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IUFM du Limousin 2009-10

PLC1 Mathématiques
S. Vinatier Exercices

TD2 - Suites numériques

Exercice 1 (Équivalents) √
1. Soit (un ) la suite définie pour n ∈ N par un = sin(π n).
a) Exhiber une sous-suite de (un ) qui tend vers 0 ;
b) donner un équivalent de la sous-suite de terme général un2 +n ;
c) qu’en déduit-on pour la suite (un ) ?
2. Soient r > 0 un nombre réel et (en )n≥1 la suite définie par e1 = 1 et la relation
de récurrence :
(−1)n+1
!
en+1 = ren 1 + .
n2
n−1
(−1)k+1
!
Y
n−1
a) Vérifier que, pour tout n ≥ 1, en = r 1+ .
k=1 k2
n−1
(−1)k+1
!
X
b) Montrer que la série ln 1 + est bien définie, puis qu’elle
k=1 k2
converge absolument (on pourra scinder la somme en fonction de la pa-
rité de l’indice) et enfin que
+∞
(−1)k+1
!
X π2
`= ln 1 + ≤1+ .
k=1 k2 6

c) En déduire un équivalent de (en ) en fonction de ` et de r.

Exercice 2
On se donne un nombre réel d > 1 et on définit des suites (pn ) et (qn ) par la
donnée de p0 et de q0 et la formule de récurrence :
(
pn+1 = p2n + dqn2
qn+1 = 2pn qn

Partie A. Approche arithmétique de l’algorithme de Babylone


Dans cette partie, on√prend p0 = q0 = 1. L’objectif est de prouver la convergence
de la suite ( pqnn ) vers d en utilisant des propriétés de nature arithmétique.

1
1. Montrer que les suites (pn ) et (qn ) sont strictement croissantes et que la suite
( pqnn ) est minorée par 1.
2. Prouver les inégalités suivantes, valables pour tout n ≥ 1 :
n−1 )
(i) pn ≥ d(2 ;
n (2n−1 −1)
(ii) qn ≥ 2 d .
3. Montrer que les suites (pn ) et (qn ) tendent vers +∞.
4. Calculer p2n+1 − dqn+1
2
en fonction de p2n − dqn2 .
n
5. On pose A = d − 1. Montrer que |p2n − dqn2 | = A(2 ) . En déduire l’égalité :
√ A(2n )

p
n 1
− d = 2  p √  .
qn qn n
+ d
qn

6. Montrer soigneusement l’équivalence des propriétés (i) et (ii) suivantes :


  √
(i) la suite pqnn tend vers d ;
 n) 
A(2
(ii) la suite 2
qn
tend vers 0.
7. En utilisant les propriétés
 de la question
√ A.2 et de la question A.6, montrer la
pn
convergence de la suite qn vers d.
pn
8. On pose qn
= un , déterminer la relation de récurrence liant un+1 à un .
Partie B. Accélération de la convergence par un meilleur choix de (p0 , q0 )
Dans cette partie, nous nous limitons au cas où d est un nombre entier au moins
égal à 2 et nous étudions comment√ choisir des entiers naturels p0 et q0 de manière
à rendre la convergence vers d de la suite ( pqnn ) étudiée ci-dessus la plus rapide
possible. Au vu de l’égalité démontrée à la question B.5, il faudrait pour cela
rendre le nombre B = |p20 − dq02 | le plus petit possible. Nous ferons l’hypothèse
que d n’est pas le carré d’un nombre entier.

1. Montrer que si (p0 , q0 ) 6= (0, 0), le nombre B est non nul. En déduire que d
est un nombre irrationnel.
Nous allons montrer l’existence d’entiers non nuls p0 et q0 tels que p20 −dq02 = 1.
Pour cela, nous√étudions la périodicité d’une suite (xn ) associée au nombre d.
On pose x0 = d et on définit, pour tout n ≥ 0, le nombre xn+1 par :
1
xn+1 = ,
xn − E(xn )

où E(xn ) désigne la partie entière de xn , c’est-à-dire le plus grand entier infé-


rieur ou égal à xn .
2. Vérifier que la suite (xn ) est bien définie (on commencera par prouver que tous
les nombres xn sont irrationnels).

2
3. Prouver que, pour tout n, il existe des entiers αn , βn , γn , δn tels que :
αn x0 + βn
xn =
γn x0 + δn
et vérifier que αn δn − βn γn = (−1)n .
On pourra commencer par établir que la composée des fonctions homogra-
phiques x 7→ ax+b
cx+d
Ax+B
et x 7→ Cx+D est la fonction x 7→ αx+β
γx+δ
dont les coefficients
vérifient ! ! !
α β a b A B
= .
γ δ c d C D
4. En partant de la relation x20 − d = 0, montrer par récurrence que, pour tout n,
le nombre xn est racine d’une équation du second degré à coefficients entiers :

An x2n + Bn xn + Cn = 0

telle que |Bn2 − 4An Cn | = 4d.


On admettra dans la suite que, pour tout n, les nombres An et Cn sont non
nuls et de signes contraires.
5. Montrer que la suite (Bn ) est bornée, puis que les suites (An ) et (Cn ) le sont
(on notera que |An | et |Cn | sont au moins égaux à 1).
6. En déduire qu’il n’existe qu’un nombre fini de trinômes An x2n + Bn xn + Cn ,
puis qu’il existe des entiers distincts n0 et n1 tels que xn0 = xn1 .
7. En utilisant la question B.3, montrer qu’il existe des nombres entiers α, β, γ, δ
tels que : √
√ α d+β
d= √
γ d+δ
et tels que αδ − βγ = ±1. On admettra que le quadruplet (α, β, γ, δ) est diffé-
rent de ±(1, 0, 0, 1). (Il existe plusieurs démonstrations de ce résultat relevant
de la théorie des nombres.)
8. Prouver que δ = α et β = γd et en déduire α2 − dγ 2 = ±1.

Exercice 3
L’objet de cet exercice est l’étude de la suite (sn )n≥1 définie par :
n
X 1
∀n ≥ 1 , sn = 2
.
k=1 k

On utilisera uniquement les connaissances faisant partie du programme de Ter-


minale S.
1 1
1. a) Démontrer que pour tout entier k ≥ 2, on a la majoration : k2
≤ k−1
− k1 .

3
b) En déduire que la suite (sn )n≥1 est majorée.
c) Démontrer que la suite (sn )n≥1 converge et donner un majorant de sa limite.
Dans toute la suite, on notera S cette limite.
2. On considère la suite (tn )n≥1 définie par : ∀n ≥ 1, tn = sn + n1 .
a) Démontrer que les suites (sn )n≥1 et (tn )n≥1 sont adjacentes.
b) Donner, en le justifiant, un encadrement d’amplitude 10−1 de S.
3. Écrire le texte d’un exercice de niveau Terminale S démontrant, par compa-
raison à une intégrale, la convergence de la suite (sn )n≥1 .

Exercice 4
L’objet de cet exercice est le calcul de la limite de la somme double
N X
M
!
X 1
lim lim . (1)
n=1 m=1 nm(n + m − 1)
M →+∞ N →+∞

N
1
On pose, pour tout entier N ≥ 1, HN =
P
. n
n=1
2
On admet que la limite S de l’exercice précédent vaut π6 .
1. a) Démontrer que pour tout entier N ≥ 1, on a : ln(1+N ) ≤ HN ≤ 1+ln(N ).
b) En déduire que lim HNN = 0.
N →+∞
c) Démontrer que pour tout entier M ≥ 2, on a :
M −1 M
X Hm X 1 HM
= 2
− .
m=1 m(m + 1) m=1 m M
+∞
P Hm
d) En déduire que la série m(m+1)
converge et déterminer sa limite.
m=1
N
1
2. Pour tous entiers N ≥ 1, m ≥ 2, on pose ZN,m =
P
n(n+m−1)
.
n=1 !
N +m−1
1 1
a) Démontrer que pour tout entier m ≥ 2, ZN,m = Hm−1 −
P
m−1 n
.
n=N +1
Hm−1
b) En déduire que lim ZN,m = m−1
.
N →+∞
3. a) Montrer que pour tout entier N ≥ 1 et pour tout entier M ≥ 1 on a :
N X
M N M
X 1 X 1 X ZN,m
= + .
n=1 m=1 nm(n + m − 1)
2
n=1 n m=2 m

b) Montrer que
N X
M M
X 1 π2 X Hm−1
lim = + .
n=1 m=1 nm(n + m − 1) 6 m=2 m(m − 1)
N →+∞

c) En déduire alors la limite cherchée (1).

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