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Encyclopédie Médico-Chirurgicale 19-2010

19-2010

Insuffisance veineuse superficielle


des membres inférieurs
J Gobin
C Grossetête
Résumé. – L’insuffisance veineuse superficielle primitive est une affection fréquente dans les pays
occidentaux, dont la prévalence est située entre 15 et 25 % de la population adulte.
La transmission héréditaire, probablement multigénique, de cette maladie ne fait guère de doute, mais
d’autres facteurs de risque interviennent, en particulier l’âge, les grossesses et la profession.
Il existe actuellement un consensus sur l’origine, primitivement pariétale, des altérations veineuses
précédant les lésions valvulaires.
L’investigation par échodoppler couleur est actuellement l’examen de référence de l’insuffisance veineuse
superficielle. Cette technique permet une meilleure compréhension des mécanismes physiopathologiques
de cette maladie, et facilite ainsi sa prise en charge thérapeutique.
© 2001 Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés.

Mots-clés : insuffisance veineuse superficielle, varices, télangiectasies.

Introduction – Classe II : varices sous-cutanées, saphéniennes ou non.


– Classe III : œdème.
L’insuffisance veineuse superficielle (IVS), ou varices des membres
inférieurs, est une affection généralement bénigne, dont la – Classe IV : troubles trophiques d’origine veineuse tels que
prévalence est très importante dans les pays industrialisés. dermite ocre, eczéma, hypodermite.
L’IVS est le plus souvent d’origine idiopathique, sans cause
– Classe V : troubles trophiques de la classe IV et ulcère cicatrisé.
déterminée. On parle d’IVS primaire ou primitive.
Par opposition, l’étiologie de l’IVS secondaire est connue (post- – Classe VI : troubles trophiques de la classe IV et ulcère actif.
thrombotique ou post-traumatique). La présence ou l’absence de symptômes tels que douleur ou jambe
L’IVS congénitale est exceptionnelle. lourde permet de compléter la classe clinique par l’addition d’un
« A » pour « asymptomatique » ou d’un « S » pour
« symptomatique ».
Définition
Elle se réfère généralement aux critères décrits par Arnoldi [2] : CLASSIFICATION ÉTIOLOGIQUE
« Une varice est une veine sous-cutanée des membres inférieurs
dilatée, tortueuse et de longueur augmentée. » – Congénitale
– Primitive ou primaire, sans cause déterminée.

Classification – Secondaire d’origine post-thrombotique ou post- traumatique.


Le sujet de cet article est limité à l’étude de l’IVS primitive.
La classification clinique, étiologique, anatomique et
physiopathologique (CEAP) [1] est actuellement retenue dans la
plupart des travaux consacrés à l’insuffisance veineuse chronique CLASSIFICATION ANATOMIQUE
(IVC). Elle remplace l’ancienne classification clinique de Porter
(1988). – Classification des veines superficielles (AS) :
– 1 : télangiectasies ;
CLASSIFICATION CLINIQUE
– Classe 0 : pas de signe visible ou palpable de la maladie – 2 : veine grande saphène (VGS) incontinente au-dessus du
veineuse. genou ;

– Classe I : télangiectasies ou veines réticulaires intradermiques. – 3 : VGS incontinente au-dessous du genou ;


– 4 : veine petite saphène (VPS) incontinente ;

Jean-Pierre Gobin : Médecin vasculaire. – 5 : réseau variqueux non saphénien.


Catherine Grossetête : Médecin vasculaire.
Cabinet d’angiologie - médecine vasculaire, 39 bis, rue de Marseille, 69007 Lyon, France. – Classification des veines profondes (AD) : 6 à 16.

Toute référence à cet article doit porter la mention : Gobin J et Grossetête C. Insuffisance veineuse superficielle des membres inférieurs. Encycl Méd Chir (Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS, Paris, tous droits
réservés), Angéiologie, 19-2010, 2001, 8 p.
19-2010 Insuffisance veineuse superficielle des membres inférieurs Angéiologie

Tableau I. – Prévalence de l’insuffisance veineuse superficielle.


Prévalence (%)
Auteur Année Population Âge Pays Nature de la population
Hommes Femmes

Lake et al [21] 1942 536 4 73 > 40 États-Unis Salariés du commerce

Arnoldi [2] 1958 1981 18 38 > 25 Danemark Consultants

Coon [13]
1973 4 367 19 36 > 19 États-Unis Population générale
[34]
Richardson 1977 1 259 4,8 4,1 - Tanzanie Consultants

Widmer [39] 1978 4 529 56 55 25-74 Suisse Salariés de l’industrie

Maffei [24]
1986 1 755 37,9 50,9 > 15 Brésil Hospitalisés

Sobaszek et al [36] 1996 1 974 19,2 23,2 18-65 France Salariés

– Classification des veines perforantes (AP) :


100 hommes (tous types de varices) 1 Prévalence des varices
– 17 : perforante(s) à l’étage fémoral ; femmes (tous types de varices) en fonction de l’âge [39].
Population en pourcentage
hommes (varices tronculaires)
– 18 : perforante(s) à l’étage jambier. 80 femmes (varices tronculaires)

CLASSIFICATION PHYSIOPATHOLOGIQUE 60
– PR : lorsque l’IVC est liée à un reflux.
– PO : lorsque l’IVC est liée à une obstruction. 40
– PR + O : lorsque reflux et obstruction sont associés.
20
Un score de sévérité clinique est attribué variant de 0 (absence de
symptôme) à 18 points lorsque la symptomatologie de l’IVC est 0
très importante. 30 40 50 60 70
Âge (années)

Épidémiologie – 90 % lorsque les deux parents sont atteints ;

La prévalence des varices dans les pays industrialisés est très – 62 % chez les filles qui ont un parent variqueux ;
élevée (18 à 73 %). – 25 % chez les garçons qui ont un parent variqueux ;
La plupart des études retiennent la définition des varices – 20 % lorsque aucun parent n’est malade.
d’Arnoldi, c’est-à-dire le diagnostic par examen clinique de varices Cependant, il n’a pas été possible de démontrer une transmission
tortueuses dans le tissu sous-cutané (classification C2 de la CEAP). simple de type mendélienne bien qu’une transmission
Certains auteurs étendent cependant le cadre nosologique de l’IVS probablement multigénique soit très vraisemblable [12, 14].
aux télangiectasies des membres inférieurs (classification C1).
La comparaison (tableau I) de différentes études épidémiologiques ÂGE
sur l’IVS [12] n’est donc pas toujours facile, d’autant qu’il existe une
très grande hétérogénéité des critères définissant la population Il existe une relation significative forte entre l’âge et la prévalence
cible (âge, profession des patients,…). de l’IVS. Widmer a montré dans l’étude de Bâle [ 1 5 ] une
Ainsi, la prévalence de l’IVS apparaît élevée dans les études de augmentation de la prévalence des varices avec l’âge, quel que soit
Widmer [39] et de Maffei [24] car ils utilisent une définition de l’IVS le stade de la maladie veineuse (fig 1).
incluant les télangiectasies.
SEXE
L’âge de la population étudiée dans l’étude de Lake et al [21] est
supérieur à 40 ans, ce qui augmente mécaniquement la prévalence La forte prépondérance des femmes dans les consultations de
de l’IVS. médecine vasculaire pour bilan ou traitement de leur IVS est
À l’inverse, le travail de Richardson [34] montre une prévalence très classique, mais en grande partie expliquée par des biais de
faible de l’IVS en Afrique tropicale, dans une population de race recrutement.
noire ayant un mode vie traditionnel. Dans toutes les études épidémiologiques, il existe une nette
Pour Callam [ 11 ] après analyse de ces différentes études prédominance des femmes pour la prévalence de l’IVS avec un
épidémiologiques, la prévalence de l’IVS (répondant aux critères sex-ratio qui varie de 1,5 à 3,5 [4, 9, 11, 12, 39] en fonction de la définition
d’Arnoldi ou C2) serait de 10 à 15 % chez les hommes et de 20 à des varices utilisée.
25 % chez les femmes, dans la population occidentale de race
blanche de plus de 15 ans. GROSSESSES

Plusieurs études suggèrent qu’il existe une relation entre grossesses


Facteurs de risque et prévalence de l’IVS [4, 24, 34, 35].
Widmer [39] a démontré dans l’étude de Bâle une prévalence plus
L’IVS est certainement d’origine plurifactorielle. Certains facteurs élevée de varices et de télangiectasies chez les femmes ayant eu
sont liés à l’individu, d’autres à son environnement. des grossesses par rapport aux nullipares.

HÉRÉDITÉ OBÉSITÉ

Une étude cas-témoin portant sur 134 familles a montré que le


[14]
Elle est probablement un facteur aggravant lorsqu’une IVS
risque de développer une IVS augmente avec le nombre de parents préexiste. Les données actuelles suggèrent que l’obésité est souvent
variqueux : associée dans les formes sévères de l’IVC chez la femme [11].

2
Angéiologie Insuffisance veineuse superficielle des membres inférieurs 19-2010

3 Schématisation des reflux long (à gauche) au


niveau des veines saphènes et court (à droite) au ni-
veau des perforantes. 1. Veine saphène ; 2. veine pro-
fonde ; 3. veine perforante ; 4. veine sous-cutanée.
2 3 2
1
1 2
2
1 5 5
5
3
4

4
3 4

3
A B C

2 Conditions hémodynamiques chez un sujet présentant des varices essentielles


sans lésion des troncs veineux profonds [37] [30]. 1.Veine superficielle ; 2. veine pro-
fonde ; 3. veine communicante ou perforante ; 4. veine musculaire ; 5. pompe muscu-
laire.
A. Sujet au repos en position verticale (orthostatisme).
B. Systole musculaire (orthodynamisme).
C. Diastole musculaire (orthodynamisme). 1

PROFESSION
3 2
L’orthostatisme prolongé lié à l’activité professionnelle est 4
certainement un facteur de risque de l’IVS, la prévalence de la
maladie étant directement influencée par le nombre d’années
passées à travailler debout [36].
L’ambiance chaude et humide apparaît également 4 Structure d’une valve bicuspide. 1. Bord libre d’une valve ; 2. commissure val-
significativement comme un autre facteur de risque veineux [36]. vulaire ; 3. sinus valvulaire ; 4. corne de la valve.

FACTEURS ETHNIQUES ET COMPORTEMENTAUX alimente la varice tronculaire sous-jacente, et de reflux court


lorsqu’il débute au niveau d’une perforante (fig 3).
La prévalence de l’IVS est significativement moindre dans les pays L’existence d’un reflux veineux important entraîne une
non industrialisés [12, 34]. hyperpression parfois sévère, surtout lorsque l’IVS est ancienne,
Cependant, si un facteur racial ne peut être totalement exclu, il est responsable de troubles microcirculatoires, en particulier
très probable que la forte prévalence de l’IVS dans les pays capillaires, au niveau des extrémités des membres inférieurs.
occidentaux est liée à des facteurs comportementaux : L’évolution vers l’IVC avec la présence de troubles trophiques est
– une alimentation pauvre en fibres accompagnée d’un déficit la conséquence d’une décompensation tissulaire résultant du
relatif en vitamine E dont le caractère antioxydant est bien connu ; dysfonctionnement capillaire.

– la sédentarité ; la station assise prolongée,…


Rappel anatomique
SPORT
STRUCTURE DE L’APPAREIL VALVULAIRE (fig 4)
Certains d’entre eux sollicitent de façon bénéfique la pompe
veinomusculaire du mollet comme : la marche à pied, le vélo, la Les valvules veineuses ont été décrites pour la première fois en
natation, le ski de fond. 1603 par Fabrizio d’Aquapendente [16]. Elles ne sont pas toutes
identiques [6, 38]. Ce sont le plus fréquemment des replis bicuspides
En revanche, le tennis, le squash, l’haltérophilie, le canoë-kayak de la paroi tapissés de cellules endothéliales. Elles sont composées
entraînent des hyperpressions brutales valvulaires qui le plus souvent de deux valves.
favoriseraient l’apparition de la maladie veineuse superficielle.
Chacune d’elle comprend [7] :
– un bord libre qui s’épaissit pour former le bourrelet valvulaire ;
Physiopathologie [30]
– une insertion pariétale épaissie : la corne valvulaire.
Ce bord libre et l’insertion pariétale sont reliés, forment une cupule
Le dysfonctionnement hémodynamique du système veineux concave vers le haut appelée sinus valvulaire, constituée de fibres
superficiel des membres inférieurs, conséquence probable d’une élastiques et collagènes. Chaque corne et bourrelet valvulaire
altération primitive de la paroi veineuse [ 8 , 1 0 , 2 7 ] , est délimite avec son homologue les commissures valvulaires. La
systématiquement retrouvé lorsqu’on explore la macrocirculation, valvule a deux rôles :
en particulier lors d’un échodoppler. Ce flux pathologique est
qualifié de rétrograde. – une capacité de contraction du fait de l’existence de cellules
C’est l’existence d’un reflux du réseau veineux profond (RVP) vers musculaires lisses à sa base ;
le réseau veineux superficiel (RVS), lors de la mise en action de – une capacité de sécrétion due aux cellules endothéliales.
pompe veinomusculaire, qui va aggraver progressivement la Elles sont plus nombreuses dans le RVP que dans le RVS.
maladie veineuse (fig 2). Leur défaillance aboutit à l’apparition d’un reflux considéré comme
Très schématiquement, on parle de reflux long lorsqu’il débute au pathologique à l’échodoppler, lorsqu’il est supérieur à 2 secondes
niveau d’un ostium (de la petite ou de la grande saphène) et (fig 5).

3
19-2010 Insuffisance veineuse superficielle des membres inférieurs Angéiologie

5 Image échodoppler 6 Couronne phlébectasique périmal-


couleur d’une insuffisance léolaire.
de la veine grande sa-
phène droite (IVGSD) os-
tiale et tronculaire (reflux
codé en rouge). 1. Veine
fémorale commune ; 2.
jonction supérofémorale
incontinente ; 3. reflux
tronculaire de la veine
grande saphène.

1 3

6
3

4
2 7 7

Anatomie du réseau veineux 5


superficiel
Les veines des membres inférieurs peuvent être définies selon la
profondeur de leur situation anatomique : 7 Réseau veineux superficiel. 1. Veine saphène antérieure fémorale ; 2. veine sa-
phène antérieure jambière ; 3. veine saphène postérieure fémorale ; 4. veine grande sa-
– le réseau veineux dermique est composé de microveinules phène ; 5. veine saphène postérieure jambière ; 6. veine de Giacomini ; 7. veine petite
(diamètre < à 0,01 mm) et de veinules d’un diamètre inférieur à saphène.
0,1 mm à l’état physiologique ;
– le réseau veineux sous-cutané ou hypodermique correspond Elles sont souvent sinueuses et siègent très superficiellement en
pour l’essentiel aux veines saphènes et à leurs collatérales. dedans du tronc de la veine grande saphène. Elles communiquent
Cependant, certaines varices peuvent se développer aux dépens directement avec le réseau veineux pelvien par les veines
de troncs veineux d’origine abdominopelvienne ; honteuses internes ou par les veines latéro-utérines.
– le RVP est sous-aponévrotique. Fréquemment, elles peuvent alimenter un reflux tronculaire de la
VGS alors que la jonction saphénofémorale est continente.
Entre les veines du derme, du tissu sous-cutané et les veines
profondes s’établissent de multiples connexions. En particulier les Les varices vulvaires apparaissent souvent brutalement au cours du
veines perforantes, ou communicantes, qui permettent premier trimestre de la grossesse.
d’anastomoser le RVS au réseau profond. Elles proviennent soit :
– de la jonction saphénofémorale par une branche honteuse
TÉLANGIECTASIES externe superficielle incontinente ;
L’ectasie des veinules dermiques (diamètre > à 1 mm) aboutit à – de veines honteuses internes, latéro-utérines ou vaginales,
l’apparition de télangiectasies. branches de l’hypogastrique ;
Elles sont généralement liées à une hyperpression dans un tronc – des veines ovariennes.
veineux sous-cutané et/ou sous-aponévrotique, cette
hyperpression étant elle-même la conséquence d’un reflux veineux. L’involution de ces varices est constante après l’accouchement.
Lors de la grossesse, l’ouverture de véritables shunts artérioveineux Les varices fessières proviennent soit des veines ischiatiques, soit
intradermiques aboutirait à l’apparition de « nappes » de des veines rectales supérieures et des veines hémorroïdaires, soit
varicosités très rouges [5]. directement de la veine fémorale commune.
Il convient néanmoins de distinguer les télangiectasies situées au
niveau malléolaire (couronne phlébectasique périmalléolaire), qui IVS D’ORIGINE SAPHÉNIENNE (fig 7)
correspondent à l’un des premiers signes de l’IVC (fig 6). On distingue la VGS et la VPS.
Un reflux est plus fréquemment objectivé [19] dans le territoire de la
IVS D’ORIGINE ABDOMINOPELVIENNE VGS (84 %) que dans le territoire de la VPS (20 %).

¶ Varices d’origine pelvienne [5]


¶ Veine grande saphène
On distingue trois types de varices d’origine pelvienne : les varices Elle fait suite à la veine marginale interne en avant de la malléole
périnéales, vulvaires et fessières. interne et monte obliquement sur la face interne de la jambe en
Les varices périnéales sont fréquentes chez la femme, en particulier arrière du tibia, verticalement au niveau de la partie postérieure
chez la multipare. du condyle fémoral interne, puis parallèlement au muscle couturier

4
Angéiologie Insuffisance veineuse superficielle des membres inférieurs 19-2010

3 8 Jonction saphénofémorale. 1. Veine Types I II III IV V VI


circonflexe iliaque superficielle ; 2. veine fé- 1 1 1 1 1 1
morale commune ; 3. veine épigastrique
superficielle interne ; 4. veine honteuse ex-
2 terne profonde ; 5. artère honteuse externe ;
4 6. veine honteuse externe superficielle ; 7.
1 5 veine grande saphène.

2 2 2 2 2 2
2 3 3 4 3 4 3 4 3 4 3 4
9 Classification de Mercier. Modes de terminaison de la veine petite saphène
(VPS) [25]. 1. Veine fémorale superficielle ; 2. veine grande saphène ; 3. veine popli-
tée ; 4. VPS.

au niveau de la cuisse où elle est sous-cutanée. La grande saphène Il peut s’agir d’une collatérale saphène antérieure ou postérieure.
se termine après avoir traversé le fascia cribriformis par une crosse La branche dédoublée de la VGS se termine fréquemment au
à concavité inférieure qui se jette au niveau de la veine fémorale niveau de la jonction saphénofémorale.
commune. Cette crosse est constante, située à 2-4 cm en dessous
du ligament inguinal qui définit l’arcade fémorale. • Hypoplasie, atrésie et agénésie segmentaire de la VGS
Physiologiquement, le diamètre de la VGS est de 4-5 mm au niveau L’hypoplasie est une réduction relative du calibre de la saphène.
de la malléole, puis s’élargit à 6-7 mm à la crosse. Elle est pourvue
L’atrésie est un rétrécissement serré de 1,5 à 2 mm sur la moitié
de six à 14 valvules distantes de 8 cm environ. La valvule ostiale
supérieure de la jambe.
joue un rôle important dans la genèse de l’IVS. Néanmoins,
l’existence d’un reflux tronculaire de la VGS sans atteinte de la L’agénésie est la disparition prématurée de la VGS qui se
crosse est très fréquent [19, 20]. reconstitue plus haut.

Collatérales de la VGS ¶ Veine petite saphène


Elle fait suite à la veine marginale latérale du dos du pied qui est
• Au niveau de la jambe rétromalléolaire externe, passe en avant du tendon pour devenir
La saphène antérieure jambière naît du dos du pied, croise en « X » rectiligne le long d’une ligne médiane postérieure de la jambe. Elle
allongé la grande saphène pour la rejoindre sur son versant est sous-cutanée sur 15 à 20 cm, puis devient sous-aponévrotique
postérieur. selon le même axe. Elle s’infléchit en avant pour terminer par une
crosse concave en bas dans la veine poplitée dans 50 % des cas.
La saphène postérieure jambière ou veine de Léonard (de Vinci) se
Mais les niveaux de terminaison de la VPS sont très variables et
constitue derrière la malléole interne, puis monte verticalement,
ont donné lieu à différentes classifications, dont celle de Mercier
parallèlement à la VGS, au niveau des deux tiers inférieurs de la [25, 26]
que nous retenons (fig 9).
jambe où elle reçoit les perforantes de Cockett [17]. Dans sa partie
distale, elle s’infléchit en avant pour s’aboucher dans la VGS. – Type I : c’est le cas le plus fréquent (50 %) ; la crosse de la VPS
s’abouche dans la veine poplitée, 2 à 15 cm au-dessus de
• Au niveau fémoral l’interligne articulaire correspondant au pli cutané poplité.
La saphène antérieure fémorale se forme au niveau de la face – Type II : la crosse de la VPS se termine dans la VGS au tiers
antérolatérale de la jambe, puis elle passe en arrière du bord latéral supérieur de cuisse en détachant une branche moins importante
externe de la rotule jusqu’à la face antérieure de la cuisse. Elle se vers la veine poplitée.
termine de façon variable dans le tronc de la VGS ou au niveau de – Type III : la VPS se divise en deux branches :
la jonction saphénofémorale.
– la crosse de la VPS « haute » se termine dans la veine fémorale
La saphène postérieure fémorale ou veine de Cruveilhier naît au même superficielle ;
niveau que la précédente. Elle remonte de dehors en dedans à la
face postérieure fémorale. Elle reçoit souvent la veine de Giacomini – l’autre branche s’abouche dans le tronc de la veine poplitée,
qui anastomose la portion terminale de la VPS et la VGS. Son mode 2 à 15 cm environ au-dessus de l’interligne articulaire.
de terminaison est similaire à celui de la veine saphène antérieure – Type IV : la crosse de la VPS n’existe pas, le tronc de la VPS
fémorale. s’abouche directement dans la VGS à un niveau variable.
– Type V : la crosse de la VPS se jette dans la veine fémorale
• Au niveau de la crosse (fig 8) superficielle à la face postérieure fémorale.
La VSI reçoit quatre à cinq branches d’origine abdominopelvienne : – Type VI : la VPS peut se perdre dans le système superficiel de la
– la veine circonflexe iliaque superficielle ; cuisse pour aboutir soit à la VGS, soit dans le réseau profond par
des anastomoses intramusculaires.
– la veine sous-cutanée abdominale ou épigastrique superficielle ;
La fosse poplitée est une région anatomique complexe qui voit la
– la veine honteuse externe ; confluence du tronc veineux collecteur poplité, de la VPS et de
– la veine dorsale superficielle du clitoris ou de la verge. veines musculaires de drainage. Les veines musculaires
gastrocnémiennes peuvent avoir une terminaison commune ou
Variations anatomiques [17] distincte de la VPS.
Les rapports de la VPS et des veines gastrocnémiennes médiales, à
• Dédoublement leur terminaison (fig 10) ont fait l’objet d’une classification [31] :
La VGS est dédoublée dans son segment fémoral dans environ – Type A : la VPS et les veines gastrocnémiennes médiales ont une
10 % des cas. terminaison distincte au niveau de la veine poplitée.

5
19-2010 Insuffisance veineuse superficielle des membres inférieurs Angéiologie

Type A Type B Type C Type D


1

Autres
5
2

3
1 2 3 1 2 3 1 2 3
10 Mode de terminaison de l’entité veine petite saphène (VPS) - veines gastrocné-
miennes médiales [31]. 1. Veine poplitée ; 2. veine gastrocnémienne médiale ; 3. VPS.

– Type B : la VPS et les veines gastrocnémiennes médiales ont une


terminaison commune au niveau de la veine poplitée. 11 Perforantes directes les plus communément lésées dans l’insuffisance veineuse
chronique. 1. Perforantes de Dodd (veine fémorale superficielle) - veine grande sa-
– Type C : la VPS et les veines gastrocnémiennes médiales ont un phène ou collatérale) ; 2. perforante de Boyd (veine tibiale postérieure -veine grande
tronc commun avant leur terminaison. saphène ou collatérale) ; 3. perforantes de Cockett (veine tibiale postérieure - veine sa-
phène postérieure jambière) ; 4. perforante externe de cheville (veine péronière - veine
– Type D : il correspond à tous les autres modes de terminaison de petite saphène [VPS] ou collatérale) ; 5. perforante médiane - postérieure (veine gas-
l’entité VPS-V gastrocnémiennes médiales. trocnémienne - VPS) [29].

Collatérales de la VPS [17]


12 Perforante de la fosse poplitée in-
– Au niveau de la cheville : la VPS souvent dédoublée en continente (classification C2).
« anneau » reçoit des collatérales, en particulier la branche
achilléenne.
– Au niveau de la fosse poplitée, naît la veine de Giacomini qui
décrit un trajet oblique de dehors en dedans à la face postérieure
fémorale, puis s’abouche fréquemment dans la veine saphène
postérieure fémorale.

[29]
VEINES PERFORANTES (fig 11)

Une veine perforante est une anastomose orientée, c’est-à-dire


valvulée, d’une veine superficielle vers une veine profonde à
travers le fascia. À l’état physiologique, les perforantes permettent
au sang veineux superficiel de rejoindre le sang veineux profond.
Nous nous limitons ici à la description des perforantes principales.

¶ Perforantes jambières du réseau de la VGS


Les perforantes médiales de cheville ou perforantes de Cockett sont
au nombre de trois. Elles font communiquer la veine de Léonard
et la veine tibiale postérieure. Elles se situent au niveau de la moitié
inférieure de la jambe, sur une ligne verticale et parallèle au bord
postéromédial du tibia.
Les perforantes de la loge antéroexterne anastomosent la veine développe sur les faces postérieure, postérolatérale ou
tibiale antérieure à la saphène antérieure jambière. postéromédiale de la jambe. Elle est inconstante.
La perforante de Boyd située à la jarretière fait communiquer soit
la VGS, soit une de ses collatérales à la veine tibiale postérieure. ¶ Perforantes fémorales
Les perforantes décrites par Dodd sont les plus fréquentes et les
¶ Perforantes du réseau de la VPS
plus importantes. Elles se situent au niveau du canal de Hunter :
La perforante latérale de cheville anastomose la VPS à la veine la perforante de Dodd, unique ou dédoublée, fait communiquer la
péronière. Elle est située à la jonction tiers moyen-tiers inférieur, à VGS ou une collatérale à la veine fémorale superficielle.
la face postérolatérale de la jambe.
La perforante polaire inférieure, décrite par Gillot [17], anastomose
la veine gastrocnémienne médiale à son origine et la VPS Clinique
lorsqu’elle devient sous-aponévrotique.
INTERROGATOIRE
¶ Perforante de la fosse poplitée (fig 12)
En dehors de l’esthétique, c’est l’existence d’une symptomatologie
Décrite par Thiery, elle fait communiquer la veine poplitée à un fonctionnelle veineuse et/ou la présence de troubles trophiques qui
réseau veineux très superficiel, indépendant de la VPS, qui se amènent généralement un patient à consulter.

6
Angéiologie Insuffisance veineuse superficielle des membres inférieurs 19-2010

¶ Examen en décubitus
La palpation de la peau et des tissus sous-jacents permet
d’apprécier une hypodermite, son étendue et son stade (aigu ou
chronique).
La découverte d’un signe de Stemmer (épaississement du
deuxième orteil) est pathognomonique d’un lymphœdème.
La palpation des pouls périphériques complète l’examen clinique.

Enfin, d’éventuelles anomalies orthopédiques sont notées :


– problèmes de la statique du pied : pieds plats, creux,… ;

13 Insuffisance veineuse chronique (IVC) sévère chez un patient porteur d’une in- – mobilisation réduite de l’articulation tibiotarsienne ;
suffisance veineuse superficielle (IVS) ancienne négligée : dermite ocre, atrophie blan- – présence d’un genu valgum ou d’un genu varum,…
che, hypodermite, cicatrice d’ulcère (classification C5).

L’interrogatoire précise la date d’apparition, l’intensité, l’évolutivité


des troubles. Échodoppler
Les antécédents personnels médicaux et chirurgicaux, le nombre
de grossesses, la prise d’un traitement contraceptif oral ou Cet examen paraclinique faisant l’objet d’un chapitre distinct, nous
hormonal substitutif sont notés. rappelons seulement ici les principales indications de
La recherche d’une thrombose veineuse profonde ancienne connue l’échodoppler dans le diagnostic de l’IVS.
ou non, documentée ou non est systématique.
L’interrogatoire est complété par une enquête sur les antécédents ¶ Recherche d’une insuffisance veineuse profonde
familiaux d’IVS. associée
Les symptômes les plus fréquemment décrits sont la sensation de
jambes lourdes, les douleurs de jambe, l’œdème, les paresthésies, ¶ Recherche d’une variation anatomique
le prurit, les crampes.
Cependant, ces symptômes « veineux » ne sont pas exclusivement – au niveau de la fosse poplitée, le doppler continu ne permet pas
liés à la présence d’une IVS. Widmer dans l’étude de Bâle [39] trouve de distinguer une insuffisance veineuse profonde et/ou une
36 % de sujets porteurs d’une IVS asymptomatiques, mais 54 % de insuffisance d’une veine musculaire d’une incompétence de la
non variqueux porteurs d’un syndrome des jambes lourdes. VPS ;
– les variations anatomiques de la VGS dans son segment fémoral,
EXAMEN en particulier son dédoublement, ne sont pas exceptionnelles et
C’est une étape essentielle. Le doppler continu fait désormais doivent être notées avant un geste chirurgical ;
partie intégrante de l’examen clinique.
Le patient est examiné déshabillé au-dessous de la ceinture, debout ¶ Recherche de perforantes incontinentes
sur un marchepied, puis en position couchée.
Le diagnostic clinique des perforantes n’est pas fiable [18] .
L’inspection recherche des signes d’IVC (fig 13) : dermite ocre ou L’échodoppler est actuellement l’examen de référence pour la
eczématiforme, atrophie blanche, couronne de télangiectasies recherche de perforantes incontinentes.
périmalléolaire, œdème, hypodermite, ulcère actif ou cicatrisé.
La palpation des axes saphéniens, de leurs collatérales et des
perforantes est complétée par des tests classiques :
Conclusion
– épreuve de la toux pour affirmer un reflux au niveau de la
jonction saphénofémorale ;
L’IVS primitive est une affection très fréquente dans les pays
– manœuvre de Schwartz ou « épreuve du flot », pour rechercher occidentaux dont la prévalence est probablement comprise entre 10 et
un reflux saphénien ; 25 % de la population adulte.
– doppler continu, pour le diagnostic des reflux veineux. Les aspects cliniques et l’exploration de l’IVS sont bien connus et
En revanche, les épreuves des garrots ne sont plus guère utilisées. largement décrits dans la littérature.
Pourtant, l’étiologie et la physiopathologie de l’IVS suscitent encore
¶ Examen de face de nombreuses questions.
Actuellement, il semble établi que la prévalence de l’IVS est nettement
Le membre en relâchement musculaire est en rotation externe, le plus élevée chez la femme (sex-ratio de 1, 5 à 3), ce qui suggère une
genou légèrement fléchi et le talon au sol. Ainsi l’axe de la VGS, relation forte entre IVS et hormones sexuelles ; au plan
ses collatérales et les veines d’origine abdominopelvienne sont physiopathologique, le dysfonctionnement hémodynamique (flux
facilement examinés. rétrograde) retrouvé dans l’IVS est secondaire à une altération initiale
de la paroi veineuse ; le mode de transmission de l’IVS est héréditaire,
¶ Examen de dos
probablement d’origine multigénique, mais d’autres facteurs de risque
Le membre en relâchement musculaire, est légèrement fléchi en ont été identifiés.
appui sur l’avant-pied. Cette position permet d’examiner Néanmoins, à l’heure actuelle, la prévention primaire de l’IVS reste
facilement le creux poplité. toujours illusoire.

Références ➤

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19-2010 Insuffisance veineuse superficielle des membres inférieurs Angéiologie

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