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Chapitre 1
NOTIONS
FONDAMENTALES
Sommaire
• L'électricité
• Les formes d'énergies
• Les unités et grandeurs SI
• Les préfixes SI
• Entraînement
Introduction
Le système international, conçu de façon rigoureusement scientifique a pour but que chaque grandeur
physique ne peut se définir que d’une seule manière à l’aide des unités de base.
Dans ce chapitre, nous présentons d’une part le système international d’unités, d’autre part la
production et le transport de l’énergie électrique.
1.1 L'électricité
L'électricité est une forme d'énergie.
Le tableau de la page suivante nous donne un aperçu des différentes formes d'énergies et des multiples
possibilités de transformer une énergie quelconque en une énergie électrique.
En Europe, les énergies hydraulique, nucléaire et chimique sont utilisées au niveau industriel.
1.HYDRAULIQUE 2. NUCLEAIRE 3. CHIMIQUE 4. MARITIME 5. SOLAIRE 6. EOLIENNE 7. CINETIQUE 3'. CHIMIQUE 8. LUMINEUSE 9. ELECTRO-
STATIQUE
Energie
stockable Barrage Uranium Pétrole Marée Plomb-zinc
Charbon motrice Cd-nickel
etc.
Energie
calorifique Réacteur Chaudière Chaudière
Mot.
Alter p
na o Alternateur Alternateur Alternateur Alternateur Alternateur Alternateur Alternateur
teur m
p
e
Energie
électrique
alternative
pompage
Convertisseur Convertisseur
Redresseur Onduleur Perturbations
Energie
électrique
continue
1.2 Transport
Les réseaux électriques sont utilisés pour transporter l'énergie électrique de la centrale jusqu'à
l'utilisateur. Ils sont composés de lignes, de postes de transformateurs et de postes de couplages.
Vous êtes tous connectés à un réseau électrique appartenant soit à EDF pour la France, ou à un
fournisseur d'énergie (CVE, SEL, SICEL, SEIC, SIN, EEF) pour la Suisse.
Il est bien entendu que tous ces réseaux sont reliés entre eux et portent alors le nom de réseaux
interconnectés. Cette interconnexion touche toute l'Europe.
Lors de la résolution d'un problème en électrotechnique, nous devons suivre une méthode de travail
rigoureuse pour nous garantir un résultat correct. Pour cela il nous faut utiliser les formules correctes,
les unités correspondantes ainsi que les bonnes valeurs.
Une formule peut être simple ou compliquée, sa compréhension en sera facilitée par une bonne
connaissance des symboles utilisés.
symbole de l'unité : Il représente l'unité utilisée dans le calcul. Il est écrit soit en majuscules, soit
en minuscules, suivant son origine.
s
Prenons comme exemple la formule de la vitesse constante v=
t v :
Son unité est le mètre par seconde et le symbole de celle-ci est [m ⋅ s-1]
Les unités que nous utiliserons sont normalisées et portent le nom de UNITES SI, ce qui signifie
Système International.
1.5 Préfixes SI
En technique, nous devons exprimer des mesures avec des unités physiques mal appropriées à notre
domaine, mais normalisées par le système international d'unité SI.
Par exemple, la tension U du réseau électrique peut être composée de plusieurs valeurs, 380000 [V],
125000 [V], ou 20000 [V] et la vitesse d'une moto est donnée en [km ⋅ m-1] , et non pas en [m ⋅ s-1].
Ces nombres sont très longs et ne sont pas représentatifs. Pour des commodités d'emplois, des
préfixes se placent devant l'unité, sans intervalle.
380000 [V] = 380 ⋅ 1000 [V]. Le préfixe qui correspond à 1000 est kilo. Nous pouvons donc écrire 380⋅
kilo [V]. Dans la règle, kilo est symbolisé par la lettre minuscule k.
Afin de pouvoir bien différencier symbole de la grandeur et symbole de l'unité, dans le livre, tous les
symboles des unités sont entre des crochets,.
1.6 Entraînement
12. Ecrire les valeurs suivantes en remplaçant le préfixe par la puissance de dix.
Chapitre 7a
SOURCES ELECTRIQUES
Sommaire
Introduction
Dans la pratique, nous avons remarqué que l'énergie électrique est une transformation, non sans
pertes, d'énergie mécanique magnétique, chimique ou lumineuse.
Panneaux solaires.
Accumulateurs.
Dans la majorité des cas, la production et la distribution de l'énergie électrique est faite en tension
alternative. Elle est plus facile à produire et transformer.
Dessin tiré du livre " On a volé l'électricité " de d'Electricité Romande, Lausanne.
OFEL Lausanne.
Dessin tiré du livre " On a volé l'électricité " de d'Electricité Romande, Lausanne.
Toutes les illustrations couleurs OFEL Lausanne.
7.2 L'alternateur
Un alternateur est une source d'énergie électrique qui varie dans le temps de façon sinusoïdale.
La turbine entraîne l'alternateur et engendre une différence de potentiel ou tension UAB aux bornes
de son circuit.
U AB
temps
Nous étudierons plus en détail les alternateurs au chapitre machines à régime sinusoïdal.
7.3 Générateur
Un générateur est une source d'énergie électrique qui est constante dans le temps.
Le générateur engendre une différence de potentiel V ou tension UAB aux bornes de son circuit.
U
AB
temps
Les générateurs sont obtenus à l'aide de l'effet chimique, soit par une pile ou par un accumulateur.
Des panneaux photovoltaïques génèrent une tension U et un courant I par effet photovoltaïque.
(lumière sur plaquette de silicium)
7.4 Pile
potentiel V D borne
positive
Une pile est un générateur manque d' électrons
cathode
d'électricité constitué de 2 matières électriquement
différentes (exemple charbon - zinc)
excès d' électrons
présentant un excès d'électrons et anode
électriquement
un manque d'électrons. borne
potentiel V C négative
Un électrolyte favorise le passage des électrons entre les 2 matières et provoque ainsi une réaction
chimique.
borne du circuit
B notée +
Ri
+ D U Récepteur
UDC R
-
C
borne du circuit
notée -
Exemple:
Une pile alimente une lampe. La tension U à la lampe est de 1.5 [V]. Le courant I est de 300 [mA].
Sachant que la résistance interne de la pile est de 1.2 [Ω], calculer la différence de potentiel
engendrée par l'anode et la cathode de la pile.
I lampe
B
Ri
+ D U lampe
UDC R lampe
-
Données : UBC = 1.5 [V] IL = 300 [mA] 0.3 [A] Ri = 1.2 [Ω]
Inconnue : UDC = ?
Nous constatons que la tension UDB représente la chute de tension aux bornes de la résistance
interne de la pile Ri .
U DC = ( R i ⋅ I ) + U BC = (12
. ⋅ 0.3) + 15 . [ V]
. = 186
Cette tension pourrait être mesurée lorsque le circuit est ouvert et qu'aucun courant I ne circule
dans le circuit.
I lampe
B
Ri
+ D U lampe
UDC R lampe
-
U DC = ( R i ⋅ I ) + U BC = (12
. ⋅ 0) + U BC
Nous sommes à circuit ouvert en présence d'un générateur de tension idéal symbolisé de la façon
suivante:
- +
Générateur idéal de
tension continue
Dans la pratique, ce cas n'est pas possible, car la présence de la résistance interne Ri modifie la
tension disponible aux bornes du circuit.
- +
Générateur idéal de
courant continu
Dans la pratique, ce cas n'est pas possible, car la présence de la résistance interne Ri modifie le
courant disponible dans le circuit.
7.8 Accumulateur
Un électrolyte favorise le passage des électrons entre les 2 matières et provoque ainsi une réaction
chimique.
Son symbole est le même que la pile. Les traitillés signifient qu'il - + - +
peut y avoir plusieurs éléments montés en série.
borne du circuit
B notée +
Le schéma équivalent total est identique à Ri
celui que nous venons d'étudier.
+ D U Récepteur
UDC R
-
C
borne du circuit
notée -
U + +
AB UDC U
- - DC
B
C1 C 2
Pour réaliser ce couplage, il faut que les tensions UCD soient les mêmes.
ΣUtotale = ΣUpartielle
UBA = UCD
Exemple:
Inconnue : UAB = ?
U + +
Relations : ΣUtotale = ΣUpartielle
AB UDC U
- - DC
UAB = UCD B
C1 C 2
Le couplage parallèle modifie par contre le courant I total, car la loi des nœuds s'applique aussi.
ΣItotal = ΣIpartiel
Exemple :
Quel est le courant total de 2 accumulateurs, montés en parallèle et débitant 1.5 [A] et 4 [A] ?
D D2
1
Inconnue : Itotal = ? U
AB
+
UDC
+
U
- - DC
Itotal = I1 + I2
Exemple :
Dans un couplage série, le courant I total est constant mais limité par la charge du circuit. (loi des
nœuds)
Sachant que le courant I est dépendant du temps t et de la quantité de charges électriques Q, nous
pouvons résoudre nos différents exercices.
Exemple:
Quel sera le courant total débité par 2 accumulateurs, montés en série, dont les quantités de charges
électriques Q sont de 500 [C] et de 500 [C], à travers une résistance R de 500 [Ω] pendant 5 [s].
Nous admettrons qu'ils sont pleins à l'instant t0 et vides à l'instant t1 .
Itotal D
1
Données : Q1 = 500 [C] A
+
UQ1
-
Q2 = 500 [C] R = 500 [Ω] U
C1
AB D2
t0 = 0 [s] t1 = 5 [s]
+ UQ2
-
B
Inconnue : Itotal = ? C2
t représente la différence de temps entre l'état plein et l'état vide. C'est un écart (delta) de
temps donc une durée.
∆t = t 2 − t 1 ∆ = 5- 0 = 5[ s]
500
I total = = 100[ A ]
(5 − 0)
C'est-à-dire, que nous avons chargé une certaine quantité de charges électrostatiques Q.
C'est pour cette raison que, dans la pratique, l'accumulateur possède la caractéristique de quantité
de charge électrostatique à disposition, appelée communément quantité d'électricité Q.
Exemple :
Un accumulateur est noté 42 [Ah] et 1.2 [V].Calculer le nombre d'électrons accumulés dans ce
générateur.
Données : Q = 42 [Ah]
borne +
Ide charge
Ri +
UBC
e- voir tabelle U
+ D
Accumulateur Chargeur
Inconnue : n=?
La première démarche consiste à transformer les [Ah] en [As]. Nous savons que nous trouvons 60
fois 1 seconde dans 1 minute, mais il faut 60 minutes pour obtenir 1 heure.
[Ah]
[Ah] = [As] ⋅ 3600 ce qui implique: = [As]
3600
Q
Nous devons ensuite calculer n (nombre d'électrons) Q=n⋅e => n=
e
42 ⋅ 3600
Application numérique : n= = 9.32 ⋅ 10 23 électrons
1,623 ⋅ 10 −19
7.19 Documentaire
Chapitre 4
LOIS
ELECTRIQUES
Sommaire
• La tension électrique
• Le courant électrique
• Mesures du courant et de la tension
• Relation entre la tension U et le courant I
• La loi d'Ohm
• Propriété de la résistance électrique
• L'influence de la température sur la résistance
• Le fonctionnement de l'ohmmètre
• La densité de courant
Introduction
Dès l'Antiquité, les hommes ont constaté des phénomènes d'électricité statique. Certains corps ont la
propriété de s'électriser par frottement.
Dans ce chapitre, nous allons présenter de manière démonstrative les grandeurs essentielles de
l’électrostatique.
Pour ceux qui désirent de plus amples informations, il existe une abondante littérature.
Symbole de la grandeur : U
- 700 [V]
Référence
Les nuages A et B présentent un potentiel positif par rapport à la référence, alors que le nuage C
présente un potentiel négatif.
Nous allons calculer les tensions électriques (différences de potentiels) présentes entre les nuages.
Les valeurs de la donnée ne nous indiquent que des potentiels par rapport à une référence. Il est
aussi utile de pouvoir calculer les potentiels entre-eux, c'est-à-dire la tension électrique présente
entre les nuages.
B 500 [V]
1000 [V] A
C - 700 [V]
niveau de
référence
Résolution mathématique :
Afin de faciliter la compréhension des calculs ci-dessus, nous allons procéder par analogie avec des
situations de la vie courante, où une différence de xxx ( altitude, température, etc. ) est mise en
jeu.
Soit par exemple les lieux géographiques suivants, ainsi que leur altitude :
Les résultats ci-dessus impliquent que nous sachions au départ que le Mont Everest est à une
altitude supérieure de celle de Lausanne, qui est elle-même à une altitude supérieure à celle de la
Mer Morte.
Nous savons aussi que l'altitude de référence 0 [m] est le niveau des océans.
Par contre, si nous désirons une formulation mathématique de cet exercice, il sera nécessaire de
nous doter d'une méthode de travail.
Méthodologie :
Remarque : Le nombre est positif, ce qui signifie que l'altitude de l'Everest est plus élevée de 8473
[m], par rapport à l'altitude de Lausanne.
Exemple 1
A
375 [m] Lausanne
0 [m]
∆h = ...........
Mer Morte - Lausanne
∆h(Mer Morte - Lausanne) = hMer Morte - hLausanne
Remarque : Le nombre est négatif, ce qui signifie que l'altitude de la Mer Morte est moins élevée de
765 [m] par rapport à l'altitude de Lausanne.
Exemple 2 :
∆h(Everest - Mer Morte) = hEverest - hMer Morte
Exemple 3 :
Calculer l'altitude du sommet de l'Aconcagua si celui-ci se trouve 1889 [m] plus bas que le sommet de
l'Everest.
Remarque : Les mots plus bas signifient qu'il faut munir la différence d'altitude d'un signe négatif
∆h = - 1889 [m].
∆hEB = hE - hB
Attention ! : lorsque vous utilisez un voltmètre, vous devez toujours vous poser les questions
suivantes :
4. Interpréter la mesure
Pour qu'un courant électrique I circule dans un conducteur, il doit obligatoirement exister une
différence de potentiel V entre les extrémités du conducteur. Il faut également que le circuit soit
fermé par une charge. Cette charge peur prendre plusieurs formes, lampes, corps de chauffe,
moteurs, etc.
L
A
Dans ce circuit, l'ampèremètre mesure le courant électrique qui
lampe circule dans la lampe.
Attention ! : lorsque vous utilisez un ampèremètre, vous devez toujours vous poser les questions
suivantes :
4. Interpréter la mesure
2. Avoir un circuit électrique fermé, soit constitué d'un fil conducteur et d'un
récepteur.
fil conducteur
fil conducteur
l'ampèremètre,
placé en série
A
Pour mesurer la tension U, nous placerons un
voltmètre en PARALLELE par rapport à la source et
le voltmètre,
V
placé en parallèle
au récepteur, pour déterminer la différence de
potentiels qui existe entre les deux conducteurs.
Pour mesurer le courant I, nous placerons un ampèremètre en SERIE dans le circuit pour mesurer le
passage des charges électriques dans le fil conducteur. Pour que notre mesure puisse être réalisée,
nous devrons interrompre le fil conducteur pour y placer l'ampèremètre.
Tableau de mesure :
U [V] I [A] rapport
résistance 1 0 0 ∞
résistance 2 0 0 ∞
résistance 1 230 0.23 1000
résistance 2 230 0.023 10000
Un graphique est constitué d'un axe horizontal possédant une origine et une graduation (axe X), et
d'un axe vertical à la même origine mais décalé de 90° (axe Y). L'axe vertical représente le courant
I et l'axe horizontal la tension U. Ce tracé porte le nom de I = f(U).
I
[mA] résistance 1
résistance 2
Dans ce tracé, nous avons relié l'origine
20
aux mesures que nous avons effectuées.
Tous les points de cette droite
10 représentent toutes les possibilités de
fonctionnement du circuit.
U
[V]
50 100 150 200 250
4.8 RESISTANCE R
La résistance électrique R est l'opposition faite au passage du courant électrique I dans un circuit
électrique fermé et soumis à une tension électrique continue U.
Exemple : Une lampe est alimentée par une tension de 48 [V]. Dessinez le schéma de ce circuit
avec les appareils de mesures. Calculez la résistance électrique R de la lampe.
I
A
données : U = 48 [V]
R I = 24 [mA]
U V
inconnue : R=?
= 2000 [ Ω ] 2 [ kΩ ]
U 48
Application numérique : R= =
I 24 ⋅ 10 −3
La résistance a une valeur de 2000 [Ω]. Il est plus aisé d'écrire sa valeur en utilisant la notation
scientifique : 2 [kΩ].
Dans ce cas, elle nous permet de calculer les tensions U à appliquer au montage, en connaissant la
résistance R et le courant I.
Exemple: Un radiateur électrique purement résistif possède une résistance de 23 [Ω]. Le fusible
protégeant les conducteurs est calibré à 10 [A].
Calculez la tension U du montage, et dessinez le schéma du circuit avec les appareils de mesures.
F
A
I données : R = 23 [Ω]
10 [A] I = 10 [A]
R
U
inconnue : U=?
V
23 [Ω=]
4.10 CONDUCTANCE G
La conductance G est la facilité qu'a un circuit électrique de laisser passer le courant I lorsqu'une
tension continue U est appliquée.
Symbole de la grandeur : G
La relation mathématique est la suivante : Symbole de l'unité : [S]
1
G=
R
Cet appareil possède une pile (source de tension U continue) et un ampèremètre, dont l'échelle est
graduée en ohm. Sa manipulation demande une attention particulière.
+ -
µA
U Rx
Le principe de mesure n'est rien d'autre que
l'application de la loi d'Ohm.
Lorsque le circuit est ouvert, la tension électrique U de la pile est présente. Mais le circuit
électrique est ouvert. Donc aucun courant électrique I circule dans le montage.
U
R = => si le courant électrique I est proche de 0 [A], cela signifie que la résistance R est
I
grande.
Lorsque le circuit est fermé, la tension électrique U de la pile est toujours présente. Un courant
électrique I circule dans le montage.
U
R = => si le courant électrique I est grand Imax [A], cela signifie que la résistance R est
I
petite. (nulle)
Lors d'un changement d'échelle sur l'ohmmètre, il est nécessaire de calibrer à nouveau
le 0 de l'appareil.
Exemple :
Un ohmmètre fourni une tension de 1.5 [V] sur ses bornes. Lorsque l'on effectue une mesure de
résistance, il circule un courant de 3.8 [mA]. Quelle est la valeur de la résistance mesurée ? (
réponse : R = 394.7 [Ω] )
U 15.
application numérique : R= = = 394.73 [ Ω ]
I 38. ⋅ 10 − 3
Exemple pratique:
Un fil de cuivre (conducteur) a une résistivité plus faible qu'un fil de verre qui est un isolant.
Exemple pratique:
Si nous démontrons expérimentalement, qu'un fil de cuivre de longueur l en [m] (mètre), possède une
résistance électrique R. Si nous doublons la longueur l, la résistance électrique R du fil doublera
aussi.
Exemple pratique:
Un réservoir d'eau doit être vidé, au moyen d'un tuyau d'arrosage a un certain diamètre d, donc une
certaine section A exprimée en [m2].
Nous en déduisons que la résistance au passage de l'eau est plus petite avec le tuyau à grand
diamètre.
Electriquement, nous assistons au même phénomène, plus le diamètre d est grand, donc plus la
section A est grande et plus la résistance électrique R est petite. Plus notre conducteur va laisser
passer les électrons de conduction.
On peut considérer que le tube de faible diamètre oppose une grande résistance au passage des
électrons.
On peut considérer que le tube de grand diamètre oppose une faible résistance au passage des
électrons.
Symbole de la grandeur : R
La relation mathématique est la suivante :
Symbole de l'unité : [Ω]
ρ ⋅l
R =
A
Analyse dimensionnelle.
Ω ⋅ mm 2
ê ú ⋅ [ m]
ρ⋅l ê m ú
R= [Ω] =
A [mm ] 2
Ω ⋅ mm 2 ⋅ m
Ω ⋅ mm 2
[Ω ] = m Þ [Ω ] = Þ [Ω ] = [Ω ]
mm 2 mm 2
Exemple de calcul :
Une bobine de fil de cuivre mesure 100 [m]. Sachant que le diamètre d du fil mesure
1.38 [mm], calculer la résistance de cette bobine au point de vue électrique.
Inconnue : R=?
ρCu ⋅ l π ⋅d2
Relations : R = A =
A 4
π ⋅d2 π ⋅ ( 1,38 ⋅ 10 −3 ) 2
Application numérique : A= = . ⋅ 10 − 6 [ m 2 ]
= 150
4 4
ρ Cu ⋅ l 1,75 ⋅ 10 −8 ⋅ 100
R= = . [Ω ]
= 117
A , ⋅ 10 − 6
150
I
A
Ensuite, nous allons alimenter une lampe d'une puissance de
15 [W], sous différentes tensions U et mesurer le courant I.
U
V
I
A
Cette mesure effectuée, nous ferons varier la tension U aux
bornes de la lampe en y mesurant le courant I.
U
V
Tableau de mesure
4.15 Graphique
A partir de ces mesures, nous allons établir un graphique avec le courant I en fonction de la tension
U. Ce graphique est une représentation de l'opposition faite au passage du courant I, donc la
résistance R.
I
[ mA ]
1250
1000
750
500
250
U
0 [V]
2 4 6 8 10 12
U
U = R⋅I R=
I
Notre mesure a duré une minute, nous avons appliqué une tension U et un courant I.
C'est donc une énergie W ou écart d'énergie ∆W pendant un écart de temps ∆t.
W = U⋅I⋅∆t
Cette énergie W a été transformée en énergie lumineuse Wlum, mais aussi en énergie calorifique Qlum.
Cette résistance R est composée d'une matière à haut point de fusion, cette matière possédant
certaines caractéristiques au point de vue thermique.
La valeur α donnée dans les tables est valable pour une température de 20 [°C] .
• l'augmentation de température θ
• le coefficient de température α
• la valeur initiale de la résistance R
Relation :
R fin = R ini + ∆R
mais cette différence de résistance ∆R est due à la différence de température et aux propriétés
d'échange thermique α de la résistance Rini
{
R fin = R ini ⋅ 1 + ( ∆θ ⋅ α )}
Exemple de notation:
{ (
R 100 = R 20 ⋅ 1 + α ⋅ ( θ 100 − θ 20 ) )}
R100 signifie résistance finale à 100 [°C]
Si nous cherchons une des résistances, nous utiliserons Rx qui signifie résistance soit finale soit
initiale à x [°C]
Prenons un exemple:
Une résistance de 42 [Ω] à 20 [°C] est placée dans une chaufferie où il règne une température de 74
[°C] en permanence. En mesurant cette résistance à l'intérieur de la chaufferie, nous trouvons une
valeur de 41.32 [Ω]. Donner le nom de la matière constituant cette résistance.
Données : R20 = 42 [Ω] θini = 20 [°C] R74 = 41.32 [Ω] θfin = 74 [°C]
Relation : { }
R fin = R ini ⋅ 1 + ( ∆θ ⋅ α )
Nous devons chercher le nom de la matière. Cela implique qu'il nous faut trouver son coefficient de
température α.
R fin
−1
R
α = ini
∆θ
R 74 41,32
−1 -1
α=
R 20
(θ 74 - θ 20 )
= 42
(74 - 20)
= [
− 3.00 ⋅ 10 − 4 ° C −1 ]
Symbole de la grandeur : J
é Aù A
Symbole de l'unité : ê 2ú ê ú
ëm mm 2
I
La relation mathématique est la suivante : J =
A
Dans les métiers de l'électricité, des prescriptions réglementent la manière de réaliser des
installations électriques.
Dans ces prescriptions il est spécifié que les circuits électriques doivent être protégés par un coupe-
surintensité. Ces coupe-surintensité peuvent être des fusibles.
Le fusible fonctionne selon l'effet thermique du courant électrique I. Cet effet thermique repose
sur la densité de courant J. Dans les cours d'installations vous trouverez le principe du fusible.
10 1.5 6.67
15 2.5 6.00
20 4.0 5.00
25 6.0 4.16
Exemple:
Relation: J =
I
A
=
10
1,5
= 6,67 [ ]
A
mm 2
Remarque: Il est possible de définir la densité de courant J avec des unités non normalisées ( [cm2
ou [mm2] ), comme nous venons de le faire ici.
4.19 Documentaire
4.20 Entraînement
7. De quelle nationalité est le physicien qui a déterminé les lois sur la résistivité ?
10. Dans le circuit de mesure de la résistance, quelle sera l'indication des deux instruments si on
débranche la résistance ?
11. Quel est l'avantage de tracer une courbe avec les résultats d'une mesure ?
14. Quelle est l'indication de l'aiguille de l'ohmmètre lorsqu'il mesure un circuit ouvert ?
15. Un ohmmètre mesure un circuit. Sa mesure indique une très faible résistance.
Quel est le courant dans circuit ? (nul, très faible, grand, très grand)
16. Une barre de cuivre possède les dimensions suivantes 100 ⋅ 50 [mm].
Sachant que la barre de cuivre est longue de 3 [dm], calculer sa résistance électrique.
17. La résistance d'une torche de fil de cuivre est de 3.12 [Ω]. A l'aide d'un pied à coulisse, nous
mesurons le diamètre du fil. Le résultat de notre mesure est 4.15 [mm]. Calculer la longueur
de cette torche.
18. Avec un ohmmètre, nous mesurons une bobine de fil d'aluminium. La résistance est de 1450 [mΩ].
La longueur de cette bobine est de 35000 [cm]. Calculer le diamètre du fil d'aluminium.
19. Calculez le courant I d'un circuit alimenté sous une tension U de 0,23 [kV] et dont la résistance R
est 2,23 [Ω].
20. Une résistance électrique R est parcourue par un courant de 560 [mA]. Cette résistance est
alimentée par une tension de 230 [V].
Sachant que la résistance électrique R est un fil constitué de graphite, calculer
la longueur du fil, si son diamètre est de 0.15 [cm].
21. Calculer la perte de tension U aux bornes d'un conducteur en cuivre d'un rayon r de 1 [mm],
parcouru par un courant I = 10000 [mA] et reliant une maison à un cabanon de jardin distant de
15000 [cm].
22. Un câble de cuivre, d'une longueur de 1.6 [km], est composé de 2 fils d'un diamètre de 10 [mm].
Ce câble est posé en Sibérie, où il règne une température de -18 [°C]. Calculer la résistance
mesurée à l'ohmmètre.
23. Un câble de cuivre, d'une longueur de 1.6 [km], est composé de 2 fils d'un diamètre de 10 [mm].
Ce câble est posé au Sahara, où il règne une température de 38 [°C]. Calculer la résistance
mesurée à l'ohmmètre.
24. Une résistance de nickel nécessite 2 [A] sous 230[V], après avoir fonctionné pendant une longue
durée. Si l'élévation de température est de 75 [°C] au dessus de la température ambiante de
20 [°C], calculer la valeur de la résistance qu'il faut insérer en série dès l'origine pour limiter le
courant à 2 [A]. (voir tabelle)
25. Une lampe de 100 [W] fonctionne sous 230 [V]. Elle comporte un filament en alliage dont le
coefficient de température vaut α = 0.0055 [°C-1] à 0 [°C]. La température normale de
fonctionnement est de 2000 [°C]. Quel sera le courant qui traversera cette lampe au moment de
son allumage dans une pièce où la température ambiante est de 20 [°C] ?