctan x + C2
on a donc
x
L(x) = − ln 1 + x−2 − arctan x + C2
∀x > 0
2
Or on a vu à la question I.2.3 que la fonction L tend vers 0 en +∞ donc puisque
1
x ln 1 + x−2 = x x−2 + o x−2 = x−1 + o x−1
∽
x→+∞ x
on a
x
ln 1 + x−2 = 0
lim −
x→+∞ 2
et puisque
π
lim arctan x =
x→+∞ 2
π
on conclut alors que la constante C2 est et de ce fait
2
x π
∀x > 0 L(x) = − ln 1 + x−2 − arctan x + .
(9)
2 2
• Calculons K = L(0).
On a montré à la question I.2.1. que la fonction L était continue sur R+ donc
or le premier terme tend vers 0 quand x tend vers 0 et pour le second terme, d’après le théorème
des croissances comparées
Au voisinage de 0, |ln x| = o xβ ∀β < 0
donc
x ln x2 = lim
lim 2x ln (x) = 0
x→0 x→0
pour résumer on a
x
− ln 1 + x−2 −−−→ 0
(10)
2 x→0
arctan x −−−→ 0 (11)
x→0
(12)
et donc puisque
x π
L(x) = − ln 1 + x−2 − arctan x +
∀x > 0
2 2
on a
π
lim L(x) = L(0) = K = .
x→0 2
• Étude en 0.
On a l’équivalence au voisinage de 0
ln u
∽ |ln u|
u − 1 u→0
1 ln u
or la fonction u −→ |ln u| est intégrable sur 0 ; donc la fonction (positive) u −→ est
2 u −1
1
intégrable sur 0 ; par théorème de comparaison de fonctions positives.
2
• Étude en 1.
On a en reconnaissant le taux d’accroissement de la fonction u → ln u
ln u ln u − ln 1
lim = lim = ln′ 1 = 1
u→1 u − 1 u→1 u−1
ln u
La fonction u −→ est donc prolongeable par continuité en 1 et est donc intégrable sur
u − 1
1
l’intervalle ; 1 .
2
Pour conclure, on a bien montré que
ln u
La fonction u −→ est intégrable sur ]0 ; 1[.
u−1
Z 1
I. 3. 2. Pour tout k ∈ N, justifier l’existence et calculer uk ln u du.
0
• Existence.
Soit k un entier naturel, alors
k
∀u ∈]0 ; 1], ∀k ∈ N u ln u ≤ |ln u|
or la fonction u −→ |ln u| est intégrable sur ]0 ; 1[, donc par théorème de comparaison de
fonctions positives, la fonction (positive) u −→ uk ln u est aussi intégrable sur ]0 ; 1[.
• Calcul.
On considère les fonctions w et v définies et classe C 1 sur ]0 ; 1[ telles que :
k+1
w′ (u) = uk ; w(u) = u
k+1
v(u) = ln u ; v ′ (u) = 1
u
Alors par le théorème d’intégration par parties, pour tout ε ∈ ]0 ; 1[ :
Z 1 Z 1
k
u ln u du = w′ (u)v(u) du
ε ε
Z 1
1
= [w(u)v(u)] ε − w(u)v ′ (u) dt
ε
1 Z 1
uk+1 uk+1
1
= ln u − × du
k+1 ε ε k+1 u
1
εk+1 uk
Z
=− ln ε − du
k+1 ε k+1
k+1 1
εk+1 1 u
=− ln ε −
k+1 k+1 k+1 ε
1 1
=− εk+1 ln ε − 1 − εk+1
k+1 (k + 1)2
de ce fait
1 1
1
Z Z
k
∀k ∈ N, u ln u du = lim uk ln u du = −
0 ε→0 ε (k + 1)2
1
I. 3. 3. Grâce à un développement en série de pour u ∈]0 ; 1[ et en précisant le théorème
1−u
Z 1 +∞
ln u X 1
utilisé, justifier que : du = ·
0 u − 1 (k + 1)2
k=0
• Développement en série.
Pour tout u ∈]0 ; 1[
+∞
1 X
= uk
1−u
k=0
En posant pour tout entier k ∈ N
]0 ; 1[ → R
fk :
u 7→ fk (u) = − ln u.uk
on a donc
1 +∞
1X
ln u
Z Z
du = fk (u) du
0 u−1 0 k=0
On considère une suite d’applications (fn )n∈N de I dans R où I est un intervalle non vide et non
réduit à un point de R.
❏ pour tout n ∈ N , fn est continue par morceaux et intégrable sur I ;
+∞
X
❏ fn converge simplement sur I ;
n=0
+∞
Si : X
❏ fn est continue par morceaux sur I ;
n=0
+∞ Z
X
❏ |fn | converge.
n=0 I
+∞
X
❏ fn est intégrable sur I ;
n=0
+∞
Z X +∞ Z
X
Alors : ❏ fn ≤ |fn | ;
I n=0
n=0 I
+∞
Z X +∞ Z
X
❏ fn = fn
I n=0 n=0 I
– Pour tout n ∈ N, les fonctions u 7−→ fn (u) = − ln u.un sont positives continues par
morceaux et intégrables sur l’intervalle ]0 ; 1[ d’après la question I.3.2 ;
– on a convergence de la somme sur ]0 ; 1[ car
+∞
X ln u
fn (u) =
n=0
u−1
+∞
X ln u
– la fonction u −→ fn (u) = est continue par morceaux sur ]0 ; 1[ ;
u−1
n=0
– en outre toujours d’après la question I.3.2
Z 1 1
1
Z
fk (u) du = − ln u.uk du =
0 0 (k + 1)2
π2
qui converge comme somme de Riemann vers .
6
On peu donc conclure d’après le théorème d’intégration terme à terme que :
1 +∞
ln u 1
Z X
du =
0 u−1 (k + 1)2
k=0
On considère une suite d’applications (fn )n∈N de I dans R où I est un intervalle non vide et non
réduit
à un point de R.
❏ pour tout n ∈ N , fn est continue par morceaux sur I ;
❏ (fn ) converge simplement sur I vers f
❏ f est continue par morceaux sur I
Si :
❏ fn vérifie l’hypothèse de domination c’est à dire qu’il existe une application
ϕ : I −→ R, continue par morceaux, positive, intégrable sur I, telle que :
∀(n, x) ∈ N × I , |fn (x)| ≤ ϕ(x).
❏ ∀n ∈ N fn est integrable sur I
❏ fZ est intégrable sur I etZ
Alors :
❏ f (x) dx = lim fn (x) dx
I n→+∞ I
II. 2.
II. 2. 1. On considère ici une application continue f : [0 ; +∞[−→ R.
Z 1
Pour tout n ∈ N, on pose In = f (tn ) dt. Déterminer lim In .
0 n→+∞
En effet
si t = 1 lim tn = 1
n→+∞
et
∀t ∈ [0 ; 1[ lim tn = 0
n→+∞
∃K ∈ R, ∀x ∈ [0 ; 1] |f (x)| ≤ K
de ce fait puisque
∀t ∈ [0 ; 1] tn ∈ [0 ; 1]
on a
∀n ∈ N, ∀t ∈ [0 ; 1] |gn (t)| = |f (tn )| ≤ K
or la fonction ϕ : t 7−→ ϕ(t) = K est intégrable sur [0 ; 1].
or Z 1
g(t) dt = f (0)
0
donc
Z 1
lim In = lim f (tn ) dt = f (0) .
n→+∞ n→+∞ 0
f (u)
II. 2. 2. On suppose ici de plus que u −→ est intégrable sur ]0 ; 1]. Déterminer lim nIn .
u n→+∞
On cherche donc à déterminer :
Z 1
lim nIn = lim n f (tn ) dt
n→+∞ n→+∞ 0
[0 ; 1] → [0 ; 1]
Posons donc pour n ∈ N∗ , ϕ : qui est de classe C 1 sur [0 ; 1] avec
t 7→ ϕ(t) = tn
ϕ′ (t) = ntn−1
Soit ε ∈]0 ; 1]. on a
1 1
f (tn )
Z Z
n
× t ntn−1 dt
n f (t ) dt = n
ε ε t
Z 1
f (ϕ(t))
× t ϕ′ (t) dt
= n
ε t
Z 1
f (ϕ(t))
= × t × ϕ′ (t) dt
ε ϕ(t)
puis par application du théorème de changement de variable (théorème 5)
Z 1 Z 1
n f (u)
n f (t ) dt = × u1/n du
ε εn u
f (u)
Posons maintenant hn (u) = × u1/n .
u
On va chercher à appliquer le théorème de convergence dominée (théorème 4).
f (u)
• La suite (hn ) converge simplement sur I =]0 ; 1] vers h : u −→ ,
u
x
en effet pour u ∈]0 ; 1], la fonction x 7−→ u = e x ln u , est continue en 0
1
∀u ∈]0 ; 1] lim u n = u0 = 1
n→+∞
et donc
f (u) f (u)
∀u ∈]0 ; 1] lim hn = lim × u1/n = = h(u)
n→+∞ n→+∞ u u
• La fonction h est continue par morceaux (car continue) sur I =]0 ; 1]
1 1
sin (u)
Z Z
n
lim n sin (t ) dt = du
n→+∞ 0 0 u
Z 1
sin (u) sin (u)
or la fonction u 7−→ est strictement positive sur ]0 ; 1] donc du est non nulle et
u 0 u
Z 1
sin (tn ) dt
lim Z0 1 =1
n→+∞ 1 sin (u)
du
n 0 u
soit
1 1
1 sin (u)
Z Z
n
sin (t ) dt ∽ du
0 n→+∞ n 0 u
II. 3. On considère maintenant que f : [0 ; +∞[→ R est une application continue et intégrable sur
R+ .
II. 3. 1. Soit n ∈ N. Z +∞
Grâce à un changement de variable approprié, justifier l’existence de An = f (tn ) dt.
1
[1 ; +∞[ → R
En posant ϕ : qui est de classe C 1 sur [1 ; +∞[ avec
t 7→ ϕ(t) = tn
ϕ′ (t) = ntn−1
Soit N > 1. on a
N
1 N f (tn )
Z Z
n n−1
f (t ) dt = × t nt dt
1 n 1 tn
1 N f (ϕ(t))
Z
× t ϕ′ (t) dt
= n
n 1 t
Z N
1 f (ϕ(t))
= × t × ϕ′ (t) dt
n 1 ϕ(t)
on a
1
∀u ∈ [1 ; +∞[, ∀n > 0 f (u) × u n −1 ≤ |f (u)|
1
or la fonction f est intégrable sur R+ donc par théorème de comparaison, la fonction u 7−→ f (u)×u n −1
est aussi intégrable sur [1 ; +∞[ et de ce fait
Z Nn
1
lim f (u) × u n −1 du existe
N →+∞ 1
et donc Z Nn Z +∞
n
lim f (t ) du = f (tn ) du existe
N →+∞ 1 1
Z +∞
L’intégrale An = f (tn ) dt existe
1
II. 3. 2. Déterminer lim nAn (grâce à une intégrale que l’on ne cherchera pas à calculer).
n→+∞
On a montré à la question II.3.1 que
Z +∞ Z +∞ 1
nAn = n f (tn ) dt = f (u) × u n −1 du
1 1
f (u)
• La suite (hn ) converge simplement sur I = [1 ; +∞[ vers h : u −→ ,
u
en effet pour u ∈ [1 ; +∞[, la fonction x 7−→ ux = ex ln u , est continue en 0
1
∀u ∈]0 ; 1] lim u n = u0 = 1
n→+∞
et donc
f (u) f (u)
∀u ∈]0 ; 1] lim hn = lim × u1/n = = h(u)
n→+∞ n→+∞ u u
• La fonction h est continue par morceaux (car continue) sur I = [1 ; +∞[ comme composée de
fonctions qui le sont ;
or d’après les données de la question II.3, l’application u −→ f (u) est intégrable sur [1 ; +∞[.
Donc il existe une application ϕ : [1 ; +∞[−→ R, continue par morceaux, positive, intégrable
sur [1 ; +∞[, telle que :
2
× u n dt et de A.
1 u
[1 ; +∞[ → [1 ; +∞[
Pour tout n ∈ N, n ≥ 2, ϕ2 : qui est de classe C 1 sur [1 ; +∞[ avec
t 7→ ϕ2 (t) = tn
ϕ′2 (t) = ntn−1
Soit A ∈]1 ; +∞[. on a
Z A
Cn (A) = sin (tn ) dt
1
A
sin (tn )
Z
t
ϕ′2 (t) dt
= n
×
1 t n
Z A
sin (ϕ2 (t)) t
= × × ϕ′2 (t) dt
1 ϕ2 (t) n
Pour tout n ∈ N, n ≥ 2, et A > 1, on considère les fonctions w et v définies et classe C 1 sur [1 ; +∞[
telles que :
′
w (u) = sin u ; w(u) = (1 − cos u)
1 1
v(u) = u n −1 ; v ′ (u) = n1 − 1 u n −2
Alors par le théorème d’intégration par parties :
Z n Z n
1 A 1
−1 1 A ′
sin (u) × u n du = w (u)v(u) du
n 1 n 1
Z n
1 An 1 A
= [w(u)v(u)] 1 − w(u)v ′ (u) dt
n n 1
1h 1
iA n 1 Z A n
1
1
−1
= (1 − cos u) × u n − (1 − cos u) × − 1 u n −2 du
n 1 n 1 n
II.
Z +∞4. 2. En déduire que Cn (A) a une limite quand A tend vers +∞, prouvant l’existence de
sin (tn ) × dt.
1
II. 4. 3. Application 2. Z
+∞
Déterminer lim n sin (tn ) dt grâce à K calculée en I-2.5 .
n→+∞ 1
On peut grâce à la relation de Chasles écrire
Z +∞ Z 1 Z +∞
n n
n sin (t ) dt = n sin (t ) dt + n sin (tn ) dt (13)
0 0 1
Z 1
• Pour n sin (tn ) dt.
0
On a d’après la question II.2.3
1 1
sin (un )
Z Z
lim n sin (tn ) dt = du
n→+∞ 0 0 u
Or d’après la question I.1.3
A
sin t
Z
D(A) = dt
0 t
et l’égalité (1) de cette question I.1.3 nous donne pour tout ε > 0, A > 0
Z A Z A
sin t 1 − cos A cos ε − 1 1 − cos t
dt = + + dt
ε t A ε ε t2
On a montré alors l’existence des différents termes et que
Z 1 Z 1
sin t 1 − cos t
D(1) = dt = 1 − cos 1 + dt
0 t 0 t2
donc on a
1 1
1 − cos t
Z Z
n
lim n sin (t ) dt = 1 − cos 1 + dt (14)
n→+∞ 0 0 t2
Z +∞
• Pour n sin (tn ) dt.
1
On a montré lors de la question II.4.1 et II.4.2 que pour tout n ∈ N, n ≥ 2, A > 1
Z An
1 n 1−n 1 1 1 1 − cos u 1
Cn (A) = (1 − cos A ) × A − (1 − cos 1) − −1 2
× u n du
n n n n 1 u
et Z A
L’intégrale Cn (A) = sin (tn ) dt a une limite finie quand A tend vers +∞.
1
on a donc
+∞ Z +∞
1 1 − cos u
Z
1
n
n sin (t ) dt = cos 1 − 1 − −1 2
× u n du
1 n 1 u
On va alors chercher à appliquer le théorème de convergence dominée (théorème 4) à la fonction
[1 ; +∞[ → R
(
fn : 1 − cos u 1
u 7→ fn (u) = × un
u2
❏ pour tout n ∈ N , fn est continue par morceaux sur I = [1 ; +∞[ ;
1 − cos u
❏ la suite (fn ) converge simplement sur I = [1 ; +∞[ vers f : u 7−→
u2
❏ f est continue par morceaux (car continue) sur I = [1 ; +∞[
❏ fn vérifie l’hypothèse de domination :
Pour tout n ≥ 2 et u ≥ 1
1 − cos u
|fn (u)| =
1
≤ 23 = ϕ(u)
2− n
u u2
2
or la fonction u 7−→ 3 est intégrable sur I = [1 ; +∞[.
u2
Donc il existe une application ϕ : I −→ R, continue par morceaux, positive, intégrable sur I,
telle que :
+∞ +∞
1 − cos t
Z Z
n
lim n sin (t ) dt = cos 1 − 1 + dt (15)
n→+∞ 1 1 t2
+∞ +∞
1 − cos t
Z Z
π
lim n sin (tn ) dt = dt = K = (16)
n→+∞ 0 0 t2 2
+∞
X x
∀x ∈ ] − 1 ; 1[ F (x) = xn = . (17)
n=1
1−x
+∞
X
• La série entière xn , de rayon de convergence 1, est C ∞ sur ] − 1 ; 1[ et la série entière dérivée
n=1
a même rayon de convergence donc
+∞
X 1
∀x ∈ ] − 1 ; 1[ F ′ (x) = nxn−1 = . (18)
(1 − x)2
n=1
III. 1. 2. Déterminons lim F (x), lim (1−x)F (x), lim (1−x)F ′(x) et lim (1−x)2 F ′ (x).
x→1 x→1 x→1 x→1
x<1 x<1 x<1 x<1
• On a facilement
x
lim F (x) = lim = +∞
x→1 x→1 1−x
x<1 x<1
1
• Pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[, (1 − x)F ′ (x) = donc
1−x
lim (1 − x)F ′ (x) = +∞
x→1
x<1
Notons
] − 1 ; 1[ → R
fn : xn
x 7→ fn (x) =
1 − xn
Continuité.
xn
• Pour tout entier n > 0, les fonctions x 7−→ fn (x) = sont continues sur ] − 1 ; 1[ ;
1 − xn
+∞
X
• La série fn (x) converge normalement sur tout compact de ] − 1 ; 1[.
n=1
Donc par théorème,
+∞
X xn
La fonction F (x) = est définie et continue sur ] − 1 ; 1[ .
1 − xn
n=1
III. 2. 2.
1 − xn
• Montrer que, pour tout x ∈]0 ; 1[ et tout n ∈ N∗ on a ≤ n.
1−x
Pour tout x ∈]0 ; 1[ et tout n ∈ N∗
N −1 N −1
1 − xn X X
= xk ≤ 1k = n
1−x
k=0 k=0
soit
1 − xn
∀x ∈]0 ; 1[, ∀n ∈ N∗ ≤n (19)
1−x
xn
≥ xn
1 − xn
donc en passant à la somme
+∞ +∞
X xn X
∀x ∈]0 ; 1[ ≥ xn
1 − xn
n=1 n=1
+∞
X xn
lim F (x) = lim = +∞ (20)
x→1 x→1 1 − xn
x<1 x<1 n=1
or
lim − ln(1 − x) = +∞
x→1
x<1
donc
III. 3. Dans cette question, f est une application réelle continue et croissante sur [0 ; 1[ avec f (0) = 0
f (u)
et telle que u : 7−→ soit intégrable sur ]0 ; 1[.
u
Soit x ∈]0 ; 1[.
+∞ 1
1 f (u)
Z Z
t
III. 3. 1. Justifier l’existence de G(x) = dt et l’égalité G(x) = − du.
f x
0 ln x 0 u
Pour x ∈]0 ; 1[, ε > 0 et B > ε.
Posons donc ,
[ε ; B] → R
ϕ:
t 7→ ϕ(t) = xt = et ln x
qui est de classe C 1 sur [ε ; B] avec
ϕ′ (t) = ln x × et ln x = ln xϕ(t)
on a pour x ∈]0 ; 1[
B f xtB
Z Z
t
× ϕ′ (t) dt
f x dt =
ε ε ln xϕ(t)
Z B
1 f (ϕ(t))
= × ϕ′ (t) dt
ln x ε ϕ(t)
B xB
1 f (u)
Z Z
t
f x dt = du
ε ln x xε u
+∞ 1
1 f (u)
Z Z
t
G(x) = f x dt existe et G(x) = − du (22)
0 ln x 0 u
xn+1 ≤ xt ≤ xn
f xn+1 ≤ f xt ≤ f (xn )
et en intégrant entre n et n + 1
Z n+1
n+1
f xt dt ≤ f (xn )
f x ≤
n
+∞
X
III. 3. 3. En déduire l’existence de F (x) = f (xn ), ainsi qu’un encadrement de F (x) par deux
n=1
intégrales dépendant de x.
La fonction f est croissante avec f (0) = 0 donc elle est positive sur [0 ; 1[. Pour x ∈]0 ; 1[, pour tout
entier n ≥ 1 on a xn ∈]0 ; 1[ et donc en sommant pour n de 1 à N dans l’inégalité de la question III.3.2
N
X Z N
n
f xt dt
0≤ f (x ) ≤
n=1 0
N
X
La suite SN = f (xn ) est donc croissante (f est positive) et majorée donc convergente donc
n=1
+∞
X
F (x) = f (xn ) existe
n=1
on a
Z N +1 N
X
t
f (xn )
f x dt ≤
1 n=1
Z +∞ +∞
X Z +∞
f xt dt ≤ f (xn ) = F (x) ≤ f xt dt
(23)
1 n=1 0
1
f (u)
Z
III. 3. 4. Conclure avec soin que : lim (1 − x)F (x) = du.
x→1 0 u
x<1
Z 1
t
(1 − x) G(x) − f x dt ≤ (1 − x)F (x) ≤ (1 − x)G(x) (25)
0
or
pour conclure Z 1
f xt dt = 0
lim (1 − x)
x→1− 0
et donc
1 1
f (u)
Z Z
f xt dt
lim (1 − x) G(x) − = du
x→1− 0 0 u
• Bilan.
Dans l’inégalité (25) du début de cette question, les deux termes encadrant (1 − x)F (x) tendent
vers la même limite quand x tend vers 1− , donc par théorème d’encadrement (ou des gendarmes) :
Z 1
f (u)
lim (1 − x)F (x) = du
x→1 −
0 u
On considère une suite d’applications (fn )n∈N de I dans R où I est un intervalle non vide et non
réduit à un point de R.
en effet
∀y > 0 ln(1 + y) ≤ y
+∞
X
n
P
or n≥0 a converge pour |a| < 1 donc par comparaison de séries positives, fn converge
n=0
simplement sur I.
Remarque : On a aussi pour tout a ∈]0 ; 1[, ln (1 + an ) ∽ an
n→+∞
• Pour a ∈]0 ; 1[ on a
n−1 nan−1
f (x) ≤ na
′
∀x ∈ [−a ; a] n ≤
1 − an 1−a
X X
or la série nan−1 converge pour a ∈]0 ; 1[ car c’est la série dérivée de la série entier an
qui est C +∞ dans son disque de convergence de rayon 1. La série dérivée a en outre même rayon
de convergence.
+∞
X
Il y a donc convergence uniforme (car normale) de la série fn′ sur tout segment de I.
n=0
Le théorème 6 s’applique donc et de ce fait
+∞
X
F (x) = − ln (1 − xn ) est définie et de classe C 1 sur ] − 1 ; 1[
n=1
+∞
X nxn−1
et ∀x ∈] − 1 ; 1[ = F ′ (x)
n=1
1 − xn
Z 1
ln u
III. 4. 2. Grâce au III.3.4, montrer que lim (1 − x)F (x) = du étudiée en I.3.
x→1
x<1 0 u−1
1
ln u
Z
lim (1 − x)F (x) = du
x→1 0 u−1
x<1