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Compte-rendu de session

Votre Europe, mai 2011


Communiqué de presse

Marchés  publics  :  l'ouverture  ne  doit  plus  être  à  sens  unique    


Jeudi  12  mai  2011

Le Parlement européen a adopté aujourd'hui une résolution demandant à la Commission de


prendre les mesures nécessaires pour empêcher la concurrence déloyale et la non-réciprocité
d'accès aux marchés publics vis-à-vis des pays tiers.

« Il ne s'agit pas de mettre en place des barrières protectionnistes, mais l'Union européenne ne
peut plus être la seule à respecter les règles du jeu » a expliqué Bernadette Vergnaud,
cosignataire de la résolution pour le groupe des socialistes et démocrates. « En effet, nous ne
pouvons plus ignorer le dumping social et économique des entreprises des pays émergents,
notamment la Chine, qui remportent des marchés à des tarifs défiant toute concurrence dans
des pays de l'Union, au mépris des droits sociaux et des législations sur les aides d'Etat, alors
que les marchés de ces pays sont inaccessibles aux entreprises européennes ! ».

« Mais il ne faut pas oublier non plus que les grands pays industrialisés comme les Etats Unis,
le Canada ou le Japon, pourtant signataires des accords internationaux, ne respectent pas non
plus les règles ! » a ajouté la députée européenne. « Après des années d'inaction, la
Commission semble être décidée à agir, et c'est nécessaire : nous ne pouvons plus être naïfs, la
survie de nos entreprises et de nos emplois en dépend ».

« Enfin, je me félicite que les amendements déposés par le groupe socialiste concernant le
respect, dans le cadre des marchés publics, des normes de travail, sociales et
environnementales en vigueur dans les Etats membres aient été largement adoptés : cela
montre une réelle prise de conscience et un changement positif et nécessaire. C'est maintenant
à la Commission de prendre la pleine mesure de cet appel » a conclu Bernadette Vergnaud.
Communiqué de presse

Un  signal  fort  du  Parlement  européen  en  faveur  d'une  conven>on  de  l'OIT  sur  le  travail  
domes>que    
Jeudi  12  mai  2011

Le Parlement européen s'est exprimé ce jeudi 12 mai en faveur d'une convention de


l'Organisation internationale du travail (OIT) assortie d'une recommandation sur le travail
domestique.

« Cette convention doit permettre de transformer ce qui est trop souvent un rapport
d'exploitation en un rapport de droit, dans un domaine qui représente entre 5 et 9% de l'emploi
total au sein de l'Union européenne », indique Pervenche Berès, Présidente de la commission
de l'emploi et des affaires sociales et auteur de la résolution adoptée par une majorité de 517
voix contre 64.

« Il faut que tous ceux qui travaillent auprès de nos aînés ou de nos enfants puissent jouir de la
liberté d'association, de temps de repos, et ne soient pas victimes de harcèlement et de
l'arbitraire. C'est pourquoi nous avons souhaité porter un message fort de soutien à l'OIT et
aux syndicats en amont des négociations qui s'ouvrent en juin à l'occasion de la 100è
conférence internationale du travail pour l'adoption de ces nouveaux instruments. Nous
regrettons cependant que la droite accepte de se préoccuper des travailleurs domestiques au
noir tout en refusant de reconnaitre qu'il s'agit bien trop souvent de travailleurs sans papiers
qui sont les premières victimes de situations de précarité et d'abus ».
Communiqué de presse

Pour  l’innova>on  et  l’emploi,  l’Union  européenne  doit  s’appuyer  sur  les  régions  et  les  
collec>vités
Jeudi  12  mai  2011

Le Parlement européen a adopté aujourd’hui le rapport Merkies portant sur l’innovation et


l’économie d’après crise. Ce rapport se place comme la réponse du Parlement européen à l'une
des 7 initiatives phares de la Stratégie Europe 2020 de la Commission européenne, et n’est pas
sans lien avec l’avenir de la politique de cohésion.

Pour Henri Weber, membre de la commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie


(ITRE) et vice-président de la délégation UE-Chine, « l'Europe est aujourd’hui largement à la
traîne en matière d'investissements dans la recherche et l'innovation par rapport aux Etats-
Unis, au Japon, à la Chine, Il est plus qu’urgent d’inverser cette tendance et d’empêcher le
déclassement de l’Europe ».

« Quand nous parlons recherche, innovation, investissements et développement économique,


nous défendons l'emploi », insiste Catherine Trautmann, présidente de la délégation
socialiste française et également membre de la commission ITRE.

« Ce rapport s'inscrit en cohérence avec toutes les autres discussions de notre commission sur
la recherche, son financement, la simplification des programmes cadres, la politique
industrielle, le rôle actif du citoyen dans le processus d'innovation », ajoute l’eurodéputée.

« Il contient de nombreuses orientations qu'il faut absolument concrétiser, en particulier pour


les PME. Pour développer l’attractivité des territoires, nous devons impliquer les régions et les
collectivités : c'est directement sur le terrain que les mesures proposées dans ce rapport
contribueront efficacement à réaliser les objectifs de la Stratégie UE 2020 et à relever les
grands défis sociétaux auxquels nous sommes confrontés tels que le vieillissement de la
population, le changement climatique ou la gestion des ressources naturelles », conclut
Catherine Trautmann.
Communiqué de presse

Deux  jours  après  la  fête  de  l’Europe,  ses  fossoyeurs  se  déchainent
Mercredi  11  mai  2011

Pendant que les spéculateurs menacent l’Euro, après les premières menaces de la France et de
l’Italie sur la libre circulation des citoyens en Europe, le ministre danois des finances vient
d'annoncer le rétablissement, d'ici deux à trois semaines, des contrôles douaniers à ses
frontières avec l'Allemagne et la Suède, à la suite d'un accord intervenu entre son gouvernement
et la formation d'extrême-droite anti-immigration du Parti du peuple danois.

Selon le ministre danois, cette mesure est destinée à « parer le problème de l'augmentation du
crime transfrontalier constatée ces dernières années ».

Pourtant l'article 23 du Code Schengen est particulièrement clair à cet égard, quand il indique
« qu'une menace grave à l'ordre public ou la sécurité intérieure peut exceptionnellement
justifier la réintroduction du contrôle des frontières pour une durée maximale de 30 jours,
éventuellement renouvelable tant que la menace subsiste ». La question est donc : le Danemark
a-t-il constaté une telle menace et peut-il justifier que sa sécurité intérieure est en danger ?

La réponse est évidemment non puisqu'en réalité le gouvernement danois plie ainsi sous la
pression de son extrême droite et ses pulsions populistes et xénophobes.

Bien entendu, le lien est vite fait avec le débat sur le rétablissement des contrôles aux frontières
nationales de la zone Schengen, porté par les gouvernements français et italien. D'une certaine
manière, les vannes étant ouvertes, l'un des gouvernements les plus à droite d'Europe profite de
la brèche pour s'y engouffrer.

A la veille du Conseil Justice et Affaires Intérieures du 12 mai, qui réunira les ministres de
l'intérieur de l'Union, la Commission est donc directement interrogée sur l'attitude à tenir par
rapport à cette annonce. Devant un tel passage à l'acte, en contradiction avec les règles
communautaires, elle doit cesser de tergiverser sur de possibles transgressions aux Accords de
Schengen - comme suggéré par Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi -. Elle doit dire le droit. Et
le droit est en Europe à la libre circulation, principe intangible et fondateur de l'Union.
Communiqué de presse

Registre  de  transparence  :  mieux  iden>fier  le  rôle  et  l'influence  des  lobbies
Mercredi  11  mai  2011

Le Parlement européen a adopté aujourd'hui le rapport de M. Casini (PPE, IT) sur la mise en
place du registre de transparence. Ce registre permettra non seulement de fusionner les
registres existant d'une part au Parlement et d'autre part à la Commission, mais contiendra
des informations précises pour mieux identifier le rôle réel des lobbies dans les processus
législatifs européens.

« Le rôle des lobbies suscite beaucoup d'interrogations et parfois de fantasmes chez les
citoyens européens, analyse Sylvie Guillaume, membre suppléante de la commission AFCO,
et il est important de clarifier les choses ».

En s’enregistrant, les organisations accepteront de publier des informations de base, mais aussi
le détail de leurs activités dans les institutions européennes, les données financières sur leurs
activités entrant dans le cadre du registre. Sera également publiée l’ « empreinte législative »,
c’est à dire la liste de tous les lobbyistes qu’auront rencontré les députés européens lors des
processus législatifs.

« Nous regrettons que l'inscription sur le registre ne soit pas obligatoire, d'autant que la
délivrance des cartes d'accès aux bâtiments permet pourtant une inscription obligatoire "de
fait", souligne l'eurodéputée.

Le registre de transparence inclura non seulement les lobbies commerciaux "classiques", mais
également d'autres organisations, comme les ONG ou lesthink tanks.

« Par contre, nous nous sommes battus pour que les bureaux de représentation auprès des
institutions européennes des autorités locales, régionales et municipales ne soient pas
concernés par cette mesure, contrairement à ce qui était prévu dans le texte initial. En effet,
nous considérons que ces structures sont des émanations directes d'entités élues
démocratiquement (Conseils municipaux, généraux, régionaux...). Elles représentent l'intérêt
général, et doivent être de ce fait distinguées des lobbyistes qui défendent, eux, des intérêts
particuliers », précise Estelle Grelier.

« Ce registre est une avancée importante, conclut Catherine Trautmann, présidente de la


délégation socialiste française, car dans de nombreux domaines, l'opacité du rôle des lobbies
peut poser un véritable problème démocratique ».
Communiqué de presse

Le  spectre  :  ce  n’est  pas  un  film  d’horreur,  mais  le  >tre  d’un  rapport  voté  aujourd’hui  au  
Parlement  européen
Mercredi  11  mai  2011

Aujourd'hui mercredi 11 mai 2011 a été voté le rapport de Gunnar Hökmark (PPE-Suède)
sur le spectre radioélectrique. Catherine Trautmann était rapporteure pour le groupe S&D.
Les fréquences radioélectriques sont une ressource publique et rare, méconnue mais pourtant
essentielle à nos activités quotidiennes : clé 3G, télévision, téléphone portable, WiFi,
radionavigation, mais aussi sécurité civile…. Ce rapport fait suite à une demande du
Parlement européen lors de l’examen du paquet Telecom, de mettre en place une véritable
stratégie du spectre à l'échelle européenne.

La délégation socialiste française soutient ce rapport et les compromis qui ont été votés en
commission ITRE le 12 avril dernier mais reste vigilante quant à l'équilibre à conserver entre les
différents utilisateurs du spectre, qu'ils soient opérateurs de télécommunication ou
radiodiffuseurs, mais aussi en permettant un accès à cette ressource pour des usages innovants
ou non-commerciaux.

« A court terme, ce rapport va permettre de faire face à la demande exponentielle en accès


Internet mobile, gourmand en fréquences, en particulier en mettant à la disposition des
services de communications électroniques la totalité de la bande des 800 MHz libérée par le
passage à la télévision numérique dans nos différents Etats », explique Catherine
Trautmann.

« A moyen-long terme, notre objectif doit être d’accroître l'efficacité de l'utilisation du spectre
de façon transversale, en prenant en compte leur valeur sociale, culturelle et économique. En
parallèle, nous encourageons des technologies innovantes (femtocells, technologies cognitives),
afin de répondre qualitativement à la demande en fréquences. Cela contribuera aux objectifs
que l'Union s'est fixée, notamment en matière de résorption du fossé numérique, afin que tous
les Européens aient accès au haut-débit d'ici à 2015 », conclut l’eurodéputée.
Communiqué de presse

«  Le  commerce  n’est  pas  une  réponse  adaptée  aux  crises  humanitaires  »,  es>me  Kader  Arif
Mardi  10  mai  2011

Ce mardi 10 mai 2011 avait lieu le vote sur le rapport Moreira proposant des préférences
commerciales pour le Pakistan. Suite aux inondations qui avaient dévasté le Pakistan en 2010, le
Conseil européen avait demandé des mesures d’urgence pour soutenir le Pakistan. Pour rappel,
l’accès du Pakistan au Système de Préférence Généralisé avait été refusé précédemment par le
Parlement, notamment du fait du non-respect des conventions fondamentales sur les droits de
l’Homme.

Par la voix de Kader Arif, porte-parole du groupe S&D sur les questions de commerce
international, la délégation socialiste française regrette l’adoption de ce rapport.

« De telles préférences commerciales sont une fausse bonne idée, portées par quelques
personnes qui y ont un intérêt direct », explique Kader Arif.

« Nous nous y sommes opposés, car nous considérons que la réponse à une crise humanitaire
ne peut pas être commerciale, d’autant plus que nous nous trouvons un an après la
catastrophe, et que l’urgence n’est plus là. Un tel soutien est pervers et biaisé, car il revient à
faire payer à quelques uns en Europe – le secteur du textile au Portugal, en Espagne et en
Italie – une solidarité avec le Pakistan que nous devrions assumer collectivement. Par ailleurs,
en ne ciblant que quelques secteurs d’activités, nous n’aidons pas l’ensemble des pakistanais »,
ajoute l’eurodéputé.

« La question de la politique commerciale européenne est fondamentale : des accords


commerciaux que nous signons découlent l’avenir de notre industrie, de nos emplois, de notre
économie… aujourd’hui, le Parlement européen a un réel pouvoir. Les médias doivent s’y
intéresser, car leur regard permettrait certainement de mettre la pression sur la droite lors
des votes, et de l’empêcher ainsi de sacrifier les européens sur l’autel de leur idéologie »,
conclut Kader Arif.
Communiqué de presse

Crise  dans  le  secteur  de  la  pêche  :  l’Union  européenne  a  un  rôle  à  jouer
Mardi  10  mai  2011

Ce lundi 9 mai a eu lieu au Parlement européen un débat sur la situation de crise que
traversent les pêcheurs. Une résolution sera votée ce jeudi. Depuis deux ans, la forte
augmentation du prix du pétrole pèse lourdement sur les charges d'exploitation dans le secteur
de la pêche. Le prix du baril est en effet passé de 37 dollars début 2009 à plus de 100 dollars
début 2011.

« La forte augmentation du prix du pétrole pèse lourdement sur les charges d'exploitation
dans le secteur de la pêche, ce qui a fait baisser les revenus des marins pêcheurs français entre
2008 et 2010 », explique Estelle Grelier, membre de la commission de la pêche. « L’Union
européenne a un rôle à jouer », ajoute l’eurodéputée ; « d’une part, elle doit accepter que les
Etats membres puissent attribuer des aides. A nos yeux, les plafonds actuellement autorisés
sont insuffisants et doivent être relevés pour que les pêcheurs puissent vivre dignement des
revenus de leur activité. Elle devrait également vérifier que cette possibilité est effectivement
utilisée par les Etats membres ».

Pour Catherine Trautmann, également membre de la commission pêche, « les premières


victimes de la spéculation sur les matières premières sont les acteurs de la pêche artisanale et
côtière, et ceux opérant dans des ports éloignés. Ceux-là n’ont pas les moyens d’affronter de
telles fluctuations des prix ».

« Notre action aujourd’hui doit s’inscrire dans la future réforme de la Politique Commune de la
Pêche : cette dernière devra rechercher l'adhésion des pêcheurs. Pour ce faire, nous devons
leur montrer que l'Union Européenne sait être à l'écoute de leurs besoins », conclut Estelle
Grelier.
Communiqué de presse

Inves>ssements  à  l’étranger  :  «  Nous  devons  dépasser  les  égoïsmes  na>onaux  »,  es>me  Kader  
Arif
Mardi  10  mai  2011

Aujourd’hui mardi 10 mai 2011 a été voté le rapport Schlyter sur les accords bilatéraux
d’investissements. Le traité de Lisbonne fait des investissements à l’étranger une nouvelle
compétence exclusive de l’Union européenne. La Commission européenne voulait dans un
premier temps s’assurer de la conformité des traités d’investissements réalisés par les Etats
membres dans le passé.

« Sur la question des investissements, nous défendons une approche à la fois éthique et
responsable : si nous souhaitons donner aux entreprises les outils nécessaires pour effectuer à
l’étranger des investissements de qualité et sécurisés, il est primordial à nos yeux que l’Union
européenne promeuve un comportement plus responsable des investisseurs européens à
l'étranger », explique Kader Arif.

« Dans cet objectif, nous nous sommes battus pour que le passage en revue des accords passés
se fasse dans une logique communautaire. La droite a défendu quant à elle les intérêts des
investisseurs privés, relayés par les Etats-membres. Nous ne pouvons que regretter que ce soit
cette approche nationale et contraire à l'intérêt général qui l’emporte aujourd’hui », conclut
l’eurodéputé.
Intervention
Communiquéendeplénière
presse

Intervention de Catherine Trautmann dans le débat sur


les difficultés des pêcheurs
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Catherine Trautmann, au nom du groupe S&D. – Monsieur le Président, Madame la


Commissaire, chers collègues, les marins pêcheurs nous ont fait part de leur difficulté croissante
à vivre de leur métier.

Au contexte particulièrement pénible pour eux de réduction des quotas de pêche et de plans de
sortie de flotte vient s'ajouter une difficulté supplémentaire, celle de la flambée des coûts du
pétrole. Bien que le cours ait quelque peu diminué, il reste fluctuant et depuis deux ans, cette
situation pèse sur le quotidien de l'ensemble de nos pêcheurs européens, en particulier dans le
secteur de la pêche artisanale et côtière.

Cette situation est extrêmement préoccupante et nous tenons à faire part aux pêcheurs de tout
notre soutien. Pour cela, nous demandons à la Commission européenne de remonter le plafond
des aides de minimis qui peuvent leur être attribuées pour les aider à faire face à cette crise. Il
ne s'agit pas d'autre chose que d'une mesure transitoire, motivée par l'urgence.

En 2007, la Commission avait déjà réagi à un tel phénomène et face à ce nouveau pic, nous
souhaitons connaître, vous en avez déjà détaillées quelques–unes, les actions concrètes qu'elle
entend mettre en place. Il nous semble aussi essentiel, comme l'a dit Mme Fraga Estévez, de
vérifier que les États membres utilisent la totalité des montants prévus actuellement par le
règlement.

À l'heure où les contours de la future PCP semblent se préciser, je crois que nos pêcheurs ne
sont pas rétifs au changement, bien au contraire. Beaucoup m'ont dit qu'ils étaient prêts à faire
des efforts, en particulier en matière de préservation des stocks. Il s'agit en effet d'une
responsabilité collective. Encore faut–il pour ce faire qu'ils ne soient pas victimes de facteurs
externes à leur activité sur lesquels ils n'ont strictement aucune prise.

Une réponse rapide et efficace de votre part, Madame la Commissaire, sur ce point, serait un
signe qui contribuerait, en outre, à resserrer des liens que nous savons historiquement délicats
entre la Commission et la profession.
Intervention
Communiquéendeplénière
presse

Intervention de Catherine Trautmann dans le débat sur


l’innovation en Europe
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Catherine Trautmann (S&D). – Monsieur le Président, Madame la Commissaire, chers


collègues, lorsque nous nous donnons comme objectif le renforcement de nos capacités
d'innovation et d'investissement ou l'avantage compétitif à trouver avec les États–Unis et la
Chine, nous parlons de développement économique, certes, mais concrètement, nous parlons de
création d'emplois. C'est la raison pour laquelle nous devons nous donner les moyens de
renforcer l'innovation.

Félicitations à Judith Merkies pour le guichet unique, la stratégie de financement, la


reconnaissance d'une prise de risque nécessaire par les chercheurs. Son rapport va dans le bon
sens et propose un contexte favorable aux PME, qui sont une clé essentielle du succès de l'Union
européenne.

Qui dit innovation dit attractivité et compétitivité des territoires, et l'implication des régions et
des collectivités est essentielle en termes de crédits à engager, de réduction des disparités, de
valorisation du rôle actif que le citoyen doit jouer car c'est directement sur le terrain que les
mesures proposées dans ce rapport contribueront efficacement à la réalisation des objectifs de
la stratégie Europe 2020.
Intervention
Communiquéendeplénière
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Intervention de Catherine Trautmann dans le débat sur le


spectre radioélectrique
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Catherine Trautmann, au nom du groupe S&D. – Madame la Présidente, Madame la


Commissaire, chers collègues, nous allons nous prononcer en première lecture sur le projet de
programme de politique du spectre et je voudrais remercier la Commission de soutenir, d'avoir
soutenu et transformé cette proposition, qui est née lors de nos débats sur le paquet Télécom.

Je voudrais aussi saluer notre rapporteur, Gunnar Hökmark, ainsi que mes collègues, les
rapporteurs fictifs, pour la bonne relation de travail sur un rapport qui, derrière sa forte
dimension technique, révèle des enjeux politiques de premier plan. Nous avons eu de nombreux
débats, qui m'ont permis d'observer véritablement que le Parlement et la Commission partagent
assez naturellement un constat et une ambition.

Le constat, c'est que le spectre est une ressource rare qui ne connaît pas de frontière. Sur ce
point, tout le monde semble d'accord. Mais c'est sur les solutions à apporter pour une meilleure
gestion et sur l'ambition générale que l'on constate quelques divergences, en particulier avec les
États membres, dont je ne nie pas qu'ils soient historiquement dépositaires d'une certaine
responsabilité souveraine.

Même si tous les compromis déposés, adoptés en commission ITRE, ne correspondent pas
toujours à 100 % à l'équilibre que j'aurais, pour ma part, souhaité, j'appuie très sincèrement la
démarche d'ensemble qui vise à développer une approche plus intégrée de la gestion du spectre,
qui soit réaliste et réponde aux besoins sociaux, culturels et économiques de nos concitoyens.
Cette ligne, Madame la Commissaire, est une constante dans les positions prises par notre
Parlement, que ce soit sur le rapport d'initiative de ma collègue Toia, ou encore quant aux
propositions que j'avais moi-même défendues comme l'une des rapporteurs du paquet Télécom.

Concernant le RSPP, mon groupe et moi-même avons particulièrement insisté sur plusieurs
points dans nos amendements. Ainsi, instaurer la transparence de manière à connaître la façon
dont le spectre est actuellement alloué et géré – c'est le principe de l'inventaire. Mais aussi
apporter des solutions innovantes et originales à la demande croissante en fréquence du secteur
des communications électroniques, qui ne soient pas uniquement quantitatives mais également
qualitatives. C'est en insistant sur l'efficacité spectrale que nous remédierons à cette situation
sans limiter la diversité des services disponibles sur les ondes.

Ce faisant, nous saisir par ailleurs du spectre comme levier pour combler le fossé numérique et
développer des services nouveaux, à la portée non seulement des grandes entreprises de
télécommunications mais aussi des PME, des start-up, qui en auront besoin. Je crois que cette
dimension économique est essentielle.

Et pour conclure, je souhaiterais dire quelques mots sur la prochaine étape. Vous l'avez dit vous-
même, il était clair, dès le départ, qu'un accord en première lecture était hors de portée, mais
nous devons impérativement trouver un accord d'ici la fin de l'année. C'est essentiel pour nos
services publics, c'est essentiel pour les attentes des consommateurs, c'est essentiel pour le
développement de l'internet quelles que soient les infrastructures. C'est essentiel aussi pour
organiser la relance économique de notre Union européenne grâce à cette ressource.
Intervention
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Intervention de Sylvie Guillaume dans le débat sur les


flux migratoires, l'asile et leur impact sur Schengen
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Sylvie Guillaume (S&D). – Madame la Présidente, dans ces débats majeurs sur les questions
migratoires, nous devons éviter à tout prix de tomber dans le piège que constituent les
déclarations opportunistes de MM. Sarkozy et Berlusconi sur les accords de Schengen.
L'Europe, les flux migratoires sont des punching–balls bien confortables pour certains
gouvernements européens qui tentent ainsi de masquer leurs défaillances économiques et
sociales sur le plan national en courant après les thèses populistes de l'extrême droite.

Aujourd'hui, attaquer la libre circulation, réussite tangible de la construction européenne, est


une manipulation et un danger. D'un côté, les commentateurs nous disent que la Commission a
donné raison à la France et à l'Italie. Aujourd'hui, M. Barroso nous dit ne pas vouloir donner
raison aux États membres non populistes. Qu'est–ce qui est vrai dans tout ça?

La communication du 4 mai ne parle pas que du rétablissement des contrôles aux frontières
intérieures, elle évoque de nombreux autres sujets: lutte contre la traite des êtres humains,
immigration légale, réinstallation des réfugiés, asile... Voilà les vrais enjeux! Le problème, c'est
qu'elle reste à mi–chemin.

Madame Malmström, vous voulez, semble–t–il, réintroduire une approche communautaire,


c'est fondamental. Je dis chiche! Faisons plus d'Europe, plus d'intégration là où les États
membres sont tentés de ne défendre que leurs intérêts particuliers.

(Applaudissements)
Intervention
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Intervention d’Estelle Grelier dans le débat sur le


programme européen d'aide aux plus démunis
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Estelle Grelier (S&D). – Madame la Présidente, chers collègues, comme vous le savez, le
programme européen d'aide aux plus démunis a été mis en place dans l'urgence lors de l'hiver
exceptionnellement froid de 1986, puis institutionnalisé l'année suivante dans le cadre de la
politique agricole commune.

Ce dispositif est devenu vital pour 13 millions d'Européens qui connaissent la grande précarité.
Ce programme permet de soulager leur budget alimentaire par l'intermédiaire des distributions
réalisées par les associations caritatives et les services sociaux. Cette aide représente seulement
un coût d'un euro par Européen et par an. Avec la fédération des banques alimentaires, le
secours populaire, la Croix–Rouge et les restos du cœur en France, je suis inquiète pour l'avenir
de ce programme suite à la remise en cause par la Cour de justice européenne de son
financement dans le cadre de la PAC.

Notre Assemblée a souvent souligné le caractère fondamental du droit à l'alimentation. Nos


institutions ont fait de l'année 2010 l'Année européenne de la lutte contre la pauvreté et
l'exclusion sociale.

Prendre prétexte d'ambiguïté juridique pour démanteler, comme cherchent à le faire certains
États membres, un dispositif d'aide alimentaire qui a fait ses preuves serait désastreux pour les
populations concernées mais aussi pour la crédibilité et l'image de l'Europe. C'est pourquoi,
j'invite la Commission à prendre les mesures politiques nécessaires pour sécuriser, pérenniser et
renforcer ce programme.
Intervention
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Intervention de Estelle Grelier dans le débat sur les


difficultés des pêcheurs
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Estelle Grelier (S&D). – Monsieur le Président, chers collègues, les pêcheurs de l'Union sont,
nous le savons, confrontés à trois difficultés majeures: en premier lieu, le système de quotas,
très complexe, non partagé, les a obligés à adopter des pratiques très contraignantes.
Deuxièmement, le manque d'offres de formation et la dévalorisation constatée du métier
entraînent des problèmes de recrutement importants. Enfin, et c'est notre sujet aujourd'hui,
l'augmentation des prix du carburant rend plus difficiles encore les conditions d'exploitation
dans ce secteur en crise.

Entre 2008 et 2010, les fluctuations des prix du carburant ont fait perdre de 100 à 200 euros de
rémunération par semaine aux marins pêcheurs français, par exemple, et ce pour un chiffre
d'affaires constant.

Élue d'une ville portuaire, je m'associe avec force à mes collègues pour exiger de la Commission
qu'elle autorise l'augmentation des plafonds des aides de minimis. Cette mesure diminuerait les
pressions que subissent les pêcheurs pour leur permettre de vivre dignement des revenus de
leur activité, sans produire d'impact, contrairement à ce qu'on entend aussi, sur le
renouvellement des stocks.

La future réforme de la PCP devra rechercher l'adhésion des pêcheurs. Leur montrer d'ores et
déjà que l'Union européenne, et particulièrement en cette journée de l'Europe, sait être à
l'écoute de leurs besoins, serait déjà un bon début, Madame la Commissaire.
Intervention
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Intervention d’Harlem Désir dans le débat sur le libre-


échange avec l’Inde
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Harlem Désir, au nom du groupe S&D. – Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire,


chers collègues, les négociations en vue d'un accord de libre-échange entre l'Union européenne
et l'Inde sont ambitieuses, elles intéressent beaucoup de secteurs économiques, mais elles sont
aussi une source d'inquiétude en Europe et en Inde, comme j'ai pu le constater lors de la
rencontre, le mois dernier, entre la commission en charge du commerce des deux chambres du
parlement indien et la délégation du Parlement européen pour les relations avec l'Inde.
L'Inde est en pleine croissance, c'est un partenaire stratégique – vous nous l'avez rappelé.
Chacun comprend l'intérêt de développer nos échanges. Mais nous ne partons pas de rien
puisque l'Union est déjà le principal partenaire commercial de l'Inde, le principal investisseur
en Inde, la principale destination des investisseurs indiens, et l'Inde est également le plus grand
bénéficiaire du système de préférences généralisées.
Un nouvel accord commercial plus poussé devra donc être attentif aux effets nouveaux sur des
secteurs fragiles de l'économie indienne. Je pense, par exemple, à l'agriculture – les collègues
indiens nous en ont parlé – comme aux conséquences sur les secteurs particulièrement exposés
à la concurrence des pays émergents en Europe, et je pense à l'automobile. Un tel accord doit
servir le développement de nos sociétés et de l'emploi et ne pas déboucher sur une libéralisation
sauvage qui aurait des effets désastreux.
C'est pourquoi mon groupe souhaite insister sur un certain nombre de points de cette
négociation, qui doit déboucher sur un accord qui contribue aux objectifs de développement
durable, d'éradication de la pauvreté, et qui doit aussi s'accompagner d'engagements clairs et
vérifiables, certes sur la base d'une coopération, mais avec ensuite des engagements sérieux en
matière sociale et environnementale.
Je voudrais insister en particulier sur quelques points. Premièrement, sur l'agriculture – je l'ai
mentionné –, nous demandons à la Commission de veiller à ce qu'aucune disposition de
l'accord, soit au travers de la libéralisation du commerce agricole, soit au travers des
dispositions sur les droits de propriété intellectuelle, ne menace la petite agriculture indienne.
Je pense aux dispositions sur les semences, par exemple.
Deuxièmement, sur les médicaments génériques, l'Inde est le premier producteur de génériques
dans le monde en développement. Nous demandons à la Commission de cesser d'exiger
l'exclusivité des données, qui risque, d'après toutes les ONG, de nuire à la diffusion des
génériques.
Troisièmement, dans le domaine des services, nous demandons, d'une part, de ne pas inclure les
services publics dans les secteurs à libéraliser et, d'autre part, concernant le mode 4, de garantir
le principe d'égalité de traitement, c'est-à-dire de refuser toute forme de dumping social.
Enfin, merci Monsieur le Président, pour nous, le chapitre "développement durable" doit
comporter des engagements contraignants en matière de respect des normes sociales et
environnementales, en particulier des normes sociales de l'OIT.
Intervention
Communiquéendeplénière
presse

Intervention de Pervenche Berès dans le débat sur la


question du travail domestique et l’OIT
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Pervenche Berès, auteure. − Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, je me réjouis que, en


avance de la prochaine assemblée générale de l'OIT, nous puissions ici, ensemble, débattre de cette
initiative heureuse de l'Organisation internationale du travail de proposer aux États membres de cette
organisation une convention accompagnée d'une recommandation sur la question du travail
domestique.

Monsieur le Commissaire, au nom de l'ensemble de ce Parlement, je vous remercie d'avoir accepté ce


débat en amont de cette conférence. Cela nous semble être de bonne pratique.

Le travail domestique, nous le savons, représente officiellement entre 5 et 9 % de l'emploi total au sein
de l'Union européenne. Si je regarde ce que nous avons collectivement validé avec la stratégie Europe
2020, nous avons la perception claire que ce que l'on appelle les emplois de proximité, à savoir ceux qui
permettent d'accompagner nos aînés, ceux qui permettent à des femmes de retrouver le chemin du
travail alors qu'elles ont des enfants en bas âge, correspondent à des situations qui permettent de
développer ce travail domestique.

Au sein de l'Union européenne, je crois essentiel d'accompagner cette heureuse initiative de


l'Organisation internationale du travail car le développement de nos sociétés est lourd de tendances –
nous les connaissons. La demande globale de services domestiques va aller en augmentant mais nous ne
pouvons pas, d'un côté, nous réjouir de l'adoption d'un agenda par l'Organisation internationale du
travail en faveur du travail décent et, de l'autre, laisser un pan entier du marché du travail dans l'ombre
de toute législation, de toute réglementation.

L'Union européenne, ici, doit être exemplaire. Parfois, je le sais, nous avons tendance à considérer que
les conventions de l'OIT, finalement, c'est peut–être pour les autres. Non. Nous devons nous aussi être
exemplaires sur ce point. Dans le domaine du travail domestique, je crois que l'OIT nous offre une
chance formidable de tirer un peu au clair le fonctionnement de certains de nos marchés du travail, car
ce travail domestique est trop souvent un travail précaire, sous–évalué et non déclaré. Ici, je le dis
simplement, je comprends que certains se préoccupent de la reconnaissance ou de la régularisation de
migrants illégaux, mais moi, je me préoccupe aussi du combat que nous devons mener dans chacun de
nos États membres contre le travail non déclaré. Or, dans le domaine du travail domestique, nous
savons combien ces pratiques sont malheureusement développées.

En juin prochain, sur la base d'une négociation tripartite, nous l'espérons, la centième session de la
Conférence internationale du travail permettra de mettre sur les rails cette convention et cette
recommandation. Elles nous semblent essentielles pour transformer ce qui est trop souvent un rapport
d'exploitation en un rapport de droit. Nous souhaitons que la reconnaissance juridique de ce qu'est le
travail domestique puisse être aussi au rendez–vous. Il faut que ceux qui travaillent auprès de nos aînés
ou de nos enfants puissent avoir la liberté d'association, le temps de repos, et ne soient pas victimes du
harcèlement et de l'arbitraire.

Nous devons aussi veiller à ce qu'à travers cet outil que nous propose l'OIT, nous puissions décliner dans
ce domaine ce que nous entendons par la notion de travail décent, qu'il s'agisse de la question des
horaires de travail, de la question des congés ou de la question des conditions de logement.

Je voudrais savoir comment la Commission européenne entend se saisir de cette négociation, de ce


projet de convention, et à partir de quel mandat elle interviendra en notre nom à tous pour que demain,
dans le domaine du travail domestique, l'Union européenne soit exemplaire et que nous puissions ici
aussi faire vivre les valeurs de l'Union européenne.
Regardez « Vo
tre Europe »
Ce webjournal, mensuel,
est enregistré à la fin de
chaque session
parlementaire à
Strasbourg. L’objectif est
de résumer d’une façon
claire et rapide notre
regard sur la dernière
plénière. Il vous présente,
en 15 minutes, les thèmes
que nous estimons
importants et sur lesquels
l’un de nos 14 élus s’est
véritablement impliqué au
cours du travail législatif.

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Nous l’avons appelé « Votre Europe » car
dans la période de crise que traverse
actuellement la construction européenne,
prise à tort comme bouc émissaire par
certains, nous voulons souligner à quel
point l’Europe telle qu’elle est en partie, et
telle qu’elle devrait être encore davantage,
appartient à tous les citoyens européens.

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