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Traitement d’antenne pour les

télécommunications

J.F. Diouris
IREENA, Equipe CNRF, Polytech’Nantes
SOMMAIRE

1. Introduction
2. Diversité d’espace
3. Antennes adaptatives
4. Méthodes d’émission
5. Transmission MIMO
6. Localisation de sources
7. Systèmes d’antennes pour terminaux
8. Traitement d’antennes dans le contexte réseau ad hoc
1. Introduction

1. les systèmes de communication avec les mobiles


2. Les canaux de propagation
3. L’interférence multiaccès et intercellulaires
4. L’interférence intersymbole
1.1 les systèmes de communication
avec les mobiles

Véhicule 3g et évolution Après 3G


Mobilité

mo
WC

ad dula
GSM

DM

ap tio
Pieton tat ns
A re

iv e
/GP

s
l4
R
S/E

WCDMA rel 5
DG
E

Stationnaire Wlan 802.11a


Wlan 802.11b
0.1 1 10 100
Débit
BESOIN EN COMMUNICATIONS MOBILES

• Améliorer les performances et la capacité

• Augmenter les débits utilisateurs transmis

• Diminuer la consommation électrique des terminaux

• Augmenter la taille des cellules ou augmenter le nombre d’utilisateurs


desservis par une station de base
1.2 Le canal de propa-
gation radiomobile
• Le fading ou évanouissement du
signal

• La dispersion temporelle

Amplitude (dB)

temps (ms)
DISPERSION ET ÉVOLUTION TEMPORELLE DU CANAL CANAL

Entrée Canal à Multitrajets


Sortie
c ( τ, t )

t t

=> Canal dispersif en temps (Tm : dispersion temporelle, Bc bande de


cohérence)

=> Canal variable dans le temps (Tc temps de cohérence, Bd bande


Doppler)
CARACTÉRISTIQUES DU CANAL

Rapidité de modulation B=1/Ts

Canal sélectif en fréquence Canal sélectif en temps et en fréquence

Bc=1/Tm

Canal non-sélectif en fréquence Canal sélectif en temps

Tc
durée des symboles Ts
1.3 L’interférence multi-accès
• Cas TDMA

• Pas d’Interférence multiaccès

• Interférence intercellulaire (Réutilisation des fréquences)


• Cas CDMA

• Interférence multiaccès (dû à la dispersion temporelle du canal)

• Interférence intercellulaire
2. La diversité

2.1 Transmission sur un canal à multitrajets

• Modulation de phase à deux états sur un canal à bruit blanc additif


Gaussien
• Modulation de
phase à deux états
RAYLEIGH
sur un canal de
Rayleigh
=> Les perfor- log(Pe)
mances sont BBAG
très dégra-
dées

Eb/No moyen (dB)


2.2 Transmission en diversité
• Utiliser 2 ou N canaux de transmission qui ont des statistiques d’éva-
nouissements indépendantes
Niveau reçu

Canal 1 t
u

Canal2 t
u

p ( α 1 < u, ..., α N < u ) = p ( α 1 < u )...p ( α N < u )


DIVERSITÉ PAR COMBINAISON OPTIMALE

x1 ( t ) = a1 s ( t ) + n 1 ( t )
w1

E xk ( t ) = ak s ( t ) + n k ( t )
wk
∑ y(t)

xN ( t ) = a N s ( t ) + nN ( t )
wN
N

wk =
ak
*
µ ------ P s
y(t ) = ∑ w x (t) k k
k=1
2
σ

Sur chaque canal Sortie du sommateur

• Le rapport signal sur bruit optimal est alors:


N
γ =
∑γ k
k=1

p(γ ) =
∫ p ( γ ) 1--- erfc ( γ )dγ
2
0
Probabilité d’erreur

Diversité par combinaison optimale


MDP2

rapport signal sur bruit moyen (dB)


2.3 Diversité de réception en CDMA
Récepteur de Rake en DPSK

Q retards
Corrélateur

∑ ℜ[ y( n, q)y ( n – 1, q ) ]
*
dn =
q=1

Sortie du corrélateur

t
RAKE2D

Capteur 1
Filtre
Adapté
Tc Tc Nc
(ou corrélateur) Nd
Filtre
Capteur 2 Tc Tc
Adapté

Filtre Tc
Capteur 3 Tc + Détecteur
Adapté

Filtre
Capteur 4 Tc Tc
Adapté
DIVERSITÉ DE TRAJETS

• Ordre effectif de la diversité :


σT
N PD ≈ 1 + 2 ------
Tc

σT
• Lorsque ------ est faible la diversité est insuffisante => intérêt de la
Tc
diversité d’espace
• Réjection d’interférences
3. LES ANTENNES ADAPTATIVES (et autres
récepteurs multicapteurs)
3.1 Antennes adaptatives

x1(t) x1(t)

x2(t) x2(t) w1

x
y(t)
Sortie
+
w2 y(t)
x3(t) x3(t)
x

xN(t) xN(t)
w2
x

Réseau wN

Algorithme adaptatif

• Beaucoups de travaux sur les récepteurs multicapteurs

• Antennes adaptatives, MLSE, Détection conjointe etc...


APPLICATION AUX STATIONS DE BASES

S’adapter à l’évolution de la densité


des utilisateurs.

- réduction du facteur de réutilisation des fréquences en TDMA


- réduction de l’interférence inter-cellulaire en TDMA
- réduction de l’interférence multiaccès en CDMA
3.2 Egalisation multicapteur
Le problème
• Transmission numérique sur un canal sélectif en fréquence variant
dans le temps
• Dispersion temporelle du canal introduit de l’interférence intersymbo-
les

Emetteur Canal Egaliseur Récepteur


EGALISATION MULTICAPTEUR

Emetteur Canal

Canal Egaliseur Récepteur

Canal
Le théorème de Bézout
Emetteur C1( z ) E1 ( z )
Récepteur

C2 ( z ) E2 ( z )

• Si C 1 ( z ) et C 2 ( z ) sont premier entre eux alors il existe E 1 ( z ) et E 2 ( z )


tels que :
–K
C 1 ( z )E 1 ( z ) + C 2 ( z )E 2 ( z ) = z
4. Méthodes d’émission

• Formation de voies en émission


• Diversité d’émission
4.1 Formation de voies en émission

Hypothèse : on connaît le canal des différents utilisateurs

Pour chaque utilisateur:


• on assure un rapport signal / interférence minimal
• on réduit l’interférence vers les autres utilisateurs
APPLICATION
• Mode TDD
R

Tx Rx

• Mode FDD
R Tx R rx
Transposition
Tx de fréquence Rx
SECTORISATION ADAPTATIVE
Un exemple (émission liaison downlink):

Estimation des
Allocation
directions
de secteurs d’arrivées

Détermination t
des pondérations X( t) = W S(t)

si(t)

réduction du facteur de réutilisation des fréquences

=> Augmentation de la capacité des systèmes.


4.2 La diversité d’émission
• Diversité par retard

• Transmission de M copies retardées du signal


• Si le retard est supérieur au temps de cohérence du canal, le canal
devient sélectif en fréquence
• On obtient une diversité de degré M sans perte d’efficacité spectrale
• Le récepteur utilise un égaliseur ou un détecteur MLSE
• Diversité d’émission avec feedback
w1 h1
recepteur

w2 h2
feedback sur la voie retour

• Modèle du signal reçu:


t
y ( t ) = W Hx ( t ) + n ( t ) (1)

• La voie retour fournit H => on choisit les pondérations


*
wi = h1 (2)

• Dans ce cas:
2 2
y ( t ) = ( h 1 + h 2 )x ( t ) + n ( t ) (3)

Px 2 2
• Le rapport signal sur bruit est rsb = ------ ( h 1 + h 2 )
2
σ
• Codage spatio-temporel
• exemple : code d’ALAMOUTI
temps
*
x1 –x 2
Code ST x1 x2 → espace
*
x2 x1

• signal reçu à l’instant t1 : y 1 = h 1 x 1 + h 2 x2 + n1


* *
• signal reçu à l’instant t2 : y 2 = – h 1 x 2 + h 2 x1 + n1
• que l’on peut écrire :

y1 h1 h2 x1 n1
Y = = + = Hx + n
* * * *
y2 h2 –h1 x2 n2

• Le récepteur calcul: *t 2 2 x1 n˜1


Ỹ = H y = ( h 1 + h2 ) +
x2 n˜ 2
On trouve que n˜1 et n˜2 sont indépendants.

• Calculons le rapport signal sur bruit:


PT 2 2
SNR = --------- ( h 1 + h2 )
2

Soit 3dB de moins que MRC.
5. TRANSMISSION MIMO

5.1 Les canaux MIMO

h 11 h 12 ... h 1M
TX H = ... ... ... ... RX
... ... ... ...
h N1 ... ... h NM

M antennes d’émission
N antennes de réception
MODÈLE DE CANAL

y = Hx + n
• Décomposition de H: *t
H = UDV
NxM mxM
Nxm mxm

*t *t
• U et V sont des matrices unitaires : UU = VV = I
• D est une matrice formée de valeurs propres de H
• m = min ( N, M )
CANAUX VIRTUELS

H y
x H = UDV

n
• Précodage

H y H
x̃ V x H = UDV U ỹ

H H H
ỹ = U ( UDV )Vx̃ + U n = Dx̃ + ñ
On obtient donc m canaux indépendants.
5.2 Capacité d’un système MIMO
Capacité d’un canal SISO:
2
C i = log ( 1 + ρ λ i )
Pour comparer les performances, on travaille à puissance émise totale constante
=> Puissance émise sur chaque antenne = P t ⁄ M

La capacité d’un canal MIMO est :


m m

∑ ∑ ρ- λ 2
C = Ci = log  1 + ----
 M i 
i=1 i=1
Remarque : cas où λi = λ ∀i :
 ρ 2
C = m × log  1 + ----- λ 
M

• Capacité équivalente à m canaux parallèles identiques


• La capacité dépend des caractéristiques du canal (corrélation entre voies etc...)
• la capacité est une variable aléatoire. On appelle capacité ergodique :

 ρ *t 
C E = E log det I N + ----- HH
 M 
5.3 Un exemple (historique) de transmission MIMO : VBLAST

• Système maximisant l’efficacité spectrale au détriment de la diversité


• Nombre d’antennes de réception supérieur ou égal au nombre d’antennes à l’émission

b1 b4 b7

RÉCEPTEUR
b1 b2 b3 b4 b5 b6 b7 b8 b9
b2 b5 b8

b3 b6 b9
Emetteur
RECEPTEUR VBLAST

• Estimation des symboles en séquence

• A chaque étape les symboles déjà détectés sont soustraits du signal

• Les autres symboles sont considérés comme des interférences et sont annu-
lés.

• L’ordre d’estimation des symboles est très important pour les performances.
5. Localisation de sources

• A partir des signaux reçus sur un réseau d’antennes déterminer :


• Le nombre de sources indépendantes
• La direction des sources
• La puissance des sources

• Application radiomobile
• Propagation (Multi-trajet)
• Problème des sources diffuses
• Coût du calibrage
6. Terminaux multicapteurs
• Contraintes
• Corrélation d’enveloppes
• Niveaux reçus moyens identiques

• Encombrement
• Faible nombre d’antennes (2, 4)
• Réduction de taille des antennes
• Diversité de polarisation

• Coût
• Nécessité de doubler les chaînes RF
• Compromis complexité performances
EXEMPLE DE RECEPTEUR RF UMTS DEUX VOIES

V G A ADC
I
BPF F irst o rd e r 4 -6 b its
LNA
S A W 90° filter
Q
V G A ADC

T x

G ilb e r t c e l l s
m ix e r s

V G A ADC
I
BPF F irst o rd e r 4 -6 b its
LNA
S A W 90° filter
Q
V G A ADC

T x

D iv id e b y 2

F r e q u e n c y s y n t h e t iso r
2 x L O : 4 2 2 0 to 4 3 4 0 M H z
Les applications de communications à
l’intérieur des bâtiments pour lesquelles le multi-
trajet et les phénomènes d’ombrage sont impor-
tants. Le système d’antennes proposé est illustré
ci-contre. Il est caractérisé par des antennes
couvrant des secteurs angulaires différents. Il
est de plus souhaitable que le système puisse
capter des signaux provenant de directions quel-
conques avec une polarisation également quelcon-
que.
Les applications de type satellite pour
lesquelles le gain du réseau est un paramètre
fondamental. De plus les conditions de propa-
gation étant moins complexes que dans le cas
précédent, on peut supposer que la polarisa-
tion de réception doit être adaptée à celle
d’émission. Le système d’antennes est propo-
sé ci-contre : deux antennes imprimées à po-
larisation circulaire sur un plan métallique
limité.
Les applications de type transmission de
données à haut-débit fonctionnent dans des en-
vironnements identiques au premier cas traité: le
système proposé est représenté ci-contre. Trois
antennes orientées différemment sont disposées
sur une pyramide tronquée. Une antenne omnidi-
rectionnelle est placée au sommet comme réfé-
rence.
Diversité de polarisation
7. Traitement d’antennes dans le contexte réseau
ad hoc
• Réseau ad hoc ou réseau de voisinage
• Pas d’infrastructure
• Les terminaux jouent le rôle de relais pour les paquets circulant dans
le réseau vers leur destination finale
• Chaque terminal doit découvrir dynamiquement des chemins vers son
destinataire
PROBLÈMES

• Capacités limitées des différents liens entre terminaux. Elles sont lieés
aux ressources spectrales allouées, au niveau de protection contre les erreurs,
à la qualité de la liaison qui peut fortement varier en fonction de la localisa-
tion des terminaux.

• Présences d’intérférences dues à la propagation radioélectrique. La res-


source radio étant comune à tous les éléments du réseau, chaque terminal
reçoit de l’interférence provenant des autres terminaux. Ceci se traduit par
une diminution des performances et de la qualité des liaisons élémentaires

• Mobilité des noeuds qui imposent l’utilisation d’un routage dynamique qui
doit être d’autant plus performant que la vitesse des terminaux est impor-
tante.
APPORT DU TRAITEMENT D’ANTENNE DANS CE CONTEXTE

• Traitement d’antenne permet d’améliorer les performances des liaisons


radioélectriques en terme de diversité, de réduction d’interférence multi-uti-
lisateur et d’égalisation.

• Il est également possible d’obtenir une information sur la position des émet-
teurs

• Utiliser le traitement d’antenne pour augmenter les performances des


liaisons élémentaires

• En tenir compte dans les protocoles

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