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Décret n° 345/PR/MDNACSP du 23 mars 1988

Portant statut particulier des personnels de la gendarmerie nationale.

Article 1er.- Le présent décret, pris en application de la loi portant statut général des militaires, fixe le
statut particulier des personnels de la gendarmerie nationale.

TITRE 1 - DISPOSITIONS GÉNÉRALES

Chapitre premier
Généralités - Missions - Corps

Article 2.- La gendarmerie nationale constitue une force militaire placée sous l'autorité du président de
la République, chef suprême des armées, et du ministre de la défense nationale.
Elle fait partie intégrante des forces de sécurité.

Article 3.- La gendarmerie nationale a pour missions principales :


— de défendre le territoire;
— de veiller à la sûreté publique;
— d'assurer le maintien de l'ordre et l'exécution des lois et règlements;
— d'assurer l'action directe de la police judiciaire, administrative et militaire.
Une surveillance continue, préventive et répressive, constitue l'essence de son service.
Sa compétence et son action s'exercent sans restriction sur toute l'étendue du territoire national, ainsi
qu'aux armées.
En raison de la nature de son service, la gendarmerie nationale peut être amenée à agir au profit des
différents ministères, dans le cadre des lois et règlements prévoyant son intervention.

Article 4.- Les personnels de la gendarmerie nationale sont composés d'éléments masculins et
féminins.
Ils prennent rang à la droite des troupes des autres armes.

Article 5.- La gendarmerie nationale comprend les groupes de personnel suivants :


- les officiers de carrière,
- les sous-officiers de carrière,
- les personnels servant en vertu d'un contrat,
- les appelés accomplissant leur service militaire.
Les officiers et sous-officiers de carrière de la gendarmerie nationale constituent deux corps, dont les
statuts sont réglementés par les dispositions des titres II et III du présent décret.
Les dispositions particulières applicables aux personnels servant en vertu d'un contrat font l'objet du
titre IV ci-après.
Les dispositions applicables aux appelés accomplissant leur service militaire font l'objet de textes
particuliers.

Chapitre deuxième
Droits et obligations

Article 6.- Les personnels de la gendarmerie nationale doivent porter aide et assistance à toute
personne en danger. Même lorsqu'ils interviennent de leur propre initiative, en dehors des heures de
service, ils sont considérés comme étant en service.

Article 7.- Les personnels de la gendarmerie nationale doivent résider dans la circonscription de leur
poste d'affectation.

Article 8.- Les personnels de la gendarmerie nationale sont logés gratuitement, en caserne, par
nécessité absolue de service. Ils bénéficient de la fourniture gratuite de l'eau et de l'électricité, dans
les conditions fixées par les textes en vigueur.
Les élèves gendarmes et élèves sous-officiers sont soumis au régime de l'internat dans les
casernements prévus à cet effet, et ne sont pas autorisés à se faire rejoindre par leur famille.
Les autres personnels sont logés, ainsi que leur famille (conjoint ou épouse légitime de premier rang
et enfants à charge) dans les logements de fonction. Ils sont astreints à occuper personnellement les
logements qui leur sont affectés.
Pendant la durée des déplacements, les personnels de la gendarmerie nationale conservent la
jouissance de leur logement de fonction.

Article 9.- Les personnels de la gendarmerie nationale perçoivent gratuitement les tenues et
équipements nécessaires au service, dans les conditions fixées par le commandant en chef de la
gendarmerie nationale.
Ils sont tenus de les restituer lors de leur cessation définitive de fonctions.
Le port de l'uniforme est obligatoire, sauf dérogation spéciale de l'autorité habilitée. Toutefois, le
personnel féminin en état de grossesse est autorisé à assurer son service en civil, dès que son aspect
physique n'est plus compatible avec le port de l'uniforme.

Article 10.- Les officiers ainsi que les sous-officiers titulaires du diplôme d'officier de police judiciaire,
sont tenus de prêter le serment judiciaire suivant :
« Je jure de me conduire en toutes circonstances avec droiture et loyauté, de me tenir à l'écart de
toute querelle politique ou locale, d'exécuter avec impartialité et avec fermeté les missions judiciaires
et administratives qui me seront confiées, et d'obéir aux représentants du gouvernement de la
République et à mes chefs, pour tout ce qu'ils me commanderont pour le bien du service et l'exécution
des lois».
Le serment est prêté devant le tribunal de première instance siégeant en audience publique.
Le serment est reçu en présence de deux officiers. Il en est donné acte sans frais.
Un compte rendu de la prestation de serment est classé au dossier des intéressés.

Article 11.- En outre, les officiers et les sous-officiers sont tenus de prêter le serment de fidélité suivant
:
« Je jure et promets de servir avec obéissance et discipline, de me comporter en tout avec dignité,
d'être loyal et fidèle envers le gouvernement, de consacrer mes forces à la défense de la légalité et au
maintien de l'intégrité du territoire national».
Tous ces personnels prêtent serment devant le commandant en chef de la gendarmerie nationale. Le
refus de prêter serment entraîne l'exclusion immédiate de l'armée.
Tout manquement aux engagements pris sous serment entraîne l'exclusion, sans préjudice des
poursuites judiciaires dont pourraient être l'objet les officiers et les sous-officiers pour les faits
passibles de l'article 74 du code pénal.

Chapitre troisième - Recrutement

Article 12.- Outre les conditions requises par le statut général des militaires, nul ne peut être recruté
dans la gendarmerie nationale :
— s'il n'est célibataire, ayant au plus deux enfants pour le personnel féminin;
— s'il a une taille inférieure à 1,60 m. pour les hommes et 1.50 m. pour les femmes;
— s'il n'a un niveau d'instruction générale au moins égal au certificat d'études primaires élémentaires;
— s'il n'est reconnu indemne ou définitivement guéri de toute affection incompatible avec l'exercice de
la fonction;
— s'il n'est apte à un service de jour et de nuit.

Article 13.- Les demandes d'intégration dans la gendarmerie nationale sont adressées au
commandant en chef.

Article 14.- Le déroulement des opérations de recrutement : date limite de dépôt des demandes,
organisation et contenu des examens et concours, modalités de classement des candidatures à l'issue
des formations, fait l'objet d'instructions du commandant en chef de la gendarmerie nationale.

Article 15.- Nul ne peut se présenter plus de trois fois aux opérations de recrutement.

Chapitre quatrième - Stages

Article 16 .- La liste des stages auxquels peuvent être inscrits les officiers et sous-officiers de carrière
fait l'objet d'un calendrier annuel élaboré et diffusé sous la responsabilité du commandant en chef de
la gendarmerie nationale.

Article 17.- Les décisions d'envoi en stage sont prises par le commandant en chef de la gendarmerie
nationale.
Des indemnités de stage sont octroyées dans les conditions fixées par arrêté conjoint du ministre de la
défense nationale et du ministre des finances.
Chapitre cinquième - Avancement

Article 18.- Les promotions au grade supérieur sont prononcées dans l'ordre du tableau d'avancement
et échelonnées tout au long de l'année, dans la limite des postes budgétaires vacants.
Quand il est fait appel à la notion d'ancienneté, celle-ci est déterminée dans l'ordre des critères
suivants :
1/ ancienneté dans le grade,
2/ ancienneté de services.
3/ âge : priorité aux plus anciens.

Article 19.- A égalité d'ancienneté, le rang des recrues est déterminé par l'ordre de classement à
l'issue de la formation initiale.

Article 20 .- Seuls peuvent prétendre à un avancement au choix, les personnels justifiant d'une note
égale ou supérieure à 15/20 pendant les deux dernières années, et inscrits au tableau d'avancement.

Article 21 .- Par dérogation à l'article 20 ci-dessus, les personnels de la gendarmerie nationale ayant
accompli un acte de courage ou une action d'éclat peuvent être promus au grade supérieur à titre
exceptionnel ou posthume.

Article 22.- Les tableaux d'avancement et les nominations sont arrêtés dans les conditions fixées par
le décret définissant les délégations et circuits de signatures des actes de gestion des personnels
militaires.

Chapitre sixième - Notation

Article 23.- Tous les militaires de la gendarmerie sont notés au moins une fois par an. Les notations
font l'objet de directives particulières du commandant en chef. A l'occasion de la notation, le chef fait
connaître à chacun de ses subordonnés directs son appréciation sur sa manière de servir, selon les
prescriptions des instructions ministérielles en vigueur.

Chapitre septième
Mutation - Permutation

Article 24.- Tous les personnels non officiers de la gendarmerie nationale peuvent être mutés :
— soit d'office, dans l'intérêt du service ou par mesure disciplinaire;
— soit sur demande des intéressés, pour convenances personnelles.

Article 25.- Les demandes de mutation ne sont recevables que si les intéressés comptent au minimum
trois ans de présence ininterrompue au même lieu d'affectation.
Toutefois, aucune condition de durée n'est requise lorsque la demande est motivée pour raison de
santé grave des intéressés ou d'un membre de leur famille. Dans ce cas, la demande doit être
accompagnée d'un certificat médical.

Article 26.- Toutes les mutations prononcées d'office portent la mention intérêt du service et ouvrent le
droit à la prise en charge des frais de transport, dans les conditions fixées par les textes en vigueur.

Article 27.- Les permutations doivent toujours revêtir un caractère exceptionnel et être explicitement
motivées. Aucun temps de présence n'est exigé.
Elles ne peuvent avoir pour effet d'affecter un militaire dans une unité avant ceux dont la demande
antérieure de mutation vers cette unité n'a pas encore été satisfaite.
Elles sont toujours prononcées pour convenances personnelles et, à ce titre, n'ouvrent droit à aucune
indemnité.

TITRE II - CORPS DES OFFICIERS


DE CARRIÈRE DE LA GENDARMERIE

Chapitre premier
Dispositions générales

Article 28.- Les officiers de la gendarmerie commandent les formations de la gendarmerie.


Ils exercent en outre les attributions et assument les responsabilités que les lois et règlements leur
confèrent en matière de police judiciaire, de police administrative et de police militaire.
Ils participent à la constitution, à l'encadrement et au fonctionnement de l'ensemble des formations et
organismes de la gendarmerie nationale.
Ils peuvent aussi participer au fonctionnement de formations interarmées ou relevant d'une autre force
de sécurité ou rattachées au ministère de la défense nationale.

Article 29.- Les officiers de carrière de la gendarmerie constituent un corps dont la hiérarchie comporte
les grades suivants :
— officiers subalternes :
. sous-lieutenant,
. lieutenant,
. lieutenant-major,
. capitaine,
. capitaine-major,
— officiers supérieurs :
. chef d'escadron ou commandant,
. chef d'escadron-major ou commandant major,
. lieutenant-colonel,
. lieutenant-colonel-major,
. colonel,
. colonel-major,
— officiers généraux :
. général de brigade,
. général de division.
Le général de division peut recevoir rang et appellation de général de corps d'armée ou de général
d'armée.
Chaque grade comporte des échelons, dont le nombre et les conditions d'accès sont fixés par décret.
La hiérarchie est plafonnée au grade de chef d'escadron, pour les officiers recrutés dans les
conditions fixées à l'article 31 ci-après.
Le grade d'officier est propriété de l'intéressé; il est conféré par le chef de l'État, chef suprême des
armées. Il ne peut être perdu que pour l'une des causes prévues au titre I, chapitre sixième du statut
général des militaires.

Chapitre deuxième - Recrutement

Article 30.- L'admission dans le corps des officiers de gendarmerie n'est possible que dans les grades
d'officiers subalternes.

Section 1 Recrutement au grade de sous-lieutenant

Article 31.- Peuvent être admis, sur leur demande, dans le corps des officiers de carrière, au grade de
sous-lieutenant, les sous-officiers de gendarmerie qui réunissent les conditions suivantes :
— posséder le grade d'adjudant-chef ou d'adjudant-chef-major;
— être âgé de trente-huit ans au moins et de quarante-deux ans au plus;
— compter au moins trois ans dans leur grade;
— justifier d'une note au moins égale à 15/20 pendant les deux dernières années;
— être jugé apte par le commandement.
Le nombre des postes à pourvoir selon les conditions du présent article ne peut dépasser, chaque
année, 10% des créations et vacances de postes d'officiers.

Article 32.- Peuvent également être admis dans le corps des officiers de carrière, au grade de sous-
lieutenant, les sous-officiers de gendarmerie qui réunissent les conditions suivantes :
— posséder un grade inférieur ou égal à celui d'adjudant:
— être titulaire soit du baccalauréat, soit du diplôme d'officier de police judiciaire, soit du brevet d'arme
ou d'un diplôme admis en équivalence;
— compter au moins quatre ans de service dans la gendarmerie;
— justifier d'une note au moins égale à 15/20 pendant les deux dernières années;
— avoir suivi dans une école la formation d'officiers de gendarmerie et satisfait aux examens de sortie
de cette école.

Article 33.- Les candidats visés à l'article précédent continuent, pendant leur scolarité, à bénéficier de
la rémunération et des avantages afférents à leur grade. '
Les candidats ayant satisfait aux examens de sortie de l'école sont admis dans le corps des officiers
de carrière, avec le grade de sous-lieutenant, le premier du mois suivant la proclamation des résultats.
Les autres demeurent dans le corps des sous-officiers.

Section 2 - Recrutement aux différents grades d'officiers subalternes

Article 34.- Peuvent être admis dans le corps des officiers de carrière, avec un grade d'officier
subalterne, les officiers subalternes des autres forces ou unités de sécurité, qui réunissent les
conditions suivantes :
— être officier subalterne à titre définitif, sans conditions d'ancienneté de grade;
— être âgé de vingt-deux ans au moins et de trente ans au plus;
— avoir passé avec succès le concours d'entrée dans une école de gendarmerie, suivi la formation et
satisfait aux examens de sortie de cette école.
Pendant leur scolarité, les intéressés continuent à bénéficier de la rémunération et des avantages
attachés à leur grade.

Article 35.- Les officiers subalternes des autres forces ou unités de sécurité, admis dans le corps des
officiers de gendarmerie, conservent le grade et l'ancienneté de grade qu'ils possédaient dans leur
force d'origine.

Chapitre troisième - Avancement

Article 36.- Les promotions au grade de lieutenant sont automatiques : est promu lieutenant, le sous-
lieutenant justifiant de deux années de grade.

Article 37.- Nul ne peut être promu au grade de major, s'il ne justifie d'au moins deux années dans son
grade.

Article 38.- Les promotions ou nominations aux grades d'officiers non mentionnés à l'article 36 ci-
dessus ont lieu exclusivement au choix.
Peut être promu capitaine, le lieutenant major comptant au moins cinq ans de grade de lieutenant et
lieutenant-major, dont deux ans dans ce dernier grade.
Peut être promu chef d'escadron :
— le capitaine-major qui, comptant au moins cinq ans de grade de capitaine et capitaine-major, dont
deux ans dans ce dernier grade, a suivi avec succès le cours de capitaine ou une formation reconnue
équivalente par arrêté du ministre de la défense nationale;
— le capitaine-major n'ayant pas suivi la formation mentionnée à l'alinéa précédent et justifiant d'au
moins sept ans de grade de capitaine et capitaine-major, dont deux ans dans ce dernier grade;
toutefois, les capitaines-majors ayant dépassé six ans dans ce grade ne peuvent plus prétendre à une
promotion au grade supérieur.
Peut être promu lieutenant-colonel, le chef d'escadron-major comptant au moins cinq ans de grade de
chef d'escadron et chef d'esca-dron-major, dont deux ans dans ce dernier grade.
Peut être promu colonel, le lieutenant-colonel major comptant au moins quatre ans de grade de
lieutenant-colonel et lieutenant-colonel major, dont deux ans dans ce dernier grade; toutefois les
lieutenants-colonels majors ayant dépassé six années dans ce grade ne peuvent prétendre à une
promotion au grade supérieur
Peut être nommé général de brigade, le colonel-major comptant au moins quatre ans de grade de
colonel et colonel-major, dont deux ans dans ce dernier grade.

Article 39.- Les membres de la commission visée à l'article 50 du statut général des militaires et leurs
suppléants sont désignés par arrêté du ministre de la défense nationale, sur proposition du
commandant en chef de la gendarmerie qui assure la présidence de cette commission.

TITRE III
CORPS DES SOUS-OFFICIERS
DE CARRIÈRE DE LA GENDARMERIE

Chapitre premier
Dispositions générales

Article 40.- Les sous-officiers de gendarmerie, appelés à constituer, à encadrer et à commander les
formations élémentaires de gendarmerie, sous le commandement des officiers, exercent en outre les
attributions et assument les responsabilités que les lois et règlements leur confèrent dans le domaine
de la police judiciaire, de la police administrative et de la police militaire.
Ils peuvent aussi participer au fonctionnement de formations interarmées ou relevant d'une autre force
de sécurité ou rattachées au ministère de la défense nationale, dans les conditions fixées par les
textes en vigueur.

Article 41.- Les sous-officiers de carrière de la gendarmerie constituent un corps, dont la hiérarchie est
la suivante :
- maréchal des logis ou gendarme,
- maréchal des logis-chef,
- adjudant,
- adjudant-chef.
- adjudant-chef-major.
Chaque grade comporte des échelons, dont le nombre et les conditions d'accès sont fixés par décret.

Article 42.- Les sous-officiers de carrière sont répartis, à l'intérieur de leur grade, entre plusieurs
échelles de qualification professionnelle.
Les modalités de classement des sous-officiers de carrière dans les différentes échelles de
qualification sont fixées par arrêté conjoint du ministre de la défense nationale et du ministre des
finances.

Chapitre deuxième - Recrutement

Article 43.- L'admission dans le corps des sous-officiers de carrière n'est possible qu'au grade de
maréchal des logis.

Article 44.- Peuvent être admis dans le corps des sous-officiers de carrière, au grade de maréchal des
logis :
1/ les maréchaux des logis de la gendarmerie :
- ayant servi sous contrat à la gendarmerie pendant au moins quatre années, dont deux ans au grade
de maréchal des logis; le temps effectué au titre du service national dans la gendarmerie est pris en
compte dans cette durée;
- ayant été reconnus aptes à exercer un commandement;
2/ les sous-officiers de carrière ou sous contrat issus des autres forces ou unités de sécurité :
- ayant démissionné de leur grade;
- justifiant de quatre années de service dans les forces ou unités de sécurité, dont au moins deux dans
la gendarmerie, en qualité de maréchal des logis.

Chapitre troisième - Avancement

Article 45.- L'avancement des sous-officiers de gendarmerie aux différents grades a lieu
exclusivement au choix.

Article 46.- Peuvent être promus au grade de maréchal des logis-chef :


1/ les maréchaux des logis de carrière réunissant les conditions suivantes :
— compter au moins trois années de services effectifs dans ce grade;
— posséder l'un des diplômes suivants :
. diplôme d'officier de police judiciaire,
. brevet d'arme (BA1),
. certificat technique (CT1),
. brevet technique (BT1),
. brevet élémentaire,
. ou un diplôme admis en équivalence par arrêté du ministre de la défense nationale;
2/ les maréchaux des logis de carrière qui se trouvent à moins de trois ans de la limite d'âge fixée pour
ce grade et qui ont été reconnus méritants par le commandement.

Article 47.- Peuvent être promus au grade d'adjudant :


1/les maréchaux des logis-chefs réunissant les conditions suivantes :
— justifier de cinq années au moins dans le grade de maréchal des logis-chef;
— posséder l'un des diplômes suivants :
. diplôme d'officier de police judiciaire,
. brevet d'arme (BA2),
. certificat technique (CT2), brevet technique (BT2),
. brevet supérieur,
. ou un diplôme admis en équivalence par arrêté du ministre de la défense nationale;
2/ les maréchaux des logis-chefs se trouvant à moins de trois ans de la limite d'âge fixée pour ce
grade et qui ont été reconnus méritants par le commandement.

Article 48.- Peuvent être promus au grade d'adjudant-chef, les adjudants justifiant d'au moins quatre
années dans ce grade.

Article 49.- Peuvent être promus au grade d'adjudant-chef-major, les adjudants-chefs justifiant d'au
moins trois années dans ce grade.

Article 50 .- Les modalités d'inscription aux différentes formations délivrant les diplômes requis pour
l'avancement des sous-officiers, le programme et le déroulement des études, sont fixés par instruction
du commandant en chef de la gendarmerie nationale.

Article 51 .- Les membres de la commission visée à l'article 56 du statut général des militaires et leurs
suppléants sont désignés par arrêté du ministre de la défense nationale, sur proposition du
commandant en chef de la gendarmerie nationale, qui assure la présidence de cette commission.

TITRE IV - DISPOSITIONS
CONCERNANT LES PERSONNELS
SERVANT EN VERTU D'UN CONTRAT

Chapitre premier
Élèves-gendarmes auxiliaires

Article 52.- Les recrues, masculines et féminines, sont incorporées dans la gendarmerie, sous contrat,
pour une durée égale à celle du service militaire, augmentée d'un mois.
Les reçues sont incorporées au grade d'élève gendarme auxiliaire qu'elles conservent pendant toute la
durée de leur contrat.
Les recrues reçoivent, dans les écoles de la gendarmerie, une formation initiale commune de base,
dont la durée ne peut être inférieure à six mois. Cette formation est sanctionnée par l'obtention du
diplôme de qualification de gendarmerie (D.Q.G.). En cas d'échec lors du premier examen, les
candidats peuvent se représenter à deux reprises.

Chapitre deuxième - Sous-officiers

Article 53 .- Peuvent souscrire un contrat d'engagement de sous-officier, d'une durée maximum de


quatre années diminuée de la durée des services effectués au titre de l'article précédent, les jeunes
gens et jeunes filles :
— qui en font la demande à l'issue de la période de service effectuée dans les conditions prévues à
l'article précédent au sein de la gendarmerie;
— qui ont obtenu le diplôme de qualification de gendarmerie;
— qui sont déclarés aptes médicalement;
— dont la candidature a été retenue par le commandant en chef de la gendarmerie, sur appréciations
fournies par la hiérarchie.
Les intéressés suivent une formation militaire et professionnelle de six mois dans un centre
d'instruction de la gendarmerie, période pendant laquelle ils continuent à percevoir une solde d'élève
gendarme auxiliaire.
Les élèves qui, à l'issue de cette formation, ont acquis le diplôme d'agent de police judiciaire, sont
nommés au grade de maréchal des logis. Ils conservent ce grade jusqu'au terme de leur contrat, en
bénéficiant du classement dans l'une des échelles de qualification prévues par le décret relatif aux
militaires engagés.
Les élèves qui n'ont pas obtenu leur diplôme d'agent de police judiciaire lors du premier examen sont
autorisés à se représenter à deux reprises,
Le contrat des élèves sous-officiers peut être résilié à tout moment à la demande de l'intéressé, ou sur
décision du commandement.
A l'issue de la durée normale du contrat, et en tout état de cause après quatre années de service à
compter du début de la période visée à l'article précédent, les sous-officiers remplissant les conditions
d'accès au corps des sous-officiers de carrière peuvent demander leur admission dans ce corps. Les
autres voient leur contrat résilié.
Article 54.- Par dérogation à l'article précédent, le contrat d'engagement peut être prolongé d'une
durée maximum d'une année, renouvelable une seule fois. lorsque l'intéressé n'a pu, pour raison de
santé ou cas de force majeure reconnu, se représenter aux épreuves d'obtention du diplôme d'agent
de police judiciaire, ou s'il a dû interrompre sa formation. Dans ce cas, la durée maximum d'un contrat
ne peut excéder six ans.

Article 55.- Peuvent souscrire un contrat d'une durée de trente mois minimum et de quatre ans
maximum, les sous-officiers de carrière ou sous contrat des autres forces ou unités de sécurité, qui
ont démissionné de leur grade et qui justifient d'au moins deux années de service dans leur force ou
unité d'origine.
Les intéressés suivent une formation de six mois dans une école de gendarmerie et doivent obtenir, à
l'issue de cette formation, le diplôme d'agent de police judiciaire ou un diplôme équivalent. Pendant
leur formation, les intéressés bénéficient de la rémunération et des avantages attachés au grade et à
l'ancienneté de grade qu'ils détenaient dans leur force ou unité d'origine.
A l'issue de leur formation, ils sont nommés au grade de maréchal des logis et doivent servir sous
contrat, avec ce grade, pendant au moins deux années, avant de pouvoir demander leur admission
dans le corps des sous-officiers de carrière de la gendarmerie, dans les conditions prévues au titre III
du présent décret. Pendant leur période de service à la gendarmerie en tant que maréchaux des logis
sous contrat, les intéressés bénéficient du classement dans l'une des échelles de qualification prévues
par le décret relatif aux militaires engagés.
Les anciens sous-officiers des autres forces ou unités de sécurité, nommés au grade de maréchal des
logis à la gendarmerie, perçoivent la rémunération attachée à ce grade. Toutefois si leur solde de
grade antérieure était plus avantageuse, ils perçoivent une indemnité différentielle compensatrice leur
assurant le maintien de cette solde.

Article 56 .- Pour l'application de l'article 68 du statut général des militaires, précisant que la grossesse
détectée au cours de la formation initiale justifie un licenciement immédiat, la période de la formation
initiale est de deux ans à partir de l'incorporation telle qu'elle est définie à l'article 52 ci-dessus.

Chapitre troisième - Officiers

Article 57.- Seules peuvent servir sous contrat dans la gendarmerie, en qualité d'officiers, les
personnes qui relèvent des dispositions de l'article 123 du statut général des militaires.

TITRE V - DISPOSITIONS FINALES

Article 58.- Le présent décret prend effet à compter de la date de sa signature. Il abroge toutes
dispositions antérieures contraires, et notamment les dispositions correspondantes du décret n°
1253/PR du 27 août 1982, Les dispositions du décret n° 1253/PR susvisé et des textes modificatifs
subséquents, relatives à la discipline et à l'organisation de la gendarmerie nationale, demeurent
provisoirement en vigueur.

Article 59.- Le ministre de la défense nationale, des anciens combattants et de la sécurité publique et
le ministre des finances, du budget et des participations sont chargés, chacun en ce qui le concerne,
de l'exécution du présent décret qui sera enregistré, publié selon la procédure d'urgence et
communiqué partout où besoin sera.

Fait à Libreville, le 23 mars 1988

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