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RÉFÉRENTIEL
des formations
des
sapeurs
pompiers
SCÉNARIO PÉDAGOGIQUE
CONFORME AUX DOCUMENTS DIFFUSÉS PAR LA
DIRECTION DE LA DÉFENSE ET DE LA SÉCURITÉ CIVILES
SOUS - DIRECTION DES SERVICES DE SECOURS ET DES SAPEURS - POMPIERS
BUREAU DES FORMATIONS ET DE LA PROSPECTIVE
PHOTO DE COUVERTURE (CLASSEUR ET FICHES) - CENTRALE NUCLÉAIRE - DIRECTION DE LA DEFENSE ET DE LA SECURITE CIVILES
Textes : Direction de la Défense et de la Sécurité Civiles Bureau des Formations et la Prospective (DDSC 9) Libres de droits
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PREVENTIS - BP 29 - 14170 SAINT-PIERRE-SUR-DIVES - Tél. 02 31 20 93 40 - Fax. 02 31 20 93 41 - E-mail : preventis@hol.fr
Reproduction interdite par quelque procédé que ce soit (impression, photographie, photocopie, scanner, etc.).
Dépôt légal : avril 1999
ISBN 2 - 912318-08 - 4
Risques Technologiques RTN
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sommaire
et Naturels 1
Objectif général
à la fin de la formation, le stagiaire doit être capable de :
Savoir
connaître les différents Risques Technologiques et Naturels (RTN), leurs conséquences
et les mesures de sécurité à mettre en uvre
Savoir faire
identifier les RTN pour mettre en uvre les premières mesures conservatoires en
effectuant un bilan de situation
Savoir être
adapter son comportement et ses actes en fonction des différents signes des RTN
et de la présence des personnes impliquées (comportement et lésions éventuelles)
dans le cadre dune intervention de secours
Objectifs
intermédiaires
et spécifiques
A RISQUES CHIMIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 h 50
S - Connaître les risques chimiques, les facteurs daggravation, leurs effets, leurs conséquences
et les mesures à prendre
SF - Identifier les risques et les différents paramètres liés au contexte, mettre en uvre les premières
mesures conservatoires pour assurer la sécurité de la zone dintervention et empêcher
lévolution du sinistre
SE - Adapter son comportement en fonction des différents paramètres liés aux risques, au contexte,
aux personnes impliquées et à lensemble des autres acteurs
A1 - Connaissance du risque chimique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 30
A2 - Mise en évidence de matières dangereuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 25
A3 - Les facteurs daggravation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 25
A4 - Technique dautoprotection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 45
A5 - Les principes de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 20
A6 - Les mesures conservatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 55
A7 - Préparer la suite de lintervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 30
B RISQUES RADIOLOGIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 h 30
S - Connaître les risques radiologiques, les facteurs daggravation, leurs effets, leurs conséquences
et les mesures à prendre
SF - Identifier les risques et les différents paramètres liés au contexte, mettre en uvre les premières
mesures conservatoires pour assurer la sécurité de la zone dintervention et empêcher
lévolution du sinistre
SE - Adapter son comportement en fonction des différents paramètres liés aux risques, au contexte,
aux personnes impliquées et à lensemble des autres acteurs
B1 - Connaissance du risque radiologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 30
B2 - Mise en évidence déléments radioactifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 25
B3 - Les facteurs daggravation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 25
B4 - Technique dautoprotection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 45
B5 - Les principes de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 20
B6 - Les mesures conservatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 40
B7 - Préparer la suite de lintervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 25
S : Savoir - SF : Savoir faire - SE : Savoir être
C RISQUES DE POLLUTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 h 00
S - Connaître les risques de pollution, les facteurs daggravation, leurs effets, leurs conséquences
et les mesures à prendre
SF - Identifier les risques et les différents paramètres liés au contexte, mettre en uvre les premières
mesures conservatoires pour assurer la sécurité de la zone dintervention et empêcher
lévolution du sinistre
SE - Adapter son comportement en fonction des différents paramètres liés aux risques, au contexte,
aux personnes impliquées et à lensemble des autres acteurs
C1 - Connaissance des polluants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 25
C2 - Reconnaissance du polluant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 25
C3 - Evolution prévisible de la zone sinistrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 30
C4 - Technique dautoprotection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 30
C5 - Les principes de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 20
C6 - Les mesures conservatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 25
C7 - Préparer la suite de lintervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 25
D RISQUES DINONDATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 h 55
S - Connaître les risques dinondation, les facteurs daggravation, leurs conséquences et les mesures
à prendre
SF - Identifier le niveau du risque, les différents paramètres liés au contexte, et mettre en uvre les
premières mesures conservatoires pour assurer la sécurité de la zone dintervention et empêcher
une aggravation des conséquences
SE - Adapter son comportement en fonction des différents paramètres liés aux risques, au contexte,
aux personnes impliquées et à lensemble des autres acteurs
D1 - Connaissance du risque dinondation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 50
D2 - Technique dautoprotection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 20
D3 - Nager habillé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 30
D4 - Les principes de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 25
D5 - Les mesures conservatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 h 25
D6 - Préparer la suite de lintervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .0 h 25
A4 TECHNIQUE DAUTOPROTECTION
A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable de séquiper en moins
de 5 mn dans le respect des règles de sécurité de la tenue de protection DURÉE : 0 h 45
individuelle à disposition dans les véhicules et de ses accessoires
spécifiques à utiliser lors dune intervention avec risque chimique.
- Exposé : - Tableau
Présentation du risque radiologique 0 h 20 - Vidéo - Les principes fondamentaux
(radioactivité, période,
énergie, type de
rayonnement)
- Manifestation du risque
- Les effets sur lhomme :
- exposition interne et externe
- effets biologiques
- aspect chronique ou aigu
- Les conséquences à court
terme et à long terme
- Application : 0 h 05
Exercice en sous-groupe :
- citer les risques présentés lors dune intervention
à caractère radiologique
- Application : 0 h 05 - Vidéo
Exercice en sous-groupe : ou
- à partir dune situation donnée, déterminer sil y a - Document
suspicion de matières radioactives
B4 TECHNIQUE DAUTOPROTECTION
A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable de séquiper en
moins de 5 mn dans le respect des règles de sécurité de la tenue de DURÉE : 0 H 45
protection individuelle à disposition dans les véhicules de base et de
ses accessoires spécifiques à utiliser lors dune intervention avec risque
radiologique.
- Exposé-Démonstration :
Présentation des différents cas de pollution 0 h 15 - Vidéo - Différents types de pollution :
- Tableau papier - aérienne
- Divers polluants - aquatique
- solide
- Effets directs ou indirects
- Aspect chronique ou aigu
- Application : 0 h 05
Exercice :
- citer les caractéristiques du risque de pollution
(types, conséquences)
C2 RECONNAISSANCE DU POLLUANT
A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable dindiquer en
moins de 1 mn les polluants impliqués dans une situation DURÉE : 0 h 25
opérationnelle avec pollution donnée.
- Exposé :
Les paramètres permettant didentifier la présence 0 h 10 - Vidéo / diapo - Identification des différents
de polluants - Eléments polluants polluants par nature et effets
récipients divers,... associés sur lenvironnement
pour réaliser (étiquetage, pictogramme,
une simulation code de danger)
- Application : 0 h 10 - Vidéo
Exercice : - Documents
- citer les différents polluants présents dans un
document donné
C4 TECHNIQUE DAUTOPROTECTION
A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable de séquiper en
DURÉE : 0 h 30
moins de 5 minutes des moyens de protection individuels à la
disposition lors dune intervention de lutte contre la pollution.
D2 TECHNIQUES DAUTOPROTECTION
A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable de séquiper en
moins de 2 mn dans le respect des règles du gilet de sécurité. DURÉE : 0 h 20
D3 NAGER HABILLÉ
A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable de nager
DURÉE : 0 h 30
50 mètres habillé et muni dun gilet de sauvetage.
D5 MESURES CONSERVATOIRES
A la fin de la séquence le stagiaire doit être capable de citer en moins
de 1 mn 5 mesures conservatoires pour protéger les personnes les DURÉE : 0 h 25
biens et lenvironnement lors dune inondation.
Techniques pédagogiques ou danimation Durée Matériel Ce quil faut retenir Remarques
RÉFÉRENTIEL
des formations
des
sapeurs
pompiers
FICHES PÉDAGOGIQUES
Les Services Départementaux
dIncendie et de Secours et
PHOTO DE COUVERTURE (CLASSEUR ET FICHES) - CENTRALE NUCLÉAIRE - DIRECTION DE LA DEFENSE ET DE LA SECURITE CIVILES
Risques Technologiques RTN
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sommaire
et Naturels 1
Objectif général
Savoir
connaître les différents Risques Technologiques et Naturels (RTN), leurs conséquences
et les mesures de sécurité à mettre en uvre
Savoir faire
identifier les RTN pour mettre en uvre les premières mesures conservatoires en
effectuant un bilan de situation
Savoir être
adapter son comportement et ses actes en fonction des différents signes des RTN
et de la présence des personnes impliquées (comportement et lésions éventuelles)
dans le cadre dune intervention de secours
Sommaire
A RISQUES CHIMIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 03
A1 - Connaissance du risque chimique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 03
A2 - Mise en évidence de matières dangereuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 06
A3 - Les facteurs daggravation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 07
A4 - Technique dautoprotection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 09
A5 - Les principes de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 11
A6 - Les mesures conservatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 12
A7 - Préparer la suite de lintervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 14
B RISQUES RADIOLOGIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 16
B1 - Connaissance du risque radiologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 16
B2 - Mise en évidence déléments radioactifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 22
B3 - Les facteurs daggravation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 25
B4 - Technique dautoprotection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 26
B5 - Les principes de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 28
B6 - Les mesures conservatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 29
B7 - Préparer la suite de lintervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 31
C RISQUES DE POLLUTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 33
C1 - Connaissance des polluants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 33
C2 - Reconnaissance du polluant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 35
C3 - Evolution prévisible de la zone sinistrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 38
C4 - Technique dautoprotection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 40
C5 - Les principes de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 41
C6 - Les mesures conservatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 42
C7 - Préparer la suite de lintervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .P. 43
D RISQUES DINONDATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 45
D1 - Connaissance du risque dinondation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 45
D2 - Technique dautoprotection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 48
D3 - Nager habillé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 49
D4 - Les principes de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 50
D5 - Les mesures conservatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P. 51
D6 - Préparer la suite de lintervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .P. 53
Des carburants aux matières plastiques, en passant par les engrais ou les médicaments, lutilisation de
produits chimiques est banale et quotidienne. Contrôlés, correctement conditionnés et utilisés, ces produits
noffrent pas de dangers importants. En revanche, la production en très grande quantité de ces produits
présente des risques liés à leur mode de fabrication, de stockage et de transport. Ces dangers constituent
un risque : le risque chimique ; ils peuvent être très différents (pollution, intoxication, explosion
) et avoir
des conséquences extrêmement graves.
Les sapeurs-pompiers doivent être prêts à faire face à des situations très variées et
sadapter continuellement à lévolution de la technologie qui fait régulièrement
apparaître des risques nouveaux.
Les risques chimiques qui menacent les populations sont de plusieurs types :
à risques industriels, au niveau des sites de production
à accidents de transports de matières dangereuses
à menaces terroristes
à menaces en temps de guerre
FORMES
EFFETS ET CONSÉQUENCES
Pour les sapeurs-pompiers quatre grands dangers sont à retenir : le feu, lexplosion, la pollution et la
toxicité. Ce dernier point peut avoir de graves conséquences sur lhomme.
l INFLAMMABILITÉ, EXPLOSIVITÉ
La plupart des produits chimiques sont inflammables et/ou explosibles. Ils sont souvent caractérisés par un
danger majeur pour des quantités ou des concentrations de produits relativement faibles.
l POLLUTION
Les sinistres concernant les produits chimiques (incendie, déversement...) ont presque toujours des
conséquences très négatives sur lhomme et lenvironnement.
l TOXICITÉ
Le contact dune substance chimique avec lhomme peut savérer dangereux pour lui, cest sa toxicité.
On distingue deux types dintoxication en fonction de la rapidité dabsorption du toxique et de la rapidité
dapparition des symptômes, de leur gravité et de leur durée :
à lintoxication aiguë lorsque labsorption est rapide et que le délai dapparition des symptômes
est court. La guérison ou une issue fatale seront également rapides
à lintoxication chronique se manifeste après une exposition répétée, à des doses qui ne sont pas
immédiatement toxiques, pendant une longue période
Les domaines demploi des produits chimiques sont quasi illimités. Ils touchent à tous les produits ou objets
de la vie quotidienne :
à caoutchoucs
à carburants
à céramiques
à ciments
à colles et adhésifs
à colorants
à détergents
à encres
à engrais
à huiles et graisses (alimentaires et industrielles)
à industrie pharmaceutique
à matériaux pour lélectronique
l LE LIEU DE LINTERVENTION
à locaux dune entreprise spécialisée
à un site industriel
à un hôpital...
l ASPECTS PHYSICO-CHIMIQUE
à réaction anormale de produits (au contact de leau, au contact de deux produits entre eux, etc.)
l SIGNES ET MANIFESTATIONS OBSERVABLES
à dégagement de vapeurs inhabituelles (nuage toxique)
à écoulement de produits de consistance douteuse...
E
X
E
M Danger de feu Danger de feu Matière sujette Danger démanation Danger dactivation Matière toxique
P (matières liquides ou
gaz inflammables)
(matières solides
inflammables)
à inflammation
spontanée
de gaz inflammables
au contact de leau
dincendie
(matière comburante)
L
E
S
D
E
Danger Matière corrosive Matière radioactive Gaz comprimé liquéfié Matière infectieuse Substances
dexplosion ou dissous sous pression, non couvertes par les
non inflammable autres classes
PICTOGRAMMES
Dans tous les cas, ce sont les responsables des entreprises ou les transporteurs qui seront
susceptibles de donner aux sapeurs-pompiers le plus dinformations immédiatement
exploitables.
LE NIVEAU DE RISQUE
Le sapeur-pompier premier intervenant doit sattacher à déterminer avec le plus de précision le niveau de
risque de laccident ou de lincident. Il doit notamment chercher à déterminer :
à sil sagit dune fuite
l LA MÉTÉO
La température présente une influence certaine dans de nombreux phénomènes comme la migration des
gaz (les gaz échauffés sélèvent) ; la vaporisation et/ou la condensation (voire congélation) ; linflammation.
Lhumidité (à lorigine de la formation des brouillards et des rosées) peut conduire, au même titre que les
pluies, à une précipitation au sol des gaz solubles et des poussières.
Le vent est un facteur météorologique déterminant puisquil est capable de transporter des nuages de gaz
toxiques ou explosifs très loin de lintervention. Il faut déterminer avec la plus grande précision possible la
direction du vent afin danticiper les effets de tels transports.
Les paramètres topographiques sont également dune grande importance. Le relief et les obstacles
modifient substantiellement la trajectoire dune masse dair, latéralement ou verticalement, la ralentissant
ou laccélérant.
LE CONTEXTE
Le contexte de laccident peut sensiblement en modifier les conséquences comme par exemple la présence
ou non de personnel sur le site industriel origine de la catastrophe ; proximité dun établissement scolaire,
dune autoroute, dun hôpital
; proximité dun zoo, dun cours deau, etc.
A4 TECHNIQUE DAUTOPROTECTION
l HABILLAGE
Les équipiers doivent shabiller méthodiquement en faisant particulièrement attention aux points suivants :
à les bas du pantalon F1 doivent être bien en place par dessus les bottes (ou les rangers)
à le port des gants est obligatoire
à les manches de la veste dintervention doivent venir recouvrir les gants et être bien serrées autour
des poignets (pour éviter quun écoulement ne pénètre dans les gants)
à le tour de cou ou la cagoule doivent être remontés au plus près du masque de lARICO (laisser
apparaître le minimum de peau)
à le col de la veste dintervention doit être bien ajusté autour du cou
à vérifier complètement et minutieusement la tenue après habillage
l DÉSHABILLAGE
Au retour de leur reconnaissance, les équipiers doivent, après avoir regagné la zone hors de danger, être
examinés afin de déterminer si aucun produit nest venu souiller la tenue et/ou lARICO. Le cas échéant,
une équipe spécialisée doit procéder au lavage et à la décontamination du porteur concerné.
Dune manière générale les effets et le matériel contaminés (ARICO, radio, etc.) doivent être isolés dans un
réceptacle réservé à cet usage. Après lintervention, les vêtements doivent être lavés à leau savonneuse
afin déliminer les traces de produits chimiques résiduels sur le tissu. Le masque de lARICO doit être nettoyé
à lalcool. Lorsque lextérieur est nettoyé, il faut laver lintérieur à leau savonneuse pour éliminer les traces
de sudation.
CONTRAINTES
Deux contraintes sont liées à la spécificité du risque chimique :
à la durée dintervention doit être limitée à 30 mn par intervenant (autonomie de lARI), en prenant
en considération le temps de déshabillage
à le stress opérationnel est un facteur qui nest pas à négliger (il faut du calme au sein du binôme)
La première des règles de sécurité est de rester dans la zone opposée au sens du vent. Il
faut aussi éviter dêtre mis en contact avec le produit.
ÉQUIPEMENT PERSONNEL
La tenue dintervention (effets, gants, bottes) doit être en bon état, ne pas être trouée ou usée. Si léquipier
nest pas correctement équipé, il ne sera pas engagé ou se changera avant lengagement.
Léquipier, aidé de son binôme devra être particulièrement vigilant au réglage du masque de son ARICO et
de son casque. Létanchéité doit être parfaite.
CONDITIONS DAPPROCHE
Il faut rester constamment en contact avec son binôme et respecter les consignes énoncées par les
spécialistes du produit. Cest un point capital. De même, chaque membre du binôme doit veiller en
permanence que lautre ne se mette pas en contact avec les produits incriminés, le cas échéant.
Pour tout binôme engagé il doit toujours y avoir un binôme de sécurité équipé, prêt à
intervenir.
LARICO ne doit être encliqueté quau moment de lengagement en cas de difficultés du binôme de
reconnaissance. Ce dernier ne doit sengager sous aucun prétexte si le binôme de sécurité nest pas prêt à
remplir instantanément sa mission.
FACTEURS DE SUR-ACCIDENT
Les facteurs de sur-accident son nombreux. En présence de produits chimiques il faut notamment veiller aux
points suivants :
à interdiction formelle de pénétrer dans le périmètre de sécurité
à toujours considérer que latmosphère est explosible (interdiction de couper ou dallumer les
moteurs, lélectricité, de fumer, etc.)
l DES MOYENS AINSI QUUNE TACTIQUE DINTERVENTION SONT DÉFINIS. LES MOYENS
PEUVENT VENIR
à des industriels du site ou de lextérieur dans le cadre ou non de conventions daide mutuelle :
réseaux deau, rétentions, sirènes, moyens mobiles dextinction, émulseurs, moyens de lutte contre
la pollution, etc.
à des services dincendie et de secours (Cellules Mobiles dIntervention Chimique - CMIC)
à des organismes nationaux (DDSC, ministère de la défense)
LE COMPTE-RENDU
Le compte-rendu initial de la situation est capital pour la suite des opérations. Il va entre autres permettre
de déterminer les moyens à mettre en uvre (plans de secours, équipes spécialisées, etc.).
A laide des premiers renseignements, le premier intervenant doit renseigner le CODIS sur les points
suivants :
à le lieu de laccident
à lenvironnement immédiat
à la nature de laccident
à la nature du risque (nuage toxique, pollution, incendie, explosion, etc.)
à les causes associées
à le nombre de blessés et dintoxiqués
à les évolutions possibles
à mesures conservatoires déjà prises par les premiers secours
à le nombre de personnes éventuellement contaminées en contrôlant tous les témoins et les
premiers intervenants
à la nature du produit
à sa forme physique : solide (soluble ou non), liquide (réfrigéré, nature ou chauffé), gaz (sous
pression, liquéfié, dissous), etc.
à sa toxicité
à ses dangers particuliers et secondaires (réactions chimiques possibles, risque dexplosion, etc.)
à la quantité de produit concernée
à le type demballage
Tous ces renseignements peuvent être trouvés sur les étiquettes, les documents de bord des véhicules de
transport ou auprès des responsables de lentreprise présents
Le CODIS pourra alors analyser la situation. Cette phase danalyse doit permettre de déterminer :
à la tenue de protection des intervenants
à les moyens à mettre en uvre
à la manière daborder le problème posé
l DÉFINITION DE LATOME
Un atome est l'élément de base de la matière. Il est constitué d'un noyau autour duquel gravitent des
électrons. Le noyau est formé de deux types de particules : les protons et les neutrons.
l LA RADIOACTIVITÉ
Certains noyaux sont instables : ils se transforment spontanément (on dit quils se désintègrent) en émettant
différents types de rayonnement.
On dit que les éléments constitués datomes ayant des noyaux instables sont des éléments radioactifs.
l LA PÉRIODE
Le temps mis par la moitié des noyaux dune substance radioactive pour se désintégrer est appelé période
radioactive.
La durée de la période varie dans de grandes proportions avec la nature du radioélément. Au bout dune
période, la radioactivité est divisée par deux. Au bout de deux périodes, la radioactivité est divisée par
quatre. Au bout de dix périodes, la radioactivité est divisée par mille, la radioactivité disparaît donc dans le
temps :
à rapidement pour les radioéléments à période courte
à très lentement pour ceux qui ont une période très longue
l LÉNERGIE
En traversant la matière, les rayonnements émis par des sources radioactives heurtent les atomes
constituant cette matière. Au cours de ces chocs, ils cèdent de lénergie à ces atomes qui vont donc être
perturbés par cet apport.
Ce sont ces perturbations qui sont à lorigine des dégâts causés par les rayonnements à la matière (vivante
ou non) irradiée. Lénergie cédée par les rayonnements à la matière irradiée est donc caractéristique de
leffet de lirradiation. La quantité dénergie cédée par unité de masse irradiée est appelée la dose absorbée.
MANIFESTATION DU RISQUE
Lhomme nest pas susceptible de se rendre compte quil est exposé à un risque dirradiation. Seuls
des appareils de mesure permettent dindiquer la présence de radioactivité en proportion anormale.
Léquivalent de dose
CE QUI EST MESURÉ Lactivité radioactive La dose absorbée absorbée
Le becquerel (Bq)
LUNITÉ LÉGALE 1 Bq = Le gray (Gy) Le sievert (Sv)
1 désint./seconde
Le passage de la dose absorbée à léquivalent de dose traduit la nocivité du rayonnement qui a provoqué lirradiation.
(En général, 1 Gy provoque un effet de 1 Sv. Pour les rayonnements alpha, 1 Gy provoque un effet de 20 Sv).
1 mSv = 1 millième de sievert 1 mSv = 0,001 Sv
l IRRADIATION INTERNE
Des éléments radioactifs peuvent être rejetés accidentellement dans lair extérieur. Ceux-ci sont transportés
au gré de vents, souvent très loin de leurs lieux démission, on dit quil y a eu contamination de lair.
En respirant cet air contaminé, on absorbe certaines des particules radioactives véhiculées par lair, on dit
quil y a inhalation déléments radioactifs.
Si une certaine quantité de particules radioactives véhiculée par lair se dépose sur le sol, sur les végétaux,
dans leau des cours deau ou lac, il y a contamination de lenvironnement. Si lon consomme des légumes
sur lesquels se sont déposées des particules radioactives ou ayant poussé sur un sol contaminé, on ingère
une partie de leur radioactivité.
Les éléments radioactifs inhalés ou ingérés circulent dans lorganisme et vont se fixer temporairement sur
certains des organes. On dit quil y a contamination interne de l'organisme.
La mesure de la radioactivité des urines et des selles permet de déceler une irradiation interne.
Durant le temps où ils restent dans lorganisme, ces éléments radioactifs émettent des rayonnements qui
irradient de lintérieur les organes où ils se sont temporairement fixés ; il y a irradiation interne.
Petit à petit, les éléments radioactifs fixés à lintérieur de lorganisme séliminent par les phénomènes
biologiques naturels (urines et selles).
l IRRADIATION EXTERNE
Si lon séjourne à proximité dune source radioactive, ses rayonnements peuvent soumettre lorganisme à
une irradiation externe.
Si lon séloigne de la source, lirradiation diminue.
Plus on reste longtemps au voisinage de la source, plus lirradiation sera importante.
Si lon interpose des écrans (ou si lon met des blindages autour de la source), on diminue (éventuellement
on supprime) lirradiation. Ces écrans ou blindages doivent être dépaisseur et de matériaux adaptés au
pouvoir de pénétration des rayonnements émis par la source.
EFFETS ALÉATOIRES
Les effets aléatoires sont les effets dus aux faibles doses. Ils existent également lors dexpositions à fortes
doses mais sont masqués par les effets non aléatoires, beaucoup plus graves.
Pour des raisons de sécurité, et en labsence de certitudes scientifiques, on fait comme si il ny avait pas de
dose seuil en dessous de laquelle les effets aléatoires ne se manifesteraient pas. Dans une population
irradiée, ils napparaissent pas obligatoirement chez chaque individu, mais le nombre dindividus chez qui
ils apparaissent croît avec la dose dirradiation.
La gravité est indépendante de lirradiation. Celle-ci nest quun facteur qui déclenche leffet.
Les effets aléatoires engendrés par les faibles doses sont de deux types : induction de cancers et effets
génétiques.
à induction de cancers : linduction de cancers parmi une population irradiée est difficile à mettre
en évidence car le taux normal dapparition de cancers dans la population des pays occidentaux est
important et les cancers éventuellement induits par une irradiation napparaîtront que longtemps
après celle-ci (de 5 à 30 ans)
à Effets génétiques : lapparition sous leffet de lirradiation deffets génétiques est, elle aussi,
difficile à mettre en évidence car elle se superpose à une fréquence dapparition naturelle
danomalies génétiques très importantes (10 % des enfants à la naissance sont porteurs dune
anomalie génétique). Aucune des études effectuées sur des populations irradiées na permis de
mettre en évidence de façon indiscutable un effet génétique
AIGU
Le syndrome aigu dirradiation constitue la manifestation la plus impressionnante des dommages causés
lors dune irradiation massive de lorganisme. Les effets constatés dépendent de la dose reçue.
En fonction de cette dernière on observe en 60 jours une mortalité de 50 % dune population irradiée. On
distingue trois formes de manifestation du syndrome :
à la forme nerveuse qui provoque une mort rapide en quelques heures ou jours, avec des convulsions
de type épileptique
à la forme intestinale qui provoque une mort rapide en quelques jours ou quelques semaines avec
apparition de troubles digestifs (nausées, vomissements, anorexie, diarrhée, signes de
déshydratation) correspondant à des lésions de tout le tube digestif
à la forme hématologique (concernant le sang) qui peut laisser espérer une survie. Dès les premiers
jours apparaissent une rougeur de la peau, une anorexie, un état dépressif, des nausées et
vomissements. Puis des céphalées et des vertiges.
CHRONIQUE
Les effets chroniques de lirradiation peuvent se manifester dune manière visible sur la peau et dune
manière plus insidieuse au niveau des cellules reproductrices et de celles des autres organes.
Pour la peau, les effets peuvent être visibles (rougeurs type coup de soleil). Pour les cellules reproductrices,
les différents auteurs estiment que la stérilité ne serait irréversible qu'avec des doses importante (plus
faibles pour l'homme et plus importantes pour la femme). Pour celles des autres organes (cur, poumons,
reins, tube digestif, foie, système nerveux central), il faudrait de fortes doses pour qu'apparaissent des
lésions importantes.
l EFFETS RETARDÉS
Les rayonnements pourraient occasionner des mutations génétiques. Ainsi, des désordres pourraient être
constatés dans :
à les cellules non reproductrices
à les cellules reproductrices : spermatozoïdes ou ovules
Lorsqu'il y a mutation d'une ou plusieurs cellules non reproductrices, il y a risque de cancer ou de leucémie.
Lorsque ce sont les cellules reproductrices, des mutations génétiques peuvent affecter la descendance. Les
études d'Hiroshima et de Nagasaki n'ont cependant pas montré d'augmentation significative de la
fréquence des anomalies génétiques.
Lors des interventions le renseignement initial permettra de connaître la nature du risque. Cependant,
certains faits laisseront supposer un accident dorigine radioactif (entreprise spécialisée, plaque
didentification, etc.).
Dans tous les cas, les premiers intervenants devront recueillir un maximum de renseignements auprès des
responsables (dentreprise, transporteur
).
l LES COLIS
Les colis transportés contenant des sources radioactives doivent porter une étiquette sur au moins une face
extérieure.
l LES VÉHICULES
Les véhicules transportant des colis radioactifs doivent porter à larrière et sur les deux faces latérales des
panneaux de signalisation.
EMBALLAGES DE TYPE A ET B
La probabilité quun emballage de transport de matières radioactives soit impliqué dans un accident nétant
jamais nulle, la sûreté du transport consiste à éviter que de tels accidents puissent avoir une quelconque
conséquence dommageable du point de vue radiologique. La sûreté du transport réside essentiellement
dans la qualité des emballages.
l EMBALLAGES DU TYPE A
La sûreté des emballages de type A est obtenue non par la résistance de lemballage mais par la limitation
de lactivité quils contiennent.
Les emballages de type A doivent toutefois résister à certaines épreuves :
à chute de 1,20 m
à aspersion pendant 1 h
à compression égale à 5 fois la valeur du colis
à pénétration par une barre de 6 kg tombant dune hauteur de 1 m
l EMBALLAGES DU TYPE B
Les emballages du type B sont conçus pour résister aux effets dun accident de transport en conservant
lintégrité de leurs fonctions : confinement et blindage.
l LA BABYLINE 81
Utilisée systématiquement pour des mesures dirradiation, elle permet de délimiter une zone radioactive. La
babyline est lappareil de référence, malgré sa relative fragilité.
l LE TÉLÉTECTOR
Recommandé pour mesurer à distance les débits de dose importants ; cet appareil est employé pour la
recherche de sources radioactives conjointement avec la babyline. Une perche télescopique permet à
lutilisateur de faire des mesures à 4 m et, si besoin est, sous leau.
l LE SPP2
Le SPP2 est un scintillomètre détectant lintensité du flux de particules ionisantes. Il se présente sous la
forme dun pistolet relié à la partie électronique par un câble. Cet appareil de précision peut être utilisé pour
la prospection : sa sensibilité permet de repérer une source de faible activité ou bien de déterminer des axes
de recherche pour les sources plus importantes.
l LE GAMMACOM
Cet appareil est porté par tous les membres dune équipe spécialisée lors dune intervention. Il permet de
mémoriser la dose absorbée, le débit maximum, la durée des événements ainsi que lidentité du porteur. Il
restitue immédiatement les données par affichage à cristaux liquides. Une alarme sonore peut être
programmée en cas de dépassement de dose ou de débit de dose.
Quatre effets majeurs de laccident risquent den aggraver sensiblement les conséquences :
à lexplosion
à latteinte directe (irradiation, brûlure, contamination, etc.)
à la pollution atmosphérique (nuage toxique)
à la pollution terrestre (eau, sol)
B4 TECHNIQUE DAUTOPROTECTION
Dans lattente de larrivée dune cellule spécialisée disposant de tenues spécifiques, les premiers
intervenants ne disposent que de leur tenue de feu et de leur appareil respiratoire isolant à circuit ouvert
(ARICO), dont le port est impératif.
La protection individuelle spécialisée comprend une protection respiratoire ainsi quune tenue spécifique.
Elle est réservée aux équipes dintervention des cellules de reconnaissance ou dintervention radiologique.
La première reconnaissance doit être menée avec les plus grandes précautions.
La tenue de base est la tenue de feu avec lARICO. La protection individuelle des équipiers des engins
dincendie est donc limitée. La tenue de feu nest notamment pas conçue pour être étanche aux poussières
radioactives.
HABILLAGE
Les équipiers doivent shabiller méthodiquement en faisant particulièrement attention aux points suivants :
à les bas du pantalon F1 doivent être bien en place par dessus les bottes (ou les rangers)
à le port des gants est obligatoire
à les manches de la veste dintervention doivent venir recouvrir les gants et être bien serrées autour
des poignets (pour éviter quun écoulement ne pénètre dans les gants)
à le tour de cou ou la cagoule doivent être remontés au plus près du masque de lARICO (laisser
apparaître le minimum de peau)
à le col de la veste dintervention doit être bien ajusté au tour du cou
à vérifier complètement et minutieusement le tenue après habillage
DÉSHABILLAGE
Au retour de leur reconnaissance, les équipiers doivent, après avoir regagné la zone hors de danger, être
examinés afin de déterminer si aucune poussière radioactive nest venue contaminer la tenue et/ou lARICO.
Le cas échéant, une équipe spécialisée doit procéder à la décontamination du porteur concerné.
Dune manière générale les effets et le matériel contaminés (ARICO, radio, etc.) doivent être isolés par des
spécialistes dans un réceptacle prévu à cet effet.
LIMITES DE LA PROTECTION
Certains facteurs doivent être pris en compte par les premiers intervenants pour déterminer dans quelle
mesure ils peuvent reculer les limites de leur protection individuelle.
l LA DISTANCE
Le débit de dose décroît très rapidement avec la distance. On peut se protéger de lirradiation externe en
mettant entre la source et lopérateur la plus grande distance possible.
l LÉCRAN
PARTICULES α
Le rayonnement α étant très peu pénétrant, une simple feuille de papier absorbe totalement les particules.
PARTICULES β
Les particules β pourront être totalement absorbées par des écrans constitués de matériaux de faible
numéro atomique : plexiglas - aluminium, pour éviter la production dun rayonnement de freinage.
PHOTONS X - γ
On peut atténuer le rayonnement X ou γ par des écrans. La diminution du débit de dose après passage de
lécran en fonction de beaucoup de facteurs :
à nature de lécran (on utilise des matériaux à numéro atomique élevé, le plomb principalement)
à épaisseur de lécran
à énergie du rayonnement
CONTRAINTES
Deux contraintes sont liées à la spécificité du risque radiologique :
à la durée dintervention doit être limitée à 30 mn par intervenant (autonomie de lARI), en prenant
en considération le temps de déshabillage
à le stress opérationnel est un facteur qui nest pas à négliger (il faut du calme au sein du binôme)
La première des règles de sécurité est de rester dans la zone opposée au sens du vent.
ÉQUIPEMENT PERSONNEL
La tenue dintervention (effets, gants, bottes) doit être en bon état, ne pas être trouée ou usée. Si léquipier
nest pas correctement équipé, il ne sera pas engagé ou se changera avant lengagement.
MATÉRIEL SPÉCIFIQUE
Léquipier, aidé de son binôme devra être particulièrement vigilant au réglage du masque de son ARICO et
de son casque. Létanchéité doit être parfaite.
CONDITIONS DAPPROCHE
Il faut rester constamment en contact avec son binôme, se limiter strictement aux sauvetages et ne
sapprocher en aucun cas des sources radioactives, si elles ont été identifiées.
Pour tout binôme engagé il doit toujours y avoir un binôme de sécurité équipé, prêt à
intervenir.
LARICO ne doit être encliqueté quau moment de lengagement en cas de difficultés du binôme de
reconnaissance. Ce dernier ne doit sengager sous aucun prétexte si le binôme de sécurité nest pas prêt à
remplir instantanément sa mission.
FACTEURS DE SUR-ACCIDENT
Les facteurs de sur-accident en matière de risque radiologique sont peux connus. On peut essentiellement
craindre le feu et lexplosion Il faut en permanence veiller aux points suivants :
à interdiction formelle de pénétrer dans le périmètre de sécurité
à interdiction formelle de sortir du périmètre de sécurité autrement que dans un lieu unique de
regroupement
LINFORMATION DU PUBLIC
A léchelon local, cest au préfet quincombe le soin de faire diffuser à la population les informations
nécessaires.
Lalerte est donnée par les moyens classiques : sirène, système dalerte automatique des populations,
communiqués diffusés par la radio. Les consignes sont diffusées par des moyens mobiles mis en uvre par
les sapeurs-pompiers ou la police et relayées par les radios locales.
l BARRAGE DE FORTUNE
Eviter lécoulement des eaux dextinction ou des produits radioactifs liquides en réalisant des barrages de
fortune ou en recueillant les eaux ou les produits dans des réservoirs ou des récipients.
l AU NIVEAU RÉGIONAL
Certaines Directions Régionales de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement (DRIRE) disposent de
personnels spécialisés dans le contrôle des installations nucléaires.
l AU NIVEAU DÉPARTEMENTAL
Dépendant directement du préfet, le Service Interministériel de Défense et de Protection Civile (SIDPC) est
chargé de l'élaboration des plans de secours. Différents services administratifs et techniques (équipement,
agriculture et forêt, etc.), et plus particulièrement les Directions Départementales des Affaires Sanitaires et
Sociales (DDASS), participent à la sécurité collective en veillant à laménagement du territoire en prenant
en compte les risques inhérents à la présence dinstallations radioactives.
Au plan départemental, le préfet doit être informé par les chefs dinstallations de tout incident ou accident
survenant dans leur établissement. Si le préfet le juge opportun, en particulier si laccident risque davoir
des conséquences dépassant les limites de létablissement, il peut décider de lintervention des moyens de
secours dont il dispose. Lintervention de ces moyens fait lobjet dun Plan Particulier dIntervention (PPI).
Au cas où laccident serait de grande importance, le préfet peut mettre en uvre le plan ORSEC
RADiologique (ORSEC RAD) qui lui permet de recourir aux moyens de secours spéciaux nationaux.
En cas de déclenchement du plan ORSEC RAD, la DDSC anime et coordonne laction des services chargés
de la mise en uvre des mesures de prévention et de secours.
l AU NIVEAU DE LEXPLOITANT
Lexploitant dune installation nucléaire, quelle quelle soit, a la responsabilité de la sûreté et de la
radioprotection de son installation. Il doit avoir à ce titre mis en place lorganisation de lintervention en cas
daccident à lintérieur de son établissement. Les dispositions prises font lobjet dun document officiel : le
Plan dUrgence Interne (PUI).
LE RENSEIGNEMENT OPÉRATIONNEL
Il faut immédiatement évaluer le danger en recueillant les informations provenant du site de production
(accident industriel) ou des lieux de laccident (accident de transport) ainsi que sur lenvironnement,
à savoir :
à la nature des produits radioactifs
à la quantité concernée
à le type de stockage
à le type de conteneur
à les moyens de protection et dintervention existants
à les conditions météo
à la population avoisinante
à lurbanisation
à lalimentation en eau
Les éléments doivent être transmis au chef déquipe afin détablir un bilan de situation. Ils serviront de base
au message de renseignement destiné au CODIS.
La pollution est la contamination de latmosphère, de leau ou des sols par des déchets ou des produits à
létat solide, liquide ou gazeux pouvant mettre en danger la santé de lhomme, des plantes, des animaux
ou pouvant attaquer les matériaux, réduire la visibilité ou produire des odeurs désagréables.
Les polluants sont donc dune très grande diversité.
PRINCIPAUX POLLUANTS
l POLLUANTS CHIMIQUES
Il sagit des déchets industriels minéraux et organiques. Certains de ces déchets peuvent détruire flore et
faune à des doses inférieures à 1 mg/l (en particulier les pesticides). Il peut aussi sagir dhydrocarbures, de
détergents, dengrais agricoles, de phosphates (provenant des lessives etc.).
l POLLUANTS ORGANIQUES
Ils sont dorigines diverses, industrielle, domestique ou agricole : rejets des égouts, abattoirs, porcheries,
laiteries, fromageries, sucreries, papeteries, tanneries, excréments humains, etc.
EAUX INTÉRIEURES
La pollution des cours deau ou les nappes phréatiques (principale source dalimentation de leau de
consommation) peut gêner la vie quotidienne de la population et perturber la vie économique. En effet, en
cas de pollution importante, la fermeture de tout un réseau deau entraîne des perturbations non
négligeables comme larrêt de la distribution de leau à usage domestique et pour lélevage, voire à usage
industriel.
EAUX MARITIMES
Les risques daccidents pétroliers sont très importants. Par exemple, la route maritime longeant Ouessant
est parcourue par 52 000 bâtiments par an dont environ 10 % de pétroliers ; 500 croisent chaque jour dans
les eaux du Pas-de-Calais ; environ 1 million de tonnes transitent journellement le long des côtes de la
Bretagne et de la Normandie avec des conditions météorologiques souvent mauvaises (brume, vent,
courants).
La pollution maritime par des déchets nucléaires nest pas à négliger, même si la France a souscrit à
linterdiction mondiale dimmerger des déchets de faible et moyenne radioactivité (convention de Londres).
l LA POLLUTION SOLIDE
Dorigines diverses ce type de pollution peut endommager fortement des terres agricoles et mettre en
danger lindustrie agro-alimentaire. La pollution solide concerne aussi, par exemple, le problème des
décharges.
l LA POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE
Difficile à maîtriser (le vent disperse les gaz dans lenvironnement), la pollution atmosphérique peut être
grave de conséquences en fonction des produits concernés et de la taille du nuage. Elle peut porter atteinte
à lhomme, à la faune et à la flore.
La dispersion de gaz dans latmosphère peut se faire de façon brutale (éventration dune citerne de gaz
liquéfié) ou continue (fumée dincendie).
l POLLUTION SOLIDE
à effets directs : sur le milieu (aspect désagréable, malodorant
)
à effets indirects : infiltration dans les sols, ruissellement, pollution des nappes phréatiques,
contamination microbienne
l POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE
à effets directs : sur la santé de lhomme, sur lenvironnement
à effets indirects : effet de serre (modifications climatiques, réchauffement de la terre)
l POLLUTION AIGUË
Une pollution aiguë se dit dune pollution brutale, pas forcément importante, mais dans un milieu
propre . Elle résulte la plupart du temps daccidents industriels ou de transports.
C2 RECONNAISSANCE DU POLLUANT
l POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE
à irritation
à allergies
à odeur
à végétation altérée
à animaux morts ou malades
Il existe en France des réseaux de surveillance de la qualité de l'air, associés à des systèmes de prévision,
d'avis et d'alerte. Suivant les seuils atteints, on passe de la surveillance à la prévision (lorsque les prévisions
météorologiques sont défavorables), puis de la prévision à l'information de la population et aux mesures
préventives ou curatives éventuelles, comme linterdiction de circuler.
l POLLUTION SOLIDE
à environnement visuel
à pas de végétation
à goût et saveur de leau
à étiquetage et pictogramme de danger
l PICTOGRAMMES
PLAQUES
La signalisation des véhicules comporte lapposition de signes extérieurs et conventionnels de danger sous
deux formes différentes quil convient de bien distinguer :
à des plaques étiquettes de danger
à des panneaux couleur orange rectangulaires avec ou sans code à lintérieur (destinés à signaler
extérieurement les mesures et précautions à prendre pour éviter ou limiter les dommages, à
loccasion dun transport ; divisés en deux parties, ils comprennent le numéro didentification du
danger en HAUT et le numéro didentification de la matière en BAS)
à les plaques étiquettes de danger correspondant à un produit transporté doivent être apposées à
larrière et sur les côtés du véhicule
CODES DE DANGER
La base essentielle du système consiste à donner un chiffre ayant toujours la même signification. Deux
chiffres suffisent pour déterminer les dangers les plus fréquents dune matière. Un troisième chiffre peut être
nécessaire pour une matière présentant un triple risque de danger.
Le numéro didentification du danger ainsi constitué permet de déterminer immédiatement le danger
principal (1er chiffre) le ou les dangers subsidiaires (2ème ou 3ème chiffre).
Si leau est prohibée comme agent dextinction, le numéro didentification du danger sera précédé dun
X .
La signification des principales combinaisons susceptibles dêtre utilisées est la suivante : (quelques
exemples)
20 = gaz ni inflammables, ni toxiques, ni corrosifs
33 = liquides très inflammables
336 = liquides très inflammables toxiques
42 = solides inflammables qui au contact de leau dégagent des gaz
885 = matières corrosives très dangereuses et comburantes
40 cm
numéro d'identification
33
minimum
du danger
30 cm
numéro d'identification
de la matière transportée 1088
l DANS LAIR
à la quantité et la concentration de polluant
à la météo (température/vent/pluie)
à la hauteur de rejet (pour les cheminées)
l DANS LEAU
à la vitesse du courant
à la largeur du cours deau
à les affluents éventuels
à la température de leau
à la quantité et la concentration du polluant
à la présence dun point de captage ou de pisciculture
l DANS LE SOL
à la météo (pluie ou sécheresse)
à la nature du sol
à la présence dune nappe phréatique
à la quantité et la concentration du polluant
Les reconnaissances sont effectuées avec le minimum de personnel tant que le niveau de
risque nest pas clairement établi.
l DISPERSION
Action de disperser, déparpiller, de diminuer ou de diviser finement dans la masse dun autre élément.
C4 TECHNIQUE DAUTOPROTECTION
En matière de pollution il faut à priori considérer les polluants comme dangereux. Dans lattente de larrivée
dune cellule spécialisée disposant, le cas échéant, de tenues spécifiques, les premiers intervenants ne
disposent que de leur tenue de feu et de leur appareil respiratoire isolant à circuit ouvert (ARICO).
La protection doit être adaptée à chaque situation, en particulier en fonction de lexistence ou non
démanations toxiques. Toute première reconnaissance doit être menée avec la plus grande précaution.
La tenue de base est la tenue de feu avec lARICO. La protection individuelle des équipiers des engins
dincendie est limitée. La tenue de feu nest notamment pas conçue pour résister à des agents corrosifs.
Lengagement des binômes doit donc être limitée aux reconnaissances strictement nécessaires.
l HABILLAGE
Les équipiers doivent shabiller méthodiquement en faisant particulièrement attention aux points suivants :
à les bas du pantalon F1 doivent être bien en place par dessus les bottes (ou les rangers)
à le port des gants est obligatoire
à les manches de la veste dintervention doivent venir recouvrir les gants et être bien serrées autour
des poignets (pour éviter quun écoulement ne pénètre dans les gants)
à le col de la veste dintervention doit être bien ajusté autour du cou
à vérifier complètement et minutieusement le tenue après habillage
l DÉSHABILLAGE
Au retour de leur reconnaissance, les équipiers doivent, après avoir regagné la zone hors de danger, être
examinés afin de déterminer si aucun produit nest venu souiller la tenue et/ou lARICO. Le cas échéant,
une équipe spécialisée doit procéder au lavage et à la décontamination du porteur concerné.
Dune manière générale les effets et le matériel contaminé (ARICO, radio, etc.) doivent être isolés dans un
réceptacle (spécifique). Après lintervention, les vêtements doivent être lavés à leau savonneuse afin
déliminer les traces de produits résiduels sur le tissu.
CONTRAINTES
Deux contraintes sont liées à la spécificité des pollutions dorigine inconnue :
à la durée dintervention doit être limitée à 30 mn par intervenant (autonomie de lARICO), en
prenant en considération le temps de déshabillage
à le stress opérationnel est un facteur qui nest pas à négliger (il faut du calme au sein du binôme)
La première des règles de sécurité est de rester dans la zone opposée au sens du vent. Il faut aussi éviter
dêtre mis en contact avec le polluant.
ÉQUIPEMENT PERSONNEL
La tenue dintervention (effets, gants, bottes) doit être en bon état, ne pas être trouée ou usée.
MATÉRIEL SPÉCIFIQUE
Il sagit de lARICO. Léquipier, aidé de son binôme devra être particulièrement vigilant au réglage du
masque de son appareil et de son casque. LARICO sera coiffé si le polluant produit des émanations qui
semblent toxiques ou qui sont particulièrement nauséabondes.
CONDITIONS DAPPROCHE
Il faut rester constamment en contact avec son binôme. De même, chaque membre du binôme doit veiller
en permanence que lautre ne se mette pas en contact avec les produits incriminés, le cas échéant.
FACTEURS DE SUR-ACCIDENT
Les facteurs de sur-accident son nombreux. Il faut notamment veiller aux points suivants :
à interdiction de pénétrer dans le périmètre de sécurité
à toujours considérer que latmosphère peut être explosible
MISE EN SÉCURITÉ
Les populations susceptibles dêtre affectées par lévolution de la pollution peuvent être évacuées ou
regroupées dans des locaux mis à disposition par les communes ou le département (écoles, gymnases,
etc.)..
CONFINEMENT
Lorsque lévacuation nest pas nécessaire ou est difficile à concevoir, la population est invitée à se confiner
à domicile et à attendre la fin de lalerte.
ÉVACUATION
Lorsque cela est rendu nécessaire, lévacuation de la population est organisée pour la soustraire à un
danger potentiel.
PÉRIMÈTRE DE SÉCURITÉ
Mettre en place un périmètre de sécurité, voire une zone dexclusion, adapté à la situation.
PRÉLÈVEMENTS
Il faut prélever au moins deux échantillons de polluants, au même endroit. Les échantillons peuvent être
mis dans des bouteilles en plastique ou en verre et doivent être remis sans tarder aux autorités sanitaires
et/ou judiciaires.
La pollution de lair est également une préoccupation constante de lEtat qui cherche à développer un
niveau de surveillance et dalerte sophistiqué.
Plan POLMAR : déclenché lorsque les moyens locaux disponibles sont insuffisants. Il a une variante Mer,
déclenchée par le préfet maritime de la région touchée ou Terre, déclenchée par le préfet du (ou des)
département(s) touché(s). Les principaux responsables de la lutte sont la marine nationale (Mer) et la DDSC
(Terre).
l AGENCES DE LEAU
Les agences de leau sont des organismes publics chargés de la prévision et de la gestion de leau. On les
trouve à de nombreux échelons (Etat, régions, départements...).
l SOCIÉTÉS GESTIONNAIRES
Les sociétés gestionnaires de leau sont chargées de la captation, du filtrage et de la distribution de leau.
Ce peuvent être des compagnies privées, des communautés de communes, des syndicats des eaux, etc.
Linondation est une submersion dune zone, plus ou moins rapide, avec des hauteurs deau variables. Elle
est due à une augmentation du débit dun cours deau provoquée par des pluies importantes et durables.
Ce phénomène naturel peut être prévisible ou non, en fonction de la vitesse de la montée des eaux. Dans
les régions tropicales, les inondations sont souvent consécutives au passage dune dépression ou tempête
tropicale, voire dun cyclone. Ces inondations peuvent avoir des effets catastrophiques sur les espaces
occupés ou exploités par l'homme.
Les inondations peuvent aussi se produire par stagnation deaux pluviales, submersion des zones littorales
ou lacustres, destruction douvrage (digues, levées, barrages), ruissellement trop rapide sur des bassins,
versants naturels ou urbanisés à la suite de précipitations ou de situations exceptionnelles.
Il est difficile de connaître l'évolution des facteurs qui engendrent les inondations exceptionnelles. Dautant
plus quaux facteurs naturels se sont ajoutés des facteurs d'origine humaine qui ont entre autres modifié le
cycle de l'eau. L'essor de l'urbanisme et de l'industrialisation s'est largement effectué dans les lits majeurs
des cours d'eau en raison de leur attrait économique (terrains aisés à viabiliser, proximité des voies de
circulation existantes, ressources en eau...) rendant de nombreux quartiers inondables.
à des stockages de gaz liquéfiés, dangereux, peuvent ne pas résister et provoquer la rupture des
canalisations et entraînant des risques de pollution atmosphérique
à certains matériaux réagissent violemment avec l'eau (sodium, acétylène...) pouvant conduire à des
explosions ou à des incendies
l AUTRES EFFETS
Le préjudice touche aussi les entreprises par le chômage partiel (voire la faillite des entreprises) ;
l'inondation peut provoquer des perturbations dans les transports (voire des interruptions) ; les équipements
publics peuvent également cesser d'être utilisables.
D2 TECHNIQUES DAUTOPROTECTION
En présence dinondation, les déplacements se faisant par les eaux, le réflexe systématique de protection
du sapeur pompier sera de séquiper dun gilet de sauvetage.
D3 NAGER HABILLÉ
TENUE
La tenue du personnel doit être allégée et prévoir obligatoirement :
à un gilet de sauvetage
à des chaussures basses en remplacement des bottes
D5 MESURES CONSERVATOIRES
SAUVETAGE DE PERSONNES
Le plus souvent, les victimes se seront réfugiées sur les toits ou dans les étages supérieurs des maisons.
Plus rarement, on se trouvera en présence de personnes en danger sagrippant à une épave.
Dans le premier cas, on utilisera léchelle à crochets sil nest pas possible de pénétrer à lintérieur des
maisons par des dégagements ordinaires. Après avoir mis leur brassière de sauvetage quelles conserveront
jusquà la fin de la navigation, les personnes seront descendues dans le bateau au moyen de cordages.
On sefforcera de redonner confiance aux sinistrés et on évitera toute précipitation ou gestes inconsidérés
risquant de provoquer le chavirement du bateau.
Dans le deuxième cas et pour éviter le chavirage, la victime une fois atteinte sera hissée à bord par larrière
du bateau si celui-ci nest pas muni du propulseur.
Si lépave est difficilement abordable avec le bateau, on jettera une bouée au sinistré. En cas de besoin, la
victime peut être hissée par lavant.
Pour ces opérations de sauvetage, dans les courants très violents et les zones de remous, on évitera de
heurter les arbres, les murs, etc.
SAUVETAGE DANIMAUX
Les sauvetages danimaux ne se feront quautant quils nexposeront pas la vie des sauveteurs. Ils
nécessitent la présence dun vétérinaire.
Les petits animaux pourront être embarqués à bord.
Il sera prudent de les faire anesthésier par le vétérinaire ou de les entraver pour éviter quils ne fassent
chavirer lembarcation en se débattant.
Les gros animaux ne pourront être transportés quaprès avoir aménagé les bateaux en portières.
Chaque fois que la profondeur deau le permettra, il sera préférable de tenir ces gros animaux à laide dun
cordage et de les faire marcher à larrière du bateau. Dans ce cas, on évitera de franchir des zones de
courant violent qui risqueraient de les entraîner.
LE TRANSPORT DE MATÉRIEL
Comme pour la mise en sécurité des habitants, la capacité du bateau ne doit pas être dépassée.
Une bonne répartition des charges à lintérieur de lembarcation est nécessaire à son équilibre.
ASSÈCHEMENT NETTOYAGE
Après la résorption de l'inondation, la reprise normale des activités sera plus ou moins longue en fonction
du taux de détérioration des réseaux électriques, d'eau potable, d'eau usée et de gaz, des bâtiments et de
l'énorme travail de nettoyage :
à il est nécessaire d'aérer les pièces en sortant ce qui est gorgé d'eau, de nettoyer soigneusement
tout ce qui a été en contact avec l'eau et de désinfecter les locaux, le mobilier et tous les objets
touchés, avec de l'eau de javel par exemple
à le réseau électrique doit être parfaitement sec ; chaque appareil branché doit être parfaitement sec,
à l'extérieur et à l'intérieur. En cas de doute, il vaut mieux appeler un électricien ou un réparateur
Un bon nettoyage et une désinfection poussée de tous les objets qui ont été en contact avec l'eau sont
nécessaires :
à mettre du chauffage le plus vite possible
à si les sinistrés ont besoin d'aide, il ne faut pas hésiter à faire appel à la mairie
à si une entreprise doit être contactée, elle établira un certificat pour la compagnie d'assurance
l EFFONDREMENTS
Les effondrements sont caractérisés par un déplacement vertical instantané de la surface du sol par rupture
brutale de cavités souterraines préexistantes, naturelles (grottes
) ou artificielles (mines, carrières
). Leur
apparition est rapide et discontinue.
Les phénomènes induits par les mouvements de terrain de grande ampleur sont souvent à lorigine de
phénomènes encore plus graves (inondations, vagues déferlantes
).
Les mouvements de terrain ne sont pas sans effets sur les hommes. On déplore une dizaine de morts par
an en France.
Les biens, les équipements domestiques, industriels ou collectifs subissent également des dommages
importants : destruction, interruption dactivité, perte de production, obstruction de voies de
communication, etc.
Les conséquences sur lenvironnement peuvent être considérables : la destruction de forêts, la modification
du littoral ou des systèmes découlements superficiels, etc.
à les coulées de boues ou de laves torrentielles qui transportent des matériaux sous une forme plus
ou moins fluide
à lafflux deau qui peut résulter de la fonte des neiges provocant des mouvements plus ou moins
rapides suivant la quantité deau concernée
à les écroulements et chutes de blocs résultant de lévolution de falaises plus ou moins escarpées.
Leur ampleur peut être exceptionnelle, sétendre sur plusieurs kilomètres et avoir une vitesse de
propagation très élevée (100 km/h et plus)
ÉLÉMENTS DE CONSTRUCTION
l STABILITÉ
Les sauveteurs sont appelés très souvent à intervenir en présence de constructions ou douvrages dart, dont
la stabilité est compromise ou rompue par suite dun sinistre.
Le danger deffondrement de ces ouvrages constitue alors un des grands risques auxquels sont exposés
aussi bien les sauveteurs que les victimes.
Pour garantir le succès dune opération de sauvetage, il importe que les sauveteurs connaissent les grands
principes des constructions et soient avertis du comportement des matériaux et éléments de construction
que de leur résistance mécanique, en fonction des contraintes quils subissent.
Cet exposé, volontairement condensé et simplifié, pourra paraître trop sommaire au lecteur averti. Le novice
cependant y trouvera lessentiel sur un sujet particulièrement vaste. Tel est le but proposé.
Chaque élément dune construction doit rester immobile sous leffet des forces extérieures auxquelles il est
soumis.
Ces forces peuvent être :
à verticales (poids propre des éléments, surcharges fixes ou mobiles, réactions dappui)
à horizontales (vent, poussée des terres, de voûtes, etc.)
l LES FONDATIONS
à les fondations superficielles : le bon sol se trouve pratiquement en surface. Il convient de lier
ces fondations entre elles dans les deux directions par un système de poutres-semelles. Ce dispositif
permet de limiter les déplacements relatifs. Les fondations isolées sont à proscrire
à les fondations profondes (rares pour les maisons individuelles) : en règle générale, les
constructions sur sol mou se trouvent placées en situation plus défavorable que les constructions
sur sol ferme. Lorsquon a un mauvais sol ou que les ouvrages sont trop lourds, il faut réaliser des
fondations profondes, qui doivent être reliées à leur partie supérieure par un réseau de longrines
l ÉLÉMENTS HORIZONTAUX
Ce sont les planchers constituant les différents niveaux de la construction. Ils sont conçus de façon à
permettre lévolution des personnes ou des charges dont ils répandent le poids sur les éléments verticaux.
DES REGLES DE BON SENS
FLAMBAGE
Lorsquun élément de construction soumis à un effort de compression dans le sens de son axe longitudinal,
il devient trop élancé et risque de flamber .
COMPRESSION
On dit quun matériau est soumis à un effort de compression lorsquil subit laction de deux forces opposées
qui cherchent à lécraser.
l CONDUITES DEAU
En cas deffondrement dun immeuble, les conduites deau peuvent être rompues. Les sous-sols, très
souvent dépourvus de dispositifs découlement, risquent dêtre immergés. Les victimes ensevelies risquent
la noyade.
La rupture dune conduite deau peut être immédiate ou tardive, à la suite de trépidations consécutives aux
travaux de déblaiement. Il importe que les sauveteurs soient conscients de ces dangers. En cas de nécessité,
sassurer de la fermeture des vannes darrêt principales ou demander la coupure du tronçon correspondant
Dans certaines industries, mais également pour les besoins domestiques, lusage du gaz liquéfié (butane,
propane) est très répandu.
Le sauveteur doit savoir que :
à le butane et le propane sont des gaz lourds qui saccumulent dans les sous-sols ou les parties
basses des locaux
à ces gaz, très fuyants, forment avec lair un mélange détonant très brisant
à les bouteilles de gaz liquéfié, exposées à la chaleur, risquent déclater
l INSTALLATIONS ELECTRIQUES
Les lignes de distribution électrique peuvent être aériennes ou souterraines. Selon le cas, on trouve des
coffrets de branchement ainsi que des organes de coupure (disjoncteurs, fusibles) dans les combles ou en
sous-sol.
Quel que soit le mode de distribution, la présence de conducteurs électriques dans un immeuble peut
entraîner :
à un incendie (court-circuit)
à un risque pour les personnes (électrotraumatismes, brûlures)
Dans toute opération de sauvetage, la coupure du courant est primordiale.
l INSTALLATION DE CHAUFFAGE
Dans les deux cas, les combustibles alimentant les appareils de chauffage peuvent être :
à solides (bois, charbon, coke)
à liquides (fuel, mazout)
à gazeux (gaz de ville, gaz naturels ou liquéfiés)
à électriques (appareils à rayonnement ou à accumulation)
Chaque type dappareil de chauffage a donc des risques qui lui sont propres.
PRÉCAUTIONS A PRENDRE
Comme dans toutes les opérations de sauvetage, il faut, en matière de sauvetage-déblaiement, évaluer les
risques.
à ne pas déplacer des pièces maîtresses sans discernement (poutres, meubles faisant office de
soutènement)
à éviter les ébranlements de masses de décombres ou déléments de construction
l INCENDIE ET EXPLOSION
à interdire de fumer, dutiliser des appareils à flamme nue, à moteurs thermiques ou électriques non
protégés
à nutiliser que des appareils déclairage de sûreté et, si nécessaire, des appareils téléphoniques
magnétiques, fonctionnant sans source de courant (le téléphone ordinaire noffre pas les garanties
de sécurité voulues en loccurrence)
à dans les tunnels, et plus généralement dans les locaux fermés ou les cavités dans latmosphère est
susceptible dêtre contaminée par des gaz toxiques ou dêtre privée doxygène, les
sapeurs-pompiers doivent être porteur de lARICO
à utiliser des appareils de détection de monoxyde de carbone
à veiller de toute façon à ce que le renouvellement de lair soit suffisamment assuré dans les locaux
où travaille le personnel et, si possible, dans les espaces à atmosphère vraisemblablement viciée où
lon présume que des victimes sont bloquées
l FUITE DE GAZ
à faire fermer larrivée de gaz ou écraser la colonne
l FUITE DEAU
à risque de noyade des victimes. Fermer larrivée ou aveugler la fuite
l TENUE INDIVIDUELLE
Le port de la tenue dintervention est de rigueur. Si un danger particulier est suspecté (par exemple site
industriel chimique dans la zone concernée), le port de lARICO est de rigueur (masque en attente).
Lutilisation du LSPCC est obligatoire pour toutes les reconnaissances périlleuses.
l LA RECONNAISSANCE
La reconnaissance est basée sur la recherche du renseignement (survivants, témoins, etc.) et lobservation
des lieux. Les équipiers envoyés en reconnaissance doivent obligatoirement être en binôme.
Elle est :
à indispensable à la sécurité de tous les intervenants
à continue, à tous les échelons la vigilance doit être de tous les instants
Elle permet :
à dapprécier les dommages causés (victimes, immeubles, maisons, etc.) et leur emplacement
à de déterminer la nature de lévénement
à de repérer les cheminements
à de sengager en sécurité, en fonction de ce qui précède
Dune manière générale :
à ne pas déranger léquilibre instable des matériaux de construction et divers gravats
à évaluer la solidité du sol sur lequel on progresse
à ne pas déplacer les pièces qui en soutiennent dautres
Au cours de la reconnaissance il faut évaluer les dangers éventuels dus à la catastrophe : rupture de
canalisations deau, de gaz, chute des câbles EDF, dégâts causés aux installations industrielles. Chaque fois
que cela est possible il faut chercher à supprimer ces dangers secondaires, sans tarder.
Cest souvent immédiatement possible sur les installations collectives (immeubles) ou domestiques qui nont
pas trop souffert.
Dans le cas contraire EDF et GDF doivent être alertés sans délai, notamment concernant le gaz dont le
barrage demeure une priorité absolue.
l OBSERVATION (SONNETTE)
Que la catastrophe soit imminente (signes) ou ait déjà eu lieu, le risque quelle survienne ou que le
phénomène se reproduise est très important. Il faut donc mettre en place un dispositif de surveillance que
lon appelle aussi sonnette. Les équipes sapeurs-pompiers qui reçoivent cette mission doivent être très
attentifs à toute évolution de la situation et rendre compte sans délai.
Dans le cas dun accident ponctuel, comme lécrasement dune voiture consécutive à un éboulement, les
moyens habituels des sapeurs-pompiers suffisent.
Certains accidents catastrophiques peuvent aussi être à effet limité : les dommages sont spectaculaires mais
ne génèrent que peu ou pas de victimes. Cest le cas dun effondrement qui a fait disparaître un
pavillon.
Les catastrophes à proprement parler peuvent concerner un nombre de victimes et une superficie très
variable allant dune cinquantaine à plusieurs milliers sur quelques centaines de mètres carrés ou plusieurs
centaines dhectares.
Dans ces cas précis les moyens locaux des sapeurs-pompiers sont renforcés par des unités de sauvetage-
déblaiement spécialement formées et entraînées à cet effet.
TECHNIQUES SPÉCIFIQUES
Des recherches approfondies sont nécessaires à la localisation des personnes ensevelies. Elles peuvent se
trouver dans des caves, ou des endroits leur procurant un abri sous les décombres (ce sont les lieux de
survie ).
Il faut :
à définir un plan dengagement des binômes (outils, risques encourus
) ainsi que les conditions de
médicalisation des victimes
à repérer les victimes indemnes, blessées ou mortes
à dégager les vivants en priorité
à marquer lemplacement des morts pour un dégagement ultérieur
à être très vigilant en progressant sur les gravats ou dans les trous
à rechercher le renseignement auprès des victimes dégagées
à tenter de communiquer avec les victimes
l ÉTAIEMENT DE FORTUNE
Les premiers intervenants doivent, dans la mesure du possible, réaliser, avant de sengager, des étaiements
sommaires pour réaliser des sauvetages et des mises en sécurité.
Les étaiements seront consolidés ultérieurement par des équipes de spécialistes.
Létaiement de fortune ne doit pas avoir pour but de remettre un élément de construction déplacé à sa place
initiale mais déviter des éboulements sur les sauveteurs.