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c EDP Sciences, SFODF, 2016 www.orthodfr.org
DOI: 10.1051/orthodfr/2016038
MOTS CLÉS : RÉSUMÉ – Introduction : Le sujet des béances antérieures mérite d’être appro-
Traitement précoce / fondi. Il n’existe pas en effet de preuves suffisantes concernant l’étiologie ni de
Revue narrative / consensus sur les meilleures options thérapeutiques (taux de réussite et stabilité).
Béance / L’étiologie recouvre l’interaction de facteurs fonctionnels tels que les habitudes pro-
Supraclusion / longées de succion, la respiration buccale, la pulsion linguale ou l’aspiration labiale,
Stabilité la taille de la langue, les troubles de l’éruption et une croissance faciale verticale
génétiquement déterminée. Les options de traitement précoce des béances anté-
rieures sont encore controversées. Objectifs : Le but de cette étude sur les béances
est d’évaluer l’efficacité des différentes options thérapeutiques en denture mixte, de
déterminer celle qui semble la plus efficace et d’analyser la stabilité des résultats.
KEYWORDS: ABSTRACT – Etiology and treatment options of anterior open bite in growing
Early treatment / patients: a narrative review. Introduction: Anterior open bite represents a maloc-
Narrative review / clusion that is still under study because of the still lacking evidence about etiology
Open bite / and best treatment options in growing subjects according to success rate and sta-
Overbite / bility. Etiology involves the interaction of environmental factors such as prolonged
Stability sucking habits, mouth breathing, tongue or lip thrusting, tongue dimension, erup-
tion disturbances with a genetically determined vertical facial growth pattern. The
treatment options for the early treatment of anterior open bite are still controversial.
Objectives: The aim of this study was to evaluate the actual available evidence on
treatments of anterior open bite in the mixed dentition in order to assess the effec-
tiveness of the early treatment in reducing open bite, the most efficacious treatment
strategy and the stability of the results.
* Auteur pour correspondance : L’étiologie des béances est liée à des interfé-
alberto.caprioglio@uninsubria.it rences lors de l’éruption dentaire normale et de
Tableau 1
Diagnostic différentiel entre une béance dentaire et une hyperdivergence squelettique.
l’importance de ces habitudes nocives dans le plus la position de la langue au repos que la dys-
développement de l’hyperdivergence squelettique. fonction dynamique de pulsion linguale qui parti-
Dawson [13] pointe l’importance de la succion du cipe à l’étiologie des béances [43]. Il est beaucoup
pouce ou des doigts, de la tétine, de l’aspiration la- moins probable que les forces brusques et intermit-
biale et de la pulsion linguale, enfin de l’obstruction tentes produites par la déglutition soient des facteurs
des voies aériennes supérieures comme les princi- étiologiques. De plus, la langue est proportionnelle-
pales causes de béance antérieure. En outre, quand ment plus grande dans la cavité buccale durant l’en-
ces dysfonctions de succion non nutritive cessent, fance. La croissance des maxillaires autorise plus tard
en l’absence de substitution par d’autres parafonc- une certaine adaptation [33]. Des études longitudi-
tions, la béance antérieure se ferme le plus souvent. nales sur des enfants ont montré que la prévalence
Lorsque la béance antérieure est présente, l’habitude de la pulsion linguale à la déglutition et à l’articula-
de succion peut générer une proalvéolie qui entrave tion de la parole diminue fortement avec l’âge à partir
le joint labial nécessaire à la déglutition et place de 8 ans. Elle est d’environ 51,7 % à 4 ans et 38,9 %
la langue dans une position anormale, surtout au à 12 ans [56].
repos [20].
Le déplacement des dents dans ces cas est sou- 2.2. Le mode de respiration
vent dû au manque d’équilibre entre les forces mus- L’obstruction des voies aériennes est aussi asso-
culaires centrifuges (langue) et centripètes (lèvres et ciée avec la béance antérieure et le déficit trans-
joues). Quand l’équilibre entre les forces est rompu, versal du maxillaire. Les effets du mode de respi-
le déplacement des dents et des alvéoles dentaires ration sur la croissance cranio-faciale sont un su-
peut engendrer une infraclusion antérieure. Cette jet très débattu et controversé, depuis des dizaines
perte d’équilibre peut être due à une diminution ou d’années, dans le monde de l’orthodontie. L’idée se-
une augmentation de la force musculaire d’un com- lon laquelle les amygdales hypertrophiées obstruent
posant, ou peut être la conséquence de la diminu- partiellement les voies aériennes supérieures et fa-
tion du recouvrement incisif et de l’augmentation vorisent la respiration buccale, entraînant ainsi la
du surplomb chez les patients présentant des habi- constitution du faciès adénoïdien est largement ré-
tudes de succion non nutritive. Habituellement, le pandue [37,48]. Cependant, la complexité de la cor-
suceur de pouce présente une malocclusion caracté- rélation entre l’obstruction des voies aériennes et la
risée par une béance symétrique ou asymétrique et croissance faciale fait également débat [52]. Compa-
une constriction transversale de l’arcade maxillaire. rés à un groupe contrôle sain, les patients présen-
Des études ont montré une tendance à la fermeture tant un faciès adénoïdien associent une prévalence
de la béance après cessation des habitudes de suc- plus importante de caractères comme l’inocclusion
cion des doigts [1]. labiale, l’étroitesse de l’arcade maxillaire, la version
Les enfants qui sucent leur pouce présentent sou- linguale des incisives mandibulaires, l’augmentation
vent une pulsion linguale qui peut être considérée, de la dimension verticale antérieure de la face, l’in-
dans la plupart des cas, comme un comportement clinaison importante du plan mandibulaire et le ca-
adaptatif basé sur la morphologie faciale et la déglu- ractère rétrusif de la mandibule [37]. Le terme de
tition [51]. Néanmoins, des études montrent que la faciès adénoïdien n’est d’ailleurs plus utilisé car il fai-
déglutition et la phonation sont de courte durée et ne sait seulement référence à l’obstruction des voies aé-
suffisent pas à expliquer les changements morpho- riennes due à l’hypertrophie des tissus adénoïdiens,
logiques au niveau dentaire [20, 43]. En fait, la fré- alors que d’autres pathologies existent à l’étage nasal
quence des dysfonctions de phonation et de dégluti- comme les déviations septales ou les pathologies des
tion est beaucoup plus importante que la prévalence crêtes turbinales. On parle maintenant de syndrome
des béances antérieures. Ceci laisse supposer que le de face longue. De plus, la dysfonction respiratoire
lien de cause à effet entre ces dysfonctions et cette ne produit pas toujours un développement de type
malocclusion n’est pas très fort [20]. Habituellement, « face longue » (Fig. 1 et 2). Le développement d’une
c’est aux forces légères et continues que l’on attribue face longue a été décrit dans un groupe d’indivi-
les déplacements et la position des dents. Donc, se- dus présentant des grosses amygdales [3] de manière
lon la physiologie des déplacements dentaires, c’est « mécanique » comme un déséquilibre musculaire.
470 Orthod Fr 2016;87:467–477
Figure 2
◦
Cas n 1. Tracés céphalométriques à T0 (9 ans et 8 mois) et T1 (11 ans et 10 mois) à 26 mois. Les tracés céphalométriques
montrent une rotation antihoraire de la mandibule (réduction de l’angle N-S-Pg) sur le jumeau 1 qui a été opéré, comparable à
une croissance normale (a) ; dans le même temps, le jumeau 2 n’a pas bénéficié de cette croissance antihoraire normale (angle
N-S-Pg inchangé) (b) montrant ainsi les effets de la respiration buccale sur la direction de la croissance cranio-faciale.
Caprioglio A., Fastuca R. Étiologie et traitements des béances antérieures chez les patients en croissance : une étude narrative 471
Figure 3
Résumé de la littérature sur le traitement des béances sur les sujets en cours de croissance. De nombreuses questions restent
sans réponse.
suivant diverses méthodes dont la rhinométrie [14] fonction, et vice-versa. Les études expérimentales
et la céphalométrie 2D [55] et 3D [7, 17–19]. La qui portent sur l’effet des expansions rapides sur le
technique d’étude morphologique la plus utilisée volume anatomique des voies aériennes trouvent ici
est aujourd’hui la tomographie cone beam (CBCT) leurs limites. Des résultats contradictoires sur ce su-
qui permet une quantification fiable en volume des jet sont encore régulièrement relevés et de nouvelles
changements observés au niveau des voies aériennes études sont encore nécessaires pour explorer ce sujet
supérieures. Un autre outil de diagnostic fonction- complexe des relations entre le type de respiration,
nel peut être utilisé pour mesurer les effets de l’ex- les voies aériennes et la croissance cranio-faciale.
pansion rapide du maxillaire (RME) sur l’écoulement
d’air dans les voies aériennes supérieures. Il s’agit de
la polysomnographie (PSG). 3. Les options thérapeutiques, la réussite
Cet examen, largement utilisé pour enregistrer les et la stabilité des traitements
apnées du sommeil, donne des informations utiles
sur le mode de respiration, des données quanti- Puisque de nombreux facteurs sont impliqués
tatives comme la saturation en oxygène (SpO2 ) et dans l’étiologie de la béance antérieure, plusieurs
l’index d’apnées/hypopnées (AHI). D’ailleurs, une solutions thérapeutiques ont été proposées pour la
modification morphologique de l’espace des voies corriger. Néanmoins, aucun consensus n’a été établi
aériennes n’implique pas forcément une meilleure sur le meilleur traitement à mettre en œuvre et de
performance respiratoire, et donc une meilleure nombreuses questions restent sans réponse (Fig. 3).
472 Orthod Fr 2016;87:467–477
Cependant, pour les patients en cours de croissance, être associée à divers systèmes de repousse langue :
les traitements peuvent viser à modifier les com- grille, éperon pique-langue (par exemple, un Quad-
portements et éliminer précocement les mauvaises Helix avec des piques-langue) pour augmenter l’ac-
habitudes ou les dysfonctions. Des grilles à langues, centuation du recouvrement incisif en empêchant
amovibles ou fixes sont utilisées pour éliminer les simultanément les habitudes de succion ou de po-
habitudes de pulsion linguale ou de succions per- sitionnement bas de la langue. Ces systèmes de re-
sistantes et permettre le développement normal du pousse langue peuvent être fixes ou amovibles ; na-
secteur antérieur. Les thérapeutiques fonctionnelles turellement, les systèmes fixes sont plus efficaces
sont utiles pour corriger à la fois les dysmorphoses car ils ne sollicitent pas la coopération de l’en-
squelettiques et modifier les postures délétères de fant [11]. Cependant, les systèmes amovibles asso-
la musculature oro-faciale. À un âge plus avancé, ciés à une fronde mentonnière semblent permettre
à partir du début de la denture mixte, un mouve- une meilleure correction du surplomb incisif du fait
ment d’égression des dents antérieures ou d’ingres- des activations et des ajustements réguliers donc le
sion des molaires peut être envisagé. L’utilisation de contrôle vertical de la hauteur au niveau molaire en
frondes mentonnières verticales, de cales d’occlu- même temps que la réduction des parafonctions. En-
sion passives ou actives, d’exercices de mastication fin, si les systèmes amovibles sont dépendants de la
et d’extractions suivies d’un mouvement de mésia- coopération, ils permettent néanmoins une adapta-
lisation des dents postérieures a été conseillée pour tion graduelle et un plus grand confort, ne serait-ce
obtenir une ingression relative ou absolue des dents que du point de vue psychologique, car ils peuvent
postérieures. être retirés pendant les repas et pour le brossage des
Néanmoins, la correction de la béance antérieure dents. Certains auteurs ont montré une amélioration
est un traitement difficile qui reste un véritable clinique significative de la relation verticale maxillo-
challenge pour l’orthodontiste. L’efficacité et la sta- mandibulaire [9, 11], alors que d’autres n’ont rap-
bilité à long terme des traitements proposés sont porté que des effets dentaires [42]. Certains effets in-
des sujets critiques à cause du manque de preuves désirables décrits sont à prendre en considération si
scientifiques. l’on choisit le repousse-langue, comme la possibilité
qu’il se détache et soit avalé ou inhalé. Les systèmes
Le contrôle de la dimension verticale et l’éli-
amovibles sont mieux acceptés, mais les systèmes
mination des habitudes nocives sont les objectifs
de piques-langue sont vécus comme une punition
thérapeutiques pour les traitements précoces de la
même s’ils ne génèrent aucune douleur ou blessure
béance en denture mixte. Diverses approches ont
de la langue [33].
été proposées mais la plus répandue consiste à utili-
ser des grilles à langue ou des éperons pique-langue Alors que ces systèmes repousse-langue per-
en association avec une fronde mentonnière ver- mettent d’éviter les habitudes nocives de succion
ticale. Aujourd’hui, l’analyse de la littérature sug- et/ou de corriger la posture linguale, d’autres auteurs
gère que les traitements interceptifs sont efficaces mettent en avant les traitements orthodontiques fa-
pour réduire les béances squelettiques, surtout lors- vorisant l’ingression molaire, ou inhibant l’égression
qu’elles semblent dues à des parafonctions. La fronde molaire, de façon à obtenir une croissance mandi-
mentionnière est l’un des appareils les plus anciens bulaire dans le sens antihoraire. Parmi ces appa-
et populaires [31] ; il peut être associé à d’autres reils, les cales postérieures, aussi appelées « systèmes
moyens thérapeutiques [42] pour obtenir une ac- d’ingression molaire », ont été proposées. Ces sys-
centuation du recouvrement incisif. Certains auteurs tèmes diminuent l’hyperdivergence à l’exception de
utilisant le même protocole sur des groupes expé- ceux montés sur ressort testés par Kuster et Inger-
rimentaux identiques [42, 50] ont montré que la vall qui ne permettent d’obtenir que des effets den-
fronde mentonnière ne permettait pas d’obtenir des taires [35]. Les systèmes de cales postérieures seuls
effets positifs sur le plan squelettique ; d’autres ont ne permettent d’obtenir en moyenne qu’une accen-
démontré un contrôle de la dimension verticale et tuation de 3 mm du recouvrement incisif [32, 34],
une diminution de l’angle goniaque [31]. Naturel- mais de 4,6 mm en association avec une fronde men-
lement, la variable « coopération » influence les ré- tonnière [2]. Işcan [32] a montré qu’une augmen-
sultats de ces études. La fronde mentonnière peut tation de hauteur des cales n’a pas plus d’impact
Caprioglio A., Fastuca R. Étiologie et traitements des béances antérieures chez les patients en croissance : une étude narrative 473
Figure 4
Cas n◦ 2. Cas d’une patiente traitée avec le Kinetor de Stockfish. (a) Documents du bilan initial (8 ans et 4 mois). (b) Début de
traitement avec le Kinetor. (c) Fin de traitement avec le Kinetor (9 ans et 6 mois). (d) Fin du traitement multi-attache (12 ans et
3 mois). (e) Suivi à long terme (23 ans et 7 mois).
sur le recouvrement incisif, mais un meilleur effet Fränkel, l’appareil de Teuscher et le Kinetor de
sur la croissance dans le sens sagittal et l’autorota- Stockfish ont été proposés [47] (Fig. 4). Le Bionator
tion antérieure de la mandibule. Işcan [30] a éga- pour béance permet une amélioration des rela-
lement trouvé, en utilisant les cales montées avec tions verticales intermaxillaires [11, 54]. Même si
ressort, une plus grande quantité d’inclinaison du les résultats sont quantitativement inférieurs au
ramus et d’ingression molaire qu’avec les cales asso- Quad-Helix avec repousse-langue [11], le Bionator
ciées avec fronde mentonnière, même si la quantité est intéressant dans les cas de classe II hyperdiver-
de correction de la béance était plus faible. Les deux gents car il permet de réduire la convexité de la
systèmes thérapeutiques permettaient d’obtenir une face, l’angle ANB, le surplomb incisif, tout en em-
autorotation mandibulaire vers le haut et vers l’avant pêchant l’extrusion molaire donc en favorisant le
et une diminution de la dimension verticale anté- contrôle vertical. L’adjonction d’une force extra-orale
rieure. Les systèmes de cales magnétiques semblent à traction haute au Bionator n’ajoute pas d’effets si-
plus efficaces, aussi bien au niveau dento-alvéolaire gnificatifs au Bionator seul [54]. Deux études sur le
que squelettique, que les systèmes montés avec res- Fränkel ont démontré sur les groupes expérimentaux
sort [35], que les cales postérieures [34] et que les une rotation mandibulaire vers le haut et vers l’avant
appareils d’ingression molaire rapides [2]. alors que les groupes contrôles présentaient une ro-
Les systèmes magnétiques induisent une plus tation mandibulaire vers l’arrière [21]. À l’inverse,
grande diminution des angles SNA et ANB, de l’angle Haydar et Enacar [25] réfutent les effets squelet-
incisif maxillaire et du surplomb incisif que les ap- tiques favorables ; ils trouvent même une légère rota-
pareils d’ingression molaire rapides. Ceci est pro- tion postérieure mandibulaire inattendue. L’appareil
bablement lié à la déformabilité de leurs modules de Teuscher a été testé sur des patients en classe II
élastiques qui en réduisent l’efficacité avec le temps, squelettique hyperdivergente ; il permet d’obtenir
alors que la force déployée par les systèmes ma- une correction de la béance et des relations molaires
gnétiques est constante. Par ailleurs, les patients grâce à un effet favorable à la fois dento-alvéolaire
équipés de systèmes magnétiques doivent active- et squelettique [40]. La fonction est toujours consi-
ment contracter leur musculature pour fermer la dérée comme un élément d’importance considérable
bouche, ce qui améliore encore les résultats de par dans le développement cranio-facial [6, 38, 57].
une augmentation de la tonicité labiale. Ainsi, le Cependant, les pourcentages de succès thérapeu-
système magnétique semble préférable pour traiter tique semblent anormalement élevés, car les études
les cas de classe II hyperdivergents avec proalvéolie rapportent des pourcentages compris entre 67 % et
maxillaire [2]. 100 %, avec une moyenne de 80−90 % (Tab. 2).
Parmi les appareils fonctionnels amovibles, le Ces résultats signifient que les béances doivent être
Bionator de Balters, le régulateur fonctionnel de traitées chez des sujets en croissance, même si l’une
474 Orthod Fr 2016;87:467–477
Tableau 2
Principales options thérapeutiques de traitement de la béance sur des sujets en croissance avec taux de succès et amplitude de
la correction.
Appareils fonctionnels
Bionator Utile pour les occlusions de classe II / béance : réduction de l’overjet et de l’éruption
molaire maxillaire, version palatine des incisives maxillaires
Efficacité modeste, l’égression molaire n’est pas contrôlée
Fränkel Hyperdivergence squelettique normalisée
Stabilité si les lèvres se joignent sans contrainte musculaire
Effets seulement dento-alvéolaires
Rotation mandibulaire vers le haut et vers l’avant, inhibition de la croissance dento-
alvéolaire postérieure, version palatine des incisives maxillaires
Teuscher Efficace pour les occlusions de classe II / béance : réduction de la croissance du
maxillaire vers l’avant, réduction de l’égression et de la mésialisation des molaires
maxillaires, augmentation de la hauteur alvéolaire mandibulaire, version palatine
des incisives maxillaires
Taux de succès : 67 %−100 % Quantité de correction : 1,3−5 mm
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