Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
CHAPITRE 1 :
LA RÉSISTANCE AU CISAILLEMENT DES SOLS
I - Introduction
II - Comportement élastoplastique des sols
III - Critère de rupture
VI - Détermination en laboratoire des caractéristiques de rupture
2
Introduction
La conception des différents ouvrages (fondations, talus, soutènement) est influencée par la résistance au
cisaillement des terrains. Cette conception doit conduire à éviter les ruptures ou les déformations trop
importantes lorsque les ouvrages sont soumis à des charges maximales.
Il est donc important de connaître la résistance ultime ou limite des terrains et nous décrirons plus
particulièrement les essais appliqués aux sols.
Au moment de la rupture d’un sol, il y a un glissement entre les particules solides, d’où le terme de
résistance au cisaillement.
Tout sol présente une résistance au cisaillement qui est due au frottement inter-granulaire (contact entre les
grains) et aux forces d’attraction entre les particules dans le cas des sols fins
3
Comportement élastoplastique des sols
4
Sous l’effet de charges, le sol est le siège d’un état de contrainte, avec en particulier
des contraintes de cisaillement . Lorsque sur un plan donné la contrainte de
cisaillement atteint une valeur limite, le sol peut subir une rupture. Le plan en question
est le plan de rupture.
5
Critère de rupture
6
Théorie de Mohr Coulomb
7
Sols pulvérulents :
Le comportement des sols n'est régi que par le comportement du squelette solide
- Pour les sols grenus (ou pulvérulents ), la résistance au cisaillement est directement liée au coefficient
de frottement
- les droites passent par l'origine
8
Sols cohérents :
9
10
11
Détermination en laboratoire des caractéristiques de rupture
Deux principaux types d’essais en laboratoire sont utilisés pour déterminer la résistance au cisaillement:
- essai de cisaillement direct ou boîte de Casagrande
- essai triaxial
La réalisation des essais nécessite deux phases :
o Phase1 :
Remise sous l’état de contraintes en place (saturation et application de contraintes jusqu’à u=0).
o Phase 2 :
Cisaillement proprement dit.
12
13
Selon le drainage pendant l’une ou l’autre de ces deux phases, on distingue :
14
Appareil de cisaillement direct
15
Essai de cisaillement à la boîte
L'essai consiste à appliquer un effort vertical PN, normal à la
section de l'échantillon, qu'on maintient constant, puis tirer la
demi-boîte inférieure horizontalement à une vitesse constante v,
la demi-boîte supérieure est maintenue fixe.
16
En répétant l'essai à différentes contraintes normales (s)1 , (s) 2 , (s) 3, on détermine les
contraintes de cisaillement correspondantes à la rupture : t1 , t2 , t3 .
La courbe intrinsèque est obtenue dans le diagramme de Mohr à partir des couples (si , ti ).
Cette courbe est une droite définie par la pente j appelée angle de frottement et son ordonnée à
l'origine C appelée cohésion.
17
Essai Consolidé Drainé (C.D)
18
Essai non Consolidé non Drainé (U.U)
Cet essai est interprété en contraintes totales et permet d’estimer u
19
Essai de cisaillement triaxial
• Une éprouvette de sol cylindrique est entourée d'une membrane et placée dans une
cellule en Plexiglas.
• L'eau sous pression introduite dans la cellule va exercer une contrainte isotrope (σ 3) sur
l'éprouvette
• D'autre part, un piston applique une contrainte verticale variable (σ1) sur l'éprouvette
• L'opération consiste, pour une valeur de σ3 donnée, à faire croître σ1 jusqu'à la rupture
20
Appareil de cisaillement triaxial
21
22
23
Essai Consolidé Drainé (C.D)
On consolide l’échantillon sous une contrainte , les orifices le drainage sont maintenus ouverts
jusqu’à annulation de la pression interstitielle.
En maintenant la contrainte radiale constante, on augmente très lentement la contrainte axiale , les
orifices de drainage étant ouverts pour qu’à tout instant la pression interstitielle soit nulle (u=0). On poursuit
l’essai jusqu’à la rupture complète de l’échantillon
24
25
La courbe intrinsèque obtenue à partir des résultats de plusieurs essais est en général une droite
caractérisée par :
: angle de frottement effectif, c'est l'angle fait entre la droite et l'axe des contraintes
normales.
C' : cohésion drainée, c'est la valeur de l'ordonnée à l'origine de la droite.
26
27
Sol normalement consolidé:
la pression existante à la profondeur à laquelle on les prélève, due au poids de la hauteur de sol sus-jacente,
est la charge la plus grande qu'ils aient porté.
La résistance au cisaillement n’est due uniquement qu’au contraintes s’exerçant au moment de la rupture,
donc à l’assemblage des grains, il n’y a pas de cohésion.
Sol surconsolidé:
un sol qui a déjà été soumis à des pressions supérieures à celle qui règne à la profondeur où il se trouve.
La cohésion est due à une adhésion entre les grains provoquée par la surconsolidation du sol
28
Essai non consolidé non drainé (U.U)
1ère étape de l’essai :
On consolide l’échantillon sous une contrainte isotrope ,
les orifices le drainage sont maintenus fermés.
29
30
Essai Consolidé non Drainé (C.U)
Il a pour but :
31
1ère étape de l’essai : consolidation
On consolide l’échantillon sous une contrainte isotrope , les orifices le drainage sont maintenus
ouverts. La contrainte de consolidation peut être différente de la contrainte effective qui lui était
appliquée in situ.
32
Les caractéristiques de la résistance au cisaillement à long terme sont obtenues
en traçant les cercles de Mohr de rupture en contraintes effectives (la pression
interstitielle au moment de la rupture est connue)
33
34
Variation de la cohésion non drainée Cu :
Le rayon du cercle de Mohr à la rupture d 'un premier essai, en contraintes totales donne
la cohésion non drainée Cu1 correspondant à la valeur Si on recommence un autre essai
avec une autre valeur supérieure à la précédente on obtiendra une valeur de la cohésion
Cu2 > Cu1
Les points de coordonnées et Cu, sont alignés sur une droite de pente λ et d'ordonnée à l'origine a
35