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1ère

Edition
THIB – CIRCUITS ELECTRIQUES Niveau I : ET-IIA- MKA-MAB-RS

SUPPORT DE COURS

CIRCUITS ELECTRIQUES
NIVEAU : I
Spécialités : ET- IIA – MKA – MAB - RS

Proposé Par
NGAMBA NGANDJO Didier

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Table des matières


INTRODUCTION GENERALE ........................................................................... 3
CHAPITRE I :NOTATIONS FONDAMENTALES ........................................... 4
CHAPITRE II : LOIS ET THEOREMES FONDAMENTAUX POUR LE
CONTINU ................................................................................................................ 5
CHAPITRE III : COURANT ALTERNATIF ................................................... 16
CHAPITRE IV LOIS ET THEOREMES FONDAMENTAUX POUR LE
COURANT ALTERNATIF ................................................................................. 26
CHAPITRE V PUISSANCES EN MONOPHASE ............................................ 34
CHAPITRE VI : LE SYSTEME TRIPHASE .................................................... 38
CHAPITRE VII : LINEARITE /NON-LINEARITE REGIMES
PERIODIQUES SINUSOÏDAL ET NON SINUSOÏDAL................................. 53

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INTRODUCTION GENERALE
On peut définir Un circuit électrique comme un ensemble de composants
électriques interconnectés d’une manière quelconque par des conducteurs
dans le but de réaliser une fonction bien précise.

Il est indispensable pour nous de connaître quelques principes de base


sur la résolution des circuits tant en courant continu que en courant alternatif.
En électricité il existe des théorèmes généraux qui nous facilite la tâche dans la
résolution des problèmes de circuits électriques, il sera question pour de
pouvoir mieux les assimilés afin de trouver les solutions aux problèmes que l’on
trouvera dans les circuits électriques.

Ce cours vise à rendre l’apprenant capable d’assimiler les théorèmes


généraux en continu qu’en alternatif, se familiariser avec le courant alternatif
et faire un bilan de puissance en courant alternatif monophasé.

Les objectifs spécifiques recherchés ici sont les suivants :

 Connaître utiliser les théorèmes fondamentaux en courant continu.


 Connaître les notations fondamentales.
 Différencier un courant continu et un courant alternatif.
 Connaitre les caractéristiques d’un courant alternatif.
 Connaître utiliser les théorèmes fondamentaux en courant alternatif.
 Différencier les différentes puissances en monophasé.
 Effectuer un bilan de puissance en courant alternatif monophasé

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CHAPITRE I : NOTATIONS
FONDAMENTALES
Objectifs visés :
Ce cours vise à rendre l’étudiant capable de :

 Identifier les unités liées à chaque grandeur électrique.


 Connaitre les grandeurs couramment utilisée dans les circuits électriques.
 Différentier une grandeur instantanée d’une grandeur continue.

En circuit électrique chaque grandeur électrique est représenté par un symbole bien
précis, par contre les valeurs instantanées sont représentées par les lettre minuscules et les
grandeurs continu sont représentée en lettre majuscule s’agissant du courant, tension,
puissance, énergie, quantité d’électricité… comme l’indique le tableau ci-dessous.

Grandeurs électriques
Unité
grandeurs instantanée continu
Tension u  t  ou v  t  U ou V volt (V)
Intensité du courant i t  I Ampère (A)
puissance pt   ut  i t  P=U.I Watt (W)
Energie w t   p t  t W = U.IT joule (j)
Quantité d’électricité q  t   i  t  .t Q=I.T Coulomb (c)
Résistance R ou r R ou r Ohm (Ω)
Conductance G=1/R G=1/R Siémens (S ou Ω-1)
impédance Z - Ohm (Ω)
admittance y - Siémens (S ou Ω-1)
réactance X - Ohm (Ω)
Susceptance B - Siémens (S ou Ω-1)
fréquence f f=0 Hertz (Hz)
Radian par
pulsation w w=0 rd/s
seconde
déphasage φ ou θ φ=0 radian rd
temps t T seconde (s)
condensateur C C Faraday (F)
inductance L L Henry (H)

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CHAPITRE II : LOIS ET THEOREMES


FONDAMENTAUX POUR LE CONTINU
Objectifs visés :
Ce cours vise à rendre l’étudiant capable de :

 Connaître et appliquer la loi de maille dans un circuit électrique en continu;


 Connaître et appliquer la loi de nœuds dans un circuit électrique en continu ;
 Connaître et appliquer les règles de diviseur de tensions et de courants et de
transfert maximal de puissance ;
 Connaître et appliquer le théorème de Thévenin dans un circuit en continu ;
 Connaître et appliquer le théorème de Norton dans un circuit en continu ;
 Connaître et appliquer le théorème de Millman dans un circuit en continu ;
 Connaître et appliquer le théorème de superposition dans un circuit en continu ;
 Connaître et appliquer le théorème de transfert maximal de puissance dans un
circuit électrique en continu
 Connaître et appliquer le théorème de Kennely dans un circuit en continu ;

INTRODUCTION
Les réseaux que nous étudions ici fonctionnent en régime permanent. Connaissant les
f.é.m. des générateurs et les résistances du réseau, résoudre celui-ci c’est déterminer
l’intensité du courant qui circule dans chacune des branches. Les différentes lois que nous
utiliserons seront aussi valables en régime variable.

IV. GENERATEUR DE TENSION- DE COURANT- ASSOCIATION DES


RESSISTANCES.

I.1 Générateur de tension

C’est un dipôle capable de fournir une tension dans un circuit.

I.1.1 Symbole

I
A

r
U AB A

E U AB
E
B B
Générateur de tension réelle Générateur de tension parfait

I.1.2 caractéristique courant-tension U=f(I)

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UAB V UAB V U AB  E , r = 0


E E
U AB  E - rI

I(A) 0 I(A)
0 E/r
Générateur de tension réelle Générateur de tension parfait

I.2 Générateur de courant


C’est un dipôle capable de fournir un courant électrique à un circuit.
Symbole

IN IN

r ou I N r r 

Générateur de courant réel Générateur de courant parfait

I.3 Association des résistances


I.3.1 Association série

Considérons n résistances montées en séries et déterminons la résistance Réq de l’ensemble


Rn
A I R1 R2 R3 R4 B

U1 U2 U3 U4 Un
U

Réq
A I B

U
n
U =  U K or UK  R K I
K =1
n
d'ou U =  R K I
K =1
n
U = I RK
K =1
n
U U
  R K or U = RéqI  Réq =
I K =1 I
n
d'où Réq =  R K
K =1

La résistance équivalente de n résistances en séries est égale à la somme de ces résistances

I.3.1 Association parallèle


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Considérons n résistances montées en séries et déterminons la résistance Réq de l’ensemble


I1 R1
Réq
A I B
A I I2 R B
2

R
In n U

U
n
U
I =  I K or I K 
K =1 RK
n
U
d'ou I = 
K =1 R K
n
1 1
I = U or G K =
K =1 R K RK
n n
I I
  G K or G éq =  G éq =  G K
U K =1 U K =1

n
1
d'où G éq =  G K  R éq =
K =1 G éq
La conductance équivalente de n résistances en parallèles est égale à la somme
de ces conductances.

II. DIFFERENTES LOIS

II.1 Loi de nœuds


Un nœud est une partie d’un circuit où se rencontrent au moins trois fils.
A I1 B
dans le circuit ci-contre nous avons trois nœuds, au point A, au point B
I5 et au point C
I2 Enoncé de la loi : la somme des courants qui arrivent en un nœud est
I3 C I4 égale à la somme des courants qui en sortent.
Exemple :au nœud A :I3 =I2 +I1; au nœud C : I3+I4 =I2 +I5;
II.2 Loi de maille
Une branche est une portion de circuit compris entre deux nœuds consécutifs.
Enoncé de la loi : pour un sens pris arbitrairement, la somme algébrique des tension dans
une maille est égale à zéro.
Pour obtenir le nombre de maille nécessaire dans un circuit, nous utilisons la
relation : NM = NB –(NN-1). Avec NM : nombre de mailles ; NB : nombre de branches ; NN :
nombre de nœuds. Pour la figure ci-dessous nous avons NN = 3 ; NB =5 d’où NM=3
E2 r2
A B

r1 r3
I1 R1 I 2 R2 I3
E1 E3

C C

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Ecrivons les équations de maille du circuit ci-dessus


………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………......

II.3 loi de Pouillet


Dans un circuit à une maille, l’intensité du courant est égale à la somme des f.é.m
(force électromotrice) moins la somme des f.c.é.m(force contre électromotrice) par la

somme de résistances. I=
 K
EK   E'K
K

 RK
NB : les f.é.m : sont les générateur c'est-à-dire E va dans le même sens que le courant.
Les f.c.é.m : sont les générateur E’ donc E’ est opposé au sens du courant.
E2 R3
I

R1 R2 R4 R5

E1 E3

E1  E2  E3
Application : I =
R1  R 2  R 3  R 4  R 5

III. DIFFERENTS DIVISEUR


III.1 Diviseur de tension
Il permet de prendre une fraction de la tension d’entrée, c’est en effet la combinaison
de la loi des mailles et la loi d’Ohm.

R1

R2
ER2 R1
U R2  E
R1  R2

III.2 Diviseur de courant

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Il permet de prélever une fraction du courant d’entrée. De même que le diviseur de tension,
il s’appuie sur la loi des mailles et celle des nœuds.
I
I1 I2
 1
R1 R2  G1  R1
G2 R1 
I2  I  I2  I avec 
G1  G2 R1  R2 G  1
 2 R2

D’une manière générale


I
I1 I2 I3 IN
GN G2
IN  I  I2  I
G1 G2 G3 GN
G G

IV. DIFFERENTS THEOREMES


IV.1 T héorème de Thévenin
Un réseau linéaire comprenant des dipôles actifs et passifs, vu entre deux bornes A et B, peut
être remplacé par un générateur de tension, de f.e.m. ET en série avec sa résistance interne
RT.
 Pour calculer ET
 Débrancher la charge.
 Calculer la tension vue des bornes A et B qui n’est rien d’autre que ET.
 Pour calculer RT
 Débrancher la charge.
 Court-circuiter toutes les sources de tension et ouvrir toute les sources de
courants indépendantes.
 Calculer la résistance équivalente vue des bornes A et B.

Exercice d’application : déterminer le modèle de Thévenin vue des bornes A et M

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IV.2 T théorème de Norton


Un réseau linéaire comprenant des dipôles actifs et passifs, vu entre deux bornes A et B, peut
être remplacé par un générateur de courant , IN en parallèle avec une résistance RN.
 Pour calculer IN
 Débrancher la charge.
 Court-circuiter la sortie.
 Calculer le courant de court-circuit qui est encore IN
 La procédure de calcul de RNest la même que celle de RT =RN

La connaissance d’un des deux modèles équivalent permet la déduction immédiate de l’autre
car RT = RN. Les paramètres des générateurs équivalents sont reliés par : ET  R N .I N

IV.3 T héorème de superposition


L’intensité du courant dans une branche ou la tension aux bornes de cette branche d’un
réseau comprenant plusieurs générateurs est la somme des intensités(ou tensions), que
ferait passer(ou tension), dans cette branche, chaque générateur considéré isolément
comme actif, les autres générateurs du réseau étant alors passifs.
Rq : Rendre passif un générateur, c’est le remplacer par sa résistance interne.

EXEMPLE : Sur le schéma de la figure ci-dessous, calculons UAM

on remplace successivement chaque générateur par un court-circuit.


………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
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IV.4Théorème de Millmann
On considère un nœud A auquel
aboutissent k branches ; les potentiels Vi
des extrémités des branches sont tous
définis par rapport à un même potentiel
de référence Vref.Ri est la résistance de la
branche i et Gi sa conductance. La loi des
nœuds s’écrit :
k

I
i 1
i I1  I 2  ....  I k  0

V1  VA V2  VA V  VA
   ....  k 0
R1 R2 Rk
 V1  VA  .G1  V2  VA  .G2  ....  Vk  VA  .Gk  0
 VA . Gi  Vi .Gi

D’où VA 
V .G
i i

G i

EXEMPLE :

Sur le schéma de la figure ci-dessus, on prend le point M comme origine des potentiels.
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………

IV.5 Théorème de Kennely


La transformation suivante est parfois utilisée pour la simplification de circuits comportant
des dérivations.
Équivalence étoile-triangle

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Les deux circuits de la figure ci-dessous sont équivalents si les valeurs de leurs résistances
sont liées par les relations indiquées ci-dessous.

 Transformation triangle-étoile :
R12 .R13 R12 .R 23 R13 .R 23
R1 = ; R2 = ; R3 =
R12 + R13 + R 23 R12 + R13 + R 23 R12 + R13 + R 23
 Transformation étoile –triangle :

R1 .R 2 + R 2 .R 3 + R 3 .R 2 R1 .R 2 + R 2 .R 3 + R 3 .R 2 R 1 .R 2 + R 2 .R 3 + R 3 .R 2
R13 = ; R12 = ; R 23 =
R2 R3 R1

IV.6 Théorème de transfert maximal de puissance


Pour que la puissance transmise à une charge soit maximale, il faut que la résistance
interne du générateur soit égale à la résistance de la charge.
I E 
I=
R +r 
 R
Pu = UI  Þ Pu = E2
R + r
2
r U
U = RI 
R 
E 

E2
Pour R = r on a bien Pu = Pmax =
4r

CONCLUSION
Les différentes méthodes étudiées sont équivalentes mais pour l’étude d’un réseau
particulier certaines sont mieux adaptées que d’autres. La principale difficulté de ce type de
problèmes est de trouver la méthode la plus pertinente. La méthode de Millman, souvent
très efficace, n’est pas la panacée et la méthode de Thévenin doit être utilisée aussi souvent
que possible car elle permet de transformer des circuits complexes en des circuits types
élémentaires. La mise en œuvre simultanée de plusieurs méthodes peut aussi s’avérer utile.

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Exercice 1 :

1. Calculer la résistance équivalente de la figure ci-dessous vue des bornes A et B. R1=2R2 = 120Ω
R1 R1 R1

B
R1 R2 R1

R2
R2 R2 R2 R2 R2
A R2
R2 R2
2. Calculer la résistance équivalente RAB relative au circuitde la figure 1 ci-dessous

R R B

R R R

A R R R
R=1Ω
Figure 1

3. Dans le montage de la figure2. on


donne I = 0,5A. calculer I1 et U3.
R1 = 10Ω ; R2 = 20Ω ; R3 = 5Ω ; R4 = 8Ω

EXERCICE 2:
20V
E1
On considère le circuit ci-contre.
1. Calculer le courant dans R3 en utilisant R1=1KΩ

la méthode de superposition ; Norton ; Millmann A

2. Déterminer la tension au point A par rapport à la masse. R2=1KΩ

R3=2,2KΩ
E2 15V

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EXERCICE 3 :
1. Faire la transformation suivante en calculant RA, RB, et RC (expressions littérales).

A A

RA
RAB RCA
RB RC

B C B C
RBC
Figure 3
R1
2. soit le circuit ci-contre. A
R1 = R2 = R3 = 6KΩ ,R4 = 2KΩ,E1 = 9V E2 = 3V
a) Déterminer en calculant IN et RN le modèle
R2
équivalent de NORTON de ce circuit vu des E1
R3
E2
bornes A et B. R4
b) Déterminer le courant Ic dans la charge de B
Figure 4
résistance Rc =3KΩ connectée entre A et B

EXERCICE 4 :
On considère le circuit ci- dessous. On donne r1 =1Ω, E1=20V, R1=10 Ω, r2 =0,5Ω, E2 =10V,
R2=15 Ω, r3 =2Ω et E3 =5V.Déterminer les valeurs des courants I1 , I2, I3, I4 etI5.

I1 A I3 B I5
I2 r2 I4 r3
r1 E2
R1 R2
E1 E3

EXERCICE 5 :
On considère le circuit ci- dessous. On donne r1 =1Ω, E1 =20V, R1=10 Ω, R2 =5Ω, R3 = 5Ω
R4=20 Ω, r =2Ω et E=2V. Déterminer les valeurs des courants I1 , I2, I3, I4 etI5.

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A
R3 I R4
M r N
E
R1 R2
B

r1
E1

1. Déterminer le nombre de nœuds, branches et mailles que compte le circuit de la figure


ci-dessus.
2. Déterminer la valeur du courant I par la méthode de maille.
3. Déterminer la valeur du courant I par la méthode par le théorème de Thévenin.
4. Comparer les valeurs trouvées. Quelle conclusion faites-vous ?

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CHAPITRE III : COURANT ALTERNATIF


Objectifs visés :
Ce cours vise à rendre l’étudiant capable de :

 Faire une Représentation analytique et vectoriel d’un courant alternatif


monophasé sinusoïdal ;
 Connaître les caractéristiques d’un signal alternatif sinusoïdal ;
 Savoir le comportement des composants passifs alimentés en courant alternatif
monophasé ;
 Représenter le diagramme de Fresnel lors de l’association des composants
passifs ;
 Faire une représentation d’un courant monophasé sous forme de nombres
complexes ;
 Connaître les opérations sur les nombres complexes .

I. COURANT ALTERNATIF SINUSOÏDAL


La plus grande partie de l’énergie électrique est produite sous forme de courant
alternatif sinusoïdal. les fonctions sinusoïdales sont simples à manipuler
mathématiquement et électriquement.
toute fonction périodique de forme quelconque peut être décomposée en une
somme de signaux sinusoïdaux.
I.1 Définition
Une tension sinusoïdale est une grandeur périodique et alternative pouvant s’écrire
sous la forme : u  t  = Usin
ˆ t     Ueff 2sin t    . Avec
Û : Valeur maximale du signal
 : Pulsation du signal en (rd/s).     f (f : fréquence)

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 : Phase à l’origine en (rd)


Ueff : Valeur efficace du signal.

 La valeur moyenne d’une tension alternative sinusoïdale est nulle < u > = U = Umoy  0

ˆ
 La valeur efficace est donnée par : Ueff  U 2

 La période est donnée par : T  2 


I.2 Représentation Mathématique

I.3 Représentation de Fresnel

La représentation de Fresnel est une représentation vectorielle des grandeurs sinusoïdales.

I.3.1 Représentation d’un vecteur


En coordonnées cartésiennes il faut la position (x; y)
de son extrémité par rapport à son origine. U  x, y 
En coordonnées polaires, il faut sa longueur et l’angle
ˆ 
qu’il fait avec un axe d’origine. U =  U; 

I.3.1 Représentation d’un vecteur


Toute grandeur sinusoïdale (tension ou courant) sera représentée par un vecteur de
longueur sa valeur efficace et d’angle sa phase à l’origine.
Considérons un dipôle Z traversé par un courant i et ayant entre ses bornes une
tension u.

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φ(phi) :représente le déphasage de i par rapport à u.


En représentation de Fresnel, φ est l’angle allant de i vers u.
Remarque : il n’est pas nécessaire de représenter la phase instantanée ωt +θ puisque
dans un circuit électrique, toutes les grandeurs électriques auront la même pulsation ω. La
seule partie qui change pour les différents tensions et courants, ce sont la valeur efficace
et la phase à l’origine θ. le déphasage φ dépend du dipôle et de la pulsation ω.

II. Notion d’impédance, d’admittance, conductance, réactance et susceptance


II.1 Expression des grandeurs
On considère : Z  R + jX et Y  G + jB respectivement l’expression d’une impédance et
d’une admittance. Ainsi on note :
Z : Impédance en (Ω) son inverse Y : Admittance en ( S ou Ω-1)
R : Résistance en (Ω) son inverse G : conductance en ( S ou Ω-1)
X : réactance en (Ω) son inverse B : susceptance en ( S ou Ω-1)
Y  1 Z; G = 1 R et B =1 X
II.2Caractéristiques d’une résistance, inductance et condensateur

Le tableau ci-dessous donne le comportement d’une résistance, inductance et d’un


condensateur lorsqu’ils sont alimentés par un courant alternatif sinusoïdal.

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III. Les nombres complexes


Eu égard au fait que l’équation : x2+1=0est impossible dans IR, on fait appelle à un
nouveau ensemble appelé ensemble de nombre complexes noté tel que j2=-1( j étant un
imaginaire). Un nombre complexe représente un point dans un plan repéré par rapport à
deux axes perpendiculaires. L’axe horizontal est appelé axe réel (Re) et l’axe vertical, axe
imaginaire (Im). L’unité sur l’axe imaginaire est notée au moyen du symbole j. c’est un
nombre imaginaire tel que : J2 =-1 ;J3 =-1 ; J4 =1 et J4n =1 avec n 

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III.1 Représentation algébrique (cartésienne)

Soit à représenter le nombre complexe z = Z = a+ jb où


 a = partie réelle = Re Z

 a,b ∈
 jb = partieimajinaire = Im Z

 Si a  0  z  jb c ' est un imaginaire pur


 Si b  0  z  a c ' est un réel pur
Im Im

b z
z
2

Re Re
0 a 0
3
z  3  j2

III.2 Représentation trigonométrique (forme polaire)

Soit z  a  jb ; a et b  

Im a  R cos  b  R sin 

b
z  z  R cos   jR sin   R  cos   j sin  
R
z   R; 
θ
Re
0 a  R  z  Z  a 2  b 2 module de z

 b
   arctan   argument de z
 a

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De la forme trigonométrique, on déduit une autre représentation appelée phaseur.


 z  a  jb  R  cos  j sin    R  0
z

z  5 300 300
0

III.3Complexe conjugué

Soit z  a  jb ; son conjugué est noté z * ou z tel que z*  a  jb

z  z  0  z*  z  0 Remarquons que : 1  1 00 et j  1 900

III.4Opération sur les Complexes

 Addition
Soient z1  a1  jb1 et z2  a2  jb2 ; on a z  z1  z2   a1  a2   j  b1  b2 

Exemple : z1  5  j13 et z2  4  j 5 ; on a z  z1  z2  5  j13  4  j5   5  4   j 13  5


z  1  j8
 Multiplication
On utilise la forme polaire pour simplifier les calculs. Soient z1  z1 10 et z2  z2 20

z  z1  z2  z1 10  z2 20  z1 . z2 . 1  2  z  z1 . z2 . 1  2
 Division
On utilise encore la forme polaire pour simplifier les calculs. Soient z1  z1 10 et z2  z2  20

z1 10 z1 z1
z  z1  z2   1   2  z 1   2
z2  2 0
z2 z2

IV. Application des nombres complexes en électricité


Pour des raisons de simplification dans la représentation d’une tension, courant et
impédance d’un circuit, par un nombre complexe. Ainsi on peut noté : Aux grandeurs
sinusoïdales u(t) et i(t) telles que i(t )  I 2 sin(t ) et u(t )  U 2 sin(t   ) , nous
pouvons associer les nombres complexes suivants : I   I ;0 et U  U ;  . Les
impédances pourrons être notées comme suit :
 Résistance : Z  R   R;0

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 Inductance : Z  X L  jL   L;900 

1 1  1 
 Capacité : Z  X C  j  ; 900 
jC C  C 
 L 
 Circuit R-L série : Z  R  jL  Z . arctan  
 R 
1 1  1 
 Circuit R-C série : Z  R   R j  Z .  arctan  
jC C  RC 

 1 
 1   L  C 
 R-L-C série : Z  R  j  L    Z . arctan  
 jC  R
 
 
V. Construction de Fresnel
Dans l’étude des circuits
n
 Loi des nœuds : i  i
k 1
k

n
 Loi maille : u  u
k 1
k

Exemple :
Déterminons la tension totale u :

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1ère
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VI. Association des impédances


VI.1Association série
Considérons n dipôle passifs montés en série : Z k  Rk  jX k

Z4 Zéq
A I Z1 Z2 Z3 Zn B A I B

U1 U2 U3 U4 Un UT
UT
n n
UT =  UK =  ZK I
K =1 K =1
n
UT  n n

= I   R K  jXK   = Zéq    R K  j XK 
K =1 I  K =1 K =1 
 n n

 Zéq    R K  j XK 
 K =1 K =1 

VI.2 Association parallèle


Considérons n dipôle passifs montés en parallèle: Z k  Rk  jX k

I1 Z1
Zéq
A IT B
A IT I2 Z B
2

In Z n U

U
n
U
IT =  IK or IK 
K =1 ZK
n n
U I 1
 IT =   T 
K =1 Z K U K =1 Z K
n
1 1
 =
Zéq K =1 Z K
n
 y éq   y K or y K  G K  jB K
K =1

 n n
 1
d'où y éq    G K  j B K   Z éq =
 K =1 K =1  y éq

Conclusion
Dans ce chapitre nous avons appris qu’une grandeur sinusoïdale comme une tension
ou un courant peut être représentée par un vecteur tournant. Lorsque ces vecteurs sont

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1ère
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THIB – CIRCUITS ELECTRIQUES Niveau I : ET-IIA- MKA-MAB-RS

représentés graphiquement, ils forment un diagramme vectoriel. Chaque vecteur peut aussi
être exprimé par deux nombres, soit sous forme algébrique soit sous forme polaire (valeur
efficace et angle). On définit aussi l’impédance vectorielle d’une résistance, d’une réactance
inductive et réactance capacitive.
Nous avons aussi appris comment effectuer les opérations d’addition, soustraction,
multiplication et division sur les vecteurs représentant une tension, courant et impédance.
Pour l’addition et la soustraction, il est commode d’utiliser les vecteurs sous forme
algébrique. Par contre pour les opérations de multiplication et de division on utilise la forme
polaire.
Ces différentes techniques vont nous permettent de mieux aborder les problèmes
posés en courant alternatif.

Exercice I
On considère l’expression instantanée de la tension u1 (t )  10sin  100 t - 0,785 

a. Donner la représentation de Fresnel de cette tension


b. Donner la forme trigonométrique de cette tension.
c. Donner la forme algébrique de cette tension.
d. On injecte cette tension dans un circuit comportant une tension
u2 (t )  15sin  100 t + 1,57  Déterminer la tension u(t )  u1 (t )  u2 (t ) :

 Analytiquement.
 Graphiquement.

Exercice2
Les expressions des intensités i1 et i2 de deux courants sont :
 
i1 = 4 2 sin(t + ) et i2 = 2 2 sin(t + ). Déterminer l’expression sinusoïdale de l’intensité
6 2
i3 d’après la figure suivante : i 2

i1

i3
Exercice3
on considère le montage de la figure ci-contre.
On donne : I = 5 30 ( A) , Z1 = 2 -30° () Z1 Z2
A I B
Z2 = 3 45° ()
U
1) Déterminer l’impédance équivalente Zéq , la mettre sous la forme de :
Zéq  r  ,

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1ère
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2) Déterminer la tension totale U , la mettre sous la forme polaire.

Exercice4 I1 Z1
On considère le montage de la figure ci-contre.
I B
A I2 Z2
On donne : U = 50 60 (V ) , Z1 = 4 60° ()

Z2 = 3 -45° () U

1) Déterminer l’impédance équivalente Zéq , la mettre sous la forme de : Zéq  r  ,


2) Déterminer le courant I, le mettre sous la forme polaire.
3) Déterminer le courant I1, le mettre sous la forme polaire.
4) Déterminer le courant I2, le mettre sous la forme polaire.
5) Tracer le diagramme de Fresnel de ce montage.

Exercice5 I1 Z2
A I Z1 C
On considère le montage de la figure ci-contre. Z3
B I2
On donne : I = 5 0 ( A) , Z1 = Z3 = 5 -60° () U AB
U BC
Z2 = 5 30° ()
U
1) Déterminer l’impédance équivalente vue des bornes BC.
2) Déterminer l’impédance équivalente vue des bornes AB.
3) Déterminer la tension totale U, la mettre sous la forme polaire.
4) Déterminer le courant I1le mettre sous la forme polaire.
5) Déterminer le courant I2, le mettre sous la forme polaire.
6) Déterminer la tension totale UBC , la mettre sous la forme polaire.
7) Déterminer la tension totale UAB , la mettre sous la forme polaire.
8) Tracer le diagramme de Fresnel de ce montage.

Exercice 6
On considère le montage ci contre où :
i1 R1 L
R1 = 100Ω ; R2 = 200Ω ; C = 10µF ; L1 = 0,1H
ω = 100rad/sec ; UAB = 120V A i B
i2 C R2
Calculer

1. L’impédance complexe du circuit (forme algébrique).


2. Les intensités complexes I1 et I2 (forme algébrique).
3. En déduire l’intensité complexe de I.

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1ère
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CHAPITRE IV LOIS ET THEOREMES


FONDAMENTAUX POUR LE COURANT
ALTERNATIF
Objectifs visés :
Ce cours vise à rendre l’étudiant capable de :

 Connaître et appliquer la loi de maille dans un circuit électrique en alternatif;


 Connaître et appliquer la loi de nœuds dans un circuit électrique en alternatif;
 Connaître et appliquer les règles de diviseur de tensions et de courants et de
transfert maximal de puissance en alternatif ;
 Connaître et appliquer le théorème de Thévenin dans un circuit en alternatif ;
 Connaître et appliquer le théorème de Norton dans un circuit en alternatif ;
 Connaître et appliquer le théorème de Millman dans un circuit en alternatif ;
 Connaître et appliquer le théorème de superposition dans un circuit en alternatif;
 Connaître et appliquer le théorème de transfert maximal de puissance dans un
circuit électrique en alternatif ;
 Connaître et appliquer le théorème de Kennely dans un circuit en alternatif ;

Il est indispensable de connaitre quelques méthodes de résolution des circuits en


courants alternatifs. Dans le chapitre précédent nous avons étudié le courant alternatif
sinusoïdal et les nombres complexes, dans le chapitre 2 nous avons étudiés les lois
théorèmes généraux pour le courant continu, ces lois et théorèmes généraux et s’appliquent
aussi pour le courant l’alternatif.

C’est fort de cette remarque que dans ce chapitre nous nous contenterons d’appliquer
ces lois et théorème en courant alternatif.

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1ère
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Exercice I
I Z
On donne le circuit ci-contre.
Déterminer par la méthode de Thévénin
Z1 Z2
la valeur du courant I.
Z4 Z3
On donne : Z = 3j Ω ; Z1 = 10 Ω ; Z2 = 10 Ω ;
Z3 = 8j Ω ; Z4 = 15 Ω ; e1  t   5 2 sin t   2  V  ;
e1 e2

e2  t   10 2 sin t  V 

Résolution
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Exercice 2
Refaites la même chose mais par le théorème de Norton.
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Exercice 3 Z3
Soit le circuit ci-contre.
I
Déterminer le courant I par la
méthode de superposition. Z2
Z
On donne : E1  100 60 (V ) ; +
E1
-
Z1 +

I1  2 0 ( A) ; Z1  Z 2  2  j3 () ; I1
-

Z 3  j3 () : Z  3 3  j3 ()

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+j20Ω
EXERCICE 4 : -j30Ω
Soit le montage ci-contre.
i1 i2
Déterminer la tension aux bornes
de la résistance de 50Ω à l’aide du 100 0° (V) 50Ω 120 90°(V)
théorème de Milman.

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EXERCICE 5 :
Faire la transformation suivante en calculant ZA, ZB, et ZC.on donne :
ZAB = ZAC = 5 60°    et ZBC = 5 30°   

A A

ZA
ZAB ZCA
ZB ZC

B C B C
ZBC
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EXERCICE 6 :
Faire la transformation suivante en calculant ZAB, ZBC, et ZCA.on donne :
ZA = ZC = 4 45°   et ZBC = 6 60°   

A A

ZA
ZAB ZCA
ZB ZC

B C B C
ZBC

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CHAPITRE V PUISSANCES EN
MONOPHASE
Objectifs visés :
Ce cours vise à rendre l’étudiant capable de :

 Différencier les puissances en monophasé;


 Représenter le triangle de puissances en monophasé ;
 Effectuer le bilan de puissances dans une installation monophasé ;
 Effectuer un relèvement de facteur de puissance en monophasé.

INTRODUCTION
En électricité, les concepts de puissance active, puissance réactive et puissance
apparente est d’une importance capitale. Nous verrons que, bien souvent il est plus facile
d’expliquer les phénomènes électriques en travaillant avec les puissances plutôt qu’avec les
tensions et les courants.

Il est à noter que ces puissances s’appliquent seulement aux circuits à courant
alternatif fonctionnant en régime permanent et dont les formes d’ondes sont sinusoïdales.

Il est important de savoir, qu’une puissance active nécessite une consommation en


énergie électrique. Par contre une puissance réactive n’est associée à aucune dépense
d’énergie.

I. PUISSANCE INSTANTANEE

La puissance électrique est le produit de la tension par le courant.

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1ère
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II. PUISSANCE ACTIVE


La puissance active est la moyenne de la puissance instantanée. La valeur
moyenne du terme périodique est nulle (c’est une fonction périodique

alternative). Il reste donc le terme constant.


P = UIcos  RI 2 = Re UI 
*

cosφ :facteur de puissance

III. PUISSANCE REACTIVE

Q = XI 2 = Im UI 
*

  si   0, Q : est inductif

 si   0, Q : est capacitif

IV. PUISSANCE APPARENTE

La puissance apparente ne tient pas compte du déphasage entre u(t) et i(t).

V. TRIANGLE DE PUISSANCES

Remarque : seule la puissance active à une réalité physique. La puissance réactive ne


correspond à aucune puissance réelle.

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1ère
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VI. THEOREME DE BOUCHEROT


Les puissances active et réactive absorbées par un groupement de dipôles sont
respectivement égales à la somme des puissances actives et réactives absorbées par
chaque élément du groupement.
Exemple :

NB : Le théorème de Boucherot n’est pas valable pour la puissance apparente.

VII. RELEVEMENT DU FACTEUR DE PUISSANCE


Problème économique : plus I est faible plus les pertes sont faibles. Pour diminuer
I sans modifier P ou U, il faut augmenter cosφ .

 Si l’installation électrique est inductive (Q > 0), il faut diminuer Q en


adjoignant des condensateurs (QC < 0) de telle sorte que 0 ≤ Q + QC < Q.
 Si l’installation électrique est capacitive (Q < 0), il faut augmenter Q en
adjoignant des inductances (QL > 0) de telle sorte que Q < Q + QL ≤ 0.

Dans la plupart des situations la charge est de type inductive (transformateurs, moteurs,
chauffage, ...). Pour relever son facteur de puissance il faut donc y ajouter en parallèle
un condensateur.

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1ère
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THIB – CIRCUITS ELECTRIQUES Niveau I : ET-IIA- MKA-MAB-RS

L’objectif est de dimensionner le condensateur en fonction du facteur de puissance


recherché.

Exercice I

Un circuit comporte une résistance R = 10Ω et une impédance Z = [8 ;-30°] (Ω) montées en
parallèle ; le courant total efficace qui y circule est de 4A.

a. Déterminer le courant dans la résistance.


b. Déterminer le courant dans l’impédance Z.
c. Calculer la puissance active.
d. Calculer la puissance réactive.
e. Calculer la puissance apparente.

Exercice 2
Soit le schéma ci-contre : On connecte entre A et B une charge Z2
A
d’impédance Z.
1)- Pour un transfert maximal de puissance,
I Z
déterminer son expression complexe polaire. Z1

2)- Calculer les puissances actives et réactives


B
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1ère
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THIB – CIRCUITS ELECTRIQUES Niveau I : ET-IIA- MKA-MAB-RS

consommées par cette charge.


On donne : I = [5 ;0°] (A) ; Z1 = 2+j3 (Ω) et Z2 = 3+j2 (Ω)

Exercice 3
Une installation alimentée en monophasée (220V, 50Hz) comporte.

 40 lampes de 100W chacune.


 1 moteur absorbant une puissance de 3KW et de facteur de puissance 0,75.
 1 moteur absorbant une puissance de 6KW et de facteur de puissance 0,70.
1. Calculer la puissance apparente de l’installation.
2. Calculer le facteur de puissance de l’installation.
3. Calculer le nouveau facteur de puissance de l’installation si on place en parallèle avec
celle-ci une batterie de condensateurs de capacité globale𝐶 = 193,6𝜇𝐹.
Exercice 4
Une impédance Z =16+j63 est traversé par un courantI = [40 ;-30°].

1. Calculer la tension U aux bornes de cette impédance.


2. Déterminer le déphasage entre le courant et la tension.
3. Déterminer la puissance active.
4. Déterminer la puissance réactive.
5. Déterminer la puissance apparente.

CHAPITRE VI : LE SYSTEME TRIPHASE


Objectifs visés :
Ce chapitre vise à rendre l’étudiant capable de :

 Différencier les puissances en triphasé;


 Effectuer le bilan de puissances dans une installation triphasé ;
 Effectuer un relèvement de facteur de puissance en triphasé.

I- LE SYSTEME TRIPHASE

Le système monophasé est beaucoup plus utilisé dans les installations domestiques
alors que le système triphasé est plus utilisé dans les installations industrielles et aussi dans
la production, le transport et la distribution de l’énergie électrique.

On appelle tensions [courants] triphasées, trois tensions [courants] sinusoïdales


alternatives, de même fréquence, de même valeur efficace et régulièrement déphasées de
120°.

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1ère
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THIB – CIRCUITS ELECTRIQUES Niveau I : ET-IIA- MKA-MAB-RS

Les tensions Vi sont appelées tensions entre phase et neutre (ou tensions simples).

 Représentation temporelle

V désigne la valeur efficace des tensions simples.

 Représentation de FRESNEL

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THIB – CIRCUITS ELECTRIQUES Niveau I : ET-IIA- MKA-MAB-RS

 Tensions entre phases

Les tensions Uij sont appelées tensions entre phases (ou tensions composées).

On note U la valeur efficace des tensions entre phases.

 Relation entre U et V

Remarque :

Au Cameroun, Le réseau national d’électricité distribue un réseau triphasé

• 400 V(ou (valeur efficace entre phases)

• 50 Hz

Valeur efficace des tensions simples :

Chez vous, la tension monophasée (le “secteur”) provient d'un réseau triphasé où l'on
utilise le neutre avec une des trois phases.

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1ère
Edition
THIB – CIRCUITS ELECTRIQUES Niveau I : ET-IIA- MKA-MAB-RS

II- Récepteurs triphasés équilibrés

En monophasé, le récepteur est un dipôle.

Une des bornes est reliée au neutre et l'autre à la phase :

En triphasé, le récepteur possède trois bornes (une par phase) et éventuellement


une quatrième pour le neutre :

Les courants i1, i2 et i3 sont appelés courants de ligne.

II-1 COUPLAGE ETOILE (Y) D'UN RECEPTEUR TRIPHASE

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1ère
Edition
THIB – CIRCUITS ELECTRIQUES Niveau I : ET-IIA- MKA-MAB-RS

• Définition : un récepteur triphasé est équilibré s'il est constitué de trois dipôles
identiques.

Autrement, on parle de récepteur triphasé déséquilibré.

• Conséquence : dans un récepteur linéaire et équilibré, les courants de ligne forment un


système de courants triphasés(mêmes valeurs efficaces I et déphasages de 120°).

 Représentation de Fresnel

La loi des nœuds indique que le courant de neutre est nul :

iN(t) = i1(t) + i2(t) + i3(t) = 0

En pratique : non linéarité, déséquilibre ⇒iN≠ 0

• Puissances
Le récepteur triphasé est constitué de trois dipôles consommant les mêmes puissances

P1= P2= P3= VI cosρ

Q1= Q2= Q3= VI sinρ

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1ère
Edition
THIB – CIRCUITS ELECTRIQUES Niveau I : ET-IIA- MKA-MAB-RS

Théorème de Boucherot:

II-2 Couplage triangle (D ou ∆) d'un récepteur triphasé

Pour ce couplage: pas de neutre.


Les courants j1,j2 et j3sont appelés courants de phase. Si le

récepteur est linéaire et équilibré, les courants de phase forment un

système de courants triphasés, de valeurs efficaces J.

 Relation entre Iet J

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1ère
Edition
THIB – CIRCUITS ELECTRIQUES Niveau I : ET-IIA- MKA-MAB-RS

 Puissances

Puissances consommées par le récepteur triphasé:

III- PUISSANCES EN REGIME TRIPHASE EQUILIBRE

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1ère
Edition
THIB – CIRCUITS ELECTRIQUES Niveau I : ET-IIA- MKA-MAB-RS

IV- PERTES PAR EFFET JOULE DANS RECEPTEUR TRIPHASE

 Couplage étoile (Y)

Considérons que la partie résistive du récepteur.

 Couplage triangle (D ou ∆)

Considérons que la partie résistive du récepteur.

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1ère
Edition
THIB – CIRCUITS ELECTRIQUES Niveau I : ET-IIA- MKA-MAB-RS

Nous avons en somme:

V- RELEVEMENTDUFACTEURDEPUISSANCEENTRIPHASE

 Couplage des condensateurs en triangle

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1ère
Edition
THIB – CIRCUITS ELECTRIQUES Niveau I : ET-IIA- MKA-MAB-RS

Montage :

Tension aux bornes d’un


condensateur : U
Puissance réactive absorbée par un
condensateur :

Puissance réactive absorbée par les


trois condensateurs :

 Couplage des condensateurs en étoile

En utilisant le même raisonnement que précédemment, on montre que la capacité du


condensateur est donnée par la relation:

NB: Le couplage en étoile est donc moins intéressant puisque la capacité des
condensateurs nécessaires est trois fois plus grande que pour le couplage en triangle. Plus
la capacité est grande, plus le condensateur est volumineux et onéreux.

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1ère
Edition
THIB – CIRCUITS ELECTRIQUES Niveau I : ET-IIA- MKA-MAB-RS

VI- MESUREDEPUISSANCE ELECTRIQUE

VI-1 Le wattmètre

Le wattmètre permet de mesurer la puissance active P en monophasé ou triphasé.


Il possède au moins quatre bornes : deux bornes pour mesurer la tension et deux
bornes pour mesurer le courant. Il y a donc deux branchement à réaliser: un branchement
en parallèle comme un voltmètre)pour mesurer la tension, et un branchement en série
(comme un ampèremètre)pour mesurer le courant. Le wattmètre tient compte du
déphasage.

VI-2. Ligne à quatre fils :

Cette méthode n’est utilisable que si le fil du neutre est sorti du réseau et si le couplage
est en étoile. Dans ce cas particulier, trois wattmètres sont nécessaires, le premier branché
entre la phase numéro 1 et le neutre mesure la tension simple, il est traversé par le courant
de ligne, il peut ainsi mesurer la puissance active consommée par la première phase.

Les deux autres wattmètres évaluent les puissances consommées par les deux autres phases,
il suffit de faire la somme pour connaître la puissance active totale consommée.

Mesure de la puissance consommée avec trois wattmètres


i1(t)
3 W

u (t)
i2(t)
2 W

i3(t)
1 W

v (t)

Réseau Ligne Charge

P = P 1 + P 2 + P3

En régime équilibré, un seul wattmètre suffit, il se place entre n’importe quelle


phase et le neutre, et une simple multiplication par trois, permet de connaître la puissance
active

48
1ère
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Remarque: il n’est pas nécessaire de connaître le couplage du récepteur


qui doit être équilibré.
Le wattmètre branché de cette façon mesure (puissance lue) :

La puissance du récepteur s’exprime (puissance absorbée) :

La relation entre la puissance lue et la puissance absorbée par le récepteur est donc :

VI-3. Ligne à trois fils :

Dans les cas les plus fréquents, lorsque le fil du neutre n’est pas sorti, une méthode
plus performante est utilisée, elle nécessite deux wattmètres d’où son nom, méthode des
deux wattmètres.

Elle permet de calculer facilement la puissance active, ainsi que la puissance réactive
consommée par une charge équilibrée, et ceci quelque soit son couplage.

La méthode des deux wattmètres est utilisable

 Quelque soit le couplage


 La charge doit être parfaitement équilibrée
 Le fil de neutre ne doit pas être sorti
Méthode des deux wattmètres

i (t)
3 W
u (t) 1

2 W
2

v (t)
1

Réseau Ligne Moteur

 Le premier wattmètre indique une grandeur : P1


 Le second wattmètre indique une grandeur : P2
.i. La puissance active

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1ère
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La puissance active P absorbée par le moteur se calcule à partir des informations des
wattmètres, en utilisant la relation suivante

P La puissance active absorbée en watts [W]

P = P1 + P2 P1 La lecture du premier wattmètre [sans unités]

P2 La lecture du second wattmètre [sans unités]

P1 et P2 sont les lectures des deux wattmètres, elles sont soit positives soit négatives. Sachant
que la puissance absorbée P est une puissance active, elle est nécessairement positive. Il est
donc indispensable de donner à P1 la valeur positive correspondant à la plus grande des deux
indications en valeurs absolues. La valeur prise par P2 sera l’indication de l’autre wattmètre,
affublé du signe « plus » si les deux grandeurs étaient de même signe et du signe « moins »
dans le cas contraire.

ii.La puissance réactive

La puissance réactive Q absorbée par le moteur se calcule à partir des informations des
wattmètres, en utilisant la relation suivante

Q La puissance réactive absorbée en V.A.R [vars]

Q= 3 (P1  P2 ) P1 La lecture du premier wattmètre [sans unités]

P2 La lecture du second wattmètre [sans unités]

V.A.R : Volts ampères réactifs

iii.La puissance apparente

La puissance apparente du moteur peut se déduire des deux calculs précédents par la
relation

S La puissance apparente du moteur en V.A [VA]

S= P2  Q 2 P La puissance active absorbée en watts [W]

Q La puissance réactive absorbée en V.A.R [vars]


V.A.R : Volts ampères réactifs

iiii. Le facteur de puissance

Le facteur de puissance peut se déduire des deux calculs précédents par la relation

L’angle de déphasage entre courant et tension en degrés [°]


P La puissance active absorbée en watts [W]
P
Cos ρ = Q La puissance réactive absorbée en V.A.R [vars]
P2  Q 2
V.A.R : Volts ampères réactifs
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1ère
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Une relation relie également la puissance active et la puissance réactive

Q La puissance réactive absorbée en V.A.R [vars]

Q = P .tang ρ P La puissance active absorbée en watts [W]

L’angle de déphasage entre courant et tension en degrés [°]


V.A.R : Volts ampères réactifs

EXERCICES

EXERCICE I

Dans la figure ci –contre, V a une valeur efficace V = 380V. Les blocs symbolisant les
récepteurs ou dipôles sont indiquées des puissances actives et réactives absorbées par
chacun d’entre eux.

Calculer les valeurs efficaces des intensités des courants et des tensions indiquées
sur le schéma.

V2
I1 D1 D2
100W 150W
50VAR 100VAR

D3 I3 D4 D5
300W 200W 200W I5
-500VAR -100VAR 200VAR

V3 I6 D6 V5
20W
50VAR

V6
I7 D7
400W
1000VAR
I

EXERCICE II

Une installation monophasée 220V, 50Hz comportes :

. 30 lapes de 100W chacune.

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1ère
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. 02 moteurs identiques absorbant chacun une puissance de 2 KW ; Leur facteur de


puissance étant 0.7 ; ces différents appareils fonctionnent simultanément.

1) Quels sont les puissances actives et réactives consommes par l’installation.


2) Quel est le facteur de puissance de l’installation.
3) Quelle est l’intensité efficace du courant dans un fil de ligne.
4) Quelle est la capacité du condensateur à placer en parallèle avec l’installation pour
relever le facteur de puissance a 0.93 ?

EXERCICE III

Un réseau triphasé 220 / 380V ; 50Hz alimente trois récepteurs triphasés équilibres
dont les caractéristiques sont les suivants dans les conditions de fonctionnement
considéré.

- Récepteur 1 - Récepteur 2 - Récepteur 3pp


Pa1 = 3KWM Pa2 = 2KWM Pa3 = 3KWddddddd
Cosρ1 = 0.8 cosρ2 = 0.75 cosρ3 = 0.85

1) Quelles sont les puissances actives, réactives et apparentes fournies par le réseau
lorsque les récepteurs fonctionnent simultanément.
2) Quel est le cosq de l’ensemble des récepteurs fonctionnant simultanément ?
3) Quelles est la valeur efficace de l’intensité du courant dans chaque fil de ligne ?

EXERCICE IV

.1) Trois bobines identiques de résistances 50 et d’inductance 0.1H couple en étoile


sont alimentées par un réseau triphasé équilibre 220 / 380V ; 50HZ.

1) Quelle est la valeur efficace du courant dans chaque fil de ligne ?


2) Quel est le cosq du récepteur ainsi réalise ?
3) Quels sont les puissances actives et réactives consommées ?
4) Reprendre les questions ci-dessus dans le cas d’un couplage triangle des trois
bobines.
5) Comparer ensuite les puissances actives et réactives trouvées a celle obtenu dans le
cas du couplage étoile.
6) Pourquoi ce résultat était-il prévisible ?

EXERCICE V

Trois enroulements d’un récepteur triphasé sont identiques. Couples en triangle sur un
réseau 220V/380V ; 50HZ. La mesure des puissances par la méthode des deux
wattmètres a donné :

P1 = 800W ; P2 = 400W.
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1) Calculer les puissances actives et réactives consommées par le récepteur.


2) Quel est le facteur de puissance du récepteur ?
3) Quelle est la valeur efficace de l’intensité du courant traversant :
a) Chaque fil de ligne.
b) Chaque enroulement.
4) Quelle est l’impédance, la résistance et l’inductance de chaque enroulement ?

CHAPITRE VII : LINEARITE /NON-LINEARITE


REGIMES PERIODIQUES SINUSOÏDAL ET NON
SINUSOÏDAL
Objectifs visés :
Ce chapitre vise à rendre l’étudiant capable de :

 Différencier les circuits linéaires et non linéaires;


 Effectuer le passage de la forme différentielle à la forme complexe et vice versa ;
 Etudier quelques ponts d’impédances.

I. LINEARITE/NON-LINEARITE
I.1. Circuit
II.1. linéaire
I.1.1. Dipôle linéaire – Charge linéaire
Un dipôle – ou une charge – est linéaire si, et seulement si, la fonction f ou g , de sa
relation tension-courant 𝑢 = 𝑓(𝑖)𝑜𝑢𝑖 = 𝑔(𝑢), est linéaire :
𝑓(𝑘1 𝑖1 + 𝑘2 𝑖2 ) = 𝑘1 𝑓(𝑖1 ) + 𝑘2 𝑓(𝑖2 )𝑜𝑢𝑔(𝜆1 𝑢1 + 𝜆2 𝑢2 ) = 𝜆1 𝑓(𝑢1 ) + 𝜆2 𝑓(𝑢2 )
Où 𝑘1 , 𝑘2 , 𝜆1 𝑒𝑡𝜆2 sont des constantes réelles.
𝑑𝑢 𝑑𝑖
Exemples : Résistances :𝑢 = 𝑅. 𝑖, condensateurs : 𝑖 = 𝐶 𝑑𝑡 et bobines : 𝑢 = 𝐿 𝑑𝑡 constituent
des dipôles linéaires si R, L et C sont des constantes.
Si une source de tension sinusoïdale alimente une charge linéaire, alors le courant dans celle-
ci est sinusoïdal.

I.1.2. Circuit électrique linéaire


Tous les dipôles qui le constituent sont linéaires. Les tensions et courants du circuit
sont reliés par un système d’équations différentielles linéaires à coefficients constants.

Lorsqu’une « sortie » (tension ou courant), notée𝑠 = 𝑠(𝑡), ne dépend que d’une seule « entrée
» (tension ou courant), notée𝑒 = 𝑒(𝑡) , le système se réduit à une seule équation :
53
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Remarques :

 Si l’équation différentielle comporte un terme constant (dû à une polarisation par


exemple) on l’élimine par un changement de variable pour retrouver la forme ci-
dessus.
 Si la sortie dépend de plusieurs entrées, on utilise le principe de linéarité (voir ci-
dessous).

Exemple : Circuit RLC

Principe de linéarité

Dans un circuit linéaire, la réponse d’une grandeur (tension ou courant) désignée


comme « sortie » et notée s(t), est la somme des réponses dues à chaque source
(indépendante ou liée) d’excitation ek(t) prise séparément, les autres sources étant éteintes
(on dit aussi « passivées », c’est-à-dire rendues passives). Ce qui s’écrit :

, les fonctions fk étant linéaires

I.2. Circuit non-linéaire : Dipôle non-linéaire/charge non-linéaire


Un dipôle – ou une charge est non-linéaire si, et seulement si, la fonction f ou g de sa
relation tension-courant u=f(i) ou i=g(u), n’est pas linéaire.

Exemple : Une V.D.R. (Voltage DependentResistor) : i=k.un, une thermistance (sa résistance
est fonction de la température qui dépend donc aussi de la puissance qu’elle dissipe)

Circuit électrique non-linéaire

Au moins un des dipôles qui le constituent est non-linéaire. Les tensions et courants du
circuit sont reliés par un système d’équations différentielles non-linéaires, qui nécessite une
résolution numérique sophistiquée (ce que font les simulateurs).

II. REGIMES PERIODIQUES SINUSOÏDAL ET NON-SINUSOÏDAL


III.1. Régime périodique sinusoïdal

54
1ère
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II.1.1. Régime sinusoïdal


Un circuit électrique est en régime sinusoïdal permanent (ou régime harmonique)
quand tensions et courants sont des fonctions sinusoïdales du temps de même fréquence. Le
circuit électrique doit être linéaire et alimenté en permanence par une source d’énergie
électrique sinusoïdale. Si plusieurs sources sont présentes dans un circuit, elles doivent être
synchrones et de même fréquence. Le régime sinusoïdal permanent est un régime
périodique particulier.

II.1.2. Notation complexe et vecteurs de Fresnel


Soit un circuit linéaire dont la sortie s=s(t) dépend de la seule entrée e=e(t). Si e(t)
est sinusoïdale, alors s(t) est aussi sinusoïdale de même fréquence (régime sinusoïdal
établi). Bien entendu, les calculs sur les valeurs instantanées restent possibles, mais ils
deviennent vite longs et délicats (il faut remplacer les expressions de e(t) et s(t) dans
l’équation différentielle à coefficients constants). Afin de faciliter les calculs, on utilise deux
outils, qui font abstraction du temps : le formalisme complexe ou la construction vectorielle
de Fresnel.

II.1.3. Passage de l’équation différentielle à coefficients constants à la


notation complexe et réciproquement
En supposant valide la notation complexe, on passe de l’équation différentielle à la
notation complexe en remplaçant e(t) par E, s(t) par S, d/dt par jω et plus généralement
dk/dtk par (jω)k. L’opération inverse permet de passer de la notation complexe à l’équation
différentielle. Le principe est le suivant :

Remarque : Dans certains cas, il peut être plus simple d’utiliser la notation complexe pour
la mise en équation puis d’en déduire l’équation différentielle.

55
1ère
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Exemple : Soit le schéma (Figure ci-contre) où uE est une


source de tension variable. En utilisant la notation
complexe, on peut exprimer la fonction de transfert US/UE.

Tout calcul fait, on obtient :

On écrit les termes en US à gauche et ceux en UE à droite


:

Puis, en remplaçant US par uS, UE par uE, jω par d/dt et j2ω2 par d2/dt2, on obtient l’équation
différentielle reliant uS à uE :

II.2. Régime périodique non-sinusoïdal


II.2.1. Régime périodique
Un circuit électrique est en régime périodique quand tensions et courants sont des
fonctions périodiques du temps. Le régime périodique est un régime établi (permanent)
obtenu quand tensions et courants sont devenus périodiques.

II.2.2. Signal périodique


Un signal périodique (tension ou courant en électricité) se reproduit à l’identique au
cours du temps. Son diagramme temporel est une suite de motifs identiques. La période T
d’un signal périodique est la plus petite durée entre deux instants où le signal se reproduit à
l’identique :

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1ère
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II.2.3. Développement en série de Fourier


Un signal réel s (t) périodique de période T, développable en série de Fourier, peut
s’écrire :

Remarque : Ce développement permet une approche spectrale, chacune des composantes


du signal étant analysée séparément sur le même circuit ; la composante continue donne lieu
à une étude simplifiée en régime continu ; les autres composantes, toutes sinusoïdales, sont
identifiées d’après leur fréquence n /T.

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1ère
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1ère
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II.2.4. Cas d’un circuit linéaire alimenté par une source périodique
non-sinusoïdale
Soit un circuit linéaire dont la sortie s=s(t) dépend de la seule entrée e=e(t). Si e(t)
est périodique et développable en série de Fourier, alors s(t) est la somme des réponses
obtenues pour chacune des composantes du développement en série de Fourier de e(t).

Cette méthode est basée sur le principe de linéarité (voir paragraphe « Circuit linéaire »).

Exemple : Filtre passe-bas du premier ordre excité par une tension rectangulaire

59
1ère
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II.2.5. Cas d’un circuit non-linéaire


Il existe des cas fréquents (redressement, commutation, composants non-linéaires,
etc.) où le circuit est globalement non-linéaire. En régime périodique, l’approche spectrale
est valable même si le circuit est non-linéaire. La connaissance des développements en séries
de Fourier des tensions et courants permet de résoudre une grande quantité de problèmes
pratiques et théoriques.

Exemple : Redresseur double alternance alimenté par une tension sinusoïdale.

III. QUELQUES CAS PRATIQUES ET EXEMPLES.

Courant alternatif sinusoïdal

Soit un circuit RLC alimenté par un générateur de fem u(t) = Um.cos(t). La réponse du
circuit, par exemple le courant traversant ce circuit, correspond à la solution de l’équation
différentielle régissant le circuit. La solution sans second membre correspond au régime
transitoire (forme en exp(-t)) qui disparait exponentiellement au cours du temps. La solution
particulière qui correspond au régime établi, revêt la forme du second membre, c’est-à-dire
qu’elle vibre à la fréquence imposée par le générateur. On a donc une réponse de la forme :

i(t) = Im.cos(t + )

On utilisera dans ce cours les nombres complexes comme outil mathématique permettant
de traiter ce type de grandeur comportant une amplitude Im et une phase à l’origine (t=0) .
2𝜋
On appelle pulsation (parfois abusivement fréquence) 𝜔 = , où T est la période de temps
𝑇
1 2𝜋
telle que i(t+T)=i(t) et fréquence la quantité 𝑓 = 𝑇 = .
𝜔

La valeur moyenne des grandeurs sinusoïdales est zéro :

1 𝑇
<𝑖 >= ∫ 𝑖(𝑡). 𝑑𝑡 = 0
𝑇 0

Circuit RLC en régime sinusoïdal forcé

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1ère
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𝑢 = 𝑢1 + 𝑢2 + 𝑢3 ⟹

𝑑𝑖 1
(𝑨) 𝑅𝑖 + 𝐿 𝑑𝑡 + 𝐶 ∫ 𝑖. 𝑑𝑡 = 𝑢

La solution à long terme est la solution particulière et s’écrit sous la forme :

i(t) = Im.cos(t + )

Les conditions initiales permettent de déterminer l’amplitude et la phase à l’origine.

Plusieurs méthodes permettent de résoudre les problèmes du type (A). Nous ne


présenterons pas la méthode de Fresnel qui est un outil graphique. La méthode classique
de résolution de l'équation intégro-différentielle (A) sera présentée à titre
d’approfondissement et afin de mieux mettre en valeur les qualités de concision de la
méthode des complexes.

Méthode classique

L’équation (A) est dérivée une fois pour obtenir l’équation différentielle suivante :

𝑑𝑖 𝑑2𝑖 1 𝑑𝑢
𝑅 + 𝐿 + 𝑖=
(𝑩) 𝑑𝑡 𝑑𝑡 2 𝐶 𝑑𝑡 = −𝑈𝑚. . 𝑠𝑖𝑛(𝑡)

On a déjà vu que la solution de l’équation sans second membre était évanescente car en
exponentielle de –t. La solution qui nous intéresse est celle en régime établi, elle est égale à
la solution particulière que nous allons chercher sous la forme du second membre, c’est-à-
dire sinusoïdale. On pose donc : i(t) = Im.cos(t + ) et on introduit cette solution dans
l’équation complète. En notant que :
𝑑𝑖
= −𝐼𝑚. . 𝑠𝑖𝑛(𝑡 + )
𝑑𝑡
. 𝑑2 𝑖
= −𝐼𝑚. 2 . 𝑐𝑜𝑠(𝑡 + )
𝑑𝑡 2

(B) devient :

1
−𝑅. 𝐼𝑚. . 𝑠𝑖𝑛(𝑡 + ) − (𝐿. 2 − ) . 𝐼𝑚. 𝑐𝑜𝑠(𝑡 + ) = −𝑈𝑚. . 𝑠𝑖𝑛(𝑡)
𝐶

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1ère
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En utilisant les formules trigonométriques du type sin(a+b)=…, on arrive à :

1
𝑠𝑖𝑛(𝑡) {−𝑅. 𝐼𝑚. . 𝑐𝑜𝑠() + (𝐿. 2 − ) . 𝐼𝑚. 𝑠𝑖𝑛()}
𝐶
1
+ 𝑐𝑜𝑠(𝑡) {−𝑅. 𝐼𝑚. . 𝑠𝑖𝑛() − (𝐿. 2 − ) . 𝐼𝑚. 𝑐𝑜𝑠()}
𝐶
= −𝑈𝑚. . 𝑠𝑖𝑛(𝑡) + 0. 𝑐𝑜𝑠(𝑡)

par identification on obtient un système de 2 équations :

1
{−𝑅. 𝐼𝑚. . 𝑐𝑜𝑠() + (𝐿. 2 − ) . 𝐼𝑚. 𝑠𝑖𝑛()} = −𝑈𝑚. 
𝐶
1
{−𝑅. 𝐼𝑚. . 𝑠𝑖𝑛() − (𝐿. 2 − ) . 𝐼𝑚. 𝑐𝑜𝑠()} = 0
𝐶

D’où la solution :
1
𝐿𝜔 − 𝐶𝜔
−1
 = tan [− ]
𝑅 ±𝜋

𝑈𝑚
𝐼𝑚 = 1
𝑅. cos() + (𝐿𝜔 − 𝐶𝜔) . sin()

avec Im qui doit être positif, on lève l'indétermination sur .

𝑈𝑚
Remarque :On peut montrer que 𝐼𝑚 = 1 2
en cherchant à mettre l’expression
√𝑅 2 +(𝐿𝜔− )
𝐶𝜔
1
𝑅. cos() + (𝐿𝜔 − 𝐶𝜔) . sin() sous la forme sin(+) et en utilisant l’égalité :

𝑏 𝑎 𝜋
[tan−1 ( ) + tan−1 ( )] =
𝑎 𝑏 2

Méthode des grandeurs complexes : l’équation

On a associe à i(t) = Im.cos(t + ) le nombre complexe :

i = Im.exp(j[t+])

de même, on a :

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1ère
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THIB – CIRCUITS ELECTRIQUES Niveau I : ET-IIA- MKA-MAB-RS

u = Um.exp(jt)

notons que :

𝑑𝑖 𝒅𝒊
= 𝑗𝜔. 𝐼𝑚. exp(𝑗𝜔𝑡 + 𝑗𝜑) −→ = 𝒋𝝎. 𝒊
𝑑𝑡 𝒅𝒕
et que :

1 𝟏
∫ 𝑖. 𝑑𝑡 = . 𝐼𝑚. exp(𝑗𝜔𝑡 + 𝑗𝜑) −→ ∫ 𝒊. 𝒅𝒕 = .𝒊
𝑗𝜔 𝒋𝝎

L’équation intégro-différentielle (A) du circuit RLC devient une simple équation linéaire
d’inconnue i :

𝟏
𝑹. 𝒊 + 𝒋𝑳𝝎. 𝒊 + .𝒊 = 𝒖
𝒋𝑪𝝎

Méthode des grandeurs complexes : l’impédance complexe

A l’image de la loi d’Ohm, elle est définie par : 𝑢 = 𝑧𝑖

Ainsi pour le circuit RLC précèdent, on a :

𝑢 𝟏 1
𝒛= = 𝑹 + 𝒋𝑳𝝎 + = 𝑅 + 𝑗 (𝐿𝜔 − )
𝑖 𝒋𝑪𝝎 𝐶𝜔

Permettant d’établir l’expression des impédances de la résistance 𝑹, de la bobine 𝒋𝑳𝝎 et du


𝟏
condensateur 𝒋𝑪𝝎.

Méthode des grandeurs complexes : détermination du courant dans le circuit RLC

On a :
𝑢
𝒊=
𝑧

de module

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1ère
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THIB – CIRCUITS ELECTRIQUES Niveau I : ET-IIA- MKA-MAB-RS

|𝑢| 𝑈𝑚
|𝑖| = =
|𝑧| 1
√𝑅 2 + (𝐿𝜔 − )2
𝐶𝜔

Et d’argument
1
𝑢 𝐿𝜔 − 𝐶𝜔
𝑎𝑟𝑔(𝒊) = 𝑎𝑟𝑔 ( ) = arg(𝑢) − arg(𝑧) = 𝜔𝑡 − tan−1 [ ]±𝜋
𝑧 𝑅

La phase à l’origine du courant étant :


1
𝐿𝜔 −
−1 𝐶𝜔
𝜑 = − tan [ ]±𝜋
𝑅

On lève l'indétermination sur 𝜑 en étudiant le signe de Re(𝑧) et de Im(𝑧). Le courant


complexe est donc :

𝑈𝑚
𝒊= 𝑒𝑥𝑝(𝑗{𝜔𝑡 + 𝜑})
1
√𝑅 2 + (𝐿𝜔 − 𝐶𝜔 )2

Le courant « réel » étant :

𝑈𝑚
𝒊(𝒕) = 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡 + 𝜑)
1 2
√𝑅 2 + (𝐿𝜔 − 𝐶𝜔)

**********************************************************

Diviseur de tension

On écrit que c’est le même courant qui traverse Z2 et (Z1 +


Z2)

𝑧2
Montrer qu’on a : 𝑢′ = 𝑢 𝑧
1 +𝑧2

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1ère
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THIB – CIRCUITS ELECTRIQUES Niveau I : ET-IIA- MKA-MAB-RS

Diviseur de courant

On écrit que c’est la même ddp qui existe aux bornes de Z1 et


de Z2

𝑧1
Montrer qu’on a : 𝑖 ′ = 𝑖0 𝑧
1 +𝑧2

Théorème de Millman

Théorème déjà démontré. On écrit la loi des


nœuds …

Montrer qu’on a

𝑉𝐴 𝑉 𝑉
⁄𝑍 + 𝐵⁄𝑍 + 𝐷⁄𝑍 + 𝑖0
𝐴 𝐵 𝐷
𝑉𝑁 =
1⁄ + 1⁄ + 1⁄
𝑍𝐴 𝑍𝐵 𝑍𝐷

Circuit RC série (I)

Soit le circuit RC série ci-contre alimenté par une fem : u =


Um.cos(t + 𝜃).

Montrer que :

𝑈𝑚 −1
𝒊(𝒕) = 𝑐𝑜𝑠 (𝜔𝑡 + 𝜃 − tan−1 ( ))
1 2 𝑅𝐶𝜔
√𝑅 2 + ( )
𝐶𝜔

Circuit RC série (II)

Soit le circuit ci-contre, montrer que :

𝑣 1
= 𝜔
𝑢 1+𝑗
𝜔0

65
1ère
Edition
THIB – CIRCUITS ELECTRIQUES Niveau I : ET-IIA- MKA-MAB-RS

en précisant l’expression de 0. Comparer v à u quand  0 et quand  ∞. Donner une


interprétation liée à l’impédance du condensateur. Que vaut le module du rapport v/u
quand  = 0 ?

Circuit RC série (III)

Soit le circuit ci-contre, montrer que :

𝜔
𝑣 𝑗𝜔
0
=
𝑢 1+𝑗 𝜔
𝜔 0

en précisant l’expression de 0. Comparer v à u quand  0 et quand  ∞. Donner une


interprétation liée à l’impédance du condensateur. Que vaut le module du rapport v/u
quand  = 0 ?

Circuit RL série

Soit le circuit RL série ci-contre alimenté


par une fem : u = Um.cos(t + 𝜃).

Montrer que :

𝑈𝑚 𝐿𝜔
𝒊(𝒕) = 𝑐𝑜𝑠 (𝜔𝑡 + 𝜃 − tan−1 ( ))
√𝑅 2 + (𝐿𝜔)2 𝑅

Circuit RLC (I)

Soit le circuit ci-contre, montrer que :

𝑣 1
=
𝑢 𝜔 𝜔 2
1 + 2𝑗𝑚 𝜔 + (𝑗 𝜔 )
0 0

en précisant l’expression de m et de 0. Comparer v à u quand  0 et quand  ∞.


Donner une interprétation liée à l’impédance du condensateur.

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1ère
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THIB – CIRCUITS ELECTRIQUES Niveau I : ET-IIA- MKA-MAB-RS

Circuit RLC (II)

Soit le circuit ci-contre, montrer que :

𝜔 2
𝑣 (𝑗 𝜔 )
0
=
𝑢 𝜔 𝜔 2
1 + 2𝑗𝑚 𝜔 + (𝑗 𝜔 )
0 0

en précisant l’expression de m et de 0. Comparer v à u quand  0 et quand  ∞.


Donner une interprétation liée à l’impédance de la bobine.

Circuit RLC (III)

Soit le circuit ci-contre, montrer que :

𝜔
𝑣 2𝑗𝑚 𝜔
0
=
𝑢 𝜔 𝜔 2
1 + 2𝑗𝑚 𝜔 + (𝑗 𝜔 )
0 0

en précisant l’expression de m et de 0. Comparer v à u quand  0 et quand  ∞.


Donner une interprétation liée à l’impédance de la bobine.

Circuit RLC en régime sinusoïdal

Donner la relation liant u, u1, u2 et u3.


Exprimer chacune des tensions u1, u2 et u3 en
fonction de R, L, C et i. En déduire l’équation
intégro-différentielle dont est solution i(t).
Donner les expressions des grandeurs
complexes u et i, associés aux grandeurs
réelles u et i. Montrer qu’on a alors :

1
𝑅𝑖 + 𝑗𝐿𝜔𝑖 + 𝑖= 𝑢
𝑗𝐶𝜔

Générateur de Norton

67
1ère
Edition
THIB – CIRCUITS ELECTRIQUES Niveau I : ET-IIA- MKA-MAB-RS

On a e(t)=e0.cos(t).

a) Le dipôle PM comprenant le
générateur de tension et le
condensateur (sans R ni L) constitue
un générateur de Thévenin
d’impédance interne ZC. Transformer
le en un générateur de Norton dont on
donnera le courant électromoteur i0 en fonction de C, e et la pulsation . On utilisera
la notation complexe.
b) En déduire la condition sur la pulsation pour que le courant dans la résistance soit
indépendant de la valeur R. Pour cela :
- Redessiner le circuit entier avec le générateur de Norton à la place du générateur de
Thévenin.
- Donner l’expression du coutant i1 traversant la résistance R.

Pont de Hay

Un pont de mesure en courant alternatif de basse fréquence


est alimenté par un générateur qui maintient entre les bornes
A et B une différence de potentiel alternative sinusoïdale de
pulsation . Q et P sont des résistances pures.

1/ On dit que le pont est équilibré lorsque u=VC-VD=0. Montrer


qu’on a alors Z.Z’=Q.P.

2/ La branche AC contient montés en parallèle une bobine


d’inductance propre L et de résistance R (inconnues). La
branche DB contient montés en série un condensateur de
capacitance C et une résistance r.

- Donner les expressions de Z et de Z’.


- L’équilibre est réalisé pour =103 rad.s-1 ; P=2 103 Ω ; Q=3 103 Ω ; r=1400 Ω et C=15
nF. Calculer R et L avec 3 chiffres significatifs.

Pont de Maxwell

68
1ère
Edition
THIB – CIRCUITS ELECTRIQUES Niveau I : ET-IIA- MKA-MAB-RS

Un pont de mesure en courant alternatif de basse fréquence


est alimenté par un générateur qui maintient entre les
bornes A et B une différence de potentiel alternative
sinusoïdale de pulsation . Q et P sont des résistances pures.

1/ On dit que le pont est équilibré lorsque u=VC-VD=0.


Montrer qu’on a alors Z.Z’=Q.P.

2/ La branche AC contient montés en série une bobine


d’inductance propre L et de résistance R (inconnues). La
branche DB contient un condensateur de capacité C et une
résistance r montée en parallèle.

- Donner les expressions de Z et de Z’.


- Donner les expressions de R et de L en fonction de Q,
P, r et C.

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