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Risques Technologiques RTN

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sommaire
et Naturels 1

LE SCHÉMA NATIONAL DE FORMATION DES SAPEURS-POMPIERS

RÉFÉRENTIEL
des formations
des
sapeurs
pompiers

SCÉNARIO PÉDAGOGIQUE
CONFORME AUX DOCUMENTS DIFFUSÉS PAR LA
DIRECTION DE LA DÉFENSE ET DE LA SÉCURITÉ CIVILES
SOUS - DIRECTION DES SERVICES DE SECOURS ET DES SAPEURS - POMPIERS
BUREAU DES FORMATIONS ET DE LA PROSPECTIVE

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - B/1


NOTE A L’ATTENTION DES FORMATEURS
Ce scénario pédagogique a été conçu par la DDSC. Il est destiné aux
formateurs et leur donne des indications sur le contenu et la durée des
objectifs généraux et intermédiaires de l’unité de valeur considérée. Il leur
apporte également des indications quant aux moyens et méthodes
pédagogiques à mettre en œuvre. Il constitue une référence officielle et
n’est susceptible d’être modifié qu’en fonction d’une nouvelle édition
émanant de la DDSC elle-même.

PHOTO DE COUVERTURE (CLASSEUR ET FICHES) - CENTRALE NUCLÉAIRE - DIRECTION DE LA DEFENSE ET DE LA SECURITE CIVILES

Textes : Direction de la Défense et de la Sécurité Civiles – Bureau des Formations et la Prospective (DDSC 9) – Libres de droits
Maquette et composition : PREVENTIS
En application de la loi du 11 mars 1957 et du code de la propriété intellectuelle du 1er juillet 1992, toute reproduction partielle ou totale
à usage collectif de la présente publication est strictement interdite sans l’autorisation expresse de :
PREVENTIS - BP 29 - 14170 SAINT-PIERRE-SUR-DIVES - Tél. 02 31 20 93 40 - Fax. 02 31 20 93 41 - E-mail : preventis@hol.fr
Reproduction interdite par quelque procédé que ce soit (impression, photographie, photocopie, scanner, etc.).
Dépôt légal : avril 1999
ISBN 2 - 912318-08 - 4
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et Naturels 1

Objectif général
à la fin de la formation, le stagiaire doit être capable de :

Savoir
connaître les différents Risques Technologiques et Naturels (RTN), leurs conséquences
et les mesures de sécurité à mettre en œuvre

Savoir faire
identifier les RTN pour mettre en œuvre les premières mesures conservatoires en
effectuant un bilan de situation

Savoir être
adapter son comportement et ses actes en fonction des différents signes des RTN
et de la présence des personnes impliquées (comportement et lésions éventuelles)
dans le cadre d’une intervention de secours

PUBLIC (nombre et qualité) DURÉE TOTALE PRÉ-REQUIS

16 sapeurs-pompiers 16 heures aucun

ÉVALUATION CERTIFICATIVE : oui

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - Scénario pédagogique de la DDSC 9 - A/1


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et Naturels 1

Objectifs
intermédiaires
et spécifiques
A RISQUES CHIMIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 h 50
S - Connaître les risques chimiques, les facteurs d’aggravation, leurs effets, leurs conséquences
et les mesures à prendre
SF - Identifier les risques et les différents paramètres liés au contexte, mettre en œuvre les premières
mesures conservatoires pour assurer la sécurité de la zone d’intervention et empêcher
l’évolution du sinistre
SE - Adapter son comportement en fonction des différents paramètres liés aux risques, au contexte,
aux personnes impliquées et à l’ensemble des autres acteurs
A1 - Connaissance du risque chimique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 30
A2 - Mise en évidence de matières dangereuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 25
A3 - Les facteurs d’aggravation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 25
A4 - Technique d’autoprotection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 45
A5 - Les principes de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 20
A6 - Les mesures conservatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 55
A7 - Préparer la suite de l’intervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 30

B RISQUES RADIOLOGIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 h 30
S - Connaître les risques radiologiques, les facteurs d’aggravation, leurs effets, leurs conséquences
et les mesures à prendre
SF - Identifier les risques et les différents paramètres liés au contexte, mettre en œuvre les premières
mesures conservatoires pour assurer la sécurité de la zone d’intervention et empêcher
l’évolution du sinistre
SE - Adapter son comportement en fonction des différents paramètres liés aux risques, au contexte,
aux personnes impliquées et à l’ensemble des autres acteurs
B1 - Connaissance du risque radiologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 30
B2 - Mise en évidence d’éléments radioactifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 25
B3 - Les facteurs d’aggravation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 25
B4 - Technique d’autoprotection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 45
B5 - Les principes de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 20
B6 - Les mesures conservatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 40
B7 - Préparer la suite de l’intervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 25
S : Savoir - SF : Savoir faire - SE : Savoir être

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et Naturels 1

C RISQUES DE POLLUTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 h 00
S - Connaître les risques de pollution, les facteurs d’aggravation, leurs effets, leurs conséquences
et les mesures à prendre
SF - Identifier les risques et les différents paramètres liés au contexte, mettre en œuvre les premières
mesures conservatoires pour assurer la sécurité de la zone d’intervention et empêcher
l’évolution du sinistre
SE - Adapter son comportement en fonction des différents paramètres liés aux risques, au contexte,
aux personnes impliquées et à l’ensemble des autres acteurs
C1 - Connaissance des polluants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 25
C2 - Reconnaissance du polluant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 25
C3 - Evolution prévisible de la zone sinistrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 30
C4 - Technique d’autoprotection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 30
C5 - Les principes de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 20
C6 - Les mesures conservatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 25
C7 - Préparer la suite de l’intervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 25

D RISQUES D’INONDATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 h 55
S - Connaître les risques d’inondation, les facteurs d’aggravation, leurs conséquences et les mesures
à prendre
SF - Identifier le niveau du risque, les différents paramètres liés au contexte, et mettre en œuvre les
premières mesures conservatoires pour assurer la sécurité de la zone d’intervention et empêcher
une aggravation des conséquences
SE - Adapter son comportement en fonction des différents paramètres liés aux risques, au contexte,
aux personnes impliquées et à l’ensemble des autres acteurs
D1 - Connaissance du risque d’inondation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 50
D2 - Technique d’autoprotection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 20
D3 - Nager habillé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 30
D4 - Les principes de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 25
D5 - Les mesures conservatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 25
D6 - Préparer la suite de l’intervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .0 h 25

E RISQUES D’EFFONDREMENT ET DE MOUVEMENT DE TERRAIN 2 h 45


S - Connaître les risques d’effondrement et de mouvement de terrain, les facteurs d’aggravation,
leurs conséquences et les mesures à prendre
SF - Mettre en œuvre les premières mesures conservatoires en fonction de la situation pour
assurer la sécurité de la zone d’intervention et empêcher l’aggravation des conséquences
et/ou un sur-accident
SE - Adapter son comportement en fonction des différents paramètres liés aux risques, au contexte,
S : Savoir - SF : Savoir faire - SE : Savoir être

aux personnes impliquées et à l’ensemble des autres acteurs


E1 - Connaissance du risque d’effondrement et de mouvement de terrain . . . . . . . . . . . . . 0 h 45
E2 - Les principes de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 35
E3 - Les mesures conservatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 h 05
E4 - Préparer la suite de l’intervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 20

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - Scénario pédagogique de la DDSC 9 - A/1 3


RISQUES CHIMIQUES
Objectif
intermédiaire RTN
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A 1

A1 CONNAISSANCE DU RISQUE CHIMIQUE


A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable de citer en moins
DURÉE : 0 h 30
de 1 mn 5 points caractéristiques du risque chimique (types
conséquences).

Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - Tableau papier - Diversité des risques


ou chimiques
- Exposé-Démonstration : - Autre tableau
Présentation des différents risques chimiques 0 h 20 - Vidéo - Formes - Privilégier
- Diapo - Caractère aigu ou chronique l’aspect
- Petit matériel - Leur nature démonstratif
de laboratoire (aspect physico-chimique)
- Bouteille de gaz - Les causes d’accident
- Fûts - Les effets et les conséquences
(inflammabilité, corrosivité,
toxicité)
- Présentation des domaines
d’emploi des produits
- Application : chimiques
Exercice en sous-groupe :
- citer les caractéristiques du risque chimique 0 h 05

A2 MISE EN ÉVIDENCE DE MATIÈRES DANGEREUSES


A la fin de la séquence, le stagiaire doit être capable de citer en moins
DURÉE : 0 h 25
de 1 mn 4 éléments permettant de supposer la présence d’éléments
chimiques impliqués dans une situation opérationnelle donnée.

Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe : 0 h 05 - Tableau papier - Diversité des sources


” A quels éléments peut-on se référer pour ou d’information
suspecter la présence de produits chimiques ? ” - Autre tableau

- Exposé-Démonstration : 0 h 15 - Colis divers - Aspect physico-chimique - Privilégier


Présentation des différents signes permettant de - Etiquettes - Les signes, les manifestations l’aspect
mettre en évidence la présence de matières - Produits chimiques observables visuel
dangereuses - Matériel de laboratoire - Signes réglementaires
- Vidéo/diapo d’identification
- Document de bord - Etiquetage
réglementaire du
transporteur
- Application : 0 h 05
Exercice en sous-groupe : - Vidéo
- à partir d’une situation donnée, déterminer s’il y a - Document
suspicion de produits chimiques

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RISQUES CHIMIQUES
Objectif
intermédiaire RTN
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A 1

A3 LES FACTEURS D’AGGRAVATION


A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable d’identifier en
DURÉE : 0 h 25
moins de 1 mn 2 des principaux facteurs d’aggravation du risque
chimique.

Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe : 0 h 05 - Tableau papier - Importance de l’observation


” Pourquoi un accident avec risques chimiques ou - Important de faire le lien
peut-il évoluer ? ” Autre tableau entre les éléments observés
et le risque chimique identifié

- Exposé : 0 h 15 - Tableau - Signe d’existence réelle du


Les facteurs d’aggravation - Vidéo risque
- Le niveau de risque (fuite,
rupture d’étanchéité,
écoulement, importance du
phénomène, effets liés au
milieu et à l’environnement
(le relief, la météo,
les personnes impliquées)

- Application : 0 h 05 - Vidéo - Les facteurs d’aggravation


Exercice en sous-groupe : - Documents (contexte)
- à partir d’une situation donnée, identifier les
facteurs d’aggravation
- à partir de vidéo et de documents audiovisuels

A4 TECHNIQUE D’AUTOPROTECTION
A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable de s’équiper en moins
de 5 mn dans le respect des règles de sécurité de la tenue de protection DURÉE : 0 h 45
individuelle à disposition dans les véhicules et de ses accessoires
spécifiques à utiliser lors d’une intervention avec risque chimique.

Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - Tableau papier - Les techniques


ou d’autoprotection et leurs
Autre tableau limites

- Démonstration : 0 h 20 - Différentes tenues de - Pour une situation


l Présentation des tenues de protection protection opérationnelle donnée,
(tenues de travail, de feu, ARI,...) - Vidéo, diapo ou photo une protection adaptée
l Technique d’habillage des tenues non - Les techniques d’habillage
l Déshabillage disponibles au cours de - Limites de la protection
la formation

- Application : 0 h 20 - La tenue de protection - Contraintes liées :


l Exercice individuelle et les - au port de la tenue de
l Mise en pratique : accessoires spécifiques, à protection
- habillage disposition dans les - à la spécificité du risque
- précautions liées au déshabillage engins (FPT) chimique

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RISQUES CHIMIQUES
Objectif
intermédiaire RTN
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A 1

A5 LES PRINCIPES DE SÉCURIT É


A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable de citer en moins
DURÉE : 0 h 20
de 1 mn 4 principes de sécurité préventive destinés à éviter un sur-
accident provoqué par un acte personnel lors d’une intervention avec
risque chimique.
Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - Tableau papier - Existence de principes


ou généraux et spécifiques.
- Autre tableau
- Exposé : 0 h 10 - Vidéo - Principes de sécurité :
Les différents principes de sécurité : - Tableau - équipement personnel
- leur importance afin de ne pas provoquer un - Document - matériel spécifique
sur-accident - conditions d’approche
- Application : 0 h 05 - Vidéo retraçant une - facteurs de sur-accident.
Exercice : situation opérationnelle
- vérifier si les principes de sécurité sont respectés réelle ou simulée
dans le document présenté

A6 LES MESURES CONSERVATOIRES


A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable de mettre en
œuvre au cours d’une simulation de 30 mn 5 mesures conservatoires DURÉE : 0 h 55
pour protéger les personnes les biens et l’environnement lors d’une
intervention avec risque chimique.
Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - Tableau papier - Existence de principes


ou généraux et adaptabilité
- Autre tableau aux accidents chimiques
- Démonstration : 0 h 20 - Plateau technique - Assurer le sauvetage en
Présentation des mesures conservatoires adaptées ou totale sécurité
- Vidéo - Mettre en œuvre les
techniques de secours
spécifiques (utilisation des
moyens naturels ou d’objets
trouvés sur place)
- Mettre en œuvre un périmètre
de sécurité
- Regrouper les personnes
impliquées
- Connaître et mettre en œuvre
les techniques de base pour
limiter l’évolution de
l’événement :
- barrage de fortune (tuyau,
terre, sable, ...)
- fermeture de vanne
- récupération d’écoulement
- Application : (écope, récipients divers...)
Simulation : - rideau d’eau
- reconstituer un site où il y a existence de risques 0 h 30 - Plateau technique - recouvrement de mousse
chimiques. Chaque participant devra être acteur
dans la simulation

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - Scénario pédagogique de la DDSC 9 - A/1 6


RISQUES CHIMIQUES
Objectif
intermédiaire RTN
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A 1

A7 PRÉPARER LA SUITE DE L’INTERVENTION


A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable de signaler en
DURÉE : 0 H 30
moins de 1 mn à partir de documents audiovisuels à son supérieur
5 signes caractéristiques du risque chimique afin de permettre aux
différents éléments de la chaîne des secours de se mettre en œuvre.

Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - Tableau papier - Existence de paramètres


ou significatifs
- Autre tableau - Existence d’une chaîne de
partenaires extérieurs

- Exposé 0 h 15 - Transparents - Les différents éléments


- Documents sur les d’intervention de la chaîne de
dispositifs. secours en matière de risque
- Tableau chimique :
- leur champ d’action
- les moyens spécifiques
(dispositif UMIC, dispositif
TRANSAID, hôpitaux
spécialisés)
- les éléments importants
liés à l’événement et qui
devront être transmis au
supérieur afin d’établir
un bilan de situation

- Application : 0 h 10 - Vidéo - Que dire ?


Exercice en sous-groupe : - Quels services sont
- à partir d’une situation donnée, indiquer les compétents ?
différents paramètres liés à l’événement qui
devront être transmis, au supérieur, pour
l’élaboration du bilan de situation

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RISQUES Objectif
intermédiaire RTN
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RADIOLOGIQUES B 1

B1 CONNAISSANCE DU RISQUE RADIOLOGIQUE


A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable de citer en moins
DURÉE : 0 h 30
de 1 mn 5 points caractéristiques du risque encouru lors d’une
intervention à caractère radiologique.

Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - Tableau papier - Caractéristiques générales


ou du risque radiologique
- Autre tableau

- Exposé : - Tableau
Présentation du risque radiologique 0 h 20 - Vidéo - Les principes fondamentaux
(radioactivité, période,
énergie, type de
rayonnement)
- Manifestation du risque
- Les effets sur l’homme :
- exposition interne et externe
- effets biologiques
- aspect chronique ou aigu
- Les conséquences à court
terme et à long terme

- Application : 0 h 05
Exercice en sous-groupe :
- citer les risques présentés lors d’une intervention
à caractère radiologique

B2 MISE EN ÉVIDENCE D’ ÉLÉMENTS RADIOACTIFS


A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable d’indiquer en
DURÉE : 0 h 25
moins de 1 mn 4 éléments permettant de supposer la présence
d’éléments radioactifs impliqués dans une situation opérationnelle
donnée.

Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - Tableau papier - Diversité des sources


ou d’information
- Autre tableau

- Exposé-Démonstration : 0 h 15 - Colis divers - Signes réglementaires - Privilégier


Présentation des différents signes permettant de - Etiquettes d’identification l’aspect
mettre en évidence la présence d’éléments - Vidéo / diapo - Emballages de types A et B visuel
radioactifs - Document de bord du - Etiquetage et son
transporteur interprétation opérationnelle
- Gammaphone - Existence d’appareils de
- Autres appareils de mesures spécifiques
mesures de 1er niveau
à disposition

- Application : 0 h 05 - Vidéo
Exercice en sous-groupe : ou
- à partir d’une situation donnée, déterminer s’il y a - Document
suspicion de matières radioactives

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - Scénario pédagogique de la DDSC 9 - A/1 8


RISQUES Objectif
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RADIOLOGIQUES B 1

B3 LES FACTEURS D’AGGRAVATION


A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable d’indiquer en
DURÉE : 0 h 25
moins de 1 mn 2 des principaux facteurs d’aggravation lors d’une
intervention mettant en cause des produits radioactifs.
Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - La présence d’éléments


radioactifs doit induire une
vigilance accrue lors des
opérations
- Exposé : 0 h 15 - Tableau - Signes d’existence réelle
Les facteurs d’aggravation - Vidéo du risque
- Forme (source scellée ou non,
état solide, liquide ou
gazeux)
- Facteurs d’aggravation :
- perte de confinement
- dispersion
- feu...
- Application : 0 h 05 - Vidéo
Exercice
Indiquer à partir de documents vidéo les facteurs
d’aggravation du risque radiologique

B4 TECHNIQUE D’AUTOPROTECTION
A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable de s’équiper en
moins de 5 mn dans le respect des règles de sécurité de la tenue de DURÉE : 0 H 45
protection individuelle à disposition dans les véhicules de base et de
ses accessoires spécifiques à utiliser lors d’une intervention avec risque
radiologique.

Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - Tableau papier - La diversité des techniques


ou d’autoprotection et leurs
- Autre tableau limites
- Exposé-démonstration : 0 h 20 - Vidéo / diapo - Pour une situation
l Présentation des moyens de protection - Différents moyens de opérationnelle donnée, une
individuelle : protection protection adaptée
- tenue, film, stylodosimètre, gammaphone, - Les techniques d’habillage
autres appareils à disposition dans les engins et de déshabillage
l conditions d’emploi - Limites de la protection :
l Techniques d’habillage et de déshabillage - temps
- écran
- distance
- Application : 0 h 20 - La tenue de protection - Contraintes liées :
l Exercice individuelle et les - au port des tenues de
l Mise en pratique : accessoires à protection
- habillage disposition dans les - à la spécificité du risque
- déshabillage engins radiologique

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - Scénario pédagogique de la DDSC 9 - A/1 9


RISQUES Objectif
intermédiaire RTN
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RADIOLOGIQUES B 1

B5 LES PRINCIPES DE SÉCURIT É


A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable d’indiquer en
moins de 1 mn 4 principes de sécurité préventive destinés à éviter un DURÉE : 0 h 20
sur-accident provoqué par un acte personnel lors d’une intervention
avec risque radiologique.

Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - Existence de principes de


sécurité généraux et
spécifiques
- Exposé
0 h 10 - Vidéo - Principes de sécurité :
- Tableau - équipement personnel
- Document - matériel spécifique
- conditions d’approche
- facteurs de sur-accident
- Application : 0 h 05 - Vidéo qui retrace une
Exercice : situation opérationnelle
- vérifier si les principes de sécurité sont réelle ou simulée
respectés dans le document présenté

B6 LES MESURES CONSERVATOIRES


A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable de mettre en
œuvre au cours d’une simulation de 20 mn 5 mesures conservatoires DURÉE : 0 h 40
pour protéger les personnes les biens et l’environnement lors d’une
intervention avec risque radiologique.

Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - Tableau papier - Existence de principes de


ou sécurité généraux et
- Autre tableau adaptabilité aux accidents
radiologiques
- Exposé-démonstration :
Présentation des mesures conservatoires - Vidéo / diapo - Priorité aux personnes
0 h 15
adaptées ou irradiées ou contaminées
- Plateau technique pour - Assurer les sauvetages en
une mise en situation totale sécurité (limitation
d’exposition des intervenants)
- Mettre en œuvre les
techniques de secours
spécifiques
- Mettre en œuvre un
périmètre de sécurité.
- Regrouper les personnes
impliquées
- Mettre en œuvre les
techniques de base pour
limiter l’évolution de
l’événement :
- Application :
- barrage de fortune
l Simulation : reconstituer un site reproduisant une
- méthode de fixation du
intervention avec risques radiologiques - Plateau technique
risque
l Les stagiaires devront mettre en œuvre les 0 h 20
- cas de feu sur risque
premières mesures conservatoires radiologique

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RISQUES Objectif
intermédiaire RTN
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RADIOLOGIQUES B 1

B7 PRÉPARER LA SUITE DE L’INTERVENTION


A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable d’indiquer en
DURÉE : 0 h 25
moins de 1 mn à partir de documents opérationnels à son chef d’équipe
5 signes caractéristiques du risque radiologique afin de permettre aux
différents éléments de la chaîne des secours de se mettre en oeuvre.

Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - Tableau papier - Existence de paramètres


ou significatifs
- Autre tableau - Existence d’une chaîne de
partenaires extérieurs

- Exposé 0 h 10 - Documents sur les - Les différents éléments


dispositifs d’intervention de la chaîne de
- Tableau papier secours en matière de risque
- Mise en situation à partir radiologique
de vidéo ou de diapo (dispositif CEA / ZIPE / ZIDE,
dispositifs nationaux OPRI,
hôpitaux spécialisés)
- leur champ d’action
- Matériels spécifiques
- Les éléments importants liés à
l’événement qui doivent être
transmis, au chef d’équipe,
afin d’établir un bilan de
situation

- Application : 0 h 10 - Vidéo - Que dire ?


Exercice en sous-groupe : - Quel(s) service(s) est (sont)
- à partir d’une situation donnée, indiquer les compétent(s) ?
différents paramètres devant être transmis au chef
d’équipe pour l’élaboration du bilan de situation

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RISQUES Objectif
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DE POLLUTION C 1

C1 CONNAISSANCE DES POLLUANTS


A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable de citer en moins
de 1 mn 5 points caractéristiques du risque pollution. DURÉE : 0 h 25

Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - Tableau papier - Diversité des polluants


ou
- Autre tableau

- Exposé-Démonstration :
Présentation des différents cas de pollution 0 h 15 - Vidéo - Différents types de pollution :
- Tableau papier - aérienne
- Divers polluants - aquatique
- solide
- Effets directs ou indirects
- Aspect chronique ou aigu
- Application : 0 h 05
Exercice :
- citer les caractéristiques du risque de pollution
(types, conséquences)

C2 RECONNAISSANCE DU POLLUANT
A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable d’indiquer en
moins de 1 mn les polluants impliqués dans une situation DURÉE : 0 h 25
opérationnelle avec pollution donnée.

Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - Tableau papier - Les signes caractéristiques


ou d’une pollution (air, eau, sol)
- Autre tableau

- Exposé :
Les paramètres permettant d’identifier la présence 0 h 10 - Vidéo / diapo - Identification des différents
de polluants - Eléments polluants polluants par nature et effets
récipients divers,... associés sur l’environnement
pour réaliser (étiquetage, pictogramme,
une simulation code de danger)

- Application : 0 h 10 - Vidéo
Exercice : - Documents
- citer les différents polluants présents dans un
document donné

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RISQUES Objectif
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DE POLLUTION C 1

C3 ÉVOLUTION PR ÉVISIBLE DE LA ZONE SINISTR ÉE


A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable d’indiquer en
DURÉE : 0 h 30
moins de 1 mn 2 des principaux paramètres influençant l’évolution
d’une pollution sur une intervention donnée.

Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - Tableau papier - Evolution d’une pollution


ou dans le temps et dans
- Autre tableau l’espace
- Les notions de rejet continu
et de rejet ponctuel

- Exposé-Démonstration : 0 h 20 - Tableau papier - Signes d’existence réelle du


Présentation des différents paramètres - Documents risque
influençant l’évolution d’un polluant dans l’air, - Facteurs d’aggravation
l’eau et le sol - Importance de la recherche
de la source
- Distinction entre un rejet
continu et ponctuel
- Les notions de dilution et de
dispersion
- Application : 0 h 05 - Vidéo
Exercice :
- à partir de documents vidéo de situations
opérationnelles, identifier et indiquer les
paramètres influençant l’évolution de la pollution

C4 TECHNIQUE D’AUTOPROTECTION
A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable de s’équiper en
DURÉE : 0 h 30
moins de 5 minutes des moyens de protection individuels à la
disposition lors d’une intervention de lutte contre la pollution.

Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - Tableau papier - La diversité des tenues et


techniques de protection et
leurs limites d’utilisation

- Exposé : 0 h 15 - Différentes tenues de - Pour une situation


l Présentation des différentes tenues de protection protection opérationnelle donnée
et de leur condition d’emploi - Vidéo sur autres moyens une protection adaptée
l Technique d’habillage de protection - Techniques d’habillage
- Limites de la protection

- Application : 0 h 10 - Les tenues de protection - Contraintes liées au port des


Exercice : individuelles de base à tenues de protection
- mise en pratique par les stagiaires disposition dans les
- habillage centres de secours

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RISQUES Objectif
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DE POLLUTION C 1

C5 LES PRINCIPES DE SÉCURIT É


A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable de citer en moins
de 1 mn 4 principes de sécurité préventive destinés à éviter un sur- DURÉE : 0 h 20
accident provoqué par un acte personnel lors d’une pollution.

Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - Tableau papier - Existence de principes de


ou sécurité généraux et
- Autre tableau spécifiques

- Exposé : 0 h 10 - Tableau papier - Principes de sécurité


Les principes de sécurité ou équipement personnel
- Autre tableau matériel spécifique
conditions d’approche
facteurs de sur-accident

- Application : 0 h 05 - Vidéo retraçant une


Exercice : situation opérationnelle
- à partir d’un document vidéo, indiquer si réelle ou simulée
les principes de sécurité sont respectés ou non

C6 LES MESURES CONSERVATOIRES


A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable de citer en moins
de 5 mn 5 mesures conservatoires pour protéger les personnes les DURÉE : 0 h 25
biens et l’environnement lors d’une pollution.

Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - Tableau papier - Existence de principes


ou généraux et adaptabilité à la
- Autre tableau pollution

- Exposé : 0 h 15 - Vidéo - Alerte des populations


Présentation des mesures conservatoires - Documents - Mise en sécurité
- Tableau - Confinement - Discussion
- Evacuation avec les
- Mettre en œuvre les stagiaires
techniques de secours
spécifiques à l’aide des
moyens naturels et des
moyens du véhicule
- Mettre en œuvre un
périmètre de sécurité
- Mettre en œuvre les
techniques de base pour
limiter l’évolution de
l’événement
- Barrage de fortune
- Principe de prélèvement
- Application : 0 h 05 - Vidéo
Exercice :
- indiquer à partir d’une vidéo de situation de
pollution les mesures conservatoires à mettre en
œuvre

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DE POLLUTION C 1

C7 PRÉPARER LA SUITE DE L’INTERVENTION


A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable de signaler en
DURÉE : 0 h 25
moins de 1 mn à partir de documents opérationnels à son chef d’équipe
5 signes caractéristiques du risque de pollution afin de permettre aux
différents éléments de la chaîne des secours de se mettre en œuvre.

Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - Tableau papier - Existence de paramètres


ou significatifs
- Autre tableau - Existence d’une chaîne de
partenaires extérieurs

- Exposé 0 h 10 -Transparents - Les différents éléments


- Documents sur la chaîne d’intervention de la chaîne
de secours. de secours en matière de
- Tableau pollution :
- services chargé de la police
des eaux
- agences de l’eau
- sociétés gestionnaires...
- Leur champ d’action
- Les éléments importants qui
devront être transmis à un
chef d’équipe afin d’établir
un bilan de situation
- Application : 0 h 10 - Vidéo
Exercice d’application à partir d’une vidéo - Quel(s) service(s) est (sont)
compétent(s) ?

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RISQUES Objectif
intermédiaire RTN
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D’INONDATION D 1

D1 CONNAISSANCE DU RISQUE D’INONDATION


A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable de citer en moins
de 1 mn 5 points caractéristiques du risque d’inondation (types, causes, DURÉE : 0 h 50
conséquences, facteurs aggravants).

Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 10 - Tableau papier - Caractéristiques principales


ou des inondations
- Autre tableau

- Exposé : 0 h 30 - Vidéo - Les différents types


- Présentation des différents cas d’inondation : ou d’inondation
- types - Diapo - Les causes
- causes ou - La dynamique de l’événement
- conséquences - Documents - Les conséquences en terme
- facteurs aggravants - Tableau de vie humaine, animale, de
- Transparents biens
- Les perturbation du système
(aspect sanitaire, problème
de circulation...)
- Les problèmes spécifiques
rencontrés par les secours
- Application : 0 h 10
Exercice :
- citer les caractéristiques apparentes du risque

D2 TECHNIQUES D’AUTOPROTECTION
A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable de s’équiper en
moins de 2 mn dans le respect des règles du gilet de sécurité. DURÉE : 0 h 20

Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - Tableau papier - Adaptation de la tenue au


ou risque
- Autre tableau

- Présentation-Démonstration : 0 h 10 - Gilets de sécurité - Techniques d’équipement


l Allégement de la tenue

l Port du gilet de sécurité

- Application : 0 h 05 - 8 gilets de sécurité - Techniques


Exercice :
- mise en pratique par les stagiaires

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RISQUES Objectif
intermédiaire RTN
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D’INONDATION D 1

D3 NAGER HABILLÉ
A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable de nager
DURÉE : 0 h 30
50 mètres habillé et muni d’un gilet de sauvetage.

Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Exercice : 0 h 30 - Piscine - Par mesure


Nager habillé dans une piscine - Gilets de sécurité d’hygiène, il
- Accessoires spécifiques faut des tenues
(tenues liées à l’hygiène) spécifiques
pour aller
- Tableau, papier dans l’eau et
il faut
également
demander
l’autorisation
pour nager
dans une
piscine avec
des
vêtements
(lots de
vêtements
spécifiques
pour
entraînement
piscine)

D4 LES PRINCIPES DE SÉCURITÉ


A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable d’indiquer en
DURÉE : 0 h 25
moins de 1 mn 4 principes de sécurité pour traverser une étendue d’eau
en embarcation ou à pied sur une intervention d’inondation.

Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - Tableau, papier - Existence de principes de


ou sécurité
- Autre tableau

- Exposé-Présentation : 0 h 15 - Tableau - Principes de sécurité en


Les principes de sécurité : - Vidéo embarcation
- en embarcation - tenue
- traversée d’une étendue d’eau - répartition des charges
traversée d’une étendue
d’eau
- amarrage
- techniques de progression
(en fonction du courant,
des éléments naturels et
- Application : 0 h 05 - Vidéo retraçant une du terrain)
Exercice : situation opérationnelle
- à partir d’une vidéo, indiquer si les principes de réelle ou simulée
sécurité sont respectés

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - Scénario pédagogique de la DDSC 9 - A/1 17


RISQUES Objectif
intermédiaire RTN
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D’INONDATION D 1

D5 MESURES CONSERVATOIRES
A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable de citer en moins
de 1 mn 5 mesures conservatoires pour protéger les personnes les DURÉE : 0 h 25
biens et l’environnement lors d’une inondation.
Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - Tableau - Existence de principes


généraux et adaptabilité à
l’inondation

- Exposé-Discussion : 0 h 15 - Tableau - Evacuation des personnes


- Présentation des mesures conservatoires adaptées - Vidéo - Ravitaillement et sécurité des - Travail
- Documents personnes qui souhaitent interactif
rester chez elles du type
- Alerte des populations. question-
- Mise en sécurité réponse
- Evacuation
- Transport de personnes,
d’animaux, de ravitaillement.
- Aider la population à la
protection des biens
- Assèchement, nettoyage
- Application : 0 h 05 - Vidéo
Exercice :
- mise en situation à partir d’une vidéo (comment
pratiqueriez-vous ? en fonction de la situation
présentée)

D6 PRÉPARER LA SUITE DE L’INTERVENTION


A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable de signaler en moins
de 1 mn à partir de documents opérationnels à son chef d’équipe 5 DURÉE : 0 h 25
signes caractéristiques de l’inondation afin de permettre aux différents
éléments de la chaîne des secours de se mettre en œuvre.
Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - Tableau papier - Existence de paramètres


ou significatifs
- Autre tableau - Existence d’une chaîne de
partenaires extérieurs
- Exposé : 0 h 10 - Documents sur les - Les différents éléments -
Présenter les éléments importants à dispositifs d’intervention de la chaîne
transmettre au chef d’équipe, caractérisant le - Transparents des secours
risque, la zone sinistrée, la population concernée - Leur champ d’action (service
d’annonce des crues,
messagerie d’alerte, niveau
de repère des crues, notions
de bassin de risque, système
d’alerte de la population)
- Que dire ?
- Application : 0 h 10 - Vidéo - Quel(s) service(s) est (sont
l Exercice en sous-groupe compétent(s) ?
l Exercice d’application à partir d’une vidéo

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - Scénario pédagogique de la DDSC 9 - A/1 18


RISQUES D’EFFONDREMENT Objectif
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Rechercher ET DE MOUVEMENT DU TERRAIN E 1

E1 CONNAISSANCE DU RISQUE D’EFFONDREMENT OU


DE MOUVEMENT DE TERRAIN
A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable de citer en moins
de 1 mn 5 points caractéristiques d’un accident dû aux effondrements DURÉE : 0 h 45
ou aux mouvements de terrain (nature, effets, facteurs d’aggravation).

Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - Tableau - Cause et effets

- Exposé-Discussion : 0 h 30 - Tableau papier - Différents types


Présentation des notions essentielles. - Vidéo d’effondrement
- Documents - Eléments de construction :
- stabilité
- éléments porteurs
- ossature
- phénomènes mécaniques
- flambage
- compression
- sismologie
- lieux de survie
- risques secondaires
(ex. : rupture de
canalisation)
- traumatologie des victimes
- Exercice en sous-groupe : 0 h 10 - Tableau (syndrome de l’enseveli)
Citer les caractéristiques apparentes du risque

E2 LES PRINCIPES DE SÉCURIT É


A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable d’appliquer
4 principes de sécurité individuelle et collective dans une simulation de DURÉE : 0 h 35
situation opérationnelle présentant des risques d’effondrement ou de
mouvement de terrain.

Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - Tableau papier - Protection individuelle


- Autre Tableau - Protection collective

- Exposé-Démonstration : 0 h 15 - Tableau papier - Principes de sécurité


Présentation des consignes de sécurité - Autre tableau individuels et collectifs :
- Documents écrits - tenue individuelle
- conditions d’accès
et de progression
- arrêt des fluides
- observation (sonnette)
- Application : 0 h 15 - Plateau technique
Exercice : ou
- mise en situation - Vidéo / diapo

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - Scénario pédagogique de la DDSC 9 - A/1 19


RISQUES D’EFFONDREMENT Objectif
intermédiaire RTN
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Rechercher ET DE MOUVEMENT DU TERRAIN E 1

E3 LES MESURES CONSERVATOIRES


A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable dans le cadre
DURÉE : 1 H 05
d’une simulation de mettre en œuvre 2 principales mesures
conservatoires pour protéger les personnes les biens et
l’environnement.
Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - Techniques générales


(rappel)

- Exposé-Démonstration : 0 h 20 - Vidéo / diapo - Rappel des techniques déjà


Présentation des mesures à mettre en œuvre ou utilisées
- Plateau technique - Techniques spécifiques
- assurer les premiers
sauvetages des personnes
en surface
- recherche de la présence
de personnes ensevelies
(lieux de survie)
- étaiement de fortune

- Application : 0 h 40 - Eléments nécessaires


Simulation : pour réaliser une
- les principes de sécurité et les mesures simulation
conservatoires sont mis en œuvre

E4 PRÉPARER LA SUITE DE L’INTERVENTION


A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable de signaler en
DURÉE : 0 H 20
moins de 1 mn à son supérieur à partir de documents de situation
d’opération 5 signes caractéristiques de la situation donnée afin de
permettre aux différents éléments de la chaîne des secours de se
mettre en œuvre.
Techniques pédagogiques ou d’animation Durée Matériel Ce qu’il faut retenir Remarques

- Question au groupe 0 h 05 - Tableau papier - Existence de paramètres


ou spécifiques
- Autre tableau - Existence d’équipes
spécialisées

- Exposé : 0 h 10 - Documents - Les services spécialisés :


Présentation des services spécialisés - Vidéo - binôme cynophile
- GRIMP (Groupe de
Reconnaissance et
d’Intervention en Milieu
Périlleux)
- Unités spécialisées en
sauvetage déblaiement...

- Application : 0 h 05 - Vidéo - Que dire ?


Exercice d’application à partir d’une vidéo - Quelles sont les équipes
spécialisées ?
- Quelles sont les limites de
compétences ?

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - Scénario pédagogique de la DDSC 9 - A/1 20


Risques Technologiques RTN
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et Naturels 1

LE SCHÉMA NATIONAL DE FORMATION DES SAPEURS-POMPIERS

RÉFÉRENTIEL
des formations
des
sapeurs
pompiers

FICHES PÉDAGOGIQUES
Les Services Départementaux
d’Incendie et de Secours et

du Calvados de l’Orne de la Manche

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - B/1


NOTE A L’ATTENTION DES LECTEURS
Ces fiches pédagogiques s’adressent tant aux formateurs qu’aux
stagiaires. Elles ne prétendent pas à l’exhaustivité. Le métier de sapeur-
pompier est en effet marqué par un grand nombre de spécificités,
notamment celles qui sont liées au contexte local.
Les formateurs trouveront ici les éléments nécessaires à la préparation de
leur formation théorique. L’aspect pratique n’est pas abordé en raison
même de la diversité des moyens mis à leur disposition.
Les stagiaires y trouveront quant à eux le complément indispensable à
toute formation (révisions et maintien des acquis).
Ces fiches ont vocation d’évoluer au fur et à mesure que des changements
interviendront (législation, règlements, normes, etc.).
et les Services Départementaux d’Incendie et de Secours du
Calvados, de l’Orne et de la Manche sont également désireux de tenir
compte des remarques et des suggestions des lecteurs et se tiennent à leur
entière disposition.
Par courrier :

Le Référentiel des Formations des Sapeurs-Pompiers


BP 29 - 14170 SAINT-PIERRE-SUR-DIVES
Par téléphone ou télécopie :
Tél. : 02 31 20 93 40 - Fax : 02 31 20 93 41

PHOTO DE COUVERTURE (CLASSEUR ET FICHES) - CENTRALE NUCLÉAIRE - DIRECTION DE LA DEFENSE ET DE LA SECURITE CIVILES
Risques Technologiques RTN
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et Naturels 1

Objectif général

Savoir
connaître les différents Risques Technologiques et Naturels (RTN), leurs conséquences
et les mesures de sécurité à mettre en œuvre

Savoir faire
identifier les RTN pour mettre en œuvre les premières mesures conservatoires en
effectuant un bilan de situation

Savoir être
adapter son comportement et ses actes en fonction des différents signes des RTN
et de la présence des personnes impliquées (comportement et lésions éventuelles)
dans le cadre d’une intervention de secours

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 1


Risques Technologiques RTN
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et Naturels 1

Sommaire

A RISQUES CHIMIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 03
A1 - Connaissance du risque chimique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 03
A2 - Mise en évidence de matières dangereuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 06
A3 - Les facteurs d’aggravation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 07
A4 - Technique d’autoprotection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 09
A5 - Les principes de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 11
A6 - Les mesures conservatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 12
A7 - Préparer la suite de l’intervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 14

B RISQUES RADIOLOGIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 16
B1 - Connaissance du risque radiologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 16
B2 - Mise en évidence d’éléments radioactifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 22
B3 - Les facteurs d’aggravation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 25
B4 - Technique d’autoprotection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 26
B5 - Les principes de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 28
B6 - Les mesures conservatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 29
B7 - Préparer la suite de l’intervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 31

C RISQUES DE POLLUTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 33
C1 - Connaissance des polluants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 33
C2 - Reconnaissance du polluant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 35
C3 - Evolution prévisible de la zone sinistrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 38
C4 - Technique d’autoprotection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 40
C5 - Les principes de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 41
C6 - Les mesures conservatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 42
C7 - Préparer la suite de l’intervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .P. 43

D RISQUES D’INONDATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 45
D1 - Connaissance du risque d’inondation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 45
D2 - Technique d’autoprotection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 48
D3 - Nager habillé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 49
D4 - Les principes de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 50
D5 - Les mesures conservatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 51
D6 - Préparer la suite de l’intervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .P. 53

E RISQUES D’EFFONDREMENT ET DE MOUVEMENT DE TERRAIN P. 54


E1 - Connaissance du risque d’effondrement et de mouvement de terrain . . . . . . . . . . . . . . P. 54
E2 - Les principes de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 59
E3 - Les mesures conservatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 61
E4 - Préparer la suite de l’intervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 63

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - B/1 2


RISQUES CHIMIQUES
Objectif
intermédiaire RTN
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A 1

A1 CONNAISSANCE DU RISQUE CHIMIQUE

Des carburants aux matières plastiques, en passant par les engrais ou les médicaments, l’utilisation de
produits chimiques est banale et quotidienne. Contrôlés, correctement conditionnés et utilisés, ces produits
n’offrent pas de dangers importants. En revanche, la production en très grande quantité de ces produits
présente des risques liés à leur mode de fabrication, de stockage et de transport. Ces dangers constituent
un risque : le risque chimique ; ils peuvent être très différents (pollution, intoxication, explosion…) et avoir
des conséquences extrêmement graves.

Les sapeurs-pompiers doivent être prêts à faire face à des situations très variées et
s’adapter continuellement à l’évolution de la technologie qui fait régulièrement
apparaître des risques nouveaux.

DIVERSITÉ DES RISQUES CHIMIQUES

Les risques chimiques qui menacent les populations sont de plusieurs types :
à risques industriels, au niveau des sites de production
à accidents de transports de matières dangereuses
à menaces terroristes
à menaces en temps de guerre

FORMES

Nombreuses, les formes d’un accident chimique peuvent être :


à la dispersion dans l’air, dans l’eau ou le sol des produits dangereux
à l’incendie par inflammation d’un produit au contact d’un autre produit, d’une flamme ou d’un point
chaud
à l’explosion par mélange de certains produits avec d’autres

Au surplus, ces mécanismes sont souvent associés.

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 3


RISQUES CHIMIQUES
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A 1

EFFETS ET CONSÉQUENCES
Pour les sapeurs-pompiers quatre grands dangers sont à retenir : le feu, l’explosion, la pollution et la
toxicité. Ce dernier point peut avoir de graves conséquences sur l’homme.

l INFLAMMABILITÉ, EXPLOSIVITÉ
La plupart des produits chimiques sont inflammables et/ou explosibles. Ils sont souvent caractérisés par un
danger majeur pour des quantités ou des concentrations de produits relativement faibles.

l POLLUTION
Les sinistres concernant les produits chimiques (incendie, déversement...) ont presque toujours des
conséquences très négatives sur l’homme et l’environnement.

l TOXICITÉ
Le contact d’une substance chimique avec l’homme peut s’avérer dangereux pour lui, c’est sa toxicité.
On distingue deux types d’intoxication en fonction de la rapidité d’absorption du toxique et de la rapidité
d’apparition des symptômes, de leur gravité et de leur durée :
à l’intoxication aiguë lorsque l’absorption est rapide et que le délai d’apparition des symptômes
est court. La guérison ou une issue fatale seront également rapides
à l’intoxication chronique se manifeste après une exposition répétée, à des doses qui ne sont pas
immédiatement toxiques, pendant une longue période

LES DOMAINES D’EMPLOI DES PRODUITS CHIMIQUES

Les domaines d’emploi des produits chimiques sont quasi illimités. Ils touchent à tous les produits ou objets
de la vie quotidienne :
à caoutchoucs
à carburants
à céramiques
à ciments
à colles et adhésifs
à colorants
à détergents
à encres
à engrais
à huiles et graisses (alimentaires et industrielles)
à industrie pharmaceutique
à matériaux pour l’électronique

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 4


RISQUES CHIMIQUES
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A 1

à matériaux énergétiques solides (poudres et explosifs)


à pâtes papetières et papiers
à parfums, arômes, additifs alimentaires et cosmétiques
à peintures, vernis, laques et émaux
à pesticides
à pigments
à produits pour la photographie et la reprographie
à sucre, amidon et leurs dérivés
à verres...

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RISQUES CHIMIQUES
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A 1

A2 MISE EN ÉVIDENCE DE MATIÈRES DANGEREUSES

DIVERSITÉ DES SOURCES D’INFORMATION


En intervention, la recherche du renseignement est capitale. Elle permet de connaître la nature de l’incident
ou de l’accident de manière précoce et de prendre les mesures adaptées.
Certains indices peuvent laisser supposer d’emblée au sapeur-pompier un accident d’origine chimique.

l LE LIEU DE L’INTERVENTION
à locaux d’une entreprise spécialisée
à un site industriel
à un hôpital...

l ASPECTS PHYSICO-CHIMIQUE
à réaction anormale de produits (au contact de l’eau, au contact de deux produits entre eux, etc.)
l SIGNES ET MANIFESTATIONS OBSERVABLES
à dégagement de vapeurs inhabituelles (nuage toxique)
à écoulement de produits de consistance douteuse...

l SIGNES RÉGLEMENTAIRES D’IDENTIFICATION / ÉTIQUETAGE


à locaux, moyens de transport ou colisage portant une plaque d’identification ou une étiquette
mentionnant la nature des produits et/ou leurs dangers

E
X
E
M Danger de feu Danger de feu Matière sujette Danger d’émanation Danger d’activation Matière toxique
P (matières liquides ou
gaz inflammables)
(matières solides
inflammables)
à inflammation
spontanée
de gaz inflammables
au contact de l’eau
d’incendie
(matière comburante)
L
E
S
D
E
Danger Matière corrosive Matière radioactive Gaz comprimé liquéfié Matière infectieuse Substances
d’explosion ou dissous sous pression, non couvertes par les
non inflammable autres classes

PICTOGRAMMES

Dans tous les cas, ce sont les responsables des entreprises ou les transporteurs qui seront
susceptibles de donner aux sapeurs-pompiers le plus d’informations immédiatement
exploitables.

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RISQUES CHIMIQUES
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A 1

A3 LES FACTEURS D’AGGRAVATION

IMPORTANCE DE L’OBSERVATION / LIEN ENTRE OBSERVATION ET RISQUE


CHIMIQUE IDENTIFIÉ
L’observation des paramètres facteurs d’aggravation du risque chimique est capitale pour déterminer, outre
son existence, l’évolution possible du sinistre. Ce dernier a en effet pour caractéristique de n’être
absolument pas figé et d’évoluer en fonction de nombreux critères dont il convient de faire une première
évaluation :
à les conditions climatiques
à la réaction du produit à l’eau
à les écoulements non contrôlables du produit
à les risques d’explosion
à les risques de contamination (fleuves, rivières, nappes phréatiques)
à la nature même des produits
à l’impossibilité de colmater les fuites
à l’importance des écoulements
à la quantité de produit mise en cause
à le facteur temps...

SIGNE D’EXISTENCE RÉELLE DU RISQUE

Pour le risque chimique, sept scénarios sont imaginables et facilement identifiables :


à rupture d’un réservoir de gaz combustible liquéfié, avec vaporisation instantanée du contenu, et
boule de feu
à explosion d’un nuage de gaz combustible consécutif à une fuite sur un réservoir ou une canalisation
à brèche importante ou rupture sur un véhicule transportant du gaz toxique liquéfié sous pression
à fuite importante de gaz toxique sur un grand réservoir fixe ou sur une canalisation
à incendie de bacs de stockage de liquides inflammables
à explosion d’un dépôt d’explosifs solides ou de matières explosives
à incendie d’entrepôts de produits phytosanitaires ou décomposition thermique d’engrais

LE NIVEAU DE RISQUE
Le sapeur-pompier premier intervenant doit s’attacher à déterminer avec le plus de précision le niveau de
risque de l’accident ou de l’incident. Il doit notamment chercher à déterminer :
à s’il s’agit d’une fuite

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RISQUES CHIMIQUES
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A 1

à s’il s’agit d’une rupture d’étanchéité


à l’importance du phénomène
à les effets liés au milieu (urbain, zone industrielle…) et à l’environnement (pollution)
En outre, le relief, la météo et le nombre de personnes impliquées sont également des facteurs aggravants
de la situation.

l LE NOMBRE DE PERSONNES IMPLIQUÉES


En plus de l’intervention chimique elle-même le premier intervenant sapeur-pompier doit aussi évaluer sans
délai les conséquences immédiates et différées sur la population, notamment en vue de déterminer si la
situation est justiciable ou non du plan rouge.

l LA MÉTÉO
La température présente une influence certaine dans de nombreux phénomènes comme la migration des
gaz (les gaz échauffés s’élèvent) ; la vaporisation et/ou la condensation (voire congélation) ; l’inflammation.
L’humidité (à l’origine de la formation des brouillards et des rosées) peut conduire, au même titre que les
pluies, à une précipitation au sol des gaz solubles et des poussières.
Le vent est un facteur météorologique déterminant puisqu’il est capable de transporter des nuages de gaz
toxiques ou explosifs très loin de l’intervention. Il faut déterminer avec la plus grande précision possible la
direction du vent afin d’anticiper les effets de tels transports.
Les paramètres topographiques sont également d’une grande importance. Le relief et les obstacles
modifient substantiellement la trajectoire d’une masse d’air, latéralement ou verticalement, la ralentissant
ou l’accélérant.

LE CONTEXTE
Le contexte de l’accident peut sensiblement en modifier les conséquences comme par exemple la présence
ou non de personnel sur le site industriel origine de la catastrophe ; proximité d’un établissement scolaire,
d’une autoroute, d’un hôpital… ; proximité d’un zoo, d’un cours d’eau, etc.

Les sapeurs-pompiers doivent bien connaître le contexte socio-économique de leur secteur


d’intervention afin de parer au plus vite à toute aggravation liée à l’environnement
humain, animal et naturel du sinistre.

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A 1

A4 TECHNIQUE D’AUTOPROTECTION

PROTECTION ET LIMITES DE LA PROTECTION


Dans l’attente de l’arrivée d’une cellule spécialisée disposant de tenues spécifiques, les premiers
intervenants ne disposent que de leur tenue de feu et de leur appareil respiratoire isolant à circuit ouvert
(ARICO), dont le port est impératif.
La protection individuelle spécialisée comprend une protection respiratoire ainsi qu’une tenue spécifique.
Elle est réservée aux équipes d’intervention des cellules de reconnaissance ou d’intervention chimiques.
Toute première reconnaissance doit être menée avec la plus grande précaution.
La tenue de base est la tenue de feu avec l’ARICO. La protection individuelle des équipiers des engins
d’incendie est donc limitée. La tenue de feu n’est notamment pas conçue pour résister à des agents
corrosifs.

L’engagement des binômes doit se cantonner impérativement aux sauvetages et aux


reconnaissances strictement nécessaires (en particulier pour déterminer la présence ou
non de victimes).

l HABILLAGE
Les équipiers doivent s’habiller méthodiquement en faisant particulièrement attention aux points suivants :
à les bas du pantalon F1 doivent être bien en place par dessus les bottes (ou les rangers)
à le port des gants est obligatoire
à les manches de la veste d’intervention doivent venir recouvrir les gants et être bien serrées autour
des poignets (pour éviter qu’un écoulement ne pénètre dans les gants)
à le tour de cou ou la cagoule doivent être remontés au plus près du masque de l’ARICO (laisser
apparaître le minimum de peau)
à le col de la veste d’intervention doit être bien ajusté autour du cou
à vérifier complètement et minutieusement la tenue après habillage

L’habillage est un moment extrêmement important de l’intervention. Il doit se faire dans


le calme, la vérification des tenues se fait mutuellement au sein du binôme. Il faut retenir
le principe que les équipiers doivent être les plus isolés possible du milieu extérieur, qui
peut s’avérer extrêmement toxique.

l DÉSHABILLAGE
Au retour de leur reconnaissance, les équipiers doivent, après avoir regagné la zone hors de danger, être
examinés afin de déterminer si aucun produit n’est venu souiller la tenue et/ou l’ARICO. Le cas échéant,
une équipe spécialisée doit procéder au lavage et à la décontamination du porteur concerné.

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 9


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A 1

D’une manière générale les effets et le matériel contaminés (ARICO, radio, etc.) doivent être isolés dans un
réceptacle réservé à cet usage. Après l’intervention, les vêtements doivent être lavés à l’eau savonneuse
afin d’éliminer les traces de produits chimiques résiduels sur le tissu. Le masque de l’ARICO doit être nettoyé
à l’alcool. Lorsque l’extérieur est nettoyé, il faut laver l’intérieur à l’eau savonneuse pour éliminer les traces
de sudation.

CONTRAINTES
Deux contraintes sont liées à la spécificité du risque chimique :
à la durée d’intervention doit être limitée à 30 mn par intervenant (autonomie de l’ARI), en prenant
en considération le temps de déshabillage
à le stress opérationnel est un facteur qui n’est pas à négliger (il faut du calme au sein du binôme)

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 10


RISQUES CHIMIQUES
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A 1

A5 LES PRINCIPES DE SÉCURIT É

La première des règles de sécurité est de rester dans la zone opposée au sens du vent. Il
faut aussi éviter d’être mis en contact avec le produit.

ÉQUIPEMENT PERSONNEL
La tenue d’intervention (effets, gants, bottes) doit être en bon état, ne pas être trouée ou usée. Si l’équipier
n’est pas correctement équipé, il ne sera pas engagé ou se changera avant l’engagement.
L’équipier, aidé de son binôme devra être particulièrement vigilant au réglage du masque de son ARICO et
de son casque. L’étanchéité doit être parfaite.

CONDITIONS D’APPROCHE
Il faut rester constamment en contact avec son binôme et respecter les consignes énoncées par les
spécialistes du produit. C’est un point capital. De même, chaque membre du binôme doit veiller en
permanence que l’autre ne se mette pas en contact avec les produits incriminés, le cas échéant.

Pour tout binôme engagé il doit toujours y avoir un binôme de sécurité équipé, prêt à
intervenir.

L’ARICO ne doit être encliqueté qu’au moment de l’engagement en cas de difficultés du binôme de
reconnaissance. Ce dernier ne doit s’engager sous aucun prétexte si le binôme de sécurité n’est pas prêt à
remplir instantanément sa mission.

FACTEURS DE SUR-ACCIDENT
Les facteurs de sur-accident son nombreux. En présence de produits chimiques il faut notamment veiller aux
points suivants :
à interdiction formelle de pénétrer dans le périmètre de sécurité
à toujours considérer que l’atmosphère est explosible (interdiction de couper ou d’allumer les
moteurs, l’électricité, de fumer, etc.)

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 11


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A 1

A6 LES MESURES CONSERVATOIRES

ASSURER LES SAUVETAGES EN TOTALE SÉCURITÉ


La gravité de la situation sur les lieux d’un accident chimique impose que toutes les mesures de sécurité
soient prises pour les intervenants avant leur engagement. La zone d’évacuation des personnes doit être
déterminée avec soin et connue de tous.

METTRE EN ŒUVRE UN PÉRIMÈTRE DE SÉCURITÉ


D’une manière générale, la première mesure à prendre pour toute intervention à caractère dangereux est
la création d’un périmètre de sécurité. Il en est de même pour les accidents chimiques. Une première analyse
entraîne la mise en place d’un zonage réflexe a priori, dans un premier temps. Elle doit notamment tenir
compte du sens du vent et de la densité de population concernée.

A PARTIR DU POINT D’ÉMISSION, LA ZONE D’INTERVENTION SERA DÉCOMPOSÉE EN


à une zone d’exclusion dite Rouge : c’est la zone la plus rapprochée du lieu origine de l’accident ;
l’accès à la zone d’exclusion impose le port de tenues spécialisées. Cette zone est dite
” contaminée ”
à une zone contrôlée dite Orange : elle est placée autour de la zone d’exclusion. Elle permet la
création d’un périmètre de sécurité où sont installés le sas de décontamination et les bouteilles d’air
de réserve pour le personnel intervenant. L’accès à cette zone nécessite une tenue de protection
individuelle adaptée aux risques présentés. La protection minimale requise est la tenue
d’intervention avec port de l’ARICO
à une zone de soutien dite Verte : c’est la zone dans laquelle la présence d’une protection n’est
pas utile pour les intervenants et la population concernés. Elle est située à la périphérie de
l’événement. Les intervenants portent la tenue de travail courante adaptée à leur mission. Cette
zone est non contaminée

REGROUPER LES PERSONNES IMPLIQUÉES


Les différentes personnes impliquées (blessés, etc.) doivent être regroupées pour une prise en charge par
une structure médicalisée. Il faut faire évacuer les personnes se trouvant dans la zone sous le vent et les
faire se confiner dans le bâtiment le plus proche en essayant de rendre le local le plus étanche possible.

LIMITER L’ÉVOLUTION DE L’ÉVÉNEMENT


En cas de fuite de produit dans l’attente des moyens spécialisés, il faut utiliser de la terre, du sable ou
différents moyens dont on peut disposer pour retenir l’écoulement du produit. Si cela est possible, arrêter
l’écoulement par la fermeture d’une vanne ou le colmatage de la brèche.
L’action des sapeurs-pompiers doit se limiter en tout état de cause, soit à manœuvrer des organes de
sécurité, soit à mettre en place des accessoires qui ne pourront en aucun cas entraîner une augmentation
de l’incident et de ses conséquences.

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 12


RISQUES CHIMIQUES
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A 1

l LES FACTEURS A PRENDRE EN COMPTE LORS D’UN COLMATAGE OU D’UNE


OBTURATION DE FUITE SONT LES SUIVANTS
à la nature chimique du produit (inflammable, corrosif, toxique, etc.)
à l’aspect physique du produit (liquide, gaz ou vapeur, pâteux, pulvérulent, etc.)
à les conditions de température et de pression du produit (liquéfié sous pression, cryogénique,
chauffé ou maintenu chaud par un conditionnement isothermique, etc.)
à les formes et les dimensions de la brèche (fuite simple d’une vanne, rupture cylindrique, déchirure,
pincement, bords saillants ou rentrants, etc.)
à le type d’installation (installation industrielle, citerne de transport, réservoir fixe, enfoui, aérien,
semi-enterré, etc.)
à la forme et le volume du contenant

l ON PEUT UTILISER DIVERS MATÉRIAUX DE COLMATAGE


à les bandes de colmatage (leur utilisation se limite à des fuites gazeuses basse pression ou liquides)
à les matières malléables (plomb)
à des cônes et coins en bois (cette technique sera complétée par l’habillage de la pièce utilisée à
l’aide de chiffons ou matériaux épousant les défauts de l’orifice)
En cas de renversement de la citerne d’un camion de transport on observe souvent une fuite au trou
d’homme. Il s’agit dans la plupart des cas de suintement, voire d’écoulement de faible débit. La mise d’un
récipient sous la fuite permet de récupérer le produit en attendant l’intervention de l’équipe spécialisée.
En cas de nuage toxique et en fonction du produit, il est peut être possible de tenter de le dissoudre au
moyen d’un rideau d’eau.

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 13


RISQUES CHIMIQUES
Objectif
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A 1

A7 PRÉPARER LA SUITE DE L’INTERVENTION

ANALYSE DU RISQUE / PRÉVISION


Les pouvoirs publics et les industriels travaillent à la sécurité des sites dangereux. Les services d’incendie et
de secours ont pour mission d’analyser les dangers pour les populations, les personnes, les biens et
l’environnement, afin de déterminer la qualité et la quantité des moyens nécessaires pour y faire face, ainsi
que la stratégie d’intervention.

l CETTE ANALYSE PERMET AUX SAPEURS-POMPIERS DE RÉALISER


à des plans d’action face à l’événement avec notamment la recherche de moyens de renfort extérieurs
(régionaux, nationaux)
à des plans d’équipement
à des plans de formation des personnels

l L’ENVIRONNEMENT DIRECT DU RISQUE EST ÉTUDIÉ


à populations humaines et animales
à urbanisation (habitations, industries)
à environnement (cultures, forêts, rivières, nappes phréatiques, reliefs, vents dominants, etc.)
à voies de communications (routes, autoroutes, voies ferrées, fleuves), densité du trafic…

l DES SCÉNARIOS POSSIBLES D’ACCIDENTS SONT ÉTABLIS A PARTIR


à de l’identification des risques
à d’études de dangers
à d’expériences d’accidents antérieurs

l LES CONSÉQUENCES D’UN ACCIDENT SONT ENVISAGÉES


à nombre de victimes, blessures
à incendies : nature, importance
à pollutions : nappes, rivières, plans d’eau (par les eaux d’extinction ou les produits déversés)
à nuages toxiques : déterminer la ou les zone(s) susceptible(s) d’être concernée(s)
à explosions : zone intéressée, impacts…
à populations animales touchées : nature, quantité, état…

l DES MOYENS AINSI QU’UNE TACTIQUE D’INTERVENTION SONT DÉFINIS. LES MOYENS
PEUVENT VENIR
à des industriels du site ou de l’extérieur dans le cadre ou non de conventions d’aide mutuelle :
réseaux d’eau, rétentions, sirènes, moyens mobiles d’extinction, émulseurs, moyens de lutte contre
la pollution, etc.
à des services d’incendie et de secours (Cellules Mobiles d’Intervention Chimique - CMIC)
à des organismes nationaux (DDSC, ministère de la défense)

14 Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 14


RISQUES CHIMIQUES
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A 1

à d’administrations ou organismes divers : Direction Départementale des Affaires Sanitaires et


Sociales (DDASS), laboratoires
à des forces de police ou de gendarmerie...

LE COMPTE-RENDU
Le compte-rendu initial de la situation est capital pour la suite des opérations. Il va entre autres permettre
de déterminer les moyens à mettre en œuvre (plans de secours, équipes spécialisées, etc.).
A l’aide des premiers renseignements, le premier intervenant doit renseigner le CODIS sur les points
suivants :
à le lieu de l’accident
à l’environnement immédiat
à la nature de l’accident
à la nature du risque (nuage toxique, pollution, incendie, explosion, etc.)
à les causes associées
à le nombre de blessés et d’intoxiqués
à les évolutions possibles
à mesures conservatoires déjà prises par les premiers secours
à le nombre de personnes éventuellement contaminées en contrôlant tous les témoins et les
premiers intervenants
à la nature du produit
à sa forme physique : solide (soluble ou non), liquide (réfrigéré, nature ou chauffé), gaz (sous
pression, liquéfié, dissous), etc.
à sa toxicité
à ses dangers particuliers et secondaires (réactions chimiques possibles, risque d’explosion, etc.)
à la quantité de produit concernée
à le type d’emballage
Tous ces renseignements peuvent être trouvés sur les étiquettes, les documents de bord des véhicules de
transport ou auprès des responsables de l’entreprise présents
Le CODIS pourra alors analyser la situation. Cette phase d’analyse doit permettre de déterminer :
à la tenue de protection des intervenants
à les moyens à mettre en œuvre
à la manière d’aborder le problème posé

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 15


RISQUES Objectif
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RADIOLOGIQUES B 1

B1 CONNAISSANCE DU RISQUE RADIOLOGIQUE


Le risque radiologique résulte de l’utilisation et du transport de plus en plus fréquents de sources
radioactives dans les domaines les plus divers (industrie, médecine, agriculture).
A l'appellation “ risque nucléaire ” (ou “ risque radiologique ”) on associe notamment des événements
comme :
à l'accident sur une installation nucléaire (type Tchernobyl)
à les pollutions aux effets différés (contamination de l'eau, des végétaux, des animaux,...)
à les pollutions dues aux déchets
Les centrales nucléaires sont les plus généralement mises en cause. Mais ces événements peuvent aussi
survenir à d'autres étapes du cycle du combustible nucléaire notamment dans sa phase de retraitement ou
dans d'autres installations utilisant des réacteurs (recherche, militaires, etc.).
Un accident nucléaire sur une installation autre qu'une centrale, bien qu'il présente les mêmes risques,
toucherait une partie moins importante de la population et serait limité géographiquement à une aire plus
restreinte.
Ces risques sont proportionnels à la quantité et à la nature des matériaux radioactifs ainsi qu'à leur type
d'utilisation.
Les conséquences d’un accident radiologique peuvent être : la dispersion dans l’air, dans l’eau ou le sol,
des substances radioactives, l’incendie... Ces mécanismes sont souvent associés.

CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DU RISQUE RADIOLOGIQUE


Le risque radiologique est caractérisé par la manière dont la radioactivité peut atteindre les personnes et les
animaux. On distingue :

l L’IRRADIATION EXTERNE QUI PEUT ÊTRE PROVOQUÉE PAR


à le passage d’un nuage radioactif
à des dépôts radioactifs (sur le sol, sur des êtres vivants ou sur des objets)

l L’IRRADIATION INTERNE QUI PEUT ÊTRE PROVOQUÉE PAR


à l’inhalation d’air contaminé
à l’ingestion d’aliments contaminés
NOTA : on dit que quelque chose ou quelqu’un est “ contaminé ” lorsque des poussières radioactives sont
déposées sur sa surface.

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 16


RISQUES Objectif
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RADIOLOGIQUES B 1

LES PRINCIPES FONDAMENTAUX

l DÉFINITION DE L’ATOME
Un atome est l'élément de base de la matière. Il est constitué d'un noyau autour duquel gravitent des
électrons. Le noyau est formé de deux types de particules : les protons et les neutrons.

l LA RADIOACTIVITÉ
Certains noyaux sont instables : ils se transforment spontanément (on dit qu’ils se désintègrent) en émettant
différents types de rayonnement.
On dit que les éléments constitués d’atomes ayant des noyaux instables sont des éléments radioactifs.

l LA PÉRIODE
Le temps mis par la moitié des noyaux d’une substance radioactive pour se désintégrer est appelé période
radioactive.
La durée de la période varie dans de grandes proportions avec la nature du radioélément. Au bout d’une
période, la radioactivité est divisée par deux. Au bout de deux périodes, la radioactivité est divisée par
quatre. Au bout de dix périodes, la radioactivité est divisée par mille, la radioactivité disparaît donc dans le
temps :
à rapidement pour les radioéléments à période courte
à très lentement pour ceux qui ont une période très longue

l L’ÉNERGIE
En traversant la matière, les rayonnements émis par des sources radioactives heurtent les atomes
constituant cette matière. Au cours de ces chocs, ils cèdent de l’énergie à ces atomes qui vont donc être
perturbés par cet apport.
Ce sont ces perturbations qui sont à l’origine des dégâts causés par les rayonnements à la matière (vivante
ou non) irradiée. L’énergie cédée par les rayonnements à la matière irradiée est donc caractéristique de
l’effet de l’irradiation. La quantité d’énergie cédée par unité de masse irradiée est appelée la dose absorbée.

l LES TYPES DE RAYONNEMENT


En se désintégrant, un noyau radioactif peut émettre divers types de rayonnements :
à les rayonnements alpha, très peu pénétrants (une feuille de papier suffit à les arrêter)
à les rayonnements bêta, peu pénétrants, qui ontun parcours de quelques mètres dans l’air et sont
arrêtées par quelques millimètres de métal
à les rayonnements X et gamma, très pénétrants, nécessitant plusieurs dizaines de centimètres de
plomb ou de mètres de béton pour les atténuer

MANIFESTATION DU RISQUE
L’homme n’est pas susceptible de se rendre compte qu’il est exposé à un risque d’irradiation. Seuls
des appareils de mesure permettent d’indiquer la présence de radioactivité en proportion anormale.

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 17


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RADIOLOGIQUES B 1

LES EFFETS DE LA RADIOACTIVITÉ


Les rayonnements provoquent des perturbations sur la matière inerte et des dégâts biologiques sur les
cellules vivantes.
L’effet biologique des rayonnements sur l’homme dépend à la fois de l’irradiation reçue et de la nocivité du
rayonnement. La santé générale des individus n’est toutefois pas affectée par de faibles quantités de
rayonnements.

L’équivalent de dose
CE QUI EST MESURÉ L’activité radioactive La dose absorbée absorbée

le nombre de L’effet produit


CE QUE ÇA REPRÉSENTE désintégrations L’irradiation selon la nocivité
par seconde du rayonnement

Le becquerel (Bq)
L’UNITÉ LÉGALE 1 Bq = Le gray (Gy) Le sievert (Sv)
1 désint./seconde

Le passage de la dose absorbée à l’équivalent de dose traduit la nocivité du rayonnement qui a provoqué l’irradiation.
(En général, 1 Gy provoque un effet de 1 Sv. Pour les rayonnements alpha, 1 Gy provoque un effet de 20 Sv).
1 mSv = 1 millième de sievert 1 mSv = 0,001 Sv

LES EFFETS SUR L’HOMME


L’énergie cédée par les rayonnements aux tissus d’un organisme vivant crée des dégâts dans certaines des
cellules constituant ce tissu. Ces dégâts dépendent de la quantité d’énergie cédée, donc de la dose
absorbée, mais aussi de la manière dont cette énergie est cédée.
Pour chiffrer le dégât biologique provoqué par les rayonnements, il faut donc tenir compte de la dose
absorbée et de la nocivité propre du rayonnement qui a provoqué l’irradiation.

l IRRADIATION INTERNE
Des éléments radioactifs peuvent être rejetés accidentellement dans l’air extérieur. Ceux-ci sont transportés
au gré de vents, souvent très loin de leurs lieux d’émission, on dit qu’il y a eu contamination de l’air.
En respirant cet air contaminé, on absorbe certaines des particules radioactives véhiculées par l’air, on dit
qu’il y a inhalation d’éléments radioactifs.
Si une certaine quantité de particules radioactives véhiculée par l’air se dépose sur le sol, sur les végétaux,
dans l’eau des cours d’eau ou lac, il y a contamination de l’environnement. Si l’on consomme des légumes
sur lesquels se sont déposées des particules radioactives ou ayant poussé sur un sol contaminé, on ingère
une partie de leur radioactivité.
Les éléments radioactifs inhalés ou ingérés circulent dans l’organisme et vont se fixer temporairement sur
certains des organes. On dit qu’il y a contamination interne de l'organisme.
La mesure de la radioactivité des urines et des selles permet de déceler une irradiation interne.

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 18


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RADIOLOGIQUES B 1

Durant le temps où ils restent dans l’organisme, ces éléments radioactifs émettent des rayonnements qui
irradient de l’intérieur les organes où ils se sont temporairement fixés ; il y a irradiation interne.
Petit à petit, les éléments radioactifs fixés à l’intérieur de l’organisme s’éliminent par les phénomènes
biologiques naturels (urines et selles).

l IRRADIATION EXTERNE
Si l’on séjourne à proximité d’une source radioactive, ses rayonnements peuvent soumettre l’organisme à
une irradiation externe.
Si l’on s’éloigne de la source, l’irradiation diminue.
Plus on reste longtemps au voisinage de la source, plus l’irradiation sera importante.
Si l’on interpose des écrans (ou si l’on met des blindages autour de la source), on diminue (éventuellement
on supprime) l’irradiation. Ces écrans ou blindages doivent être d’épaisseur et de matériaux adaptés au
pouvoir de pénétration des rayonnements émis par la source.

l LES EFFETS BIOLOGIQUES


L’effet des radiations sur l’homme dépend de la dose reçue et du type de cellules irradiées. On distingue les
effets biologiques non aléatoires qui surviennent systématiquement et les effets biologiques aléatoires qui
n’apparaissent que sur un certain pourcentage d’une population irradiée.

EFFETS NON ALÉATOIRES


Les effets non aléatoires ont les caractéristiques suivantes :
à ils sont dus à de fortes doses d’irradiation
à ils n’apparaissent qu’au-dessus d’un seuil d’irradiation
à leur gravité augmente avec la dose d’irradiation reçue
Les effets non aléatoires apparaissent de façon précoce, après l’irradiation (de quelques heures à quelques
semaines) et peuvent provoquer, en fonction de la dose reçue :
à aucun effet (pour les doses très faibles)
à une modification de la formule sanguine
à l’apparition du mal des rayons (malaises, nausées, vomissements)
à des érythèmes (brûlures de la peau), fièvre, agitation
à la probabilité d’une issue fatale, plus ou moins certaine

EFFETS ALÉATOIRES
Les effets aléatoires sont les effets dus aux faibles doses. Ils existent également lors d’expositions à fortes
doses mais sont masqués par les effets non aléatoires, beaucoup plus graves.
Pour des raisons de sécurité, et en l’absence de certitudes scientifiques, on fait comme si il n’y avait pas de
dose seuil en dessous de laquelle les effets aléatoires ne se manifesteraient pas. Dans une population
irradiée, ils n’apparaissent pas obligatoirement chez chaque individu, mais le nombre d’individus chez qui
ils apparaissent croît avec la dose d’irradiation.
La gravité est indépendante de l’irradiation. Celle-ci n’est qu’un facteur qui déclenche l’effet.

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 19


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RADIOLOGIQUES B 1

Les effets aléatoires engendrés par les faibles doses sont de deux types : induction de cancers et effets
génétiques.

à induction de cancers : l’induction de cancers parmi une population irradiée est difficile à mettre
en évidence car le taux normal d’apparition de cancers dans la population des pays occidentaux est
important et les cancers éventuellement induits par une irradiation n’apparaîtront que longtemps
après celle-ci (de 5 à 30 ans)

à Effets génétiques : l’apparition sous l’effet de l’irradiation d’effets génétiques est, elle aussi,
difficile à mettre en évidence car elle se superpose à une fréquence d’apparition naturelle
d’anomalies génétiques très importantes (10 % des enfants à la naissance sont porteurs d’une
anomalie génétique). Aucune des études effectuées sur des populations irradiées n’a permis de
mettre en évidence de façon indiscutable un effet génétique

l ASPECT CHRONIQUE OU AIGU


Selon que l'organisme est irradié en totalité (irradiation globale) ou partiellement, les risques varient de
façon importante.
Par exemple, une dose de quelques Grays dans une main ne peut avoir de conséquences qu'au niveau de
cette main, alors qu'une dose plus faible délivrée à l'ensemble de l'organisme peut avoir des conséquences
graves pour l'individu, voire fatales.
Les tissus les plus fragiles sont : la peau, les cellules formatrices du sang (la moelle osseuse), l'intestin, les
cellules reproductrices.

AIGU
Le syndrome aigu d’irradiation constitue la manifestation la plus impressionnante des dommages causés
lors d’une irradiation massive de l’organisme. Les effets constatés dépendent de la dose reçue.
En fonction de cette dernière on observe en 60 jours une mortalité de 50 % d’une population irradiée. On
distingue trois formes de manifestation du syndrome :
à la forme nerveuse qui provoque une mort rapide en quelques heures ou jours, avec des convulsions
de type épileptique
à la forme intestinale qui provoque une mort rapide en quelques jours ou quelques semaines avec
apparition de troubles digestifs (nausées, vomissements, anorexie, diarrhée, signes de
déshydratation) correspondant à des lésions de tout le tube digestif
à la forme hématologique (concernant le sang) qui peut laisser espérer une survie. Dès les premiers
jours apparaissent une rougeur de la peau, une anorexie, un état dépressif, des nausées et
vomissements. Puis des céphalées et des vertiges.

CHRONIQUE
Les effets chroniques de l’irradiation peuvent se manifester d’une manière visible sur la peau et d’une
manière plus insidieuse au niveau des cellules reproductrices et de celles des autres organes.
Pour la peau, les effets peuvent être visibles (rougeurs type coup de soleil). Pour les cellules reproductrices,
les différents auteurs estiment que la stérilité ne serait irréversible qu'avec des doses importante (plus

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 20


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RADIOLOGIQUES B 1

faibles pour l'homme et plus importantes pour la femme). Pour celles des autres organes (cœur, poumons,
reins, tube digestif, foie, système nerveux central), il faudrait de fortes doses pour qu'apparaissent des
lésions importantes.

LES CONSÉQUENCES À COURT TERME ET À LONG TERME


l EFFETS IMMÉDIATS
Ces effets ne peuvent intervenir qu'en cas d'exposition à proximité d'une source, sans protection. Ils
occasionnent des lésions importantes susceptibles d'entraîner la destruction de cellules, la diminution des
cellules sanguines et/ou l'affaiblissement des défenses immunitaires.

l EFFETS RETARDÉS
Les rayonnements pourraient occasionner des mutations génétiques. Ainsi, des désordres pourraient être
constatés dans :
à les cellules non reproductrices
à les cellules reproductrices : spermatozoïdes ou ovules
Lorsqu'il y a mutation d'une ou plusieurs cellules non reproductrices, il y a risque de cancer ou de leucémie.
Lorsque ce sont les cellules reproductrices, des mutations génétiques peuvent affecter la descendance. Les
études d'Hiroshima et de Nagasaki n'ont cependant pas montré d'augmentation significative de la
fréquence des anomalies génétiques.

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RADIOLOGIQUES B 1

B2 MISE EN ÉVIDENCE D’ ÉLÉMENTS RADIOACTIFS

Lors des interventions le renseignement initial permettra de connaître la nature du risque. Cependant,
certains faits laisseront supposer un accident d’origine radioactif (entreprise spécialisée, plaque
d’identification, etc.).
Dans tous les cas, les premiers intervenants devront recueillir un maximum de renseignements auprès des
responsables (d’entreprise, transporteur…).

DIVERSITÉ DES SOURCES D’INFORMATION


De la qualité des renseignements recueillis dépend l’efficacité des mesures éventuelles de sauvegarde au
profit des populations riveraines (confinement, évacuation…).
Les renseignements concernant le type d’accident seront le plus souvent obtenus auprès du responsable de
l’établissement lorsque l’accident a lieu dans une entreprise ou du transporteur pour un accident de
transport. Sur les sites industriels, ils proviendront de l’observation et de l’analyse des effets immédiats, des
mesures et des prélèvements effectués par les personnels spécialisés.
A la réception de l’appel, les sapeurs-pompiers doivent chercher à connaître avec un maximum de
précision :
à les circonstances de l’accident
à le relevé des mesures effectuées (le cas échéant)
à les victimes éventuelles
à les dispositions prises
à la situation météorologique sur les lieux
à la zone menacée
Ces renseignements doivent nécessairement être suivis d’une analyse pour être exploités.
Ils peuvent également provenir des secours engagés sur les lieux d’une intervention qui ne laissait pas
supposer au départ un risque radiologique. La recherche du renseignement initial incombera alors au
premier détachement sur les lieux.

SIGNES RÉGLEMENTAIRES D’IDENTIFICATION


Les transports d’éléments radioactifs peuvent constituer la principale source d’accidents. Tout transport
d’éléments radioactifs est soumis à une réglementation qui impose un balisage des véhicules et un
étiquetage des colis.
Les normes internationales fixent le “ trèfle ” comme base des balisages de la radioactivité. Dans certains
cas, la matière radioactive sera signalée en clair.

l LES COLIS
Les colis transportés contenant des sources radioactives doivent porter une étiquette sur au moins une face
extérieure.

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RADIOLOGIQUES B 1

l LES VÉHICULES
Les véhicules transportant des colis radioactifs doivent porter à l’arrière et sur les deux faces latérales des
panneaux de signalisation.

EMBALLAGES DE TYPE A ET B
La probabilité qu’un emballage de transport de matières radioactives soit impliqué dans un accident n’étant
jamais nulle, la sûreté du transport consiste à éviter que de tels accidents puissent avoir une quelconque
conséquence dommageable du point de vue radiologique. La sûreté du transport réside essentiellement
dans la qualité des emballages.

Les emballages ont pour but de :


à limiter au maximum le rayonnement produit par le radioélément
à contenir le tout d’une façon cohérente, en signalant la nature du contenu

l EMBALLAGES DU TYPE A
La sûreté des emballages de type A est obtenue non par la résistance de l’emballage mais par la limitation
de l’activité qu’ils contiennent.
Les emballages de type A doivent toutefois résister à certaines épreuves :
à chute de 1,20 m
à aspersion pendant 1 h
à compression égale à 5 fois la valeur du colis
à pénétration par une barre de 6 kg tombant d’une hauteur de 1 m

l EMBALLAGES DU TYPE B
Les emballages du type B sont conçus pour résister aux effets d’un accident de transport en conservant
l’intégrité de leurs fonctions : confinement et blindage.

Les épreuves d’agrément sont extrêmement sévères :


à chute de 9 m sur une surface plane
à chute de 1 m sur un pieu (sur la surface déjà endommagée par l’épreuve précédente)
à feu de 800°C pendant 30 mn
à immersion pendant 8 h sous 15 m d’eau
à etc.
Il en résulte que les emballages du type B sont extrêmement lourds.

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 23


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RADIOLOGIQUES B 1

ÉTIQUETAGE ET SON INTERPRÉTATION OPÉRATIONNELLE

Catégorie I - blanc : Catégorie II - jaune : Catégorie III - jaune :


pas de précautions spéciales de manipulation peu ou pas de précautions spéciales précautions spéciales de manipulation
de manipulation

EXISTENCE D’APPAREILS DE MESURE SPÉCIFIQUES


Les appareils de mesures spécifiques sont utilisés par les équipes de reconnaissance et d’intervention
radiologiques spécialisées.

l LA BABYLINE 81
Utilisée systématiquement pour des mesures d’irradiation, elle permet de délimiter une zone radioactive. La
babyline est l’appareil de référence, malgré sa relative fragilité.

l LE MIP 10 ET SES SONDES


Le Mip 10 est utilisé pour contrôler la contamination de surfaces suspectes mais aussi des personnes. C’est
un appareil très sensible, mais fragile. Il comprend un boîtier contenant l’électronique et plusieurs types de
sondes spécialisées.

l LE TÉLÉTECTOR
Recommandé pour mesurer à distance les débits de dose importants ; cet appareil est employé pour la
recherche de sources radioactives conjointement avec la babyline. Une perche télescopique permet à
l’utilisateur de faire des mesures à 4 m et, si besoin est, sous l’eau.

l LE SPP2
Le SPP2 est un scintillomètre détectant l’intensité du flux de particules ionisantes. Il se présente sous la
forme d’un pistolet relié à la partie électronique par un câble. Cet appareil de précision peut être utilisé pour
la prospection : sa sensibilité permet de repérer une source de faible activité ou bien de déterminer des axes
de recherche pour les sources plus importantes.

l LE GAMMACOM
Cet appareil est porté par tous les membres d’une équipe spécialisée lors d’une intervention. Il permet de
mémoriser la dose absorbée, le débit maximum, la durée des événements ainsi que l’identité du porteur. Il
restitue immédiatement les données par affichage à cristaux liquides. Une alarme sonore peut être
programmée en cas de dépassement de dose ou de débit de dose.

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RADIOLOGIQUES B 1

B3 LES FACTEURS D’AGGRAVATION

Quatre effets majeurs de l’accident risquent d’en aggraver sensiblement les conséquences :
à l’explosion
à l’atteinte directe (irradiation, brûlure, contamination, etc.)
à la pollution atmosphérique (nuage toxique)
à la pollution terrestre (eau, sol)

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RADIOLOGIQUES B 1

B4 TECHNIQUE D’AUTOPROTECTION

Dans l’attente de l’arrivée d’une cellule spécialisée disposant de tenues spécifiques, les premiers
intervenants ne disposent que de leur tenue de feu et de leur appareil respiratoire isolant à circuit ouvert
(ARICO), dont le port est impératif.
La protection individuelle spécialisée comprend une protection respiratoire ainsi qu’une tenue spécifique.
Elle est réservée aux équipes d’intervention des cellules de reconnaissance ou d’intervention radiologique.
La première reconnaissance doit être menée avec les plus grandes précautions.
La tenue de base est la tenue de feu avec l’ARICO. La protection individuelle des équipiers des engins
d’incendie est donc limitée. La tenue de feu n’est notamment pas conçue pour être étanche aux poussières
radioactives.

L’engagement des binômes doit se cantonner strictement aux sauvetages et aux


reconnaissances nécessaires (notamment pour déterminer la présence ou non de
victimes).

HABILLAGE
Les équipiers doivent s’habiller méthodiquement en faisant particulièrement attention aux points suivants :
à les bas du pantalon F1 doivent être bien en place par dessus les bottes (ou les rangers)
à le port des gants est obligatoire
à les manches de la veste d’intervention doivent venir recouvrir les gants et être bien serrées autour
des poignets (pour éviter qu’un écoulement ne pénètre dans les gants)
à le tour de cou ou la cagoule doivent être remontés au plus près du masque de l’ARICO (laisser
apparaître le minimum de peau)
à le col de la veste d’intervention doit être bien ajusté au tour du cou
à vérifier complètement et minutieusement le tenue après habillage

L’habillage est un moment extrêmement important de l’intervention. Il doit se faire dans


le calme, la vérification des tenues se fait mutuellement au sein du binôme. Il faut retenir
le principe que les équipiers doivent être les plus isolés possible du milieu extérieur.

DÉSHABILLAGE
Au retour de leur reconnaissance, les équipiers doivent, après avoir regagné la zone hors de danger, être
examinés afin de déterminer si aucune poussière radioactive n’est venue contaminer la tenue et/ou l’ARICO.
Le cas échéant, une équipe spécialisée doit procéder à la décontamination du porteur concerné.
D’une manière générale les effets et le matériel contaminés (ARICO, radio, etc.) doivent être isolés par des
spécialistes dans un réceptacle prévu à cet effet.

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 26


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RADIOLOGIQUES B 1

LIMITES DE LA PROTECTION
Certains facteurs doivent être pris en compte par les premiers intervenants pour déterminer dans quelle
mesure ils peuvent reculer les limites de leur protection individuelle.

l LA DISTANCE
Le débit de dose décroît très rapidement avec la distance. On peut se protéger de l’irradiation externe en
mettant entre la source et l’opérateur la plus grande distance possible.

l L’ÉCRAN
PARTICULES α
Le rayonnement α étant très peu pénétrant, une simple feuille de papier absorbe totalement les particules.

PARTICULES β
Les particules β pourront être totalement absorbées par des écrans constitués de matériaux de faible
numéro atomique : plexiglas - aluminium, pour éviter la production d’un rayonnement de freinage.

PHOTONS X - γ
On peut atténuer le rayonnement X ou γ par des écrans. La diminution du débit de dose après passage de
l’écran en fonction de beaucoup de facteurs :
à nature de l’écran (on utilise des matériaux à numéro atomique élevé, le plomb principalement)
à épaisseur de l’écran
à énergie du rayonnement

CONTRAINTES
Deux contraintes sont liées à la spécificité du risque radiologique :
à la durée d’intervention doit être limitée à 30 mn par intervenant (autonomie de l’ARI), en prenant
en considération le temps de déshabillage
à le stress opérationnel est un facteur qui n’est pas à négliger (il faut du calme au sein du binôme)

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RADIOLOGIQUES B 1

B5 LES PRINCIPES DE SÉCURIT É

La première des règles de sécurité est de rester dans la zone opposée au sens du vent.

ÉQUIPEMENT PERSONNEL
La tenue d’intervention (effets, gants, bottes) doit être en bon état, ne pas être trouée ou usée. Si l’équipier
n’est pas correctement équipé, il ne sera pas engagé ou se changera avant l’engagement.

MATÉRIEL SPÉCIFIQUE
L’équipier, aidé de son binôme devra être particulièrement vigilant au réglage du masque de son ARICO et
de son casque. L’étanchéité doit être parfaite.

CONDITIONS D’APPROCHE
Il faut rester constamment en contact avec son binôme, se limiter strictement aux sauvetages et ne
s’approcher en aucun cas des sources radioactives, si elles ont été identifiées.

Pour tout binôme engagé il doit toujours y avoir un binôme de sécurité équipé, prêt à
intervenir.

L’ARICO ne doit être encliqueté qu’au moment de l’engagement en cas de difficultés du binôme de
reconnaissance. Ce dernier ne doit s’engager sous aucun prétexte si le binôme de sécurité n’est pas prêt à
remplir instantanément sa mission.

FACTEURS DE SUR-ACCIDENT
Les facteurs de sur-accident en matière de risque radiologique sont peux connus. On peut essentiellement
craindre le feu et l’explosion Il faut en permanence veiller aux points suivants :
à interdiction formelle de pénétrer dans le périmètre de sécurité
à interdiction formelle de sortir du périmètre de sécurité autrement que dans un lieu unique de
regroupement

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 28


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RADIOLOGIQUES B 1

B6 LES MESURES CONSERVATOIRES

ASSURER LES SAUVETAGES EN TOTALE SÉCURITÉ


La gravité de la situation sur les lieux d’un accident radiologique impose que toutes les mesures de sécurité
soient prises pour les intervenants avant leur engagement. La zone d’évacuation des personnes doit être
déterminée avec soin et connue de tous.

METTRE EN ŒUVRE UN PÉRIMÈTRE DE SÉCURITÉ


D’une manière générale, la première mesure à prendre pour toute intervention a caractère dangereux est
la création d’un périmètre de sécurité. Il en est de même pour les accidents radiologiques. Une première
analyse entraîne la mise en place d’un zonage réflexe a priori, dans un premier temps. Elle doit notamment
tenir compte du sens et de la densité de population concernée.

A partir du point d’émission, la zone d’intervention sera décomposée en :


à une zone d’exclusion dite Rouge : c’est la zone la plus rapprochée du lieu origine de l’accident ;
l’accès à la zone d’exclusion impose le port de tenues spécialisées. Cette zone est dite
” contaminée ”
à une zone contrôlée dite Orange : elle est placée autour de la zone d’exclusion. Elle permet la
création d’un périmètre de sécurité où sont installés le sas de décontamination et les bouteilles d’air
de réserve pour le personnel intervenant. L’accès à cette zone nécessite une tenue de protection
individuelle adaptée aux risques présentés. La protection minimale requise est la tenue
d’intervention avec port de l’ARICO
à une zone de soutien dite Verte : c’est la zone dans laquelle la présence d’une protection n’est
pas utile pour les intervenants et la population concernés. Elle est située à la périphérie de
l’événement. Les intervenants portent la tenue de travail courante adaptée à leur mission. Cette
zone est non contaminée

REGROUPER LES PERSONNES IMPLIQUÉES


Les différentes personnes impliquées (blessés, etc.) doivent être regroupées pour une prise en charge par
une structure médicalisée. Il faut faire évacuer les personnes se trouvant dans la zone sous le vent et les
faire se confiner dans le bâtiment le plus proche en essayant de rendre le local le plus étanche possible.

L’INFORMATION DU PUBLIC
A l’échelon local, c’est au préfet qu’incombe le soin de faire diffuser à la population les informations
nécessaires.
L’alerte est donnée par les moyens classiques : sirène, système d’alerte automatique des populations,
communiqués diffusés par la radio. Les consignes sont diffusées par des moyens mobiles mis en œuvre par
les sapeurs-pompiers ou la police et relayées par les radios locales.

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 29


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RADIOLOGIQUES B 1

LIMITER L’ÉVOLUTION DE L’ÉVÉNEMENT

l BARRAGE DE FORTUNE
Eviter l’écoulement des eaux d’extinction ou des produits radioactifs liquides en réalisant des barrages de
fortune ou en recueillant les eaux ou les produits dans des réservoirs ou des récipients.

l MÉTHODE DE FIXATION DU RISQUE


Il s’agit essentiellement de bâcher l’endroit exact de l’accident afin d’éviter la dispersion des matières
rétroactives ou de limiter leur rayonnement.

l CAS DE FEU SUR RISQUE RADIOLOGIQUE


La reconnaissance et l’attaque d’un feu ayant pris naissance dans des locaux contenant des produits
radioactifs sont menées par le minimum de personnel à une distance maximum, ARICO obligatoirement
coiffé, en respectant les mesures suivantes :
à les changements éventuels des bouteilles d’air doivent être effectués hors de l’atmosphère
suspecte, dans une zone strictement prévue à cet effet, le masque étant maintenu sur la figure
à l’utilisation de l’eau doit être réduite eu strict minimum afin d’éviter l’étalement de la
contamination (pollution radioactive)
à ne pas manœuvrer les lances au voisinage immédiat des produits radioactifs
à n’entreprendre le déblai qu’en présence du personnel spécialisé
Après l’intervention, tout le personnel ayant participé aux opérations doit être isolé et examiné, en présence
d’un médecin, par les spécialistes de la mesure de la radioactivité. Le matériel doit également être contrôlé
puis décontaminé, s’il y a lieu.

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 30


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RADIOLOGIQUES B 1

B7 PRÉPARER LA SUITE DE L’INTERVENTION

EXISTENCE DE PARAMÈTRES SIGNIFICATIFS


L’Office de Protection des Rayonnements Ionisants (OPRI) a mis en place un réseau de surveillance
radiologique en temps réel. Des détecteurs, dont la sensibilité permet de mesurer le rayonnement naturel
ambiant, sont implantés en divers points du territoire national :
à 82 sur les préfectures, sous préfectures ou mairies
à 9 sur de hauts sommets (Alpes, Jura, Vosges, Massif-Central, Pyrénées, massif Armoricain)
à 5 à Paris (Tour Eiffel, Tour Montparnasse, Tour Saint-Jacques, Sacré Cœur et Grande Arche)
à 33 sur les sites nucléaires civils et militaires
à 15 sur les principaux aérodromes français
à 19 dans les départements et territoires d’outre-mer et quelques pays étrangers
Chaque détecteur est relié, par le réseau téléphonique, à un calculateur installé au Vésinet (région
parisienne). Celui-ci interroge périodiquement chacune des stations qui lui retransmet toutes les valeurs
mesurées.

La grande sensibilité de ce dispositif permet de déceler toute élévation de la radioactivité


artificielle bien avant qu’elle ne présente le moindre risque pour la santé des populations
et la qualité des produits agricoles.

EXISTENCE D’UNE CHAÎNE DE PARTENAIRES EXTÉRIEURS


l AU NIVEAU NATIONAL
Les ministères impliqués dans la prévention des risques nucléaires sont nombreux. Ils sont coordonnés par
le Comité Interministériel de la Sûreté Nucléaire (CISN).
C'est le ministère de l'industrie qui est chargé de l'instruction des dossiers concernant les installations
nucléaires de base. Le contrôle de la sûreté nucléaire est assuré par la Direction de la Sûreté des Installations
Nucléaires (DSIN), qui est rattachée au ministre de l'Environnement.
Le ministère de la santé a confié à un de ses services, l’Office de Protection contre les Rayonnements
Ionisants (OPRI) le contrôle des rejets liquides et gazeux des installations nucléaires, le contrôle de
l'environnement et le suivi des personnels risquant d'être exposés à des sources radioactives.
L'ensemble des acteurs gouvernementaux ci-dessus bénéficie de l'appui technique de l'Institut de Protection
et de Sûreté Nucléaire (IPSN).

l AU NIVEAU RÉGIONAL
Certaines Directions Régionales de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement (DRIRE) disposent de
personnels spécialisés dans le contrôle des installations nucléaires.

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 31


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RADIOLOGIQUES B 1

l AU NIVEAU DÉPARTEMENTAL
Dépendant directement du préfet, le Service Interministériel de Défense et de Protection Civile (SIDPC) est
chargé de l'élaboration des plans de secours. Différents services administratifs et techniques (équipement,
agriculture et forêt, etc.), et plus particulièrement les Directions Départementales des Affaires Sanitaires et
Sociales (DDASS), participent à la sécurité collective en veillant à l’aménagement du territoire en prenant
en compte les risques inhérents à la présence d’installations radioactives.
Au plan départemental, le préfet doit être informé par les chefs d’installations de tout incident ou accident
survenant dans leur établissement. Si le préfet le juge opportun, en particulier si l’accident risque d’avoir
des conséquences dépassant les limites de l’établissement, il peut décider de l’intervention des moyens de
secours dont il dispose. L’intervention de ces moyens fait l’objet d’un Plan Particulier d’Intervention (PPI).
Au cas où l’accident serait de grande importance, le préfet peut mettre en œuvre le plan ORSEC
RADiologique (ORSEC RAD) qui lui permet de recourir aux moyens de secours spéciaux nationaux.
En cas de déclenchement du plan ORSEC RAD, la DDSC anime et coordonne l’action des services chargés
de la mise en œuvre des mesures de prévention et de secours.

l AU NIVEAU DE L’EXPLOITANT
L’exploitant d’une installation nucléaire, quelle qu’elle soit, a la responsabilité de la sûreté et de la
radioprotection de son installation. Il doit avoir à ce titre mis en place l’organisation de l’intervention en cas
d’accident à l’intérieur de son établissement. Les dispositions prises font l’objet d’un document officiel : le
Plan d’Urgence Interne (PUI).

LE RENSEIGNEMENT OPÉRATIONNEL
Il faut immédiatement évaluer le danger en recueillant les informations provenant du site de production
(accident industriel) ou des lieux de l’accident (accident de transport) ainsi que sur l’environnement,
à savoir :
à la nature des produits radioactifs
à la quantité concernée
à le type de stockage
à le type de conteneur
à les moyens de protection et d’intervention existants
à les conditions météo
à la population avoisinante
à l’urbanisation
à l’alimentation en eau
Les éléments doivent être transmis au chef d’équipe afin d’établir un bilan de situation. Ils serviront de base
au message de renseignement destiné au CODIS.

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 32


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DE POLLUTION C 1

C1 CONNAISSANCE DES POLLUANTS

La pollution est la contamination de l’atmosphère, de l’eau ou des sols par des déchets ou des produits à
l’état solide, liquide ou gazeux pouvant mettre en danger la santé de l’homme, des plantes, des animaux
ou pouvant attaquer les matériaux, réduire la visibilité ou produire des odeurs désagréables.
Les polluants sont donc d’une très grande diversité.

PRINCIPAUX POLLUANTS
l POLLUANTS CHIMIQUES
Il s’agit des déchets industriels minéraux et organiques. Certains de ces déchets peuvent détruire flore et
faune à des doses inférieures à 1 mg/l (en particulier les pesticides). Il peut aussi s’agir d’hydrocarbures, de
détergents, d’engrais agricoles, de phosphates (provenant des lessives etc.).

l POLLUANTS ORGANIQUES
Ils sont d’origines diverses, industrielle, domestique ou agricole : rejets des égouts, abattoirs, porcheries,
laiteries, fromageries, sucreries, papeteries, tanneries, excréments humains, etc.

LES DIFFERENTS TYPES DE POLLUTION


l LA POLLUTION DES EAUX
Une pollution des eaux peut avoir des conséquences importantes pour l’environnement et pour les
personnes.
Elle peut intéresser les eaux maritimes ou les eaux intérieures.

EAUX INTÉRIEURES
La pollution des cours d’eau ou les nappes phréatiques (principale source d’alimentation de l’eau de
consommation) peut gêner la vie quotidienne de la population et perturber la vie économique. En effet, en
cas de pollution importante, la fermeture de tout un réseau d’eau entraîne des perturbations non
négligeables comme l’arrêt de la distribution de l’eau à usage domestique et pour l’élevage, voire à usage
industriel.

EAUX MARITIMES
Les risques d’accidents pétroliers sont très importants. Par exemple, la route maritime longeant Ouessant
est parcourue par 52 000 bâtiments par an dont environ 10 % de pétroliers ; 500 croisent chaque jour dans
les eaux du Pas-de-Calais ; environ 1 million de tonnes transitent journellement le long des côtes de la
Bretagne et de la Normandie avec des conditions météorologiques souvent mauvaises (brume, vent,
courants).
La pollution maritime par des déchets nucléaires n’est pas à négliger, même si la France a souscrit à
l’interdiction mondiale d’immerger des déchets de faible et moyenne radioactivité (convention de Londres).

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 33


RISQUES Objectif
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DE POLLUTION C 1

l LA POLLUTION SOLIDE
D’origines diverses ce type de pollution peut endommager fortement des terres agricoles et mettre en
danger l’industrie agro-alimentaire. La pollution solide concerne aussi, par exemple, le problème des
décharges.

l LA POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE
Difficile à maîtriser (le vent disperse les gaz dans l’environnement), la pollution atmosphérique peut être
grave de conséquences en fonction des produits concernés et de la taille du nuage. Elle peut porter atteinte
à l’homme, à la faune et à la flore.
La dispersion de gaz dans l’atmosphère peut se faire de façon brutale (éventration d’une citerne de gaz
liquéfié) ou continue (fumée d’incendie).

LES EFFETS DIRECTS ET INDIRECTS


Pour tous les types de pollution on distingue systématiquement les effets directs (action immédiate du ou
des polluants) et les effets indirects (action à plus ou moins long terme du ou des polluants).

l POLLUTION DES EAUX


à effets directs : sur le milieu (faune et flore), sur l’homme (eau impropre à la consommation)
à effets indirects : répercutions sur la chaîne alimentaire, disparition d’espèces, raréfaction de l’eau
potable

l POLLUTION SOLIDE
à effets directs : sur le milieu (aspect désagréable, malodorant…)
à effets indirects : infiltration dans les sols, ruissellement, pollution des nappes phréatiques,
contamination microbienne

l POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE
à effets directs : sur la santé de l’homme, sur l’environnement
à effets indirects : effet de serre (modifications climatiques, réchauffement de la terre)

ASPECT CHRONIQUE OU AIGU D’UNE POLLUTION


l POLLUTION CHRONIQUE
Une pollution chronique se dit des pollutions à évolution lente, qui durent depuis un certain temps
(exemples : la pollution chronique des plages par des dépôts goudronneux ; la rivière polluée par les rejets
certes faibles mais quotidiens d’une usine).

l POLLUTION AIGUË
Une pollution aiguë se dit d’une pollution brutale, pas forcément importante, mais dans un milieu
“ propre ”. Elle résulte la plupart du temps d’accidents industriels ou de transports.

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 34


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DE POLLUTION C 1

C2 RECONNAISSANCE DU POLLUANT

SIGNES CARACTERISTIQUES DE LA PRESENCE D’UNE POLLUTION

l POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE

à irritation
à allergies
à odeur
à végétation altérée
à animaux morts ou malades

Il existe en France des réseaux de surveillance de la qualité de l'air, associés à des systèmes de prévision,
d'avis et d'alerte. Suivant les seuils atteints, on passe de la surveillance à la prévision (lorsque les prévisions
météorologiques sont défavorables), puis de la prévision à l'information de la population et aux mesures
préventives ou curatives éventuelles, comme l’interdiction de circuler.

l POLLUTION DES EAUX DE SURFACE

à absence de faune et de flore


à odeur
à couleur
à saveur et goût
à matière en suspension
à film flottant en surface
à poissons morts

l POLLUTION DES EAUX DE NAPPE SOUTERRAINE

à détection aléatoire (surveillance et contrôle sanitaire)

l POLLUTION SOLIDE

à environnement visuel
à pas de végétation
à goût et saveur de l’eau
à étiquetage et pictogramme de danger

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 35


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DE POLLUTION C 1

IDENTIFICATION DES DIFFÉRENTS POLLUANTS PAR NATURE ET EFFETS


ASSOCIÉS SUR L’ENVIRONNEMENT
l ÉVALUATION DU RISQUE
Il est directement lié à la nature et à la quantité de produit déversé d’où l’importance d’identifier le plus vite
possible polluant et pollueur.
On peut remarquer à ce propos, que dans bien des cas, il suffit d’identifier le pollueur, industriel (fabricant
ou utilisateur), commerçant (station-service), pour identifier le polluant et que le problème est en partie
résolu lorsque les intervenants connaissent bien leur secteur d’intervention et la répartition géographique
des risques.
Reste le problème plus délicat des matières en transit, pour lesquelles, ni l’utilisateur, ni le fabricant, sensés
connaître les risques inhérents aux produits qu’ils manipulent quotidiennement, ne sont sur place pour
renseigner les secours en cas d’accident de transport.
Devant le volume croissant du trafic, la diversité des produits transportés et des dangers qu’ils présentent,
l’administration a été amenée à mettre en place des réglementations concernant l’étiquetage des matières
dangereuses en transit.
Il existe deux réglementations selon qu’il s’agit de transports intérieurs ou internationaux :
à le règlement de transport par chemin de fer, par voies de terre et par voies de navigation intérieure
des matières dangereuses
à l’accord européen relatif au transport international des matières dangereuses

l PICTOGRAMMES
PLAQUES
La signalisation des véhicules comporte l’apposition de signes extérieurs et conventionnels de danger sous
deux formes différentes qu’il convient de bien distinguer :
à des plaques étiquettes de danger
à des panneaux couleur orange rectangulaires avec ou sans code à l’intérieur (destinés à signaler
extérieurement les mesures et précautions à prendre pour éviter ou limiter les dommages, à
l’occasion d’un transport ; divisés en deux parties, ils comprennent le numéro d’identification du
danger en HAUT et le numéro d’identification de la matière en BAS)
à les plaques étiquettes de danger correspondant à un produit transporté doivent être apposées à
l’arrière et sur les côtés du véhicule

CODES DE DANGER
La base essentielle du système consiste à donner un chiffre ayant toujours la même signification. Deux
chiffres suffisent pour déterminer les dangers les plus fréquents d’une matière. Un troisième chiffre peut être
nécessaire pour une matière présentant un triple risque de danger.
Le numéro d’identification du danger ainsi constitué permet de déterminer immédiatement le danger
principal (1er chiffre) le ou les dangers subsidiaires (2ème ou 3ème chiffre).
Si l’eau est prohibée comme agent d’extinction, le numéro d’identification du danger sera précédé d’un
“ X ”.

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 36


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DE POLLUTION C 1

L’interprétation des chiffres dans ces conditions est la suivante :


0 = absence de danger secondaire
1 = matières explosives
2 = gaz
3 = liquides inflammables
4 = solides inflammables
5 = comburants ou peroxydes
6 = matières toxiques
7 = matières radioactives
8 = matières corrosives
9 = danger de réaction violente résultant de la décomposition spontanée ou de la polymérisation.

Le redoublement d’un même chiffre indique une intensification du danger considéré.

La signification des principales combinaisons susceptibles d’être utilisées est la suivante : (quelques
exemples)
20 = gaz ni inflammables, ni toxiques, ni corrosifs
33 = liquides très inflammables
336 = liquides très inflammables toxiques
42 = solides inflammables qui au contact de l’eau dégagent des gaz
885 = matières corrosives très dangereuses et comburantes

40 cm

numéro d'identification
33
minimum

du danger
30 cm

numéro d'identification
de la matière transportée 1088

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - B/1 37


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C3 ÉVOLUTION PR ÉVISIBLE DE LA ZONE SINISTR ÉE

LES DIFFERENTS PARAMETRES INFLUENCANT L’ÉVOLUTION D’UN POLLUANT

l DANS L’AIR
à la quantité et la concentration de polluant
à la météo (température/vent/pluie)
à la hauteur de rejet (pour les cheminées)

l DANS L’EAU
à la vitesse du courant
à la largeur du cours d’eau
à les affluents éventuels
à la température de l’eau
à la quantité et la concentration du polluant
à la présence d’un point de captage ou de pisciculture

l DANS LE SOL
à la météo (pluie ou sécheresse)
à la nature du sol
à la présence d’une nappe phréatique
à la quantité et la concentration du polluant

LA RECHERCHE DE LA SOURCE DE POLLUTION

La recherche de l’origine de la pollution doit permettre d’avoir des certitudes sur :


à la nature exacte du polluant
à la quantité de produit concernée
à les méthodes à employer pour tenter de stopper la pollution ou d’en limiter le “ débit ”
Tous les sens participent au diagnostic de la situation (l’odorat, l’ouïe…).

Les reconnaissances sont effectuées avec le minimum de personnel tant que le niveau de
risque n’est pas clairement établi.

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - B/1 38


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DE POLLUTION C 1

NOTIONS DE DILUTION ET DE DISPERSION


l DILUTION
Action de diluer une substance dans un liquide. Diluer un liquide c’est en diminuer la teneur par adjonction
d’eau ou d’un autre liquide.

l DISPERSION
Action de disperser, d’éparpiller, de diminuer ou de diviser finement dans la masse d’un autre élément.

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 39


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C4 TECHNIQUE D’AUTOPROTECTION

En matière de pollution il faut à priori considérer les polluants comme dangereux. Dans l’attente de l’arrivée
d’une cellule spécialisée disposant, le cas échéant, de tenues spécifiques, les premiers intervenants ne
disposent que de leur tenue de feu et de leur appareil respiratoire isolant à circuit ouvert (ARICO).
La protection doit être adaptée à chaque situation, en particulier en fonction de l’existence ou non
d’émanations toxiques. Toute première reconnaissance doit être menée avec la plus grande précaution.
La tenue de base est la tenue de feu avec l’ARICO. La protection individuelle des équipiers des engins
d’incendie est limitée. La tenue de feu n’est notamment pas conçue pour résister à des agents corrosifs.
L’engagement des binômes doit donc être limitée aux reconnaissances strictement nécessaires.

l HABILLAGE
Les équipiers doivent s’habiller méthodiquement en faisant particulièrement attention aux points suivants :
à les bas du pantalon F1 doivent être bien en place par dessus les bottes (ou les rangers)
à le port des gants est obligatoire
à les manches de la veste d’intervention doivent venir recouvrir les gants et être bien serrées autour
des poignets (pour éviter qu’un écoulement ne pénètre dans les gants)
à le col de la veste d’intervention doit être bien ajusté autour du cou
à vérifier complètement et minutieusement le tenue après habillage

L’habillage est un moment important de l’intervention. La vérification des tenues se fait


mutuellement au sein du binôme. Il faut retenir le principe que les équipiers doivent être
les plus isolés possible du milieu extérieur qui peut s’avérer toxique.

l DÉSHABILLAGE
Au retour de leur reconnaissance, les équipiers doivent, après avoir regagné la zone hors de danger, être
examinés afin de déterminer si aucun produit n’est venu souiller la tenue et/ou l’ARICO. Le cas échéant,
une équipe spécialisée doit procéder au lavage et à la décontamination du porteur concerné.
D’une manière générale les effets et le matériel contaminé (ARICO, radio, etc.) doivent être isolés dans un
réceptacle (spécifique). Après l’intervention, les vêtements doivent être lavés à l’eau savonneuse afin
d’éliminer les traces de produits résiduels sur le tissu.

CONTRAINTES
Deux contraintes sont liées à la spécificité des pollutions d’origine inconnue :
à la durée d’intervention doit être limitée à 30 mn par intervenant (autonomie de l’ARICO), en
prenant en considération le temps de déshabillage
à le stress opérationnel est un facteur qui n’est pas à négliger (il faut du calme au sein du binôme)

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 40


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C5 LES PRINCIPES DE SÉCURIT É

La première des règles de sécurité est de rester dans la zone opposée au sens du vent. Il faut aussi éviter
d’être mis en contact avec le polluant.

ÉQUIPEMENT PERSONNEL
La tenue d’intervention (effets, gants, bottes) doit être en bon état, ne pas être trouée ou usée.

MATÉRIEL SPÉCIFIQUE
Il s’agit de l’ARICO. L’équipier, aidé de son binôme devra être particulièrement vigilant au réglage du
masque de son appareil et de son casque. L’ARICO sera coiffé si le polluant produit des émanations qui
semblent toxiques ou qui sont particulièrement nauséabondes.

CONDITIONS D’APPROCHE
Il faut rester constamment en contact avec son binôme. De même, chaque membre du binôme doit veiller
en permanence que l’autre ne se mette pas en contact avec les produits incriminés, le cas échéant.

FACTEURS DE SUR-ACCIDENT
Les facteurs de sur-accident son nombreux. Il faut notamment veiller aux points suivants :
à interdiction de pénétrer dans le périmètre de sécurité
à toujours considérer que l’atmosphère peut être explosible

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 41


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DE POLLUTION C 1

C6 LES MESURES CONSERVATOIRES

ALERTE DES POPULATIONS


L’alerte peut revêtir de nombreuses formes. Les médias (presse, radio, télévision) sont en général largement
sollicités comme, par exemple, en cas de pollution de l’eau courante qui devient impropre à la
consommation.

MISE EN SÉCURITÉ
Les populations susceptibles d’être affectées par l’évolution de la pollution peuvent être évacuées ou
regroupées dans des locaux mis à disposition par les communes ou le département (écoles, gymnases,
etc.)..

CONFINEMENT
Lorsque l’évacuation n’est pas nécessaire ou est difficile à concevoir, la population est invitée à se confiner
à domicile et à attendre la fin de l’alerte.

ÉVACUATION
Lorsque cela est rendu nécessaire, l’évacuation de la population est organisée pour la soustraire à un
danger potentiel.

PÉRIMÈTRE DE SÉCURITÉ
Mettre en place un périmètre de sécurité, voire une zone d’exclusion, adapté à la situation.

LIMITER L’ÉVOLUTION DE L’ÉVÉNEMENT


Il s’agit de tenter d’obturer ou de limiter les fuites de polluant au moyen de barrages de fortune,
établissements de tuyaux, barrages de terre, de paille, épandage, confection de tapis de mousse, etc. pour
éviter leur dispersion et empêcher qu’ils n’atteignent des sites sensibles On pourra aussi canaliser les
polluants pour les récupérer dans divers récipients.

PRÉLÈVEMENTS
Il faut prélever au moins deux échantillons de polluants, au même endroit. Les échantillons peuvent être
mis dans des bouteilles en plastique ou en verre et doivent être remis sans tarder aux autorités sanitaires
et/ou judiciaires.

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 42


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DE POLLUTION C 1

C7 PRÉPARER LA SUITE DE L’INTERVENTION

EXISTENCE DE PARAMÈTRES SIGNIFICATIFS


Le milieu maritime est très surveillée : l’IFREMER (Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la
MER) gère des réseaux de contrôle et de suivi du milieu marin. Le RNO (Réseau National d’Observation de
la qualité du milieu marin) surveille la contamination chimique.

La pollution de l’air est également une préoccupation constante de l’Etat qui cherche à développer un
niveau de surveillance et d’alerte sophistiqué.

EXISTENCE D’UNE CHAÎNE DE PARTENAIRES EXTÉRIEURS

Plan ORSEC en cas de pollution TOXique (ORSEC TOX).

Plan POLMAR : déclenché lorsque les moyens locaux disponibles sont insuffisants. Il a une variante Mer,
déclenchée par le préfet maritime de la région touchée ou Terre, déclenchée par le préfet du (ou des)
département(s) touché(s). Les principaux responsables de la lutte sont la marine nationale (Mer) et la DDSC
(Terre).

LES DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS D’INTERVENTION DE LA CHAÎNE DE SECOURS EN


MATIÈRE DE POLLUTION

l SERVICES CHARGÉS DE LA POLICE DES EAUX

Différents services sont tout particulièrement chargés de la police des eaux :


à les Directions Départementales de l’Agriculture et de la Forêt (DDAF)
à les Directions Départementales des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS)
à les Directions Départementales de l’Equipement (DDE)

l AGENCES DE L’EAU

Les agences de l’eau sont des organismes publics chargés de la prévision et de la gestion de l’eau. On les
trouve à de nombreux échelons (Etat, régions, départements...).

l SOCIÉTÉS GESTIONNAIRES

Les sociétés gestionnaires de l’eau sont chargées de la captation, du filtrage et de la distribution de l’eau.
Ce peuvent être des compagnies privées, des communautés de communes, des syndicats des eaux, etc.

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 43


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DE POLLUTION C 1

LES ÉLÉMENTS IMPORTANTS QUI DOIVENT ÊTRE TRANSMIS À UN CHEF D’ÉQUIPE


AFIN D’ÉTABLIR UN BILAN DE LA SITUATION
Les renseignements attendus par le chef d’équipe sont les suivants :
à localisation de l’accident
à nature de l’événement
à nature des matières polluantes (à défaut de renseignements précis, descriptions du produit : état
physique, couleur, odeur…)
à quantités en jeu (dimension des contenants, volume des produits dispersés, des produits encore
contenus)
à les noms des produits
à les symboles et codes de dangers
à les documents de bord (véhicules) ou tout complément d’informations
à fuite colmatée ou non
à conséquences déjà visibles (par exemple présence de poisson mort)
à premières dispositions prises (barrage sommaire avec des bottes de paille…)

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 44


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D’INONDATION D 1

D1 CONNAISSANCE DU RISQUE D’INONDATION

L’inondation est une submersion d’une zone, plus ou moins rapide, avec des hauteurs d’eau variables. Elle
est due à une augmentation du débit d’un cours d’eau provoquée par des pluies importantes et durables.
Ce phénomène naturel peut être prévisible ou non, en fonction de la vitesse de la montée des eaux. Dans
les régions tropicales, les inondations sont souvent consécutives au passage d’une dépression ou tempête
tropicale, voire d’un cyclone. Ces inondations peuvent avoir des effets catastrophiques sur les espaces
occupés ou exploités par l'homme.
Les inondations peuvent aussi se produire par stagnation d’eaux pluviales, submersion des zones littorales
ou lacustres, destruction d’ouvrage (digues, levées, barrages), ruissellement trop rapide sur des bassins,
versants naturels ou urbanisés à la suite de précipitations ou de situations exceptionnelles.
Il est difficile de connaître l'évolution des facteurs qui engendrent les inondations exceptionnelles. D’autant
plus qu’aux facteurs naturels se sont ajoutés des facteurs d'origine humaine qui ont entre autres modifié le
cycle de l'eau. L'essor de l'urbanisme et de l'industrialisation s'est largement effectué dans les lits majeurs
des cours d'eau en raison de leur attrait économique (terrains aisés à viabiliser, proximité des voies de
circulation existantes, ressources en eau...) rendant de nombreux quartiers inondables.

LES DIFFÉRENTS TYPES D’INONDATION


On distingue les inondations :
à par débordement direct : le cours d’eau sort de son lit mineur pour occuper son lit majeur
à par débordement indirect : les eaux remontent par les nappes alluviales, les réseaux
d’assainissement, d’eaux pluviales, etc.

LES CAUSES DES INONDATIONS


Les causes scientifiques des inondations sont assez difficile à connaître. Des recherches, mesures et études
sont réalisées pour mieux connaître, donc prévoir, les inondations. Ce sont :
à les enquêtes de terrain : traces des crues précédentes, renseignements auprès des riverains,
recherche des limites d'inondation, précisions sur les conséquences dommageables des
inondations, relevés topographiques du lit mineur, du lit majeur, des ouvrages, etc.
à les études hydrologiques portant sur les étalonnages des crues et les fréquences des
événements observés (études climatologiques, topographiques, pédologiques, géologiques,
reconnaissances aériennes, modèles mathématiques, etc. )

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 45


RISQUES Objectif
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D’INONDATION D 1

à les documents d'archives (administratives, communales, presse)


à la localisation des zones humides qui jouxtent les zones fréquemment inondées

LES CONSÉQUENCES EN TERMES DE VIE HUMAINE, ANIMALE, DE BIENS


Les conséquences sur l’homme peuvent être : la noyade, l’électrocution, ou des personnes blessées, isolées,
déplacées.
Les conséquences sur les biens et les animaux sont très nombreuses : détériorations et dommages aux
habitations, au bétail, aux cultures, aux ouvrages, la paralysie des services publics, etc.
Les conséquences sur l’environnement sont également très variées : destruction de la flore et de la faune,
pollutions diverses pouvant aller jusqu’au déclenchement d’un accident technologique.
On distingue les effets directs et indirects des inondations :

l LES EFFETS DIRECTS


à mort par noyade
à mort par électrocution
à personnes blessées, isolées, déplacées
à cultures ravagées
à bétail noyé ou contractant des maladies (corne des sabots détrempée qui provoque des infections,
recrudescence des parasites, carence alimentaire...)
à détériorations dues à l'eau, à la boue et aux limons véhiculés par les eaux (moquette, papiers
peints, rideaux, plâtre...), voire destruction des habitations provoquée par la pression des eaux ou
le colmatage des installations de pompage d'eau
à pertes d'exploitation induites pour les entreprises ou les commerces, dues à la cessation d'activité
(matériel endommagé, accessibilité réduite, personnels absents...)
à paralysie des services publics : EDF, télécommunications, hôpitaux…
à ponts, routes, voies ferrées, pouvant aller jusqu'à la destruction due soit à la poussée hydraulique,
soit au transport de solides (troncs d'arbres, bateaux, caravanes, voitures…)
à dépôts de débris, déchets, boues en tous genres
à asphyxie de la faune et de la flore qui menace les équilibres écologiques…

l LES EFFETS INDIRECTS


à la pollution, le fonctionnement des égouts est perturbé, des réseaux d'eaux usées peuvent
être mis en charge et déborder, des stations d'épuration peuvent être submergées
à l’eau, dans son " débordement " emporte tout ce qu'elle trouve sur son passage et le répand sur
de très longues et très larges distances : débris, déchets, ordures, boues, limons, liquides dangereux
ou toxiques (pesticides, herbicides), fûts de produits chimiques…
à des produits toxiques ou dangereux peuvent créer une pollution : emballages ne résistant pas à
l'eau (carton) ou non conçus pour rester étanches à une immersion (camion-citerne, wagon-
citerne), lessivage de sols souillés, arrachage de cuves...

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 46


RISQUES Objectif
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D’INONDATION D 1

à des stockages de gaz liquéfiés, dangereux, peuvent ne pas résister et provoquer la rupture des
canalisations et entraînant des risques de pollution atmosphérique
à certains matériaux réagissent violemment avec l'eau (sodium, acétylène...) pouvant conduire à des
explosions ou à des incendies

l AUTRES EFFETS
Le préjudice touche aussi les entreprises par le chômage partiel (voire la faillite des entreprises) ;
l'inondation peut provoquer des perturbations dans les transports (voire des interruptions) ; les équipements
publics peuvent également cesser d'être utilisables.

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 47


RISQUES Objectif
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D’INONDATION D 1

D2 TECHNIQUES D’AUTOPROTECTION

En présence d’inondation, les déplacements se faisant par les eaux, le réflexe systématique de protection
du sapeur pompier sera de s’équiper d’un gilet de sauvetage.

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 48


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D’INONDATION D 1

D3 NAGER HABILLÉ

Séances d’entraînement en piscine sous la conduite et la surveillance d’un maître nageur-sauveteur.

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 49


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D’INONDATION D 1

D4 LES PRINCIPES DE SÉCURITÉ

PRINCIPES DE SÉCURITÉ EN EMBARCATION


L’utilisation des embarcations de secours en cas d’inondation nécessite une qualification particulière et un
entraînement régulier. Le chef de bord d’une embarcation doit tenir compte des éléments extérieurs
(courant, vent, obstacles) ainsi que des qualités intrinsèques de l’embarcation.

TENUE
La tenue du personnel doit être allégée et prévoir obligatoirement :
à un gilet de sauvetage
à des chaussures basses en remplacement des bottes

RÉPARTITION DES CHARGES POUR LA TRAVERSÉE D’UNE ÉTENDUE D’EAU


La capacité du bateau ne doit en aucun cas être dépassée. Toute surcharge pourra conduire à un accident.
Une bonne répartition des charges est obligatoire pour garantir la stabilité de l’embarcation.

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 50


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D’INONDATION D 1

D5 MESURES CONSERVATOIRES

ÉVACUATION DES PERSONNES


à faire évacuer les lieux avant qu'il ne soit trop tard, sans attendre que les accès soient coupés
à penser en priorité aux personnes âgées et aux handicapés
à les meubles et objets doivent être déplacés en évaluant bien le temps nécessaire
à tous les appareils électriques doivent être débranchés, les disjoncteurs coupés
à transporter au sec (au grenier ou à l'étage) les biens et les matières ou produits polluants

SAUVETAGE DE PERSONNES

Le plus souvent, les victimes se seront réfugiées sur les toits ou dans les étages supérieurs des maisons.
Plus rarement, on se trouvera en présence de personnes en danger s’agrippant à une épave.
Dans le premier cas, on utilisera l’échelle à crochets s’il n’est pas possible de pénétrer à l’intérieur des
maisons par des dégagements ordinaires. Après avoir mis leur brassière de sauvetage qu’elles conserveront
jusqu’à la fin de la navigation, les personnes seront descendues dans le bateau au moyen de cordages.
On s’efforcera de redonner confiance aux sinistrés et on évitera toute précipitation ou gestes inconsidérés
risquant de provoquer le chavirement du bateau.
Dans le deuxième cas et pour éviter le chavirage, la victime une fois atteinte sera hissée à bord par l’arrière
du bateau si celui-ci n’est pas muni du propulseur.
Si l’épave est difficilement abordable avec le bateau, on jettera une bouée au sinistré. En cas de besoin, la
victime peut être hissée par l’avant.
Pour ces opérations de sauvetage, dans les courants très violents et les zones de remous, on évitera de
heurter les arbres, les murs, etc.

SAUVETAGE D’ANIMAUX

Les sauvetages d’animaux ne se feront qu’autant qu’ils n’exposeront pas la vie des sauveteurs. Ils
nécessitent la présence d’un vétérinaire.
Les petits animaux pourront être embarqués à bord.
Il sera prudent de les faire anesthésier par le vétérinaire ou de les entraver pour éviter qu’ils ne fassent
chavirer l’embarcation en se débattant.
Les gros animaux ne pourront être transportés qu’après avoir aménagé les bateaux en portières.
Chaque fois que la profondeur d’eau le permettra, il sera préférable de tenir ces gros animaux à l’aide d’un
cordage et de les faire marcher à l’arrière du bateau. Dans ce cas, on évitera de franchir des zones de
courant violent qui risqueraient de les entraîner.

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 51


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D’INONDATION D 1

MISE EN SÉCURITÉ DES HABITANTS


Il faudra le plus souvent agir par persuasion pour inciter les habitants à quitter leur domicile. Les opérations
de mises en sécurité se poursuivront jusqu’à ce que toutes les personnes en danger soient à l’abri.
Chaque personne doit disposer d'un bagage minimum : vêtements de rechange, ses médicaments s'il y a lieu,
et une couverture
Les personnes mises en sécurité doivent être assises de préférence au fond du bateau et munies de
brassières de sauvetage.
Tout déplacement ou mouvement inutile est interdit pendant les déplacements.
Le chef de bord de l’embarcation rendra compte au PC des difficultés rencontrées (refus de déplacement
des personnes à mettre en sécurité, difficultés de navigation, évolution de la situation générale).

LE TRANSPORT DE MATÉRIEL

Comme pour la mise en sécurité des habitants, la capacité du bateau ne doit pas être dépassée.
Une bonne répartition des charges à l’intérieur de l’embarcation est nécessaire à son équilibre.

ASSÈCHEMENT NETTOYAGE

Après la résorption de l'inondation, la reprise normale des activités sera plus ou moins longue en fonction
du taux de détérioration des réseaux électriques, d'eau potable, d'eau usée et de gaz, des bâtiments et de
l'énorme travail de nettoyage :
à il est nécessaire d'aérer les pièces en sortant ce qui est gorgé d'eau, de nettoyer soigneusement
tout ce qui a été en contact avec l'eau et de désinfecter les locaux, le mobilier et tous les objets
touchés, avec de l'eau de javel par exemple
à le réseau électrique doit être parfaitement sec ; chaque appareil branché doit être parfaitement sec,
à l'extérieur et à l'intérieur. En cas de doute, il vaut mieux appeler un électricien ou un réparateur
Un bon nettoyage et une désinfection poussée de tous les objets qui ont été en contact avec l'eau sont
nécessaires :
à mettre du chauffage le plus vite possible
à si les sinistrés ont besoin d'aide, il ne faut pas hésiter à faire appel à la mairie
à si une entreprise doit être contactée, elle établira un certificat pour la compagnie d'assurance

Référentiel des formations des sapeurs-pompiers - A/1 52


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D’INONDATION D 1

D6 PRÉPARER LA SUITE DE L’INTERVENTION

LES DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS D’INTERVENTION DE LA CHAÎNE DE SECOURS


Le risque d'inondation mobilise différents acteurs :
à le Service de la Navigation (SN), gestionnaire des cours d'eau navigables et de la défense contre
les inondations, désire garantir des conditions correctes d'écoulement pour chaque tronçon de
cours d'eau; il participe à l'élaboration des règles d'occupation des sols
à la Direction Départementale de l'Equipement (DDE), maître d'œuvre des travaux de gestion des
eaux, est chargée de la défense contre les inondations ; elle participe à l'élaboration des règles
d'occupation des sols, et à la défense contre les inondations
à la Direction Départementale de l'Agriculture et de la Forêt (DDAF), est chargée aussi de la défense
contre les inondations et de l'aménagement des terres agricoles (hydraulique agricole en particulier)
à la Direction Départementale des Actions Sanitaires et Sociales (DDASS) vérifie le caractère potable
des eaux
à le Service Interministériel de Défense et de Protection Civile (SIDPC) prépare l'organisation des
secours et les coordonne, quand le préfet en est saisi, services de l'Etat, Collectivités locales seules
ou regroupées en syndicat, établissements spécifiques, EDF, organismes privés interviennent dans
l'aménagement des cours d'eau

l LA PRÉVISION ET L’ANNONCE DES CRUES


L’objectif le plus immédiat de la prévision des crues est l'alerte des riverains (annonce des crues) et
l'organisation de l'ensemble des mesures susceptibles de réduire l'importance des dommages subis.
Les enjeux de cette annonce sont très importants : le sauvetage des personnes et des biens étant un enjeu
primordial, le temps gagné grâce à un système de prévision est précieux pour l'organisation des secours.
De plus, on estime que 10 % des dommages sont évités par l'annonce des crues et la mise en place rapide
de mesures de protection.
600 stations de mesures du Service d’Annonce des Crues (SAC) installées utilisent le réseau téléphonique
ou des transmissions par radio, avec des relais terrestres ou par satellite. L’annonce des crues n'est pas
possible partout, mais elle existe actuellement sur la plus grande partie du réseau hydrographique concerné
par les crues (73 %).
Les SAC se mettent en état de vigilance dès que les seuils hydrométéorologiques représentant un risque
potentiel sont dépassés.
Si les crues s'élèvent au-dessus d'autres seuils prédéterminés, les services en informent le préfet, qui décide
d'alerter les maires de chaque localité concernée.
Les maires surveillent le déroulement de la crue en consultant périodiquement les messages délivrés par un
répondeur téléphonique automatique, qui est placé auprès du préfet, et dont l'accès leur est réservé.
Chaque maire alerte la population de sa commune et prend directement les mesures de protection
nécessaires : l'alerte et les consignes doivent être données par tous les moyens possibles (sapeurs-pompiers,
gendarmerie, police, téléphone...).

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E1 CONNAISSANCE DU RISQUE D’EFFONDREMENT OU


DE MOUVEMENT DE TERRAIN
DÉFINITION
l MOUVEMENTS DE TERRAIN
Un mouvement de terrain est un déplacement plus ou moins brutal du sol ou du sous-sol, il est fonction de
la nature et de la disposition des couches géologiques. Il est favorisé par des processus lents de dissolution
ou d’érosion liés à l’action de l’eau et/ou de l’homme. L’apparition d’un mouvement de terrain est lente et
progressive.

l EFFONDREMENTS
Les effondrements sont caractérisés par un déplacement vertical instantané de la surface du sol par rupture
brutale de cavités souterraines préexistantes, naturelles (grottes…) ou artificielles (mines, carrières…). Leur
apparition est rapide et discontinue.
Les phénomènes induits par les mouvements de terrain de grande ampleur sont souvent à l’origine de
phénomènes encore plus graves (inondations, vagues déferlantes…).
Les mouvements de terrain ne sont pas sans effets sur les hommes. On déplore une dizaine de morts par
an en France.
Les biens, les équipements domestiques, industriels ou collectifs subissent également des dommages
importants : destruction, interruption d’activité, perte de production, obstruction de voies de
communication, etc.
Les conséquences sur l’environnement peuvent être considérables : la destruction de forêts, la modification
du littoral ou des systèmes d’écoulements superficiels, etc.

DIFFÉRENTS TYPES D’EFFONDREMENT

l ON DISTINGUE DEUX TYPES

LES MOUVEMENTS LENTS


à affaissement de cavités souterraines dont l’effondrement du toit est amorti par le comportement
souple des terrains superficiels. Il peut s’agir de vides naturels résultant de la dissolution de roches
solubles ; de l’exécution d’ouvrages souterrains sans précaution ; de carrières souterraines de pierre
à bâtir ou de mines (sel, charbon, fer..)
à tassement du terrain par la diminution de volume de certains sols (vases, tourbes, argiles peu
consistantes) sous l’effet des charges qui leur sont appliquées.
à glissement de terrain par le changement d’humidité des sols très argileux. Suivant l’humidité, le sol
se gonfle et se rétracte provocant ainsi des dégâts importants sur les constructions

LES MOUVEMENTS RAPIDES


à l’effondrement dont il en résulte l’ouverture d’excavations cylindriques dont la dimension dépend
des volumes des vides souterrains et de la caractéristiques du terrain

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à les coulées de boues ou de laves torrentielles qui transportent des matériaux sous une forme plus
ou moins fluide
à l’afflux d’eau qui peut résulter de la fonte des neiges provocant des mouvements plus ou moins
rapides suivant la quantité d’eau concernée
à les écroulements et chutes de blocs résultant de l’évolution de falaises plus ou moins escarpées.
Leur ampleur peut être exceptionnelle, s’étendre sur plusieurs kilomètres et avoir une vitesse de
propagation très élevée (100 km/h et plus)

ÉLÉMENTS DE CONSTRUCTION
l STABILITÉ
Les sauveteurs sont appelés très souvent à intervenir en présence de constructions ou d’ouvrages d’art, dont
la stabilité est compromise ou rompue par suite d’un sinistre.
Le danger d’effondrement de ces ouvrages constitue alors un des grands risques auxquels sont exposés
aussi bien les sauveteurs que les victimes.
Pour garantir le succès d’une opération de sauvetage, il importe que les sauveteurs connaissent les grands
principes des constructions et soient avertis du comportement des matériaux et éléments de construction
que de leur résistance mécanique, en fonction des contraintes qu’ils subissent.
Cet exposé, volontairement condensé et simplifié, pourra paraître trop sommaire au lecteur averti. Le novice
cependant y trouvera l’essentiel sur un sujet particulièrement vaste. Tel est le but proposé.
Chaque élément d’une construction doit rester immobile sous l’effet des forces extérieures auxquelles il est
soumis.
Ces forces peuvent être :
à verticales (poids propre des éléments, surcharges fixes ou mobiles, réactions d’appui)
à horizontales (vent, poussée des terres, de voûtes, etc.)

l LES FONDATIONS
à les fondations superficielles : le bon sol se trouve pratiquement en surface. Il convient de lier
ces fondations entre elles dans les deux directions par un système de poutres-semelles. Ce dispositif
permet de limiter les déplacements relatifs. Les fondations isolées sont à proscrire
à les fondations profondes (rares pour les maisons individuelles) : en règle générale, les
constructions sur sol mou se trouvent placées en situation plus défavorable que les constructions
sur sol ferme. Lorsqu’on a un mauvais sol ou que les ouvrages sont trop lourds, il faut réaliser des
fondations profondes, qui doivent être reliées à leur partie supérieure par un réseau de longrines

l ÉLÉMENTS VERTICAUX PORTEURS


Ils reportent les charges de la toiture et des planchers dans le sens vertical jusqu’aux fondations.
Il peuvent être constitués :
à par des murs pleins (pierres, briques, agglomérés, béton) dans le cas d’une construction massive
à par une charpente en bois, métallique ou en béton armé, dans le cas d’une construction à ossature

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l ÉLÉMENTS HORIZONTAUX
Ce sont les planchers constituant les différents niveaux de la construction. Ils sont conçus de façon à
permettre l’évolution des personnes ou des charges dont ils répandent le poids sur les éléments verticaux.
DES REGLES DE BON SENS
FLAMBAGE
Lorsqu’un élément de construction soumis à un effort de compression dans le sens de son axe longitudinal,
il devient trop élancé et risque de “ flamber ”.

COMPRESSION
On dit qu’un matériau est soumis à un effort de compression lorsqu’il subit l’action de deux forces opposées
qui cherchent à l’écraser.

APPRÉCIATION DES DOMMAGES CAUSÉS AUX CONSTRUCTIONS


Il est indispensable d’étudier les dommages causés aux immeubles avant d’entreprendre toute action de sauvetage.
De cette étude découleront les constatations des dégâts, permettant ainsi d’orienter les opérations de
sauvetage, en situant, à priori, les lieux de survie.
Il importe que, même avant leur intervention, les sauveteurs puissent avoir une première estimation de
l’ampleur des dégâts.
Lorsqu’un immeuble s’effondre, certains espaces restent libres grâce à un mur, du mobilier, des bouts de
plancher. On les appelle des lieux de survie ; leur nombre et leur emplacement varient selon le type
d’effondrement. Il est habituel de classer et de représenter les effondrements selon 9 grandes familles :
à les plans inclinés, débris en plaques
à les effondrements à plat (type mille-feuilles)
à les effondrements obliques debout
à les appentis et demi-pièces
à les espaces comblés par des gravats
à les espaces comblés par de la boue
à les locaux soufflés, partiellement sinistrés
à les locaux bloqués par les décombres
à les nids d’hirondelle
On distingue aussi :
à les effondrements de type A (voie publique)
à les effondrements de type B (hors voie publique)
à les effondrements en cône

l CONDUITES D’EAU
En cas d’effondrement d’un immeuble, les conduites d’eau peuvent être rompues. Les sous-sols, très
souvent dépourvus de dispositifs d’écoulement, risquent d’être immergés. Les victimes ensevelies risquent
la noyade.
La rupture d’une conduite d’eau peut être immédiate ou tardive, à la suite de trépidations consécutives aux
travaux de déblaiement. Il importe que les sauveteurs soient conscients de ces dangers. En cas de nécessité,
s’assurer de la fermeture des vannes d’arrêt principales ou demander la coupure du tronçon correspondant

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au service des eaux.


l CONDUITES DE GAZ

Les fuites de gaz consécutives à un sinistre engendrent un double risque :


à l’explosion : le gaz de ville forme avec l’air un mélange détonant. Eviter toute étincelle (ne pas
toucher aux appareils électriques, interrupteurs, téléphone, penser au danger présenté par l’emploi
des outils en fer et l’utilisation des émetteurs et récepteurs de radios)
à l’intoxication monoxycarbonée : le gaz de ville est très toxique en raison de sa forte teneur en
CO (monoxyde de carbone)

l LES GAZ LIQUIFIÉS

Dans certaines industries, mais également pour les besoins domestiques, l’usage du gaz liquéfié (butane,
propane) est très répandu.
Le sauveteur doit savoir que :
à le butane et le propane sont des gaz lourds qui s’accumulent dans les sous-sols ou les parties
basses des locaux
à ces gaz, très fuyants, forment avec l’air un mélange détonant très brisant
à les bouteilles de gaz liquéfié, exposées à la chaleur, risquent d’éclater

l INSTALLATIONS ELECTRIQUES

Les lignes de distribution électrique peuvent être aériennes ou souterraines. Selon le cas, on trouve des
coffrets de branchement ainsi que des organes de coupure (disjoncteurs, fusibles) dans les combles ou en
sous-sol.
Quel que soit le mode de distribution, la présence de conducteurs électriques dans un immeuble peut
entraîner :
à un incendie (court-circuit)
à un risque pour les personnes (électrotraumatismes, brûlures)
Dans toute opération de sauvetage, la coupure du courant est primordiale.

l INSTALLATION DE CHAUFFAGE

Le chauffage d’un immeuble peut se faire soit :


à au moyen d’appareils indépendants
à par installation de chauffage central (à eau chaude, surchauffée, à la vapeur, à air chaud)

Dans les deux cas, les combustibles alimentant les appareils de chauffage peuvent être :
à solides (bois, charbon, coke)
à liquides (fuel, mazout)
à gazeux (gaz de ville, gaz naturels ou liquéfiés)
à électriques (appareils à rayonnement ou à accumulation)
Chaque type d’appareil de chauffage a donc des risques qui lui sont propres.

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PRÉCAUTIONS A PRENDRE

Comme dans toutes les opérations de sauvetage, il faut, en matière de sauvetage-déblaiement, évaluer les
risques.

l RISQUES DE NOUVEAUX EFFONDREMENTS

à ne pas déplacer des pièces maîtresses sans discernement (poutres, meubles faisant office de
soutènement)
à éviter les ébranlements de masses de décombres ou d’éléments de construction

l INCENDIE ET EXPLOSION

à interdire de fumer, d’utiliser des appareils à flamme nue, à moteurs thermiques ou électriques non
protégés
à n’utiliser que des appareils d’éclairage de sûreté et, si nécessaire, des appareils téléphoniques
magnétiques, fonctionnant sans source de courant (le téléphone ordinaire n’offre pas les garanties
de sécurité voulues en l’occurrence)

l DÉTRESSES VITALES - ACCIDENTS

à dans les tunnels, et plus généralement dans les locaux fermés ou les cavités dans l’atmosphère est
susceptible d’être contaminée par des gaz toxiques ou d’être privée d’oxygène, les
sapeurs-pompiers doivent être porteur de l’ARICO
à utiliser des appareils de détection de monoxyde de carbone
à veiller de toute façon à ce que le renouvellement de l’air soit suffisamment assuré dans les locaux
où travaille le personnel et, si possible, dans les espaces à atmosphère vraisemblablement viciée où
l’on présume que des victimes sont bloquées

l FUITE DE GAZ
à faire fermer l’arrivée de gaz ou écraser la colonne

l FUITE D’EAU
à risque de noyade des victimes. Fermer l’arrivée ou aveugler la fuite

l RISQUE D’ÉLECTROTRAUMATISME PAR CANALISATIONS ÉLECTRIQUES SOUS TENSION


à faire couper le courant

l RISQUES CHIMIQUES OU RADIOACTIFS


à tenter d’en limiter la propagation
à mettre en place un périmètre de sécurité

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E2 LES PRINCIPES DE SÉCURIT É

PRINCIPES DE SÉCURITÉ INDIVIDUELS ET COLLECTIFS


Le risque d’effondrement ou de mouvement de terrain est très dangereux pour les sauveteurs tant en raison
des difficultés importantes d’accès sur les lieux du sinistre (routes endommagées) que du bouleversement
général de la région sinistrée. Les sapeurs-pompiers doivent donc s’entourer d’un certain nombre de
précautions indispensables avant et pendant leur engagement.

l TENUE INDIVIDUELLE
Le port de la tenue d’intervention est de rigueur. Si un danger particulier est suspecté (par exemple site
industriel chimique dans la zone concernée), le port de l’ARICO est de rigueur (masque en attente).
L’utilisation du LSPCC est obligatoire pour toutes les reconnaissances périlleuses.

l CONDITIONS D’ACCÈS ET DE PROGRESSION


Accéder à un site présentant des risques d’effondrement ou de mouvement de terrain est dangereux, il
faut :
à agir avec ordre et méthode
à faire précéder toute disposition générale par une reconnaissance approfondie
à apporter les modifications nécessaires aux dispositions prises en fonction des éléments nouveaux
rencontrés
à que le cadre de travail soit connu de tous

l LA RECONNAISSANCE
La reconnaissance est basée sur la recherche du renseignement (survivants, témoins, etc.) et l’observation
des lieux. Les équipiers envoyés en reconnaissance doivent obligatoirement être en binôme.
Elle est :
à indispensable à la sécurité de tous les intervenants
à continue, à tous les échelons la vigilance doit être de tous les instants
Elle permet :
à d’apprécier les dommages causés (victimes, immeubles, maisons, etc.) et leur emplacement
à de déterminer la nature de l’événement
à de repérer les cheminements
à de s’engager en sécurité, en fonction de ce qui précède
D’une manière générale :
à ne pas déranger l’équilibre instable des matériaux de construction et divers gravats
à évaluer la solidité du sol sur lequel on progresse
à ne pas déplacer les pièces qui en soutiennent d’autres

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à ne pas se déplacer le long de murs fissurés ou menaçant de tomber


à chercher à savoir si des réseaux ou des transformateurs électriques ont été endommagés
à se méfier de la constitution de poches gazeuses sous les décombres (pas d’utilisation de flamme
nue, d’outils ou de moteurs tant que toute suspicion de danger n’est pas écartée)

l ARRÊT DES FLUIDES

Au cours de la reconnaissance il faut évaluer les dangers éventuels dus à la catastrophe : rupture de
canalisations d’eau, de gaz, chute des câbles EDF, dégâts causés aux installations industrielles. Chaque fois
que cela est possible il faut chercher à supprimer ces dangers secondaires, sans tarder.
C’est souvent immédiatement possible sur les installations collectives (immeubles) ou domestiques qui n’ont
pas trop souffert.
Dans le cas contraire EDF et GDF doivent être alertés sans délai, notamment concernant le gaz dont le
barrage demeure une priorité absolue.

l OBSERVATION (SONNETTE)

Que la catastrophe soit imminente (signes) ou ait déjà eu lieu, le risque qu’elle survienne ou que le
phénomène se reproduise est très important. Il faut donc mettre en place un dispositif de surveillance que
l’on appelle aussi sonnette. Les équipes sapeurs-pompiers qui reçoivent cette mission doivent être très
attentifs à toute évolution de la situation et rendre compte sans délai.

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E3 LES MESURES CONSERVATOIRES

Dans le cas d’un accident ponctuel, comme l’écrasement d’une voiture consécutive à un éboulement, les
moyens habituels des sapeurs-pompiers suffisent.
Certains accidents catastrophiques peuvent aussi être à effet limité : les dommages sont spectaculaires mais
ne génèrent que peu ou pas de victimes. C’est le cas d’un effondrement qui a fait “ disparaître ” un
pavillon.
Les catastrophes à proprement parler peuvent concerner un nombre de victimes et une superficie très
variable allant d’une cinquantaine à plusieurs milliers sur quelques centaines de mètres carrés ou plusieurs
centaines d’hectares.
Dans ces cas précis les moyens locaux des sapeurs-pompiers sont renforcés par des unités de sauvetage-
déblaiement spécialement formées et entraînées à cet effet.

TECHNIQUES SPÉCIFIQUES

Assurer les premiers sauvetages des personnes en surface :


Pour les victimes visibles en surface il faut :
à dégager les victimes visibles en effectuant le dégagement d’urgence des victimes en position
dangereuse
à inviter celles qui peuvent se déplacer par elles-mêmes à se regrouper
à collecter les renseignements complémentaires pouvant permettre d’affiner l’information
à relever l’identité des victimes dégagées ainsi que leur emplacement exact

l RECHERCHE DE LA PRÉSENCE DE PERSONNES ENSEVELIES

Des recherches approfondies sont nécessaires à la localisation des personnes ensevelies. Elles peuvent se
trouver dans des caves, ou des endroits leur procurant un abri sous les décombres (ce sont les “ lieux de
survie ”).

Il faut :
à définir un plan d’engagement des binômes (outils, risques encourus…) ainsi que les conditions de
médicalisation des victimes
à repérer les victimes indemnes, blessées ou mortes
à dégager les vivants en priorité
à marquer l’emplacement des morts pour un dégagement ultérieur
à être très vigilant en progressant sur les gravats ou dans les trous
à rechercher le renseignement auprès des victimes dégagées
à tenter de communiquer avec les victimes

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l ÉTAIEMENT DE FORTUNE
Les premiers intervenants doivent, dans la mesure du possible, réaliser, avant de s’engager, des étaiements
sommaires pour réaliser des sauvetages et des mises en sécurité.
Les étaiements seront consolidés ultérieurement par des équipes de spécialistes.
L’étaiement de fortune ne doit pas avoir pour but de remettre un élément de construction déplacé à sa place
initiale mais d’éviter des éboulements sur les sauveteurs.

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E4 PRÉPARER LA SUITE DE L’INTERVENTION

LES UNITÉS SPÉCIALISÉES EN SAUVETAGE-DÉBLAIEMENT


La France est découpée en 6 zones de défense. Dans chacune de ces zones, les sapeurs-pompiers se
regroupent pour constituer des détachements en vue de faire face aux grandes catastrophes. Des Colonnes
Mobiles de Secours (CMS) sont destinées à intervenir en cas de mouvement de terrain ou d’effondrement
majeurs. Elles comprennent une centaine de sauveteurs spécialisés dont une douzaine de maîtres-chiens.
Les Détachements d’Intervention de Catastrophes Aéromobiles (DICA) sont constitués de 60 hommes dont
6 maîtres-chiens et 6 tonnes de matériel. Rassemblés en 4 heures, transportés par voie aérienne, ils sont
aptes à intervenir en complète autonomie durant plusieurs jours.
Du chien de recherche et de sauvetage en décombres au médecin spécialisé en médecine de catastrophe,
toute la chaîne de secours est regroupée dans ces détachements, particulièrement performants et efficaces,
constitués en sections, groupes ou équipes de Sauvetage-Déblaiement (SD).

LES ÉQUIPES CYNOPHILES


Les équipes cynophiles ont pris place au sein des groupes d’intervention spécialisés des corps de sapeurs-
pompiers. Elles interviennent sur tout effondrement d’immeuble, pour des glissements de terrain,
éboulements de mines, etc.
Une équipe cynophile se compose d’un binôme :
à le maître (titulaire du brevet national de maître chien de recherche et de sauvetage en décombre)
à le chien
La recherche est basée sur la faculté du chien à percevoir les odeurs diffuses.
Le flair du chien peut donc déceler les odeurs chaudes de victimes ensevelies.
Les statistiques établissent qu’il faut en moyenne vingt hommes par heure pour retrouver un enseveli
profond. La mise en service des appareils de recherche a sensiblement réduit ce délai mais, pour les utiliser,
il faut une zone de silence totale et que la victime soit consciente. Le chien, convenablement dressé, ne se
laisse, lui, ni distraire par les bruits environnants ni par les odeurs diverses et la fumée et il est capable de
découvrir des victimes conscientes, inconscientes ou décédées enterrées jusqu’à 4 mètres de profondeur (ou
à 2 mètres de hauteur) grâce au flux constant d’odeur que dégage le corps humain.
L’utilisation des équipes cynophiles présente plusieurs avantages :
à elles sont d’un emploi aisé
à leur utilisation est immédiate
à elles permettent de déceler les personnes inconscientes ou incapables de se manifester par des
échos
à elles localisent aussi les personnes décédées

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LES GROUPES DE RECONNAISSANCE ET D’INTERVENTION EN MILIEU PÉRILLEUX


(GRIMP)
La constitution des GRIMP est la conséquence de l’analyse des risques et de la définition des moyens
humains et matériels pour y faire face.
La spécialité “ reconnaissance et intervention en milieu périlleux ” permet à ses titulaires d’intervenir en
matière de reconnaissance et de sauvetage dans tous les milieux naturels et artificiels où les moyens
traditionnels des sapeurs-pompiers sont insuffisants, inadaptés, ou dont l’emploi s’avère dangereux par
rapport à la hauteur (ou à la profondeur) et aux risques divers liés au cheminement.
Les spécialistes en reconnaissance et intervention en milieux périlleux sont organisés en groupes
départementaux. Sous l’autorité du commandant des opérations de secours (COS), l’élément de base
susceptible d’intervenir est l’unité GRIMP, composée au minimum de quatre spécialistes GRIMP encadrés
par un chef d’unité GRIMP.
Pour des missions ponctuelles de reconnaissance, l’unité GRIMP peut être divisée en binômes restant sous
l’autorité du chef d’unité. Pour les sauvetages, l’unité GRIMP est obligatoirement engagée en bloc.
L’évacuation de victimes par les moyens du GRIMP ne peut être entreprise qu’en présence d’un chef d’unité
GRIMP.
La médicalisation des opérations de sauvetage en milieu périlleux est indispensable. Soit le médecin est
équipier GRIMP et il intervient de façon autonome dans le cadre de l’équipe GRIMP ; soit il n’est pas
équipier et il est pris en charge complètement par l’équipe GRIMP.

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Texte, maquette et composition : PREVENTIS
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Dépôt légal : avril 1999
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