Culture 1re
année
Économique
Juridique et
Managériale
Sous la direction de Christophe Ciavaldini
IA-IPR d’économie-gestion, Académie d’Orléans-Tours
Véronique Deltombe
Professeure d’économie-gestion
Lycée général et technologique Gabriel Fauré, Annecy
Bruno Foray
Professeur d’économie-gestion
Lycée général et technologique Gabriel Fauré, Annecy
Élizabeth Gonzalez
Professeure d’économie-gestion
Lycée général et technologique Sainte Marguerite, Chambray-lès-Tours
Damien Haury
Professeur d’économie-gestion
Lycée général et technologique Fulbert, Chartres
Françoise Mubalegh
Professeure d’économie-gestion
Lycée général et technologique Philibert Dessaignes, Blois
Luc Verdier
Professeur d’économie-gestion
Lycée général et technologique Paul-Louis Courier, Tours
Toute représentation, traduction, adaptation ou reproduction, même partielle, par tous procédés, en tous pays, faite
sans autorisation préalable est illicite et exposerait le contrevenant à des poursuites judiciaires. Réf. : loi du 11 mars
1957, alinéas 2 et 3 de l’article 41.
Une représentation ou reproduction sans autorisation de l’éditeur ou du Centre Français d’Exploitation du droit de
Copie (20, rue des Grands–Augustins, 75006 Paris) constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et
suivants du code pénal.
ISBN : 978-2-206-20577-9
© Delagrave Éditions, 2018
Chapitre 2
Comment les contrats sécurisent-ils les relations entre l’entreprise
et ses partenaires ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Chapitre 3
Comment s’établissent les relations entre l’entreprise
et son environnement économique ? .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
Chapitre 5
Comment les activités économiques sont-elles régulées par le droit ? .. . . . . . . . . 47
Chapitre 6
Quel est le rôle de l’État dans la régulation économique ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
Chapitre 8
Comment choisir une structure juridique pour l’entreprise ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
Chapitre 9
Comment les facteurs économiques déterminent-ils les choix de production ? .103
Chapitre 10
Quelles réponses apporte le droit face aux risques auxquels s’expose
l’entreprise ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
Chapitre 11
Quel financement pour l’entreprise ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
3
CHAPITRE
1
De quelle manière
l’entreprise s’inscrit-elle
dans son environnement ?
A. La logique entrepreneuriale
La logique entrepreneuriale est un phénomène qui revêt plusieurs dimensions et dans lequel l’entrepreneur
s’inscrit dès lors qu’il exprime le souhait et l’idée d’entreprendre.
Un entrepreneur est un individu ou un groupe d’individus qui possède les compétences et la motivation suf-
fisantes pour créer une entreprise ou reprendre une activité source de valeur économique et/ou sociale et se
lancer ainsi sur un secteur d’activité.
Les éléments qui caractérisent un entrepreneur :
• un état d’esprit : la volonté d’entreprendre ;
• une implication personnelle dans son projet, un investissement moral, matériel et financier important ;
• une personnalité marquée par un leadership naturel et de la ténacité ;
• la capacité à innover et à saisir des opportunités d’affaires (de marché) : l’entrepreneur se lance donc dans
le processus de création de son entreprise à partir d’une idée innovante ;
• la prise de risques : en effet, le projet peut échouer et/ou être modifié en cours de création, c’est un pari pour
l’entrepreneur que de se lancer sur un nouveau secteur d’activité.
Pour Joseph Alois Schumpeter, l’entrepreneur est un innovateur, car il lance un produit, ouvre un marché… Il
fait preuve de créativité et, tel un leader, il sait rompre avec les habitudes. Les anciennes pratiques deviennent
obsolètes, son innovation lui procure « un profit temporaire ».
B. La création d’entreprise
La création d’une entreprise est le fruit d’un long processus comprenant plusieurs étapes.
1/ Idée innovante de l’entrepreneur pour exploiter une opportunité de marché.
2/ Étude de faisabilité du projet d’un point de vue technique, financier et commercial.
Ces deux premières étapes sont influencées par les caractéristiques individuelles de l’entrepreneur (compé-
tences, anticipation et réactivité, motivation et ténacité…) et par l’environnement dans lequel s’inscrit le projet
d’entreprendre (formation, culture entrepreneuriale, accompagnement institutionnel, formalités, ressources
disponibles…).
L’idée se concrétise et devient un projet cohérent qui intègre les ressources nécessaires et un statut juridique.
3/ Rédaction d’un plan d’affaires ou Business Plan.
Ce document écrit formalise le projet : il contient la présentation du projet, l’étude de marché, les moyens tech-
niques, humains et financiers mis en œuvre, les démarches administratives et fiscales à venir, le prévisionnel
financier (permet d’étudier les mouvements d’argent pour vérifier la rentabilité de l’entreprise), les sources de
financement possibles (des dispositifs d’aides financières à la création d’entreprise existent).
C. La logique managériale
La logique managériale est une démarche davantage tournée vers le présent qui amène le manager, confronté
au problème d’allocation des ressources de l’entreprise, à agir sur du court et du moyen terme.
Il s’agit d’organiser et de gérer de manière optimale les ressources allouées (humaines, techniques, finan-
cières) en fonction des objectifs stratégiques fixés, afin d’assurer la continuité et le développement de
l’entreprise.
Les managers existent à différents niveaux de l’entreprise (chef d’entreprise, directeur de fonction, chef de ser-
vice…). Ils accomplissent différentes missions :
• fixer des objectifs, des moyens et la stratégie à suivre pour les atteindre ;
• organiser, diriger, coordonner des tâches à accomplir par les subordonnés ;
• gérer des ressources humaines : embauche, formation, motivation du personnel ;
• vérifier les résultats atteints et élaborer des actions correctrices.
La logique managériale est indispensable au fonctionnement optimal de l’entreprise et à sa performance à court
et moyen terme. Elle se différencie de la logique entrepreneuriale en agissant sur le développement de l’activité
de l’entreprise sur le long terme et sur sa pérennité.
La taille de l’entreprise et le degré d’incertitude et de turbulence de l’environnement tendent à estomper les
frontières entre ces deux logiques qui deviennent alors complémentaires.
2. Une entreprise performante tient compte de ses parties prenantes et poursuit une
finalité économique, sociale et sociétale
L’entreprise qui s’inscrit dans son environnement est en interaction avec différents acteurs économiques qui
sont des parties prenantes. Lorsque l’entreprise poursuit une finalité économique, sociale et sociétale, cela lui
permet de tenir compte des attentes de ses parties prenantes, de leurs influences et, à terme, d’être performante.
B. Les finalités
La finalité est la raison d’être de l’entreprise, le ou les buts qu’elle poursuit. Elle revêt un caractère permanent
et s’inscrit sur du long terme. Elle guide les actions entreprises ainsi que la stratégie et les objectifs mis en
place afin de la concrétiser.
L’entreprise poursuit trois types de finalité :
• La finalité économique : finalité poursuivie par toutes les entreprises. L’entreprise joue un rôle économique,
elle participe à la croissance économique. Son activité est créatrice de valeur et génère des profits dans le
but d’assurer sa pérennité et de satisfaire différentes parties prenantes, notamment les parties prenantes pri-
maires internes.
C. La performance
La performance peut être définie comme l’atteinte des objectifs. Elle revêt plusieurs dimensions : économique
et financière, commerciale, sociale, environnementale. Ces aspects représentent la performance globale et
durable de l’entreprise qui contribue à son développement sur le long terme. Chaque performance peut être
mesurée par des indicateurs :
• performance financière : résultat net, rentabilité, taux d’endettement, chiffre d’affaires ;
• performance commerciale : part de marché ;
• performance sociale : bilan social ;
• performance sociétale : empreinte écologique.
La performance se mesure également en termes d’efficacité et d’efficience. L’efficacité est l’atteinte des objec-
tifs, l’efficience concerne l’atteinte des objectifs en fonction des moyens alloués, du temps accordé, du coût
engendré.
L’entreprise est un acteur économique clé pour le dynamisme et la croissance économique. Créer une entre-
prise relève d’une logique entrepreneuriale. La logique managériale, quant à elle, permet d’assurer la continuité
et le développement de l’entreprise.
L’entreprise qui s’inscrit dans son environnement est en interaction avec ses parties prenantes en poursuivant
une finalité économique, sociale et sociétale. À plus ou moins long terme, les actions menées doivent lui per-
mettre d’être performante d’un point de vue financier, commercial, social et sociétal.
2 Expliquez en quoi la démarche d’Éric Riyahi est complémentaire de celle d’Henri Seydoux.
La démarche d’Éric Riyahi, complémentaire de la démarche entrepreneuriale d’Henri Seydoux, peut être quali-
fiée de démarche managériale.
[Définition] Une démarche (logique) managériale, complément indispensable à la logique entrepreneuriale. Elle
est assurée par le manager qui dirige, définit des buts, coordonne, gère et optimise les ressources de l’entreprise
afin qu’elle atteigne les objectifs préalablement fixés.
Henri Seydoux est entouré de managers, de collaborateurs, qui contribuent au rayonnement de Parrot.
Éric Riyahi, par son poste et les fonctions occupées dans l’entreprise, s’inscrit dans une démarche managériale.
En effet, il est vice-président exécutif et directeur général des opérations de l’entreprise, également en charge à
l’époque du commercial. Il doit :
– développer l’entreprise Parrot ;
– organiser de manière optimale les ressources humaines, matérielles et financières ;
– piloter la réorganisation commerciale de Parrot et, pour ce faire, stimuler les comportements productifs, ani-
mer les équipes, organiser les tâches à réaliser, fixer les objectifs à atteindre, les moyens…
Ici, Éric Riyahi optimise bien les ressources allouées pour atteindre les objectifs stratégiques fixés. Il contribue
à la continuité et au développement de l’entreprise. Cela montre que la démarche managériale d’Éric Riyahi est
complémentaire à la logique entrepreneuriale d’Henri Seydoux.
Les parties prenantes sont nombreuses et variées, le dirigeant et les managers doivent tenir compte de ces dif-
férentes parties prenantes dans l’exercice de leurs fonctions. Toute la difficulté réside dans la satisfaction de
leurs attentes qui sont très différentes.
2 Présentez les parties prenantes de « Lunettes pour tous » en précisant leurs attentes.
Les parties prenantes primaires et secondaires de « Lunettes pour tous » ainsi que leurs attentes peuvent être
classées dans un tableau (liste non exhaustive, d’autres parties prenantes secondaires peuvent être supposées
telles que la Ville de Paris, les syndicats…) :
Catégories Description Attentes
Parties prenantes primaires
Salariés 105 employés. – De bonnes conditions de travail, de la convivialité.
– Une rémunération juste/équitable et/ou en fonc-
tion de leur investissement.
– Un emploi stable dans le temps.
– Une évolution de carrière.
– Des formations…
Propriétaires Paul Morlet et Xavier Niel qui est – Dividendes.
Associés entré dans le capital en investissant – Bénéfices.
1 million d’euros. – Rentabilité…
2
sécurisent‑ils les relations
entre l’entreprise et
ses partenaires ?
B. La liberté contractuelle
La formation du contrat repose sur le principe de la liberté contractuelle. En vertu de ce principe, chacun est
libre :
– de choisir son cocontractant ;
– de conclure ou non le contrat ;
– d’en définir le contenu sous réserve du respect de l’ordre public (article 6 du Code civil) et des lois qui s’im-
posent directement aux contractants.
Toutefois, des limites apportées à la liberté contractuelle existent :
– le choix du cocontractant peut être limité (ainsi, dans le cadre de la vente d’un appartement, le locataire béné-
ficie d’une priorité : le droit de préemption) ;
– la loi peut imposer la souscription d’un contrat (comme le contrat d’assurance responsabilité civile pour un
conducteur de véhicule automobile) ;
– le contenu du contrat peut être imposé par le cocontractant (par exemple : le contenu du contrat de trans-
port avec la SNCF).
C. L’inexécution du contrat
Si l’une des parties ne remplit pas tout ou partie ses obligations (par exemple, l’absence de livraison) ou les exé-
cute mal (comme un retard de livraison), on parle d’inexécution du contrat.
• L’exécution forcée : la partie lésée (le créancier) peut alors envisager une action en « exécution forcée » qui
consiste à contraindre l’autre contractant (débiteur) à réaliser son obligation. Cette exécution forcée ne peut
être décidée que par le juge. Dès lors que le contrat ne prévoyait pas de date fixe de réalisation, le recours
au juge doit être précédé d’une mise en demeure du créancier envers le débiteur. L’exécution forcée peut
prendre la forme d’une exécution en nature (comme la saisie) ou d’une exécution par équivalent (des dom-
mages-intérêts correspondant à la valeur des obligations qu’elle n’a pas exécutées).
• L’exception d’inexécution : lorsque le contrat est synallagmatique (chaque partie a des obligations), la partie
qui n’a pas encore exécuté son obligation peut s’abstenir de le faire si son cocontractant n’a pas exécuté la
sienne ou a refusé d’y procéder. Dans ce cas, le contrat continue d’exister, il est suspendu.
• La résolution ou la résiliation : pour les contrats à exécution instantanée, on parle de résolution. La réso-
lution consiste à anéantir rétroactivement le contrat. Elle peut être prononcée par le juge ou être de droit,
c’est-à-dire apparaître dans une clause prévue par les parties au moment de la conclusion du contrat (clause
résolutoire). En cas de résolution, le contrat est censé n’avoir jamais existé et les parties sont remises dans
l’état où elles étaient avant la conclusion du contrat. Pour les contrats à exécution successive, on parle de
résiliation : comme il n’est pas possible d’appliquer un anéantissement rétroactif, le contrat est anéanti (ne
produira plus d’effet) pour l’avenir (par exemple, pour un contrat de travail).
Attention ! Ne pas confondre les différentes sanctions : nullité (relative ou absolue), résolution et résilia-
tion. La nullité peut s’appliquer en cas de non-respect d’au moins une des conditions de validité lors de la
formation du contrat. Résolution et résiliation sont appliquées lors de l’exécution du contrat.
3 Proposez une argumentation juridique sur laquelle Pierre Chanay pourrait s’appuyer pour
rompre les négociations.
[Définition] Les négociations correspondent à la phase durant laquelle plusieurs personnes négocient aux fins
d’aboutir à un accord, le contrat.
[Les faits] La société est en pourparlers depuis trois mois avec la société Altai pour la réalisation d’un capteur
solaire. Le prototype proposé par la société Altai ne répond pas aux attentes de qualité du cahier de charges. La
société Parrot souhaite mettre fin aux négociations.
[Le problème de droit] Quelles sont les conditions ? Une rupture de pourparlers est-elle envisageable sans
risque juridique ?
[Les règles de droit applicables] En vertu de l’article 1112 du Code civil, « l’initiative, le déroulement et la rupture
des négociations précontractuelles sont libres. Ils doivent impérativement satisfaire aux exigences de la bonne
foi. En cas de faute commise dans les négociations, la réparation du préjudice qui en résulte ne peut avoir pour
objet de compenser la perte des avantages attendus du contrat non conclu. » La décision de la Cour d’appel de
Toulon en date du 10 juin 1992, précise que « la liberté est le principe dans le domaine des relations précontrac-
tuelles y compris la volonté de rompre à tout moment les pourparlers. » Toutefois, « lorsque ces derniers ont
atteint en durée et en intensité un degré suffisant pour faire croire légitimement à une partie que l’autre est sur
le point de conclure et partant pour l’inciter à certaines dépenses la rupture est alors fautive, cause un préjudice
et donne lieu à réparation. »
Cette décision est conforme à la règle de l’article 1240 du Code civil : « tout fait quelconque de l’homme, qui
cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. »
[La conclusion] Les échanges entre les sociétés Parrot et Altai ont été nombreux et durent depuis trois mois. La
société Altai a produit un prototype qui ne correspond pas aux attentes formulées dans le cahier des charges.
S’il y avait rupture des pourparlers, elle serait liée au fait que, malgré les échanges, les conditions pour une
signature du contrat ne sont pas réunies pour la société Parrot, le produit proposé par la société Altai étant de
qualité médiocre. Dans ces circonstances, il apparaît que ni la mauvaise foi, ni l’intention de nuire, ni la prolon-
gation artificielle des pourparlers ne peuvent être reprochées à la société Parrot. Elle pourrait donc mettre fin,
sans abuser de ce droit, aux pourparlers, et cela sans conséquence juridique dommageable pour ses intérêts.
2 Proposez une argumentation juridique que pourrait développer Pierre Chanay pour justifier
sa position.
[Les faits] Le 15 février, les sociétés Parrot et Altai se sont mises d’accord sur les conditions du contrat (quan-
tité, délai, prix…). Toutefois, le 25 février, le responsable du dossier de la société Altai souhaite revenir sur le
prix fixé car, selon lui, une erreur d’estimation des coûts a été faite même si elle ne remet pas en cause la ren-
tabilité du contrat.
[Le problème de droit] Une partie peut-elle revenir sur les conditions fixées dans un contrat ?
[Les règles de droit applicables] En vertu de l’article 1113 du Code civil, « le contrat est formé par la rencontre
d’une offre et d’une acceptation par lesquelles les parties manifestent leur volonté de s’engager. Cette volonté
peut résulter d’une déclaration ou d’un comportement non équivoque de son auteur. » L’article 1118 du Code civil
précise que « l’acceptation est la manifestation de volonté de son auteur d’être lié dans les termes de l’offre. »
L’article 1109 du Code civil précise que « le contrat consensuel se forme par le seul échange des consentements,
quel qu’en soit le mode d’expression. »
[La conclusion] Le contrat conclu entre les sociétés Parrot et Altai est un contrat consensuel qui se forme par le
seul échange des consentements (article 1109 du Code civil). Lors de la réunion du 15 février, et conformément
à l’article 1113 du Code civil, les parties ont eu un comportement non équivoque en se mettant d’accord sur les
conditions de vente (quantité, délai, prix…). L’échange de consentements a donc eu lieu à cette date. Le contrat
a donc été conclu le 15 février, et la société Altai ne peut pas revenir sur les termes du contrat (article 1118 du
Code civil).
2 Présentez l’argumentation sur laquelle pourrait s’appuyer la société Parrot pour demander
l’annulation du contrat (fait, problème juridique, règle de droit, conclusion).
[Les faits] La société Parrot a conclu un contrat avec la société Yol pour la fabrication d’un châssis de drone.
Au bout de quelques mois, la société Parrot se rend compte que la société Yol lui a caché qu’elle n’avait pas
les compétences pour répondre aux attentes du cahier des charges. La société Parrot souhaite faire annuler le
contrat.
[Le problème de droit] À quelles conditions est-il possible de faire annuler un contrat ?
[Les règles de droit applicables] En vertu de l’article 1128 du Code civil : « sont nécessaires à la validité d’un
contrat : 1° Le consentement des parties ; 2° Leur capacité de contracter ; 3° Un contenu licite et certain. » Le
consentement doit être libre et éclairé. Le consentement est éclairé lorsqu’il n’est pas obtenu par le dol (le dol
consiste à tromper le contractant soit en lui donnant des informations fausses, soit en gardant le silence sur des
informations déterminantes pour la conclusion du contrat). L’article 1178 du Code civil précise qu’un contrat qui
ne remplit pas les conditions requises pour sa validité est nul et que le contrat annulé est censé n’avoir jamais
existé.
[La conclusion] En l’espèce, la société Yol n’avait pas les compétences pour répondre au cahier des charges
de fabrication d’un châssis pour drone professionnel et a caché cette information à la société Parrot. La société
Parrot a donc été victime d’un dol ce qui a vicié son consentement. De ce fait, et contrairement aux attentes de
l’article 1128 du Code civil, le consentement de la société Parrot a été vicié. Or, lorsque le contrat ne remplit pas
APPLICATION BioMâche
1 Présentez l’entreprise BioMâche.
L’entreprise BioMâche est une entreprise à but lucratif, spécialisée dans le maraîchage (culture de légumes,
fines herbes et fleurs à usage alimentaire). Elle est dirigée par Marie Poidevin.
[Faits juridiquement qualifiés ou mineurs] Marie Poidevin, gérante de la société BioMâche, a conclu un contrat
avec la centrale d’achat d’une entreprise de distribution. Dans ce contrat, une clause stipule que les supermar-
chés du groupe peuvent proposer des opérations de promotion sur ses produits sans la prévenir et que les frais
liés à ces opérations seront à sa charge. Elle se demande si cette clause est légale.
[Le problème de droit] Quelles sont les caractéristiques d’une clause abusive ?
4 Retrouvez les règles juridiques sur lesquelles peut s’appuyer Marie Poidevin pour défendre
sa position.
[Règles de droit applicables ou majeures] En vertu de l’article 1171 du Code civil, toute clause qui crée un désé-
quilibre significatif entre les droits et obligations des parties au contrat est réputée non écrite. Selon l’annexe 3,
les tribunaux exercent un véritable contrôle, au cas par cas, des déséquilibres allégués, que certains estiment
« significatifs », et d’autres pas. Les clauses considérées comme abusives par les tribunaux sont celles qui sont
« sans contrepartie et nettement défavorables aux fournisseurs » et qui s’inscrivent dans un « rapport de dépen-
dance lié à la puissance d’achat du distributeur. » L’existence d’un déséquilibre significatif suppose d’analyser le
contrat dans son entièreté, afin de mesurer l’économie générale de la relation contractuelle.
L’article 442-6 du Code du commerce prévoit que : « engage la responsabilité de son auteur et l’oblige à réparer
le préjudice causé le fait, par tout producteur, commerçant, industriel ou personne immatriculée au répertoire
des métiers : 1° D’obtenir ou de tenter d’obtenir d’un partenaire commercial un avantage quelconque ne cor-
respondant à aucun service commercial effectivement rendu ou manifestement disproportionné au regard de
la valeur du service rendu. Un tel avantage peut notamment consister en la participation, non justifiée par un
intérêt commun et sans contrepartie proportionnée, au financement d’une opération d’animation ou de promo-
tion commerciale [...] ; 2° De soumettre ou de tenter de soumettre un partenaire commercial à des obligations
créant un déséquilibre significatif dans les droits et obligations des parties. [...] »
3
relations entre l’entreprise
et son environnement
économique ?
1. Quel panorama peut-on dresser des relations de l’entreprise avec son environnement
économique ?
A. Des relations nouées avec différentes catégories d’acteurs économiques…
Toute entreprise est insérée dans un environnement complexe et évolutif, constitué de différentes catégories
d’acteurs économiques : entreprises, ménages, associations, banques, État. Le reste du Monde est la dénomina-
tion de l’ensemble des acteurs non-résidents (« étrangers ») avec lesquels une entreprise peut être en relation
du fait de son activité internationale : clients et fournisseurs étrangers, associations, banques et États étrangers.
Chacun de ces acteurs, doté de ressources et confronté à des dépenses spécifiques, exerce un rôle économique
qu’il est possible d’appréhender à partir de sa fonction principale ainsi que le synthétise le tableau suivant :
Rôle économique
Agent économique Exemples Ressources Dépenses
principal
Entreprise Entreprises privées Produire des biens ou Recettes des Charges courantes et
Sociétés non aux formes juridiques des services mar- ventes investissements
financières (SNF) variées chands
Ménage Particuliers, consom- Consommer et épar- Revenus du travail Charges d’exploita-
mateurs et clients gner et du capital tion et investissement
des entreprises et des
banques, usagers du
service public
Administration État Produire des biens ou Impôts et taxes Dépenses publiques
Administrations Collectivités locales des services collectifs de fonctionnement et
publiques (APU) non marchands d’infrastructures
B. … qui donnent lieu à des échanges et des flux multiples (circuit économique)
L’entreprise, dans le cadre de son activité de production de biens et/ou de services, entretient avec les diffé-
rentes catégories d’acteurs des relations d’échanges (relations quotidiennes ou moins fréquentes) qui donnent
lieu à des flux réels (achats/ventes de biens ou de services, prestation de travail des salariés) et à des flux
monétaires (règlements en faveur des fournisseurs, règlements reçus des clients, prêts de la banque, versement
d’intérêts, versements des salaires, paiement des impôts et taxes…).
L’ensemble de ces flux peut être synthétisé par le circuit économique, représentation schématique qui permet
de visualiser de manière simplifiée la multiplicité des échanges économiques entre les différentes catégories
d’acteurs.
ENTREPRISES
Paiement des Biens & services
exportations non marchands
ns + Subventions
Imp
atio ôts
po rt
Ex Investissements Intérêts
Im Épargne Intérêts
po ôts
rta
tion Imp
Paiement des s Biens & services
importations non marchands
+ prestations sociales
MÉNAGES
Parmi les relations identifiées, la plupart sont des relations marchandes qui donnent lieu à des échanges sur des
marchés.
A. Les trois catégories de marchés sur lesquels l’entreprise réalise des échanges
Les types Types de biens Position de l’entreprise
Offre Demande
de marchés échangés sur ces marchés
Marché des Tous types de biens Entreprises produc- Ménages, entreprises, Demandeuse de biens et de
biens et et/ou de services trices de biens et/ associations, État en services auprès de ses four-
services ou services tant qu’acheteurs de nisseurs, des banques, de
ces biens ou services l’État.
produits Productrice de biens et/ou de
services qu’elle va vendre à
ses clients
Marché du Prestation de travail Salariés potentiels Entreprises (qui ont Demandeuse de travail
travail (physique ou intel- besoin de main-
lectuelle) d’œuvre)
Marché Capitaux à long Agents à capacité Agents à besoin Demandeuse de capitaux
financier terme (pour financer de financement de financement lorsqu’elle recherche des
les investissements) (qui dégagent (entreprises, États, fonds sur ce marché pour
une épargne) : collectivités publiques, financer ses investissements.
ménages, cer- banques, associa- Offreuse de fonds lorsqu’elle
taines entreprises, tions...) réalise des placements sur
banques ce marché (achats d’actions
ou d’obligations émises par
d’autres)
B. Les types de relations qu’une entreprise entretient avec les autres entreprises sur les marchés
Des relations de complémentarité Des relations de concurrence
Avec les entreprises partenaires (fournisseurs et entre- Avec les entreprises concurrentes (celles qui satisfont le
prises clientes), une entreprise noue des relations de même besoin et proposent des produits équivalents au
complémentarité, sur des marchés amont (sur lesquels sien), l’entreprise est en compétition ou en concurrence
elle est en position de demande) et sur des marchés à la fois par le prix et par la qualité (par exemple par le
aval (en position d’offre). degré d’innovation de ses produits).
B. Les barrières à l’entrée et les asymétries d’information : des obstacles au bon fonctionnement
des marchés
Les barrières à l’entrée sont des obstacles techniques (taille des équipements, nature du processus de pro-
duction) ou réglementaires (normes légales) rencontrés par des entreprises qui cherchent à s’implanter sur un
marché (c’est-à-dire à produire une certaine catégorie de produits).
C. Les externalités : des effets indirects induits par l’activité productive des entreprises
Les externalités sont des effets indirects (non recherchés et non comptabilisés) qui résultent de l’activité des
entreprises et ne sont pas pris en compte par le marché (dans le prix de vente des produits par exemple).
Les économistes distinguent les externalités négatives (ex. : pollution, atteintes à l’environnement…) et les
externalités positives (ex. : amélioration de la qualification des salariés grâce à l’expérience acquise, améliora-
tion de la sécurité...)
Conclusion
Une entreprise, quelle que soit sa taille, sa structure juridique et la nature de son environnement, noue avec les
acteurs de son environnement, des relations complexes et de natures différentes : relations marchandes et non
marchandes, relations de concurrence et de coopération. Celles-ci sont stabilisées par le droit des contrats.
Beaucoup de relations économiques s’établissent sur des marchés (marchés de biens et de services, marché du
travail, marchés financiers). Il arrive que l’accès aux marchés soit entravé par des barrières à l’entrée et que le
fonctionnement des marchés se caractérise par des asymétries d’information, source de déséquilibre entre les
acteurs. C’est pourquoi le droit exerce une vigilance tant au niveau de la rédaction des clauses contractuelles
que de l’exécution des contrats. Par ailleurs, certains effets induits par l’activité des entreprises ne sont pas
comptabilisés : ce sont les externalités. Dans le cadre de ses relations avec les acteurs économiques (parties
prenantes), l’entreprise poursuit des finalités diverses et, dans une perspective de pérennité, doit sans cesse se
préoccuper de sa performance.
MÉTHODE
– Définir la notion d’agents économiques
– Définir la notion de rôle économique
– Recenser les agents économiques avec lesquels l’entreprise Parrot est en relation
– Classer les agents économiques avec lesquels l’entreprise Parrot est en relation selon la catégorie à
laquelle ils appartiennent
– Préciser pour chacun, son rôle économique dans le cadre de la relation décrite
[Définition] Un agent économique est une unité institutionnelle (au sens de l’INSEE) qui se caractérise par sa
contribution à l’activité économique (dans le cadre d’une activité principale/d’un rôle économique qui suppose
la mobilisation de ressources et des dépenses spécifiques).
[Recensement des agents] → Ressource 1 → Présentation des différentes catégories d’agents économiques →
Nécessité d’adapter le contenu du tableau au cas de l’entreprise Parrot
[Classement] → Tableau ci-dessous
Les agents économiques en relation avec Parrot
Catégories d’agents Spécificité de la relation avec Parrot Rôle
Les autres Fournisseurs (partenaires) Production et vente de composants (pour
entreprises (SNF) les drones Parrot), production et vente
d’énergie, production et vente d’équipe-
ments, de logiciels…
MÉTHODE
– Définir la notion d’échanges
– Recenser les différentes catégories de partenaires (cf. consigne précédente)
– Distinguer et symboliser par un code couleur les différents types d’échanges entre le groupe Parrot et les
différentes catégories de partenaires
– Analyser et caractériser ces flux
– Représenter ces flux
Intérêt de la consigne = montrer que différents types de relations avec une même catégorie d’agents
Les échanges d’une entreprise ont lieu à l’occasion de transactions économiques réalisées avec les différentes
catégories d’agents économiques.
Ceux-ci donnent lieu à des flux réels (qui portent sur des biens ou des services) et à des flux financiers (liés aux
règlements des achats) qui en sont la contrepartie. (Cf. flèches à double sens sur schéma.)
L’entreprise Parrot entretient des relations de partenariat avec différentes catégories de partenaires externes :
clients (ménages et entreprises), fournisseurs (entreprises), associations, banques et État.
NB : Les associations (de particuliers utilisateurs de drones pourraient être des partenaires à titre de prescrip-
teurs, pour l’organisation d’événements...) Les entreprises concurrentes n’ont pas à figurer sur le schéma, car
elles ne sont pas engagées dans des relations de complémentarité avec l’entreprise Parrot.
Cf. schéma de synthèse
Éléments devant figurer dans le schéma
p. 54 livre élève
ENTREPRISE « Entreprise PARROT »
ASSOCIATIONS
ENTREPRISES CONCURRENTES À supprimer (puisque « partenaires » uniquement)
MÉNAGES Entre ménages et Entreprise Parrot
vert → prestations de travail (de ménages vers Parrot) et versement de
salaires (sens inverse)
jaune → ventes de drones (de Parrot vers ménages) et règlements (sens
inverse)
orangé → apport de capitaux (de ménages vers Parrot) et ventes de titres
financiers (actions) (sens inverse)
3 Présenter les différents marchés sur lesquels l’entreprise noue des relations
1 Présentez le marché des drones (acteurs et fonctionnement) sur lequel est positionné
Parrot Drones.
NB : Il aurait mieux valu que soit souligné « marché des drones » → Faire rectifier par les étudiants
MÉTHODE
– Définir « marché des drones »
– Présenter les offreurs et les demandeurs qui interviennent sur le marché des drones
– Caractériser le fonctionnement du marché des drones au regard du nombre d’offreurs et de demandeurs
Attirer l’attention des étudiants sur le fait qu’un marché est associé à un bien ou un service donné (cf. « drones »
surligné dans la définition et la réponse suivantes)
[Définition] Le marché des drones est le lieu de rencontre entre l’offre et la demande de drones dont le fonc-
tionnement se caractérise par le degré plus ou moins élevé de concurrence et relève de la loi de l’offre et de la
demande.
Présentation du marché des drones
Acteurs Offreurs : fabricants de drones
Demandeurs : acheteurs de drones grand public ou professionnels
Fonctionnement Relations de concurrence entre fabricants de drones très nombreux (cf. doc. 2 → « plé-
thore »), concurrence par le prix, mais surtout par la qualité sur un marché où les
entreprises qui fabriquent des drones innovent en permanence (cf. doc. 2 « La compéti-
tion ne se joue pas encore autant sur les prix que sur la technologie. »)
2 Qualifiez les relations de Parrot avec ses fournisseurs et ses clients d’une part, et avec
les autres fabricants de drones d’autre part.
MÉTHODE
– Définir les relations qu’une entreprise entretient avec les différentes catégories de partenaires (à partir de
la distinction entre complémentarité et concurrence)
– Qualifier les relations de Parrot avec ses fournisseurs
– Qualifier les relations de Parrot avec ses clients
– Qualifier les relations de Parrot avec les autres fournisseurs
[Définition] Les relations d’une entreprise avec les autres entreprises du marché peuvent être des relations de
complémentarité (coopération) ou des relations de concurrence (compétition).
3 Montrez que pour financer ses investissements, liés notamment à l’innovation, le groupe
peut avoir recours aux banques et/ou au marché financier.
MÉTHODE
– Définir la notion d’investissement
– Rappeler la définition de l’innovation
– Établir le lien entre R&D (investissements immatériels) et innovation
– Préciser l’horizon temporel des investissements (LT)
– Le mettre en correspondance avec le financement à LT (par les banques ou le marché financier)
Préalable = mobiliser la notion d’investissement (en lien avec le financement à long terme qui doit être présenté
aux étudiants dans le cadre de ce premier chapitre d’Économie).
Faire référence à des formes d’investissements connues des étudiants (immobilier pour les particuliers → Trans-
position aux investissements des entreprises et distinction entre investissements matériels et immatériels).
[Définition] Les investissements des entreprises correspondent à des achats de biens matériels ou immatériels
durables, utilisés pendant plus d’un an.
Ils exigent un financement à long terme qu’une entreprise peut se procurer soit auprès des banques, soit sur le
marché financier.
Financement du groupe Parrot
par le marché financier
par les banques
Marché primaire Marché secondaire
Émissions et ventes de nouvelles Échanges quotidiens d’actions et/ou Demande de crédit par l’entre-
actions « Parrot » (introduction en d’obligations « Parrot » (titres finan- prise « Parrot » puis octroi du
bourse ou augmentation de capital) ciers « d’occasion ») qui aboutissent crédit par sa banque
Émission et vente de nouvelles obliga- à la fixation du cours de l’action et/ou
tions « Parrot » (emprunt obligataire) de l’obligation « Parrot »
MÉTHODE
– Définir la notion de (les) barrières à l’entrée en général
– Identifier les catégories de barrières à l’entrée, en général
– Identifier les catégories de barrières potentielles à l’entrée (= possibles) sur le marché des drones
– Utiliser les données du document pour déterminer comment chaque catégorie (de barrières) pourrait
évoluer
2 Expliquez, à partir d’exemples de votre choix, en quoi les acteurs présents sur le marché des
drones peuvent être confrontés à des asymétries d’information.
MÉTHODE
– Définir la notion d’asymétries d’information
– Rappeler qui sont les acteurs présents sur le marché des drones
– Expliquer le déséquilibre dans l’accès à l’information pour les fabricants de drones (offreurs) et les ache-
teurs de drones (demandeurs) en veillant à distinguer acheteurs professionnels et acheteurs privés
[Définition] Les asymétries d’information sur un marché correspondent à un déséquilibre dans l’accès des
acteurs à l’information sur ce marché : les uns sont mieux informés que les autres.
Sur le marché des drones grand public, les offreurs (en tant que professionnels connaissant bien les caracté-
ristiques et performances des produits qu’ils fabriquent) sont en principe mieux informés que les demandeurs
(clientèle privée). Ils ont donc une obligation d’information et de conseil vis-à-vis de leur clientèle particulière
potentielle (ainsi protégée par le droit).
Sur le marché des drones professionnels, le déséquilibre n’est pas aussi net : les connaissances techniques des
acheteurs professionnels leur permettent d’évaluer les informations fournies et de comprendre si les caracté-
ristiques des produits proposés correspondent à leurs attentes.
MÉTHODE
– Définir la loi de l’offre et de la demande
– Rappeler les caractéristiques essentielles du marché des drones
– S’appuyer sur les éléments fournis dans le document pour vérifier si le marché des drones fonctionne
conformément à la (cette) loi de l’offre et de la demande
– Conclure
[Définition] La loi de l’offre et de la demande est une loi économique selon laquelle la hausse du prix d’un bien
(ou d’un service) conduit à la baisse de sa demande et à l’augmentation de son offre, et réciproquement. Les
ajustements successifs des prix et des quantités aboutissent à une situation d’équilibre : pour le prix d’équilibre,
les quantités offertes et les quantités demandées s’égalisent.
Sur le marché des drones civils → Offre en hausse plus rapide que la demande → baisse du prix
2 Expliquez quelles seraient les conséquences de l’arrivée d’un nouveau concurrent sur
le marché des drones, sur lequel l’entreprise Parrot propose ses produits.
MÉTHODE
– Identifier la première conséquence : un nombre plus grand d’offreurs
– Présenter les enchaînements de liens de causalité jusqu’à la baisse du prix (en remobilisant la loi de l’offre
et de la demande)
La réponse à cette consigne peut être l’occasion de l’élaboration d’un schéma avant la construction d’un para-
graphe argumenté.
L’arrivée d’un nouveau concurrent sur le marché des drones aurait plusieurs conséquences sur ce marché :
– une offre de drones accrue (production supplémentaire assurée par la nouvelle entreprise) ;
– une concurrence renforcée (nombre d’entreprises en augmentation → pression accrue pour chacune) ;
– une perte de parts de marché pour les entreprises actuellement présentes sur le marché ;
– un risque de baisse des prix des drones (si la demande n’augmentait pas alors que l’offre elle-même aurait
augmenté).
MÉTHODE
– Définir la notion d’externalité
– Distinguer externalités positives et externalités négatives
– Lister les conséquences indirectes de l’activité innovante des fabricants de drones
– Les classer selon deux rubriques : externalités positives et externalités négatives
[Définition] Les externalités sont des effets indirects (non recherchés) qui résultent de l’activité des entreprises
et ne sont pas pris en compte par le marché (dans le prix de vente des produits par exemple).
NB : L’écoparticipation doit être mentionnée à part du prix de vente sur l’étiquette.
La principale difficulté est ici de prendre en compte le fait qu’une externalité est un effet (positif ou négatif) non
comptabilisé, qui ne suppose aucun paiement, aucune relation marchande directe.
Les documents 1 et 2 permettent de recenser respectivement les externalités positives et les externalités néga-
tives résultant de l’activité des fabricants de drones.
Grande précision des relevés topographiques qui per- Disparition de certaines professions
mettent d’élaborer des cartes interactives utiles aux (géomètres ?)
maîtres d’ouvrage
2 En prenant appui sur l’exemple des drones, réfléchissez à l’impact global des nouvelles
technologies sur l’activité des entreprises.
MÉTHODE
– Recenser les effets des nouvelles technologies sur l’activité des entreprises
– Les classer selon deux rubriques : effets positifs et effets négatifs
– Produire un écrit structuré et argumenté
Question de réflexion qui peut être travaillée en groupe avant une mise en commun pour la classe et un entraî-
nement à la production d’un écrit.
Impact global des nouvelles technologies sur l’activité des entreprises
Effets positifs (avantages attendus) Effets négatifs (risques potentiels)
Amélioration de la qualité des produits Disparition de certains métiers/emplois et obligation de
Plus grande efficacité de la production permettre les reconversions professionnelles
Baisse des coûts Dépendance à l’égard de la technologie et risque de
Plus grande réactivité, agilité paralysie de l’activité en cas de panne
Montée en compétence des salariés (grâce à la forma- Risque d’une forme de déshumanisation du travail
tion)
Communication facilitée avec les partenaires (en amont
et en aval du processus productif)
APPLICATION Netflix
1 Présentez l’entreprise Netflix.
NB : il convient, ici, de montrer aux étudiants que le document 1 fournit l’essentiel des éléments de réponse à la
consigne, mais que les informations présentes dans le texte doivent être retraitées (pas de « copier/coller ».)
2 Recensez et classez les agents économiques avec lesquels l’entreprise Netflix est en
relation.
MÉTHODE
– Définir la notion d’agent économique
– Définir la notion de rôle économique (d’un agent économique)
– Recenser les agents économiques avec lesquels l’entreprise Netflix est en relation
– Classer (par catégorie) les agents économiques avec lesquels l’entreprise Netflix est en relation
– Préciser, pour chacun, son rôle économique dans le cadre de la relation décrite
[Définition] Un agent économique est une unité institutionnelle (au sens de l’INSEE) qui se caractérise par sa
contribution à l’activité économique (dans le cadre d’une activité principale), laquelle suppose la mobilisation
de ressources et de faire face à des dépenses spécifiques.
Les agents économiques avec lesquels Netflix est en relation
Catégories d’agents Spécificité de la relation avec Netflix Rôle
Les autres Fournisseurs de contenus (partenaires) Vente à Netflix de contenus et/ou de droits
entreprises (SNF) Clients/Utilisateurs (ponctuels ou abonnés) de diffusion d’œuvres vidéo (films, séries,
Plateformes de VOD telles que Spotify, documentaires)
Apple, Deezer, Amazon Hulu, HBO... Achat de VOD
Offre de vidéo à la demande (concurrentes
de Netflix)
Les associations Non mentionnées ici
Les ménages Clients finals, utilisateurs du service de VOD Consommation/achats de VOD Netflix
de Netflix
Les banques Acteurs du financement de l’entreprise Production et vente de produits et services
Netflix financiers (tenue des comptes de l’entre-
prise Netflix, octroi de crédits)
L’État « Fournisseur » de services non marchands Production de biens et services non mar-
bénéficiant à l’entreprise Netflix chands, mise à disposition d’infrastructures
Le reste du monde Tous les types de relations précédemment Rôles respectifs des différentes catégories
évoquées avec des acteurs non-résidents d’agents économiques précédemment évo-
(étrangers) quées
MÉTHODE
– Définir « marché de la VOD »
– Présenter les offreurs et les demandeurs qui interviennent sur le marché de la VOD
– Caractériser le fonctionnement du marché de la VOD au regard du nombre d’offreurs et de demandeurs
[Définition] Le marché de la VOD est le lieu de rencontre entre l’offre et la demande de VOD dont le fonc-
tionnement se caractérise par le degré plus ou moins élevé de concurrence et relève de la loi de l’offre et de la
demande.
Analyse (c’est-à-dire, ici, présentation des caractéristiques essentielles de ce marché, notamment en termes
d’intensité concurrentielle et de recherche de compétitivité).
Le marché de la VOD est un marché en expansion (donc porteur → cf. doc. 2), qui comptait 317 millions d’utili-
sateurs en 2016 (dont 7,8 millions en France) et devrait en compter 469 millions en 2021 (soit une progression
de près de 48 % en 5 ans, c’est-à-dire + 10 % de progression annuelle en moyenne sur la période 2016-2021).
Ce marché est également mondialisé et très concurrentiel et les entreprises doivent à la fois fixer des prix
attractifs et proposer des contenus originaux (qui les différencient de la concurrence).
4 Qualifiez les relations de l’entreprise Netflix avec ses fournisseurs et ses clients d’une part,
et avec les autres entreprises de VOD d’autre part.
MÉTHODE
– Définir les relations qu’une entreprise entretient avec les différentes catégories de partenaires (à partir de
la distinction entre complémentarité et concurrence)
– Qualifier les relations de Netflix avec ses fournisseurs
– Qualifier les relations de Netflix avec ses clients
– Qualifier les relations de Netflix avec autres fournisseurs
[Définition] Les relations d’une entreprise avec les autres entreprises du marché peuvent être des relations de
complémentarité (coopération) ou des relations de concurrence (compétition).
L’entreprise Netflix entretient des relations de complémentarité avec ses partenaires : clients (consommateurs
de VOD) et fournisseurs de contenus.
Netflix, en tant que fournisseur, s’efforce en effet de bien analyser les besoins de ses clients afin de répondre au
mieux à leurs attentes. En tant que client, l’entreprise spécifie ses besoins dans sa relation avec ses fournisseurs
qui, eux, s’adaptent à ses attentes. Dans les deux cas, il s’agit bien d’une forme de coopération.
Avec les autres plateformes de streaming françaises et étrangères, Netflix est en concurrence : tous les offreurs
de ce marché sont en compétition pour les parts de marché.
5 Montrez que, pour financer ses investissements, l’entreprise Netflix a recours au marché
financier. Indiquez auprès de quel autre type d’institution elle peut chercher à obtenir des
moyens de financement.
MÉTHODE
– Définir la notion de marché financier
– Monter comment Netflix recourt au marché financier
– Lister d’autres moyens de financement que peut mobiliser Netflix pour financer ses investissements
[Définition] Le marché financier est le lieu de rencontre entre l’offre (par les agents économiques à capacité de
financement, c’est-à-dire ceux qui épargnent) et la demande (par les entreprises à besoin de financement) de
capitaux destinés au financement externe des investissements.
L’entreprise Netflix envisageait, en janvier 2018 (cf. Doc. 5) d’émettre des obligations (« lever 1,6 milliard de dol-
lars sur le marché obligataire »).
L’article précise que cet emprunt obligataire serait proposé aux seuls « investisseurs institutionnels » → occa-
sion de présenter les « Zinzins » aux étudiants → Le site suivant fournit des éléments synthétiques :
http://www.af2i.org/investisseurs-institutionnels/af2i-faq-definitions-11.html
MÉTHODE
– Définir la notion de barrières à l’entrée
– Analyser les barrières à l’entrée qui existent que le marché de la VOD
– Définir la notion d’externalités
– Recenser les externalités (en distinguant les effets positifs des effets négatifs) qui apparaissent sur le mar-
ché de la VOD
[Définition 1] Les barrières à l’entrée sont des obstacles techniques ou réglementaires rencontrées par des
entreprises qui cherchent à s’implanter sur un marché (c’est-à-dire, à produire une certaine catégorie de pro-
duits ou services).
Sur le marché de la VOD, les barrières à l’entrée sont les suivantes :
Barrières à l’entrée sur le marché de la VOD
Barrières à l’entrée
Barrières à l’entrée naturelles Barrières à l’entrée stratégiques
institutionnelles
Taille et expérience des acteurs pré- Non mentionnées ici, mais pouvant Politique de CNC (Centre national
sents sur le marché correspondre à des alliances entre du cinéma et de l’image animée)
plateformes de manière à accroître de proposer un catalogue de l’offre
leur pouvoir de marché VOD et SVOD française
Valorisation de l’offre légale fran-
çaise : Arte, Canal Play, Éditions
Montparnasse, MyTF1 VOD et
Orange
[Définition 2] Les externalités sont des effets indirects (non recherchés) qui résultent de l’activité des entre-
prises et ne sont pas pris en compte par le marché (dans le prix de vente des produits par exemple).
NB : Le document fait référence aux « externalités de réseau », notion qui sera abordée dans le thème 4 (BTS2).
L’article explicite bien la notion qui peut donc être commentée ici sans attendre des étudiants qu’ils en retiennent
la définition.
Une définition possible dans une première approche = Les externalités de réseau correspondent à l’augmen-
tation de l’intérêt que peut représenter un réseau pour ses utilisateurs à mesure que leur nombre augmente.
Exemple : plus un réseau de téléphonie mobile compte de clients, plus le réseau a des chances d’être efficace,
en termes de couverture par exemple.
L’analyse, ici, ne devrait pas se limiter à cette catégorie d’externalités (même si le document n’évoque que
celles-ci).
Externalités sur le marché de la VOD
Externalités positives Externalités négatives
– contribution à la diffusion légale des œuvres et à la – risque de baisse de fréquentation des salles de cinéma
juste rémunération des auteurs – risque de perte de clientèle pour les fabricants de
– création de nouvelles sociabilités liées à l’accès aux DVD
œuvres (soirées VOD entre amis)
– accès facilité à cette forme d’œuvres culturelles
4
intègre‑t‑elle la connaissance
de son environnement dans
sa prise de décision ?
A. L’environnement de l’entreprise : les facteurs qui peuvent influencer ses prises de décision
L’environnement est le contexte dans lequel s’inscrit et évolue une entreprise et qui peut l’influencer. L’envi-
ronnement est composé du micro-environnement et du macro-environnement.
Le micro-environnement regroupe les acteurs avec lesquels elle est en interaction et qui ont une influence
directe sur l’activité de l’entreprise (les concurrents, les clients, les fournisseurs).
Le macro-environnement regroupe l’ensemble des facteurs qui influencent la prise de décision de l’entreprise
mais sur lesquels cette dernière n’a que peu, voire aucune influence.
Il s’agit des facteurs suivants :
– Politique : influence des pouvoirs publics dans l’économie (décisions de politique budgétaire et monétaire au
niveau national, européen et international, politique de soutien et de subventions aux entreprises…)
– Économique : évolution du marché, du contexte économique global, du chômage, de l’inflation, du coût du tra-
vail au niveau national, européen et international. Cela concerne également les politiques économiques mises
en place par le gouvernement.
– Socioculturel : évolution du niveau de vie, de la démographie, des goûts, des valeurs, les préférences des
consommateurs…
– Technologique : évolutions technologiques, impact du numérique au niveau des technologies de l’information
et de la communication, des méthodes de production, mais aussi des technologies du vivant, investissements
dans la recherche, brevets, innovations…
– Environnemental, éthique : développement durable, RSE, protection des ressources naturelles, recyclage des
déchets…
– Légal : évolution du cadre législatif et réglementaire national et communautaire (au niveau fiscal, social,
comptable, de la protection du consommateur...)
Chaque caractéristique de l’environnement évolue, il s’agit d’en repérer et d’en analyser les conséquences pos-
sibles sur l’activité de l’entreprise.
B. Le modèle PESTEL, outil d’analyse des opportunités et des menaces des facteurs du macro-
environnement
Le modèle PESTEL, acronyme des six facteurs du macro-environnement (politique, économique, sociocul-
turel, technologique, environnemental et légal) est un outil qui permet d’analyser chaque facteur en termes
d’opportunités et de menaces pour l’entreprise.
Les opportunités détectées sont à saisir par l’entreprise, quant aux menaces, l’entreprise doit s’en prémunir et
essayer de les transformer en opportunités.
L’analyse de l’environnement à l’aide de cet outil est indispensable avant toute prise de décision.
Chapitre 4 Comment l’entreprise intègre‑t‑elle la connaissance de son environnement dans sa prise de décision ? 39
Chapitre 4 Comment l’entreprise intègre‑t‑elle la connaissance de son environnement dans sa prise de décision ? 41
APPLICATION CarSmart
1 Présentez l’entreprise CarSmart.
Il s’agit d’un garage qui propose, entre autres, un service de nettoyage automobile pour les particuliers à domi-
cile : les unités mobiles se déplacent auprès des clients. M. Palaci est propriétaire du garage.
C’est une entreprise qui poursuit une finalité sociétale en plus de sa finalité économique et sociale, car M. Palaci
souhaite offrir l’opportunité à des personnes sans emploi confrontées à des difficultés d’insertion d’occuper un
CDD ou CDI via un contrat initiative emploi (CIE).
Chapitre 4 Comment l’entreprise intègre‑t‑elle la connaissance de son environnement dans sa prise de décision ? 43
Caractéristiques du
Description
macro-environnement
Politique – Pas d’information.
Économique – Marché du lavage automobile en pleine évolution et fortement concurren-
tiel : nouvelles méthodes de lavage et nouveaux et nombreux acteurs : réseaux
de franchises, lavage par rouleaux (38 % du marché), lavage par jets haute
pression (30 % du marché) avec Éléphant Bleu, Hydrostar, Immojet, Crocojet,
stations-service (7 % du marché) et laveurs mobiles (3 % du marché) comme
Ecolave, Ecoline Wash, CosmétiCar ou SINEO).
– Multiplication des centres de lavage automobiles.
– Dépenses des clients : entre 6 euros et 15 euros.
Socioculturelle – 84 % des Français lavent leur automobile deux fois par an, 78 % préfèrent un
lavage en station et 54 % se rendent chez un professionnel du lavage.
– L’automobile représente le deuxième poste de dépenses des Français.
– Demande davantage orientée vers un lavage écoresponsable, surtout pour les
trentenaires.
Technologique – Des techniques de lavage respectueuses de l’environnement, voire presque sans
eau : machines à vapeur, lavage à sec, utilisation de produits écologiques.
Environnementale – Prise de conscience nationale et européenne : il faut encadrer l’activité de lavage
automobile pour protéger l’environnement.
– Demande de plus en plus orientée vers des produits et services écoresponsables
de la part des trentenaires en possession d’une automobile.
– Offre des professionnels en faveur de lavages écologiques : techniques (machines
à vapeur, lavage à sec, presque sans eau), traitement de l’eau usée, vigilance par
rapport au gaspillage de l’eau, produits utilisés écologiques.
Légale – Réglementation européenne : norme en vigueur depuis le 1er mai 2009 ; régle-
mentation nationale : loi n° 92-3 du 3 janvier 1992. Objectifs : eaux de lavage
traitées, pas d’eau polluée laissée sur le sol, produits utilisés écologiques, gaspil-
lage d’eau limité.
Caractéristiques du
Opportunités Menaces
macro-environnement
Politique
Économique Dépense entre 6 euros et 15 euros : Marché atomisé, avec de très nombreux
l’écart est assez important. CarSmart acteurs de natures différentes qui sont
doit proposer une prestation dans cet autant de concurrents pour CarSmart ;
encadrement de prix. de plus, le lavage mobile ne représente
que 3 % du marché, c’est un secteur
encore confidentiel. Mais CarSmart peut
se différencier au travers de son engage-
ment sociétal.
Socioculturelle L’automobile représente le deuxième 78 % préfèrent un lavage en station et
poste de dépenses des Français et ils 54 % se rendent chez un professionnel
sont 84 % à laver leur véhicule deux fois du lavage.
par an. Opportunité pour le garage CarS- Le garage CarSmart va devoir se diffé-
mart de proposer l’activité de lavage rencier des concurrents pour se créer un
comme activité secondaire. avantage concurrentiel.
Demande davantage orientée vers un
lavage écoresponsable, surtout pour les
trentenaires. CarSmart peut/doit pro-
poser une prestation écologique. Cela
deviendra une opportunité.
Technologique Développement de nouveaux procé-
dés de lavage : à vapeur, avec très peu
d’eau, lavage à sec, produits écolo-
giques. Le garage CarSmart est dans
cette tendance de nouveaux procédés et
de nouvelles techniques (unités mobiles
de lavage.)
Environnementale La réglementation européenne et
nationale encadre le marché du lavage
automobile dans un souhait de respect
de l’environnement. CarSmart doit en
tenir compte dans son activité. Cela peut
augmenter ses coûts et donc le prix de la
prestation. Mais si telle est sa démarche,
la menace peut devenir une opportunité.
Demande davantage orientée vers un lavage écoresponsable, surtout chez les
trentenaires. Le garage CarSmart peut/doit proposer une prestation de lavage
« écologique ».
Légale La réglementation européenne et La réglementation européenne et
nationale encadre le marché du lavage nationale dont le garage CarSmart doit
automobile dans un impératif de respect tenir compte dans son activité peut le
de l’environnement. Si CarSmart intègre conduire à augmenter ses coûts et donc
une dimension écologique à sa presta- le prix de la prestation.
tion, cela deviendra une opportunité.
Chapitre 4 Comment l’entreprise intègre‑t‑elle la connaissance de son environnement dans sa prise de décision ? 45
4 Montrez en quoi la création d’un service de nettoyage automobile à domicile constitue une
réponse aux évolutions de l’environnement et s’appuie sur différentes formes d’innovation.
CarSmart intervient sur un marché concurrentiel, sur lequel de nombreux et différents acteurs interviennent.
Les lavages mobiles représentent seulement 3 % du marché.
Le lavage automobile est réglementé dans un souhait de protection de l’environnement. Les ménages français,
qui ont de plus en plus une démarche écoresponsable, lavent leur voiture deux fois par an et ont l’habitude de
se déplacer dans des centres de lavage.
Si l’entreprise propose un service écologique de lavage à domicile, qu’il parvient à intégrer les coûts engendrés
par la prestation dans le prix que les Français sont prêts à dépenser (entre 6 et 15 euros), CarSmart peut trans-
former ces menaces en opportunités, d’autant plus que CarSmart est responsable d’un point de vue sociétal.
L’entreprise se situe dans une nouvelle tendance qui intègre des évolutions de procédés.
D’après la définition de l’innovation par l’OCDE et l’éclairage de Schumpeter, l’offre proposée par CarSmart est
une innovation de produit : prestation de service qui consiste en un déplacement d’unités mobiles de lavage au
domicile des clients.
Innovation de processus : le déplacement vers les clients.
Nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques de travail : emploi de personnes sans travail, en inser-
tion, avec pour objectif de leur proposer un CDD ou un CDI via un contrat initiative emploi.
L’innovation peut permettre à CarSmart de devenir compétitive et de dégager un avantage concurrentiel.
CHAPITRE
5
Comment les activités
économiques sont-elles
régulées par le droit ?
1. Le droit de la concurrence
Le principe de la liberté de la concurrence est un principe reconnu dès 1791 ; aujourd’hui il prend la forme de dis-
positions nationales, mais également européennes.
C. Les sanctions
Les sanctions des pratiques anticoncurrentielles peuvent être prises, au niveau national, soit par l’Autorité de la
concurrence, soit par les juridictions administratives et judiciaires (civiles et pénales). L’Autorité de la concur-
rence peut dans de telles circonstances prononcer des injonctions (demander aux entreprises concernées de
faire cesser les comportements en question), des sanctions pécuniaires ou ordonner la publication de la déci-
sion. Lorsque les pratiques en question sont mises en place par une entreprise, le montant maximum de la
sanction est de « 10 % du montant du chiffre d’affaires mondial ».
C. Les sanctions
Le Code de la propriété intellectuelle prévoit des sanctions dans les hypothèses de non-respect des droits spé-
cifiquement reconnus au titulaire de brevet ou de marque.
L’article L 615-1CPI prévoit que toute atteinte aux droits du propriétaire du brevet constitue une contrefaçon. Il
précise également que la contrefaçon engage la responsabilité civile de son auteur.
Parallèlement, l’article L716-1 du même Code prévoit que l’atteinte portée au droit du propriétaire de la marque
constitue une contrefaçon engageant la responsabilité civile de son auteur.
Par ailleurs, la contrefaçon est également un délit pénal et peut donc conduire son auteur devant les juridictions
pénales.
La victime dispose donc d’un choix d’actions (voir complément) qui pourra donner lieu à dommages-intérêts,
publicité ou astreinte pour ce qui est des actions au civil, et/ou à des amendes en cas d’actions au pénal.
2 Identifiez la relation qui peut exister entre l’intensité concurrentielle d’un marché et
le risque d’entente.
Plus l’intensité concurrentielle sur un marché donné augmente, plus le nombre de concurrents augmente : ces
derniers sont donc moins enclins à trouver un arrangement entre eux pour fausser la concurrence, par exemple
2 Présentez la position du groupe Canal+ (D8) lors du litige né en 2013, au regard du droit de
la concurrence.
[Définition] Concurrence : relation de compétition entre des entreprises qui offrent des biens ou services per-
mettant de satisfaire le même besoin.
2 Présentez le régime juridique des brevets déposés par Colas en droit français ainsi que le
rôle de l’INPI dans la procédure de dépôt.
Que ce soit pour Colas ou pour toute autre entreprise, le brevet bénéficie d’un régime juridique qui lui est propre.
Pour être brevetable, l’invention doit remplir un certain nombre de critères tels qu’être une solution technique à
un problème technique, mais elle doit également être nouvelle, impliquer une activité inventive et être suscep-
tible d’application industrielle (ressource 3).
Le brevet, dès lors qu’il est déposé, est un droit de propriété industrielle conférant à son titulaire un monopole
d’exploitation sur le territoire pour une durée maximale de 20 ans.
Ce droit de propriété industrielle est protégé contre la contrefaçon qui engage la responsabilité civile de son
auteur (L 615-1 CPI), mais qui est également un délit. Toute copie, importation ou vente d’une invention sans le
consentement du titulaire du brevet est considérée comme une contrefaçon (ressource 5).
Au niveau national, l’Institut national de la propriété industrielle dispose d’une compétence exclusive pour
gérer notamment les brevets. Il s’agit pour l’INPI de fournir toute l’information nécessaire à l’inventeur sur la
procédure à suivre pour effectuer son dépôt, de recevoir le dépôt du brevet (numéro d’enregistrement de la
demande/avis sur la brevetabilité/délivrance du brevet et publication au BOPI) et de gérer le paiement des
redevances liées au dépôt.
2 Vérifiez si la marque B and You (Bernard and You) peut être qualifiée de contrefaçon de
marque.
[Définition] Marque : signe distinctif, susceptible de représentations graphiques, permettant à un commerçant,
à une entreprise, de singulariser et d’identifier un produit ou un service. Elle vise à attirer et fidéliser la clientèle.
[Les faits] Depuis 1995, une entreprise multi-services utilise l’expression « B and You » (Bernard and You)
pour se faire connaître de sa clientèle. Le 16 décembre 2011, l’entreprise Bouygues Telecom dépose la marque
« B&You une idée de Bouygues Telecom ». Ce dépôt se fait sur des classes fortement liées à la téléphonie.
[Problème de droit] Dans quelle mesure peut-on considérer qu’il y a contrefaçon de marque ?
[Majeure] Article L 716-1 CPI : L’atteinte portée au droit du propriétaire de la marque constitue une contrefaçon
engageant la responsabilité civile de son auteur.
Vous pouvez vous défendre en poursuivant en justice toute personne qui imiterait ou utiliserait votre marque
(ressource 2).
2 Retrouvez les règles juridiques sur lesquelles pourrait s’appuyer James pour échapper au
délit de contrefaçon.
James pourrait utiliser plusieurs éléments juridiques pour prouver que le titre de son blog ne relève pas de
l’usage non autorisé d’une marque.
L’argument le plus direct serait de montrer que les classes revendiquées par l’Office de tourisme du lac d’An-
necy ne concernent en rien un type de publication comme un blog personnel (sachant que son blog n’a aucun
caractère commercial).
Il pourrait ensuite faire remarquer que la marque déposée est semi-figurative, c’est-à-dire qu’elle cherche à
protéger à la fois la dénomination et les signes figuratifs. Le blog de James ne se basant pas sur des éléments
figuratifs, seule la similitude de dénomination pourrait être étudiée. Or cette dénomination ne peut être proté-
gée que si elle n’est pas descriptive.
Compléments :
• http://www.lepoint.fr/high-tech-internet/brevet-unitaire-europeen-l-oeb-est-pret-assure-son-president-
25-05-2018-2221308_47.php
• https://www.village-justice.com/articles/Droit-penal-contrefacon-attention-allongement-prescription,
24431.html
• https://www.inpi.fr/fr/proteger-vos-creations/proteger-votre-creation-technique/les-etapes-cles-du-depot-de-
brevet
• https://www.inpi.fr/sites/default/files/reperes_lebrevet-170215.pdf
CHAPITRE
6
Quel est le rôle de
l’État dans la régulation
économique ?
Il est à noter que les différents objectifs de la politique économique conjoncturelle (identifiables dans le carré
magique) s’avèrent souvent contradictoires, voire incompatibles entre eux. Ainsi, en fixant une priorité à la
lutte contre l’inflation, on risque de se heurter au problème du chômage, et inversement. La politique écono-
mique conjoncturelle se trouve ainsi souvent confrontée à des dilemmes qui imposent des choix (arbitrages et
dosages).
La seconde distinction possible concerne la politique d’offre et la politique de demande.
La politique d’offre est une politique économique (un ensemble de mesures) visant à améliorer les conditions
dans lesquelles les entreprises exercent leur activité économique, essentiellement en leur accordant des réduc-
tions de charges ou des aides qui diminuent leurs coûts et améliorent leur compétitivité, ou en favorisant la
recherche (ex. : CIR – cas Solariflex).
La politique de demande est une politique économique (un ensemble de mesures) visant à améliorer le pou-
voir d’achat des ménages, essentiellement afin de leur permettre de consommer davantage (ex. : CITE – cas
Solariflex).
Certaines mesures agissent à la fois sur l’offre et sur la demande, à l’instar du pacte de responsabilité et de soli-
darité (« politique atypique »).
3. La régulation économique menée par l’État influe sur les décisions des entreprises
A. La politique économique modifie l’environnement des entreprises…
La politique économique consiste le plus souvent à introduire de nouvelles règles et à accorder des avantages
(ou des pénalités) à certaines catégories d’acteurs économiques afin de les obliger ou de les inciter à modifier
leurs comportements dans le sens voulu par l’État.
Ces décisions gouvernementales modifient donc essentiellement deux composantes de l’environnement des
entreprises : la composante légale et la composante économique telles qu’elles sont définies dans le modèle
PESTEL.
Les mesures de politique économique constituent donc autant de contraintes et d’opportunités, pour les entre-
prises notamment. Leur souci de pérenniser leur activité les conduit à un effort constant d’adaptation à leur
environnement par le biais de décisions appropriées.
Conclusion
L’État, chargé d’assurer la régulation économique, prend des décisions qui s’imposent à tous les acteurs éco-
nomiques, en particulier aux entreprises. Ces décisions concourent à la définition et à la mise en œuvre de
politiques économiques conjoncturelles et structurelles, de politiques d’offre et/ou de demande.
Les politiques menées par l’État sont déterminées par des choix nationaux, mais la marge de manœuvre des
pouvoirs publics est limitée par le contexte d’une économie mondialisée et, pour un pays comme la France qui
est membre de l’UE et de la zone euro, par le cadre européen à la construction duquel elle participe.
Ces politiques comportent de nombreuses mesures applicables directement aux entreprises, mais également à
leurs partenaires (consommateurs par exemple). Les mesures relevant du droit de la concurrence et du droit de
la propriété industrielle régulent les relations de concurrence et les politiques d’innovation des entreprises. Les
mesures de politique économique et la régulation des activités économiques par le droit sont complémentaires.
Elles modifient l’environnement des entreprises, qui intègrent ces modifications dans leurs prises de décisions.
1 En vous référant au rôle de l’État tel que défini par Musgrave, classez les mesures évoquées
dans les documents 1 à 4. Justifiez votre classement.
2 Expliquez en quoi chacune de ces mesures pourrait favoriser une croissance économique en
accord avec le développement durable.
3 Identifiez leur impact possible sur chacune des trois grandes activités du groupe : la
construction, les médias et la téléphonie.
MÉTHODE
– Définir la notion de « rôle de l’État ».
– Recenser les mesures économiques évoquées dans les documents.
– Classer ces mesures selon les fonctions de l’État définies par Musgrave.
– Définir la notion de « croissance économique ».
– Expliquer en quoi chacune des mesures précitées peut avoir un impact sur la croissance, ceci en accord
avec le développement durable (que les étudiants définiront).
– Identifier l’impact des mesures présentées sur chacune des trois grandes activités du groupe : la construc-
tion, les médias et la téléphonie.
[Définition] Le rôle de l’État tel qu’il est appréhendé par Musgrave correspond à trois fonctions : allocation des
ressources, redistribution des revenus et stabilisation de la conjoncture.
[Définition] La croissance économique d’un pays correspond à l’augmentation de la richesse créée dans celui-ci,
mesurée par le taux d’évolution du produit intérieur brut (PIB).
Rappeler que le PIB correspond à la somme des valeurs ajoutées de toutes les entreprises.
MÉTHODE
– Définir la notion de conjoncture économique.
– Analyser les 4 graphiques selon la méthodologie p. 193.
– Analyser (caractériser) la conjoncture au regard des analyses des 4 graphiques.
– Envisager les conséquences de cette conjoncture économique sur l’activité du groupe Bouygues.
Préalables
Lecture commentée de la ressource 1 p. 85
1) Réflexion sur la diversité et l’utilité des indicateurs économiques (parallèle avec les indicateurs présentés
dans le chapitre 1 de Management).
2) Annonce du lien avec la politique économique conjoncturelle (Objectif 3).
3) Repérage des observatoires publics et privés de conjoncture économique.
4) Définition du terme « récession ».
Sur la méthode de l’analyse de graphique(s), voir la méthodologie p. 193
Particularités des quatre graphiques fournis ici :
– la source COE-REXECODE (Centre d’observation économique et de recherche pour l’expansion de l’économie
et le développement des entreprises), institut privé d’études économiques né de la fusion, à l’automne 2006,
de deux instituts cinquantenaires : Rexecode et le COE de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris
[http://www.coe-rexecode.fr/public/Qui-sommes-nous/Coe-Rexecode-en-bref] → source fiable ;
– une même période (axe des abscisses) ;
– deux graphiques de variation en % sur lesquels il est important, pour faciliter la lecture, de faire remarquer
l’axe correspondant à une variation nulle (stabilité parfaite de la variable mesurée) et la symétrie par rapport
à cet axe ;
– le graphique sur les exportations → expliquer le sigle FAB (= franco à bord), qui correspond à un mode de
valorisation des exportations, mesuré à la frontière du pays exportateur.
Valeur FAB : Les exportations sont recensées d’après leur valeur en douane sur la base des factures FAB
(franco à bord), c’est-à-dire y compris les frais de transport jusqu’au passage en douane, à l’exclusion de ceux
qui sont encourus hors du territoire pour acheminer la marchandise jusqu’au destinataire. http://www.ispf.
pf/themes/EconomieFinances/CommerceExterieur/Definitions.aspx ;
– le graphique sur l’inflation → référence à deux « indices des prix à la consommation » → expliciter la notion
d’indice d’inflation « sous-jacente » → possibilité de faire effectuer une recherche en amont du cours sur le
site de l’Insee.
L’indice d’inflation sous-jacente est un indice désaisonnalisé qui permet de dégager une tendance de fond de
l’évolution des prix. Il traduit l’évolution profonde des coûts de production et la confrontation de l’offre et de
la demande. Il exclut les prix soumis à l’intervention de l’État (électricité, gaz, tabac...) et les produits à prix
volatils (produits pétroliers, produits frais, produits laitiers, viandes, fleurs et plantes...) qui subissent des mou-
vements très variables dus à des facteurs climatiques ou à des tensions sur les marchés mondiaux. L’indice
d’inflation sous-jacente est corrigé des mesures fiscales (hausse ou baisse de la TVA, mesures spécifiques sur
les produits...) de façon à neutraliser les effets sur l’indice des prix de la variation de la fiscalité indirecte ou des
mesures gouvernementales affectant directement les prix à la consommation. L’inflation sous-jacente est ainsi
plus adaptée à une analyse des tensions inflationnistes, car moins perturbée par des phénomènes exogènes.
https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1481
Possibilité de travail des compétences rédactionnelles
– Lecture accompagnée de la définition, décryptage puis proposition d’une formulation simplifiée (qui doit
demeurer exacte).
– Le graphique sur le chômage → référence à deux sources statistiques : Insee et Eurostat → Occasion de faire
découvrir les deux instituts publics de statistiques.
2 Parmi les mesures présentées dans l’objectif 1, identifiez, en justifiant votre réponse, celles
qui peuvent agir sur les caractéristiques structurelles de l’économie française.
MÉTHODE
– Définir la notion de caractéristiques structurelles.
– Rappeler les mesures présentées dans l’objectif 1.
– Préciser, pour chaque mesure, si et comment elle peut agir sur les caractéristiques structurelles de l’éco-
nomie française.
[Définition] Les caractéristiques structurelles d’une économie correspondent à des caractéristiques stables
résultant d’habitudes nationales en matière d’éducation, de formation, de R&D ou correspondant à la répartition
(plus ou moins égalitaire) des revenus et des patrimoines.
Rappel des mesures en question :
– fiscalité : les mesures Macron en faveur du pouvoir d’achat ;
– le prêt à taux zéro ;
– la réforme de l’apprentissage ;
– les mesures du gouvernement par rapport au diesel.
Mesures Incidences possibles sur les structures de l’économie
Mesures en faveur du pouvoir (Mesures à CT plutôt) → Peu d’incidences structurelles
d’achat
Prêt à taux zéro Accès à la propriété facilité pour les ménages modestes → Contribution à
la réduction des inégalités économiques et sociales
Réforme de l’apprentissage Contribution à l’élévation du niveau de qualification de la population
active (des jeunes générations en particulier), donc à l’amélioration de
l’employabilité → Réduction des inégalités dans l’accès à l’emploi, donc à
un revenu (stable)…
Implication accrue des employeurs-formateurs à cette amélioration des
niveaux de qualification → Complémentarité renforcée entre système
scolaire et formation en entreprise
Mesures relatives au diesel Diminution progressive de la part des véhicules diesel dans le parc auto-
mobile français → Participation au développement durable, modification
des habitudes des Français en matière d’achat de véhicules et/ou de
modalités de déplacement
Pistes de prolongement : Possibilité de faire réfléchir les étudiants sur le fait que toutes ces mesures ont un
impact potentiel pour Bouygues
MÉTHODE
– Définir la notion de croissance endogène.
– Au regard de cette notion, analyser l’impact de la réforme de l’apprentissage sur la croissance économique.
– Au regard de cette notion, analyser l’impact de l’innovation en général sur la croissance économique.
– Envisager ensuite les incidences de la réforme sur les activités de construction et de téléphonie du groupe
Bouygues.
[Définition] La croissance endogène est une forme de croissance économique (donc d’augmentation de l’ac-
tivité économique) qui repose sur une politique volontariste de l’État en matière d’investissements, tant dans
le domaine des infrastructures collectives (réseaux routier, autoroutier, aéroportuaire, téléphonique…) que des
investissements immatériels (éducation, formation et R&D).
Réflexion à mener avec les étudiants sur la portée de la réforme de l’apprentissage
Pistes :
La réforme de l’apprentissage = une innovation sociale engagée par l’État, de manière volontariste, qui vise à
améliorer le niveau de qualification des (futurs) salariés français grâce à des aides financières et non financières
accordées à la fois aux apprentis et aux entreprises.
Ses objectifs :
– faciliter l’adaptation des (futurs) salariés aux postes de travail et aux évolutions des métiers ;
– répondre aux besoins des entreprises (adéquation des compétences disponibles aux profils de postes).
MÉTHODE
– Définir la notion de politique économique (en général).
– Définir la notion de politique économique conjoncturelle.
– Expliquer en quoi consiste une politique budgétaire.
– Montrer en quoi la politique budgétaire est un outil de politique conjoncturelle (précision dans la définition).
– Montrer comment une politique budgétaire peut agir sur le niveau de l’activité économique par le biais de
la consommation des ménages.
– Montrer comment une politique budgétaire peut agir sur le niveau de l’investissement des entreprises.
Réflexion préalable sur la notion de consommation des ménages (biens non durables – niveau et structure de
la consommation en fonction d’une contrainte budgétaire notamment) et rappel sur celle d’investissement
des entreprises (cf. chapitre 3 – objectif 1 – consigne 3).
Commencer par définir la politique économique en général
[Définition] La politique économique est un ensemble de mesures mises en œuvre par un État (les pouvoirs
publics) pour réguler l’activité économique à CT et favoriser la croissance économique à LT.
[Définition] La politique économique conjoncturelle est un ensemble de mesures visant à permettre de mainte-
nir ou de retrouver les équilibres du « carré magique ».
[Définition] La politique budgétaire est une composante de la politique économique conjoncturelle d’un pays
qui consiste à définir le niveau de dépenses que nécessite la réalisation des objectifs à CT de la politique écono-
mique, ainsi que le niveau des recettes destinées à financer ces dépenses.
Évoquer l’écart possible entre niveau des recettes et niveau des dépenses (déficit ou excédent budgétaire) puis
cas de la France.
Les définitions en elles-mêmes expliquent en quoi consiste chaque politique (conjoncturelle et budgétaire). →
Reste à traiter la dernière partie de la consigne.
Pistes :
Politique budgétaire Politique budgétaire
et consommation des ménages et investissement des entreprises
La politique budgétaire comprend notamment des La politique budgétaire peut aussi consister à accor-
politiques sociales et des politiques d’éducation (doc. der des aides financières ou fiscales aux entreprises
1 p. 86), l’une et l’autre étant de nature à réduire les qui investissent. → L’investissement des entreprises
inégalités en favorisant par exemple l’accès des jeunes constitue l’un des débouchés pour la production
à l’éducation puis à l’emploi, et en assurant un pou- des entreprises (achats de biens d’équipement, par
voir d’achat suffisant aux ménages modestes pour leur exemple). → Toute mesure qui favorise l’investissement
permettre de disposer d’un meilleur niveau de vie et, des entreprises est donc susceptible d’agir aussi positi-
en particulier de consommer. → La consommation vement sur le niveau de l’activité économique.
des ménages constitue un débouché pour la produc-
tion des entreprises. → Toute mesure qui favorise la
consommation des ménages est susceptible d’agir aussi
positivement sur le niveau de l’activité économique.
MÉTHODE
– Définir la notion de politique économique structurelle.
– Expliquer en quoi consiste une politique industrielle.
– Montrer en quoi la politique industrielle est un outil de politique structurelle.
– Expliquer en quoi la politique industrielle peut contribuer à la modernisation de l’appareil productif français.
3 La digitalisation de l’industrie est l’un des axes de la politique industrielle française actuelle.
Identifiez, pour chacune des activités du groupe Bouygues, l’impact prévisible de cette
digitalisation.
MÉTHODE
– Définir la notion de digitalisation.
– Identifier, pour chacune des activités du groupe Bouygues, l’impact prévisible de cette digitalisation.
[Définition] La digitalisation (ou transformation numérique) des entreprises consiste dans l’introduction systé-
matique des outils numériques dans tous les processus de celles-ci.
Le thème 4 (1er thème de seconde année) sera consacré à cette problématique. Il convient simplement de faire
réfléchir les étudiants à ce qu’ils ont pu observer sur leurs lieux de stages et/ou d’intérim... Il s’agira ensuite
d’appliquer ces réflexions au cas de Bouygues.
Possibilité de travailler la recherche d’informations sur Internet par groupes avec, pour chacun des groupes,
un domaine d’activité – construction, médias ou téléphonie :
– recherche des éléments les plus significatifs pour chaque domaine (secteur) ;
– mise en commun (travail de l’oral) ;
– élaboration d’un tableau de synthèse de l’activité.
MÉTHODE
– Définir la notion de politique de l’offre.
– Définir la notion de politique de la demande.
– Montrer en quoi les mécanismes de la politique de l’offre sont supposés agir sur le niveau de l’activité
économique.
– Montrer en quoi les mécanismes de la politique de la demande sont supposés agir sur le niveau de l’acti-
vité économique.
– Schématiser les mécanismes de la politique de demande.
– Schématiser les mécanismes de la politique d’offre.
Les définitions
Elles sont fournies par la ressource p. 89 → cf. méthodologie.
Rappel préalable sur les notions d’offre et de demande (lien avec le chapitre 3).
Possibilité de travail des compétences rédactionnelles
Lecture accompagnée de la définition, décryptage puis proposition, pour chaque définition, d’une formulation
simplifiée (qui doit demeurer exacte)
[Définition] La politique d’offre est une politique économique (un ensemble de mesures) visant à améliorer les
conditions dans lesquelles les entreprises exercent leur activité économique, essentiellement en leur accordant
des réductions de charges ou des aides qui diminuent leurs coûts et améliorent leur compétitivité ou en favori-
sant la recherche (notion abordée dans le chapitre 3 et à remobiliser ici en rappelant les deux composantes de
la compétitivité).
[Définition] La politique de demande est une politique économique (un ensemble de mesures) visant à amélio-
rer le pouvoir d’achat des ménages, essentiellement afin de leur permettre de consommer davantage.
2 En vous appuyant sur la distinction entre les deux types de politiques évoquées ci-dessus,
justifiez le titre du document 2.
MÉTHODE
– Rappeler la distinction entre politique d’offre et politique de demande.
– Analyser le titre du document à la lumière de cette distinction.
Le titre : « Le Pacte de responsabilité et de solidarité, une politique atypique » → Vérification de la connaissance
du sens de l’adjectif par les étudiants.
• Point de départ de l’observation : politique d’offre et politique de demande semblent antinomiques (cf. 1).
• Observation du graphique sur le CICE et mise en évidence de la coexistence de mesures relevant de l’une
(baisse de charges pour les entreprises) et de l’autre (augmentation du PA des ménages).
• Conclusion.
MÉTHODE
– Présenter le CICE.
– Présenter le Pacte de responsabilité et de solidarité.
– Expliquer en quoi le CICE a pu bénéficier aux différentes activités du groupe Bouygues.
– Expliquer en quoi le Pacte de responsabilité et de solidarité a pu bénéficier aux différentes activités du
groupe Bouygues.
Le CICE et le PRS font l’objet d’une présentation dans les doc. 1 et 2 p. 88.
Le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) est un avantage fiscal qui concerne les entreprises
employant des salariés et équivaut à une baisse de leurs cotisations sociales.
Le Pacte de responsabilité et de solidarité « poursuit et amplifie les mesures engagées depuis 2012 en faveur de
l’emploi et de l’investissement. Présenté en janvier 2014, son principe est simple : alléger les charges des entre-
prises, réduire les contraintes sur leurs activités et, en contrepartie, permettre plus d’embauches et davantage
de dialogue social ».
https://www.gouvernement.fr/du-concret-pour-vous-le-pacte
L’un et l’autre sont des mesures destinées aux entreprises ; quelles que soient la forme juridique et l’activité de
celles-ci, ces mesures visent à :
– diminuer le coût du travail ;
– améliorer la compétitivité (et les marges de manœuvre) des entreprises ;
– favoriser l’investissement et l’innovation.
→ Autant d’opportunités possibles pour les 3 activités de Bouygues : aides à l’embauche et à l’investissement
→ compétitivité.
MÉTHODE
– Présenter les engagements du Plan Bâtiment durable, lancé en 2009 en France.
– Montrer en quoi ils résultent de décisions prises au niveau international.
– Expliquer en quoi ces engagements modifient l’environnement de Bouygues Immobilier.
– Préciser pourquoi ces engagements contraignent Bouygues Immobilier à innover.
Réflexion préalable sur la notion de « contexte international » (qui n’est pas un savoir à construire mais néces-
site que l’on tente de la définir).
Contexte international = environnement international → Possibilité de s’appuyer sur les composantes de
PESTEL (vues en Management, chapitre 4) pour tenter d’identifier les grandes composantes de ce contexte
international (en lien avec la connaissance de l’actualité par les étudiants).
Rappel possible de la définition de l’environnement en l’appliquant au niveau international (intéressant,
car c’est l’une des rares occasions fournies par le programme d’ouvrir explicitement sur cette dimension
internationale).
Au sein de cet environnement :
– des acteurs (pays, organisations internationales, associations…) ;
– des règles internationales (qui ont vocation à s’appliquer à un ensemble de pays, c’est-à-dire ceux qui les
négocient et les ratifient).
Conclusion : Protocole de Kyoto + COP + création de l’Alliance mondiale pour le bâtiment et la construction (=
décisions internationales) → Engagements nationaux « Plan Bâtiment durable » (2009) → Modification de l’en-
vironnement légal de Bouygues Immobilier → Nouvelles contraintes et opportunités pour l’entreprise.
MÉTHODE
– Présenter la décision prise par le Premier ministre indien en février 2018.
– Identifier les répercussions de cette décision sur les activités du groupe Bouygues qui risquent d’être les
plus touchées.
Réflexion préalable sur la notion de « protectionnisme » (qui n’est pas un savoir à construire mais nécessaire
pour comprendre le contexte → à l’examen, la définition en serait vraisemblablement fournie, le cas échéant).
Protectionnisme (vs libre-échange)
Ensemble de mesures visant à protéger les frontières nationales de façon à limiter les importations (achats de
produis étrangers → qui bénéficient aux pays exportateurs – augmentation de la demande pour des entreprises
étrangères) → Freins au commerce mondial et risque de concurrence déloyale (fermeture des frontières aux
produits étrangers et exigence de vendre à l’étranger la production nationale/déséquilibre).
Possibilité de solliciter les étudiants pour leur demander si le commerce mondial leur semble régi par le protec-
tionnisme → Exploitation rapide des réponses et lien avec le libre-échange dont l’OMC fait la promotion… →
(ouverture des frontières).
MÉTHODE
– Se référer au cadre européen.
– Identifier le lien entre déficit budgétaire et déficit public.
– Repérer les quatre autres « critères de convergence ».
– Citer, pour chacun des critères, une répercussion possible sur l’activité construction du groupe Bouygues.
Les critères de convergence expliqués par l’Insee (complexe pour les étudiants/référence pour le professeur).
https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1348
2 En vous appuyant sur le graphique, procédez à une étude de l’évolution, sur la période
concernée, des trois taux suivants : taux d’inflation, taux d’intérêt et taux d’intérêt net.
(Faire ajouter « d’inflation » par les étudiants : taux d’intérêt net d’inflation ; « net d’inflation » = « corrigé de
l’inflation » → taux d’intérêt réel.)
MÉTHODE
– Repérer les éléments constitutifs du graphique (axes, unités, période…).
– Repérer les trois courbes.
– Définir les trois taux : taux d’inflation, taux d’intérêt et taux d’intérêt net d’inflation.
– Analyser les évolutions respectives des trois taux.
ERRATUM : Faire observer aux étudiants qu’ils sont en mesure de détecter l’erreur et faire rectifier
→ « taux d’intérêt net d’inflation = taux d’intérêt nominal – taux d’inflation » (et non l’inverse !).
→ Faire reformuler la partie correspondante du texte à droite du graphique 2 p. 92
Le graphique 2 p. 92 permet de suivre les évolutions respectives de trois taux sur la période 1965-2015 : taux
d’intérêt nominal, taux d’inflation et taux d’intérêt « net d’inflation » (ou taux d’intérêt réel (« net d’inflation »).
Taux d’intérêt nominal = taux d’intérêt à supporter officiellement par l’emprunteur = prix du crédit.
Taux d’inflation = rythme d’évolution du niveau général des prix.
Taux d’intérêt net d’inflation (taux d’intérêt réel) = taux effectivement supporté par l’emprunteur, après prise
en compte du taux d’inflation.
Prendre deux exemples chiffrés et conclure
Taux d’intérêt nominal Taux d’inflation Taux d’intérêt net d’inflation
3,5 % 1,8 % 1,7 %
3,5 % 2,2 % 1,3 %
3 Expliquez pourquoi Bouygues Immobilier doit être particulièrement attentif à l’évolution des
taux d’intérêt.
MÉTHODE
– Rappeler la définition du taux d’intérêt.
– Réfléchir aux conséquences du niveau des taux d’intérêt sur le coût des emprunts puis sur la demande de
crédit.
– Remarquer que les acquisitions de logements nécessitent le recours au crédit.
– Expliquer pourquoi l’évolution des taux d’intérêt peut avoir des incidences sur le niveau d’activité construc-
tion de Bouygues Immobilier.
Le taux d’intérêt est le prix d’un emprunt (crédit) → Son niveau conditionne le coût du crédit → Plus ce taux est
élevé (faible), plus la demande de crédit tend à baisser (augmenter). (Loi économique.)
APPLICATION Solariflex
1 Présentez l’entreprise Solariflex.
Rappeler aux étudiants la nécessité de retraiter les informations présentes dans le texte 1 p. 94 (pas de « copier/
coller »).
Solariflex :
– est une entreprise française créée en 2006, rachetée en 2008 par la société Greentec ;
– propose des produits permettant d’alimenter n’importe quel appareil électrique « nomade » sans le relier au
réseau électrique.
2 Rattachez chacune des mesures explicitées dans les documents 2 et 3 à un type de politique
(politique de demande ou d’offre) et justifiez votre réponse.
MÉTHODE
– Définir politique économique (en général), politique de demande et politique d’offre.
– Repérer et décrire les mesures présentées dans les doc. 2 et 3.
– Classer les mesures présentées dans les doc. 2 et 3 par référence à la distinction requise.
[Définition] La politique économique est un ensemble de mesures prises par un État pour réguler l’activité à
court terme et favoriser la croissance économique à long terme.
N.B. : Rappeler qu’il existe plusieurs domaines et plusieurs types de politique économique → phrase de tran-
sition pour la construction de la réponse.
[Définition] La politique d’offre est une politique économique (un ensemble de mesures) visant à améliorer les
conditions dans lesquelles les entreprises exercent leur activité économique, essentiellement en leur accordant
des réductions de charges ou des aides qui diminuent leurs coûts et améliorent leur compétitivité ou en favori-
sant la recherche.
[Définition] La politique de demande est une politique économique (un ensemble de mesures) visant à amélio-
rer le pouvoir d’achat des ménages, essentiellement afin de leur permettre de consommer davantage.
3 En mobilisant tous les concepts utiles, étudiez l’impact attendu de ces deux mesures sur
l’économie française, à savoir sur la conjoncture, sur les structures de l’économie et sur
la dynamique de la croissance.
MÉTHODE
– Définir conjoncture, caractéristiques structurelles et croissance économique.
– Décrire l’impact attendu du CITE sur la conjoncture, les caractéristiques structurelles et la dynamique de
la croissance.
– Décrire l’impact attendu du CIR sur la conjoncture, les caractéristiques structurelles et la dynamique de
la croissance.
[Définition] Conjoncture économique : ensemble des éléments constitutifs de la situation économique d’un
secteur d’activité (agriculture, industrie, services, tourisme, secteur bancaire), d’une branche, d’une région ou
d’un pays à un moment donné.
[Définition] Croissance économique : évolution de la richesse produite entre deux années ou entre deux tri-
mestres, mesurée par le taux d’évolution du PIB.
Mesures CITE CIR
Principe Principe = avantage fiscal accordé aux Principe = avantage fiscal accordé aux
ménages entreprises
Effet direct Augmentation du pouvoir d’achat des Baisse des coûts pour les entreprises
ménages concernés → Incitation à réaliser concernées → Incitation à réaliser des
des dépenses d’amélioration de la perfor- investissements immatériels de la recherche
mance énergétique des logements et développement
Impact attendu sur Augmentation de la demande adressée aux Augmentation des dépenses d’investisse-
la conjoncture (1) entreprises participant à la rénovation éner- ments immatériels des entreprises au titre
gétique des logements de la recherche et développement
Impact attendu sur Amélioration de la performance énergé- Dynamisme des entreprises en ce qui
les caractéristiques tique du parc français de logements → concerne la recherche et développement →
structurelles (2) Économies d’énergie Dynamisme de l’innovation → Amélioration
de la compétitivité de l’économie française
Impact attendu sur (1) → Augmentation à court terme de l’activité économique
la dynamique de la (2) → Promotion d’une croissance à long terme grâce à l’innovation
croissance Croissance endogène
MÉTHODE
– Rappeler les deux mesures (en renvoyant au tableau).
– Définir la notion de développement durable (DD).
– Mettre en évidence le lien entre les deux mesures et le DD.
– Présenter les conséquences éventuelles de ces mesures sur l’activité de Solariflex
NB : Faire établir en amont, par les étudiants, la fiche d’identité du graphique.
5 Expliquez en quoi la création de l’Alliance solaire internationale peut exercer une influence
sur les politiques économiques menées en France ainsi que sur l’environnement de
l’entreprise Solariflex et, in fine, sur les activités de celle-ci.
MÉTHODE
NB : Consigne de synthèse qui doit intégrer les éléments de réponses pertinents développés dans les
quatre consignes précédentes.
– Repérer, dans les doc. 7 et 8, l’objet et la spécificité de l’Alliance solaire internationale (ASI).
– Identifier le rôle à jouer par l’énergie solaire comme énergie renouvelable dans la transition énergétique
française et dans le DD.
– Construire un paragraphe argumenté.
Piste : possibilité d’un travail en groupes sur une partie de la consigne, puis restitution en classe entière (tra-
vail collaboratif).
[Présentation de l’ASI + autres points]
L’ASI = Un espace de coopération internationale :
– conforme aux objectifs de la COP 21 (conférence sur le climat) ;
– instauré entre pays à fort taux d’ensoleillement (fortement dotés en énergie solaire potentiellement valo-
risable) et pays possédant les technologies solaires (dotés des capacités de valorisation du potentiel en
énergie solaire) ;
– visant à rassembler à terme 121 pays ;
CHAPITRE
7
Comment l’entreprise
organise-t-elle
ses ressources ?
A. Définition
En 2011, dans une communication à destination du Parlement européen, du Comité économique et social euro-
péen et du Comité des régions, la Commission européenne définit la responsabilité sociale des entreprises
comme étant « la responsabilité des entreprises vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société ».
Pour assumer cette responsabilité, il faut au préalable que les entreprises respectent la législation en vigueur et
les conventions collectives conclues entre partenaires sociaux. Afin de s’acquitter pleinement de leur responsa-
bilité sociale, il convient que les entreprises aient engagé, en collaboration étroite avec leurs parties prenantes,
un processus destiné à intégrer les préoccupations en matière sociale, environnementale, éthique, de droits de
l’homme et des consommateurs dans leurs stratégies et leurs activités commerciales.
En adoptant une démarche RSE, l’entreprise applique en quelque sorte les principes du développement durable
dans sa gestion et plus particulièrement dans l’organisation de ses ressources.
Clients
Expression du besoin Processus productif
(information transmise) Client
Recherche et développement,
Satisfaction du besoin
Fournisseurs approvisionnements, production,
(bien ou service)
Fournitures commercialisation, logistique
(éléments matériels)
2. Les compétences
Définition : Les compétences d’une entreprise représentent l’ensemble des savoir-faire collectifs organisés per-
mettant de réaliser une tâche ou une activité en combinant des ressources.
On distingue les compétences individuelles et les compétences collectives :
Compétences individuelles Compétences collectives
Compétences transversales (géné- Compétences spécifiques (trans- Ensemble des savoirs et savoir-
riques) férables) faire tacites complémentaires ou
Savoirs, savoir-faire et savoir-être Savoirs, savoir-faire et savoir-être partagés dans le cadre d’échanges
mobilisables dans diverses situa- attachés à des situations profes- informels (Michaux, 2003), vecteurs
tions professionnelles : maîtrise de sionnelles données, MAIS pouvant de synergies nées d’interactions
langues vivantes, d’outils bureau- être mis en œuvre dans d’autres permanentes, même conflictuelles,
tiques… ; capacité à travailler en contextes professionnels (ex. : les entre les membres d’une équipe de
équipe, capacité d’adaptation… compétences spécifiques de l’ingé- travail.
nieur qui peuvent être transférables
vers le métier de technico-commer-
cial).
Rensis Likert, à partir de résultats détaillés de questionnaires adressés à des employés de sociétés américaines
et sur l’opinion que ceux-ci avaient de leurs supérieurs, identifie en 1961 quatre styles de direction.
Style de
management
1. Autoritaire 2. Autoritaire
3. Consultatif 4. Participatif
exploiteur paternaliste
Caractéristiques
Confiance et Aucune confiance et Confiance relative. Manifestation de Degré de confiance
rapports avec les rapports distants. confiance, avec élevé.
subordonnés contrôle des décisions.
Leviers de Craintes, menaces, Récompenses ; Récompenses ; Système de rému-
motivation sanctions ; éventuel- sanctions réelles ou éventuellement nération intégrant
lement récompenses. potentielles. sanctions ; valorisa- l’implication.
tion de l’implication.
Attitude du Généralement hos- Parfois hostile, par- Favorable. Extrêmement favo-
personnel à l’égard tile. fois favorable. rable.
des objectifs de
l’entreprise
Esprit d’équipe et Inexistant. Faible. Assez élevé. Extrêmement élevé
rôle des groupes dans toute l’entre-
prise.
Communication Très faible ; descen- Faible ; essentielle- Relativement faible ; Élevée ; tant entre
interne : dante. ment descendante. ascendante et des- individus qu’entre
importance, sens cendante. groupes, ascendante,
descendante, hori-
zontale.
ET/OU
E. La structure de l’entreprise
L’organisation structurelle de l’entreprise est un des facteurs déterminants dans l’organisation des ressources
de l’entreprise, en particulier des ressources humaines.
Le type de configuration structurelle d’une entreprise dépend, entre autres, des évolutions de son environne-
ment, de son âge, de sa taille… et du style de management adopté par son dirigeant.
1. Définition
Henry Mintzberg définit la structure d’une entreprise, représentée généralement par un organigramme, comme
« la somme totale des moyens employés pour diviser le travail entre tâches distinctes et pour ensuite assurer la
coordination nécessaire entre ces tâches ».
Direction générale
Proposée par Henri Fayol, cette structure repose sur l’unicité du commandement : chaque individu est respon-
sable de ses subordonnés ; chaque salarié ne dépend que d’un seul supérieur hiérarchique ; chaque responsable
de service n’exerce son autorité que dans son service.
Structure fonctionnelle
Chef d’atelier
Ouvrier
Cette structure repose sur la division fonctionnelle de l’autorité et la pluralité de commandement : tout salarié dépend de
plusieurs supérieurs hiérarchiques, chacun n’ayant autorité que dans son domaine de compétence.
R&D
Cette structure résulte d’une fusion de la structure hiérarchique (line) et de la structure fonctionnelle. Elle repose sur l’unicité
du commandement et la nécessité de recourir à des organes de conseil composés de spécialistes, d’« experts » (staff).
Structure divisionnelle
Direction générale
Cette structure organise l’entreprise sur un critère de départementalisation : les divisions (produits, marchés, secteurs géo-
graphiques…). À chaque division sont attribuées les ressources fonctionnelles. Cette organisation est plutôt décentralisée
puisque chaque division peut être érigée en unité complète, mais elle est coûteuse.
Cette structure repose sur l’idée de « groupe de projet ». Elle combine le découpage par fonction et par division : chaque
individu a deux supérieurs, un chef de projet et un supérieur fonctionnel. Elle est adaptée aux grandes entreprises qui ont
des lignes de produits variées, des projets longs et complexes et un environnement de travail en évolution rapide.
Chefs
Direction des RH
de projet
Cette structure constitue une évolution de la structure matricielle. Afin de réaliser une mission, une activité spécifique, un
projet, une équipe de spécialistes est constituée autour d’un chef de projet qui a un rôle de coordinateur. L’équipe est dis-
soute une fois le projet achevé.
Processus de pilotage
Éléments entrants Éléments sortants
Direction générale de Salomon : décisions stratégiques.
Comité stratégique : définit les projets.
Clients Client
Équipements sportifs Satisfaire leur demande :
demandés par les Processus productif équipements sportifs
athlètes sponsorisés et Production des équipements sportifs sur mesure. « sur mesure » pour les
les amateurs avertis. Vérification de la viabilité commerciale des nouveaux athlètes sponsorisés et
produits + concevoir, fabriquer et tester des prototypes. les amateurs avertis.
Fournisseurs (« Plateformes produits » composées d’équipes par projet.)
Produits semi-finis Nouveaux produits
asiatiques. semi-finis asiatiques.
Processus de support
Contrôle de qualité, système d’information (outils
de travail collaboratif), comptabilité (8 % du CA).
Ressources Ressources humaines 1 000 salariés (designers, développeurs, testeurs [athlètes], marke-
tangibles teurs, ingénieurs…).
Ressources physiques et Bâtiments : 33 000 m2 + 1 760 m2.
technologiques Équipement productif de pointe.
Ressources financières 8 % du chiffre d’affaires consacrés à la R&D.
Ressources Ressources humaines Les salariés disposent de compétences individuelles :
intangibles – transversales (génériques) : ce sont de bons pratiquants quoti-
diens de sport ;
– spécifiques (transférables) : ils sont reconnus comme des spécia-
listes, des experts dans leur domaine professionnel, ayant acquis
un savoir-faire particulier dans diverses technologies.
Ressources immatérielles 148 brevets déposés en 5 ans.
Notoriété, image de marque : 1er centre de recherche et de design
au monde dans les domaines de l’invention et de l’innovation dans
le sport.
Marque : centre de recherche et de design de Salomon, n° 1
mondial du marché des sports d’hiver et de la chaussure de trail
running.
Groupe Amer Sports.
Compétence collective : organisation des activités basée sur un
travail collaboratif (des espaces dédiés pour chaque catégorie de
produits au sein desquels travaillent en étroite relation, par projet
et par produit, des salariés aux compétences individuelles spéci-
fiques et complémentaires).
2 En vous référant à la typologie des styles de direction de Rensis Likert, (Ressource 2),
caractérisez et justifiez le style de management impulsé par Jean-Marc Pambet au sein de
l’entité « Annecy Design Center ».
[Définition] Styles de direction de Rensis Likert : au travers de l’analyse des questionnaires adressés à des
employés de sociétés américaines, Rensis Likert a théorisé, en 1961, quatre styles de management (de direction,
de leadership), à savoir le management autoritaire et exploiteur, le management autoritaire et paternaliste, le
management consultatif et le management participatif.
Le style de management de Jean-Marc Pambet : Au sein de l’« Annecy Design Center », les décisions straté-
giques sont prises conjointement par la direction générale de Salomon et l’ensemble des salariés affectés à la
R&D non « soumis à la supervision d’un directeur ». La participation des salariés dans la prise de décision est
donc forte.
La communication interne est élevée aussi bien entre les salariés que les équipes « produits » et « projets » : « la
créativité et l’innovation reposent sur une culture de l’échange et de la comparaison » et s’appuie sur des outils
numériques favorisant cette communication interne.
L’esprit d’équipe et le rôle des groupes sont extrêmement importants : les activités au sein de l’entité « Annecy
Design Center » sont organisées en « plateformes produits » composées d’équipes projet travaillant dans
espaces communs.
Il est donc possible de qualifier le style de management de Jean-Marc Pambet de participatif.
Les étudiants peuvent qualifier le style de management de Jean-Marc Pambet de consultatif ; tout dépend des
justifications apportées.
Processus de pilotage
Éléments entrants Comité de direction : grandes orientations stratégiques. Éléments sortants
Bureau de design : propositions de tendances.
Clients Client
Projets d’aménagement Satisfaire leur demande
Processus productif
d’espaces commerciaux en projets
Pôle opérationnel, 3 ateliers :
et tertiaires personnalisés. d’aménagement
- Production de modules en bois massifs.
d’espaces commerciaux
- Production de modules en aggloméré.
Fournisseurs et tertiaires
- Atelier de personnalisation.
Scieries françaises. personnalisés.
Processus de support
Administratif et financier, RH, marketing,
système d’information (réseau social d’entreprise).
2 Après avoir repéré les différentes parties prenantes de la SARL Kupra, montrez en quoi elles
peuvent représenter des contre-pouvoirs.
Définitions : parties prenantes et contre-pouvoirs (voir le lexique p. 204 et 206).
Les parties prenantes de la SARL Kupra :
Parties prenantes secondaires : syndicat de la filière bois (SFB).
Parties prenantes primaires : CFA de la Maison familiale et rurale de Cormaranche-en-Bugey (01), les scieries
françaises.
– Parties prenantes internes : Pierre Kupa, le comité de direction et les 42 salariés (dans les ateliers de menui-
serie, le bureau de design, la direction marketing, les RH, l’administration et les finances…).
Les parties prenantes de la SARL Kupra peuvent représenter des contre-pouvoirs :
Le comité stratégique est composé du gérant de la SARL, Pierre Kupa, des directeurs administratif et financier,
RH, marketing et du directeur opérationnel.
Chacun de ces acteurs dispose d’une marge de manœuvre lui permettant d’augmenter sa zone d’incertitude (un
pouvoir informel) pour satisfaire prioritairement une stratégie personnelle (ses intérêts personnels) au détri-
ment de l’action collective.
M. Pierre Kupa est à la fois gérant de la SARL Kupra et membre, fortement investi, du syndicat de la filière bois ;
il a accès à certaines informations sur la filière bois qu’il peut utiliser pour protéger ou favoriser le développe-
ment de son entreprise.
Il en va de même pour les différents directeurs qui ont tous des compétences particulières, accès à des infor-
mations utiles pour le développement de la SARL et en particulier le directeur commercial, qui a une bonne
connaissance des besoins des clients et de la concurrence.
Les directeurs peuvent faire de la rétention d’information pour augmenter leur « zone d’incertitude », leur pou-
voir informel.
Le même raisonnement peut être tenu pour les salariés des différents ateliers, les commerciaux (qui ont des
contacts particuliers avec l’extérieur : les clients) et du bureau de design.
CHAPITRE
8
Comment choisir
une structure juridique
pour l’entreprise ?
A. L’entreprise individuelle
L’entreprise individuelle est aussi appelée entreprise en nom personnel. L’entrepreneur, qui peut être commer-
çant, artisan ou profession libérale, est seul à diriger et possède le statut de travailleur indépendant non salarié
(TNS). Il dispose donc des pleins pouvoirs pour diriger son entreprise. Ses bénéfices constituent sa rémunéra-
tion. Il peut embaucher des salariés.
Le patrimoine de l’entreprise et celui de l’entrepreneur sont indivisibles. L’entrepreneur est donc responsable
des dettes professionnelles sur l’ensemble de ses biens. Dans ces circonstances, le choix du régime matrimonial
est très important. Si l’entrepreneur est marié sous le régime de la communauté réduite aux acquêts (régime
légal si les époux n’ont pas fait de contrat de mariage), tous les biens achetés pendant le mariage par l’un ou
l’autre époux sont supposés appartenir aux deux (biens communs). De ce fait, ces biens peuvent être saisis par
les créanciers en cas de difficultés économiques et financières de l’entreprise. S’il est marié sous le régime de
la séparation de biens, tous les biens acquis avant et durant le mariage demeurent la propriété de celui qui les
a achetés (aucun bien commun). De ce fait, seuls les biens propres de l’entrepreneur peuvent être saisis par les
créanciers. Depuis août 2015, seule sa résidence principale est insaisissable sur la partie à usage personnel. De
plus, depuis 2008, l’entrepreneur individuel peut déclarer, par acte notarié, l’insaisissabilité de ses biens fon-
ciers non affectés à l’usage professionnel.
Depuis 2011, l’entrepreneur peut faire le choix de l’EIRL – entreprise individuelle à responsabilité limitée –, qui
lui permet d’affecter certains de ses biens à son activité professionnelle dans une déclaration spécifique : la
déclaration d’affectation. Il reste propriétaire des deux patrimoines, mais seuls les biens affectés à son activité
professionnelle sont saisissables par les créanciers.
La microentreprise (qui remplace la notion d’auto-entrepreneuriat) est un régime simplifié et particulier d’en-
treprise individuelle. Ce régime permet de bénéficier des simplifications suivantes :
• au niveau du calcul des cotisations sociales, elles sont calculées par l’application d’un taux fixe sur le montant
des recettes encaissées ;
• au niveau des obligations comptables, le micro-entrepreneur n’a pas à établir de comptes annuels. Il doit tenir
un livre des recettes ainsi qu’un registre des achats ;
• au niveau de l’imposition des bénéfices, l’impôt est calculé forfaitairement sur le bénéfice réalisé. Un abatte-
ment forfaitaire pour frais et charges est appliqué sur le montant des recettes encaissées pour déterminer le
bénéfice imposable.
2 Proposez une structure juridique pour la nouvelle entité indépendante. Justifiez votre
réponse.
[Les faits] La société Salomon souhaite créer, avec d’autres entreprises partenaires, une structure juridique
indépendante afin de favoriser le développement du tissu d’entreprises locales et d’accompagner des créateurs
d’entreprise (gestion comptable et sociale de leur activité, outils de gestion, formation, actions commerciales...).
[Le problème de droit] Quelle structure juridique de l’économie sociale et solidaire permet de favoriser le déve-
loppement du tissu d’entreprises locales et d’accompagner des créateurs d’entreprise ?
[Les règles de droit applicables] « La coopérative est une société constituée par plusieurs personnes volontaire-
ment réunies en vue de satisfaire à leurs besoins économiques ou sociaux par leur effort commun et la mise en
place des moyens nécessaires », ainsi que défini à l’article 24 de la loi du 31 juillet 2014 modifiant loi du 10 sep-
tembre 1947 portant statut de la coopération. Les coopératives d’activités et d’emploi (CAE) « ont pour objet
principal l’appui à la création et au développement d’activités économiques par des entrepreneurs personnes
physiques. Ces coopératives mettent en œuvre « un accompagnement individualisé des personnes physiques
et des services mutualisés » (articles 47 et 48 de la loi du 31 juillet 2014). En fournissant un accompagnement,
une formation et un statut à des personnes souhaitant créer leur propre activité, la CAE offre :
• un cadre pour démarrer et bénéficier d’un accompagnement, de formations, d’un suivi personnalisé. Le por-
teur de projet peut ainsi tester son produit et son marché avec les meilleures chances de réussite ;
• un cadre pour entreprendre où le porteur de projet développe sa propre clientèle et organise son activité tout
en étant salarié ;
CHAPITRE
9
Comment les facteurs
économiques déterminent-
ils les choix de production ?
1. Des facteurs économiques déterminent les conditions dans lesquelles les entreprises
créent la richesse
Chapitre 9 Comment les facteurs économiques déterminent-ils les choix de production ? 103
La structure des coûts de production correspond à la répartition du coût total de production entre coût fixe et
coût variable.
Elle permet par exemple à l’entreprise de connaître l’impact d’une baisse de l’activité sur sa rentabilité. Plus la
part des CF est élevée et plus une baisse d’activité risque de mettre en difficulté l’entreprise.
L’analyse des coûts est déterminante et incontournable pour toute entreprise qui cherche à être rentable.
La productivité d’une entreprise est un indicateur de performance qui permet de mesurer l’efficacité de son pro-
cessus productif. Elle s’exprime comme le rapport entre la production réalisée et les quantités de facteurs de
production utilisés pour cette production. Elle peut se calculer « en volume » (à partir des quantités produites)
ou « en valeur » (à partir de la valeur ajoutée).
Les différentes mesures de la productivité
Productivité du travail Rapport entre la production réalisée et la quantité de travail utilisée
→ deux modes d’évaluation de la quantité de travail
– le nombre d’heures de travail → productivité horaire du travail
– les effectifs employés → productivité par tête, ou par travailleur
Productivité du capital Rapport entre la production réalisée et la quantité de capital (fixe) utilisée
Productivité globale des facteurs Part de l’augmentation de la production qui ne résulte ni de la productivité du
travail ni de la productivité du capital (résidu)
N.B. La notion de « productivité apparente du travail (ou du capital) » est concept utilisé en comptabilité natio-
nale pour indiquer qu’il est difficile de dissocier la part de la productivité due au travail de celle due au capital
(car les facteurs de production interagissent au sein de la combinaison productive : le savoir-faire des salariés
contribue par exemple au meilleur fonctionnement des machines).
Les gains de productivité résultent d’un accroissement de la productivité sur une période donnée. Ceux-ci
apparaissent lorsque l’entreprise produit davantage avec la même quantité de facteurs ou bien lorsqu’elle res-
pecte ses objectifs de production en minimisant les moyens utilisés.
Les entreprises cherchent à rendre leur processus productif le plus efficace possible et leur objectif est de sans
cesse accroître leur productivité, c’est-à-dire de réaliser des gains de productivité.
Chapitre 9 Comment les facteurs économiques déterminent-ils les choix de production ? 105
Les enjeux des gains de productivité pour l’économie nationale sont multiples et dépendent des décisions des
entreprises. Elles participent en effet fortement à la répartition de ces gains entre les différentes catégories d’ac-
teurs économiques.
Dans une première approche, il est possible de considérer que les gains de productivité favorisent la croissance
économique puisque, à quantité de facteurs de production égale, il est possible de produire davantage.
Mais se pose alors la question de savoir comment les entreprises vont choisir de répercuter ceux-ci.
Répartition des gains de productivité : les choix possibles des entreprises et leurs conséquences
Choix possibles Impact sur l’économie nationale
Hausse des salaires Augmentation du PA des ménages → Hausse de la consommation [1]
Baisse des prix Renforcement de la compétitivité des produits nationaux → Exportations facilitées (et
importations freinées) [2]
Hausse des profits Augmentation des recettes de l’État (impôts plus élevés si les entreprises sont plus profi-
tables) → Hausse de la demande publique [3]
Augmentation de la capacité d’autofinancement → Baisse de l’endettement des entre-
prises + Augmentation de leurs investissements [5]
[1] + [2] + [3] + [5] Débouchés accrus pour la production des entreprises nationales → Incitation à produire
davantage → Hausse de la production = Croissance économique [4] → Création possible
d’emplois si la productivité augmente
Prolongement possible : « Le lien entre productivité et niveau des salaires : un sujet qui fait débat »
A. Déterminants financiers des choix de production : l’incidence du coût des facteurs et de leur
évolution
Le coût des facteurs de production est un élément essentiel du calcul économique de toute entreprise puisqu’il
conditionne sa profitabilité.
Ce coût des facteurs est déterminé par le salaire (coût du travail) d’une part, le taux d’intérêt (coût du capital)
d’autre part. Le niveau et l’évolution respectifs des coûts du travail et du capital auront des incidences variables
sur les choix productifs de l’entreprise en fonction du degré de substituabilité de ces facteurs.
Envisageons les conséquences d’une hausse des salaires, donc du coût du travail, sans modification du coût
du capital en fonction de ce degré de substituabilité. Si le salaire augmente alors que le coût du capital reste
stable, le coût relatif du travail augmente. Autrement dit, embaucher coûte plus cher qu’investir dans une nou-
velle machine.
3. Des facteurs économiques conduisent parfois les entreprises à arbitrer entre « faire »
et « faire faire », à recourir à l’impartition
Chapitre 9 Comment les facteurs économiques déterminent-ils les choix de production ? 107
Conclusion du chapitre 9 mobilisant les notions des trois champs disciplinaires liées au thème 3
Les choix de production des entreprises apparaissent fortement contingents, déterminés par de nombreux fac-
teurs économiques (résultant de l’environnement économique). Les caractéristiques des facteurs de production
– dont le prix – influent sur la structure des coûts et, corrélativement, sur le choix d’une combinaison productive
plus ou moins capitalistique, qui est susceptible de mobiliser, selon des configurations à géométrie variable, les
ressources et compétences de l’entreprise. Les décisions de l’entreprise relatives à la combinaison productive
peuvent avoir un impact sur l’évolution de l’emploi (en son sein et/ou au niveau de l’économie nationale), ainsi
que sur ses performances et celles de l’économie nationale. Elles n’échappent donc pas à la vigilance des parties
prenantes, soucieuses de voir prises en compte leurs attentes. Par ailleurs, l’activité productive de l’entreprise
donne lieu à la formation de la valeur ajoutée dont la répartition constitue un enjeu majeur, tout comme celui du
partage des gains de productivité.
Le prix des facteurs de production agit directement sur le niveau des coûts de production, il oblige et/ou incite
les entreprises à opérer des choix conformes à la fois à l’impératif d’équilibre financier (cf. chapitre 11) et à celui
de développement durable.
MÉTHODE
– Définir les notions de facteurs de production et de combinaison productive (R1).
– Identifier les facteurs de production mobilisés dans la fabrication de la chaussure Me:sh.
– Caractériser la combinaison de facteurs (de production) de l’entreprise Salomon pour la fabrication de la
chaussure ME:sh.
[Définition] Les facteurs de production correspondent aux ressources mises en œuvre dans le processus pro-
ductif : le travail, le capital matériel et immatériel.
[Définition] La combinaison productive correspond à l’association, dans des proportions variables, des facteurs
de production mis en œuvre dans le processus productif, principalement le travail et le capital. Chaque com-
binaison productive se caractérise par des degrés variables d’intensité organique et d’intensité capitalistique.
Caractérisation de la combinaison productive de Salomon pour la chaussure ME:sh
Caractériser la combinaison productive mise en œuvre consiste à appréhender son degré d’intensité organique
et/ou capitalistique (ressource 2).
L’intensité capitalistique d’une combinaison productive mesure la proportion du capital dans celle-ci, l’intensité
organique la proportion de travail.
Plus une combinaison productive intègre une forte proportion de capital, plus haute est son intensité
capitalistique.
Chapitre 9 Comment les facteurs économiques déterminent-ils les choix de production ? 109
MÉTHODE
– Définir la notion de valeur ajoutée en lien avec la valeur finale du produit vendu.
– Établir le lien entre les étapes du processus de fabrication de la chaussure ME:sh et la formation de la VA.
– Identifier tous les intrants et outputs de ce processus.
– Proposer un schéma complet.
[Définition] La valeur ajoutée (VA) est un indicateur essentiel permettant de mesurer la richesse brute créée
par une entreprise, l’accroissement de valeur qu’elle a généré du fait de ses activités courantes. Elle correspond
à la différence entre le chiffre d’affaires et les consommations intermédiaires.
Explications sur la formation de la valeur ajoutée (forme rédigée du schéma proposé dans la synthèse)
C’est grâce aux facteurs de production mobilisés qu’une entreprise est en mesure de proposer des produits et
services vendus sur des marchés. Ces ventes sont à l’origine de ses recettes financières, mesurées par un indi-
cateur spécifique : le chiffre d’affaires (CA).
Mais pour produire, l’entreprise doit supporter les coûts des achats qu’elle a dû effectuer auprès de ses fournis-
seurs (consommations intermédiaires - CI) et le chiffre d’affaires (CA) ne correspond donc pas à la richesse
créée du fait de sa seule activité.
Pour déterminer la richesse effectivement créée par une entreprise, il faut soustraire à la valeur de la production
vendue (chiffre d’affaires) le montant total des achats externes rendus nécessaires par le processus productif
(matières premières, composants ou services). Ces produits ou services élaborés par d’autres entreprises ont
été, physiquement ou plus « invisiblement », incorporés aux produits et/ou services élaborés ensuite par l’en-
treprise. C’est pourquoi ils sont désignés comme « consommations intermédiaires » (« intermédiaires2 » parce
qu’elles entrent dans la composition de productions ultérieures d’entreprises partenaires). Dès lors il est pos-
sible de calculer la valeur ajoutée selon la formule suivante :
VA = CA – CI.
Ainsi donc, pour synthétiser :
CA = valeur de la production vendue
CI = valeur des biens entrant dans la composition du produit et des services consommés dans le processus
de production
VA = CA – CI = richesse effectivement créée par l’entreprise du fait de son activité
1 Extrants.
2 La notion de « consommation intermédiaire » s’applique aux relations d’achat/vente dans le cadre des relations interentre-
prises, par opposition à celle de « consommation finale » qui concerne les relations d’achat/vente des entreprises avec les
ménages (consommateurs).
EXTRANTS (OUTPUTS)
INTRANTS (INPUTS) Processus de management
Stratégie, pilotage, qualité, communication
BIENS ET/OU
CONNAISSANCES SERVICES
(besoin proposés
du client, sur le marché des
état de la Processus de réalisation chaussures ME:sh
technologie…) R&D Commercialisation
CAPITAL CAPITAL
MATÉRIEL IMMATÉRIEL
RECETTES
FACTEURS DE =
PRODUCTION Approvisonnements Distribution PRODUITS DES VENTES
CAPITAL (logistique amont)
TRAVAIL (logistique aval) =
Capital matériel CA
Capital immatériel =
Fils
Colle
Composants CI VA2
Énergie Processus de soutien
Comptabilité, système d’information,
gestion des ressources humaines, CI1
TRAVAIL
maintenance, hygiène, sécurité
1. Consommations intermédiaires
2. Valeur ajoutée
Flux monétaire Flux réel
3 Réfléchissez ensuite aux enjeux de la répartition de la valeur ajoutée entre les différentes
catégories de bénéficiaires.
MÉTHODE
– Reprendre la définition de la VA.
– Réfléchir à l’ensemble des facteurs et acteurs qui ont contribué à la formation de cette VA.
– En déduire la légitimité pour ceux-ci de percevoir une forme de rémunération.
– Réfléchir à l’ordre (légitime) de cette répartition.
– Présenter la répartition de la VA.
– En déduire le caractère conflictuel du partage de la VA dans une économie et les enjeux de cette répartition.
La valeur ajoutée correspond au montant de la richesse effectivement créée par une entreprise du fait de son
activité productive. Elle se détermine en déduisant du chiffre d’affaires le montant des consommations intermé-
diaires qui ont été nécessaires pour produire.
La valeur ajoutée, formée au cours du processus productif, sert à rémunérer les facteurs de production et
les acteurs (parties prenantes) directement ou indirectement impliqués dans celui-ci, c’est-à-dire ceux qui
participent à rendre effective l’activité de l’entreprise. → Partage ou répartition de la valeur ajoutée qui doit
respecter un ordre précis en commençant par la rémunération du travail.
Chapitre 9 Comment les facteurs économiques déterminent-ils les choix de production ? 111
Enjeux de la répartition de la VA
Idées d’exploitation :
– Proposer aux étudiants de rechercher sur Internet un diagramme circulaire qui montre la répartition de la
VA (si possible à deux moments distincts de l’histoire économique récente, définis par le professeur, qui
puissent faire apparaître une évolution).
– Les faire réfléchir afin de leur permettre d’identifier :
– la conflictualité potentielle de cette répartition ;
– les enjeux de société sous-tendus par cette question ;
– le rôle de l’État dans ce partage de la VA (politique économique de rigueur ou de relance).
– Organiser un débat.
MÉTHODE
– Définir la notion d’innovation.
– Définir la notion de productivité (d’une entreprise).
– Définir les notions de coûts et de coûts de production.
– Établir un lien : innovation → augmentation de la productivité → baisse des coûts.
[Définition] L’innovation est le résultat d’un long processus qui consiste à favoriser la créativité et l’expérimen-
tation de manière à faire émerger des concepts nouveaux, des biens et services inédits ou nettement améliorés
de manière et incorporant des connaissances nouvelles. L’innovation relève d’un état d’esprit au service de l’in-
vestissement immatériel.
[Définition] Sur un plan économique, la productivité désigne le rapport entre le volume de production et les
moyens mis en œuvre pour réaliser ce volume de production.
[Définition] La productivité d’une entreprise est un indicateur de performance qui permet de mesurer l’effica-
cité de son processus productif. Elle s’exprime comme le rapport entre la production réalisée et les quantités de
facteurs de production utilisés pour cette production. Elle peut se calculer « en volume » (à partir des quantités
produites) ou « en valeur » (à partir de la valeur ajoutée).
Les coûts d’une entreprise correspondent à l’ensemble des charges qu’elle doit supporter dans le cadre de son
activité. Le coût de production d’une entreprise est la somme des dépenses qu’elle doit supporter pour pro-
duire ; il comprend les charges directes et les charges indirectes de la production. Il se distingue du coût de
revient qui inclut également les frais de commercialisation, frais exceptionnels ou de stockage non liés directe-
ment à la production.
Le coût de production calculé par la comptabilité analytique et constitué de charges d’exploitation est un indi-
cateur de la compétitivité économique et de la survie des entreprises face à leurs concurrentes.
Au niveau tactique pour l’entreprise : le coût de production sera utilisé par le service marketing pour détermi-
ner un prix minimal des offres donnant la possibilité de la couverture des frais fixes (coûts fixes) par les ventes.
L’analyse marketing ne sera complète que si une analyse du coût de revient est aussi effectuée à titre de com-
paraison de couverture des frais fixes. Au niveau opérationnel (comptable, par exemple) : le coût de production
sert de référence à la valorisation des stocks de produits finis. L’information est ensuite utilisée pour le calcul du
coût de production à proprement parler.
Source : http://www.wiki-compta.com/comptabilite_generale.php
Différentes décompositions du coût de production sont possibles ; nous en envisageons deux.
Décomposition du coût total de production entre coûts variables et coûts fixes
CT = CF + CV
Coûts fixes (CF) Coûts indépendants des quantités produites.
Coûts des facteurs fixes à court terme tels que les loyers, les charges locatives, les
assurances, les frais liés aux remboursements d’emprunts, certains salaires....
Coûts variables (CV) Coûts des facteurs variables, c’est-à-dire des facteurs de production dont les
quantités varient avec la quantité produite.
Coût de production unitaire Coût de production total/Quantité fabriquée.
Chapitre 9 Comment les facteurs économiques déterminent-ils les choix de production ? 113
2 Mettez en évidence l’impact des gains de productivité sur la performance d’une économie
nationale. Analysez le graphique (Document 2), puis envisagez les conséquences d’une
augmentation de la productivité globale des facteurs.
MÉTHODE
– Définir la notion de productivité (du travail, du capital et globale des facteurs).
– Définir la notion de gains de productivité.
– Rappeler les indicateurs de performance d’une économie à CT (réalisation des objectifs du carré magique
→ cf. chapitre 6).
– Réfléchir aux indicateurs de performance économique à LT (effort de R&D, investissements immatériels).
– Analyser le graphique en faisant apparaître l’évolution des gains de productivité sur la période considérée.
– Schématiser les conséquences d’une augmentation de la PGF.
1 En vous appuyant sur les documents 1 et 2, envisagez l’impact sur les coûts supportés par
Salomon des évolutions constatées au niveau du coût du travail et du taux d’intérêt.
Le capital et le travail peuvent être complémentaires ou substituables au sein de la combinaison productive.
Chapitre 9 Comment les facteurs économiques déterminent-ils les choix de production ? 115
[Définition] Le coût du travail correspond au montant des salaires et charges sociales versés par l’employeur,
donc à l’ensemble des charges supportées par une entreprise du fait du recours à la main-d’œuvre. Les coûts
salariaux incluent les salaires et traitements bruts versés par l’employeur (rémunérations, primes, congés payés,
commissions et honoraires, etc., y compris cotisations sociales, augmentés des charges patronales – Insee).
Plusieurs indicateurs existent pour évaluer le coût du travail.
Le graphique 1 p. 142 repose sur :
– le coût horaire du travail → pour une heure de travail (le coût horaire moyen dans un établissement dépend
largement de la composition de la main-d’œuvre par catégorie socioprofessionnelle, quotité de temps de tra-
vail et âge ; il augmente aussi avec la taille de l’entreprise – Insee) ;
– le coût salarial unitaire → pour une unité produite (les coûts salariaux unitaires correspondent aux coûts sala-
riaux par unité de valeur ajoutée produite – Insee).
Dans le cas de comparaisons intertemporelles, l’évolution de la valeur ajoutée est mesurée en volume (Insee).
Doc. n° 1 p. 142 Nature Texte Tableau Graphique Iconographie
Titre Niveau des salaires et coût du travail en France et en Allemagne
Source Eurostat
Date 2017
Période de l’étude 2000 - 2017
Objet(s) de l’étude Évolution du coût horaire du travail et du coût salarial unitaire en France/en Alle-
magne
Particularité du graphique Deux courbes pour chaque pays/pour chaque type de coût.
Variables (et axes) Abscisse = temps (de 2000 à 2017).
Ordonnée = indices du coût horaire du travail et du coût salarial unitaire en France/
en Allemagne.
Unité Indice base 100 en 2000 (à expliciter + faire remarquer les origines des 3 courbes).
Type de représentation Quatre courbes (deux variables expliquées et deux pays).
Lecture Indices 100 en 2000 pour les deux types de coûts et pour chaque pays
Évolution sur la période :
– coût horaire du travail en France = × 1,42 (progression régulière) ;
– coût horaire du travail en Allemagne = × 1,32 (id.) ;
– coût salarial unitaire en France = × 0,99 ;
– coût salarial unitaire en Allemagne = × 1,03.
Conclusion Le coût horaire du travail progresse régulièrement sur la période dans chacun des
deux pays, mais plus rapidement en France qu’en Allemagne.
Le coût salarial unitaire reste relativement stable dans les deux pays.
2 Dans le second cas, envisagez le choix productif que Salomon pourrait opérer si le coût du
travail augmentait plus vite que celui du capital (avec un investissement subventionné, par
exemple).
MÉTHODE
– Définir la notion de choix productif (= ici, choix d’une combinaison productive).
– Identifier la consigne implicite : distinguer deux cas, celui de facteurs complémentaires et celui de facteurs
substituables.
– Identifier les conséquences d’une augmentation du coût du travail > celle du coût du capital dans chaque
hypothèse.
– Schématiser la réponse.
– Rédiger un paragraphe argumenté.
[Définition] Un choix productif concerne les choix de production d’une entreprise résultant d’un ensemble de
décisions concernant à la fois les méthodes et les lieux de production, les types de ressources mobilisées pour
fabriquer les produits et/ou élaborer les services qu’elle proposera sur les marchés, le recours ou non à un par-
tenaire pour une partie de cette production.
Facteurs de production complémentaires ou substituables
Les facteurs de production sont substituables lorsqu’il est nécessaire d’augmenter les quantités de l’un et de
l’autre pour accroître la production.
Ils sont complémentaires lorsque l’augmentation des quantités utilisées de l’un se traduit par la diminution des
quantités utilisées de l’autre.
Travail et capital : complémentaires ou substituables ?
Le travail et le capital peuvent être, suivant les configurations, des facteurs de production complémentaires
(ex. : lorsque la mise en fonctionnement d’une nouvelle machine exige de nouvelles embauches) ou substi-
Chapitre 9 Comment les facteurs économiques déterminent-ils les choix de production ? 117
MÉTHODE
– Définir externalités (négatives).
– Expliciter « ACV », puis expliquer en quoi elle peut contribuer à limiter les externalités négatives.
– Expliciter « éco-conception », puis expliquer en quoi elle peut contribuer à limiter les externalités négatives.
[Définition] Une externalité est un effet produit sur des tiers par une activité économique sans que cet effet
donne lieu à un paiement ou à une transaction. Les externalités négatives sont, par exemple, celles liées à la pol-
lution (de l’air, des sols, de l’eau…) occasionnée par une activité industrielle ou agricole.
L’analyse du cycle de vie (ACV) est une méthodologie mise en œuvre pour évaluer les impacts environnemen-
taux d’un produit, d’un service ou d’un procédé, et ce de l’extraction des matières premières jusqu’à sa fin de vie
→ une méthode basée sur la référence à un indicateur qui permet d’évaluer ex post l’empreinte écologique ou
l’impact environnemental total des choix productifs – donc les externalités négatives (1).
L’éco-conception est une manière de penser l’élaboration des produits et services en intégrant des critères
environnementaux dès la phase de leur conception afin d’en réduire les impacts tout au long de leur cycle de vie
→ une démarche globale qui vise à intégrer, ex ante, les exigences du développement durable (donc la nécessité
de limiter les externalités négatives) dans la conception et le développement des produits et services et dans
le choix des procédés de fabrication, afin d’atteindre un équilibre entre les exigences environnementales, tech-
niques et économiques ainsi que les attentes clients (2).
(1) et (2) → CQFD
MÉTHODE
– Définir le DD.
– Rappeler en quoi consiste la RSE.
– repérer, dans « Les objectifs 2025 du développement durable chez Salomon », les trois dimensions.
– En déduire les aménagements requis chez Salomon.
– Conclure.
[Définition] Le concept de développement durable (DD), formalisé en 1987 à l’occasion des travaux de la
Commission mondiale sur l’environnement et le développement, correspond à une approche alors nouvelle du
développement économique comme « développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre
la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Le développement durable est un développement
économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable (cf. les « trois piliers du déve-
loppement durable »).
Synthèse : Des contraintes accrues dans les choix productifs (procédés moins fortement utilisateurs d’intrants)
et dans les relations avec les parties prenantes (salariés et fournisseurs notamment) → Une obligation d’inno-
vation permanente → Des opportunités nouvelles pour Salomon également.
MÉTHODE
– Définir la notion de chaîne de valeur.
– Lister les activités nécessaires à la fabrication de la chaussure ME:sh.
– Appréhender la distinction activités principales/activités de soutien.
– Classer les activités précédemment listées en fonction de cette distinction.
[Définition] La chaîne de valeur est un outil d’analyse stratégique permettant d’identifier, au sein d’une entre-
prise ou d’une organisation, les différentes activités clés, créatrices de valeur pour le client et génératrices
de marge pour l’entreprise. Selon Michael Porter, elle est une succession séquentielle d’activités permettant
d’aboutir à un produit ou un service économiquement viable sur son marché. L’analyse de la chaîne de la valeur
permet à une entreprise d’identifier, pour chaque activité, si elle est source d’avantage concurrentiel pour elle
(parce que son coût < la valeur dégagée par cette fonction).
Si oui → elle continue à la prendre en charge.
Sinon → externalisation possible.
Liste des activités nécessaires à la réalisation de la chaussure ME:sh
Direction de l’entreprise + GRH + R&D + Achats
Logistique entrante + Production (au sens strict) + Logistique sortante + Marketing + SAV
La distinction entre activités principales et activités de soutien
Les activités principales sont les activités qui agissent directement sur la valeur ajoutée au produit ou au ser-
vice final.
Les activités de soutien sont les activités qui contribuent indirectement à ajouter de la valeur au produit ou au
service final.
Chapitre 9 Comment les facteurs économiques déterminent-ils les choix de production ? 119
2 La liste des processus, dans chacune des catégories d’activités de la chaîne de valeur, n’est
pas figée et doit être adaptée à chaque entreprise.
Montrez en quoi la chaîne de valeur de la chaussure ME:sh fait figure d’exception au regard
de celle de la fabrication des chaussures de sport en général.
MÉTHODE
– Reprendre la définition de la chaîne de valeur.
– Présenter les caractéristiques habituelles de la chaîne de valeur d’une chaussure de sport.
– Présenter les caractéristiques de la chaîne de valeur de la chaussure ME:sh.
– Mettre en évidence ce qui les différencie.
[Définition] La chaîne de valeur est un outil d’analyse stratégique permettant d’identifier, au sein d’une entre-
prise ou d’une organisation, les différentes activités clés, créatrices de valeur pour le client et génératrices
de marge pour l’entreprise. Selon Michael Porter, elle est une succession séquentielle d’activités permettant
d’aboutir à un produit ou un service économiquement viable sur son marché. L’analyse de la chaîne de la valeur
permet à une entreprise d’identifier, pour chaque activité, si elle est source d’avantage concurrentiel pour elle
(parce que son coût < la valeur dégagée par cette fonction).
Si oui → elle continue à la prendre en charge.
Sinon → externalisation possible.
Extrait du site de Salomon
En quoi ME:sh est une révolution dans le monde de la chaussure aujourd’hui ? Pourquoi ce projet est-il en rup-
ture avec les procédures traditionnelles de fabrication ? Poursuivons notre entrevue avec Jean-Yves Couput,
directeur du projet Salomon ME:sh.
Du Made in China au Made in local
Depuis des années et encore aujourd’hui, la plupart des grandes marques de sport fabriquent leurs produits en
Asie, en Chine surtout, et historiquement pour une main-d’œuvre bon marché. Ce dernier point est en passe
de changer avec la mutation économique de la Chine, figurant désormais parmi les plus grosses puissances
mondiales.
Salomon a anticipé ce phénomène avec le projet Salomon ME:sh où l’objectif est clairement de rapprocher le
lieu de production du consommateur pour ne plus être dépendant des évolutions socio-économiques et pour
répondre de manière personnalisée aux besoins du consommateur.
L’humain au cœur même du projet
Pour changer ce modèle économique, de nombreux outils industriels ont été développés, notamment l’utilisa-
tion de robots et de nouvelles machines pour permettre l’automatisation de certaines tâches.
MÉTHODE
– Définir la notion de « faire faire » et établir l’équivalence avec celle d’externalisation.
– Présenter les choix du groupe Amer Sports en termes d’externalisation.
– Présenter les choix de l’entreprise Salomon en termes d’externalisation.
– Envisager les principaux risques liés à la décision de « faire faire ».
[Définition] L’externalisation, ou stratégie d’impartition, consiste pour une entreprise à confier à des parte-
naires extérieurs la réalisation de ses activités non stratégiques.
La stratégie d’externalisation désigne le transfert de tout ou partie d’une fonction (achat, transport, stockage,
production, vente, mais aussi maintenance, sécurité, gestion de la paie...) d’une organisation vers un partenaire
externe, afin de se recentrer sur ses compétences de base et son cœur de métier, et dans le but de réallouer ses
ressources et améliorer sa valeur ajoutée et ses profits. Ce type de contrat prend la forme d’un partenariat. [...]
Formes possibles de l’impartition/externalisation (cf. ressource 2, p. 149) :
– sous-traitance ;
– franchise ;
– concession ;
– filiales communes ;
– GIE.
L’externalisation passée du groupe Amer Sports et de Salomon → des indices sur les risques et défauts de ce
choix.
Chapitre 9 Comment les facteurs économiques déterminent-ils les choix de production ? 121
2 Dans le cadre du partenariat entre les deux technopoles TechTera (région Auvergne-Rhône-
Alpes) et UPTEX (région Hauts-de-France), Salomon incorpore dans ses produits des
composants fabriqués par des entreprises du nord de la France.
Montrez que ce choix de Salomon relève de l’impartition et s’inscrit dans une logique de
filière.
MÉTHODE
– Définir la notion d’impartition.
– Se référer à la notion de filière puis à celle de « logique de filière ».
– Caractériser les implications du partenariat conclu entre les deux technopoles.
– Montrer le lien entre Salomon et celles-ci.
– Expliquer en quoi le fait d’incorporer dans ses produits des composants fabriqués par des entreprises du
nord de la France correspond à une logique de filière.
[Définition] La stratégie d’impartition (ou externalisation) consiste, pour une entreprise, à confier à des par-
tenaires extérieurs (nationaux ou étrangers) la réalisation de ses activités non stratégiques. Elle permet à
l’entreprise qui externalise de se recentrer sur son métier de base pour améliorer sa performance.
(Formes possibles : sous-traitance, franchise, concession, filiales communes, GIE.)
Les entreprises qui participent à une filière s’inscrivent dans une succession d’étapes, d’amont en aval, et contri-
buent conjointement à la création de valeur dans un continuum d’activités, allant de l’extraction de la matière
première à la réalisation puis à la mise à disposition et enfin au recyclage d’un produit fini.
Exemples : filière électronique (silicium → ordinateur), filière automobile (acier → véhicule), filière textile
(matières premières → tissus ou vêtements).
Dans une filière, les chaînes de valeur de chacun des acteurs, fournisseurs, fabricants, distributeurs, etc., se
coordonnent et s’imbriquent pour aboutir à un bien ou un service (ressource 7). Chaque entreprise de la filière
apporte donc sa contribution à la valeur du produit final.
La logique de filière repose sur les complémentarités et la solidarité entre des entreprises spécialisées dans
certaines étapes de la création de valeur. Elle suppose des relations de confiance, de partenariat entre les entre-
prises de la filière. Du point de vue de la régulation économique assurée par les pouvoirs publics, elle résulte
d’une vision systémique de la politique industrielle (cf. les pôles de compétitivité, la politique européenne des
« technologies diffusantes »).
Pour aller plus loin : https://www.la-fabrique.fr/fr/publication/a-quoi-servent-les-filieres/
Le partenariat entre les deux technopoles
TechTera est une technopole de la filière textile en région Auvergne-Rhône-Alpes ; UpTex est celle de la filière
en région Hauts-de-France (Nord).
Salomon est une entreprise de TechTera qui incorpore dans ses produits des composants achetés à des entre-
prises d’UpTex. Ce faisant, elle s’inscrit donc bien dans une logique de filière.
2 Identifiez les éléments de la combinaison productive mise en œuvre par PSA pour fabriquer
une DS3 ou une Peugeot 208, puis caractérisez cette combinaison de facteurs.
MÉTHODE
– Définir la notion de combinaison productive.
– Recenser les éléments de la combinaison productive mise en œuvre pour la fabrication d’une DS3 ou d’une
Peugeot 208.
– Définir la notion de facteur de production.
– Caractériser, au regard de la notion de facteur de production, les éléments de la combinaison productive
mise en œuvre pour la fabrication d’une DS3 ou d’une Peugeot 208.
– Caractériser la combinaison productive.
[Définition] La combinaison productive correspond à l’association, dans des proportions variables, des facteurs
de production mis en œuvre dans le processus productif, principalement le travail et le capital. Chaque combi-
naison productive se caractérise par des degrés variables d’intensité organique et d’intensité capitalistique. Les
facteurs de production correspondent, quant à eux, aux ressources mises en œuvre dans le processus productif :
le travail, le capital matériel et immatériel.
[Analyse des documents + conclusion]
Caractérisation de la combinaison productive de PSA pour la DS3
Caractériser la combinaison productive mise en œuvre consiste à appréhender son degré d’intensité organique
et/ou capitalistique. L’intensité capitalistique d’une combinaison productive mesure la proportion du capital
dans celle-ci, l’intensité organique la proportion de travail. Plus une combinaison productive intègre une forte
proportion de capital, plus haute est son intensité capitalistique.
Les éléments fournis par le doc. 3 p. 151 font référence au capital technique mis en œuvre (intégrant une part
conséquente de capital immatériel, lequel a été nécessaire à leur conception) :
– les deux lignes de découpe ;
– les six lignes d’emboutissage (robotisées et mécanisées) ;
– les machines et robots nécessaires à l’assemblage.
Pour faire fonctionner ces machines, il faut de l’énergie.
Les intrants servant à la fabrication d’une DS3 :
– colle et peinture ;
– composants électroniques et mécaniques, pièces fonctionnelles…
Chapitre 9 Comment les facteurs économiques déterminent-ils les choix de production ? 123
MÉTHODE
– Définir la notion d’innovation technologique.
– Recenser les innovations technologiques mises en place chez PSA.
– Définir la notion de gains de productivité.
– Expliquer en quoi les innovations technologiques mises en place chez PSA ont été source de gains de
productivité.
– Exposer les enjeux de la promotion de l’industrie 4.0 au sein de la filière automobile pour l’économie
nationale.
[Définition] L’innovation est le résultat d’un long processus qui consiste à favoriser la créativité et l’expérimen-
tation de manière à faire émerger des concepts nouveaux, des biens et services inédits ou nettement améliorés
et incorporant des connaissances nouvelles. L’innovation concerne à la fois les biens et services produits (inno-
vations de produit), les procédés de fabrication (innovations de procédé) et l’organisation des activités de
l’entreprise (innovations organisationnelles). L’innovation technologique correspond d’une part au recours
à des procédés de fabrication moins exigeants en MP, énergie, travail, etc., d’autre part à des produits aux
caractéristiques techniques améliorées. Elle peut aussi s’appliquer à tous les processus d’une entreprise et aux
différentes fonctions (exemple : la formation – cf. doc. 4 p. 152).
[Définition] Sur un plan économique, la productivité désigne le rapport entre le volume de production et les
moyens mis en œuvre pour réaliser ce volume de production.
La productivité d’une entreprise est un indicateur de performance qui permet de mesurer l’efficacité de son pro-
cessus productif. Elle s’exprime comme le rapport entre la production réalisée et les quantités de facteurs de
production utilisés pour cette production. Elle peut se calculer « en volume » (à partir des quantités produites)
ou « en valeur » (à partir de la valeur ajoutée).
Les gains de productivité correspondent à l’amélioration de la productivité telle qu’elle résulte de l’innovation
(de procédé essentiellement) – cf. doc. 3 p. 151 et 4 p. 152.
Les performances d’une économie s’apprécient à court terme grâce à des indicateurs conjoncturels (cf.
objectifs du Carré magique, par exemple, tels que vus au chapitre 6) et à long terme grâce à des indicateurs
structurels (effort d’investissement immatériel – privé et public → compétitivité de l’économie nationale, crois-
sance endogène).
La filière automobile française = une filière qui contribue à l’emploi, à la formation de la valeur ajoutée nationale
et dans laquelle Renault et Peugeot occupent une place de choix au niveau mondial (cf. doc. 2 p. 151).
Les gains de productivité réalisés au sein de cette filière → des effets potentiels positifs pour l’économie natio-
nale → reprendre le schéma de la synthèse.
Hausse du
pouvoir d’achat Hausse des
Débouchés accrus investissements
pour les entreprises
(nationales)
Hausse de la
consommation
Augmentation PIB
=
Croissance économique
(3)
Hausse du Amélioration
Baisse
pouvoir d’achat de la compétitivité
des prix
Augmentation
possible de l’emploi
ÉCONOMIE NATIONALE
Hausse des
RESTE DU MONDE exportations et baisse
des importations
MÉTHODE
– Définir les notions de facteur de production et de coûts.
– Analyser, à l’aide du graphique du doc. 1, l’évolution du prix de l’acier.
– Envisager, au regard de ces évolutions et en vous référant à la notion de facteur de production, l’impact des
coûts supportés par PSA au cours de la période considérée.
[Définition] Les facteurs de production correspondent aux ressources mises en œuvre dans le processus pro-
ductif : le travail, le capital matériel et immatériel.
[Définition] Les coûts d’une entreprise correspondent à l’ensemble des charges qu’elle doit supporter dans le
cadre de son activité. Le coût de production d’une entreprise est la somme des dépenses qu’elle doit suppor-
Chapitre 9 Comment les facteurs économiques déterminent-ils les choix de production ? 125
Le coût total de production peut être décomposé en coûts des facteurs de production
Coût du travail + Coût du capital + Coût des intrants
5 Précisez l’intérêt que présente l’analyse de la chaîne de valeur pour une entreprise et
expliquez en quoi celle-ci a pu guider les choix des entreprises de la filière automobile
lorsqu’elles ont décidé de « faire faire » certaines de leurs activités.
MÉTHODE
– Définir la notion de chaîne de valeur selon M. Porter.
– Précisez l’intérêt que présente l’analyse de la chaîne de valeur pour une entreprise.
– Expliquez en quoi l’analyse des activités selon la chaîne de valeur de Porter a pu guider les choix des entre-
prises de la filière automobile lorsqu’elles ont décidé de « faire faire » certaines de leurs activités.
[Définition] La chaîne de valeur selon M. Porter est un outil d’analyse stratégique permettant d’identifier, au
sein d’une entreprise ou d’une organisation, les différentes activités clés, créatrices de valeur pour le client et
génératrices de marge pour l’entreprise. Selon Michael Porter, elle est une succession séquentielle d’activités
permettant d’aboutir à un produit ou un service économiquement viable sur son marché.
L’analyse de la chaîne de la valeur permet à une entreprise d’identifier, pour chaque activité, si elle est source
d’avantage concurrentiel pour elle (parce que son coût < la valeur dégagée par cette fonction).
Si oui → elle continue à la prendre en charge.
Sinon → externalisation possible.
6 Appréciez les avantages attendus et les risques possibles d’une externalisation des services
informatiques de PSA.
MÉTHODE
– Définir la notion d’externalisation.
– Appréciez les avantages et les risques possibles d’une externalisation des services informatiques de PSA.
Piste : Possibilité d’un travail collaboratif avec un tableau (vidéoprojeté) que les étudiants compléteraient au
fur et à mesure.
[Définition] L’externalisation ou stratégie d’impartition consiste, pour une entreprise, à confier à des parte-
naires extérieurs la réalisation de ses activités non stratégiques.
La stratégie d’externalisation désigne le transfert de tout ou partie d’une fonction (achat, transport, stockage,
production, vente, mais aussi maintenance, sécurité, gestion de la paie...) d’une organisation vers un partenaire
externe, afin de se recentrer sur ses compétences de base et son cœur de métier, et dans le but de réallouer ses
ressources et d’améliorer sa valeur ajoutée et ses profits. Ce type de contrat prend la forme d’un partenariat. [...]
[Analyse des documents + conclusion]
Doc. 7 p. 153
Projet d’externalisation d’une partie de la DSIN (Direction des services d’information) de PSA au profit du
groupe français Capgemini → 200 salariés concernés par le transfert.
Avantages recherchés = réduction des coûts, amélioration de la réactivité et de la compétitivité, possibilité de
bénéficier de l’expertise de Capgemini et possibilité de tirer parti des opportunités technologiques liées à la voi-
ture connectée.
Risques possibles = essentiellement un risque social lié à la restructuration, des difficultés éventuelles de coor-
dination avec le partenaire.
Chapitre 9 Comment les facteurs économiques déterminent-ils les choix de production ? 127
10
le droit face aux risques
auxquels s’expose
l’entreprise ?
2. La réparation du dommage
Ici deux hypothèses différentes doivent être identifiées : soit le dommage est causé à « la société » auquel cas
on se dirigera vers une responsabilité pénale de l’auteur de l’infraction, soit le dommage est causé à une entité
juridique identifiée (personne physique ou morale) et dans ce cas, la responsabilité civile de l’auteur du dom-
mage sera mise en cause.
En matière civile, la finalité de l’action vise à réparer le dommage créé. L’auteur du dommage sera tenu de répa-
rer l’intégralité du dommage. Le risque d’insolvabilité pouvant alors être important, les logiques d’assurance
peuvent entrer en jeu.
Le droit civil reconnaît trois types de responsabilité. L’un est rattaché à l’existence d’un contrat, il s’agit alors
de la responsabilité contractuelle. Lorsqu’aucun contrat n’est à l’origine du préjudice, on parlera de responsabi-
lité extracontractuelle. Enfin, le régime spécifique de la responsabilité des produits défectueux interviendra de
manière autonome chaque fois qu’un produit mis en vente n’offrira pas la sécurité à laquelle on peut légitime-
ment s’attendre et que ce dernier génère un dommage.
Chapitre 10 Quelles réponses apporte le droit face aux risques auxquels s’expose l’entreprise ? 129
3 Après avoir identifié les parties en présence, expliquez en quoi les situations rencontrées
par Magali relèvent de la responsabilité civile de l’entreprise et/ou de sa responsabilité
pénale.
Pour ce qui est du retard de paiement, il s’agit d’une situation dans laquelle l’entreprise est débitrice d’une obli-
gation en faveur du cabinet d’architectes. Le retard de paiement va faire naître un préjudice pour le cabinet
d’architecte, mais n’est pas constitutif d’une infraction. Dans ces conditions, le problème relève de la responsa-
bilité civile de l’entreprise.
Pour ce qui est de la mise en cause par une salariée pour exposition à l’amiante, le doc. 2, qui est une décision
de justice traitant d’une situation similaire, nous apprend que la décision en question est rendue par la chambre
criminelle de la Cour de cassation, ce qui signifie que le premier juge a été un juge pénal. Il faut en déduire que la
responsabilité pénale de l’entreprise peut être engagée. Il n’est cependant pas à exclure qu’une infraction existe
à la charge du dirigeant de l’entreprise.
Par ailleurs, les risques nés de l’éventuelle exposition à l’amiante sont tels que la plaignante fera certainement
également valoir des préjudices personnels, et ce devant la juridiction civile. Au final, la responsabilité civile de
l’entreprise risque aussi d’être mise en cause.
Pour ce qui est du sinistre impactant la clôture de l’entreprise voisine, le peu d’informations dont nous disposons
nous pousse à poser l’hypothèse d’une absence d’infraction. En conséquence, seule la responsabilité civile de
l’entreprise sera engagée. Il est à noter ici que même si l’origine du sinistre vient d’une faute d’un salarié, l’entre-
prise demeure civilement responsable des faits de ses préposés.
4 Pour chaque situation relevant de la responsabilité civile, vérifiez s’il s’agit de responsabilité
contractuelle ou extracontractuelle.
Le retard de paiement doit être analysé comme une inexécution du contrat passé avec le cabinet d’architectes.
En effet, l’article 55 du doc. 1 stipule les échéances et délais de paiement de manière précise. Il s’agit donc d’une
situation relevant de la responsabilité contractuelle.
Pour l’exposition de la salariée à l’amiante, la situation est plus complexe. Il existe en effet un contrat liant la
salariée et l’entreprise : le contrat de travail. Dans ce cadre, l’employeur est débiteur d’une obligation de sécu-
rité à l’égard du salarié, laquelle semble ne pas avoir été correctement exécutée. Par ailleurs, on peut considérer
cette situation comme étant une véritable faute de la part de l’employeur et envisager une responsabilité extra-
contractuelle. Dans de telles hypothèses, une seule action en justice est envisageable : traditionnellement, on
retiendra la mise en cause de la responsabilité née du contrat.
L’incident concernant la clôture de l’entreprise voisine ne fait apparemment référence à aucun contrat. On peut
en conclure la mise en cause de la responsabilité extracontractuelle de l’entreprise.
Chapitre 10 Quelles réponses apporte le droit face aux risques auxquels s’expose l’entreprise ? 131
2 Présentez les arguments que Justine pourrait avancer pour agir contre Salomon.
Justine devra dans un premier temps apporter la preuve d’un dommage. Ici, la preuve est facilitée par le fait
qu’il s’agisse d’un dommage corporel identifié, sachant que ce dommage corporel est augmenté d’un dommage
matériel lié à la destruction de la chaussure incriminée.
Elle devra également prouver le défaut du produit. À ce stade, le site Internet de Salomon lui est d’un grand
secours, car l’entreprise admet et communique sur le défaut du produit en question. Il suffira de faire constater
qu’au moins l’une des chaussures de Justine a perdu l’axe métallique en question.
Le lien de causalité sera prouvé d’une part par une présomption de défaut de matériel et non d’un défaut de
niveau de pratique, Justine étant une skieuse chevronnée, d’autre part par le fait que l’entreprise admette sur
son site Internet que le défaut du produit peut entraîner une perte de contrôle du ski.
Chapitre 10 Quelles réponses apporte le droit face aux risques auxquels s’expose l’entreprise ? 133
4 Vérifiez si Justine pourrait utiliser les articles 1245 et suivants pour agir contre :
– le vendeur des chaussures ;
– le producteur de l’axe métallique en question.
– Concernant la possibilité pour Justine d’agir contre le vendeur des chaussures sur la base des articles 1245 et
suivants : L’article 1245-6 (doc. 2) envisage l’hypothèse d’actionner le vendeur sur la base de la responsabi-
lité du produit défectueux, mais uniquement dans les hypothèses où le producteur ne peut être identifié. Or,
ce n’est pas le cas dans notre situation, l’entreprise Salomon SAS est clairement identifiée comme le produc-
teur du bien en question.
Donc, Justine ne pourra pas agir contre le vendeur sur la base des articles 1245 et suivants du Code civil. [Cela
ne signifie pas pour autant que le vendeur qui pourrait être mis en cause au titre de la responsabilité des vices
cachés (ressource 1).]
– Concernant la possibilité pour Justine d’agir contre le producteur de l’axe métallique sur la base des
articles 1245 et suivants : La ressource 1 indique que peut être considéré comme producteur à la fois le fabri-
cant d’un produit fini, mais également celui d’une partie composante qui agit à titre de professionnel.
Dès lors, le fabricant de l’axe métallique en question ne pourra être considéré comme producteur du produit
défectueux que si l’axe peut être considéré comme défectueux, c’est-à-dire n’offrant pas la sécurité à laquelle
on peut légitimement s’attendre. La publication de Salomon ne permet pas d’être définitif sur ce point. En
conséquence, Justine ne pourra agir contre le producteur de l’axe sur la base des articles 1245 et suivants que
si elle peut apporter la preuve que l’axe en lui-même était défectueux.
2 Retrouvez les règles juridiques sur lesquelles peut s’appuyer M. Rayer pour obtenir
réparation de son préjudice.
Au regard de la décision rendue par la Cour de cassation le 11 janvier 2017, il apparaît que M. Rayer dispose de
deux moyens d’action : il peut agir contre le fabricant de la tondeuse sur le fondement de la responsabilité des
produits défectueux (articles 1245 et suivants du Code civil), mais également sur le fondement de la garantie
des vices cachés, et dans cette hypothèse il pourra agir contre le vendeur de la tondeuse.
CHAPITRE
11
Quel financement
pour l’entreprise ?
Sociétés
Crédit-bail
d’affacturage
1
ATTENTION : en général, la banque Marchés financiers
veille à ce que le taux d’endettement Autofinancement
Émission de titres
de l’entreprise n’excède pas 33 % et
ne finance pas 100 % du besoin. Obligations Actions
L’entreprise doit s’autofinancer à (emprunt obligataire) (augmentation
hauteur d’environ 30 %.
du capital social)
1 Le fait de remettre des créances clients en garantie de remboursement d’un emprunt accordé par une banque ou un éta-
blissement de crédit.
[Définition] Le cycle d’exploitation correspond à l’ensemble des opérations réalisées depuis l’achat des biens
(matières premières et/ou marchandises) et services nécessaires à l’activité de production de l’entreprise
jusqu’à l’encaissement des ventes, en passant par le stockage. Le cycle d’exploitation est plus ou moins court
selon le type d’activité de l’entreprise.
[Définition] Le besoin de financement lié au cycle d’exploitation est un besoin de financement à court terme. Il
résulte du décalage dans le temps entre les dépenses engagées pour les opérations d’exploitation (achat des
biens – matières premières et/ou marchandises – et services nécessaires à l’activité de production et de stock
age de l’entreprise) et les encaissements des ventes.
[Définition] Le besoin en fonds de roulement correspond au montant dont l’entreprise a besoin pour financer
son cycle d’exploitation, du fait du décalage des flux de trésorerie correspondant aux décaissements (dépenses)
et aux encaissements (recettes) liés à son activité.
[Analyse] La formule, en comptabilité, du besoin en fonds de roulement (BFR) est :
BFR = (stocks + créances clients) – (dettes fournisseurs + dettes fiscales et sociales)
Dans le cas présent, en utilisant les données de l’extrait du bilan de l’année 2018 de l’entreprise TeXnich :
BFR = (stocks + créances clients) – (dettes fournisseurs + dettes fiscales et sociales)
= (10 560 + 16 130) – (19 200 + 2 560)
= 26 690 – 21 760
= 4 930 euros
Ce résultat est mentionné dans les informations issues du traitement des données du bilan pour l’année 2008.
Le besoin en fonds de roulement est de 4 930 euros, car il y un décalage entre les décaissements (dépenses)
liés à son activité (dettes fournisseurs + dettes fiscales et sociales = 19 200 + 2 560 = 21 760 euros) et les
encaissements (recettes attendues et potentielles) liés à son activité (stocks + créances clients = 10 560 +
16 130 = 26 690 euros).
4 930 euros représentent donc le montant prévisible dont l’entreprise TeXnich a besoin pour financer son cycle
d’exploitation au cours de l’année 2018.
2 En 2010, l’entreprise a acquis une machine pour 80 000 euros. Chaque année, la vente
des produits fabriqués grâce à cette machine génère en moyenne un chiffre d’affaires de
8 000 euros (soit un bénéfice de 2 600 euros).
Compte tenu de ces éléments, expliquez pourquoi un besoin de financement lié au cycle
d’investissement apparaît dans l’entreprise TeXnich.
MÉTHODE
– Définir la notion de cycle d’investissement.
– Définir le besoin de financement lié au cycle d’investissement.
– Expliquer en quoi l’acquisition d’une machine pour un montant de 80 000 euros par l’entreprise TeXnich
constitue un investissement.
– Au regard du chiffre d’affaires de 8 000 euros (soit un bénéfice de 2 600 euros) généré par les ventes des
produits fabriqués grâce à la machine, expliquez pourquoi apparaît un besoin de financement.
– Montrez en quoi ce besoin de financement est lié au cycle d’investissement.
[Définition] Le cycle d’investissement correspond à l’ensemble des opérations qui concernent l’acquisi-
tion et l’utilisation des immobilisations (outils de travail) nécessaires à l’activité de production de l’entreprise
(machines, moyens de transport, matériel informatique). Le cycle d’investissement est à long terme (plusieurs
années).
MÉTHODE
– Définir la notion de cycle d’exploitation.
– Recenser les types modes de financement auxquels la SAS TeXnich peut recourir pour financer le besoin
lié au cycle d’exploitation.
[Définition] Le cycle d’exploitation correspond à l’ensemble des opérations réalisées depuis l’achat des biens
(matières premières et/ou marchandises) et services nécessaires à l’activité de production de l’entreprise
jusqu’à l’encaissement des ventes, en passant par le stockage.
Le cycle d’exploitation est plus ou moins court selon le type d’activité de l’entreprise.
[Analyse] La SAS TeXnich peut recourir à différentes solutions, en externe, pour financer le besoin lié au cycle
d’exploitation.
À cet effet, elle peut s’adresser aux sociétés d’affacturage et aux banques pour mobiliser des créances pro-
fessionnelles (moyen de financement à court terme accordé par une banque ou un établissement de crédit
spécialisé – société d’affacturage – qui repose sur la cession de créances clients afin d’en obtenir le rembour-
sement anticipé).
Les banques peuvent également lui accorder :
• des concours bancaires (ensemble de crédits ou de prêts accordés par une banque à court terme – moins d’un
an –, par exemple : facilité de caisse, découvert...) ;
• des emprunts bancaires.
[Définition] Un investissement, pour les économistes, correspond à l’acquisition de biens de production et ali-
mente le stock de capital. Alors que la comptabilité nationale privilégie la notion d’accroissement de capital fixe
(cf. FBCF), la comptabilité privée identifie trois grands types d’investissement : les investissements matériels
(terrains, constructions, machines, outillage...), les investissements financiers (prises de participation, achats
de titres...) et certains investissements immatériels (brevets, licences, marques, fonds de commerce).
[Analyse] Au regard de la définition précitée, l’agrandissement des locaux et l’acquisition de matériels envisa-
gés par Maxime Demanche représentent un investissement.
Le montant de cet investissement s’élève à 350 000 euros.
La SAS TeXnich dispose d’un apport de 50 000 euros. Ces 50 000 euros constituent l’autofinancement (finan-
cement de l’investissement que l’entreprise SAS TeXnich effectue grâce à une partie de ses bénéfices).
L’entreprise SAS TeXnich ne dispose pas de l’intégralité du montant de l’investissement lié à l’agrandissement
des locaux et l’acquisition de matériels envisagés par Maxime Demanche.
L’entreprise SAS TeXnich a donc un besoin net de financement lié à cet investissement est donc de 300 000 euros
(montant de l’investissement - part autofinancée de l’investissement = 350 000 euros- 50 000 euros=
300 000 euros).
3 Recensez les modes de financement auxquels la SAS TeXnich peut recourir pour financer
cet investissement. Puis précisez quelle règle l’entreprise doit respecter pour assurer son
équilibre financier.
MÉTHODE
– Définir la notion de modes de financement.
– Présenter les solutions, pour les entreprises, de financement du cycle d’investissement.
– Recenser les types de modes de financement auxquels la SAS TeXnich peut recourir pour financer le
besoin lié à cet investissement.
– Définir la notion d’équilibre financier.
– Présenter la règle que doit respecter la SAS TeXnich pour assurer son équilibre financier.
[Définition] Les modes de financement comprennent l’ensemble des solutions de financement internes et/ou
externes permettant à l’entreprise de financer ses besoins actuels et/ou futurs liés aux cycles d’exploitation et
d’investissement. Les choix des modes de financement sont contraints par le respect de l’équilibre financier.
Les solutions, pour les entreprises, de financement du cycle d’investissement :
– en interne :
• autofinancement,
• augmentation du capital par les associés ;
– en externe :
• l’emprunt bancaire,
• l’émission de titres, selon le besoin lié au cycle d’exploitation (actions et/ou obligations),
• le crowdfunding,
• le crédit-bail.
[Définition] L’équilibre financier est un principe selon lequel les capitaux mobilisés par l’entreprise pour acqué-
rir des biens (immobilisation, stock, crédit clients) restent à la disposition de l’entreprise pendant une durée qui
correspond à la durée de vie ou d’utilisation du bien acquis.
[Analyse] La SAS TeXnich peut recourir, en complément de l’autofinancement de 50 000 euros, à différentes
solutions, en interne et en externe, pour financer cet investissement.
Elle peut envisager l’emprunt bancaire, le financement participatif (crowdfunding) ou l’émission de titres.
MÉTHODE
– Définir la notion de besoin de financement lié au cycle d’exploitation.
– Définir la notion de besoin en fonds de roulement.
– Expliquez pourquoi apparaît un besoin d’exploitation de 320 k€ au sein de l’entreprise ÉcoSwim.
– Montrez en quoi ce besoin est lié au financement du cycle d’exploitation de l’entreprise ÉcoSwim.
[Définition] Le cycle d’exploitation correspond à l’ensemble des opérations réalisées depuis l’achat des biens
(matières premières et/ou marchandises) et services nécessaires à l’activité de production de l’entreprise
jusqu’à l’encaissement des ventes, en passant par le stockage. Le cycle d’exploitation est plus ou moins court
selon le type d’activité de l’entreprise.
[Définition] Le besoin de financement lié au cycle d’exploitation est un besoin de financement à court terme. Il
résulte du décalage, dans le temps, entre les dépenses engagées pour les opérations d’exploitation (achat des
biens – matières premières et/ou marchandises – et services nécessaires à l’activité de production et de stoc-
kage de l’entreprise) et les encaissements des ventes.
[Définition] Le besoin en fonds de roulement correspond au montant dont l’entreprise a besoin pour financer
son cycle d’exploitation du fait du décalage des flux de trésorerie correspondant aux décaissements (dépenses)
et aux encaissements (recettes) liés à son activité.
[Analyse] La formule du besoin en fonds de roulement (BFR) est :
BFR = (stocks + créances clients) – (dettes fournisseurs + dettes fiscales et sociales)
Dans le cas présent, en utilisant les données de l’extrait du bilan de l’année 2018 de l’entreprise ÉcoSwim :
BFR = (stocks + créances clients) – (dettes fournisseurs + dettes fiscales et sociales)
= (200 + 280) – (160 + 0)
= 480 – 160
= 320 k€
Ce résultat est mentionné dans les informations issues du traitement des données du bilan pour l’année 2008.
Le besoin en fonds de roulement est de 320 k€, car il y a un décalage entre les décaissements (dépenses) liés à
son activité (dettes fournisseurs + dettes fiscales et sociales = 160 + 0= 160 k€) et les encaissements (recettes
attendues et potentielles) liés à son activité (stocks + créances clients = 200 + 280= 480 k€).
320 k€ représentent donc le montant prévisible dont l’entreprise ÉcoSwim a besoin pour financer son cycle
d’exploitation au cours de l’année 2018.
MÉTHODE
– Analyser l’incidence de la fixation (envisagée) du règlement client à 15 jours sur le besoin de financement
du cycle d’exploitation.
MÉTHODE
– Identifier le besoin net de financement lié à cet investissement.
– Définir la notion de modes de financement.
– Recenser les types de modes de financement auxquels l’entreprise ÉcoSwim peut recourir pour financer le
besoin lié à cet investissement.
– Définir la notion d’équilibre financier.
– Présenter la règle que doit respecter la SAS TeXnich pour assurer son équilibre financier.
[Définition] Les modes de financement comprennent l’ensemble des solutions de financement internes et/ou
externes permettant à l’entreprise de financer ses besoins actuels et/ou futurs liés aux cycles d’exploitation et
d’investissement. Les choix des modes de financement sont contraints par le respect de l’équilibre financier.
Les solutions, pour les entreprises, de financement du cycle d’investissement :
– en interne :
• autofinancement,
• augmentation du capital par les associés ;
– en externe :
• l’emprunt bancaire,
• l’émission de titres, selon le besoin lié au cycle d’exploitation (actions et/ou obligations),
• le crowdfunding,
• le crédit-bail.
[Définition] L’équilibre financier est un principe selon lequel les capitaux mobilisés par l’entreprise pour acqué-
rir des biens (immobilisation, stock, crédit clients) restent à la disposition de l’entreprise pendant une durée qui
correspond à la durée de vie ou d’utilisation du bien acquis.
[Analyse] L’entreprise ÉcoSwim peut recourir à différentes solutions, en interne et en externe, pour financer cet
investissement.
Elle peut envisager :
– en interne :
• autofinancement,
• augmentation du capital par les associés ;
– en externe :
• l’emprunt bancaire,
• l’émission de titres, selon le besoin lié au cycle d’exploitation (actions et/ou obligations),
• le crowdfunding,
• le crédit-bail.
L’entreprise ÉcoSwim doit toutefois, dans le cadre du financement de son investissement de 420 k€, respecter
la règle de l’équilibre financier. Les capitaux mobilisés par l’entreprise ÉcoSwim pour acquérir des biens relatifs
à son investissement de 420 k€ doivent rester à la disposition de l’entreprise pendant une durée qui correspond
à la durée de vie ou d’utilisation du bien ou des biens acquis.