Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
C’est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en
une absence de maladie ou d'infirmité.
C'est une notion relative, ressentie par chaque individu. Aucune mesure réelle ne peut mesurer
la santé, puisque la santé est le fait de satisfaire tous ses besoins (affectifs, nutritionnels,
relationnels, sanitaires...).
SANTE COMMUNAUTAIRE
C’est un domaine de la santé publique qui implique une réelle participation de la communauté
à l’amélioration de sa santé : réflexion sur les besoins, les priorités ; mise en place, gestion et
évaluation des activités.
On parle de santé communautaire quand les membres d’une collectivité, géographique ou
sociale, réfléchissent en commun sur leurs problèmes de santé, expriment des besoins
prioritaires et participent activement à la mise en place et au déroulement des activités les plus
aptes à répondre à ces priorités.
Une action de santé sera dite communautaire lorsqu’elle concerne une communauté qui
reprend à son compte la problématique engagée, que celle-ci émane d’experts ou non, internes
ou externes à la communauté.
Les démarches communautaires en santé tentent donc de comprendre les problèmes de santé
d’une zone géographique donnée avec l’ensemble des acteurs concernés, à savoir ceux qui
travaillent (les professionnels), ceux qui militent (les élus, les associations) et ceux qui vivent
(les habitants) dans ladite zone.
COMMUNAUTÉ
C’est un groupe d’individus qui vivent ensemble dans des conditions spécifiques
d’organisation et de cohésion sociales. Ces individus sont liés à des degrés variables par des
caractéristiques politiques, économiques, sociales et culturelles communes ainsi que par des
intérêts et des aspirations communs, y compris en matière de santé.
Les communautés sont de taille et de profils socio-économiques extrêmement variés, allant
de groupes d’exploitations rurales isolées à des villages, des villes et des districts urbains plus
structurés.
Une compilation de M. KEMETIA Lambert Infirmier de Santé Publique Expert en Santé
Communautaire Email : lambertkemeita@gmail.com Contact Watsap : 678584015
COURS DE SANTE COMMUNAUTAIRE AUX ETUDIANTS LSI
PARTICIPATION COMMUNAUTAIRE
C’est un processus dans lequel les individus et les familles, d’une part prennent en charge leur
propre santé et leur propre bien-être comme ceux de la communauté d’autre part développent
leur capacité de concourir à leur propre développement comme à celui de la communauté.
ENGAGEMENT POLITIQUE
C’est la volonté exprimée par le gouvernement qui doit accompagner la mise en place d’un
cadre juridique, l’allocation et la mobilisation des ressources nécessaires à la mise en œuvre
de la Politique Nationale de la Santé.
COGESTION
C’est le système par lequel les représentants élus des bénéficiaires participent aux décisions
de celui-ci, sans être nécessairement prestataires.
COFINANCEMENT
C’est un mécanisme qui vise à rendre les bénéficiaires responsables de la viabilité financière
et opérationnelle des actions de Santé menées dans leur communauté.
PROMOTION DE LA SANTÉ
C’est la maîtrise de la santé par les individus et la mise à leur disposition de moyens pour
l'améliorer. Ce concept est une des bases de la santé publique, une ligne de conduite qui guide
les politiques de santé et sociales, lesquelles doivent toujours rester centrées sur l'individu.
PRÉVENTION
C’est l'ensemble des actes et des mesures qui sont mis en place afin de réduire l'apparition des
risques liés aux maladies ou à certains comportements qui s'avèrent néfastes sur la santé.
La prévention a une visée de protection et d'alerte devant un comportement dangereux (fumer,
manger trop gras, la sédentarité...).
C’est un personnel technique de santé qui assure la coordination et la supervision des activités
de santé communautaire dans l’aire de santé où il exerce.
STRUCTURES DE DIALOGUE
Ce sont des cadres de concertation entre les bénéficiaires et les professionnels de santé pour le
fonctionnement des structures de santé d’une part et pour l’organisation de la mise en œuvre
des prestations de santé au profit de la communauté d’autre part.
L’AIRE DE SANTÉ
C’est un regroupement d’un ou de plusieurs villages/quartiers ayant une cohésion
socioculturelle. Elle a comme formation sanitaire un Centre Médical d’Arrondissement
(CMA) / Centre de Santé Intégré (CSI), avec ou sans Centres de Soins Ambulatoires (CSA).
Les limites des aires de santé doivent respecter les limites de leur commune d’appartenance.
La taille de la population au niveau de l’Aire de Santé est de :
5000 à 10 000 habitants en zone rurale
10 000 à 30000 habitants en zone urbaine ;
LE DISTRICT DE SANTÉ
C’est le niveau opérationnel du système national de santé où s’opère obligatoirement
l’intégration des ressources et des actions pour rendre efficace, efficient et effectif les
initiatives sanitaires directes dont la mise en œuvre consiste à mener un certain nombre
d’activités dans le but d’offrir aux communautés, aux ménages et aux individus des
prestations de qualité.
Son territoire suit les limites administratives et/ou communales du territoire national en
conformité avec les critères de viabilisation.
Un District de Santé est subdivisé en plusieurs aires de santé.
Les critères de viabilisation sont :
l’accessibilité physique des populations aux structures de prestation de soins (fixes et
mobiles).
la taille de la population à desservir qui est de :
50 000 à 100 000 habitants en Zone rurale ;
100 000 à 300 000 en zone urbaine.
La capacité technique de l'Equipe Cadre du District.
SOINS AMBULATOIRES
C’est un paquet des soins techniques dispensés par un personnel de la santé qui ne nécessite
pas une infrastructure fixe.
La société civile est l'ensemble des acteurs, des associations; des organisations, des
mouvements, des lobbies, des groupes d'intérêts, des think tanks, etc., plus ou moins formels,
qui ont un caractère non gouvernemental et non lucratif. Elle constitue une forme d'auto-
organisation de la société en initiatives citoyennes en dehors du cadre étatique ou
commercial. Ses objectifs sont fondés sur l'intérêt général ou collectif dans des domaines
variés : sociopolitique, solidaire, humanitaire, éthique, juridique, environnemental,
scientifique, culturel, etc.
DECENTRALISATION
La décentralisation est une politique de transfert des attributions de l'Etat vers des collectivités
territoriales ou des institutions publiques pour qu'elles disposent d'un pouvoir juridique et
d'une autonomie financière. Le transfert de ces attributions, qui restent néanmoins sous la
surveillance de l'Etat, permet à ce dernier de décharger ses administrations centrales et de
confier les responsabilités au niveau le plus adapté. Elle rapproche le processus de décision
des citoyens, favorisant l'émergence d'une démocratie de proximité.
La Vision qui sous-tend la Politique de santé communautaire est inspirée de la SSS 2016-
2027et s’intitule : « Le Cameroun, un pays où l’accès universel aux services de santé de
qualité est assuré pour toutes les couches sociales à l’horizon 2035 avec la pleine
participation des communautés ».
Cette vision est guidée par un certain nombre de principes directeurs parmi lesquels :
BUT
OBJECTIFS
Objectif général
Objectifs spécifiques
La mise en œuvre de la politique de santé communautaire se fait avec tous les acteurs
notamment : les acteurs institutionnels du MINSANTE et des administrations partenaires, les
membres de structures de dialogue à tous les niveaux de la pyramide sanitaire, la société
civile (OBC, OSC, Associations communautaires…), les CTD, les partenaires techniques et
financiers.
Pour y parvenir de manière efficace, les stratégies opérationnelles suivantes sont appliquées:
Renforcement des capacités des CTD : Dans le cadre de la mise en œuvre des
compétences transférées aux CTD en matière de santé publique, celles-ci ont la
responsabilité de contribuer à la mise en œuvre de la politique de la santé
communautaire tout au long du processus gestionnaire (planification, mise en œuvre et
suivi/évaluation), à leur participation au fonctionnement optimal des différentes
structures de dialogue et à la mobilisation des ressources y afférentes.
Transfert des aptitudes aux acteurs de la société civile : les acteurs de la société
civile reçoivent toutes les formations nécessaires pour leur forte implication à la santé
communautaire. A cet effet un plan de formation ainsi que les modules de formation
sont développés et révisés sur la base des nouvelles évidences scientifiques.
L’évaluation des activités de santé communautaire se fait par des équipes constitués à cet effet
sur la base de la planification de l’aire de santé/district de santé afin de s’assurer que les
ressources mobilisées pour la réalisation des dites activités ont produits les résultats
escomptés. Elle se fait au cours des revues périodiques (semestrielle et annuelle) organisées
au niveau du district de santé pour apprécier le niveau de performance en utilisant les
indicateurs préalablement définis.
Au niveau central
Au niveau intermédiaire
Ce sont les structures de dialogue du niveau régional de la santé publique pour la coordination
régionale et sectorielle de la mise en œuvre du plan de développement régional de la santé
communautaire.
Le Fonds veille à ce que toutes les organisations et associations de la société civile, les
Collectivités Territoriales Décentralisées, les acteurs du secteur privé, les partenaires
techniques et financiers et les plateformes régionales soient impliquées à tous les niveaux du
processus décisionnel sur l’ensemble des questions relatives à la santé communautaire.
Au niveau opérationnel
L’Equipe Cadre du District présidé par le Chef de District de Santé, assure le leadership de la
mise en œuvre de la politique de santé communautaire au niveau du District de Santé. Elle
apporte son appui technique au COSADI.
Présidé par un des Maires de/des Commune(s) du District de Santé. Le Comité de Gestion de
l’Hôpital de District élabore, met en œuvre le plan de développement et assure la gestion des
ressources de l’Hôpital de District.
Le COSA en étroite collaboration avec les responsables des formations sanitaires de l’Aire de
Santé, est chargé de la planification, la mise en œuvre, le suivi/évaluation du Plan de
Développement Sanitaire et du Plan de Travail Annuel de l’Aire de Santé.
Rôle du Gouvernement
Le Gouvernement valide, adopte et assure sa mise en œuvre sous le leadership du MINSANTE qui en
est le maître d’œuvre. Il donne les orientations générales pour la mise en œuvre et doit mobiliser les
financements internes et externes annuels nécessaires à la mise en œuvre de la politique nationale
de santé communautaire à travers le plan stratégique de santé communautaire.
o La communauté
C’est le partenaire le plus important dans la mise en œuvre du plan stratégique de la santé
communautaire en tant qu’acteur et ayant-droit du développement sanitaire. Elle s’implique à
travers ses structures de dialogue et de participation communautaire à savoir : le conseil
national au niveau central, le Fonds Régional et le Comité de Santé de District et de l’aire de
santé à tous les niveaux du processus de la planification, de la mise en œuvre, du suivi et de
l’évaluation des actions de santé et des interventions à base ou sous directive communautaire
à tous les niveaux de la pyramide sanitaires.
Partenaires au développement
Compte tenu de leur place centrale dans le processus de la décentralisation, en dehors du rôle
que jouent les Maires dans les COGEHD et leur implication dans le développement de
l’infrastructure au niveau périphérique, les CTD sont impliquées à toutes les phases du
processus d’élaboration, de mise en œuvre et de suivi-évaluation du plan de développement
du District de Santé.
Elles doivent être impliquées dans la mobilisation des ressources (humaines, financières et
matérielles)
o Niveau central
Le Conseil National de la Santé, de l’Hygiène et des Affaires Sociales sert de cadre de mise
en œuvre et de suivi en collaboration avec les structures techniques.
o Niveau Régional
Axes d’Interventions
Les outils suivants sont utilisés pour la mise en œuvre de la politique de santé communautaire.
Il s’agit de :
Ce plan est élaboré pour suivre les performances, identifier les problèmes et les goulots
d’étranglements, résoudre les problèmes et faciliter la mise en œuvre du Plan stratégique de
santé communautaire.
C’est un outil normatif qui permet d’harmoniser et de standardiser la mise en œuvre des
interventions de santé communautaire en respectant les procédures, la réglementation et les
normes de mise en œuvre.
C’est une déclinaison annuelle du plan consolidé de développement des Régions. Il permet de
traduire en interventions les stratégies élaborées dans le plan stratégique de la Santé
Communautaire.
C’est une déclinaison annuelle du plan de développement des Districts. Il permet de traduire
en interventions les stratégies élaborées dans le plan stratégique de la Santé Communautaire.
C’est un outil simplifié qui permet de faire un suivi opérationnel de la mise en œuvre des
interventions planifiées. Il donne une indication sur le niveau de performance et propose des
solutions pour lever les goulots et résoudre les problèmes qui entravent la mise en œuvre
correcte du plan de travail annuel.
Procédures
Pour assurer une mise en œuvre harmonisée de la politique de la santé communautaire les
procédures décrites dans les documents de normes tels que le guide des interventions sous
directives communautaires (respect des critères de sélections des ASC, les modules de
formation, les outils de gestion, le nombre d’ASC par village ….) permettent d’harmoniser
et de standardiser la mise en œuvre des interventions de santé communautaire en respectant
les procédures, la réglementation et les normes de mise en œuvre.
Mécanisme de suivi
La Politique Nationale de Santé Communautaire est opérationnalisé sur cinq ans par
un Plan stratégique Nationale de santé Communautaire (PSNSC) assortie d’un cadre de
suivi/évaluation, d’un cadrage budgétaire arrimé au CDMT. Le Plan stratégique National de
Santé Communautaire est à son tour décliné en plans pluriannuels (triennal), puis en plans de
travail annuel intégré au niveau déconcentré du système de santé.
Modalités de suivi
Une compilation de M. KEMETIA Lambert Infirmier de Santé Publique Expert en Santé
Communautaire Email : lambertkemeita@gmail.com Contact Watsap : 678584015
COURS DE SANTE COMMUNAUTAIRE AUX ETUDIANTS LSI
Outils de suivi
1)GENERALITE
La psychologie communautaire est une spécialité particulière de la psychologie.
Un psychologue communautaire est donc d’abord d’un psychologue, dont le titre et
l’exercice sont régis par le Code des Professions par l’intermédiaire de l’Ordre des
psychologues. Dans ce sens, la psychologie communautaire est l’un des secteurs de la
pratique du psychologue.
2) Activités du psychologue communautaire
Le psychologue communautaire ne s'investit pas dans les interventions individuelles
(counseling, psychothérapie, etc.). Son action se situe davantage au niveau des interactions
entre les individus et leurs milieux de vie (groupe, organisation, quartier, communauté, etc.).
Les psychologues communautaires occupent des emplois dans un grand nombre de sphères
d’activités. Lavoie et Brunson (2010) ressortent différents domaines d'intervention du
psychologue communautaire:
l'élaboration et l'évaluation de programmes,
l'analyse des problèmes, situations, milieux et pratique,
le renforcement des capacités au sein d'un organisme,
l'élaboration de politiques
l'organisation communautaire et l'action sociale (cf. schéma, Extrait de Lavoie et
Brunson, 2010).
De plus, à l’intérieur d’une même intervention, le psychologue communautaire
occupera typiquement différents mandats, différents rôles et ce, auprès de différentes
clientèles.
Ainsi, la pratique du psychologue communautaire est très diversifiée avec des clientèles tout
aussi diverses. Pour plus d’information sur la pratique du psychologue communautaire, nous
vous suggérons l’excellent article de Lavoie et Brunson (2010):
o Son approche est plutôt indirecte que directe. Le praticien interviendra par
la consultation, par exemple, auprès des individus et des groupes les plus
susceptibles de comprendre et d'agir sur le problème présenté.
o Dans le cas du Centre de Prévention du Suicide de Québec (Campagna,
1979), l'étendue du problème était telle qu'une solution pouvait résider
dans l'implantation d'un service d'intervention téléphonique, d'un nouveau
service de consultation auprès de la population et dans la formation de
plusieurs dizaines d'intervenants bénévoles pour y travailler.
o Elle utilise de nouvelles stratégies cliniques afin de pouvoir répondre au
grand nombre de demandes d'aide qui sont formulées. Au Centre de
Prévention du Suicide de Québec, une étude (Campagna, 1980) a
démontré que l'utilisation d'approches comme la psychothérapie à court
terme (Small,1971) par des stagiaires et l'intervention de crise
(Lindemann, 1944; Aqui-lera, 1974; McGee, 1974; Campagna, 1976) par
des bénévoles s'est avérée efficace et populaire. Elles sont efficaces et
populaires parce qu'en plus d'offrir un support social aux bénéficiaires,
elles empêchent les processus de chronicisation et de "patientisation". Ces
approches ne sont, en fait, que la duplication d'expériences américaines
(Polak, 1976; Bloom, 1975; Engs,1974;Halpern, 1969).22
o Son action doit être planifiée avec méthode et réalisme. Elle présuppose
donc que, dans le cas d'un problème comme celui du suicide, on en étudie
la dimension épidémiologique et qu'on identifie les populations qui
risquent fortement d'y être sujettes. Ces recherches sont nécessaires pour
orienter correctement l'action communautaire et pour implanter des
programmes préventifs efficaces. Au Centre de Prévention du Suicide de
Québec, plusieurs recherches (Campagna, 1976, 1979, 1980, 1981 ;
Morissette, 1981)ont porté sur l'analyse des variables de la population-
cible telles l'âge, le sexe, le statut socio-économique, la résidence, la
Une compilation de M. KEMETIA Lambert Infirmier de Santé Publique Expert en Santé
Communautaire Email : lambertkemeita@gmail.com Contact Watsap : 678584015
COURS DE SANTE COMMUNAUTAIRE AUX ETUDIANTS LSI
était significativement plus élevé que chez les autres groupes d'âge. Une
étude multi variée plus approfondie sera entreprise sous peu, avec la
coopération de la communauté, afin d'identifier les variables se rapportant
au phénomène et d'y apporter une solution.