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MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR RÉPUBLIQUE DE CÔTE

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE D’IVOIRE


1

UNION-DISCIPLINE-TRAVAIL

GENIE CIVIL - TRAVAUX PUBLICS

Présenté par:
Présenté par FLODO Kouassi Athanase,
Ingénieur en Infrastructures et Transports
PRÉSENTATION DE L’ENSEIGNANT
2
▪ FLODO Kouassi Athanase **09 16 07 17/40 52 52 31**
▪ Enseignant (Fonctionnaire) à l’Enseignement Technique et de la Formation
Professionnelle
--------------------------
▪ Doctorant en Science de l’Education: Pilotage et Evaluation des Systèmes Educatifs (UFHB
Cocody)
▪ Master en Science de l’Education, option Pilotage et Evaluation des Systèmes Educatifs (UFHB
Cocody),
▪ Diplômé de Master en Gestion des Ressources Humaines (ESICOM-Plateau) ;
▪ Diplômé d’Ingénieur de Conception en G.C- Infrastructures et Transports (ESBTP) ;
▪ Diplôme de Technicien Supérieur (DTS) en T.P (Equipement)-INPHB-ESTP ;
▪ Diplômé du BT en Génie Civil (Installation Sanitaire)-CPM Bâtiment Kssi ;
▪ Diplômé de CAP en Génie Civil (Plomberie Sanitaire)-CFP Gagnoa;
▪ Certificat Pédagogique Universitaire (CPU)-IREEP-UFHB Cocody;
▪ Certificat d’Aptitude Pédagogique – IPNETP Cocody;
▪ Certificat en Conception, Montage et Gestion de Projets – CERAP ex INADES Cocody.
Objectif Général:
Ce cours vise à donner aux auditeurs, les acquis
technologiques et techniques pour la conception et le
dimensionnement des ouvrages hydrauliques et leur
aménagement.

Objectifs spécifiques:

A la fin de ce module, l’apprenant devra être capable de:

➢ Caractériser les ouvrages hydrauliques;


➢ Dimensionner les conduites et les canaux;

3
TRAVAUX PERSONNELS ETUDIANTS (TPE)

Exécutez par groupe de 3 étudiants les thèmes suivants:


➢Gpe.1: Donnez les caractéristiques et décrivez les
fosses septiques.
➢Gpe.2: Donnez les caractéristiques et décrivez la
station d’épuration.

➢ Gpe.3: Donnez les caractéristiques et décrivez les


types de dalots.

4
PLAN DU COURS
INTRODUCTION
Ch.I - Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
I- Buses
II- Dalots
III- Avaloirs (Egouttage)
IV- Fosses septiques
V- Epandage souterrain
VI- Puits perdus
VII- Caniveaux
Ch.II - Dimensionnement des conduites et canaux
CONCLUSION
5
INTRODUCTION

Les ouvrages hydrauliques constituent des œuvres


importantes dans le domaine du Génie Civil (Bâtiment, travaux
routiers, barrages et réseaux d’assainissement et VRD), etc.

Il est donc indispensable d’appréhender la technologie et les


techniques afférentes à ces ouvrages pour leur réalisation
efficiente.

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Ch.I: Caractéristiques des ouvrages hydrauliques

I- BUSES
1- Définition
Ce sont des ouvrages surtout hydrauliques et parfois routiers en béton armé
(préfabriqué ou non) ou en acier de forme cylindrique, ovale ou circulaire
ou rectangulaire. Ces ouvrages sont en général en tubes de sections
normalisées noyés dans le remblai à la surface du sol naturel.

Ils sont employés pour le franchissement des obstacles. On distingue trois (3)
catégories:
Les buses rigides de formes circulaires en BA préfabriqué;
Les buses souples métalliques circulaires, ovales, construites par assemblage
de plaques ondulées
Les dalots, cadre en section rectangulaire ou carrée, en BA. Ces ouvrages
sont coulés sur in-situ, soit préfabriqués.
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Ch.I: Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
I- BUSES
1- Définition
Quand les eaux ne sont pas bien drainées, elles entrainent des effets
néfastes tant pour l’environnement que pour la santé humaine. Une bonne
canalisation doit permettre une bonne évacuation des eaux qui y sont
déversées.
La buse est le conduit utilisé pour canaliser l’écoulement des liquides qui y
transitent. Ces liquides peuvent être:
➢ des eaux de ruissellement pluviales qui arrivent dans la buse par les
caniveaux;
➢ des eaux provenant des travaux de Voirie et des Réseaux divers ou
VRD;
➢ des eaux usées composées par les eaux ménagères découlant de la
cuisine, de la salle de bain, des machines à laver et les eaux-vannes qui
sont issues des toilettes.
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Ch.I: Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
1- Définition
Il est à noter que le terme « buse » a été longtemps employé pour désigner le
conduit en lui-même, mais au fait la buse est un élément du conduit. C’est-
à-dire que le conduit d’écoulement est formé par l’assemblage de plusieurs
buses.
De manière générale, la « buse » est définie comme étant un tuyau de gros
diamètre fabriqué en béton ou en métal et qui est destiné à faire circuler
des fluides.

2- Utilisation de la buse
Pour faciliter le raccordement entre deux buses, chaque buse est
confectionnée avec une extrémité mâle et une extrémité femelle. Ainsi,
l’assemblage ne requiert aucune soudure spéciale, car les buses
s’emboitent parfaitement entre ells sauf pour les buses en métal.
9
Ch.I: Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
2- Utilisation de la buse
En ce qui concerne les jonctions, un joint en polymère ou un joint en fibre
est généralement disposé sur toute la circonférence de l’extrémité femelle
de la buse en béton pour garantir l’étanchéité des points de jointure. Il est
toutefois rappelé que l’on ne peut raccorder que des buses de même type
et de même diamètre.

Fig. 2: Buse en BA
Fig. 1: Buse en béton Fig. 3: Buse métallique
section circulaire
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Ch.I: Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
2- Utilisation de la buse
Les buses sont utilisées aussi bien par les particuliers que par les
professionnels dans les travaux touchant le bâtiment, l’assainissement et
les travaux publics. Elles sont montées:
• Soit à l’horizontale en respectant la pente d’écoulement requise pour
les ouvrages de canalisation, de franchissement et d’écoulement des
eaux pluviales, fossés et cours d’eau
• Soit à la verticale pour les regards de fosse ou de réseau, pour les puits,
pour les forages, pour les tubages d’excavation…
3- Choisir une buse

Le choix de la buse dépend de plusieurs paramètres dont l’utilisation


de la buse, la longueur de la conduite, le diamètre du conduit.

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Ch.I: Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
3- Choisir une buse
Pour les buses de forme cylindrique qui sont les plus sollicitées, le diamètre
minimal est de 300 mm, puis par pas de 100 mm, on retrouve des buses de
diamètre 400, 500, 600 jusqu’à plus d’un mètre.

La longueur d’une buse varie entre 1 m et 2,40 m. Comme c’est le nombre


de buses à assembler qui va déterminer au final la longueur de la conduite, il
est important d’être très vigilant dans le calcul de la longueur des buses
qu’on va commander, car un centimètre de plus ou de moins entrainera
une grande différence surtout si la longueur de la conduite est assez élevée.

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Ch.I: Caractéristiques des ouvrages hydrauliques

II- DALOTS
1- Définition
Le dalot (encore écrit daleau), en génie civil, désigne un petit canal
recouvert d'une dalle, un élément de caniveau ou un ouvrage hydraulique
semi-enterré, sorte de petit aqueduc en maçonnerie placé sous les remblais
des routes ou des voies ferrées.

Les travaux de terrassements routiers ou ferroviaires au 19è siècle, bien avant


l'essor autoroutier récent, ont généralisé ces équipements permettant
l'écoulement des eaux, conçus de façon parfois temporaire, au long des
voies.
Le dalot est rectangulaire alors que la buse d'écoulement est circulaire. Les
dalots et buses sont des ponceaux.

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Ch.I: Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
II- DALOTS
2- Utilisation
Les dalots (ou cadres rectangulaires) répondent à de nombreux cas
d’utilisation, principalement l’écoulement des eaux pluviales en conduite ou
en ouvrages hydrauliques, mais aussi en cas de passages inférieurs, galeries
techniques, regards particuliers, puits...
3- Avantages
• Débit supérieur à encombrement égal;
• Gain de terrassement;
• Facilité d’emboîtement avec les joints montés en usine;
• Compactage latéral uniforme;
• Couverture supérieure réduite ;
• Souplesse d’utilisation par inversion des dimensions et donc limitation des
surprofondeurs;
• Possibilité de réservations latérales pour tuyaux EP (droit ou angle à 45°)
et de trémies pour regards de visite (600-800-1000).
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Ch.I: Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
II- DALOTS
3- Hypothèse de calcul
Suivant sa disposition sur le chantier (sous chaussée transversale ou
longitudinale), sous trottoir ou sous remblai, et en fonction des charges
d’exploitation appliquées, un ferraillage spécifique du cadre est calculé et
validé par un bureau d’études béton armé.

Fig. 4: Dalot multiples


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Ch.I: Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
Dalots préfabriqués Dalot triple préfabriqué, après sa mise place

Dalot préfabriqué,
face femelle

Dalot coulé sur place


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Ch.I: Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
II- DALOTS
3- Hypothèse de calcul
Suivant sa disposition sur le chantier (sous chaussée transversale ou
longitudinale), sous trottoir ou sous remblai, et en fonction des charges
d’exploitation appliquées, un ferraillage spécifique du cadre est calculé et
validé par un bureau d’études béton armé.

III- AVALOIRS (EGOUTTAGE)

1 Définition

Un avaloir ou sterfput est un dispositif à garde d'eau destiné


principalement à recueillir les eaux de ruissellement ou de nettoyage des
sols.

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Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
III- AVALOIRS (EGOUTTAGE)
2- Dans les travaux publics
Avaloirs de voirie est un dispositif placé le long des rues, dans le filet d'eau
ou dans la bordure et qui permet de récupérer les eaux de ruissellement. Ces
avaloirs sont disponibles en béton, en acier coulé, en fonte, en PVC souvent
avec grille en fonte.

Fig. 4: Avaloir

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Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
IV- FOSSE SEPTIQUE
1- Définition
▪ La FS est une chambre de décantation enterrée étanche qui reçoit les
eaux vannes et des eaux grises;
▪ Les matières les plus lourdes sédimentent et forment un dépôt de boues
au fond de la fosse;
▪ Les matières les plus légères telles que les graisses flottent et
s’accumulent en surface;
▪ L'effluent sort de la fosse par un puisard ou des drains.
2- Rôle
La fosse septique assure la liquéfaction partielle des matières polluantes
(effluents) concentrées dans les eaux usées ainsi que la rétention des
matières solides et des déchets flottants.
19
Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
III- FOSSE SEPTIQUE
3- Avantages
La fosse assure un prétraitement efficace et une liquéfaction des rejets
indispensable à la phase d’épuration de l’eau qui suit la fosse.
Elle peut constituer une alternative économique aux réseaux
d'assainissement dans certains cas. Une étude des économies réalisées doit
cependant être réalisée dans chaque cas.
4- Inconvénients
Les fosses septiques coûtent plus cher que la plupart des systèmes
d’assainissement individuel et ne sont pas, le plus souvent, à la portée des
classes défavorisées.
Une forte quantité d’eau canalisée est nécessaire pour chasser les déchets
des toilettes alimentant la fosse. Les eaux sortant de la fosse septique ne sont
pas épurées.
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Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
III- AVALOIRS (EGOUTTAGE)
4- Inconvénients
Ce type d’ouvrage n’assure qu’un prétraitement n’éliminant que très
peu, voire pas du tout, la pollution. En particulier, les germes bactériens ne
sont absolument pas arrêtés.

Une grande partie des problèmes posés par les fosses septiques est due à
ce qu'on néglige trop souvent le traitement de ces effluents.

Pour l’irrigation, les rejets de fosses septiques posent des problèmes sanitaires.
La construction comme l'entretien des fosses septiques nécessitent une main
d’oeuvre relativement spécialisée qui n'est pas toujours présente dans les
zones à faible revenus.

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Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
III- FOSSE SEPTIQUE
Fig. 7: Système de rejet sur fosse septique

22
Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
III- FOSSE SEPTIQUE
5- Principe de fonctionnement
Les matières solides s’accumulent, en général, dans un premier
compartiment et subissent une fermentation anaérobie basique que l’on
appelle « digestion ». Cette digestion entraîne la production de gaz
carbonique, d’hydrogène sulfureux et de méthane. A la surface, les
bulles entraînent des particules de boues qui finissent par former une
croûte appelée « chapeau ».

Au fond, les matières solides se déposent. Un conduit de ventilation doit


donc assurer l’évacuation des gaz tandis que des vidanges périodiques
doivent permettre l’évacuation des matières solides.
Après ce premier compartiment, un deuxième reçoit les effluents
décantés sous la forme d’un liquide clair.
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Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
III- FOSSE SEPTIQUE
5- Principe de fonctionnement
Cependant, les eaux sortant de la fosse septique ne doivent surtout pas
être considérées comme épurées. Ce type d’ouvrage n’assure qu’un
prétraitement n’éliminant que très peu, voire pas du tout, la pollution. En
particulier, les germes bactériens ne sont absolument pas arrêtés.
Or, après un certain temps, en général de 1 à 3 jours, si aucun ouvrage
annexe n’est présent, le liquide ainsi prétraité sort de la fosse et est évacué
par des puits perdus ou des drains de terre cuite disposés en tranchée.
Une grande partie des problèmes posés par les fosses septiques sont dus à
ce qu'on néglige trop souvent le traitement de ces effluents. Le liquide
sortant de la fosse doit être admis dans un ouvrage annexe (filtres
bactériens, puits perdus, tranchées d’infiltration, lits filtrants, plateau
absorbants…) pour un traitement plus poussé et respectueux de l’hygiène
publique.
24
Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
III- FOSSE SEPTIQUE
5- Principe de fonctionnement
5-1 Sédimentation
Les fosses septiques sont conçues, entre autres, pour assurer l'immobilité
du liquide et, par voie de conséquence, faciliter la sédimentation des
matières solides en suspension, dont on se dé barrasse ensuite en
enlevant périodiquement le dépôt. Tout dépend de la durée de
rétention, des dispositifs d’arrivée et de sortie du liquide ainsi que de la
fréquence de vidange du dépôt.

Lorsque de fortes chasses arrivent dans la fosse, elles entraînent une


concentration momentanément élevée de matières solides en
suspension dans l'effluent par suite du brassage que subissent les dépôts
déjà constitués.
25
Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
III- FOSSE SEPTIQUE
5- Principe de fonctionnement
5-2 Ecume
Graisses, huiles et autres matériaux plus légers que l'eau flottent à la
surface et constituent une couche d'écume susceptible de se transformer
en croûte assez dure. Les liquides se déplacent alors entre cette croûte et
le dépôt.
5-3 Digestion et solidification des boues
La matière organique, présente dans les boues déposées et la couche
d'écume, est décomposée par des bactéries anaérobies, qui la
transforment pour une grande part en eau et en gaz. Les boues déposées
au fond du réservoir tendent à durcir sous le poids du liquide et des
matières solides qui les surmontent. Il s'ensuit que leur volume est très
inférieur à celui des matières solides continues dans les effluents bruts qui
entrent dans la fosse.
26
Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
III- FOSSE SEPTIQUE
5- Principe de fonctionnement
5-3 Digestion et solidification des boues
Les bulles de gaz qui se dégagent provoquent une certaine
perturbation de l'écoulement. La vitesse du processus de digestion croît
avec la température, avec un maximum vers 35°C. L'utilisation de savon
ordinaire en quantité normale ne devrait guère affecter le processus de
digestion (Truesdale & Mann, 1968). En revanche, l'emploi de grosses
quantités de désinfectant tue les bactéries, ce qui inhibe le processus.
5-4 Stabilisation des liquides
Le liquide des fosses septiques subit des modifications biochimiques,
mais on n'a guère de données sur la disparition des micro-organismes
pathogènes.
27
Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
III- FOSSE SEPTIQUE
5- Principe de fonctionnement.
5-4 Stabilisation des liquides
Les effluents sortant des fosses septiques sont anaérobies et contiennent un
nombre important de germes pathogènes pouvant constituer une source
d'infection.

Leur utilisation pour l'irrigation des cultures ou leur décharge dans les canaux
ou les drains de surface posent problèmes et on se doit de consulter les
autorités sanitaires locales.

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Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
III- FOSSE SEPTIQUE 5- Principe de fonctionnement.
5-4 Stabilisation des liquides

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Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
III- FOSSE SEPTIQUE
5- Principe de conception
Durée de rétention suffisante
• Stabilité du liquide;
• Ventilation du gaz;
• Etanchéité de la FS.
La conception d’une FS dépend :
• de la quantité d'eau consommée par personne;
• de la t° moyenne annuelle;
• de la fréquence de vidange;
• des caractéristiques des eaux usées.
Durée de rétention T
T = 24 à 72h
Peut-être plus faible pour les grandes fosses (débit d’eau rejeté Q important)
• Pour Q inférieur à 6m3/j, T = 24h
• Pour Q compris entre 6 et 14m3/j, T = 33H
• Pour Q supérieur à 14m3/j T = 12H (norme brésilienne)
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Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
III- FOSSE SEPTIQUE
5- Principe de conception

Volume de rétention A
A=PxqxT
Avec:
• A = volume de rétention (en litres)
• P = nombre de personnes desservies par la fosse septique
• q = débit des eaux rejetées dans la fosse en litres/personne/jour
• T = temps de rétention en jours (généralement 1 jour)

31
Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
III- FOSSE SEPTIQUE
5- Principe de conception
Volume nécessaire à l’accumulation des boues et de l’écume
B = P x N x F x S où
• B = capacité d'accumulation des boues et de l'écume (en litres)
• N = nombre d'années entre deux vidanges des boues souvent 2-5 ans
• F = facteur qui relie la vitesse de digestion à la température et à la périodicité
des vidanges
• S = vitesse d'accumulation des boues et de l'écume, qu'on peut estimer à 25
litres/pers/an dans les fosses qui ne reçoivent que les eaux vannes et à 40
lires/pers/an lorsqu'il s'y ajoute les eaux ménagères
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Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
III- FOSSE SEPTIQUE
5- Principe de conception

Capacité totale de la Fosse

C = A + B (en litres)

▪ C = Capacité totale de la fosse (en litres)


▪ A = volume de rétention (en litres)
▪ B = capacité d'accumulation des boues et de l'écume
(en litres)
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Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
III- FOSSE SEPTIQUE
5- Principe de conception

kl hl dal l dl cl ml

t q kg hg da g dg cg mg
g

m3 dm3 cm3 mm3

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Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
III- EPANDAGE SOUTTERAIN
1- Définition
5-1 Définition
L'épandage consiste à envoyer les eaux traitées dans le sol. Il constitue la
filière la plus courante de traitement. Il est dimensionné en fonction des
caractéristiques de l’habitation et de l’aptitude du sol.
La surface sera engazonnée. Aucune plantation n’est possible, ni
revêtement imperméable, ni circulation de véhicule.
Sauf cas particulier, l’épandage doit respecter une distance mini
d’environ 3 mètres des limites de propriété et d’environ 5m de l’habitation.

Il convient également de respecter une distance de 3 mètres par rapport à


toute végétation arbustive.

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Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
III- EPANDAGE SOUTTERAIN
1- Définition
La filière doit être à plus de 35 m d’un captage. À contrario, tout puits à
moins de 35m ne peut être utilisé pour la consommation humaine si
l’habitation est raccordable au réseau public d’adduction d’eau potable et,
suivant préconisations de l’étude, doit être réservé à des usages annexes ou
être remblayé.
La profondeur des tranchées définie dans l’étude doit être suivie à
l’exécution car elle conditionne le fonctionnement du système.
Les regards répartiteurs et de bouchage auront autant de sorties et entrées
que de tranchées d’épandage.
Pour un terrain d’une pente comprise entre 5 et 10%, la conception de la
filière doit être adaptée. Les tés de curage sont nécessaires compte-tenu
des différences de niveau des tranchées.
36
Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
III- EPANDAGE SOUTTERAIN
Fig. 9: Tranchée d’épandage

37
Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
III- EPANDAGE SOUTTERAIN
2- Dans quel cas choisir l’épandage souterrain?
Il faut que le sol remplisse certaines conditions, par exemple, son
coefficient de perméabilité doit être compris entre 15 et 500 mm/h car il doit
avoir la capacité à traiter les eaux usées. Moins le sol est perméable, plus
l’installation prendra de la place. La pente du terrain ne doit pas excéder 10
%.

3- Principe de fonctionnement
Il s’agit d’un procédé d’épuration par filtration biologique aérobie (en
présence d’oxygène) qui consiste à faire passer l’eau usée après traitement
primaire dans des tranchées de faible profondeur remplies de graviers.
L’eau passera ensuite dans le sol dont les micro-organismes naturellement
présents ne dégraderont pas pollution. Le système sera précédé d’une fosse
toutes eaux.
38
Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
IV- PUITS PERDUS
1- Définition
Le puits perdu ou "puits d'infiltration" est un dispositif d'assainissement
terminal, le plus souvent non-collectif, qui a pour fonction l'évacuation des
fluides qui y sont acheminés par le réseau d'assainissement dans le sol.

Contrairement à la fosse septique, le puits perdu n'a pas de fonction


épuratrice, il se limite à injecter l'eau déjà épurée dans la nappe phréatique.
Le puits perdu est particulièrement adapté à l'évacuation des eaux
pluviales lorsque les conditions nécessaires à cette fonction le permettent.
Toutefois, son impact environnemental est à double tranchant: autant il
permet la recharge des nappes phréatiques, autant il présente un risque
environnemental et sanitaire de contamination de ces nappes.

39
Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
IV- PUITS PERDUS
1- Définition

Fig.11: un puits perdu

40
Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
IV- PUITS PERDUS
2- Description
Un puits perdu est réalisé par fouille du sol en puits (terrassement ponctuel)
à profondeur modérée. Les parois de la fouille ainsi ouverte sont maçonnées
à l'aide d'un appareil grossier à joints ouverts, le plus souvent cyclopéen,
destiné à laisser passer le fluide évacué dans le puits à travers les interstices
de l'appareil.

La profondeur de fouille est déterminée par la perméabilité des couches de


sol traversées et s'arrête à l'horizon géologique perméable, permettant
d'atteindre la nappe phréatique. Les dimensions des puits perdus varient
comme suit:
➢Diamètre de 1m à 5m (plus large est meilleur);
➢Chambre de stockage en surlargeur sur la tête de puits, est typiquement
d'une hauteur comprise e 1.50m et 4m.
41
Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
IV- PUITS PERDUS
2- Description
Après la réalisation de la fouille et de la paroi, le fond du puits perdu est
rempli de couches homogènes de granulats perméables (sables et graviers
de diverses sections, posées dans l'ordre décroissant de diamètres des
grains; les plus fins en fond de fouille) au-dessus desquelles un dispositif de
percolation est installé afin d'éviter le renardage et de ravinage3 du matériau
par la chute du fluide évacué.
Le rôle des granulats employés est d'éviter l'injection de matières en
suspension ou de substrat dans la nappe phréatique.
Toutefois, ce dispositif de filtration est réservé au filtrage mécanique. Il ne
permet par de dépolluer l'eau ou d'en retirer des substances dissoutes ou
émulsionnées.
Par conséquent, le Puits Perdu ne peut recevoir des eaux contenant des
graisses, des tensioactifs, des engrais, etc.
42
Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
IV- PUITS PERDUS
2- Description
Enfin, par mesure d'hygiène et de sécurité, l'ouvrage reçoit un couvercle en
dur, permettant de confiner l'ouvrage terminé dans le sol à faible profondeur
ce qui permet de rendre l'ouvrage visitable.
Ce couvercle, empêche toute chute accidentelle dans le puits, mais permet
également d'isoler les émanations gazeuses caractéristiques des ouvrages
d'assainissement.

43
Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
IV- PUITS PERDUS
3- Dimensionnement
Le dimensionnement d'un puits perdu vise à en déterminer les
caractéristiques géométriques et physiques générales: hauteur, largeur,
chambre de stockage éventuelle.

La méthode de calcul détermine la hauteur de remontée de l'eau de la


nappe dans le puits face à un débit déterminé. Lorsque cette hauteur
n'excède par la hauteur du puits (avec une marge de sécurité) le puits est
convenable au débit envisagé.

44
Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
V- CANIVEAUX
1- Définition
Un caniveau est dans une agglomération, une zone urbanisée ou
périurbaine, une rigole protégeant les trottoirs, les entrées et cours des
bâtiments adjacents, des eaux de pluie en drainant les eaux de
surface, le plus souvent vers des grilles d'évacuation, des siphons ou
des regards ou rehausses de boîtes à eaux, les menant vers les réseaux
d'eaux usées.
2- Description

La rigole peut être ouverte à l'air ou enfoncée sous une grille


passerelle ou caillebotis. Lorsque les caniveaux sont situés en limite de
la chaussée et du trottoir, ils font partie des bordures et peuvent en
prendre la dénomination.
45
Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
V- CANIVEAUX
2- Description (suite)
Ils sont soit coulés sur place, soit préfabriqués en éléments et simplement
posés par juxtaposition avec un ciment. Les matériaux utilisés pour leur
fabrication sont variés, par exemple des matériaux à surfaces
suffisamment lisses pour les drains, rainures ou supports de rigoles :

➢ granite ou roches dures type basalte, voire gravillons lavés et


compactés, céramiques ;
➢ béton conventionnel ;
➢ béton de polymère ou de résine : matériaux très résistants qui
présentent de nombreux avantages, tels qu'une finition impeccable
et une résistance au gel grâce à l'absence d'eau dans le mélange ;

46
Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
V- CANIVEAUX
2- Description (suite)
➢ revêtements types de chaussée par défaut;
➢ autres composites, par exemple polyester renforcé fibre de verre
divers matériaux pour les grilles supérieures, grilles de sol ou
d'évacuation, tampon auto-piéton ou siphon de cour, ou autres
avaloirs :
➢ acier ou fonte : en règle générale, les grilles de caniveaux sont soit
en acier galvanisé, soit en acier inoxydable soit en fonte.
➢ thermoplastiques : les plastiques les plus utilisés sont le PVC,
le polypropylène et le polyéthylène ;
➢ béton de polymère ou de résine, bétons polyesters...
➢ autres composites, par exemple polyester renforcé fibre de verre.
47
Ch.I : Caractéristiques des ouvrages hydrauliques
V- CANIVEAUX
2- Description (suite)

48
Ch.II : DIMENSIONNEMENT DES CONDUITES ET CANAUX
I- RELATION ENTRE LA SECTION- LA VITESSE ET LE DEBIT
1- Définition
▪ La section
La section de la tuyauterie est la surface ronde à l’intérieur. Nous
l’appellerons S (surface). Mais il faut noter que la section n’est le diamètre.
S = πr2 = πD2/4
En robinetterie les sections sont exprimées généralement en centimètres
carrés (cm2).
▪ La vitesse
La vitesse est la longueur parcourue dans un temps donné. On
l’appellera V. V = Déplacement(m) / Temps(s).
En adduction d’eau, les vitesses sont généralement exprimées en m/s.
elles vont jusqu’à 3m/s ce qui correspond environ à 10 km/h.
49
Ch.II : Dimensionnement des conduites et canaux
I- RELATION ENTRE LA SECTION- LA VITESSE ET LE DEBIT

1- Définition
▪ Lien entre le débit et la vitesse
Dans une section donnée, lorsque la poussée est nulle, à vitesse, le
débit est nul également.
➢Lorsque la poussée est faible, la vitesse est faible, le débit est faible.
➢Lorsque la poussée est forte, la vitesse est forte, le débit est fort.
Q = Vx S ou V = Q/S
•Surface mouillée(en pression)
C’est la section de la partie en contact avec le liquide, notée (Sm).
➢Pour une section pleine : Sm=πr2
➢Pour une section à moitié pleine : Sm=πr2/2

50
Ch.II : Dimensionnement des conduites et canaux
I- RELATION ENTRE LA SECTION- LA VITESSE ET LE DEBIT
1- Définition
❑ Périmètre mouillé

C’est la longueur de la ligne de contact entre la section mouillée et le


contour de la conduite.
➢ Pour une section pleine : Pm = D xπ = 2πr
➢ Pour une section à moitié pleine : Pm =2πr /2 = Pm =π.r
❑ Rayon Hydraulique
RH = Sm/ Pm = ……m (unité).
❑ Vitesse
La formule retenue pour le calcul de vitesse est celle de MANNIING -
STRICKLER
V = K. RH2/3. I1/2 = K.RH0, 67. I0,5
51
Ch.II : DIMENSIONNEMENT DES CONDUITES ET CANAUX

I- Détermination des paramètres


❑Le débit
selon la formule de MANNING-STRICKLER

Q = Ks x S x R2/3 x I1/2
Q : (m3/S) : Débit
Ks : Rugosité (30 < Ks < 60)
S : Section mouillée
R : Rayon hydraulique
I : Pente longitudinale

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Ch.II : DIMENSIONNEMENT DES CONDUITES ET CANAUX
I- Détermination des paramètres

53
Ch.II : DIMENSIONNEMENT DES CONDUITES ET CANAUX
EXERCICE D’APPLICATION
Une conduite vous est donnée avec une section à
moitié pleine.
1. Calculez le périmètre mouillé, la surface mouillée D=125 mm
quand la section est moitié pleine.
2. Calculez le périmètre mouillé, la surface mouillée
quand la section est pleine à 1/3 de son volume.
3. Calculez le périmètre mouillé, la surface mouillée
quand la section est pleine.
4. Lorsque vous êtes dans le cas où la section est à
moitié pleine on vous donne K= 65 mm avec une
pente de 210 0/00 .
4.1- Déterminer le rayon hydraulique et la vitesse
d'écoulement de l'eau dans la conduite.
4.2- Calculez le débit dans cette conduite.
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Ch.II : DIMENSIONNEMENT DES CONDUITES ET CANAUX
I- Détermination des paramètres Q: Débit en m3/s
Q=SxV S: section mouillée
V : Vitesse en m/s
• Formule de MANNING-STRICKLER
V : vitesse en m/s
K : coefficient de rugosité
R : rayon hydraulique (m)
i : pente de l’ouvrage (m/m)
K: Rugosité varie (30 < Ks < 60)
• Formule de CHEZY
R : rayon hydraulique (m)
C : coefficient déterminé par la formule
de BAZIN

Avec C: coefficient de rugosité et R: rayon hydraulique


Béton : 0,25
Terre : 1,3
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Ch.II : DIMENSIONNEMENT DES CONDUITES ET CANAUX
I- Détermination des paramètres
❑ Coupe transversale d’une Buse

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Ch.II : DIMENSIONNEMENT DES CONDUITES ET CANAUX
I- Détermination des paramètres
❑ Coupe transversale des caniveaux et dalots

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Ch.II : DIMENSIONNEMENT DES CONDUITES ET CANAUX
I- Détermination des paramètres
❑ Coupe transversale des caniveaux et dalots

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Ch.II : DIMENSIONNEMENT DES CONDUITES ET CANAUX
I- Détermination des paramètres
❑ Coupe transversale des caniveaux et dalots

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Ch.II : DIMENSIONNEMENT DES CONDUITES ET CANAUX
I- Détermination des paramètres
❑ Coupe transversale des dalettes pour caniveau

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Ch.II : DIMENSIONNEMENT DES CONDUITES ET CANAUX
I- Détermination des paramètres

61
Ch.II : DIMENSIONNEMENT DES CONDUITES ET CANAUX
I- Détermination des paramètres

62
Ch.II : DIMENSIONNEMENT DES CONDUITES ET CANAUX
I- Détermination des paramètres

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64

Au terme de ce cours, il convient de souligner que la formation


des techniciens et Ingénieurs en BTP constitue aujourd’hui l'outil par
excellence de la gestion, du suivi et de l’évaluation des
infrastructures de bâtiments et de Travaux Publics.

Les acquis du cours d’ouvrages et aménagement hydrauliques


s’avèrent indispensables pour contribuer au développement et à la
maintenance des ouvrages au profit des entreprises et des maîtres
d’Ouvrage.
64
TRÈS CHERS AUDITEURS, CHERS ÉTUDIANTS

MERCI POUR VOTRE

JE VOUS REMERCIE !

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