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Ainsi, on peut constater que le a final s'est maintenu en provençal mais est devenu e sourd en
ancien français, pour cesser complètement de se prononcer en français moderne , que les
voyelle toniques ont considérablement évolué en langue d'oïl ; que les consonnes
intervocaliques t c, p se sont sonorisées en provençal, devenant d,g, b, mais en-langue d'oïl, le c
a évolué jusqu'à /j/(écrit en français y ), le p jusqu’à v et le t a même disparu .
8. La dernière invasion germanique du Moyen Age. Les Vikings. Le lexique maritime.
La dernière invasion germanique du Moyen Âge.La dernière invasion germanique eut lieu
longtemps après celle des Francs, puisqu'elle se fit sous les descendants de Charlemagne, entre
le IXe et le Xe siècle : ce fut celle des Vikings, des pirates scandinaves qui ravagèrent les
régions côtières du nord et même de l'ouest. Ils parlaient, eux aussi, une langue de la famille
germanique, le vieux norois. En 911, Charles le Simple finit par leur abandonner une partie de
son territoire, qui devint ainsi la Normandie et, en une soixantaine d'années, les envahisseurs,
convertis au christianisme, furent complètement romanisés. Hommes de la mer, ce qui n'était
pas le cas des Francs, les Vikings nous ont laissé quelques termes, souvent en rapport avec le
domaine maritime : agrès, carlingue, cingler, crabe, crique, duvet, étrave, flâner, garer (sens
premier, 'amarrer un navire'), girouette, guichet, hauban, homard, hune, joli (peut-être dérivé du
nom d'une fête scandinave,jôl, fête païenne du début de l'hiver), quille, marsouin, ris, turbot,
varech et peut-être vague. Ces Vikings assagis et sédentarisés eurent aussi une importance
capitale pour le rayonnement international du français au Moyen Âge: ce sont leurs descendants
normands qui conquirent l'Angleterre et qui fondèrent dans l'Italie méridionale et la Sicile un
royaume normand.
№ 2 Naissance et évolution de la langue française dans la période gallo-romane
1. Les tendances essentielles du développement phonétique dans la période gallo-
romane :
- changement du caractère de l’accent (LCl)
En LCl l’accent était déterminé par la hauteur du ton. Il était mélodique, musical. Toutes
les syllabes se prononçaient distinctement, c’est-à-dire sans réduction. L’accent musical du LCl
est basé sur l’opposition «voyelle accentuée – longue» ↔ «voyelle non-accentuée – brève». Les
particularités articulatoires des Gaulois changent l’accent mélodique du LCl en accent tonique
(accent de force, accent d'intensité). Cette transformation s’est achevée vers le III e s. de notre
ère. L’accent tonique met en valeur la syllabe accentuée ce qui provoque la réduction des
voyelles et des consonnes dans les positions faibles. Ce changement du type d’accent a
influencé la structure phonétique du mot: – les syllabes non accentuées s’affaiblissent et
peuvent, plus tard, réduction complète
- diphtongaison des voyelles accentuées
La diphtongaison des voyelles accentuées libres a eu comme conséquence l’alternance
des radicaux verbaux à l’Indicatif et au Subjonctif :
làvo > lèf
lavàmes > lavòns
làvas > lèves
lavàtes > lavèz
làvat > lèvet
làvant > lèvent
ADVERBE
La plupart des adverbes remontent aux mots latins de la même classe. Les uns ont changé
très peu leur aspect phonétique (bien < bene, mal < male, y < ibi), d’autres ont subi des
transformations phonétiques plus importantes, telle la fusion complète de deux adverbes latins:
aussi < aliud sic, assez < ad satis, derrière < de retro, ici < ecce hic.
SYNTAXE
Le nombre de conjonctions devient plus réstreint: par ex., la conjonction de coordination aut
(ou) a évincé (вытеснил) trois conjonctions synonymiques vel, sive, seu. En LP les
conjonctions et et que sont les plus répandues.
-influence des conditions combinatoires
Au VII e s. apparaissent les diphtongues dites conditionnées ou combinatoires.
1) la palatalisation des k et g en position intervocalique devant a, et aussi en position devant une
autre consonne:
plaga > plaje > plaie, lactu > lait;
2) la palatalisation des k et g devenues affriquées à la suite de laquelle se dégage un j devant e
issu de a accentué libre:
cáru > chiér, manducáre > manugare > mandgiér
3) les consonnes nasales n et m transforment les voyelles qui les précèdent en diphtongues:
a ~ e ~ a + n, m > a ~ n, a ~ m : manum > m a ~ i ~ n; pane > p a ~ i ~ n, fame > f a ~ i ~ m,
amare >a ~ i ~ mer; e + n, m > i e ~ n, i e ~ m : venit > vi e ~ nt. N. B. Les diphtongues ne se
forment pas dans la syllabe fermée: dente > d e ~ nt, lentu > l e ~ nt.
4) la vocalisation de l en u devant une consonne, suivie de la fusion de u avec la voyelle
précédente:
L + consonne > u + consonne : alba > aube, calidu > chaud.
- formation des affriquées
Les affriquées sont des consonnes complexes dont le premier élément est une occlusive et
le deuxième une constrictive.
Des quatre affriquées deux sont sonores [dz, dg] et deux sont sourdes [ts, tƒ].
Palatalisation Formation des affriquées (vers
VIII s.)
Fr. Rablais
Les mots nouveaux:
Bienséance désordre
Bavard dominer
Buvette fanfare
Causeur jabot
Cloche-pied marmotter
Croyable parfum
Croisade scandaleux
La théorie de la Pléiade.
L’imitation
Ces jeunes poètes pensent à se former par l’imitation, imitation originale, tel est le
La traduction
La traduction en soi est vue comme dangereuse parce que chaque langue a son génie
propre. Ils préconisent donc l’imitation, soit le fait de se nourrir (d’où le concept
dans l’histoire littéraire d’« innutrition ») des textes anciens pour élaborer ensuite
des écrits qui s’en nourrissent mais pour aboutir à une création personnelle. Ils
prennent en cela pour modèles les latins qui se sont nourris des modèles grecs pour
Ainsi à l’imitation de Pétrarque ils commettent tous plus ou moins des « canzionere
Le reflet du travail fait dans les oeuvres des classiques du XVII s. – Corneille,
Racine, Molière