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dans cette image du corps que l’enfant se reconnait pour la première fois dans sa totalité.

Le moi est une formation


imaginaire : c’est un miroir aux alouettes. Le moi ne peut s’atteindre lui-même que via une image.

Le langage est fait d’une discontinuité que nous surmontons tant bien que mal dans une série d’énoncés.

Le moi apparait comme une forme pleine, c’est pour ça qu’on peut parler d’un moi idéal. C’est notre solidité
apparente, qui craque dans la psychose. Généralement nous avons un sentiment d’identité, ce sentiment vient d’une
image spéculaire qui nous rassemble. Articulation entre imaginaire et symbolique.

Première découverte Lacanienne : l’importance de l’imaginaire. Seconde : l’importance du langage pour la


psychanalyse. Les symptômes hystériques d’une certaine façon ce sont des jeux de mots incarnés. On peut trouver
des symptômes complètement basés sur des jeux de mots. Un symptôme névrotique se fabrique comme ça, en
trafiquant le langage, sur des calembours.

Le langage est un champ ouvert, le symbolique est un champ ouvert.

Le symbolique c’est les aléas et aventures du langage. Le sujet ne peut pas se saisir comme une image, il est
tributaire du langage.

Zazzo a prolongé les expériences de Wallon, il est obsédé par la question des jumeaux. Il a voulu comment les
jumeaux réagissaient face au miroir. Il confronte un jumeau à son image en miroir, puis il faut glisser le miroir qui
devient donc juste une vitre, et l’autre jumeau devient visible. Les réactions de l’enfant le miroir et devant le jumeau
sont strictement identiques. Il interagit avec l’image spéculaire comme il interagit avec le double.

Tâche sur le front de l’enfant.

Souligner l’importance de l’image, qui est d’abord une capture aliénante avant d’être un jeu avec son reflet.

L’expérience humaine s’inscrit dans trois dimensions : le symbolique, l’imaginaire, le réel.

Lacan : les formations de l’inconscient

On peut ranger les symptômes névrotiques, également les lapsus, actes manqués, traits d’esprit. Ce sont des
produits de l’inconscient.

Plan glossologique, de la personne, de la norme, de la règle (censure), etc. Les formations de l’inconscient sont au
fond des dérégulations du fonctionnement du plan de la norme, règle. Si vous lâchez une insanité c’est que vous
n’avez pas suffisamment censuré votre discours.

Ce jeu de dialectique éthico-morale qui consiste à contrôler, censurer son comportement son discours, pour ne
laisser réaliser qu’un produit acceptable de l’action, quand ça dysfonctionne on tombe soit dans des excès de
comportements incontrôlés, et si trop de contrôle fonctionnement névrotique d’hyper-censure.

Le rêve se produit dans une situation particulière, celle du sommeil. Pour montrer que le rêve est une affaire de
langage, ça ne saute pas aux yeux immédiatement.

On sait aujourd’hui qu’on a les phases de sommeil, et qu’on rêve de manière presque exclusive dans les phases de
sommeil paradoxal. Ce sont les rêves produit dans cette phase que nous gardons en mémoire. Probablement
d’ailleurs, pour pouvoir se remémorer un rêve faut-il un réveil fugitif. C’est pour ça que nous nous souvenons de
manière privilégiée des rêves du petit matin. Le rêve est quelque chose de très volatile. Le rêve a une fonction
d’encodage mnésique. Le rêve, du point de vue de la neurophysiologie c’est au fond un filtre qui nous permet
d’évacuer, de perdre, effacer, oublier ce qui est strictement anecdotique et ne vaut pas la peine de surcharger la
mémoire, et permet d’encoder ce qui rejoint notre histoire la plus profonde. Ce qui va constituer un élément de
notre personnalité.

Alors qu’on pensait à l’époque de Freud que les stimulations qui pouvaient « allumer » un rêve venaient
essentiellement de l’extérieur, Freud lui a introduit l’idée que quelque chose venait des pulsions. On sait aujourd’hui
que d’une manière spontanée, il y a une espèce d’allumage périodique au niveau du tronc cérébral qui déclenche les
puissances pulsionnelles, les besoins fondamentaux. Faim, sexe. Coordonnées biologiques fondamentales qui
s’allument périodiquement durant la nuit. Ca conforte l’hypothèse freudienne que le rêve s’anime non seulement à
partir des impressions qu’on a gardées en mémoire des expériences du jour mais également à partir d’informations
pulsionnelles.

Jouvet dit que le rêve est une reprogrammation génétique.

Du point de vue de la psychanalyse une des fonctions du rêve serait de trier la poubelle de ce qu’on jette ou non.

Quand nous sommes dans l’état de sommeil, vraiment immergé dans un rêve fort et puissant nous n’avons pas de
point de repère permettant de nous dire que la réalité est ailleurs. Le rêve serait une psychose normale. Nous
pouvons dire que le rêve est une hallucination. Si nous ne nous réveillions pas nous ne pourrions pas dire que c’est
une hallucination. Pour le dire il faut avoir un point de comparaison, il faut pouvoir être dans deux états de
fonctionnement vivant que l’on peut contraster. C’est une hallucination parce qu’on en sort.

Freud pousse la chose plus loin : il dit que c’est un désir hallucinatoire, une réalisation du désir hallucinatoire. Nous
parvenons à faire exister quelque chose à quoi nous tenons. Si on prend les choses au plus simple le rêve réalise un
désir sur le mode hallucinatoire. Les rêves d’enfants quand ils sont simples montrent ça très bien. Est-ce qu’on peut
étendre cette théorie à tous les rêves ? Il y a un certain nombre d’obstacles. Le rêve est une pensée qui doit
s’exprimer dans un langage ou une écriture qui n’est pas tout à fait la même que celle à laquelle vous recourez
quand vous êtes éveillés. Quelle est la scène d’écriture du rêve ? Sa modalité d’expression ?

Pendant longtemps on a estimé que le rêve était là, simplement, que cela permettait au cerveau de se reposer.
Qu’au réveil ces pensées incohérentes partaient, et voilà.

C’est pourquoi en exergue de son livre L’interprétation des rêves, Freud cite Virgile  : « si je ne parviens pas à
interpeller le ciel je mobiliserai les enfers ».

Pour la psychanalyse le rêve a une signifiance, une intentionnalité : quelque chose se dit, mais d’une façon bizarre.
En se montrant (hallucination). Ce qui cherche à se dire sur le mode de l’hallucination est un désir, un vœu, il y a de
l’inconscient. Des choses qui pulsent, cherchent leur issue sur le mode du plaisir. Ca se dit d’une façon très
particulière : comment penser tout en dormant ? en rêvant ?

Ecriture du rêve. Freud dit qu’un rêve est un peu comme un rébus. Le rébus est une écriture imaginée.

Champollion, rosette.

La scène du rêve est une scène d’écriture. Double mouvement.

Pensées vigiles (=éveillées) vers la scène de rêve

Vers les pensées  scène d’interprétation du rêve

C’est pas toutes les pensées vigiles qui entrent dans la composition d’un rêve, c’est une partie, c’est ce que vous
n’avez pas traité dans la journée. Le rêve fait les poubelles : il ramasse les pensées avant qu’elles ne partent
directement à la corbeille. Trier. Lorsque vous vous éveillez de votre rêve, vous pouvez dire votre rêve : ça sera
simplement mettre des mots sur des images. Description de la scène du rêve comme un paysage. C’est ce que Freud
appelle le contenu manifeste. C’est ce que vous pouvez décrire de ce que vous avez vu de votre rêve.

Il pense que croire que les images sont elles-mêmes porteuses de sens c’est des grosses conneries (mais pas Freud
lui il est trop intelligent…).

Il va donc falloir déplier le contenu manifeste. Qui dit interprétation dit déchiffrage, et déchiffrage dit qu’il y a eu
codage. L’interprétation cherche à défaire le travail du rêve, à restaurer un autre contenu en mots, qui étaient restés
cachés.

Il a un écart entre les pensées initiales qui ont entrainé le rêve et l’interprétation. Décalage.

On obtient les pensées latentes qui deviennent manifestes.


Tirer la conclusion que le rêve est toujours un produit singulier, lié à l’histoire d’un sujet, puisque ça part des restes
diurnes de ce sujet. Aucun sens de vouloir interpréter des rêves d’une manière universelle. Bien qu’une pensée soit
singulière elle est quand même faite à partir de la langue que nous partageons tous, donc il peut y avoir des
présupposés de la langue, des symboles. Il y a donc aussi un résidu symbolique dans le rêve. Le symbolisme ne peut
venir que comme un résidu quand on fait le tour des occurrences singulières du sujet.

Dimension très autobiographique dans son ouvrage. « Le rêve de la monographie botanique ». (lit ce passage). Il se
dit qu’il offre pas assez de fleurs à sa femme. Travaux autour de la cocaïne. Collègue de Freud qui écrit un article sans
lui et reçoit les lauriers. Freud fait des liens entre son rêve et différents éléments de sa vie. Association libre  : vous
ne pouvez pas accéder à un souvenir si vous ne passez pas par d’autres, qui sont en travers. Se laisser aller aussi
librement que possible au déroulé de sa penser. Chemin à rebours du travail du rêve, démaquiller. Ouvrir le jeu au
maximum en défaisant la censure autant que possible, en laissant revenir dans le circuit tout ce qui vient à l’esprit.
C’est la règle en psychanalyse : dites ce qui vous vient à l’esprit. Freud continue de déconstruire le contenu
manifeste. Raconte ses souvenirs. Freud se montre pudique et ne poursuit pas tout son rêve.

Trouve le sens caché du rêve : justification, plaidoyer. Dans ce rêve Freud est comme au tribunal en train de plaider
sa cause.

A partir de la pelote qu’est le rêve on tire les fils dans tous les sens.

« nous ne prenons la peine de rêver qu’à ce qui a absorbé notre pensée pendant le jour »

L’enfant est un volcan. Période absolue, pulsions, énergie.

Volcan du rêve aussi.

Lorsque l’inconscient se met au travail des pensées officielles, il se passe des phénomènes. (acte manqué, blabla).

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