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SOMMAIRE
PARTIE 1 PARTIE 3
MODULE 8
ITEM 291 Adénopathie superficielle ............... 408
ITEM 126 Immunoglobuline monoclonale .... 391 ITEM 297 Anémie .................................................. 409
ITEM 311 Éosinophilie ......................................... 417
PARTIE 1
MODULE 10 ITEM 316 Hémogramme ..................................... 419
ITEM 332 Splénomégalie .................................... 423
ITEM 143 Agranulocytose
médicamenteuse ................................................... 394 ITEM 334 Syndrome mononucléosique.......... 424
ITEM 161 Dysmyélopoïèse ................................. 396 ITEM 335 Thrombopénie .................................... 426
ITEM 162 Leucémies aiguës ............................... 398 ITEM 339 Troubles de l’hémostase
et de la coagulation............................................. 428
ITEM 163 Leucémie lymphoïde chronique .... 399
ITEM 164 Lymphomes malins............................ 400
ITEM 165 Maladie de Vaquez ........................... 403
ITEM 166 Myélome multiple des os................ 405
391
H É M AT O L O G I E
PARTIE 1
MODULE 8
ITEM 126
IMMUNOPATHOLOGIE
Immunoglobuline monoclonale
– RÉACTION
INFLAMMATOIRE
Objectif Diagnostic
AUTRES CAUSES
X Autres hémopathies (surtout lymphoïdes) : dépis- secondaire à des proliférations lymphoïdes, des
tées par les examens développés ci-avant. infections subaiguës ou chroniques (VHC > VHB,
X Infections subaiguës ou chroniques : VIH, VHB, EBV, Osler) ou des maladies auto-immunes (LES,
VHC, CMV, EBV… Sjögren, PR, polymyosite) ;
X Déficits immunitaires. (type III : uniquement Ig polyclonales [donc hors
X Connectivites : PR, LES, Gougerot-Sjögren. sujet ici, liées à des infections ou des maladies
X Hépatopathies chroniques, cirrhoses. auto-immunes]).
X Tumeurs solides. X Principales manifestations :
cutanées : urticaire au froid, Raynaud, purpura,
IG MONOCLONALE ulcères, livedo ;
DE SIGNIFICATION INDÉTERMINÉE neurologiques : neuropathies périphériques ;
X Traduction de « Monoclonal Gammapathy of rénales : glomérulonéphrite membranoproliférative ;
Unknown Significance » (MGUS) préférable à articulaires : arthralgies.
« Ig monoclonale bénigne », vu le risque de 1 % X Biologiquement : VS basse à 20 °C, hypo-
par an de développer une hémopathie lymphoïde complémentémie, facteur rhumatoïde +, fausse
ou une amylose. hypogammaglobulinémie.
X Meilleur critère de MGUS : stabilité du pic. X Diagnostic : recherche de cryoglobulinémie.
X Diagnostic d’élimination, avec notamment : AMYLOSE AL
taux faible (IgG < 20 g/L, IgA < 10 g/L, IgM : non
Infiltration de tissus par une substance protéique
fixé) ;
comprenant une chaîne légère d’Ig, d’où « AL » pour
plasmocytose médullaire < 10 % sans dystrophie ;
Amyloid Light Chain.
taux normal des autres immunoglobulines ;
X Diagnostic : sur biopsie d’organe atteint ou
absence de chaînes légères urinaires (ou taux
accessible et fréquemment touché : glande sali-
< 300 mg/24 h) ;
vaire accessoire, rectum (coloration au rouge
calcémie, créatinine et Hb normales ;
Congo puis immunohistochimie).
absence de lésion osseuse.
X Diagnostic différentiel : fait histologiquement
X Surveillance : à 3 mois puis semestrielle voire
avec les principales autres amyloses :
annuelle clinique et biologique (EPS, NFS, Ca,
AA (inflammatoire) ;
créatinine, pas IEPS).
à transthyrétine (familiale ou sénile) ;
à β2-microglobuline (dialysés).
COMPLICATIONS X Examens complémentaires : recherche d’une Ig
Pouvant concerner les Ig monoclonales de signifi- monoclonale et de sa cause.
cation indéterminée (donc éviter la dénomination X Manifestations :
« immunoglobuline monoclonale bénigne »). cardiopathie : 1re cause de mortalité des amyloses
AL. Myocardiopathie restrictive avec insuffisance
SYNDROME D’HYPERVISCOSITÉ cardiaque, troubles du rythme ou de la conduction
X Plus avec les IgM qu’avec les autres classes. et angor à coronarographie normale. ECG : micro-
X Céphalées, vertiges, acouphènes, phosphè- voltage ± pseudonécrose. Échocardiographie :
nes, baisse d’acuité visuelle, voire troubles de la hypertrophie concentrique à prédominance sep-
conscience, AVC. tale hyperéchogène ;
X FO : possibles œdème ou hémorragies rétinien- polyneuropathie : sensitive, hypotension orthosta-
nes. tique ;
néphropathie : protéinurie, insuffisance rénale ;
MALADIE DES AGGLUTININES FROIDES atteinte digestive : macroglossie, xérostomie, diar-
Ig anti-I agglutinant les hématies au froid sur le frot- rhée, constipation, hémorragies, hépatomégalie ;
tis ou in vivo, favorisant l’hémolyse. Possibles ané- atteinte cutanée : ecchymoses spontanées…
mie, Raynaud. syndrome du canal carpien et atteinte ostéoarti-
culaire.
NEUROPATHIES PÉRIPHERIQUES
X Souvent liées à une activité anti-MAG (Myelin-
MALADIE DES DÉPÔTS D’IG
Associated Glycoprotein) ou à l’amylose. X Dépôts tissulaires non amyloïdes de chaînes légè-
X Symétriques à prédominance sensitive, peu dou- res ou de chaînes lourdes d’Ig souvent associés à
loureuses. un myélome.
X Manifestations : néphropathies tubulaires
CRYOGLOBULINES DE TYPES I ET II (Fanconi) ou glomérulaires, cardiomyopathie, neu-
X Ig précipitant au froid : ropathie périphérique, hépatomégalie.
type I : monoclonal, secondaire à des proliféra- X Diagnostic : histologique en immunofluores-
tions lymphoïdes (myélome, lymphome) ; cence.
PARTIE 1
MODULE 8 ITEM 126 393
IMMUNOGLOBULINE MONOCLONALE
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SYNDROMES ASSOCIÉS SYNDROME DE FUITE CAPILLAIRE
AUX IMMUNOGLOBULINES X Collapsus avec anasarque sans œdème pulmonaire.
MONOCLONALES X Hypoprotidémie avec hypoalbuminémie.
X Élévation de l’Hte.
SYNDROME POEMS X Ig monoclonale trouvée dans 90 % des cas.
Acronyme anglais désignant l’association : SYNDROME DE SCHNITZLER
X Polyneuropathy (constante) ; X Lésions urticariennes douloureuses peu prurigi-
X Organomegaly (foie et/ou rate) ; neuses.
X Endocrinopathy (diabète, hypogonadisme…) ; X IgM monoclonale.
X Monoclonal Ig ; X Lésions osseuses condensantes et douloureuses.
X Skin Change (modifications cutanées : hyperpig-
mentation, hypertrichose, Raynaud…).
Rechercher plasmocytome ou myélome.
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H É M AT O L O G I E
PARTIE 1
MODULE 10
ITEM 143
CANCÉROLOGIE
Agranulocytose médicamenteuse
– ONCOHÉMATOLOGIE
AGRANULOCYTOSE MÉDICAMENTEUSE
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spectre (double et synergique), risque élevé de neutropénie : facteur de crois-
x orientée de façon probabiliste par un éventuel sance granulocytaire débuté entre 1 et 6 jours
point d’appel infectieux. après le dernier jour de chimiothérapie et pendant
5 à 7 jours ou jusqu’à sortie d’aplasie.
PARTIE 1
MODULE 10
ITEM 161
CANCÉROLOGIE
Dysmyélopoïèse
– ONCOHÉMATOLOGIE
Objectif Diagnostic
DYSMYÉLOPOÏÈSE
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Classification OMS : tendant à remplacer celle de la FAB (= franco-américano-britannique).
Sang5 Moelle
Sigles Dénominations
cytopénie(s) blastes blastes sidéroblastes1 dysplasie2
AR Anémie réfractaire Anémie ≈0 < 5% < 15 % ≥1
ARS AR sidéroblastique Anémie3 0 < 5% ≥ 15 % ≥1
ARSDM ARS avec dysplasie multilignée4 ≥ anémie ≈0 < 5% > 15 % ≥2
AREB-1 AR avec excès de blastes 1 ≥ anémie < 5% 5-9 % ≥1
AREB-2 AR avec excès de blastes 2 ≥ anémie 5-19 % 10-19 % ≥1
CRDM Cytopénie réfractaire avec Cytopénies ≈0 < 5% < 15 % ≥2
dysplasie multilignée
SMDNC SMD non classables Cytopénies ≈0 < 5% < 15 % 1
SMD del 5q SMD avec délétion isolée de 5q Anémie3 < 5% < 5% < 15 % ≥1
SMD : syndromes myélodysplasiques.
1. En couronne.
2. Nombre de lignées dysplasiques.
3. Plaquettes N ou ↑.
4. Granuleuse ou mégacaryocytaire.
5. Sang : monocytes < 100.
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PARTIE 1
MODULE 10
ITEM 162
CANCÉROLOGIE
Leucémies aiguës
– ONCOHÉMATOLOGIE
Objectif Diagnostic
DÉFINITION cytochimie :
Proliférations clonales médullaires de cellules héma- x myéloblastes : myéloperoxydase +, corps d’Auer +,
topoïétiques immatures : x lymphoblastes : myéloperoxydase –, corps d’Auer – ;
X myéloblastes (leucémies aiguës myéloblastiques : immunophénotypage : systématique pour préci-
LAM) ; sion du type ;
X lymphoblastes (leucémies aiguës lymphoblastiques : caryotype, cytogénétique et biologie moléculaire :
LAL). intérêt pronostique et thérapeutique.
X Autres examens biologiques :
TP, TCA, fibrinogène, complexes solubles : CIVD ?
ÉPIDÉMIOLOGIE (LAM3 surtout) ;
X Prédominance suivant l’âge : LDH, ionogramme sanguin, urée, créatinine, bio-
LAL chez l’enfant (pic : 4 ans) ; chimie hépatique, uricémie ;
LAM chez l’adulte. ponction lombaire : envahissement méningé ?
X Facteurs de risque : bilan bactériologique : hémocultures, ECBU,
LAL : LMC ; coproculture, prélèvement de gorge ;
LAM : bilan prétransfusionnel : groupe Rh, RAI.
x syndromes myéloprolifératifs chroniques (LMC, X Examens iconographiques :
LMMC, Vaquez, thrombocytémie essentielle, radio de thorax : adénopathies, leucostase, foyer
myélofibrose primitive), infectieux ?
x myélodysplasie, échographie abdominale : adénopathies, spléno-
x aplasie médullaire, mégalie ?
x radiothérapie, ECG, échocardiographie : préthérapeutiques.
x chimiothérapie,
x benzène. CLASSIFICATION
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PARTIE 1
MODULE 10
ITEM 163
CANCÉROLOGIE
Leucémie lymphoïde chronique
– ONCOHÉMATOLOGIE
Objectif Diagnostic
DÉFINITION X Imagerie :
Hémopathie maligne de lymphocytes matures habi- radio de thorax ;
tuellement B (95 %). échographie abdominale.
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
ÉPIDÉMIOLOGIE
X Lymphocytoses B polyclonales :
X Principale hémopathie du sujet âgé.
infectieuses (transitoires) : coqueluche, viroses,
X Âge moyen de découverte : 65 ans.
syndrome mononucléasique ; ]ITEM 334\
X ɉ > Ɋ.
des femmes tabagiques.
X Hémopathies lymphoïdes ]ITEM 164\, distin-
CIRCONSTANCES DE DÉCOUVERTE guées par immunophénotypage :
X NFS fortuite. leucémie à tricholeucocytes ;
X Polyadénopathie. leucémie à prolymphocytes B ;
X Complications : lymphome splénique à lymphocytes villeux ;
infections : principale cause de mortalité ; lymphome folliculaire ou du manteau leucémique ;
cytopénies centrales ou immunologiques… maladie de Waldenström ;
transformation : syndrome de Sézary.
x leucémie à prolymphocytes,
x lymphome (richtérisation), CLASSIFICATIONS PRONOSTIQUES
cancers épithéliaux : cutanés, coliques, pulmonai-
res. CLASSIFICATION DE BINET
X Stade A : ≤ 2 aires ganglionnaires atteintes1.
EXAMEN CLINIQUE X Stade B : ≥ 3 aires ganglionnaires1.
X État général. X Stade C : anémie < 10 g/dL ou thrombopénie
X Polyadénopathies : bilatérales, indolores, non < 100 000, quel que soit le nombre d’aires gan-
compressives. glionnaires atteintes.
X ± Splénomégalie, hépatomégalie : parfois. FACTEURS PRONOSTIQUES
X Favorables :
EXAMENS COMPLÉMENTAIRES Stade A de Binet ;
X NFS avec frottis sanguin : absence de « signes de prolifération » :
lymphocytes > 4 000, cytologiquement normaux ; x temps de doublement de la lymphocytose
parfois cytopénie. > 12 mois,
X Immunophénotypage lymphocytaire sanguin x thymidine kinase basse ;
= diagnostic positif. Le plus souvent : CD38–, ZAP70–, absence d’anomalies cytogénéti-
CD19+, CD20+, CD23+, CD5+, FMC7– ; ques ou délétion isolée de 13q ;
IgM de surface monotypique peu exprimée. mutations somatiques ou des gènes VH des Ig.
X Autres examens biologiques : X Péjoratifs :
recherche d’hémolyse : réticulocytes, haptoglo- stades B et C de Binet ;
bine, bilirubine ± test de Coombs ; « signes de prolifération » ;
bilan pronostique : caryotype, β2-microglobuline, CD38+, ZAP70+, anomalies cytogénétiques ;
LDH, ± thymidine kinase ; absence de mutation somatique.
EPS : ↓γglobulines, ± pic étroit (faire alors IEPS) ;
(NB : myélogramme = sans intérêt.) 1. Cinq « aires ganglionnaires » considérées : cervicale, axillaire,
inguinale, foie et rate (atteinte bilatérale comptant pour 1 aire).
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H É M AT O L O G I E
PARTIE 1
MODULE 10
ITEM 164
CANCÉROLOGIE
Lymphomes malins
– ONCOHÉMATOLOGIE
Objectif Diagnostic
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
X Adénopathie. ]ITEM 291\
X Difficultés histologiques : cellules sternber-
goïdes parfois rencontrées au cours de la MNI, et
sous hydantoïnes ou phénylbutazone.
PARTIE 1
MODULE 10 ITEM 164 401
LYMPHOMES MALINS
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CLASSIFICATION Lymphomes
Classification de l’OMS (2001) :
X Maladie de Hodgkin classique (95 %) : non hodgkiniens
scléronodulaire (60 %),
riche en lymphocytes (10 %) ; X Groupe hétérogène de proliférations lym-
à cellularité mixte (20 %), phoïdes clonales différant par leur :
à déplétion lymphocytaire (5 %) ; phénotype : B (85 %) ou T ;
X Maladie de Hodgkin nodulaire à prédominance structure histologique : folliculaire ou diffuse…
lymphocytaire (5 %). origine topographique : ganglionnaire, tissu lym-
phoïde extraganglionnaire ;
grade de malignité : bas, intermédiaire, haut ;
STADIFICATION
présentation et pronostic.
X Classification d’Ann Arbor : X Différences principales avec la maladie de
I : un seul territoire ganglionnaire ou extragan- Hodgkin :
glionnaire ; cellules de Sternberg absentes ;
IIn : n territoires ganglionnaires du même côté du signes généraux moins fréquents ;
diaphragme ; localisations extraganglionnaires plus fréquentes ;
III : atteinte ganglionnaire sus et sous- caractère leucémique parfois ;
diaphragmatique ; pronostic souvent moins bon.
IV : atteinte viscérale sans contiguïté (moelle, foie,
os, poumon, système nerveux, os…).
X Précisions : ÉPIDÉMIOLOGIE
signes d’évolutivité : A (absence) ou B (présence) ; X Généralités :
2 signes inflammatoires biologiques : a (absence), en augmentation, possibles à tous âges ;
b (présence) ; incidence augmentant avec l’âge ;
E : une seule atteinte viscérale par contiguïté ; hommes plus touchés : sex-ratio 2/1 ;
S : atteinte splénique (rate considérée comme un LNH = 85 % des lymphomes ;
ganglion) ; LNH les plus fréquents : folliculaires, à grandes
X : grosse masse tumorale (ganglion > 10 cm, rap- cellules.
port médiastino-thoracique > 1/3). X Facteurs de risque (variables suivant les types
histologiques) :
EBV, VIH, VHC, HTLV, Helicobacter pylori ;
radiothérapie, chimiothérapie ;
déficits immunitaires, syndrome de Gougerot-
Sjögren, thyroïdite de Hashimoto.
CIRCONSTANCES DE DÉCOUVERTE
X Adénopathie(s), splénomégalie.
X Localisation extraganglionnaire : digestive,
ORL, cutanée, méningée.
X Signes généraux : fièvre prolongée, amaigrisse-
ment > sueurs nocturnes.
EXAMEN CLINIQUE
X Signes d’évolutivité.
X Adénopathies (schéma daté) :
parfois douloureuses, volumineuses, compressi-
ves ;
cervicales ou axillaires > autres.
X Splénomégalie, hépatomégalie ?
PARTIE 1
402 MODULE 10 ITEM 164
CANCÉROLOGIE – ONCOHÉMATOLOGIE
X Lymphomes du MALT :
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EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
X Biopsie ganglionnaire ou d’organe envahi : LNH B de bas grade développés aux dépens des tis-
histologie standard : nécessaire au diagnostic sus lymphoïdes associés aux muqueuses (« MALT »),
positif ; plus souvent digestives que pulmonaires ;
immunophénotypage (CDn + ou –) : précision du souvent localisés ;
type de LNH ; formes gastriques liées à l’Helicobacter pylori à
cytogénétique : anomalies > 90 % des LNH (dia- 90 % et pouvant régresser après son éradication.
gnostic, pronostic) ; X Lymphomes cérébraux primitifs :
biologie moléculaire : recherche d’EBV. LNH B liés à EBV chez l’immunodéprimé.
X Sérologies : LYMPHOMES T
VIH, EBV, VHC ;
X Mycosis fongoïde :
HTLV1 si lymphome T.
LNH T épidermotrope avec cellules de Sézary à la
X Test de Coombs : si anémie régénérative
biopsie cutanée (lymphocytes T matures) ;
(AHAI ?).
plaques prurigineuses devenant infiltrées, puis
X Ponction lombaire : systématique si haut grade
nodules cutanés ;
pour cytologie.
évolution possible vers le syndrome de Sézary.
X Bilan identique au Hodgkin par ailleurs.
X Syndrome de Sézary :
LNH T épidermotrope avec cellules de Sézary ;
STADIFICATION de novo ou sur mycosis fongoïde ;
Classification d’Ann Arbor : cf. Hodgkin. érythrodermie prurigineuse à gros plis avec adé-
nopathies et leucémie à cellules de Sézary ;
envahissement possible de : moelle, rate, foie,
PRINCIPALES FORMES poumons.
X Lymphomes T nasaux :
LYMPHOMES B
LNH T liés à EBV, endémiques en Afrique ;
X Lymphome de Burkitt : obstruction nasale, rhinorrhée, parfois : troubles
LNH B de haut grade souvent lié à EBV (à 95 % en visuels, adénopathies.
Afrique et 15 % en Europe) ; X Lymphomes T associés à HTLV :
endémique en Afrique, sporadique en Europe ; LNH T à formes leucémiques ou ganglionnaires ;
principalement enfant et adolescent ; zones d’endémie HTLV : Japon, Caraïbes, Afrique
en Europe : masse principale iléocæcale ou noire et Amérique centrale.
mésentérique ; X Lymphadénopathie angio-immunoblastique :
en Afrique : masse principale du massif facial ; LNH T avec stigmates auto-immuns ;
t(8 ; 14) ou t(2 ; 8) ou t(8 ; 22). particularités cliniques :
X Lymphomes B à grandes cellules : x érythème maculo-papuleux fréquent,
groupe hétérogène de LNH de haut grade ; x parfois : ascite, épanchement pleural, poly-
représentant 1/3 des LNH ; arthralgies, entérocolite, néphropathie, polyneu-
révélation le plus souvent ganglionnaire ; ropathie ;
autres atteintes fréquentes : digestive, ORL… particularités biologiques :
X Lymphomes folliculaires : x anémie souvent hémolytique auto-immune,
LNH B de bas grade, les plus fréquents (40 %) ; x hyperéosinophilie dans 1/3 des cas,
pic de fréquence vers 60 ans ; x hypergammaglobulinémie polyclonale fréquente,
souvent adénopathies diffuses indolores ; x AC de spécificités diverses : Coombs + > anti-
rares atteintes extrahématopoïétiques ; muscle lisse > FR > AAN > Ig monoclonale ou
CD5– CD10+ ; cryoglobulinémie.
t(14 ; 18) dans 80 % des cas ;
envahissement médullaire fréquent (75 %) ;
transformation possible en LNH de haut grade.
X Lymphomes du manteau :
LNH B de bas grade ;
CD5+ CD23– CD10– ;
t(11 ; 14) dans 80 % des cas avec surexpression
de la cycline D1 ;
formes leucémiques fréquentes ;
envahissement fréquent de : rate, moelle et tube
digestif.
403
H É M AT O L O G I E
PARTIE 1
MODULE 10
ITEM 165
CANCÉROLOGIE
Maladie de Vaquez
– ONCOHÉMATOLOGIE
Objectif Diagnostic
CANCÉROLOGIE – ONCOHÉMATOLOGIE
H É M AT O L O G I E
H É M AT O L O G I E
PARTIE 1
MODULE 10
ITEM 166
CANCÉROLOGIE
Myélome multiple des os
– ONCOHÉMATOLOGIE
Objectif Diagnostic
CANCÉROLOGIE – ONCOHÉMATOLOGIE
X Myélome symptomatique :
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EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
X NFS : anémie (70 %), parfois leucopénie ou (A) plasmocytes clonaux médullaires2 ou plasmo-
thrombopénie. cytome ;
X VS : élevée dans 85 % des cas (inutile au diagnos- (B) Ig monoclonale sérique1 ou chaînes légères
tic et au suivi). urinaires1 ;
X Calcémie : élevée dans 13 % des cas. (C) retentissement viscéral ou clinique :
X Créatininémie : élevée dans 50 % des cas. x hypercalcémie (Ca > 2,75 mmol/L),
X β2microglobulinémie, albuminémie, CRP : pro- x insuffisance rénale (créatinine > 173 μmol/L),
nostic. x anémie (Hb < 10 g/dL),
X EPS = électrophorèse des protéines sériques : pic x lésions osseuses (lésions lytiques ou ostéopénie
étroit à quantifier (essentiel au suivi). avec fractures),
X IEPS = immunoélectrophorèse des protéines x infections sévères fréquentes (> 2 par an),
sériques (ou immunofixation) : diagnostic d’Ig x amylose,
monoclonale, nature de la chaîne légère et classe. x syndrome d’hyperviscosité.
X Dosage pondéral des classes d’Ig.
X IEPU = immunoélectrophorèse des protéines uri- FORMES PARTICULIÈRES
naires (ou immunofixation) : recherche de chaîne X Myélome à chaînes légères :
légère urinaire1. 15 à 20 % des cas ;
X Myélogramme : plasmocytose > 10 % dans sécrétion seulement de chaînes légères (κ ou λ),
96 % et > 30 % dans 70 % des cas (N < 5 %), éliminées dans les urines ;
étude du caryotype des plasmocytes (pronostic). pas d’Ig monoclonale ;
X Radios du squelette (crâne, rachis, bassin, côtes, VS normale, EPS normale ou hypogamma-globu-
fémurs et humérus) : géodes ostéolytiques arrondies linémie ;
à l’emporte-pièce sans condensation périlésionnelle, mais chaînes légères κ ou λ à l’IEPS et/ou IEPU ;
fractures, tassements, déminéralisation diffuse. insuffisance rénale plus fréquente.
X IRM rachidienne : indications reconnues : X Myélome non sécrétant :
myélome non sécrétant ; 3 % des cas ;
tassement avec déficit neurologique ; pas d’Ig monoclonale excrétée ;
tassement récent (myélome ou ostéoporose ?). diagnostic par lésions osseuses et plasmocytose
X NB : scintigraphie osseuse = inutile dans le cadre médullaire.
du myélome.
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
CRITÈRES DIAGNOSTIQUES
X Métastases osseuses
SYSTÈMES DE CRITÈRES DIAGNOSTIQUES X Plasmocytome solitaire :
prolifération plasmocytaire clonale localisée,
X Nombreux, toujours critiquables.
osseuse ou extra-osseuse ;
X En général, association de :
avec Ig monoclonale moins fréquente (5 %).
1 composant monoclonal, parmi :
X Autres Ig monoclonales. ]ITEM 126\
x Ig monoclonale (souvent IgG > 30 ou IgA
X Leucémie à plasmocytes.
> 20 g/L),
x chaînes légères urinaires (souvent > 1 g/24 h) ;
1 composant plasmocytaire, parmi : STADIFICATION
x plasmocytose médullaire > 10 %, X International Staging System (ISS) :
x tumeur plasmocytaire. stade I : β2-microglobuline < 3,5 mg/L, albumine
CRITÈRES INTERNATIONAUX DE 2003 ≥ 35 g/L ;
stade II : ni I, ni III ;
X Critères nécessaires : A et/ou B, + C. stade III : β2-microglobuline > 5,5.
X Myélome asymptomatique : X Classification de Durie et Salmon évaluant la
(A) plasmocytes clonaux médullaires ≥ 10 % ; masse tumorale (cf. tableau p. 407) :
(B) Ig monoclonale sérique ≥ 30 g/L ; stade I : nécessité de la présence de tous les cri-
(C) sans retentissement viscéral ni clinique. tères ;
stade III : présence suffisante d’1 critère.
1. Chaîne légère urinaire : anciennement appelée « protéinurie
de Bence Jones », par référence à une technique de recherche
abandonnée depuis plusieurs décennies. 2. Pas de seuil chiffré car retentissement évocateur.
PARTIE 1
MODULE 10 ITEM 166 407
H É M AT O L O G I E
Stadification du myélome : classification de Durie et Salmon
Stade1 I II III
Hémoglobine (g/dL) > 10 < 8,5
Calcémie (mmol/L) ≤3 >3
Pic IgG (g/L) < 50 > 70
IgA (g/L) < 30 ni I ni III > 50
Chaînes légères urinaires (g/24 h) <4 > 12
Lésions ostéolytiques radiologiques ≤1 ≥3
12 2
Masse tumorale (10 cellules/m ) < 0,6 > 1,2
1. Compléter par A si créatinine < 180 ou B si créatinine ≥ 180 μmol/L.
408
H É M AT O L O G I E
PARTIE 3
ITEM 291
ORIENTATION DIA-
Adénopathie superficielle
GNOSTIQUE DEVANT
Objectif Diagnostic
H É M AT O L O G I E
PARTIE 3
ITEM 297
ORIENTATION DIA-
Anémie
GNOSTIQUE DEVANT
GÉNÉRALITÉS CLINIQUE
Réticulocytes
Ferritine
Fausse anémie par
ITEM 297
ANÉMIE
H É M AT O L O G I E
Anémies microcytaires DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
= autres anémies microcytaires.
(arégénératives) X Inflammation.
X Thalassémies hétérozygotes.
Biologie complémentaire : ferritine, fer, CRP, fibri- X Anémies sidéroblastiques non clonales.
nogène.
CAUSES
X Nourrisson :
ANÉMIE FERRIPRIVE
prématurité, gémellité, régime lactofarineux trop
= ANÉMIE PAR CARENCE MARTIALE long ;
X Fer ↓, ferritine ↓ ; CRP et fibrinogène N. maladie cœliaque, prises de sang multiples.
X Carence martiale : X Enfant :
1re cause d’anémie ; diverticule de Meckel ;
14 % des femmes adultes ; maladie cœliaque : intolérance au gluten, diarrhée ;
11 % des enfants < 5 ans ; hémosidérose pulmonaire idiopathique : hémo-
1 % des hommes adultes. ptysies.
X Adulte :
CLINIQUE
hémorragies :
X Syndrome anémique : souvent bien toléré car x digestives : ulcère gastro-duodénal, gastrite,
installation progressive. œsophagite, cancer colique, polypes, diverticu-
X Signes évocateurs de carence martiale lose, hémorroïdes, RCH, angiodysplasies (Rendu-
(inconstants) : Osler ?), parasitose (ankylostome, anguillule),
peau sèche, ongles plats, cheveux secs et cassants ; x génitales : insuffisance lutéale, fibrome utérin,
muqueuses : glossite atrophique, perlèche, dys- stérilet, cancers (col, endomètre),
phagie, atrophie vulvaire, gastrite. x épistaxis répétés : angiomes (Rendu-Osler ?),
X Recherche d’orientation causale : x pulmonaires : rares (cancers, maladies systémi-
antécédents de cancer colique personnel ou fami- ques),
lial, gastrite, ulcère gastro-duodénal, gastrecto- x syndrome de Lasthénie de Ferjol (auto-saignées
mie, fibrome utérin, multiparité ; par personnel de santé ayant des troubles psy-
prises d’AINS, aspirine, anticoagulant, stérilet ; chiatriques),
hémorragies extériorisées, douleur abdominale, x dons de sang : 200 mg Fe/400 mL de sang ;
diarrhée chronique ? carence d’apport : 3e trimestre de grossesse,
règles : importance (caillots, changes) et durée (> vieillards, tiers-monde ;
5 jours ?) ; malabsorption : gastrectomie, anomalie du grêle
TR, examen gynécologique, recherche hépatomé- (résection, maladie cœliaque, Crohn, Whipple),
galie, ganglion de Troisier. géophagie (pica).
BIOLOGIE EXPLORATION ÉTIOLOGIQUE
X NFS :
Guidée par la clinique. En l’absence de point d’appel :
anémie hypochrome microcytaire arégénérative ;
X Chez la femme :
hyperplaquettose fréquente (500-600 000) ;
examen gynécologique ;
polynucléose neutrophile modérée parfois.
échographie pelvienne si doute ou méno / métror-
X Ferritine ↓ : examen le plus sensible et le plus
ragie inexpliquée ;
spécifique (ANAES) suffisant au diagnostic de
en l’absence d’orientation : cf. hommes.
carence martiale si abaissée.
X Chez l’homme :
X RST ↑ (récepteurs solubles de la transferrine1) :
fibroscopie œso-gastro-duodénale (FOGD) avec
utilisables en cas de doute sur une carence mar-
biopsies duodénales systématiques en l’absence
tiale associée à un syndrome inflammatoire pou-
de lésion causale (maladie cœliaque) ;
vant élever la ferritine.
coloscopie si FOGD négative, et systématiquement
X Fe et transferrine : moins sensibles et moins spéci-
au-delà de 60-65 ans car lésion colique fréquente,
fiques, Fe ↓, coefficient de saturation ↓, capacité
même en présence d’une maladie à la FOGD (dis-
de fixation (CTF) ↑.
cuter en fonction de l’état du patient et des pers-
X Chronologie d’installation des anomalies :
pectives de prise en charge : dément grabataire ?) ;
ferritine ↓ – CTF ↑ et RST ↑ – Fe ↓ et VGM ↓
si négatifs, discuter exploration du grêle : scanner,
– CCMH ↑ – Hb ↓ – nombre d’hématies ↓.
transit, scintigraphie, vidéo-capsule ?
X Examen parasitologique des selles si diarrhée ou
éosinophilie.
1. RST : l'HAS préparerait une publication jugeant cet examen
peu utile.
412 PARTIE 3 ITEM 297
ANÉMIE
H É M AT O L O G I E
Anémies normocytaires ges exotiques, toxiques, infection, maladie auto-
ou macrocytaires immune…
X Deux tableaux différents d’hémolyses :
régénératives extravasculaire (splénique), chronique : splénomé-
galie ;
X Réticulocytes : élévation 3 jours après installation intravasculaire, aiguë : fièvre, lombalgies, hémo-
de l’anémie. globinurie.
X Diagnostic positif : réticulocytes ↑, haptoglo-
RÉGÉNÉRATION APRÈS TRAITEMENT bine ↓, ± bilirubine libre ↑.
X Examens à visée étiologique en l’absence de
ET/OU CESSATION DE LA CAUSE cause évidente (toxique, infectieuse…) :
Quelle que soit l’anémie : arrêt d’un toxique, trai- test de Coombs globulaire direct : positif = ané-
tement d’une carence, régression d’un syndrome mie hémolytique immunologique ; élution mon-
inflammatoire… trant la spécificité des AC ;
frottis sanguin : hématies de forme ou aspect
HÉMORRAGIE AIGUË anormal orientant vers une cause.
ANÉMIE
H É M AT O L O G I E
x frottis sanguin : microsphérocytose, x médicaments oxydants : antipaludéens, sulfami-
x diminution de la résistance osmotique des héma- des, quinolones…
ties, x infections, ingestion de fèves (favisme) ;
x augmentation de l’autohémolyse in vitro corri- diagnostic :
gée par le glucose ; x frottis sanguin : corps de Heinz (non spécifiques),
complications : ictère néonatal, poussées hémoly- x dosage de la G6PD à distance d’une crise (réti-
tiques (spontanées ou lors d’infections), érythro- culocytes = riches en G6PD).
blastopénie aiguë par infection à Parvovirus B19, X Déficit en pyruvate kinase :
lithiase biliaire pigmentaire, ulcères de jambes. maladie autosomique récessive ubiquitaire ;
X Drépanocytose : hémolyse chronique ± poussées aiguës ;
maladie autosomique récessive par mutation du antécédent familial ;
gène de la chaîne β de la globine entraînant la terrain : Blancs européens, Noirs, Asiatiques ;
synthèse de l’hémoglobine S ; diagnostic :
hémoglobine S : polymérisation avec déformation x frottis sanguin : pas de sphérocytose,
figée des hématies (falciformation) ; x autohémolyse in vitro corrigée par l’ATP, non par
terrain : Africains, Méditerranéens, Réunionnais, le glucose,
Guyanais ; x PK érythrocytaire ↓↓.
drépanocytose hétérozygote :
x asymptomatique sauf très grande hypoxie,
x électrophorèse de l’Hb : HbA > HbS > 30 % ;
drépanocytose homozygote : Anémies normocytaires
x anémie hémolytique chronique : Hb 6-10 g/dL,
dès le 3e mois, ou macrocytaires
x ictère, splénomégalie initiale transitoire (infarcie arégénératives
ensuite),
x aggravations aiguës de l’anémie par érythro-
X En cas d’anémie isolée, chercher une cause
blastopénie à Parvovirus B19 ou par crise de
simple (par : ferritine, fibrinogène, CRP, créati-
séquestration splénique après fièvre ou crise
nine, TSH) :
douloureuse abdominale,
carence martiale : exceptionnellement normocytaire ;
x diagnostic :
anémie inflammatoire : normocytaire au début ;
- frottis sanguin : drépanocytes,
insuffisance rénale : rôle à confirmer par dosage
- électrophorèse de l’Hb : HbS > 50 % ;
de l’EPO (basse ou trop peu élevée) ;
x crises vaso-occlusives douloureuses fébriles :
éthylisme chronique ;
- thromboses aiguës capillaires favorisées par
hypothyroïdie ou panhypopituitarisme.
hypoxémie, acidose, déshydratation, infection,
X Myélogramme :
hyperthermie, froid, injection de produit de
si bi / pancytopénie ou absence de cause simple ;
contraste,
suffisant pour distinguer mégaloblastose, myélo-
- infarctus : osseux, pulmonaires, rénaux, spléni-
dysplasie, envahissement et aplasie.
ques, hépatiques ou cérébraux…
X NB, chercher une cause associée en cas de :
x infections : fréquentes et sévères, par asplénie
cause simple présente, mais VGM > 105 ;
fonctionnelle, à pneumocoque, Haemophilus,
carence martiale trouvée dans une anémie normo /
staphylocoque, salmonelle, mycoplasme,
macrocytaire.
x autres complications : priapisme, rétinopathie
proliférante, cardiomyopathie dilatée, infarctus
pulmonaire, HTA pulmonaire, fausses couches, MOELLE ENVAHIE
ulcères de jambe, lithiase biliaire, ostéonécrose Habituellement bi/pancytopénie :
aseptique de la tête fémorale… X leucémies aiguës, lymphomes, myélome ;
X Déficit en glucose-6-phosphate déshydrogé- X métastases de cancer ;
nase : X tuberculose, leishmaniose.
maladie récessive liée à l’X, par mutation du gène
de la G6PD, réduisant la demi-vie de l’enzyme et
la résistance des hématies aux oxydants ; MOELLE PAUVRE
terrain : Méditerranéens ou Noirs africains, anté- Biopsie ostéomédullaire nécessaire.
cédents familiaux masculins ; X Myélofibrose : myélofibrose primitive, LMC, leu-
deux formes différentes, habituellement : cémie à tricholeucocytes, primitive.
x chez le Noir : crises hémolytiques induites, X Érythroblastopénie : Parvovirus B19, auto-
x chez le Méditerranéen : hémolyse chronique immune (thymome, LLC, LES), toxique, maladie
(splénomégalie) et crises hémolytiques intravas- de Blackfan-Diamond, idiopathique.
culaires aiguës spontanées ou provoquées ;
416 PARTIE 3 ITEM 297
H É M AT O L O G I E
PARTIE 3
ITEM 311
ORIENTATION DIA-
Éosinophilie
GNOSTIQUE DEVANT
Objectif Diagnostic
X Définition : PNE > 400/mm3 dans le sang (ANAES, radio de thorax… échographie abdominale,
mais 500 pour de nombreux auteurs). myélogramme, biologie moléculaire recherchant
X Intérêt de : niveau (chiffres), évolution. un transcrit de fusion FIP1L1-PDGFRα…) ;
X Causes allergique > parasitaires > autres. rarement en l’absence de cause trouvée après une
exploration approfondie : évocation d’un syndrome
hyperéosinophilique idiopathique (cf. ci-après).
ORIENTATION ÉTIOLOGIQUE
PRINCIPE
CAUSES
X Importance de la clinique et des éventuelles autres
anomalies de la NFS. X Allergie (atopie) :
X Vérifier que le diagnostic retenu explique les mani- eczéma constitutionnel, urticaire ;
festations. asthme allergique ;
X Réévaluer manifestations et PNE après traitement. rhinite, conjonctivite allergiques.
X Parasitoses (helminthiases : cf. tableau,
CLINIQUE page 418) :
X Atopie : personnelle ou familiale ? (asthme, métropolitaines : toxocarose (larva migrans viscé-
eczéma, urticaire, rhinites et conjonctivites…). rale), taeniase, distomatose, oxyurose, ascaridiase,
X Mode de vie : origine géographique, voyages, trichinose, hydatidose, échinococcose alvéolaire,
alimentation, hygiène, animaux… anisakiase, trichocéphalose ;
X Notion de parasitose dans l’entourage. exotiques : anguillulose, ankylostomiase, ascari-
X Prises médicamenteuses. diase, bilharziose, cysticercose, filariose lymphati-
X Manifestations : que, dracunculose, loase, onchocercose.
cutanées : prurit, éruption ; X Autres infections :
respiratoires : dyspnée asthmatiforme, toux ; VIH, VHC ;
digestives : diarrhée, douleurs abdominales ; aspergillose bronchopulmonaire allergique.
organomégalies : adénopathies, splénomégalie, X Médicaments :
hépatomégalie ; allopurinol, sels d’or, méthotrexate ;
autres : œdèmes, myalgies, épilepsie, trouble visuel, hydantoïne, carbamazépine, imipramine ;
hématurie. héparines ;
β-lactamines, isoniazide, amphotéricine B ;
DÉMARCHE antiviraux : antiprotéases, ganciclovir ;
X Explorations en fonction de la clinique. statines, IEC ;
X Causes simples et fréquentes : atopie (PNE L-tryptophane.
< 1 500), médicaments. X Maladies systémiques :
X Recherche de parasitose : en fonction de voya- PAN, Churg-Strauss, Wegener, PR ;
ges et manifestations. fasciite à éosinophiles (syndrome de Shulman) ;
X En l’absence d’orientation : embolies de cholestérol ;
sans voyage exotique : 3 EPS et sérologies toxo- sarcoïdose, mastocytose systémique ;
cara, taenia, fasciola (distomatose) puis, si néga- Crohn, Whipple.
tifs, ascaris, trichinella et échinococcus ; X Hémopathies et cancers :
si voyages exotiques : 3 EPS et sérologies d’an- Hodgkin et LNH notamment T (mycosis fongoïde,
guillule, d’ascaris et autres examens à adapter au Sézary) ;
pays considéré (cf. tableau p. 418) ; syndromes myéloprolifératifs, LAM4 ;
traitement antiparasitaire : adapté au parasite ou cancers notamment pulmonaires.
d’épreuve ; X Dermatoses :
si traitement inefficace : dermatoses allergiques (cf. eczéma, urticaire) ;
x rechercher à nouveau une maladie néoplasique, mycosis fongoïde, Sézary (LNH T) ;
systémique ou virale : cliniquement puis para- pemphigoïde bulleuse, pemphigus ;
cliniquement, folliculose lymphoïde de Wells.
x (NFS, VS, biochimie hépatique, créatinine, CPK, X Déficits immunitaires congénitaux :
LDH, Ca, ANCA, sérologies VHC et VIH, IgE, syndrome de Wiskott-Aldrich ;
vitamine B12, cortisolémie, bandelette urinaire, syndrome de Job-Buckley.
H É M AT O L O G I E 418
Hydatidose Afrique du Nord Eau / aliment souillé, Hépatomégalie sensible, toux Sérologie
nophiles = maladie de Carrington.
Échinococcose alvéolaire Hémisphère nord Aliment souillé par renard porteur Hépatomégalie sensible, ictère Sérologie
Bilharziose urinaire Réunion, Afrique Hématurie, hydronéphrose, Löffler3 Sérologie, EPU
Proche et Moyen Orient
Transcutanée par bain en eau
Bilharziose digestive Sérologie, EPS, biopsie
X Syndrome hyperéosinophilique idiopathique :
Guyane, Guadeloupe, Martinique, douce souillée de selles humaines Löffler3, rectorragies, DA, D
X Pneumopathie chronique idiopathique à éosi-
thie interstitielle ;
Filariose lymphatique Égypte, Afrique noire, Amérique Piqûre de moustique Lymphangite avec éléphantiasis Microfilarémie nocturne,
x asthénie ou fièvre ;
1. Métropole : France métropolitaine, de façon non exclusive (existence aussi ailleurs) ; cosmopolite : dans le monde entier, mais France métropolitaine exclue.
2. Toxocarose : 1re cause d’hyperéosinophilie parasitaire en France.
3. Syndrome de Löffler : infiltrats pulmonaires labiles lors de la migration de larves.
x toux sèche, dyspnée asthmatiforme, pneumopa-
DA : douleurs abdominales. D : diarrhée. V : vomissement. EPS : examen parasitologique des selles. EPU : examen parasitologique des urines.
419
H É M AT O L O G I E
PARTIE 3
ITEM 316
ORIENTATION DIA-
Hémogramme
GNOSTIQUE DEVANT
Lignée rouge
Hémoglobine (Hb) ɉ : 13-17 Anémie Polyglobulie à confirmer par mesure
(g/dL) Ɋ : 12-16 isotopique du VGT
Enceinte > 11,5
Naissance > 13,5
Jusqu’à 6 ans > 11,5
6 à 14 ans > 12,5
Hte ɉ : 38-50 % Suspicion d’anémie Suspicion de polyglobulie
( %) Ɋ : 38-45 % (cf. Hb)
VGM (μm3) Adulte : 82-98 Microcytose Macrocytose
6 à 14 ans > 80
2 à 6 ans > 73
Avant 2 ans > 70
CCMH1 (%) > 32 % Hypochromie –
Réticulocytes2 (× 106/L) 30 000-120 000 Hyporéticulocytose Hyperréticulocytose (régénération)
Lignées blanches
Leucocytes (× 106/L) 4 000-10 0003 Leucopénie Hyperleucocytose
4
PNN 1 500-7 000 Neutropénie Polynucléose neutrophile
PNE4 < 4005 – Éosinophilie
4
PN basophiles < 100 – Basophilie
Lymphocytes4 adulte : 1 500-4 000 Lymphopénie Lymphocytose
10 ans < 6 500
4 ans < 8 000
1 an < 10 000
nourrisson < 11 000
Monocytes4 200-800 Monocytopénie Monocytose
Plaquettes
Plaquettes 150 000-400 000 Thrombopénie Thrombocytose
1. CCMH = Hb/Hte.
2. Valeur à interpréter en fonction du chiffre de l’hémoglobine.
3. Valeurs usuelles, non mentionnées par l’ANAES. Variations des leucocytes globaux : ininterprétables, n’interpréter que les variations des différentes
catégories de leucocytes.
4. Pour les différents globules blancs : n’interpréter que les valeurs absolues et non leur pourcentage des GB totaux (sans intérêt)
5. Valeur retenue par l’ANAES mais 500 est le chiffre usuel retenu dans la littérature.
420 PARTIE 3 ITEM 316
X Causes « métaboliques » :
H É M AT O L O G I E
INDICATIONS DE L’HÉMOGRAMME
stress : passage aux urgences, choc émotionnel,
EN URGENCE douleur, froid, chaleur, effort musculaire, nausée,
X État de choc. vomissements, anesthésie, chirurgie ;
X Pâleur intense, dyspnée inexpliquée, douleur tho- insuffisance rénale ;
racique. grossesse, éclampsie, lactation, menstruations ;
X Angine ulcéro-nécrotique ou résistante aux anti- endocrinopathies : Cushing, thyroïdite aiguë, aci-
biotiques. dose diabétique ;
X Fièvre après prise médicamenteuse ou résistante trisomie 21.
aux antibiotiques. NEUTROPÉNIE
X Purpura pétéchial ou syndrome hémorragique.
Myélogramme en l’absence de cause évidente.
DEGRÉ D’URGENCE X Causes médicamenteuses. ]ITEM 143\
SUIVANT LE CONTEXTE X Causes toxiques : benzène, pesticides, radiothé-
X Syndrome anémique. rapie.
X Syndrome infectieux. X Hypersplénisme : splénomégalie. ]ITEM 332\
X Altération de l’état général, amaigrissement, fiè- X Infections :
vre prolongée, sueurs nocturnes. viroses : VIH, EBV, VVZ, CMV, VHB, VHC, Parvovirus
X Prurit prolongé inexpliqué. B19, rougeole, oreillons, rubéole ;
X Syndrome d’hyperviscosité : céphalées, acouphè- mycobactérioses, salmonellose, brucellose, septi-
nes, phosphènes, flou visuel, AVC. cémies à BGN, rickettsioses ;
X Thrombose vasculaire. leishmaniose, paludisme, histoplasmose.
X Adénopathie, splénomégalie. X Endocrinopathies : hypothyroïdie, hypocorti-
X Surveillance de traitement à risque hématologi- cisme.
que, hémopathie, insuffisance rénale, maladie à X Causes nutritionnelles : carence en fer, folate,
risque hémorragique. B12, cuivre.
X Causes constitutionnelles :
neutropénie ethnique (Noirs : habituellement PNN
INTERPRÉTATION : CAUSES > 800) ;
neutropénie cyclique : autosomique dominante,
ANÉMIE ]ITEM 297\
cycles de neutropénie de 21 jours en moyenne ;
POLYGLOBULIE ]ITEM 165\
syndrome de Wiskott Aldrich ;
maladie de Fanconi ;
ÉOSINOPHILIE ]ITEM 311\ ataxie-télangiectasie ;
maladie de Blackfan-Diamond ;
THROMBOPÉNIE ]ITEM 335\ X Causes immunologiques :
LES, PR (neutropénie + PR + splénomégalie = syn-
POLYNUCLÉOSE NEUTROPHILE drome de Felty) ;
X Inflammations : neutropénie auto-immune primitive ;
infections surtout bactériennes (mais typiquement leucémie à LGL (Large Granular Lymphocytes
pas brucellose, typhoïde, tuberculose) ; = grands lymphocytes granuleux).
nécroses tissulaires : IDM, pancréatite aiguë, rhab-
domyolyse, brûlures… HYPERLYMPHOCYTOSE
maladies systémiques : connectivites, vascularites, Immunophénotypage en l’absence de cause évi-
maladie périodique ; dente ou si hémopathie soupçonnée.
cancers, maladie de Hodgkin. X Syndrome mononucléosique. ]ITEM 334\
X Troubles hématologiques : X Tabagisme.
asplénie anatomique ou fonctionnelle ; X Hémopathies : LLC, maladie de Waldenström,
syndromes myéloprolifératifs : LMC, LMMC, syndrome de Sézary, leucémie à tricholeucocytes,
Vaquez, thrombocytémie essentielle, myélofibrose histiocytose maligne… ]ITEMS 163 et 126\
primitive (ex-splénomégalie myéloïde) ; X Infections :
anémie aiguë, fin d’agranulocytose. coqueluche, brucellose, tuberculose, syphilis
X Causes exogènes : secondaire, rickettsioses ;
toxiques : tabac (1re cause), benzène, éthylène viroses : rougeole, oreillons, rubéole, varicelle,
glycol, Hg, Pb, venins, endotoxine ; hépatites.
médicaments : corticoïdes, androgènes, hépa- X Endocrinopathies : hypocorticisme, insuffisance
rine, lithium, digitaliques (intoxication), facteur de antéhypophysaire, thyrotoxicose
croissance hématopoïétique. X Connectivites.
PARTIE 3 ITEM 316 421
HÉMOGRAMME
X Hyperplaquettoses
H É M AT O L O G I E
LYMPHOPÉNIE primitives (souvent
X Infections : > 800 000) :
virales : SIDA, hépatites, grippe, rougeole, vari- thrombocytémie essentielle ;
celle… autres syndromes myéloprolifératifs : LMC,
bactériennes : tuberculose, typhoïde, paludisme, Vaquez, myélofibrose primitive.
infections sévères. MYÉLÉMIE
X Maladies générales : PR, LES, sarcoïdose, myas-
X Définition : présence dans le sang de cellules
thénie, entéropathies exsudatives, IRC, hyper-
immatures granuleuses (myélocytes, métamyélo-
corticismes.
cytes, promyélocytes).
X Cancers et hémopathies : Hodgkin, LNH, apla-
X Causes :
sie médullaire, cancer terminal.
myélémie modérée et transitoire :
X Iatrogénie :
x réparation d’insuffisance médullaire,
chimiothérapies et immunosuppresseurs : corti-
x infection, hémorragie ou hémolyse aiguës,
coïdes, cyclophosphamide, azathioprine, métho-
x corticothérapie, facteurs de croissance granulo-
trexate, sérum anti-lymphocytaire, rituximab ;
cytaires ;
radiothérapie, PUVA-thérapie ;
myélémie persistante :
don de plaquette par aphérèse ;
x syndromes myéloprolifératifs (LMC…),
clozapine.
x myélofibrose,
X Troubles nutritionnels : alcoolisme, grand âge,
x envahissement médullaire par cancer ou lym-
dénutrition, déficit en zinc.
phome.
X Causes congénitales : déficit immunitaire com-
biné sévère, ataxie-télangiectasie, syndrome de BLASTOSE CIRCULANTE
Wiskott-Aldrich.
X Causes :
MONOCYTOSE leucémies aiguës ;
lymphomes leucémiques ;
X Sortie d’aplasie (post-chimiothérapie…).
régénération après greffe, aplasie ou agranulocy-
X Splénectomie.
tose ;
X Néoplasies :
facteurs de croissance granulocytaires.
leucémies myélomonocytaires, LMC, LA, myélo-
X cf. causes de myélémie si quelques blastes avec
dysplasie ;
myélémie.
Hodgkin, histiocytoses malignes ;
carcinomes et sarcomes. BICYTOPÉNIE ET PANCYTOPÉNIE
X Infections : X Définition : baisse de 2 ou des 3 lignées myé-
tuberculose, brucellose, rickettsioses, syphilis, loïdes.
endocardite d’Ösler ; X Examens diagnostiques :
viroses (EBV) ; dosage des réticulocytes distinguant causes cen-
paludisme, trypanosomiase, mycoses profondes. trales (< 100 000) et périphériques (> 150 000) ;
X Maladies systémiques : sarcoïdose, PR, RCH, recherche de blastose au frottis sanguin (LA) ;
Crohn, histiocytose. myélogramme : en l’absence de cause évi-
X Diverses : cirrhose, Gaucher. dente immédiate ;
MONOCYTOPÉNIE biopsie de moelle : si moelle pauvre (aplasie, myé-
lofibrose) ou envahie (cancer) au myélogramme.
X Aplasie ou envahissement médullaire.
X Causes périphériques :
X Corticothérapie, SIDA.
hypersplénisme (splénomégalie) ; ]ITEM 332\
X Leucémie à tricholeucocytes.
cirrhose, même sans splénomégalie : thrombopé-
HYPERPLAQUETTOSE nie, anémie > neutropénie ;
X Hyperplaquettoses secondaires (habituellement LES ; ]ITEM 117\
< 800 000) : syndrome d’Evans = anémie et thrombopénie
syndrome inflammatoire ; auto-immunes (Coombs +) ;
carence martiale ; microangiopathies thrombotiques : thrombopénie
stress, exercice ; de consommation + anémie hémolytique mécani-
asplénie anatomique ou fonctionnelle ; que. ]ITEM 335\
hémorragie ou hémolyse aiguë ;
réparation de thrombopénie.
422 PARTIE 3 ITEM 316
H É M AT O L O G I E
PARTIE 3
ITEM 332
ORIENTATION DIA-
Splénomégalie
GNOSTIQUE DEVANT
Objectif Diagnostic
PARTIE 3
ITEM 334
ORIENTATION DIA-
Syndrome mononucléosique
GNOSTIQUE DEVANT
Objectif Diagnostic
SYNDROME MONONUCLÉOSIQUE
H É M AT O L O G I E
immunodéprimé : encéphalopathie. celle, herpès, hépatites.
X Diagnostic : sérologie avec IgM. X Bactéries : brucellose, mycoplasme, typhoïde,
syphilis secondaire, rickettsiose.
CAUSES PLUS RARES X Allergies médicamenteuses : pénicilline, phé-
X Primo infection VIH : SMN + fièvre + adénopathies nylbutazone, hydantoïne.
+ douleurs pharyngées + rash morbilliforme, sérolo-
gie VIH –, mais antigénémie p24+ ou ARN VIH+.
426
H É M AT O L O G I E
PARTIE 3
ITEM 335
ORIENTATION DIA-
Thrombopénie
GNOSTIQUE DEVANT
Objectif Diagnostic
THROMBOPÉNIE
H É M AT O L O G I E
THROMBOPÉNIE : algorithme diagnostique
AGRÉGATS
PLAQUETTAIRES
Réticulocytes ± haptoglobine
TP, TCA, fibrinogène ± D-dimères
M Y É L O G R A M M E
Moelle riche
APLASIE MYÉLO-
MÉDULLAIRE FIBROSE
Autres
MÉDICAMENTS Médicaments cellules
(cf. texte) Splénomégalie : clinique, Mégacaryocytes
échographie ≠N N
rares isolés
AAN, antiphospholipide
CIVD : TP, TCA, fibrinogène,
D-dimères
Sérologies virales :
VIH, VHB, VHC…
Thrombopénie Thrombopénie
congénitale acquise
SPLÉNOMÉGALIE
ITEM 332
Carence folate
B12 Toxique
LUPUS Myélodysplasie
ANTI-PHOSPHOLIPIDES
INFECTIONS Leucémie aiguë Fanconi Possible
VIRALES : Myélome, état pré- :
ITEM 117 CIVD – VIH May-Hegglin
— lymphome, – leucémique
ITEM 339 – VHB, VHC Wiskott-Aldrich – aplasique
LLC
– EBV Métastases – myélodys-
– Oreillons Infections : plasique
– Rubéole – tuberculose
– Varicelle… PTI – leishmaniose
1. Chimiothérapies anti-cancéreuses : plutôt causes de bi- ou pancytopénies
428
H É M AT O L O G I E
PARTIE 3
HÉMOSTASE PRIMAIRE
X Participants : sous-endothélium vasculaire, pla-
quettes, vWF, et fibrinogène.
Troubles
X Rôle : formation du clou plaquettaire. de l’hémostase primaire
X Exploration : 1re ligne = numération plaquettaire.
Anomalies du temps de saignement
COAGULATION = HÉMOSTASE SECONDAIRE
X Facteurs : Plaquettes Thrombopénie ITEM 335
TS TCA
voie exogène : facteur tissulaire, VII ; TP TCA
voie endogène : facteurs contact, XII, XI, IX, VIII ; TP : N Willebrand
voie commune : V, X, II, I.
Numération plaquettaire N TCA : N
X Rôle : formation du caillot de fibrine. TP : N
Thrombopathie
X Exploration : 1re ligne = TP, TCA.
TCA Afibrinogénémie
TP
FIBRINOLYSE
X Participants : activateur tissulaire du plasmino-
gène (tPA), plasminogène, XII, urokinase. THROMBOPÉNIES ]ITEM 335\
H É M AT O L O G I E
MALADIE DE WILLEBRAND
X Généralités : X Traitement :
la plus fréquente maladie héréditaire hémorragique ; ALD30, vaccination VHB ;
déficit qualitatif ou quantitatif en facteur von carte de maladie de Willebrand ;
Willebrand (vWF) : autosomique dominant à carte de groupe sanguin (phénotype complet) ;
pénétrance variable (70 %) ou récessif ; contre-indication de : AINS, IM, ponctions, activi-
(rares Willebrand acquis par AC anti-vWF) ; tés violentes ;
vWF = protéine porteuse du VIII et participant à médicaments (schématiquement) indiqués si
l’adhésion des plaquettes au sous-endothélium hémorragie ou chirurgie :
vasculaire. x desmopressine (Minirin IV, Octim spray nasal) :
X Trois types principaux de maladie de induction de libération cellulaire de vWF+VIII, test
Willebrand : d’efficacité préalable, utilisable pour les patients
répondeurs (surtout type 1, jamais type 3),
Types 1 2 3 x concentré de vWF ± VIII : si non répondeur à la
desmopressine.
% des cas 80 % 20 % < 3%
Anomalie Déficit Anomalies Déficit
du vWF quantitatif qualitatives complet
modéré (« variants »)
Activité vWF ↓ ↓ 0
Troubles
vWFAg ↓ N ou ↓ 0 de la coagulation
VIII ↓ N ou ↓ ↓↓↓
X Exploration de 1re ligne = TP et TCA :
X Clinique :
hémorragies cutanéomuqueuses ; Facteurs explorés
dans le type 3 : idem et hématomes, hémarthro-
ses car VIII très abaissé ; Facteurs spécifiques Facteurs communs
variations familiales et au cours de la vie.
TP1 VII
X Biologie : X-V-II-I
TS et temps d’occlusion ↑ (rarement N) avec pla- TCA2 XII-XI-IX-VIII
quettes N, TCA N ou ↑ et TP = N ;
1. TP = exploration de la voie exogène (ou extrinsèque) et de la voie
VIII et vWFAg ↓ sauf si anomalie qualitative du vWF ; commune.
activité du vWF ↓ (= activité cofacteur de la risto- 2. TCA = exploration de la voie endogène (ou intrinsèque) et de la voie
cétine, diagnostic positif). commune.
TCA
N ↑
Thrombopathie Héparines (surtout non fractionnée)
Willebrand de type 2 ACC de type lupique1
Déficit en XIII Déficits2 en :
N
– VIII (hémophilie A, Willebrand, AC anti-VIII)
– IX (hémophilie B)
– XI, XII
Déficits isolés en VII : Déficit en vitamine K
TP – par déficit en vitamine K débutant Insuffisance hépatocellulaire
– constitutionnel CIVD
– par AC anti-VII Déficits2 en V, X ou II
< 70 % Déficit modéré en VII, X, II ou V : Afibrinogénémie
– insuffisance hépatocellulaire modérée Fibrinopathie : congénitale, cirrhose, Ig monoclonale
– constitutionnel Héparine très surdosée
– par AC anti-facteur ACC de type lupique puissant1
– Hyperfibrinogénémie
1. ACC de type lupique : anticoagulant circulant de type lupique, à risque de thrombose et non d’hémorragie.
2. Déficit constitutionnel (= congénital) ou acquis (par AC anti-facteur…).
430 PARTIE 3 ITEM 339
TP ET TCA NORMAUX
Situation compatible avec : x 1res hémorragies dès la 1re année,
X déficit en facteur XIII ; x provoquées par traumas minimes,
X maladie de Willebrand de type 2. x hémarthroses, hématomes superficiels ou pro-
fonds, hémorragies extériorisées,
x arthropathie chronique invalidante ;
TP BAS ET TCA NORMAL
formes modérées : facteur entre 2 et 5 %,
Doser : VII, V, X et fibrinogène. hémarthroses plus rares ;
DÉFICIT ISOLÉ EN VII formes mineures : facteur > 5 %, hémarthroses
rares, tardives.
X Hypovitaminose K débutante : X Diagnostic biologique :
le VII a la demi-vie la plus courte ; TCA ↑ isolé, corrigé par le plasma témoin ;
baisse retardée des II, X et IX ; facteur VIII ↓ ou IX ↓ .
causes : AVK, cholestase, antibiothérapie, autre X Diagnostic anténatal :
malabsorption ; dépistage des conductrices :
confirmation = test de Koller : TP N 24 h après x filles des malades = conductrices obligatoires ;
20 mg de vitamine K IV. x hémophilie A : VIII/vWFAg < 0,8,
X Déficit constitutionnel en VII (rare). x hémophilie B : IX/II ↓ ;
X AC anti-VII (très rare). chez les conductrices enceintes :
x si possible : détermination du sexe fœtal par
DÉFICIT MODÉRÉ EN VII, X, II OU V
PCR sur sang maternel,
N’ALTÉRANT PAS LE TCA x sinon ou si embryon ɉ : à 8 SA, biopsie de tro-
X Insuffisance hépatocellulaire modérée. phoblaste pour caryotype ± étude ADN si ɉ,
X Constitutionnel. x si fœtus ɉ à ADN non informatif : ponction
X Par AC anti-facteur. de sang du cordon à 22 SA : dosage du VIII
ou IX.
FIBRINOGÈNE ÉLEVÉ
X Dépistage : TCA avant chirurgie, enquête fami-
Artefact in vitro sans risque hémorragique. liale chez hémophile.
X Traitement :
TCA ALLONGÉ ET TP NORMAL ALD30, vaccination VHB ;
carte d’hémophile et de groupe sanguin (phéno-
HÉMOPHILIES type complet) ;
X 2 types : A (VIII ↓) > B (IX ↓). suivi en centre d’hémophilie ;
X Sexe masculin : transmission récessive liée à l’X contre-indication : AINS, IM, ponctions, activités
(mais 1/3 mutations de novo). violentes, rasage mécanique ;
X Rares cas d’hémophilies acquises : par AC anti- si hémorragie ou en préopératoire : concentré de
VIII : lupus… VIII ou IX ;
X Formes plus ou moins sévères suivant le degré enquête génétique familiale.
du déficit (stable dans la famille) :
Maladie de Willebrand
VIII VIII vWF activité
N Hémophilie A
IX IX Hémophilie B
Corrigé
XI XI Déficit en XI (rare)
XII XII Déficit en XII (rare)
TCA
TCA malade Correction du TCA AC anti-
par saturation oui
TP = N + témoin phospholipide
en phospholipides ?
H É M AT O L O G I E
TCA ALLONGÉ ET TP BAS
X Importance du contexte clinique (cf. tableau). x plaquettes ↓, TP ↓ et TCA ↑, fibrinogène ↓,
X En l’absence d’orientation, doser : plaquettes V ↓,
(pq), fibrinogène (I), V, II, VII, X. x D-dimères ↑ (PDF = produits de dégradation de
X Autres causes : fibrine : + mais peu pratiqués),
AC antiphospholipides puissants : non- x complexes solubles + ;
normalisation du TP et du TCA par adjonction de traitement :
plasma témoin, contexte auto-immun (LES…) ; x étiologique : le plus important,
AC anti-facteur : dosage du facteur abaissé, non x symptomatique : réanimation, PFC si TP < 35 %,
normalisé par adjonction de plasma témoin ; antithrombine si < 60 %, héparine à faible dose…
déficit isolé en un facteur : dosage spécifique bas, X Fibrinolyse aiguë :
normalisé par adjonction de plasma témoin ; secondaire à une CIVD ou « primitive » (plus rare)
grand surdosage d’héparine (saturation de l’inhi- par libération tissulaire de tPA ;
biteur d’héparine utilisé pour mesurer le TP) ; contexte : CIVD, CEC, lésion du pancréas, pou-
dysfibrinogénémie congénitale ou acquise ; mon, prostate (chirurgicale, traumatique ou inflam-
fibrinolyse (cf. ci-dessous). matoire), accouchement ;
X Coagulation intravasculaire disséminée clinique : syndrome hémorragique diffus ;
(CIVD) : biologie :
causes : infection, complications obstétricales, x TP ↓ et TCA ↑, fibrinogène ↓, PDF +,
chirurgie, cancer métastasé, LAM3, hémolyse IV, x si fibrinolyse primitive : plaquettes N, D-dimères
polytraumatisme, grande brûlure… et complexes solubles négatifs, facteurs de coa-
clinique : gulation peu ou non diminués en dehors du
x formes infracliniques, fibrinogènev,
x syndrome hémorragique diffus, x ↓ temps de lyse des euglobulines (diagnostic).
x thromboses (poumons, reins, peau…) ; X Afibrinogénémie congénitale :
maladie rare ;
hémorragies muqueuses dès la 1re année de vie ;
fibrinogène ≈ 0, TS ↑, numération plaquettaire N ;
traitement : transfusion de fibrinogène pour obte-
nir 1 g/L.