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Mécanisation des travaux

Introduction

Tous les ouvrages de Génie Civil doivent être réalisés en visant le minimum de dépenses,
un maximum de stabilité, une durabilité, la rapidité et aussi la maîtrise du coût. D’où un
choix judicieux du matériel de travail, des matériaux de construction, des méthodes de
travail rentables et une main d’œuvre productive, cruciale pour une construction donnée.
Pour répondre à toutes ces exigences, il faut une parfaite maîtrise des documents
techniques (devis, cahier de charge, etc.…) du marché afin de pouvoir assurer une bonne
coordination des travaux sur le chantier.
Cette coordination consiste à ordonner, combiner les actions, prévoir et harmoniser
l’enchaînement de diverses opérations avec efficacité et économie dans le délai
contractuel. D’une manière générale, plusieurs entreprises sont confrontées à des
problèmes de personnel qualifié et compétant, de matériels de travail, de matériaux de
construction, de financement et de gestion de toutes ses ressources.

Une bonne organisation d’un chantier suppose le bon déroulement des travaux sans
contraintes majeurs, le respect de délai contractuel et l’utilisation rationnelle des moyens
humains et matériels.

Définitions :
1. Chantier : c’est un espace délimité pendant une certaine durée (délai d’exécution) ou
certains travaux vont être réalisés. Il existe plusieurs types de chantiers en fonction de la
nature de l’ouvrage à réaliser. Le début d’un chantier est marqué par l’installation du
chantier et sa fin est marquée par la réception provisoire des travaux.

2. personnes en relation avec le chantier :


Généralement, la gestion d’un chantier est assurée par la participation de trois principales
personnes morales :
a. Admiration :
Nommée généralement Maître d’ouvrage, elle représente la personne propriétaire de
l’ouvrage et ayant droit de décision dans différents cas.

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b. Entreprise de réalisation :
Elle représente l’organisme chargée d’exécuter des travaux sur chantier. Le Maître
d’œuvre est représenté soit par :
- Un bureau d’étude ou service technique, il représente la personne morale ayant exécuté
l’étude et qui est chargé du contrôle de la réalisation (suivi). Pour chaque personne morale,
il existe différentes personnes physiques de différente qualité, tels que l’ingénieur,
technicien, administrateur, l’ouvrier. Le rôle du Maître d’œuvre est de faire:
 Une étude préliminaire(EP) qui consiste à :
 Reconnaissance détaillée sur le terrain ;
 Collecte des données, documents et études antérieures.
 Projection sur fond topographique (levé topographique) ;
 Travaux topographiques (les plans avec différentes échelles)
 Un avant-projet détaillé (APD) où on trouve :
 Projection des réseaux existants,
 Calcul et dimensionnent de l’ouvrage.
 Elaboration des profils en long et du plan d’implantation de l’ouvrage.
 Une étude d’exécution(EE) :
L’étude d’exécution se faite à partir des remarques formulées par l’administration c’est à
dire le dossier de l’étude d’exécution doit être approuvé par l’administration à savoir :
 le calcul de génie civil (coffrage et ferraillage) ;
 Elaboration de dossier de D.A.O (dossier d’appel d’offre) ;

c. Le Maître d’ouvrage :
C’est l’institution qui a la responsabilité de la création.
Exemple : DDT / APC/ ANBT/ Métro…
Le Maître de l’ouvrage a la responsabilité de :
 Etudier et décider de la construction d’un nouvel ouvrage
(emplacement, caractéristiques techniques)
 Réunir le fonds nécessaire pour le financement
 Réceptionner l’ouvrage c’est-à-dire contrôler que l’ouvrage obtenu est
bien conforme à ce qui été négocié.
 Organiser l’exploitation et la gestion de l’ouvrage.

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3. Délai d’exécution :
Il représente la durée de vie du chantier administrativement, on commence à calculer le
délai d’exécution à partir de la signature d’un document appelé ordre de service (ODS) par
la partie contractante et sa notifications à l’entreprise. La fin du délai est marquée par le
dernier jour de la durée d’exécution.

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LE COFFRAGE

1. Introduction
Une propriété essentielle du béton est son aptitude à épouser la forme dans laquelle on le
coule lorsqu’il est encore à l’état frais.
Sur chantier, les outils utilisés pour le moulage du béton sont les coffrages.
Le coffrage est une structure temporaire en bois ou en acier dans laquelle on coule le béton
afin qu'il prenne la forme désirée et qu'il soit protégé durant le temps de séchage. Il est
retiré après la prise et le durcissement de ce dernier.
Il est à usage unique ou répétitif, la nature du coffrage, sa forme et sa rigidité sont conçus
pour l’ouvrage à construire et le choix de la peau coffrante est déterminant pour l’aspect
fini du parement.
Le coffrage a pour but de maintenir et de contenir le béton frais jusqu’à son durcissement
et de lui conférer la forme souhaitée.
Le coffrage constitue l’outil essentiel en matière de réalisation d’ouvrages en béton.
Il doit donner sa forme définitive au béton dans le respect des tolérances d’exécution.
Il doit supporter les charges induites par le poids propre du béton, lors de son coulage et
maîtriser les déformations.
Il doit permettre de réaliser les opérations de mise en place des armatures et de vibration du
béton.

2. Les coffrages doivent :


 Etre non absorbant
 Etre stables pour garantir la sécurité sur le chantier
 Etre étanches pour éviter les fuites de laitance, en particulier en pied de banches et
aux joints,
 Permettre d’obtenir la texture de surface souhaitée pour satisfaire en particulier les
exigences architecturales,
 Etre « décoffrable » pour ne pas endommager le béton lors du décoffrage.
La conception du coffrage est fonction du nombre de réemplois. En particulier, en cas de
réutilisation fréquente, l’altération de certains types de coffrages (en bois notamment) est
de nature à modifier leurs caractéristiques mécaniques et dimensionnelles ainsi que
l’aspect final du béton.

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Le coffrage est un composant indispensable dans l’industrie de la construction.


Les coffrages sont utilisés dans le monde entier depuis des centaines d’années pour
faciliter la construction de structures de toutes tailles et de toutes formes.
Pour répondre à différents besoins, différents types de coffrage sont disponibles ;
néanmoins, chacun d’eux sert de moule dans lequel le béton est distribué, ce qui permet de
le solidifier dans la forme façonnée.
De nos jours, un éventail de coffrage (coffrage de dalle, coffrage grimpant…) est utilisé
dans la construction.
En fonction des applications, il existe plusieurs types:
 Coffrage vertical : pour la réalisation de voiles ou de poteaux ;
 Coffrage horizontal : pour la réalisation de plancher, de dalle le plus souvent
supportés par un étaiement ;
 Coffrages perdus ;
 Coffrages spéciaux (pont, barrage…) ;
 Les "moules" (pour la réalisation de pièces préfabriquées)

3. Choix du coffrage
Les éléments à prendre en compte pour le choix d'un type de coffrage sont :
 Economique : Compromis durabilité/amortissement
 L'adaptation aux formes prévues et la modularité
 La facilité de mise en œuvre et de réglage
 La disponibilité dans l'entreprise ou sur le marché de la location
 Le poids du coffrage, nécessitant ou non des moyens de levages
 La sécurité des salariés lors des phases de coffrage, de ferraillage et de bétonnage
 Le parement à obtenir (béton brut, soigné, enduit,)
 Les spécifications éventuelles du contrat
 Possibilités de réutilisations (durabilité)
 Taux de rotation

Points à surveiller lors du coffrage


Actions principales à prendre en compte lors d'un calcul de coffrage :
 Poids propre des éléments constitutifs des coffrages
 Poids propre du béton

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 Pression du béton
 Vent
 Les déformations dues à la poussée du béton
 Qualité des parements : réduction des flèches, étanchéité (peu de fuite de laitance)
 Réglage : horizontalité et verticalité
 Positionnement correct comparé aux armatures métalliques (minimum de 2 cm),
Le choix du coffrage dépend de l’ouvrage à réaliser et du nombre de ses réemplois. Il doit
être indéformable sous l’effet de la poussée du béton et lors de la vibration.

4. Les différents types de coffrages


En fonction des matériaux et des techniques employées, il existe divers types de
coffrages :
 Coffrage en bois: ce premier type est avantagé par le fait que le bois est facilement
manipulable.
 Coffrage en plastique : Il est surtout utilisé pour créer des formes de béton
incurvées. Cependant, son utilisation est moins fréquente par rapport au bois.
 Coffrage en métal : Il peut être réutilisé à souhait.
 Panneaux manu portables: ce coffrage léger est idéal pour des chantiers n'ayant pas
de grue ou ayant un accès difficile.
 Coffrage perdu (pré-dalles, bacs acier...)

5. Constituants d’un coffrage


 La peau: Elle détermine l’aspect final de la pièce moulée. Elle peut être en bois, en
contre-plaqué, en acier, en matière plastique ou en carton.
 L’ossature: elle limite les déformations de la peau de coffrage, essentiellement dues
à la poussée du béton frais pour les parois verticales, au poids propre de béton frais,
du coffrage et aux charges d’exploitation.
 Tiges d’entretoises, béquilles de stabilité, étaiements: permettent le réglage en
position des surfaces coffrantes.
La préparation des coffrages porte principalement sur les points suivants :
- Positionnement et stabilité
Le positionnement du coffrage et sa stabilité doivent être vérifiés avant le bétonnage. Sur
la plupart des coffrages, des cales, des taquets ou des vérins permettent une mise à niveau

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et un assemblage qui doivent être vérifiés avec soin. Les étais, assurant la stabilité au vent,
doivent être correctement fixés et réglés.
- Etanchéité
L’étanchéité entre les différents éléments constitutifs des coffrages est indispensable pour
éviter les fuites de laitance et générer des défauts d’aspects. Elle est directement liée au
bon positionnement des éléments constitutifs du coffrage et à leur assemblage.
- Nettoyage et entretien
Le coffrage doit être nettoyé, il faut veiller à éliminer tout ce qui peut constituer une
source de salissures ou d’altération du béton tels que des boulons, des déchets végétaux, la
rouille.
Pour limiter les phénomènes d’adhérence, on utilise des produits de démoulage qui servent
à protéger la surface coffrante et en faciliter l’entretien, limiter l’oxydation et la corrosion
des coffrages métalliques ainsi qu’à imperméabiliser les coffrages à base de bois.
Pour l’aspect final du béton, on doit veiller à :
 L’étanchéité entre les panneaux de coffrage ou au contact avec les parties déjà
coulée
 L’interface peau-béton moulé: la peau doit être propre, préservée de tout défaut et
soigneusement huilée à chaque usage
 La rigidité du coffrage, vis-à-vis des actions mécaniques appliquées afin de
préserver des dimensions finies de l’ouvrage.
 Les coffrages en bois ne doivent pas absorber l’eau du béton. Ceci est obtenu soit
par l’utilisation d’un bois serré, soit par humidification du coffrage.
 Les coffrages métalliques sont enduits d’une huile de décoffrage avant la mise en
place du béton.

6. Le décoffrage:
Les coffrages et les étaiements ne doivent pas être démontés avant que le béton ait atteint
une résistance suffisante pour:
 résister aux détériorations de surface dues au décoffrage ;
 supporter les actions qui lui sont appliquées à ce stade ;
 éviter des flèches dépassant les tolérances spécifiées.
Le décoffrage doit être effectué de manière à éviter tout choc, toute surcharge ou toute
détérioration de la structure.

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Les efforts dans l'étaiement doivent être relâchés suivant une séquence assurant que les
autres éléments de l'étaiement ne sont pas soumis à des sollicitations excessives. La
stabilité de l'étaiement et du coffrage doit être maintenue pendant le relâchement des
efforts et le démontage.

7. Classification des coffrages


1. En fonction de la technologie de fabrication:
On peut classer les coffrages selon la technologie et donc les matériaux de fabrication :
· Coffrage en bois ;
· Coffrage métallique ;
· Coffrage mixte : acier + bois + contre-plaqué ;
· Coffrage en polyester ;
· Coffrage perdu en carton, contre-plaqué ou tôle d’acier.
2. En fonction de la technologie d’exploitation :
Un autre classement des coffrages se fait selon la technologie d’exploitation :
· Banches ;
· Coffrage modulaire (panneaux) ;
· Tables coffrantes ;
· Plateaux coffrants ;
· Coffrage grimpant, auto-grimpant ;
· Coffrage glissant ;
· Coffrage gonflant.

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COFFRAGES EN BOIS

1. Introduction
Le coffrage en bois est utilisé pour les coffrages dits traditionnels c’est-à-dire la plupart des
coffrages. Ils sont très souvent utilisés dans le BTP. Ce choix est guidé par des raisons
économiques et des facilités d’exécution : le bois est un matériau moins onéreux et plus
malléable que l’acier. De plus, le coffrage en bois peut être réutilisé plusieurs fois mais en
nombre limité pour des ouvrages ultérieurs. Le coffrage en bois est utilisé pour la
réalisation de poteaux, de murs, de poutres, de planchers à dalle pleine, etc. en béton.
Le bois est un matériau sciable et clouable, du fait de sa texture et de ses possibilités
d’assemblage, le coffrage bois présente de nombreux avantages pour les bétons apparents
structurés et pour les ouvrages de formes complexes et non répétitives. Il consiste à
assembler sur place des planches et à donner à un ouvrage en béton sa forme définitive
avec des parements bruts, architecturés ou lisses.
Il est employé par les petites entreprises (faible investissement), 5 à 6 ouvriers qualifiés, et
réutilisation de 2 à3 fois.
Le coffrage en bois est une structure utilisée en guise de moule destiné à la mise en œuvre
du béton. Le coffrage permet de donner à un ouvrage en béton armé sa forme définitive
avec des parements bruts, architecturés ou lisses.
Les planches utilisées pour les coffrages doivent être suffisamment épaisses pour éviter un
gauchissement (27 à 40 mm), tirées d’essences de bois, secs et stabilisés. Pour certaines
applications, on utilise des bois poncés, rabotés ou traités pour mettre, par exemple, le
veinage en valeur.
Les coffrages en bois permettent la réalisation de bétons apparents de qualité, présentant
des textures variées.
Les caractéristiques du bois se modifient au cours des réemplois (porosité plus faible, usure
de la surface), ces modifications peuvent avoir une influence sur la teinte et l’aspect du
parement. Le nombre de réemploi des coffrages en bois est de ce fait limité.
Pour les surfaces importantes et planes, le coffrage peut être réalisé en panneaux de contre-
plaqué. Mais il est également utilisable pour les petits éléments de forme complexe, du fait
de sa facilité de découpe.

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Pour un grand nombre de réemplois, on utilise surtout des panneaux de contre-plaqué


marine imperméable en épaisseur de 16 à 19 mm, dont la surface peut être bakélisée pour
augmenter encore sa longévité.

2. Les bois utilisés pour le coffrage


Comme matériau, le bois s’emploie soit brut soit comme matière première pour la
réalisation de matériaux dérivés tels que les panneaux de particules et contre-plaqués.
On peut ainsi obtenir 2 familles de bois de coffrages : les bois bruts et les bois assemblés
par collage.

3. Les fonctions du coffrage en bois


Un coffrage en bois doit pour sa réalisation prendre en compte certaines dispositions
constructives et répondre à des exigences sur le plan de la qualité et de la sécurité :
En premier lieu, le coffrage a une fonction de rigidité et de stabilité : le coffrage doit
résister à la poussée du béton sans déformation et doit rester en place sans se renverser.
De plus, il doit être étanche (entre les panneaux, aux angles, à la base) afin d’éviter les
pertes de laitance.
Il doit être robuste afin de pouvoir être réemployé (10 à 20 réemplois au maximum).
Enfin, il doit être conçu le plus simplement possible de manière à faciliter sa fabrication,
sa mise en œuvre, son assemblage et le décoffrage.

4. Conception d’un coffrage en bois :


La conception d’un coffrage en bois repose sur 3 principes.
La peau de coffrage est la surface qui est directement en contact avec le béton. Par
conséquent, elle est la partie du coffrage la plus soumise aux chocs et à l’humidité. La
peau doit être conforme aux attentes (un aspect lisse ou texturé) et étanche, notamment au
niveau des angles. La peau de coffrage est réalisée au moyen de planches, de panneaux
d’agglomérés de bois ou de panneaux de contre-plaqué.
Quant à l’ossature du coffrage, elle se compose de raidisseurs primaires et secondaires
dont l’espacement varie en fonction des efforts à reprendre. Ces raidisseurs composés de
planches, de chevrons et de madriers ont pour but de permettre à la peau de coffrage de
résister à la poussée du béton. La stabilité et la verticalité du coffrage en bois pendant le
coulage du béton sont assurées par un système d’étaiement au moyen de bastaings ou de
chevrons.

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Enfin, le serrage au moyen de tiges filetées ou de serre-joints permet de contenir les


efforts du béton tout en garantissant la verticalité et l’aplomb du coffrage. En cas de
coffrage important, on a recours à des étais métalliques ou dans certaines conditions, des
étais tire-pousse permettant de tenir la poussée et la traction d’un ouvrage.
Définitions :
 Les planches sont des morceaux de bois sciés, peu épais et plus longs que larges.
 Les voliges sont de minces planches de bois.
 Les bastaings sont des épaisses pièces de bois de section rectangulaire.
 Les chevrons sont des pièces de bois de section moyenne et à-peu-près carrée.
 Les madriers sont des pièces de bois très épaisses dont le rapport des côtés est
compris entre 2 et 3.
À savoir : la conception d'un coffrage nécessite l'intervention d'un professionnel en raison
des règles de sécurité à respecter.

La valeur du coffrage représentant en moyenne, le tiers du prix de revient du B.A. doit


s'efforcer de réaliser des ensembles économiques, mais qui doivent toutefois satisfaire à
d'autres impératifs tels que résistance, stabilité, étanchéité, parement.
Les coffrages et échafaudages présenteront une rigidité suffisante pour résister sans
tassements ni déformations nuisibles, aux charges, surcharges et efforts de toute nature
qu'ils sont exposés à subir pendant l'exécution des travaux et, notamment aux efforts
engendrés par le serrage du béton.
Dans le cas où il ne s'agit pas de dispositions courantes et confirmées par l'usage, ces
coffrages et échafaudages devront faire l'objet de dessins faisant partie du projet
d'exécution.
Les coffrages devront être suffisamment étanches, afin que le serrage par vibration
n'entraîne pas la perte d'une partie appréciable du ciment.

5. Qualités des coffrages :


Les qualités d'un coffrage peuvent être énumérées comme suit :
 Robustesse, résistance à la pression du béton, chocs, vibration,
 Stabilité,
 Etanchéité,
 Economie, le prix d'achat ou de fabrication devant être évidemment en rapport
avec le nombre de réemplois prévus ou possibles.

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6. Le contre-plaqué :
Lorsqu’il est utilisé d'une façon rationnelle, le contre-plaqué répond aux exigences de
sécurité et de qualité pour la plupart des ouvrages de coffrages.
Ses avantages sont :
 Résistant.
 Clouage facilement sans risque de fente.
 Stabilité, ne gauchit pas.
 Légèreté
 Nombreux réemplois :
 Moins de joints, donc plus étanche. Possibilité de joindre les feuilles posées bord à
bord avec un ruban collant (type scotch).
 Facile à cintrer, à scier, forer, rainurer.
 Face lisse, assurant au béton une surface uniforme.
 Facilité d'entretien.
 Inventaire facile.
 Moins d'espace de rangement.
 Exactitude des dimensions,
 Aptitude à une mise en place aisée des armatures,
 Aptitude à un bon remplissage,
 Possibilité de réaliser les parements désirés,
 Résistance à la détérioration, à l'humidité ou au contact du béton frais,
 Facilité d'entretien.

L'habillage en bois des panneaux exposés aux agressions atmosphériques est possible grâce à
quelques produits dont le contre-plaqué bakélisé dont le panneau ne réclame aucun
entretien, ni peinture, lasure ou protection.
Un contre-plaqué est un assemblage par collage et pressage de feuilles de bois. Il existe des
contre-plaqués de différents types de structure et dans des épaisseurs diverses. La particularité
du contre-plaqué bakélisé est d'être recouvert d'un film phénolique ce qui l'imperméabilise, le
protège et lui donne des caractéristiques spécifiques.
Certaines de ces qualités sont déterminantes pour le choix du matériau et la réalisation du
coffrage.

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Le bois de coffrage utilisé doit être sec et stabilisé.


Sachant que les caractéristiques du bois évoluent au cours du temps (humidité, usure,
porosité), donc le nombre de réemploi des planches de bois est réduit.

7. La préparation des coffrages


La préparation des coffrages porte principalement sur les points suivants :
Une mise en œuvre simple
La modularité de l’ensemble
La possibilité de réutiliser les coffrages pour de futures utilisations.

8. Nettoyage et entretien
Le coffrage doit être nettoyé. Il faut veiller à éliminer tout ce qui peut constituer une source de
salissures ou d’altération du béton : boulons, ligatures, déchets végétaux, rouille. L’eau
stagnante doit être évacuée.
La surface du coffrage doit être traitée avec un agent de démoulage approprié et appliqué en
couche régulière ; cette préparation est indispensable pour l’obtention d’un béton apparent
régulier, et pour éviter des phénomènes d’adhérence entraînant des arrachements lors du
décoffrage.

9. Les revêtements de coffrage


Tous les coffrages sont susceptibles de recevoir un revêtement aussi bien les coffrages en
bois, en contre-plaqué, ou en aggloméré.
Ces revêtements de coffrages cherchent, avec plus ou moins de succès, à apporter les
améliorations suivantes :
1) Donner au béton une surface encore plus lisse, ce qui permet d'appliquer les peintures sur
les murs sans nécessiter d'enduisage.
2) Permettre un mouillage parfait du coffrage par le béton et diminuer ainsi les risques de
bullage en parement.
3) Renforcer les bords du coffrage pour les rendre moins sujets aux épaufrures et aux
écornages.
4) Faciliter le décoffrage en évitant que le béton pénètre et s'accroche dans les fibres de bois.
5) Assurer au coffrage une surface lisse et diminuer la porosité du bois.
6) Réduire ou supprimer les nettoyages entre deux bétonnages.

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7) Tendre à stabiliser le bois. Le revêtement étanche empêche l'humidité de pénétrer et de


déformer le bois.
8) Réparer à l'aide d'un mastic et d'une nouvelle couche de revêtement si le coffrage présente
des trous par suite d'une utilisation précédente.
9) Permettre une économie. Le revêtement accroît la résistance à l'usure du coffrage et
multiplie le nombre de réemplois.
10) Les revêtements appliqués en usine sur contre-plaqué sont de qualité supérieure et plus
constante.
Cependant ce type de coffrage possède un certains nombres d’inconvénients :
• Ils sont lents à monter et à démonter;
• Pas plus de 20 ou 30 utilisations sont autorisées;
• Une main-d’œuvre qualifiée est nécessaire;
• Ils souffrent d’humidité;
• Les déchets de chantier sont élevés.
Remplacer le bois par d’autres matériaux lorsque cela est possible est en fait bénéfique pour
l’environnement et présente même des avantages pratiques sur le chantier de construction.

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COFFRAGES METALLIQUES

1. Introduction
L'emploi des coffrages métalliques réduit une partie des inconvénients des coffrages en
bois (main d'œuvre importante, réemplois limités, chutes élevées et inévitables), mais leur
prix d'achat est très élevé et ils n'offrent qu'un intérêt restreint pour les travaux courants du
bâtiment sauf s'il s'agit de l'exécution répétée d'éléments toujours identiques.
Les coffrages métalliques se sont beaucoup développés en particulier dans le bâtiment. Ils
permettent de rationaliser la mise en œuvre du béton et contribuent à l’amélioration de la
productivité du chantier. Leurs possibilités de réemploi sont appréciables pour des
éléments à caractère répétitif – voiles verticaux, planchers et poteaux. L’utilisation de
raidisseurs permet la réalisation d’éléments de grandes surfaces.
Ce type de coffrages a su évoluer en fonction des besoins :
• Coffrages modulaires
• Coffrages repliables pour le transport
• Tables coffrantes
• Coffrages glissants, grimpants, à géométrie variable
• Coffrages tunnels pour les programmes d’une certaine ampleur utilisant une trame
déterminée
• Banches support de prédalles…
Les aciers donnent au béton une surface lisse. La conductibilité de l’acier favorise la
dissipation de chaleur due à l’hydratation du ciment, c’est un critère favorable par temps
chaud. A l’inverse, par temps froid, le béton est moins bien protégé contre des chutes de
température, ce qui peut alors nécessiter un calorifugeage du coffrage
Les problèmes de rotation des coffrages sont plus facilement résolus en tenant compte,
évidemment de la nature de la construction et du planning d'avancement des travaux. Le
poids souvent très élevé des panneaux nécessite des engins de levage mais ceci ne peut être
considéré réellement comme un inconvénient, tous les chantiers, même moyens, possèdent
leurs grues. Par contre, il faut prendre quelques précautions par temps froid où le métal
risque de ne pas protéger suffisamment le béton.

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2. Coffrage mixte
Le coffrage mixte est un coffrage polyvalent composé d’un ensemble réduit d’éléments
très simples. Il permet en réunissant des composantes en Bois à des composantes en Acier
de réaliser:
•Voiles plans, voiles curvilignes
•Poteaux rectangulaires, poteaux circulaires
•Ouvrages spéciaux
Ce coffrage vous permet :
•Une qualité remarquable du parement de béton
•Une adaptabilité aux pressions de béton élevées
•De réaliser des formes géométriques compliquées
•De ré-adaptabilité du coffrage pour d’autres utilisations
•Une sécurité de travail

3. Comparaison entre les différents matériaux


Matériaux Avantages Inconvénients
- Facile à travailler et à - Mise en place plus longue
EN BOIS (Coffrage modifier sur chantier, - Le nombre de réemplois
traditionnel) - Moins coûteux est limité:
- coffrage souvent manu De 10 à 20 réemplois maxi
portable
- Très robuste, réemploi
important :
EN METAL - > à 20 réemplois. - Cher à fabriquer
- Rapidité de mise en place - Poids plus important
- Aspect de la pièce
décoffrée de bonne
qualité
- Résistant et robuste - La peau de coffrage doit
MIXTE (BOIS + METAL) - s’adapte aux formes de être renouvelée
coffrage à réaliser sur régulièrement.
chantier

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4. Coffrage Tunnel
Le système de coffrage de tunnel est un système de coffrage en acier où les surfaces face au
béton sont fabriquées en tôle et assurant la coulée instantanée du béton rideau et dallage.
De plus, en lien avec ses conditions d’utilisation, le système de coffrage de tunnel est un
système où une coulée de béton peut être réalisée chaque jour.
Le système de coffrage de Tunnel est utilisé pour la fabrication des bâtiments avec une
structure monolithique.
Grâce à ce système, il est possible de verser une couche de béton chaque jour ou tous les 2
jours en fonction de la grandeur de la structure.
Les structures fabriquées avec le système de coffrage de tunnel sont des structures
économiques, résistantes contre les séismes, réduisant au minimum les erreurs de fabrication,
diminuant intensivement le coût de la main d’œuvre de construction fine.

5. Coffrage Modulaire
Les panneaux de coffrage modulaires, se présentent sous forme d’un cadre métallique en acier
galvanisé ou peint, ou bien en aluminium. Ces panneaux existent en de différentes dimensions
selon le modèle.
La jonction des coffrages est assurée à l’aide d’un étau à aligner ou d’une broche tandis que
des barres filetées récupérables et des plaques garantissent une parfaite étanchéité pendant la
phase de coulée du béton jusqu’à une pression maximale de 60/80 KN/m².

6. Coffrages glissants et coffrages grimpants


Les coffrages glissants et grimpants sont de précieux auxiliaires du béton armé et ils ont
certainement contribué à son essor. La réduction du coût et de la durée des travaux de
construction obtenue au moyen de ces coffrages a permis d'édifier des ouvrages élancés et de
grande hauteur d'une manière à la fois élégante et économique.
Aujourd'hui, on emploie ces deux systèmes de coffrage la construction de cheminées, de
tours, de silos en béton armé, de ponts…
Les coffrages glissants et grimpants sont des coffrages mobiles que l'on fait monter de long
des parois en béton armé au fur et à mesure de l'avance des travaux d'élévation.
a) Les coffrages grimpants
Pour des constructions hautes et répétitives, il est intéressant de pouvoir hisser le coffrage,
non pas à l’aide d’une grue, mais avec des vérins fixés au coffrage lui-même et s’appuyant sur

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la partie déjà bétonnée et durcie. Il s’agit de coffrage grimpant qui permet donc des
bétonnages par levées successives.
b) Les coffrages glissants
Lorsque le coffrage se déplace en continu à faible vitesse, on dit que c’est un coffrage
glissant. Le coffrage glissant suit en continu les opérations de coulage du béton.
Cette technique permet d’éviter les reprises de bétonnage.
La différence entre les deux systèmes est la suivante: tandis que les coffrages glissants
montent continuellement, jour et nuit, les coffrages grimpants sont haussés par tranches
seulement de jour.

7. Les coffrages perdus


Les coffrages perdus sont très répandus pour la réalisation des éléments horizontaux .ils
présentent des avantages : rapidité d’exécution, simplicité des matériels, intégration des
armatures, manutention simplifiées, tels sont les avantages de ces solutions.
Il existe plusieurs types :
 Coffrage en plaque perdu: plaque en polyprolyline (plaque en plastique).
Ce procédé a pour but de limiter la consommation de béton, il est donc économique. Les
plaques peuvent rester en place après bétonnage et protéger le béton de l'humidité. Ils se
découpent facilement et peut s'adapter à toutes les formes.
 Les pré-dalles
Le coffrage perdu le plus courant est la pré-dalle en béton armé ou précontraint. C’est une
plaque mince qui a un aspect lisse en face inférieure et rugueux en face supérieure, ceci pour
assurer un bon accrochage du béton.
Les avantages pour l’entreprise utilisatrice sont :
• Sous-face en béton de bonne qualité.
• Gain de temps par rapport à une méthode classique
• Optimisation des coûts de main d’œuvre.
Impératifs pour une mise en œuvre optimum
• Anticipation et bonne organisation du chantier
• Disposer d’une grue pour le déchargement des produits
Les pré-dalles précontraintes permettent de réaliser des éléments de plus grande portée qu’en
béton armé.
Les pré-dalles simplifient les opérations, que ce soit pour l’étaiement ou les armatures.

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Préfabrication

1. Introduction
Les progrès connus par les différentes industries: mécanisation, possibilités de transport et de
manutention, apparition de nouveaux matériaux tels que le béton armé et précontraint, le
besoin de construire un grand nombre de structures dans des délais brefs. Toutes ces raisons
ont conduit les spécialistes à industrialiser le domaine de la construction et à penser au
développement d’une nouvelle technologie appelée: la préfabrication.

2. Définition:
La préfabrication est une solution technique qui consiste à fabriquer à l’avance des éléments
de construction en grand nombre répétitif soit en usine ou sur chantier pour être montés sur
place par la suite.
La préfabrication, dans son sens plus général, est la fabrication des éléments avant leur mise
en œuvre, donc hors de leur emplacement définitif.

3. Les différentes classes de préfabrication


On distingue essentiellement deux grandes classes de préfabrication de la construction: la
préfabrication légère et la préfabrication lourde.

 La préfabrication légère:
Elle fait appel à des éléments d’un poids maximal de l’ordre d’une tonne: éléments d’ossature
tels que poutrelles, panneaux de façade, pré-dalles de petite…

 La préfabrication lourde:
Elle met en jeu des éléments dont les dimensions sont beaucoup plus importantes, le matériau
utilisé peut être du béton armé ou du béton précontraint ou de l’acier.

4. Différents types d’installation de la préfabrication:


 Atelier Précaire:
Il s’agit d’un atelier de préfabrication destiné à disparaître après l’achèvement de l’ouvrage
pour lequel il est installé. Ces produits préfabriqués de formes simples sont généralement
spécifiques à l’ouvrage à construire.

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La préfabrication se fait alors le plus souvent au pied même de l’ouvrage.


Les moules sont généralement en bois et destinés à être détruits à la fin de la préfabrication.
Le travail est effectué la plupart du temps à l’air libre.
Le stockage se fait directement dans la zone de service des grues de montage de telle manière
que celles-ci puissent assurer à la fois la manœuvre de la préfabrication et la pose in situ.
 Atelier forain:
Les moules utilisés dans un tel atelier seront réemployés ultérieurement sur un autre site, la
distance entre les deux emplacements étant telle qu’il est plus économique de déplacer les
moules que de transporter les éléments préfabriqués. On bétonne dans des moules
généralement métalliques conçus pour être rapidement déplacés et chauffés à la vapeur sous
bâche.
L’amélioration des conditions de travail consiste à installer des hangars mobiles légers
permettant de mettre le personnel à l’abri des intempéries au moment de la fabrication et de
protéger les éléments en cours de durcissement de la pluie et de la température excessive.
 préfabrication en usine
En amont, le bureau d’étude intervient pour déterminer la forme désirée, les propriétés
mécaniques de l’élément, les matériaux à utiliser.
L’entreprise va concevoir le moule à partir des plans d’ouvrage transmis par le bureau
d’étude, formuler le béton approprié et procéder au coulage. Elle est également en charge du
démoulage et doit vérifier la qualité du produit. Cette étape est suivie du stockage. En effet,
les fabricants livrent la totalité des éléments en une fois, impliquant inévitablement leur
stockage avant leur assemblage sur le chantier : les éléments préfabriqués sont utilisés au fur
et à mesure de l’avancée du chantier.

5. Installation des éléments préfabriqués sur le chantier


La mise en place implique la manutention des éléments préfabriqués. Pour ce faire, il est
nécessaire de recourir à différents dispositifs de levage appropriés afin de maintenir la pièce
en équilibre (anneau de levage, pièce articulée à un câble par exemple).

6. De quoi se compose cette installation ?


Un poste de préfabrication même forain doit être considéré comme une unité de production.
Une véritable chaîne de travail, pour ainsi dire indépendante du reste du chantier dans la
mesure où la production en démarrant à pour créer un stock suffisant d’éléments, n’entraîne
aucune perturbation dans le déroulement des travaux de gros œuvre (bâtiments).

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Quel que soit le type de préfabrication légère ou lourde, l’équipement peut comporter les
éléments suivants :
1. Un poste complet de fabrication et de distribution du béton commun ou
non à l’ensemble du chantier.
2. Une aire de préfabrication proprement dite c’est-à-dire un espace plus
ou moins étendu réservé aux divers moules fixes ou mobiles sur lorries.
3. Un matériel approprié assurant tous les transports, toutes les
manutentions concernant le béton frais et les éléments démoulés : chariots, portiques
roulants, grues,…
4. Un poste de préfabrication d’armatures en séries, doté si possible de
matériel électrique (cisaille et cintreuse).
5. De l’outillage, appareils et dispositifs divers de mise en place.
6. Une aire de stockage d’attente, le stock représentant le travail de 10 à15
jours ouvrables.
7. Un équipement électrique et des installations produisant divers fluides :
alimentation des vibrateurs (air comprimé), des canalisations de préchauffage des
granulats ou des moules.
8. Eventuellement un petit laboratoire de contrôle continu des bétons

7. Avantages de la préfabrication
 Ne dépend pas des mauvaises conditions climatiques
 Meilleur contrôle de la bonne exécution des travaux
 Moins de risques de pont thermique
 La rapidité des travaux est un avantage majeur de la préfabrication
 Produit technico-économiques

8. Inconvénient de la préfabrication :
C’est la difficulté de rajouter des conduites, des prises de courant… par la suite.

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Utilisation des matériels de fabrication, de transport et


de mise en place de béton

1. Fabrication et transport :
Malaxage des constituants : le malaxage est une phase importante de la
fabrication du béton, car il va conditionner la qualité de son homogénéité. Pour
assurer la réussite de cette opération, il faut choisir un matériel adapté et
déterminer un temps de malaxage suffisant.
Le matériel de malaxage : le choix d’un appareil (bétonnière ou malaxeur)
dépend de sa capacité de production, de son aptitude à malaxer différents types
de mélanges pour donner des bétons réguliers.

2. Les bétonnières
Ce sont des appareils qui assurent le mélange des constituants par simple
rotation de la cuve suivant un axe qui peut être horizontal ou légèrement incliné.
Les bétonnières sont simples, robustes et plus particulièrement adaptés aux
petits débits de production.

3. Les malaxeurs
Ces appareils assurent une homogénéité du mélange supérieure à celle obtenue
avec les bétonnières, grâce au déplacement relatif des composants à l’intérieur
du mélange.
Le béton subit un puissant effet de brassage à la fois de le sens vertical et dans le
sens horizontal. Ce type de matériel est le mieux adapté à l’obtention de bétons
de qualité très homogènes.

4. Transport du béton :

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Le transport du béton frais jusqu’au lieu de coulage fait appel à des matériels
très différents, selon qu’il s’agit de parcourir de courtes distances sur un chantier
ou qu’il doit être acheminé depuis une centrale de fabrication, parfois éloignée
de plusieurs kilomètres. A cet effet, des camions à bennes fixes ou des
bétonnières portées type toupies assurent le malaxage pendant le transport.
a) Le transport par benne.
Sur le chantier même, le matériel le plus utilisé est la benne à béton, dont la
forme et les dimensions sont très variables. La benne est acheminée sur le site de
bétonnage par chargeur, grue ou même hélicoptère dans les cas difficiles.
b) Le transport par pompage.
Le pompage du béton est une technique qui se développe rapidement car il
permet une importante productivité, la limitation du temps d’attente avant la
mise en place du béton, la possibilité d’assurer l’approvisionnement sur des sites
difficiles d’accès, la mise en place de quantités importantes en une seule coulée.
c) Les règles à respecter lors du transport.
Le matériel utilisé pour le transport du béton doit être fréquemment nettoyé à
l’eau pour ne pas introduire des corps étrangers ou des déchets dans le béton. La
durée de transport du béton doit être limitée en fonction des conditions
ambiantes de température, d’hygrométrie ou de vent.

5. La vibration du béton sur chantier :


La vibration appliquée au béton frais a pour fonction de favoriser l’arrangement des grains qui
sont les constituants du béton.
Le béton obtenu présente une compacité plus forte, avec moins de vides d’air.
Les effets de la vibration sur le béton frais se traduisent, pour le béton durci, par des
caractéristiques améliorées :
• Une porosité réduite par l’effet cumulé du serrage, du départ de l’air et de la
réduction d’eau nécessaire pour assurer la maniabilité du béton,
• Une homogénéité améliorée par une vibration transmise à la totalité de sa masse,
• Un retrait diminué,

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• Un enrobage efficace des armatures.

6. Procédés de vibration
Il existe trois procédés de vibration :
a) La vibration externe :
La vibration est transmise au béton par le coffrage (vibrateurs fixés sur l’ossature du coffrage)
ou par le moule (vibrations sur table vibrante).
b) La vibration interne ou pervibration
La vibration est transmise directement dans la masse du béton par des aiguilles vibrantes.
c) La vibration de surface par règle vibrante
La vibration est transmise directement au béton par sa surface au moyen d’une règle vibrante.
La technique consiste à déplacer à la surface du béton, la règle vibrante qui assure ainsi le
serrage du béton.

7. Les matériels de la vibration :


Les matériels de vibration se répartissent en deux catégories principales : ceux qui fournissent
une vibration interne au béton (ou pervibration) : le vibrateur agit directement dans la masse
du béton, ceux qui apportent une vibration externe : le vibrateur agit sur le béton par
l’intermédiaire d’un coffrage ou d’une poutre.

8. Les règles pratiques :


Les règles de bonne pratique concernent essentiellement le temps de vibration et les
emplacements des vibrateurs. Le temps de vibration lié à la nature du béton (granulométrie,
consistance), au volume à vibrer, à la densité du ferraillage, varie également en fonction du
type de vibrateurs et de leur puissance.
Certains indices permettent d’apprécier le moment requis pour arrêter la vibration:
• le béton cesse de se tasser,
• le dégagement de bulles d’air s’arrête,
• la laitance apparaît en surface.

9. Mécanisation des travaux :


Dans les chantiers actuels la technologie c’est imposée sous différentes formes, nécessitant la
mécanisation des travaux qui se traduit par l’emploi d’engins mécaniques dans l’exécution
des différentes opérations sur chantier.

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Les paramètres peuvent être résumes comme suit :


• La nature du travail à réaliser (qualité de l’exécution selon le devis descriptif)
• La quantité des travaux a exécuté (d’après le devis quantitatif)
• Le rendement de l’engin (d’après les spécificités de l’engin, la nature de l’opération à
réaliser)
• Les délais d’exécution (c’est en fonction du rendement de l’engin, la quantité à
réaliser).

10. Choix des engins pour la réalisation d’un projet d’assainissement


 L’engin pour l’excavation des tranchées :
On utilise une pelle équipée en rétro :
Les pelles sont des engins de terrassement qui conviennent à tous les types de terrains. Ce
sont des engins dont le rôle est l’exécution des déblais et leur chargement. Ils sont de type
à fonctionnement discontinu, c’est à dire que le cycle de travail comprend les temps
suivants :
• Temps de fouille ;
• Temps de transport ;
• Temps de déchargement ;
• Temps de remise en position de déblais.
Ces engins très répandus sont utilisés à grande échelle grâce à leur bon rendement et à la
qualité du travail qu’ils peuvent fournir.
 L’engin pour le remblaiement des tranchées :
Les chargeurs : ce sont des tracteurs sur lesquels monte à l’avant deux bras articulés,
actionnés par des vérins et porte un godet.
Si les travaux ne sont pas très importants, on utilise le rétro chargeur

 L’engin pour le compactage :


L’engin qui convient à cette opération c’est le rouleau lisse, Il comprend :
• Un châssis ;

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• Des roues larges (cylindres) avec une couche d’usure d’acier au manganèse ;
• Des organes de manœuvre.

 Exécution des tranchées et des fouilles pour les regards :


La largeur de la tranchée dépend essentiellement des dimensions extérieures et du type
d’emboîtement des tuyaux, de la fondation, de l’espace minimum nécessaire entre la
canalisation et la paroi de la tranchée pour réaliser une pose correcte et un remblayage latéral
de compacité adéquate, de la profondeur de pose, de la place disponible pour l’exécution des
fouilles, de la nature des terrains rencontrés, notamment si les terrassements ne sont pas
réalisés à l’abri d’un blindage.
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